L’air chaud russe menace l’accord sur le climat des Nations Unies.


(On aime se faire peur avec le climat au sein du protocole de Kyoto. Un marché du carbone a été créé et maintenant un (nouveau) crash se profile … )

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L’UE se demande que faire des milliards de crédits de pollution non utilisés qui ont été accumulés dans le cadre du protocole de Kyoto par la Russie, l’Ukraine et d’autres anciens Etats communistes de l’Europe de l’est, alors que les législateurs s’inquiètent de la continuité du marché du carbone après 2012.

Tornade

Contexte:

Dans le cadre du Protocole de Kyoto, chaque pays a reçu un certain nombre de permis d’émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, appelés « unités de quantité attribuées » (UQA), qui équivaut à une tonne de CO2. D’après la Commission européenne les chiffres circulant entre les Etats membres, en moyenne 1,5 milliards d’unités de quantité attribuées sont accumulées tous les ans en vertu du Protocole de Kyoto.

Tornade

Si l’on se projette à travers le Protocole, qui dure 5 ans (de 2008 à 2012), le chiffre total atteindra 7,7 milliards d’unités, d’après les diplomates. Les chiffres de surplus s’effondrent ainsi :

Russie : 1,1 milliards d’unités de quantité attribuées (5,5 milliards pour 20008-2012)
Ukraine : 478 millions d’unités de quantité attribuées (2,4 milliards pour 2008-2012)
L’UE des 10 : 439 millions d’unités de quantité attribuées (2,2 milliards pour 2008-2012)

    En revanche, les plus vieux Etats membres de l’Europe de l’ouest (Europe des 15) connaissent une pénurie de 144 millions d’unités de quantité attribuées qu’ils devraient racheter aux autres pays sur le marché du carbone. Les chiffres prévoient environ 720 millions d’unités pendant la période 2008-2012 du Protocole.

    ___________________________

    Les ministres de l’Environnement de l’Union se sont rencontrés à Luxembourg mercredi (21 octobre) pour définir la position que défendra l’Union européenne lors des négociations climatiques de l’ONU en décembre. Mais alors qu’un accord international prend lentement forme, la question de l’utilisation des milliards de crédits de pollution non utilisés est devenue  très embrassante pour les négociateurs.

    Il y a beaucoup d’argent impliqué, a déclaré la porte-parole de la Commission européenne pour l’environnement Barbara Helfferich. Nous n’avons pas clarifié notre position concernant ce détail, a-t-elle affirmé à EurActiv après la rencontre des ministres mercredi.

    L’héritage de Kyoto

    Dans le cadre du Protocole de Kyoto, les pays se sont vus accorder un certain nombre de permis pour émettre des gaz à effet de serre dans l’atmosphère appelés Unités de quantité attribuées (UQA), qui équivalent à une tonne de CO2.Les objectifs de Kyoto ont été adoptés en référence aux niveaux d’émissions de 1990. Mais à la lumière de la désindustrialisation massive qui a suivi la chute du communisme, les pays européens de l’Est se trouvent désormais assis sur une immense réserve de crédits de pollution non utilisés.Les Russes ont accumulé quelque chose comme 5 milliards d’unités sur la période 2008-2012, a déclaré un diplomate européen originaire de l’un des plus grands Etats membres. C’est énorme, a-t-il ajouté, expliquant que cette quantité équivalait à l’effort attendu de la part de l’Europe toute entière pour la période 2013-2020 à venir.

    Donc on a un énorme problème d’air chaud dans le système, a déclaré ce diplomate.

    Stefan Singer, directeur pour la politique énergétique mondiale chez WWF, a prévenu que la possibilité pour la Russie et l’Ukraine de reporter leurs surplus de crédits après 2012 allait probablement faire couler les négociations climatiques internationales. Cette quantité représente davantage que l’ensemble des émissions annuelles des 27 pays de l’UE et elle peut – si échangée et vendue – porter atteinte à la probité environnementale de n’importe quel objectif pour les pays développés, a-t-il dit à EurActiv.

    Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont dit vouloir éliminer les permis en excès, expliquant que ces derniers sapaient le système.

