Le Sommet de Copenhague tiendra-t-il ses promesses ?

 

Les objectifs d’atténuation des pays développés comme préalable à la coopération.

Le débat s’annonce difficile entre les trois plus grands émetteurs mondiaux de GES, d’autant que les PED semblent résolus à faire monter les enchères sur les cibles d’atténuation des pays développés. Précédemment aligné sur la proposition chinoise reprenant les scénarios du GIEC pour une réduction d’émissions de – 25 % à – 40 % pour 2020 (année de base 1990), le Groupe Africain a rehaussé le plafond de négociations à – 40 % pour 2020 et – 80 % pour 2050.

Selon l’évaluation du Secrétariat de la CCNUCC, les propositions déposées jusqu’à présent par les pays industrialisés de l’Annexe I permettraient de réaliser une réduction d’émissions de – 15 % à – 21 % en 2020 par rapport à 1990. Une réduction de – 5 % à – 10 % des émissions resterait donc à entreprendre pour satisfaire aux préconisations du GIEC (stabilisation thermique à 2°C). Ces estimations ne prennent cependant pas en compte les efforts américains : selon les scénarios proposés par l’UE, les États-Unis devraient viser une cible de – 24 % en 2020 (base 1990)-1- pour réduire de moitié les émissions mondiales.
Les objectifs affichés par la délégation américaine sont pour le moment jugés peu ambitieux. Quant l’UE et douze autres pays de l’Annexe I -2- annoncent qu’ils augmenteront leurs efforts si la Conférence de Copenhague tient ses promesses et réclament du partenaire américain une réduction de – 24 %-3-, les États-Unis se contentent des objectifs présentés par le volet « Cap and Trade » des propositions de loi de la Chambre des Représentants du Congrès, soit une diminution de 1 % des émissions en 2020 par rapport à 1990 et de 68 % en milieu de siècle.

Cependant, la version actuelle du texte parlementaire américain envisage la possibilité de recourir à des mesures additionnelles au marché d’échange de permis d’émissions : le recours optionnel aux mécanismes compensatoires (offsets) domestiques et internationaux porterait l’objectif à – 17 % en 2020 et à – 71 % en 2050. Au total, la prise en compte de l’ensemble des mesures complémentaires envisagées – notamment des dispositifs de préservation des puits de carbone terrestres et forestiers – permettrait aux États-Unis de réaliser un effort de – 23 % en 2020 et de – 77 % en 2050-4-. Les négociateurs américains pourraient présenter ces objectifs ambitieux à Copenhague si les dispositifs additionnels étaient votés et rendus obligatoires par un amendement du Congrès avant décembre-5-.

La question des offsets internationaux soulève cependant un dilemme éthique : la communauté internationale peut-elle autoriser les États-Unis à réaliser la majeure partie de leurs efforts de réduction domestique grâce à des compensations dans les PED ? L’enjeu est de taille : 1 à 1,5 milliard de crédits offsets internationaux pourraient être générés annuellement d’ici à 2020, soit l’équivalent de près d’un quart des émissions de CO2 américaines actuelles d’origine anthropique -6-.

D’un point de vue économique, les mécanismes compensatoires sont cependant particulièrement intéressants : adjoints de garanties d’efficacité, ils permettent de concentrer les efforts sur les principaux potentiels de réduction d’émissions et ainsi d’abaisser le coût collectif du marché d’échange de quotas.

Vers un partage du fardeau tripartite entre pays développés, pays émergents et PED ?

