Montrer le froid pour souffler le chaud … Les images de paysages dans « Une vérité qui dérange ».

( Un retour sur le film d'Al GORE à l'heure de la préparation de Copenhague, du Syndrome du Titanic ou de Home pour décrypter les images et ce qu'elles nous disent ou pas… Merci à Fabge02 pour avoir signalé le lien. Trois pages à lire.)

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De Martine Tabeaud et Xavier Browaeys (source)

Al Gore en contre-jour
Dans le film documentaire « Une vérité qui dérange », comme dans tout autre film, toutes les images données à voir, ici des images de paysages, ont été choisies en fonction d’une ou de plusieurs intentions. Elles ont été sélectionnées dans des films ou des collections de photos. Puis, le réalisateur les a positionnées, avec l’aide d’un monteur, pour faire sens. Ce sont ces choix et ces usages, au profit d’une thèse bien affirmée, que nous avons interrogés. L’analyse porte donc sur les images de paysage qu’Al Gore met en œuvre comme des preuves destinées avec d’autres documents (cartes, graphiques, dessins animés) à emporter l’intime conviction des spectateurs. Elles participent à part entière au faisceau d’indices qui ont pour fonction de prouver le réchauffement climatique, d’en montrer les conséquences et d’en attribuer largement l’origine aux modes de vie des pays « riches ».

Al Gore, en présentant et en agençant des images et des sons durant 1 heure 38 minutes, met en place une stratégie de la perception destinée à un vaste public convaincu ou mieux, à convaincre. Bien sûr ces données visuelles et sonores s’inscrivent dans un scénario. Ici son déroulement est des plus classiques. Les séquences se succèdent dans un ordre logique : mécanismes, preuves, effets, causes et solutions. Le tout est entrecoupé par des scènes de la vie d’Al Gore (enfance,études, décès et accident de proches, candidature malheureuse à la présidence des États-Unis) dont le but est pour l’essentiel de donner une légitimité personnelle, universitaire et politique au personnage conférencier. Quelques moments emblématiques de l’histoire des États-Unis parsèment également le film. Malgré son grand intérêt, ce n’est pas sur l’organisation du film que nous nous pencherons mais sur le « corpus » d’images de paysage. Nous l’aborderons sous trois angles.

Quelle est la place des images de paysage dans le dispositif avancé par Al Gore ? Sous ce vocable on entendra non seulement la part des images de paysage dans l’ensemble des plans du film mais aussi la manière formelle dont elles sont soumises à notre regard : en quelque sorte, l’image comme forme construite.

Quel est le contenu de ces images ? Quels objets visuels nous sont donnés à voir pour nous montrer les paysages du réchauffement climatique ? On pourrait dire : l’image comme produit d’une imagerie.

Quel est leur rôle ? En quoi font-elles preuve d’une réalité sensée envahir l’écran ? Et au-delà comment elles travaillent sur des perceptions et des connotations qui mobilisent tout un imaginaire plus ou moins enfoui en instrumentalisant un ensemble de représentations collectives du monde ? Ce faisant elles créent aussi de nouvelles représentations : l’image comme réservoir d’imaginaires.

On l’aura compris l’objet de cet article n’est pas de revisiter le concept de paysage. Nous nous appuierons sur la définition très consensuelle de la Convention européenne du paysage : « partie de territoire perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ». Soulignons par ailleurs que l’image de paysage n’est pas le paysage. C’est un objet sélectionné et proposé comme représentation d’une portion de territoire. Fragment d’une réalité, l’image de paysage, est elle-même une construction. M. Périgord évoque « l’image de paysage comme la représentation d’une représentation du monde ».

La place des images de paysage : l’image comme forme construite.

Pour apprécier l’importance et la présentation formelle (le style) de ces images dans le vaste ensemble qu’est le film, nous avons adopté, en première instance, une approche quantitative. Pour ce faire, nous avons appliqué systématiquement, plan par plan, une grille d’analyse permettant de mesurer les caractéristiques formelles et visuelles retenues par Al Gore. Bien évidemment cette approche ne saurait suffire. Elle a ses limites, ne serait-ce que parce qu’en cinéma un seul plan ou plus souvent une seule scène de quelques plans choc peut jouer un rôle déterminant et donner une tonalité à tout un film. Ce peut être même parfois la source d’un jugement définitif !