    Options

    La Russie n’est pas le seul pays à avoir des problèmes d’air chaud. L’Ukraine, par exemple, devrait avoir amassé presque 2,4 milliards d’unités sur la période 2008-2012, selon des chiffres circulant dans les chancelleries européennes. Et les dix pays d’Europe centrale qui ont rejoint l’UE en 2004 devraient en avoir collecté 2,2 milliards au total. Les diplomates européens travaillent désormais à trouver des solutions à ce problème. Une option extrême serait d’annuler les unités carbone en surplus après l’expiration de Kyoto, une option qui a la faveur des écologistes.

    Cependant, une telle option, radicale, a toutes les chances de rencontrer une résistance féroce de la part de la Russie et des pays de l’Europe de l’Est, qui peuvent plaider que ces unités leur ont été accordées dans le cadre d’un traité international juridiquement contraignant. De plus, cette option serait injuste à l’égard des pays qui ont fait des efforts importants pour respecter les objectifs de Kyoto.

    Une autre solution extrême – autorisant la Russie et les autres pays à conserver leur somme totale de crédits en surplus après 2012 – aurait des conséquences dramatiques pour l’UE puisqu’une telle injection de crédits en surplus enverrait le marché du carbone naissant contre un mur. Pour empêcher une telle issue, le diplomate de l’UE a déclaré que les pays développés allaient devoir resserrer leurs objectifs afin de les faire correspondre aux surplus transférés. Donc au lieu par exemple de faire des réductions de gaz à effet de serre de 35 à 40%, il faudrait les faire de 38 à 53% pour absorber les surplus, a-t-il dit.

    Divergence Est-Ouest sur « l’air chaud »

    La question de l’air chaud provoque également des maux de tête à l’intérieur de l’Union européenne. Les Etats membres de l’Est craignent en effet d’être les grands perdants d’une décision probable qui déclarerait illégaux les crédits après Kyoto.Par exemple au sein de l’Union Européenne, les Hongrois qui ont un surplus disent que c’est très simple, le budget communautaire n’a qu’à racheter nos surplus, a déclaré le diplomate européen.

    Au final, nous trouverons une solution, a assuré le diplomate, expliquant que plusieurs options étaient examinées.

    Un terrain d’entente pourrait être trouvé, nécessitant qu’un « facteur de réduction » soit appliqué aux crédits en surplus qui sont conservés après 2012. Ce facteur de réduction pourrait s’élever à 80, 50 ou 30 %, a précisé le diplomate. Une autre solution serait d’avoir un effort de compensation créé par la déviation des surplus confirmée uniquement par certains pays. Globalement, l’Europe satisfait aux objectifs de Kyoto mais il y a de fortes disparités internes entre les Etats membres qui respectent leurs objectifs et ceux qui ne le font pas. Le Royaume-Uni, qui est passé du charbon au gaz, est en passe de satisfaire à ses objectifs mais – comme la France – n’a qu’un tout petit surplus. L’Allemagne devrait échouer de peu par rapport à son objectif de Kyoto et ne devrait donc pas avoir de surplus ou de déficit.

    D’un côté, vous avez les pays méditerranéens – Italiens, Espagnols, Grecs- qui sont en dehors des clous et de l’autre les nouveaux Etats membres qui, vu qu’ils ont eu une désindustrialisation depuis les années 1990, sont très loin dans leurs objectifs, a déclaré le diplomate européen.

    (Source)

    Bonus ! Trois Etats membres demandent à la Commission de revoir les règles d'émission de CO2 prévues pour les vans. Quand on parle d'air chaud ….

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    50 réponses à “L’air chaud russe menace l’accord sur le climat des Nations Unies.”

    1. Et tout ça pour de vent… mais avec de vrais euros en face !

      Les écologistes seraient-ils en passe de réussir ce que les marxistes n’ont pu faire : ruiner l’économie kapitalist.

      Comment dit-on « CO₂ », en russe, déjà ?

    2. À signaler un « excellent » article sur le site de « Novethic » :

      http://www.novethic.fr/novethi…..119228.jsp

      Le titre : « Emissions de CO2 : l’avertissement des experts »

      La première phrase : « Le consensus est net.»

      Je vous laisse imaginer la suite.

      À lire absolument, mais attention : le taux d’âneries est anormalement élevé !