Le statut dérogatoire des pays émergents dans la CCNUCC, et en particulier celui de la Chine, premier émetteur mondial de GES depuis 2007, est de plus en plus critiqué. Les pays développés leur demandent d’adopter des objectifs d’atténuation basés sur une mesure de la déviation des émissions de GES par rapport à une trajectoire Business As Usual (BAU)-7-. Les propositions européenne et américaine sont relativement proches. La première envisage un système « Cap and Trade » mondial assis sur des objectifs nationaux de réduction d’émissions définis selon des critères économique PIB/capita), démographique (trajectoire démographique nationale), d’intensité énergétique et historique, selon le principe du pollueur-payeur (trajectoire d’émissions de 1990 à 2005). Les pays émergents seraient intégrés dès 2012 dans la transition énergétique mondiale, ce qui leur permettrait de recevoir des transferts technologiques et financiers, mais aussi des crédits monétisables sur les marchés carbone existants, accordés selon le respect de leurs initiatives d’atténuation. La proposition américaine du 4 avril dernier s’appuie sur une trajectoire d’émissions mondiales distincte de celle des travaux du GIEC et de la plupart des parties. Désireuse de moduler son engagement en fonction des compromis de son concurrent économique chinois, Washington reconnaît néanmoins -8- sa responsabilité en tant que premier émetteur historique de GES et le « droit au développement » des PED. Les États-Unis suggèrent que l’accord distingue trois catégories de pays – et non plus seulement deux comme retenu dans le Protocole de Kyoto – selon un critère « objectif » le développement économique qui pourrait être le PIB. À l’horizon 2020, les pays développés seraient astreints à des objectifs de réduction absolus encore imprécis, les pays émergents devraient adopter des stratégies nationales d’atténuation adossées à des objectifs formulés en référence à une trajectoire d’émissions BAU et les PED devraient adopter des initiatives d’atténuation sans objectif contraignant.

Les PED ont jusqu’ici fait front commun pour défendre leur dérogation. Cependant, certains demandent depuis peu une participation plus active des pays émergents à la lutte contre le changement climatique. D’autres, comme l’Afrique du Sud, proposent d’inscrire leurs propres engagements domestiques dans l’accord post-2012. Le Groupe des 77 (G-77), plus grande coalition de PED au sein des Nations unies depuis 1964, refuse encore de distinguer les efforts assignés aux PED selon un critère économique. Dans une proposition co-signée par la Chine en décembre 2008, il indique cependant qu’il approuverait un partage du fardeau reconnaissant les initiatives nationales d’atténuation de ses membres.
Les pays émergents restent encore peu sensibles à la pression internationale-9-. La Chine et l’Inde ne formulent pas d’engagements, rappelant que le droit au développement justifie une dérogation. La position de l’Inde s’est récemment radicalisée : elle met en avant la faiblesse de ses émissions actuelles, près de vingt fois moindres que celles des États-Unis en termes d’émissions par tête, pour refuser tout objectif contraignant. Toutefois, malgré la ligne dure que les négociateurs indiens ont défendue à la Conférence de Bonn en août dernier à l’égard de cibles de réductions d’émissions, le gouvernement Singh ne reprend plus sa proposition d’un objectif de réduction d’atténuation basé sur les émissions nationales per capita, offre formulée au cours de l’année 2008 mais réputée inacceptable par les États-Unis. De son côté, Pékin a manifesté sa volonté de parvenir à un accord à Copenhague, laissant présager que les efforts entrepris sur le plan domestique pourraient être arrêtés dans un accord international-10- sous la forme d’un nouveau type d’engagement. Depuis mars, l’Académie chinoise des sciences envisage un objectif de réduction de l’intensité carbone de 50 % d’ici à 2020 (année de base 2005). Traduits en termes de réduction d’émissions totale, ces objectifs l’intensité sont plus ambitieux que ceux proposés aux négociateurs chinois par la Commission européenne : en 2020, les émissions chinoises n’augmenteraient que de 34 % (base 2005) si la cible de l’Académie était respectée, tandis que l’UE propose une inflexion des émissions chinoises permettant de limiter leur croissance à + 55 % par rapport à un scénario de référence d’ici à 2020-11-. L’adhésion de la Chine à la proposition du G-77 témoigne d’une volonté d’être affiliée le plus longtemps possible au groupe bénéficiant d’exemptions. Les clefs d’un véritable engagement chinois dans la coopération tiennent à l’ampleur des efforts d'atténuation des États-Unis, et en l’accès à des transferts financiers et technologiques conséquents. Dans un premier temps, l’allocation d’un surplus de permis d’émissions directement monétisables par les autorités chinoises sur les marchés carbone inciterait ainsi le premier émetteur mondial à participer au régime post-2012-12-. L’abandon du statut dérogatoire de la Chine pourrait restreindre son accès aux Mécanismes de développement propre (MDP), mécanismes compensatoires dont elle est le premier bénéficiaire et qui ont jusque là motivé sa participation à l’architecture de Kyoto-13-. La Chine serait cependant éligible aux systèmes de Mise en œuvre conjointe (MOC)-14- et pourrait bénéficier à court terme d’une partie des 1,5 milliard d’offsets américains envisagés dans la proposition de loi actuelle, même si les États-Unis pourraient préférer contribuer au développement technologique de l’Amérique latine pour des motifs concurrentiels stratégiques.
  • Dimensions multiples des positions chinoises : La rentrée de septembre a été marquée par une série de précisions officielles visant à déconnecter les simulations ambitieuses de réduction des émissions chinoises présentées avant l’été par différents instituts de recherche et les engagements du pays à Copenhague,les premières étant déclarées conditionnées à des transferts financiers et technologiques. De même, les échanges et échéances du calendrier diplomatique sino-américain, avec notamment la visite de Barack Obama à Pékin au mois de novembre, qui semblent indiquer la constitution d’un axe techno-industriel dans le domaine de énergies vertes (production, distribution, consommation), sont officiellement déconnectés des négociations multilatérales.
451.  Araucan | 18/12/2009 @ 23:19 Répondre à ce commentaire

