Pourquoi le Met Office se trompe-t-il ?


(Rappel : la météo n'est pas le climat. Mais où se situe la limite dès que l'on parle de prévisions saisonnières ou pour l'année à venir ? Pour la France, voir également, en nettement moins médiatisé, il est vrai, ce document de MétéoFrance : et ,  ainsi qu'un rappel sur les grands froids –ici– . Merci à Volauvent et à Manu95 pour leurs contributions.)

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Avec un super-ordinateur géant, 1500 employés et un budget de 170 M£/an, pourquoi le Met Office se trompe-t-il ?

Par Richard North
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Son superordinateur fait 1.000 milliards de calculs par seconde, et il nous dit de s'attendre à un hiver doux.  Mais qu'attendre d'un « organisme scientifique » qui pendant 20 ans a été dominé par des fanatiques du changement climatique, et dont le président actuel est l'ancien patron du World Wildlife Fund ?

"Un froid tel qu'il n'a pas été vu depuis plus de 25 ans à cette échelle, va poser des problèmes aux zones grandes consommatrices d'énergie de l’hémisphère nord. Les 15 premiers jours de 2010 seront les plus froids depuis plus de 25 ans au-delà de 30 degrés de latitude nord."
C'est le jugement refrigérant rendu par Joe Bastardi, prévisionniste météo sur la chaîne de télévision américaine AccuWeather.

Alors qu'il y a plusieurs mois, lui et plusieurs de ses concurrents avaient correctement prévu des gelées avant Noël, l’organisme qui nous disait l’an dernier de se préparer à un « été barbecue », a encore tout faux.

Il s’agit de notre fameux Met Office national, qui prédisait encore avec assurance début septembre un hiver plus chaud que la moyenne pour la Grande Bretagne. Allez dire ça aux passagers d’Eurostar bloqués dans le tunnel sous la Manche pendant 18 heures avant Noël, l’arrêt de leurs trains ayant été imputés au temps le plus froid depuis 15 ans.
Ce n’est que fin novembre que le MET OFFICE a changé de ton et a baissé ses prévisions en disant qu’il y avait « 50 pour cent de chances » d'avoir un hiver doux.
Lancer une pièce de monnaie aurait donné le même résultat, ce n’est pas ce que vous attendez d’une organisation qui dépense près de 170 millions de £ par an, a 1500 employés et une équipe de scientifiques travaillant avec un super-ordinateur de 30 millions de £ capable de 1.000 milliards de calculs par seconde, avec une empreinte carbone digne d’une petite ville.
Pourtant, même avec ce tout nouvel ordinateur fonctionnant depuis le mois d’août, ce 10 décembre, le Met Office prévoyait qu’il était « plus probable qu’improbable que 2010 soit l’année la plus chaude depus que des données mesurées existent, en dépassant le précédent record de 1998 » . Cette prévision reste inchangée.

Une saleuse près de Huddersfield (UK)

Saleuse près de Huddersfield (UK).

Comment le Met Office peut-il autant se tromper, tant sur l'« été barbecue » et que sur l'hiver doux? Et est-ce que la réponse à cette question ne n'aurait pas à voir avec son étonnante transformation ces dernières années?

D’une agence vieillote créée en 1854 au service des marins, puis des aviateurs, le Met Office est devenu un service du Ministère de la Défense. Mais il a été depuis, transformé en un service de propagande puissant dont la principale mission semble être de convaincre le monde que nous sommes victimes d'« un changement climatique dangereux ».
C'est dû en grande partie à un seul homme –  John Houghton (maintenant Sir John) –  qui fût directeur général puis directeur général exécutif du Met Office entre 1983 et 1991.

C’est lui qui, en 1988, a assisté à la première Conférence mondiale sur l’évolution de l’atmosphère à Toronto et qui plus tard devint le premier président scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental de l’ONU sur les changements climatiques.

Il a été avec l'un de ses principaux conseillers, Sir Crispin Tickell, celui qui a convaincu le Premier ministre Margaret Thatcher de financer une nouvelle unité, le Hadley Center for Climate Prediction and Research. Créé en 1990, il est situé actullement à Exeter et emploie plus de 200 personnes, étant devenu le temple de ce que d'aucuns considèrent comme la "religion" du changement climatique.

Son rôle crucial est  désormais bien connu car c'est ce centre, en collaboration avec l’Unité de recherche climatique (CRU) de l’Université d’East Anglia, qui produit l’un des ensembles de données les plus fiables utilisés pour suivre la température globale et nous raconter que la planète se réchauffe.

Il est important de noter que c’est ce même CRU qui a été impliqué dans le soi-disant « scandale du Warmergate », où une fuite d’e-mails suggère que des climatologues auraient pu manipuler les données quand elles ne fournisaient pas les réponses qui prouvaient que le réchauffement planétaire se poursuivait. L’Université d’East Anglia a ordonné un audit indépendant sur l'affaire du Warmergate et les allégations faites à l'encontre du CRU.
La question – qui est souvent mal comprise – est que la soi-disant "température globale" produite par ces chercheurs  et sur laquelle repose toute l’affaire du « réchauffement climatique dangereux », n’est pas une observation directe.