      Et dire qu’on apprend ça aux enfants…

      (j’avoue être sans doute « vieux jeu », mais  je préférais l’éthique d’avant)

    3. Ukraine : 478 milliards d’unités de quantité attribuées (2,4 milliards pour 2008-2012)
      L’UE des 10 : 439 milliards d’unités de quantité attribuées (2,2 milliards pour 2008-2012)

      C’est « millions », PAS « milliards » !
      Mais bon, quelle importance un facteur de mille, vu que le prix de la tonne va être de qq cents, comme lors du crash en 2007.
      C’est du vent de toute façon, la preuve : le journaliste n’a pas la moindre idée des ordres de grandeurs qu’il a écrits.

    4. Des le départ,le parlement européen,et la commission ont été phagocytés par tous les plus débiles, les plus véreux, les plus compromis,les plus « as been » de tous nos politiciens.
      Quand on voit le niveau de nos politiques au niveau national, il fallait vraiment être candide pour croire que de cet aérophage puisse sortir quelque chose d intelligent!
      Les américains ont une formole pour ça:tous les 5 ans ont envoie un imbécile a Washington.
      Quand je pense que des « illuminés appellent à une gouvernance mondiale.
      L’autre soir,sur FR3,le pauvre Allègre était face à quelques uns de ces dangereux crétins.J’ai surtout remarqué l’extraordinaire prétention sentencieuse d’une invitée, et d ‘un certain Jancovici.
      Ces gens sont tous des Staline en puissance

    5. Il faut aussi reconnaitre que Jancovici maitrise superbement le sujet. Malheureusement, il dit tellement de choses qu’au final c’est brouillon. Ça serait intéressant qu’il débatte avec Courtillot !

      Je ne sais pas pourquoi je pense à çà, mais avez vous des nouvelles de Charles Muller ?

    6. miniTAX (#3),

      Merci pour la correction ! La correction a été faite (erreur de traduction que l'on ne retrouve pas dans le sversions en allemand et en anglais).

      Pour info, extrait de l'article 3 du protocole de Kyoto …., la négociation va être dure !

      13. Si les émissions d'une Partie visée à l'annexe I au cours d'une période d'engagement sont inférieures à la quantité qui lui est attribuée en vertu du présent article, la différence est, à la demande de cette Partie, ajoutée à la quantité qui lui est attribuée pour les périodes d'engagement suivantes.

    7. joletaxi (#4),

      On n’a pas fini avec l’intox : après Hulot, Cavada ….

      http://www.lemonde.fr/archives…..869_0.html

      Jean-Marie Cavada, député européen (Nouveau Centre) et ex-présentateur du magazine « La Marche du siècle » sur France 3, est-il légitime pour présenter l’émission spéciale consacrée aux réfugiés climatiques que doit diffuser France 5 le 24 novembre en première partie de soirée ?

    8. @ Just1
      il ne s’agissait pas du Jancovici(pour paraphraser Coluche, celui qui n’a pas été tout à fait fini, ou plutôt celui qui a été monté à l’envers)mais d un homonyme,ingénieur, conseiller dans de multiples organismes dont rien que l’énoncé saturerait ce blog.

      Araucan
      j’avais entendu cela également.La seule chose choquante, ce n’est pas que ce Mr,(dont j’ai déjà à de multiples reprises pu apprécier la prétention,la suffisance,signe le plus tangible de l’imbécilité) profite d’une tribune publique pour faire sa ^promotion, mais bien qu’il va nous vendre un tissu de mensonges dans un but de propagande,sans aucune base scientifique.Cela n’embarrasse personne apparemment.

      Vous avez vu cette étude (une de plus! ;avoir un grand chien a la même empreinte carbone que de conduire un 4X4 pendant 10.000 kms par an.L’auteur propose soit de manger du chien, soit de ne plus avoir que des animaux de compagnie qui peuvent se manger(poules, canards, porcs.pour le porc cela semble déjà avoir fait des adeptes.
      Et nos amis anglais qui proposent un carnet type carnet de rationnement,avec vos crédits carbone qui seraient débités au fures et à mesure de vos achats.
      Et ces restaurants suédois et supermarchés, qui affiche,t le bilan carbone du produit.
      Il est plus que temps que l’on arrête ces crétins dangereux.

    9. joletaxi (#9),
      Moi je parle de Jancovici, celui qui est intervenu sur FR3. Alors je ne sais pas si c’était Jean Marc, celui de Manicore, ou un homonyme.