Ici, les images de paysage occupent une part importante mais non exclusive du corpus d’images du film ; il y en a d’autres (images de la conférence, images des moyens de transport utilisés par le conférencier, etc.). Au sein même des images de paysage, certaines figurent en arrière-plan du visage d’Al Gore lorsqu’on entend en « voix off » ses méditations sur les raisons de son engagement. Nous n’avons pas retenu ces défilés de « fond d’écran » car les paysages entraperçus ne sont pas directement utilisés pour soutenir le propos sur le réchauffement climatique. Cela étant, ces plans participent, à leur manière, à créer aussi une certaine ambiance paysagère : villes américaines parcourues en voiture, aéroports internationaux en périphéries urbaines, forêts vues d’avion, balades dans le ranch paternel…

Six plans sur dix sont des images de paysages qui servent à nourrir une démonstration énoncée lors d’une conférence et c’est beaucoup. En effet, l’essentiel du film, c’est le conférencier avec sa batterie de dessins, de graphiques et de cartes. Ce qui fait que sauf dans quelques cas bien identifiables (images d’inondation ou de sécheresse, glaciers de montagne, mer d’Aral asséchée, etc.), les images de paysages ont été pour la plupart insérées a posteriori sur la voix d’Al Gore. On l’entend mais on ne le voit plus. C’est une technique extrêmement courante et impérative pour dépasser le stade d’une conférence filmée et faire un vrai documentaire susceptible d’accrocher le spectateur pendant un peu plus d’une heure et demie.

Fig. 1 : Al Gore : « Et puis, il y eut Katrina… » (31ème minute).

Les partis-pris du cadre et du cadrage sont porteurs des intentions du réalisateur Davis Guggenheim. On est frappé par le fait que, dans ce film, le paysage est rendu par une très large majorité (72%) de plans fixes. En réalité, ce sont des photos qui succèdent à des photos (Fig. 1) avec pour beaucoup un léger zoom avant pour donner l’illusion du mouvement et focaliser l’attention.

Fig. 1 : Al Gore : « Et puis, il y eut Katrina… » (31ème minute).

 

 

 

 

Avec les photographies, le cadre est fixé définitivement. Il n’y a pas, comme dans un plan de cinéma, un hors champ potentiellement surprenant si la caméra se déplace. La fixité des paysages renforce l’effet de preuve évidente contenue apriori dans chacune d’elle.

Ces images sont le plus souvent des plans larges (plus de quatre sur dix). Le lointain (Fig. 2) l’emporte sur le proche (un plan sur huit).

Fig. 2 : Musique angoissante (3ème minute).

Fig. 2 : Musique angoissante (3ème minute).

 

Il y a là une mise à distance qui est un gage d’objectivité alors qu’un gros plan, l’exposition d’un détail, est communément considéré par la grammaire audiovisuelle comme entaché de subjectivité. Ce souci d’impartialité est complété dans plus d’un plan sur quatre par le choix d’un angle de prise de vue en plongée (vue d’avion). Ce qui est signe de la hauteur de vue de l’observateur, au sens propre comme au figuré.

Les propositions du montage reposent sur la mise en place d’un jeu d’interrelations entre les plans. Le montage travaille des rapports qui relèvent aussi bien du fond que de la forme. Ils sont d’abord déterminés par le temps de présence à l’écran d’un plan ou d’une suite de plans. Ici deux durées sont nettement privilégiées. Les plans courts, moins de deux secondes, émargent pour plus d’un tiers du total des plans. Ils sont souvent présentés en rafale : vingt-huit plans en moins d’une minute au début du film… Dix sept plans en moins de cinquante secondes pour Katrina à la Nouvelle Orléans. Et pourtant l’un d’eux dure plus de treize secondes (Fig. 3) : le Dôme sur fond d’incendie !

Fig. 3 : Un reporter « S’il vous plait, s’il vous plait ! Trouvez une solution. Peu importe laquelle mais trouvez une solution ! » puis Al Gore : « C’est nouveau pour l’Amérique… » (32ème minute).

Fig. 3 : Un reporter « S’il vous plait, s’il vous plait ! Trouvez une solution. Peu importe laquelle mais trouvez une solution ! » puis Al Gore : « C’est nouveau pour l’Amérique… » (32ème minute).

Dans ce cas, il ne s’agit pas de représenter le réel mais d’intégrer sa puissance d’indice tout en obtenant un effet d’hallucination, de sidération qui anesthésie quelque peu le raisonnement. À l’opposé tout aussi nombreux (un tiers des plans), il y a des plans longs qui produisent un effet de dilatation du temps propice à la méditation : la vue satellite de la planète bleue (vingt secondes), le travelling sur la banquise et la plateforme de glace flottante (vingt-trois secondes), …

Les raccords entre les plans sont presque toujours (90%) des collures franches (« cut »). En effet, le type de narration choisi, un tableau, privilégie cette façon de relier un plan à un autre. Peu de trucages, en particulier peu de fondus au noir (lever de Terre) et de fondus enchaînés parce que la plupart des images de paysage sont employées sans souci de surligner des ellipses de temps et encore moins d’espace (Fig. 4), à l’exception notable des glaces et glaciers au fil des années récentes.