Conférence de presse bientôt
http://www7.cop15.meta-fusion......ssession=4

Fin de la conférence
http://www6.cop15.meta-fusion......ssession=1

(pour les voir pleurer …)

452.  Araucan | 18/12/2009 @ 23:45 Répondre à ce commentaire

Pour se marrer un peu :

Exclusif : la déclaration finale désaccords de Copenhague

(exclusivité Agence Fausse Presse / blogules)
Nous soussignés (REMPLIR EN CAPITALES AVANT LE 07 DECEMBRE 2025*), déclarons vouloir faire tout notre possible pour tenir les objectifs suivants :

Article 1 – Rendre notre propre organisation plus responsable :

– tenir impérativement la date du 1er janvier 2012 pour la prochaine réunion préparatoire à l’établissement de la date butoir pour notre prochaine convention sur le Changement Climatique

– à l’occasion de cette convention, limiter le nombre de sherpas pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais surtout réaliser notre principal objectif : tenir cette convention dans la piscine du Hilton Seychelles de Mahé

– adopter comme hymne officiel le célèbre « Unforgivable » de Nat Klean Coal

– par ailleurs, tous les scientifiques accrédités doivent désormais faire certifier leurs serveurs par le nouveau Directeur de la Sécurité des Messageries, Sarah Palin

Article 2 – Redonner vie à nos océans

– proposer 1 centime d’euro de consigne aux tortues de mer pour chaque sac poubelle rapporté aux grandes surfaces participant à l’opération (une tombola récompensera la plus rapide avec un voyage aller-retour en jet privé aux Iles Galapagos, tirage au sort effectué devant huissier)

– afin de préserver l’habitat des ours polaires et de diminuer leur consommation de viande, remplacer les icebergs par des tofus géants

– à chaque élévation de 10 cm du niveau des mers, ajouter 10 cm aux tong-plateformes de Nicolas Sarkozy

Article 3 – Réduire nos émissions de gaz à effet de serre :

– à horizon 2010, réduire de 90% les émissions de Laurent Ruquier et Jean-Marie Bigard

– à horizon 2015, élever de -2 à -1 degré la climatisation standard de la piste de ski indoor de Dubai

– à horizon 2020, supprimer la glace au boeuf de tous les menus Big Mac

Article 4 – Apporter des solutions aux déplacés climatiques :

– refaire l’isolation phonique du chalet de Roman Polanski à Gstaad

– reloger les habitants des Seychelles, de Palau et de Tuvalu dans la province d’Helmand en leur offrant en incentive un joli fusil et un casque bleu

Article 5 – Lutter contre la déforestation :

– -20% à horizon 2040, -33% à horizon 2060, -50% à horizon 2080 : promouvoir le golf à 14 trous, puis à 12 trous, puis à neuf trous