      En tous cas, celui de FR3, semblait bien maitriser le sujet, même si c’était clairement orienté. D’ailleurs, on sentait que çà a rapidement énervé Allègre.

    10. Araucan (#8), La PERLE :

      Philippe Vilamitjana, directeur des antennes et des programmes de France 5… « Jean-Marie Cavada… Il est devenu un expert dans ce domaine comme Al Gore.

      Nul + nul = ?

    11. joletaxi (#9),

      Les deux ensemble, cela fait beaucoup, je trouve …
      La différence entre une animal de compagnie et un animal domestique, est que ce dernier est mangé… En fait c’est l’intox pour culpabiliser tpus les détenteurs de chiens et chats…
      Quant au carnet de rationnement, c’st encore une idée d’anglais : je ne sais pas pourquoi cette île est capable de produire autant d’idées glauques sur le sujet du RCA : ils ont peur d’avoir un peu plus chaud ou ils ont recyclé leur excentriques dans les officines qui cogitent sur le RCA ? C’est vraiment inquiétant …

    12. Araucan (#12),

      Si c’est comme Al Gore, il va nous annoncer l’engloutissement de tous les ports de pêche de France et de Navarre, le déferlement des Neerlandais en France, la disparition de la Camargue, la fin des stations de ski, le retour annuel de la tempête Klaus, l’arrivée en France des polynésiens submergés et l’augmentation de la taxe carbone ? J’en oublie ertainement : mais pour moi ce sera une soirée cinéma !
      Et il est député européen, ce monsieur, il y a du travail à faire à Strasbourg …

      Il n’y a que s’il y a des invités intéressants que le débat peut être amusant : mais ce sera verrouillé probablement …

    13. Effectivement, une émission sur les réfugiés climatiques, réalisée par, je cite, France 5 et l’agence de presse « Elle est pas belle la vie !« , ça promet d’être joyeux. En plus, par Cavada qui serait, je cite, « un expert dans ce domaine comme Al Gore ».

      Bref, un documentaire de science… fiction, version catastrophiste comme il se doit sur toutes les chaînes du sévice public. Les réfugiés médiatiques qui fuient TF1, Hulot et Evelyne (Dheliat) seront bien servis.

    14. C’est paradoxal que ce sont les pays de l’Est qui ne respectent nullement l’environnement qui ont des crédits à vendre…

      On est en train de nous dire que Gazprom est écologique…

    15. Les réfugiés climatiques vont ils débarquer en voiture ?

      China’s auto sales have most likely broken the 10 million unit sound barrier at the time of this typing. This according to educated estimates of the China Association of Automobile Manufacturers (CAAM) via Gasgoo. The association expects annual sales for 2009 to surpass 12 million.
      http://www.thetruthaboutcars.c…..d-barrier/

    16. Fernand (#15),

      Je vois plusieurs raisons potentielles à cela au moment de la négociation :

      1) une surévaluation de leurs émissions en 1990
      2) une sous estimation de la vitesse de transformation de leur économie et leur modernisation
      3) l’effet de la récession dans ces pays (ou du ralentissement du transfert de certaines industries à leur profit)
      4) les conditions préférentielles qui leur ont été faites pour signer ce protocole (la Russie en particulier (sans elle, le protocole n’entrait pas en vigueur…).

      Mais il y en a peut-être d’autres…

    17. Araucan (#18),
      Moi je vois une seul solution à la négociation, pour que la Russie signe, il faut que quelqu’un paie, l’occasion fait le larron. Si les pays de l’est avaient eut une économie fleurissante il ne se serait pas gêné pour consommer plus sans contrepartie.

    18. Just1 (#10),

      http://www.tvmag.com/programme…..legre.html

      Claude Allègre : La télé me donne l’impression de ne rien faire, alors je la regarde peu. Mais suffisamment cependant pour en dire deux ou trois choses. Par exemple que, à l’instar du pouvoir politique, la télévision empêche le développement de la science.

      Comment cela ?
      Je pense à ce qu’elle fait des grands enjeux des prochaines décennies. Prenons l’écologie. La prise de conscience est nécessaire et les idéaux sont louables. Mais qu’est-ce que la télévision en fait ? Et qu’est-ce que les écologistes médiatiques en font ? Un psychodrame où le niveau des océans grimperait brusquement, où le réchauffement climatique décimerait des civilisations entières et où l’on nous interdirait de nous déplacer autrement qu’à vélo ! Les vraies urgences ne sont pas là. Nicolas Hulot le sait bien, lui qui passe son temps en avion ou en hélicoptère et gagne 25 000 euros par mois.

