(Voici la lettre envoyée par Lord Monckton (Royaume Uni) et le sénateur Fielding (Australie) au président du GIEC le 16 décembre 2009. Merci à Scaletrans pour la traduction. Source)
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Monsieur,
UN GRAPHE DEFECTUEUX DU GIEC ET SES CONSEQUENCES
Le texte accompagnant le graphique incorrect indiquait entre autres :
" Le rythme de réchauffement s’est accru dans les 25 dernières années, … "
La moyenne du rythme de réchauffement des 50 dernières années (0.13°C 0.03°C par décennie) est presque le double de celui des 100 dernières années.
… dans les dernières années, ce graphique est devenu beaucoup plus pentu. Si vous tracez une ligne depuis les 100 dernières années, la pente est de 0.74°C. Mais si vous regardez les 50 dernières années, [elle est] presque deux fois plus forte que pour la période des 100 dernières. Donc il serait opportun de conclure que nous en sommes à un stade où le réchauffement est beaucoup plus rapide, …
Donc je voudrais insister sur le fait que nous en sommes à un stade où le réchauffement s’accélère grandement, et qu’il est clair que si nous ne changeons pas nous aurons des changements encore plus rapides dans le futur.
En résumé, votre citation du graphique ainsi que le commentaire qui en est fait montrent très clairement que le message central du GIEC est bien que le rythme du réchauffement s’accélère et que par conséquent des décisions politiques drastiques sont à prendre ou bien il y aura une accélération supplémentaire et peut-être catastrophique du rythme de réchauffement dans le futur.
Ce message particulier du GIEC a été largement reproduit dans les médias, et, spécialement, dans les magazines scientifiques. Par exemple, l’édition de Décembre de Physics Today présente ce graphique, et seulement ce graphique, tout en félicitant Al Gore et le GIEC pour leur Prix Nobel de la Paix.
Ce diagramme incorrect a également été relayé par les agences gouvernementales, comme l’Agence américaine de protection de l’environnement, qui le présente dans le Technical Support Document accompagnant ses conclusions de Décembre 2009, prévu pour coïncider avec la Conférence sur le climat à Copenhague, et selon lesquelles le CO2 et cinq autres classes de gaz à effet de serre sont dangereux pour la santé humaine.
Inconsidérément, l’EPA continue à se référer à ce graphique, même après avoir reçu l’avertissement suivant de la South-Eastern Legal Foundation, agissant au nom de ses clients :
"Le graphique, comme la plupart des autres dans votre documentation, a été tiré d’un document du GIEC – ses conclusions de 2007. Le graphe prétend démonter, mais ne démontre pas en réalité, que le rythme de "réchauffement global" s’accélère. Aucune agence gouvernementale, agissant avec sérieux et avec la compétence et l’impartialité scientifiques requises, ne pourrait sans aucun doute reproduire un tel graphe. Aucun relecteur compétent et authentiquement indépendant n’aurait accepté d’utiliser ce graphe. Cependant, aucun des 11 "experts fédéraux relectureurs" que vous avez choisis ne vous a informé que ce graphique est un exemple bien connu d’erreur statistique. L’un des "experts" relecteur est un auteur majeur du document du GIEC dans lequel le graphe défectueux est apparu pour la première fois.
"Ce sont de tels exemples qui soulignent votre manque de prudence en répétant les analyses défectueuses et hautement politisées publiées par le GIEC, et votre manquement à vous assurer que des relecteurs scientifiques véritablement indépendants aient été invités à examiner votre documentation pour vous éviter de répéter de telles erreurs scientifiques grossières comme ce graphique inexact du GIEC."
POURQUOI LE DIAGRAMME INCRIMINE EST DEFECTUEUX
Comme le Technical Support Document de l’EPA l’admet lui-même (quoique avec un illogisme caractéristique il ignore sa propre acceptation dans la fin de la même phrase) :
"Les tendances peuvent être sensibles à la date de début dans une série temporelle, …"
Sur toute courbe représentant les données dans une série temporelle stochastique (du Grec στόχос, "estimation", car les données temporelles stochastiques sont volatiles et imprévisibles), le choix des points limites pour un ensemble incluant plus d'une tendance obtenue par régression linéaire (moindres carrés) permet de fabriquer, à volonté, une accélération ou une décélération factices de la tendance.
Bien qu'étant président du GIEC, dont la tâche principale est d’évaluer et de présenter des résultats climatiques, vous êtes à l’origine un ingénieur ferroviaire et pouvez ignorer que cette pratique est un abus de statistiques. Par conséquent, nous allons montrer maintenant qu’il est possible d’obtenir des résultats inverses, démontrant que cette pratique est défectueuse.