Fig. 4 : Al Gore : « Dans ces deux provinces voisines, l’une a connu une grave sécheresse tandis que l’autre était engloutie… » (38ème minute).

Fig. 4 : Al Gore : « Dans ces deux provinces voisines, l’une a connu une grave sécheresse tandis que l’autre était engloutie… » (38ème minute).

Les plans se succèdent de manière attendue, par exemple les plans enchaînant le Kilimandjaro, les glaciers Grinnal, Boulder, Columbia, ceux de Patagonie et du Pérou (Awjdh) et du Népal (AX010), les glaciers Adamello, Tscheva, du Rhône, Argentina, puis les surfaces englacées antarctiques… pour finir sur les chercheurs de Vostok. La continuitévisuelle (la glace dans l’exemple mentionné) est la règle largement majoritaire (70%). Elle est au service d’un déroulement des faits, fonction de la logique du récit fluide adopté par Al Gore. Néanmoins un tiers des plans sont montés pour provoquer un effet de rupture. Leur apparition successive déstabilise l’entendement du spectateur. Elle suscite immédiatement des interrogations. Ces plans interpellent. Ils sont nombreux au tout début du film : glaces flottantes sur l’océan, rayons de soleil à travers le feuillage de grands arbres, ruisseau dans la neige, fentes de dessiccation dans un sol, incendies de forêt, rues de La Nouvelle Orléans après le passage du cyclone Katrina…. Leur rôle est de faire se télescoper des images de paysage qui a priori n’ont pas de rapport entre elles. C’est par ce choc des images que le réalisateur veut montrer le caractère planétaire (des lieux apparemment différents) et global (causes et conséquences mêlées) du changement climatique. Enfin, il y a quelques plans leitmotiv qui ponctuent le film : la rivière lénifiante du début (Fig. 5), les cheminées fumantes et toujours la glace de mer, sous ses différentes formes, qui sature le film dans toutes ses séquences.

Fig. 5 : Al Gore : « Vous regardez cette rivière qui coule paisiblement… » (1ère minute).

 

Fig. 5 : Al Gore : « Vous regardez cette rivière qui coule paisiblement… » (1ère minute).

 

 

101.  Florent76 | 2/11/2009 @ 20:56 Répondre à ce commentaire

On a déjà malheureusement comparé Martin Luther King, Amnesty International, Mere Teresa, Nelson Mandela et les Medecins sans frontières avec machin-chose et le GIEC !

L’erreur est humaine et le jury du prix Nobel n’échappe pas à la règle…

On avait récompensé Yasser Arafat, Shimon Peres, et Yitzhak Rabin pour leur avancée remarquable dans les négociations de paix entre Palestine et Israël en 1994. Ils ont reculé ensuite et 15 ans après c’est toujours la guerre !

102.  Marot | 5/11/2009 @ 0:17 Répondre à ce commentaire

Je vous soumets non pas une image de Gore mais ce que je viens de pêcher sur deux sites réchauffistes via un forum.

Au départ il s’agit de rapporter les résultats de Domingues et al. 2008 relatifs au contenu calorifique des océans. Ce qu’ils sont importe peu c’est la relation qui en est faite.

Selon Realclimate il s’agit de la courbe bleue :Réf http://www.realclimate.org/wp-.....c_comp.jpg
J’ai retiré les deux courbes rouge et verte

Selon « skepticalscience », la voici : Réf http://www.skepticalscience.co.....ontent.gif
J’ai mis à zéro le contenu négligeable de la terre et de l’atmosphère. Oter un zéro de l’échelle gauche pour se ramener à 10²² joules

Et puis j’ai normalisé et superposé.

Merveille, on voit (sauf erreur de ma part) les traficotages, truandages et tricheries.
Qui est coupable ? je ne le sais pas

Pour la bonne bouche, l’original (sans les zones d’incertitude) ramené à la même échelle (10²² joules) trouvé ici http://www.astepback.com/GEP/N.....0rates.pdf

Il ne colle ni avec l’un ni avec l’autre !

103.  Araucan | 5/11/2009 @ 23:23 Répondre à ce commentaire

Marot (#102),

Application de la méthode Mannienne de traitement des données ?