      Vous n’aimez vraiment pas Nicolas Hulot…
      Le gourou de l’écologie en France est un GO du Club Méditerranée, doublé d’un escroc intellectuel complet ! On interdit, on taxe, on interdit, on taxe… Cela n’est rien d’autre que de la répression

    19. joletaxi (#22),
      (que le terme « alternative » est inapproprié : « proposition alternative : proposition qui énonce deux choses dont une seule est vraie » ? 😉 )

    20. @23 Furax
      l’article met en lumière exactement 2 solutions possibles à l’accroissement du CO2,dont la sienne est évidemment la vraie,ou la plus sensée.

    21. bonjour,
      pourquoi rien sur l’article de Lindzen ‘On the determination of climate feedbacks from ERBE data’
      qui me parait assez intéressant il me semble non 😉
      il y a dejà eu des contre attaque de la part des réchauffistes ou il passe cette article sous silence??

    22. @26 Araucan
      je suis déçu.Je suis, et l’ai déjà prouvé ici et ailleurs à quel point je suis critique sur toutes ces solutions soi-disant miracles,éoliens,hydraulien, photovoltaïque etc.
      Ce projet présente à mon humble avis certains avantages:
      -installer dans les régions subtropicales des systèmes de dessalement et un réseau d’irrigation ne peut qu’être profitable aux populations locales.Même, et fort probablement si le bilan de séquestration de CO2 final est fortement optimiste,le bénéfice pour la population est indéniable.
      Ne vaut-il pas mieux planter des arbres,que des panneaux solaires ?Financer ce genre de projet ne nous lie pas pour des décennies, à subir un surcoût important sur notre facture d’électricité au moins.
      -l’utilisation des déchets forestiers, pour aléatoire qu’elle soit,nécessitera des infrastructures,du personnel,ce qui sera une source de développement.
      Et même si( je mentionne le si juste pour mémoire) cette hystérie imbécile de CO2 et de RCA devait prochainement être rangée au placard,ne vaut-il pas mieux que ces pays se retrouvent avec des forêts, des réseau d’irrigation, etc; qu’avec des ferrailles bourrées de sources potentielles de pollution,où pire encore, chez nous cette fois, des usines obsolètes dès leur mise en service de séquestration de CO2,et des gisements sous-terrains de CO2 sous pression prêts à décimer la population à la moindre fuite?
      Tant qu’à gaspiller de l’argent et des moyens, je préfère soutenir ce genre de projet,même si je n’y crois pas trop.

    23. mica (#27),

      Rien vu à ce sujet (mais rechercher sur Realclimate ?). Sinon Courtillot a repris ces résultats dans au moins une de ses conférences.

      joletaxi (#28),

      -installer dans les régions subtropicales des systèmes de dessalement et un réseau d’irrigation ne peut qu’être profitable aux populations locales.Même, et fort probablement si le bilan de séquestration de CO2 final est fortement optimiste,le bénéfice pour la population est indéniable.

      Bien sur, je n’ai aucun problème là-dessus, tant que c’est justifié par l’intérêt et la santé des populations locales : sauf que nombre de zones avec des problèmes en eau sont assez loin de la mer et qu’irriguer pour reboiser des zones semi-désertiques, c’est commencer par le plus difficile, peut-être…

      Ne vaut-il pas mieux planter des arbres,que des panneaux solaires ?Financer ce genre de projet ne nous lie pas pour des décennies, à subir un surcoût important sur notre facture d’électricité au moins.
      -l’utilisation des déchets forestiers, pour aléatoire qu’elle soit,nécessitera des infrastructures,du personnel,ce qui sera une source de développement.