– à horizon 2100, interdire le football au Brésil : chaque minute, une surface boisée équivalente à quatre terrains de football y est détruite

– dans la foulée du film bouleversant de Yann Arthus-Bertrand, « Berlusconi vu du ciel », missionner l’expert Italien en réimplants sur la Papouasie Nouvelle Guinée

Article 6 – Fixer des objectifs ambitieux pour tous les grands pays pollueurs :

– Chine : à horizon 2049, diminuer de 40% par rapport à 2005 le rythme de croissance annuelle des émissions de propagande

– Etats-Unis : à horizon 2020, 80% des véhicules déployés en Irak rouleront au nucléaire

– Israël : à horizon 2048, réduction de 90% des prélèvements annuels d’eau dans les réserves palestiniennes (à ce rythme là ces réserves seront de toute façon épuisées en 2013). En revanche, toujours pas d’objectif de réduction pour le phosphore dans les bombes (commentaire d’Avigdor Lieberman : « c’est bon pour leurs dents »)

– France : promouvoir les alternatives à l’élevage de bovins – étudier à ce titre la faisabilité des recommandations de la Commission Allègre, et ce qu’il entend au juste lorsqu’il écrit : « en plus la mauvaise graisse de mammouth fait un excellent combustible ».

A Copenhague, le 7 décembre 2009

* N’OUBLIEZ PAS D’APPOSER VOTRE SIGNATURE ICI : ……………….

http://www.agoravox.fr/culture.....nale-66275

453.  Ben | 18/12/2009 @ 23:54 Répondre à ce commentaire

Araucan (#451), c’était prémonitoire !

454.  Marco33 | 19/12/2009 @ 0:28 Répondre à ce commentaire

Araucan (#451),
LOL

Je rentre juste et j’apprends la débandade du COP15….

CHAMPSSS les gars !!!

(je sens déjà une nette augmentation de mon taux de triglycéride d’origine anthropique pour cette fin d’année).

Qu’est ce qu’on rigole quand même !!!

(penser à écrire un bouquin sur ce cirque planétaire…)

455.  Araucan | 19/12/2009 @ 0:29 Répondre à ce commentaire

Voici le texte de l’accord en anglais

http://asset.rue89.com/files/c.....4.30pm.pdf

– annonce reconnaissance de l’avis scientifique comme quoi il faut limiter à 2°C
– travailler en vue d’essayer de réduire de 50 % en 2050 les émissions de GES par rapport à 1990
– atteindre le pic d’émission aussi vite que possible (plus long pour les pays en développement)
– travailler à l’adaptation et prévoir les financements et les technologies pour les pays en développement
– les pays développés réduiront leurs émissions de 80 % en 2050 : objectif intermédiaires (non chiffré en 2020) soit par rapport à 1990 soit par rapport à 2050 ; les pays de l’annexe 1 parties au PK renforceront les réductions déjà prévues dans le PK
– mesures d’atténuation des pays en développement seront listées et les mesures seront fait sur un base nationale. Si des financements sont recherchés, elles feront l’objet d’un registre et les mesures seront fait sur une base internationale,
– mise en place d’un mécanisme immédit contre la déforestation pour rendre possible la mobilisation des financements,
– 30 Mrd$ promis sur 2010-2012
– objectif de 100 Mrd/an en 2020
– priorité à l’adaptation pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, priorité à l’atténuation pour les autres
– Un groupe de haut niveau sera mis en place pour suivre ces financements
– Le Fonds pour le climat de Copenhague est inclu dans le mécanisme financier de la convention (financement de projets)
– mise en place d’un mécanisme pour les transferts de technologie
– Revue de cette décision en 2016 et considération à cette date de limiter à 1,5 °C la hausse.