104.  Marot | 6/11/2009 @ 8:27 Répondre à ce commentaire

On pourrait le penser mais je ne vois là aucun traitement.

Il me paraît que c’est plutôt une attitude du genre :

Je m’abrite derrière une publication pour faire la courbe qui convient à mon idéologie et je fais confiance aux blaireaux pour ne pas vérifier.

105.  floyd | 6/11/2009 @ 19:04 Répondre à ce commentaire

Même Al Gore semble ne plus y croire ! Comme les faits contredisent de plus en plus les théories du GIEC, les alarmistes cherchent de nouveaux coupables. Selon les dernières nouvelles, Al Gore estiment que le CO2 est responsable du réchauffement climatique seulement pour 40%. C’est plutôt étonnant pour un homme qui n’a pas répété que le débat était clos et qu’il y a un consensus total :

« Those conversations led Gore to politically inconvenient conclusions in this new book. In his conversations with Schmidt and other colleagues at the beginning of the year, Gore explored new studies – published only last week – that show methane and black carbon or soot had a far greater impact on global warming than previously thought. Carbon dioxide – while the focus of the politics of climate change – produces around 40% of the actual warming.
Gore acknowledged to Newsweek that the findings could complicate efforts to build a political consensus around the need to limit carbon emissions. »

http://www.guardian.co.uk/worl.....nt-climate

106.  Araucan | 6/11/2009 @ 19:49 Répondre à ce commentaire

floyd (#105),

Mais cela ne change pas le fond de l’histoire c’est anthropique : d’abord le CO2 issu du fossile réchauffe , fait dégazer le permafrost et les suies se déposent sur la glace qui fond plus vite. De toute façon, COPENHAGUE va faire pschitt !

107.  floyd | 6/11/2009 @ 20:22 Répondre à ce commentaire

Araucan (#106),

Je verrai plutôt une taxe pour pouvoir taxer le méthane des bovidés.

108.  Araucan | 6/11/2009 @ 22:44 Répondre à ce commentaire

Pour ceux que climat et océan intéressent, explorer là :

http://www.maisondelachimie.as.....ie-et-mer/

109.  Marot | 7/11/2009 @ 10:47 Répondre à ce commentaire

Araucan (#108),
Un grand merci pour ce signalement.

110.  Araucan | 7/11/2009 @ 12:33 Répondre à ce commentaire

Marot (#109),

Je cherche toujours des docs sur ces questions d’acidification (mesures, état des lieux) en français …. mais difficile de trouver autre chose que si cela s’acidifie, voilà ce qui risque d’arriver.
Mais il ne faut pas désespérer !

111.  Marot | 7/11/2009 @ 12:46 Répondre à ce commentaire

C’est bien vrai que la prédiction est plus facile à faire que la mesure.

À ma connaissance, il n’y a pas de mesure systématique du ph de l’eau de mer, ni par les bouées Argo ni par les plate-formes NDBC, etc.

Sauf à présenter comme significatives des mesures éparses, aucune synthèse ne me paraît faisable.

Il y a plus de chances par des proxies mais c’est de la paléo-estimation.

J’ai toutefois bien noté votre recherche.

112.  Araucan | 7/11/2009 @ 13:31 Répondre à ce commentaire

Marot (#111),

Dans les mesures faites, il y a souvent non le pH mais des mesures d’alcalinité : à creuser

Autre site à explorer : http://www.unep-wcmc.org/GRAME.....lLinks.cfm

113.  Araucan | 7/11/2009 @ 13:39 Répondre à ce commentaire

Evolution des précipitations, rien de significatif :
http://www.gewex.org/May2008.pdf

114.  Araucan | 7/11/2009 @ 13:48 Répondre à ce commentaire

Marot (#111),
Voir là également. http://cdiac.esd.ornl.gov/ocea.....matol.html
J’ai bien envie d’ouvrir une page sur la question à alimenter au fur et à mesure des trouvailles….

115.  Araucan | 7/11/2009 @ 14:01 Répondre à ce commentaire

Voir là également
http://ferret.pmel.noaa.gov/NV.....;auto=true

116.  Marot | 8/11/2009 @ 10:44 Répondre à ce commentaire

Araucan (#114),
J’essaye de comprendre la référence majeure citée dans le lien.
Il s’agit de http://cdiac.ornl.gov/ftp/ocea.....ce_alk.pdf sous le titre :

Global relationships of total alkalinity with salinity and temperature in surface waters of the world’s oceans

ce que je crois saisir de ce qu’écrivent les auteurs :

1) La variabilité de l’alcalinité totale (AT) à la surface des océans est commandée principalement par l’ajout d’eau douce (précipitations et eau de fonte de glace de mer) ou son retrait (évaporation et formation de glace de mer) qui agit aussi pour changer la salinité.