      Planter des arbres OK, mais c’est aussi une tâche de longue haleine (le suivi des plantations se fait sur toute la durée de vie de l’arbre (âge d’exploitabilité). Ce n’est pas la peine de planter si l’on n’est pas à même de protéger contre les incendies par exemple… Les panneaux solaires peuvent servir dans un certain nombre de cas mais il y a une différence entre « marchés de niche » et utilisation systématique…
      Déchets Sous produits forestiers : même au fond de l’Afrique, ils sont utilisés, soit pour produire de l’électricité, ou de la chaleur (séchage des planches), revendus sur les marchés locaux (bois de feu) ou valorisés de plus en plus (marché local ou export). En Europe, ils sont revendus à l’industrie de la trituration. Et si des branchages restent en forêt, ce n’est pas dramatique non plus (matière organisque du sol, réduction des exportations). Ce qui est important c’est le volume par hectare et par an exploité au regard de la productivité effective des zones forestières concernées. Mais croire que l’on va substituer le bois au pétrole sans problème… Augmenter l’usage du bois bien sûr, mais il n’y aura pas de miracle… ni de révolution en trois ans à ce sujet.
      Le délire sur le débardage du bois par zeppelin m’a beaucoup amusé.

      Faites une recherche sur REDD (réduction évitée de la déforestation et de la dégradation des forêts) et vous verrez une fabuleuse usine à gaz au sein de la convention Climat.

    24. mica (#27),
      Votre remarque est intéressante

      pourquoi rien sur l’article de Lindzen ?

      Ce que je connais de cet article, je l’ai lu dans le site pensée-unique, mis à jour le 30 juillet, y compris le pdf original.

      Nous avons là un papier atypique.

      Les sceptiques notent son contenu, il conforte le peu de crédit qu’ils accordent aux modèles. Tout un chacun n’a pas les outils pour exploiter la contre-réaction et établir des conséquences.

      Les réchauffistes sont coincés, ils savent ou ne savent pas que Lindzen est dans le vrai. Ils n’ont pas de flanc pour attaquer le papier. La seule attitude possible est de se taire pour faire le moins de vagues possibles. Un certain nombre d’entr’eux ont probablement refait un paramétrage de leur modèle pour voir ce que cela donne.

      Qui parlera le premier ? au risque d’être exécuté ?

      Plus prosaïquement que pourrions nous en dire ici ?

      Pas grand chose sauf à tresser des couronnes à Lindzen, Choi, Akasofu, et al.

      Peut-être pourrait-on lancer un fil sur les paramètres des modèles ?

    25. mica (#27), Marot (#31),
      Je ne connaissais que cela non plus. Il y a cependant sur WUWT, ce matin, un post présentant un ppt de Lindzen qui me semble, après une vue rapide, tout à fait remarquable.
      Je vais essayer de le traduire quand j’aurais un petit moment.

      Par ailleurs, sur les marées vertes en Bretagne, un excellent post sur le site de Laurent Berthold.
      C’est suffisamment rare de la part d’un agroéconomiste pour le signaler.

    26. Marot (#33),

      Pas mal fait ce blog

      Mais lu ici :http://laurent.berthod.over-bl…..73266.html

      Pour sortir de cette situation il faut que la société accorde une certaine confiance, il lui faut de la patience, et accepter un élitisme qui ne semble guère en harmonie avec les attitudes contemporaines.

      Si l’on prêche l’élitisme on retombe dans le travers du GIEC ! Mais tout le monde a le droit de rêver…

    27. Sommet à Bruxelles ça chauffe !

      http://www.euractiv.com/fr/cha…..cle-186800

      Pas d’argent et des crédits Kyoto en « trop »

      Et là, je passe sur l’intro politiquement correcte et voici la suite …

      Le leadership de l’UE en matière climatique, un canular ?

      Cependant, le leadership autoproclamé de l’UE en matière de changement climatique est remis en cause par Sandbag, un groupe militant britannique, qui a expliqué que l’objectif de 2020 était pour l’essentiel du bidon. Loin de mener le monde avec des objectifs de réduction ambitieux, l’UE se cache derrière une comptabilité plus habile et s’engage en fait à faire très peu, a déclaré le groupe.

      Selon Sandbag, cela s’explique par le fait que les réductions d’émissions en Europe jusqu’à aujourd’hui viennent essentiellement de circonstances macroéconomiques sans aucun rapport avec les prétendus efforts de l’UE, notamment la désindustrialisation post-communiste des pays de l’Europe de l’Est au début des années 1990. Utiliser le niveau de référence de 1990 pour réduire les émissions fait paraître les efforts de l’UE injustement positifs comparé à d’autres parties du monde, a expliqué le groupe.