456.  Araucan | 19/12/2009 @ 1:02 Répondre à ce commentaire

Commentaires sur le vif :

les deux degrés c’est de la flûte, pardon du symbole
le reste,
– réductions de 50 % des émissions en 2050 : pas établi, il faut y travailler (pour le moment que 16 % sur la table)
– pic d’émissions, ASAP : pas d’engagement
– pour les pays développés : -80 % en 2050 (engagement). Annonces à venir pour 2020 (pays du PK annexe 1, complément sur 2002-2008 à faire …)
– aucun engagement pour les pays du Sud, juste une enregistrement de leurs actions,
– quelque chose pour la forêt ( mais cela dépend un mécanisme à mettre en place, quand ?)
– je n’ai pas fait le décompte de promesses d’argent pour la période 2010-2012 (j’en étais à 10 Mrd et quelque… mais pas additionnels pour la France en tout cas, mais il doit y en avoir d’autres) : il manque l’annexe III : 30 Mrds nouveaux et additionnels à trouver.
– promesse à 100 Mrd$/an en 2020 (sources multiples)

Ces trois pages vont couter 30 Mrd$ aux pays développés d’aide en plus pour les 3 prochaines années.
Ensuite cela va augmenter.
On peut souffler cela aurait pu être chiffré en euros !

Au total, pas de protocole contraignant ( pas de PK 2) : des promesses de réductions contre des promesses de financements … (sauf que pour l’UE ce sera du contraignant, UE oblige).
Pas de marché mondial du carbone formellement décidé,
Pas de chiffre formel pour 2050.
Pas de concession sur les mesures de réductions d’émissions.

Au final, chacun peut lire cet accord comme il l’entend.
Promesses ou engagement : on verra bien qui dira quoi demain …

Et vous croyez que la République va vous rembourser la taxe carbone ?

457.  gorsky | 19/12/2009 @ 13:14 Répondre à ce commentaire

En attendant les véritables Grands de la Planète avaient vraiment d’autres soucis à traiter que le RC :

Nuclèaire iranien au menu d’un entretien Medvedev-Obama à Copenhague.

http://fr.rian.ru/world/20091218/185699980.html

458.  Myke | 19/12/2009 @ 19:00 Répondre à ce commentaire

Araucan (#455),
Vous êtes charitable avec l’objectif des « 2 degrés » en le qualifiant de symbole. Ce genre de « décision » me paraît plutôt relever de la puérilité, pour ne pas dire plus : autant interdire par décret à la mer de monter. Je m’étonne que des « scientifiques » (exemple Le Treut ce matin à Europe-1) puissent reprendre à leur compte sans rire une pareille sottise.
Mais au fait, + 2° par rapport à quoi au juste ? On se réfère souvent à la température de l’époque pré-industrielle, soit 1750 selon certains auteurs. Mais que diable sait-on de la température mondiale en 1750 ? Et où en est-on « actuellement » ? J’ai lu quelque part que l’on en serait à + 0,76° (sic !!)
Je n’ai pas résussi à retrouver ces éléments dans des textes officiels. Peut-être ai-je mal cherché. Pouvez-vous m’éclairer là-dessus ? Merci d’avance.

459.  Daniel | 19/12/2009 @ 21:26 Répondre à ce commentaire

Myke (#457),

C’est pire que prévu

http://www.meteo-world.com/news/index-2857.php

Neige au Japon

Depuis hier, le Japon est touché par une forte tempête de neige qui a provoqué le chaos dans de nombreuses régions du pays.
Sur le centre et le nord du Japon, le trafic aérien et routier a été fortement perturbé.

Les services météorologiques ont indiqué : « Aujourd’hui, nous avons enregistré des chutes de neige record pour un mois de Décembre, dans le nord, avec une épaisseur de neige atteignant les 93 centimètres, et une température de -25 degrés, la plus faible jamais enregistrée à cette époque de l’année.

Ces chutes de neige devraient se poursuivre tout au long du week-end dans une grande partie du pays.

460.  the fritz | 19/12/2009 @ 22:56 Répondre à ce commentaire

Daniel (#458),
Mais que se passe t-il ?
Pas de canicules en Australie, pas de sécheresse au Chili, pas d’icebergs qui se détachent en Antarctique?

461.  Ben | 19/12/2009 @ 22:59 Répondre à ce commentaire

the fritz (#459), Al Gore devrait arrêter de parcourir le monde…

462.  Araucan | 19/12/2009 @ 23:20 Répondre à ce commentaire

Myke (#457),

Bonne question, +2°C par rapport à quoi ? Quoi il faut se méfier des raccourcis ou de ce qui passe pour connu de tout le monde.