Le GIEC utilise comme dates initilaes 1856, 1906 et 1981, avec toutes les courbes de tendance aboutissant en 2005. Nous allons utiliser comme dates de départ 1993 (en haut à gauche), 1997 (en haut à droite), 2001 (en bas à gauche) et 2005 (en bas à droite), et terminer en 2009.
Notre choix de points limites sur des données similaires (nous utilisons les données satellite UAH et RSS) donne un résultat exactement inverse à celui que le GIEC obtient avec la même méthode et les données du HadCRUT. La conclusion en est qu’une méthode qui produit des résultats opposés en fonction du choix des points limites pour des ensembles de régressions linéaires (moindres carrés) est fallacieuse.
Ni vous ni le GIEC ou quelqu’un d’autre financé par les fonds publics pour aider à la décision politique ne devrait jamais utiliser un tel subterfuge, spécialement sur la question de savoir – ce qui est la raison d’être du GIEC – si la température globale augmente à un rythme toujours croissant.
Alors, où se trouve la vérité sur la tendance pour la température de surface moyenne mondiale sur le dernier siècle et demi ? Si l'on retire la plupart des droites de tendance du graphique défectueux du GIEC, et les remplaçons par des droites de tendance marquant les périodes de réchauffement les plus accentués de la période, on trouve que la période de 23 années entre 1975 et 1998 (durant lesquelles, au moins en théorie, les émissions anthropiques de CO2 pourraient avoir été suffisantes pour exercer quelque influence sur la tendance de la température globale) n'est pas unique.
Lors de deux périodes précédentes – 1860-1880 et 1910-1940 – le rythme de réchauffement était identique à celui de 1975-1998. Or tous les parties au débat sont d’accord pour dire que l'on n'avait pas eu d’influence sur ces deux périodes antérieures. Le Jour de la Saint George 2009, Lord Leach de Fairfield demanda au Gouvernement de Sa Majesté :
"… si le rythme d’accroissement de la température de surface globale moyenne entre 1975 et 1988 était similaire aux rythmes d’accroissement observés entre 1860 et 1880 et entre 1910 et 1940 …"
Lord Hunt de King’s Heath répliqua :
"Les observations recueillies au Met Office Hadley Centre et au Climate Research Unit de l’Université de East Anglia indique que le rythme d’augmentation de la température moyenne globale de surface entre 1975 et 1998 était similaire aux rythmes d’augmentation observés entre 1860 et 1880 et entre 1910 et 1940 (approximativement 0,16°C par décennie). Cette observation n’a pas de conséquence sur notre politique sur le réchauffement anthropique. On ne peut pas déduire grand chose de tendances relativement courtes de données de température isolées de leur contexte…"
Or le GIEC, par son graphique défectueux, a eu réellement l’intention de déduire d’une "tendance relativement courte" des données – à savoir sur les 25 dernières années – que celle-ci était exceptionnellement élevée, alors que, comme le Gouvernement de Sa Majesté fut contraint de l’admettre, la tendance de cette période
avait deux précédents survenus à des intervalles de ~60 ans sur 150 ans d’enregistrements instrumentaux.
Le diagramme ci-contre représente la vérité brute. La conclusion correcte est par conséquent qu’il n’y a pas d’influence humaine discernable sur la température globale : simplement la remontée des températures globales depuis le Petit Âge Glaciaire (une remontée qui a commencé il y a 300 ans), masquée par un cycle apparent d'environ 60 ans des températures globales.
Etant donné ces 300 ans d'augmentation des températures globales, il n’est pas surprenant – et n’indique en aucun cas une origine anthropique – que, comme le GIEC le claironne à satiété, dix des douze dernières années ont été les plus chaudes dans le bref enregistrement instrumental. Nous devons placer cette remarque dans son contexte en notant la tendance des températures sur neuf de ces années :
Bien que nous n’affirmions pas qu’une tendance de température sur neuf ans indique autre chose que la variabilité naturelle du climat, et bien que l’on doive noter que dans le graphique ci-contre les projections du GIEC concernent le scénario A2 (NdT : qui prévoit 900 ppm en 2100), le contraste entre la représentation des évènements donnés dans ce graphe et la représentation faussement donnée par les droites de tendance du graphique erroné du GIEC est clair.
Qui plus est, les plus anciens enregistrements instrumentaux que nous ayons – les données de température de Central England, qui a récemment été considéré comme un bon proxy pour l’ensemble du RU – montre un rythme de réchauffement de ~0,55°C/décennie sur 40 ans entre 1695-1735, neuf fois le rythme de 0,06°C/décennie observé entre 1906 et 2006.