2) Dans les océans tropicaux (de 30°N à 30°S), les variations d’AT en surface associées aux changements de salinité proviennent pour plus de 80 % du changement de salinité.

3) Aux latitudes hautes (nord de 30° N et sud de 30° S), un accroissement progressif du mélange convectif des eaux profondes tiches en AT pendant le froid saisonnier est un facteur additionnel
d’augmentation de l’AT en surface.

4) Des algorithmes de calcul empirique d’AT peuvent aider à prédire le flux de CO2 à l’interface air-mer dans un modèle numérique d’océan parce que la pression partielle de CO2 dans l’eau (pCO2) peut être calculée à partir des valeurs d’AT et du carbone inorganique total (CT).

5) Les auteurs déterminent une fonction empirique d’ajustement de degré 2 :
AT = a + b (SSS – 35) + c (SSS – 35)² + d (SST – 20) + e (SST – 20)²
SSS =sea surface salinity
SST= sea surface temperature
a b c d e coefficients d’ajustement.

J’en déduis, à tort ou à raison,
..qu’il n’y a là aucune avancée en termes de physique;
..que la méthode de calcul ne prend pas en compte la concentration atmosphérique en CO2;
..que la formule est établie « toutes choses égales par ailleurs » aux fins d’éviter des campagnes de mesures concrètes.

Et un modèle de plus, un…

117.  Araucan | 8/11/2009 @ 13:36 Répondre à ce commentaire

Marot (#116),

Quelques autres références que je n’ai pas trop le temps sad de creuser

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_de_mer
http://en.wikipedia.org/wiki/PH#Seawater
http://www.seafriends.org.nz/oceano/seawater.htm
http://royalsociety.org/docume.....38;id=3249
http://www.iso.org/iso/fr/cata.....mber=41074
http://www.ioc-unesco.org/inde.....;Itemid=29
http://www.com.univ-mrs.fr/oli.....s/TAT.html

Effectivement il y a du recyclage de jeux de données dans l’air :

In this case, empirical algorithms that relate surface AT t o SSS and SST are particularly useful in constructing the global distribution of AT when combined with the global fields of SSS and SST. Such empirical AT algorithms can aid in predicting the CO2 flux across the air-sea interface in a numerical ocean model because surface pCO2 could be calculated from the values of AT and total inorganic carbon (CT) for the model’s surface box.

Mais tout dépend effectivement du domaine de validité de la formule donnée et comment elle a été construite (à partir de données déjà collectées ? à partir de formules d’équilibres chimique, type pK ?).

118.  Marot | 8/11/2009 @ 15:42 Répondre à ce commentaire

Araucan (#117), Les ajustements ont été faits en utilisant les données suivantes.

Here, we use surface AT measurements (n = 5,692) from the Global Ocean Data Analysis Project v1.1 data set [Key et al., 2004] which have been carefully quality controlled to determine the relationships of AT with SSS and SST for different ocean regimes.

Key, R. M., et al. (2004), A global ocean carbon climatology: Results from Global Data Analysis Project (GLODAP), Global Biogeochem. Cycles, 18, GB4031, doi:10.1029/2004GB002247.

119.  Marot | 10/11/2009 @ 19:16 Répondre à ce commentaire

Araucan (#117), Le reste une affaire d’ajustement polynomial.

120.  Marot | 13/11/2009 @ 8:47 Répondre à ce commentaire

APPEL

Je cherche des références de graphes modifiés, tordus, truandés.

Exemples : modification d’échelle, déplacement de zéro, nouveau tracé plus « dans le vent », etc.

Votre expérience me sera utile.

Merci.

121.  floyd | 2/01/2010 @ 18:40 Répondre à ce commentaire

Al Gore est devenue le nouveau messie :
http://en.tackfilm.se/?id=1262453872810RA25

Mais ne désespérez pas, vous aussi avec une photo, vous pouvez devenir le prochain messie:
http://en.tackfilm.se/

122.  ardeche07 | 13/10/2010 @ 22:53 Répondre à ce commentaire

Mauvaise nouvelle pour les réchauffistes :
L’hiver pourrait arriver sur la France dans 48h !
http://www.wetterzentrale.de/p.....is_ens.png

123.  ardeche07 | 13/10/2010 @ 23:00 Répondre à ce commentaire

Je me suis tromper de topic.
Je voulais selectionner trop de neige depuis trop longtemps.
Enfin, bref, on ne fera pas d’économie de chauffage sur ce coup.

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