Dans le rapport de synthèse du GIEC, on trouve soit par rapport à l’ére rè industrielle, soit par rapport à 1980-1999.

Déclaration du G8 de 2009 (italie) : We recognize the scientific view that the
increase in global average temperature above pre-industrial levels ought
not to exceed 2 degrees C.

On n’est pas plus renseigné : 1750 ? (à mon avis on n’est pas loin de les avoir laugh ) 1900 ? 1940 ? Pour toutes ces dates, on n’a aucun moyen d’avoir les données pour calculer la moyenne des températures du globe (soyons gentils à hauteur de station normalisée parce que si c’est la moyenne de mesures de températures pour l’atmosphère sur 50 km d’épaisseur, autant faire un tirage au hasard) !

Mais peut-être est-ce par rapport à 2009 tout simplement …

463.  Araucan | 19/12/2009 @ 23:20 Répondre à ce commentaire

the fritz (#459),

Sécheresse dans la Corne de l’Afrique et en Bolivie …

464.  jmr | 19/12/2009 @ 23:34 Répondre à ce commentaire

Araucan (#461),
Dans le texte français de cet article :

accord sur le maintien de l’élévation de la température moyenne mondiale à 2°C en fin de siècle par rapport à la période 1980-1999.

465.  Curieux | 19/12/2009 @ 23:46 Répondre à ce commentaire

jmr (#463),
Waou ! avec les T° qui se cassent la gueule de puis 10 ans et si il faut croire le Giec alors il faut émettre plein de CO2 dans le ciel.
C’est plus une taxe carbone mais une prime carbone qu’il faut instituer !

466.  Araucan | 20/12/2009 @ 0:42 Répondre à ce commentaire

the fritz (#459),

De la neige à Nice (même si ce n’est pas si rare que cela)

http://wattsupwiththat.com/

467.  Myke | 20/12/2009 @ 7:41 Répondre à ce commentaire

Araucan (#461),
Merci cher ami, je vois que ma question n’était pas aussi idiote que je pensais ; je vais faire une petite recherche.
Il y a donc « consensus » sur les + 2°, mais pas sur le zéro de référence.
Voilà, hé! de la science climatique (comme dirait Kivouçavé).

468.  Myke | 20/12/2009 @ 8:03 Répondre à ce commentaire

jmr (#463), (et Araucan)
Qualifier la période 1980-1999 de « pré-industrielle » est pour le moins surprenant, même si on prend en compte l’Asie du sud-est.
Je viens de faire un petit calcul avec les données de UAH et RSS (mesures satellites UAH et RSS).
Sauf erreur de ma part, les chiffres sont les suivants (je rappelle que la référence zéro pour ces deux organismes est la période 1979-1998) :
UAH 1980-1999 (incluses) : + 0,004 ; 2008 : + 0,048 ; 2009 (probable) : +0,23.
RSS 1980-1999 (incluses) : + 0,009 ; 2008 : + 0,092 ; 2009 (probable) : +0,26.

Donc (en moyennant sur les deux dernières années) on en serait « actuellement » à environ + 0,15 degrés par rapport à 1980-1999, et non + 0,76 (re-sic) comme on le lit de-ci de-là.
Comme les températures stagnent depuis une dizaine d’années, nous avons donc encore de la marge…

Comme disait mon grand-père : « de quoi parlons-nous au juste? »

469.  yvesdemars | 20/12/2009 @ 14:13 Répondre à ce commentaire

Araucan (#461),

ou par rapport à 1998, là ils sont sûrs de gagner …

470.  Myke | 20/12/2009 @ 16:05 Répondre à ce commentaire

Copenhague vu par Lord Monckton
http://sppiblog.org/news/partu.....iculus-mus

471.  Ben | 20/12/2009 @ 21:31 Répondre à ce commentaire

Florilège pêché sur le « journal de référence », comme dit Jean Martin :

« Copenhague a (…) aussi [été le lieu d’]une plateforme technologique où ont été données à voir de surprenantes représentations virtuelles de la réalité. »