La période instrumentale est tout simplement trop courte pour tirer les conclusions que vous-même, le GIEC et l’EPA avez voulu tirer avec vos ensemble de droites de tendance basées sur ce que nous appellerons le sophisme des points limites.
En particulier, nous avons invalidé de votre propre conclusion selon laquelle :
… nous en sommes à un stade où le réchauffement s’accélère grandement, … Donc je voudrais insister sur le fait que le réchauffement s’accélère grandement et qu’il est clair que si nous ne changeons pas nous aurons des changements encore plus rapides dans le futur.
POURQUOI LE PROCESSUS DE "REVUE PAR LES PAIRS" DU GIEC A ECHOUE
Lors de votre conférence en Nouvelle-Galles du Sud, vous avez dit :
"Le rôle du GIEC est de rapporter sur une base complète, objective et transparente, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques pertinentes pour comprendre les bases scientifiques du changement climatique, ses impacts potentiels et les possibilités d’adaptation et de modération.
Nous fonctionnons de manière très transparente. La règle… est que chaque article du rapport est soigneusement revu, et le tout premier projet est revu par des experts relecteurs, et un certain nombre de commentaires sont apportés, chacun étant très soigneusement noté, et nous devons enregistrer ceux qui sont acceptés, et pour ceux qui sont refusés nous devons fournir les raison du refus. Puis, finalement, le second projet est revu par les gouvernements et les experts, et le projet de résumé pour les décideurs politiques, soit dit en passant, doit être approuvé mot à mot."
Cependant, le graphique défectueux qui fait l’objet de cette lettre n’est ni "transparent" ni "objectif", il est malhonnête.
Pourquoi alors le processus de "revue" du GIEC a-t-il échoué, surtout dans la mesure où votre conférence précise qu’outre les 450 auteurs majeurs et les 800 auteurs contributeurs il y avait aussi plus de 2500 relecteurs experts scientifiques de 130 pays ?
Il y a au moins quatre raison possibles à cet échec :
– Premièrement, les documents du GIEC ne sont pas revus par les pairs au sens propre. Dans les processus de revue par les pairs suivis par les journaux spécialisés, ce sont les relecteurs anonymes et les éditeurs qui ont le dernier mot pour décider si une correction doit être faite.
Par exemple, les commentaires de 53 % des relecteurs sur le chapitre capital du rapport de 2007 attribuant la plus grande part du réchauffement depuis 1950 à l’humanité, étaient hautement critiques, mais les auteurs n’y ont prêté que peu d’attention et maintinrent leurs conclusions avec constance, sans aucun doute au vu de la "preuve" apportée par le graphique défectueux.
– Deuxièmement, le processus du GIEC est plus politique que scientifique, et la pression sur les auteurs et les relecteurs pour se conformer à la ligne officielle est écrasante.
– Troisièmement, le graphique défectueux étant seulement l’une des nombreuses erreurs graves des documents du GIEC, il est évident que le processus de revue ne remplit pas son but.
– Quatrièmement, comme les erreurs que nous avons identifiées tendent à inventer un problème climatique là où il n’y en a pas et à l'exagérer là où il y en a un, la possibilité d’une fraude scientifique et financière doit être envisagée.
CORRECTION DES ERREURS ET EXAGERATION DU GIEC
Considérant vos intérêts commerciaux et financiers que nous venons d'exposer ( Tous les chemins mènent à Pachauri ), il est nécessaire que vous vous assuriez désormais que toute erreur ou exagération dans le document du GIEC pour la réduction des émissions de carbone soient immédiatement corrigées.
Nous vous serions reconnaissants par conséquent si vous nous écriviez dans les 48 heures pour nous assurer, en premier lieu, que le graphique du GIEC que nous avons signalé comme étant défectueux soit retiré de l’AR4 2007 du GIEC en même temps que votre constatation erronée, et même celle du GIEC , selon laquelle le rythme du "réchauffement global" s’auto-accélère, ce qui n’est pas le cas.
Nous savons que des amendements immédiats, même sur les versions publiées définitives des documents du GIEC peuvent être faits en ligne, car nous avons la preuve que cela a déjà été fait auparavant.
L’un des graphes originellement inclus dans ce document du PNUE prétendait réintroduire la conclusion d’un graphe du rapport de 2001 du GIEC maintenant discrédité affirmant que le réchauffement du 20ième siècle était sans précédent dans le dernier millénaire :
Ce graphe était censé provenir de Hanno (2008): aucune référence ne figurait dans la liste de références du document de l’UNEP. Ce graphe avait en fait été tiré de Wikipedia, l’"encyclopédie" en ligne où n’importe quel idiot peut poster et n’importe quel crétin ajouter foi, en résumé, à ce qui peut être considéré comme la source de données la moins fiable sur la planète.