      Lorsqu’on la replace dans ce contexte, l’offre conditionnelle de l’UE de réduire de 30 % ses émissions d’ici 2020 représente en réalité une réduction de seulement 10 % par rapport à 1990 ; et la moitié des efforts à fournir pour satisfaire à l’objectif de 20 % devrait être assurée par l’achat de permis à polluer à l’étranger, ce qui au final représentera une réduction domestique de seulement 10 % sur une décennie.

      Impasse sur l’aide climatique

      De plus, les dirigeants européens devraient échouer à parvenir à un accord sur les financements pour aider les nations en développement à adopter une énergie propre (EurActiv 27/10/09).

      La plus importante controverse politique est la suivante : doit-on ou non rendre public des chiffres avant Copenhague ?, a déclaré un diplomate européen.

      La Commission européenne a suggéré que les nations développées pourraient contribuer à hauteur de 20 à 50 milliards par an d’ici 2020. Ces estimations correspondent au niveau global de soutien public international et devrait être sujet à un partage équilibré de la charge au niveau mondial, affirme les conclusions du sommet européen.

      Toutefois, certains Etats membres appellent à des engagements plus spécifiques, le Royaume-Uni affirmant que la fourchette devrait être rétrécie entre 30-40 milliards d’euros, a déclaré un diplomate. Le Danemark et les Pays-Bas veulent également des chiffres clairs.

      Au contraire, l’Allemagne pousse fortement pour que l’on ne s’accorde pas sur des chiffres spécifiques avant la rencontre de Copenhague. Pendant ce temps, la Pologne et d’autres pays d’Europe Centrale et de l’Est sont absolument opposés à ce que l’UE mette sur la table un chiffre sans savoir auparavant comment sera partagée la charge au niveau interne européen. Leur inquiétude est qu’il pourrait avoir à payer plus que ce qu’ils ne peuvent se permettre (EurActiv 21/10/09).

      Sarkozy à la rescousse ?

      Les diplomates disent qu’ils surveillent désormais étroitement quelle sera la position française : va-t-elle soutenir le Royaume-Uni ou l’Allemagne ? M. Sarkozy est considéré comme un acteur clef, mais rien n’est encore sûr quant à la direction qu’il entend prendre, a déclaré le diplomate.

    28. Rho le jolie reportage sur la France 2 des touristes « écolo » dans des bateaux « écolo » qui nous fait prendre conscience du réchauffement climatique … mais surtout la mascarade derrière… affligeant !

    29. Dyblast (#39),
      Oui j’ai regardé le reportage sur les croisières au Groenland, toutes les 2 minutes ils nous parlaient du réchauffement climatique, j’ai même fait remarqué à mon fils qu’au début du reportage ils disaient qu’il y avait plus d’iceberg qu’avant à cause du RC et à la fin du reportage ils ont peur de ne plus voir d’iceberg à cause du RC. Donc quand il y en a plus c’est le RC quand il y en a moins c’est le RC. Toujours gagnant celui là lol.

    30. Araucan (34),

       » Pour sortir de cette situation il faut que la société accorde une certaine confiance, il lui faut de la patience, et accepter un élitisme qui ne semble guère en harmonie avec les attitudes contemporaines. »

      Je pense que le sens que Lindzen donne au mot élitisme n’est pas celui que vous avez perçu. Je pense qu’il entend par là non pas la constition d’un cénacle autoproclamé le meilleur, mais un processus de formation, de sélection et de promotion des meilleurs scientifiques dans les institutions de recherche plutôt que ceux qui rapportent le plus de crédits en alimentant les peurs. Au-delà du très bref résumé que j’en ai fait, la lecture intégrale de la note de Lindzen, quoique difficile, est très instructive. Le lien vers cette note est en bibliographie à la fin de mon article :

      http://laurent.berthod.over-bl…..73266.html

    31. @Laurent Berthod et Araucan
      Tout à fait d’accord avec Laurent Berhod sur l’analyse de Lindzen.

      De manière générale, Lindzen pense que « la climatologie a été kidnappée par des scientifiques médiocres ». (Sic)

      Lindzen a aussi proposé (mais ça ne doit pas plaire) que l’on réduise les crédits attribués à la climatologie. Selon lui, seuls les bons resteront. Et les chercheurs ne bricoleront plus leurs demandes de contrats et leurs résultats pour faire plaisir aux fournisseurs.