« Si nos sénateurs pouvaient voir ces simulations, peut-être qu’ils auraient une plus grande compréhension de la réalité… »

« Didactique et interactif, fondé sur l’implication de l’utilisateur qui veut comprendre comment il peut s’améliorer écologiquement. Un produit impliquant. »

472.  Myke | 21/12/2009 @ 14:33 Répondre à ce commentaire

Araucan (#462), (et jmr)
Dans le bulletin 868 de l’OMM, on trouve bien la référence de l’année 1750 comme celle de l’époque « préindustrielle » ; cette date est répétée plusieurs fois, pour qu’on soit sûr que le lecteur a bien compris. Il ne devrait donc exister aucune ambigüité.Toutefois, le communiqué ne parle que des concentrations en GES et du forçage, mais pas des températures.
On trouve aussi quelques passages assez révélateurs si on sait lire entre les lignes.
http://www.wmo.int/pages/media.....68_fr.html
Un détail : l’OMM prétend prouver la croissance « exponentielle » de la concentration en CO2 par le fait qu’elle a augmenté de 2 ppm ; si l’on en croit Mauna Loa, la concentration augmente en effet en moyenne de 2 ppm par an depuis une douzaine d’années, ce qui est exactement le contraire d’une croissance « exponentielle ».

473.  Citizen Brain | 14/01/2010 @ 12:17 Répondre à ce commentaire

La Commission européenne a officiellement publié, ce 5 janvier 2010, la liste des 164 secteurs et sous-secteurs européens considérés comme exposés à un risque important de fuites de carbone.

Pour une première analyse et la liste de ces 164 secteurs et sous-secteurs, voyez http://www.citizenbrain.eu/201.....e-carbone/

474.  Araucan | 14/01/2010 @ 18:23 Répondre à ce commentaire

Citizen Brain (#473),

Merci
Voir aussi ce lien http://skyfal.free.fr/?p=461#comment-28906 qui montre par contraste que l’UE joue vraiment avec ses intérêts fondamentaux et l’emploi dans les négociations RCA.

475.  Araucan | 14/01/2010 @ 18:26 Répondre à ce commentaire

Myke (#472),

Oui elle est plutôt linéaire (suivant Manaua Loa) sur les mesures depuis 1959.

Quant à savoir le taux de CO2 en 1750, Lavoisier n’avait pas encore inventé le CO2 !

476.  Marot | 14/01/2010 @ 18:51 Répondre à ce commentaire

Citizen Brain (#473),
Ah oui ?

Et quand donc ces immondes salauds de la commission se préoccuperont-ils de l’industrie et des services qu’ils empêtrent de règlementations pour les faire partir ?

477.  Myke | 15/01/2010 @ 15:51 Répondre à ce commentaire

Araucan (#475),
Hum ! hum ! mon cher, l’argument de Lavoisier me paraît spécieux : que faites-vous des valeurs à proxy(matives) ? Il y a des spécialistes de la chose.

478.  Araucan | 15/01/2010 @ 23:48 Répondre à ce commentaire

Myke (#477),

Excusez-moi, c’est vrai qu’il y a désormais des constructeurs de données climatiques à rebours, ce qui rend la découverte de Lavoisier tout à fait insignifiante (mais devrait aboutir à une jolie boucle temporelle : on reconstruit le passé, on oublie Lavoisier, le CO2 n’est pas découvert par Lavoisier, on ne construit pas de délire à base de CO2 et le climat va son chemin). 😉

479.  Manu95 | 16/01/2010 @ 1:48 Répondre à ce commentaire

Laissez donc Lavoisier dormir en paix. On lui a coupé la tête en mai 1794, sans même lui laissé le temps de terminer une expérience en cours. Eh oui, en France, il fut un temps où l’on raccourcissait les grands hommes.

Le CO2 a été découvert par un certain Black un siècle plus tôt, vers 1610. Mais c’est effectivement Lavoisier, que l’on peut considérer comme le père de la chimie, qui l’a vraiment étudié.

480.  Manu95 | 16/01/2010 @ 2:00 Répondre à ce commentaire

Lire : « sans même lui laisser le temps »

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