Au bout d’un jour ou deux, le graphique erroné ayant été dénoncé publiquement, le PNUE l’a remplacé en hâte par un autre, issu cette fois-ci d’une source fiable , qui ne montrait pas ce que le faux graphe prétendait montrer.
En 2007, le jour de la publication de l’AR4 du GIEC, l’un d’entre nous remarqua et signala au GIEC, qu’un tableau qui ne figurait pas sur le document final était apparu dans le Résumé pour décideurs. Le tableau contenait quatre valeurs exagérées, chacune étant décuplée, prétendant montrer que les contributions observées des calottes du Groenland et de l’Antarctique à la montée du niveau de la mer était d’un ordre de grandeur plus élevé qu’en réalité. Le GIEC changea immédiatement le tableau, le corrigea, changea les unités de mesure, et posta tranquillement la nouvelle version du rapport 2007 sur son site.
Nous vous serions obligé de bien vouloir répondre dans les 48 heures, dans le cas contraire, nous serions fondés à présumer que vous-même, le GIEC et l’EPA – à l’administrateur duquel nous envoyons copie de la présente – avez l’intention de conspirer, et conspirez effectivement, afin d’obtenir un avantage pécuniaire en trompant le public sur la nature, le degré et la signification de l’évolution de la température globale. Dans ce cas, la conspiration pour frauder les contribuables serait prouvée, et nous serions forcés de remettre cette lettre entre les mains des autorités habilitées à enquêter et poursuivre.
En tout état de cause, les erreurs et exagérations telles que celle qui a été prouvée avec le graphe défectueux du GIEC n’inspire pas confiance dans la crédibilité de la compétence scientifique du GIEC. Compte tenu des autres erreurs qu’un organisme international de cette nature n’aurait pas dû commettre, et compte tenu de vos nombreux et directs conflits d’intérêts qui n’ont pas, à notre avis, été suffisamment divulgués, nous transmettons également copie de cette lettre aux délégations des états parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique en demandant à ce que vous soyez immédiatement démis de vos fonctions.
Vos dévoués,
VISCOUNT MONCKTON OF BRENCHLEY
Royaume Uni
SENATOR STEVE FIELDING
Commonwealth of Australia
60 réponses à “Lettre ouverte au président Pachauri.”
Même les lapins là bas sont bizarre.
pecqror (#51),
Ils ont la myxomatose !
Araucan (#52),
Non, l’éléphantiasis.
Non, c’est une des causes positives du réchauffement climatique, jamais évoquée à Copenhague (ce qui explique que cela a foiré lamentablement) : il y aura beaucoup plus de chauds lapins sur la planète … et enfin un véritable développement du râble…
Rollon (#54),
Vous soulevez là un beau lièvre !
Il serait intéressant de pouvoir se servir de :
« UN GRAPHE DEFECTUEUX DU GIEC ET SES CONSEQUENCES »
pour réfuter les palinodies des réchauffistes mais la lettre est très embrouillée (c’est le moins qu’on puisse dire…!!!).
Parmi les « tronches » de Skyfall quelqu’un pourrait-il expliquer, résumer CLAIREMENT, simplement, pourquoi le graphe en référence est « défectueux » et quel sont (ou étaient) les intentions du GIEC à travers ce qui semble être un gros mensonge… (un de plus)
Merci de l’explication pour un non spécialiste…!!!
Redbaron 17 (#56), Ce qu’il y a à retenir a mon avis, ce sont des flacons qui rentrent dans un labo, et après une petite intervention humaine est transformé en courbe, l’empreinte de l’homme sur l’évolution de la courbe est donc indiscutable..
pecqror (#57), pardon je me trompe de sujet, je pensé qu’il s’agissait de mauna loa
Lien vers la pétition signé par 31486 scientifiques contre Kyoto et le « global warmin »
Redbaron 17 (#56), pecqror (#57),
Ce qui est le plus évident, c’est que les auteurs du graphique démontrant la soi-disant accélération du réchauffement font comparer aux lecteurs « en diagonale » (qui sont, de loin, les plus nombreux!) une pente rassemblant plusieurs cycles avec la pente du dernier cycle, alors qu’en fait, les pentes de chaque période de réchauffement sont presque exactement parallèles. Voilà pourquoi votre fille est malade. Tout ce que l’on peut avancer, avec prudence, c’est qu’il y aurait eu un réchauffement global de 0.7°C en 150 ans, après une période froide de 400 ans. Il est possible cependant qu’après une période de refroidissement de 20 à 30 ans, l’ascension continue jusqu’aux niveaux de l’Optimum Médiéval. Mais d’influence anthropique là dedans, pas de trace.