      Ceci dit, on peut (comme moi) être totalement allergique à l’élitisme sauf pour la science… Tout simplement parce qu’un bon chercheur peut apporter plus que 100 mauvais.

    32. Laurent Berthod (#41), Argus (#42),

      Dans le principe, on ne peut récuser la promotion des meilleurs et l’invitation qui est faite de les consulter et/ou de tenir compte de leur avis. Le problème est plus sur le fonctionnement des comités de tout poil qui se créent : au final, cela finit par favoriser les fonctionnement de club et par créer des technocrates du comité, car le bon fonctionnement de telles structures sont toujours extrêmement consommatrices de temps, ce qui fait que seuls ceux qui ont du temps s’en occupent et justifient l’avis de Lindzen… Au final, cela crée des clubs, même en prenant toutes les précautions d’usage au départ : le GIEC en est une illustration parmi d’autres. D’autre part, ce qui est demandé à ces instances consultatives, ce sont des avis (clairs et opérationnels de préférence) qui sont demandés : en général le débat est évacué de fait. Je parle d’expérience.
      Si l’on veut améliorer la « gouvernance » des ces groupes d’experts, alors il faut envisager des structures où le débat puisse réellement se faire, quitte à bien mettre en lumière les désaccords , les incertitudes nuances, possibilités et limites dans les connaissances scientifiques. Et surtout en évitant les confusions entre domaine scientifique, technique , choix techniques et choix politiques.

    33. MichelLN35 (32)

      C’est suffisamment rare de la part d’un agroéconomiste pour le signaler.

      J’aurais pu me sentir vexé par cette pique contre mon métier. Mais je ne suis pas corporatiste. Je pense que la plupart des agroéconomistes que vous entendez ont été sélectionnés par les média pour leur côté « sensationnel ». Il y a de très nombreux agroéconomistes qui font correctement leur boulot dans leur coin, c’est-à-dire pour leur employeur, même si l’économie est loin d’être une science exacte. Généralement ils sont modestes et discrets.

      Bien à vous.

    34. Manu95 (#46),

      effectivement, merci : chargement en direct là

      http://www.consilium.europa.eu…..110911.pdf

      Juste un commentaire, les Européens renvoient à l’après Copenhague (et à un éventuel succès) le montant de leur contribution ( la discussion n’est donc pas finie… sur cette contribution prise soit sur le budget européen soit sur celui des états membres). D’ici là, il y aura les grandes discussions budgétaires pour l’UE et le « climate washing » de l’aide au développement, déjà bien entamé….

    35. Laurent Berthod (#44),
      Dont acte, vous avez raison mais je ne voulais en aucun cas parler de la corporation des agroéconomistes. Ayant vécu une carrière de biologiste (universitaire) dans une école d’agro, je sais que les agroéconomistes y reçoivent une excellente formation généraliste et qu’ils sont donc très bien placés pour avoir une position modérée sur les problèmes écolo.. Malheureusement ils sont, comme vous dites, souvent trop modestes et ceux qui sont récupérés par les médias ou intégrés à divers mouvements écolos sont hélas presque les seuls à parler fort.

      Ma remarque visait seulement leur implication grave dans les décisions du Grenelle et leur absence dans les réflexions antérieures sur les conséquences économiques d’un changement climatique, sauf s’il s’agit de réchauffement. Quand on pense aux dépenses faramineuses d’un rapport sur ces conséquences, réalisé il y a quelques années, alors que pas une seule allusion n’y envisage un éventuel refroidissement, par exemple du type contemporain des minimums de Dalton ou de Maunder.

      Ne pourrait-on, par exemple, tenter d’imaginer les conséquences agronomiques d’évènements climatiques semblables à ceux très documentés du siècle de Louis XIV?

      Je ne voulais en aucun cas stigmatiser une profession ou une catégorie, il y a partout à peu près la même proportion de gens biens. Je voulais simplement les encourager comme vous à s’exprimer vigoureusement.

    36. MichelLN35

      Merci de votre commentaire. le mien était plus une petite pique qu’autre chose. Je suis d’accord avec vous, on ne parle jamais des conséquences d’un refroidissement climatique, dont l’histoire indique qu’elles seraient négatives. J’ajoute que, concernant le réchauffement, on « calcule » ses effets négatifs, mais jamais ses conséquences positives.