Le système de collecte des données est loin d’être parfait, conçu initialement pour la météorologie, et non pour des prévisions climatiques à long terme. Conformeément aux origines militaires du Met Office, beaucoup de stations météorologiques sont situées sur des terrains d’aviation. Elles fournissent des observations en temps réel pour les aviateurs et les données pour les prévisions à court terme. Ce ne sont pas des stations de  climatologie et ne devraient sans doute pas être utilisées comme telles.

De plus, des aéroports comme Manchester, Aberdeen, qui étaient jadis des pistes d’atterrissage enherbées, sont désormais en béton, conduisant à des variations des températures bien au-dessus des alentours. C'est l’effet d’îlot de chaleur urbain.

En raison de cet effet, des changements d’instruments, des erreurs de compilation et des énormes lacunes dans les mesures, les données brutes doivent être « corrigées » – parfois à plusieurs reprises. Puis, des techniques statistiques sophistiquées doivent être appliquées avant qu’un chiffre global unique ne soit produit.

La complexité des calculs, et la part considérable de jugement humain pour choisir un nombre limité de données de température à utiliser à partir des milliers de stations météorologiques du monde entier, laisse le processus largement ouvert à l’erreur et aux préjugés. Ainsi, les résultats définitifs n’indiqueraient guère plus que l’opinion des scientifiques qui les produisent.
C’est là que la bonne foi et l’impartialité des scientifiques impliqués est si importante, et pourquoi le scandale du Warmergate a été jusqu’à présent si dommageable. Loin d’être d'impartiaux dépositaires de la vérité, certains scientifiques ont montré qu’ils ont des faiblesses, plus attentifs à préserver leur pré-carré plutôt que la science.
Le Warmergate a été renforcé peu de temps après, lorsque des analystes russes se sont plaints que le Centre Hadley avait fait une sélection orientée à partir des données de températures mises à disposition par la Russie, en utilisant seulement celles qui étaient anormalement élevées. Des plaintes similaires ont été faites sur les données des États-Unis où l’effet d’îlot de chaleur urbain et les erreurs de positionnement pourraient invalider 80 pour cent des stations météo. Le mois dernier, le Met Office a réfuté l’accusation de sélection orientée et a dit qu’il a utilisé les données provenant d’un réseau de stations spécifiques conçu par l’Organisation météorologique mondiale.
Mais il y a une raison plus grande de douter de l’impartialité du Met Office et du  Hadley Centre. Ayant eu à sa tête Sir John Houghton, un « réchauffiste convaincu », en 2006, il a recruté un nouveau président très controversé – Robert Napier.
Décrit comme un « écologiste engagé » puis comme un « environnementaliste passionné », avant de prendre la direction du Met Office, Napier avait été pendant sept ans le directeur général du World Wildlife Fund-UK, l’un des groupes activistes les plus en vue dans les affaires de changement climatique.

Jusque-là, le WWF avait été principalement concerné par les questions de faune et de biodiversité. Il est largement admis que Napier y a ajouté le changement climatique durant son mandat, usant de sa position pour « tirer parti de la puissance et l’expérience de l’organisation tout entière », en changeant son orientation jusqu'à en faire la principale activité de l’organisation.

Entre autres choses, Napier a été particulièrement efficace pour monter des accords avec de grandes entreprises, par exemple avec Allianz le géant de l’assurance, en le convaincant qu’il y avait de l’argent à gagner avec le changement climatique.
Bizarrement, bien que le Met Office fasse toujours partie du ministère de la Défense et que son personnel soit constitué de fonctionnaires (qui, selon le Met Office lui-même, « ne peuvent mener d'actions individuelles en faveur du changement climatique »), l’organisme a suivi son nouveau chef. Il est devenu un lobby de poids qui se fait entendre, contribuant énormément à la conférence sur le changement climatique de Copenhague le mois dernier, lors de laquelle il prédit que cette année sera la plus chaude jamais enregistrée.
La question se pose de savoir si l'on peut toujours faire confiance au Met Office pour donner des prévisions correctes. Prédire le temps – à court et à long terme – n’est pas une science exacte. Les ordinateurs peuvent manipuler les chiffres, mais les programmes ou les « modèles » qui y tournent sont conçus par des êtres humains.
Les modèles informatiques utilisés pour prévoir que nous allons cuire en 2030, 2050 ou même 2080, sont les mêmes que ceux utilisées pour produire les prévisions à plus court terme. Ce sont ces modèles qui nous ont dit en septembre que nous allions avoir un hiver doux.
Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. Initiallement organisme technique, le Met Office est devenu le producteur et le pourvoyeur d'une propagande sans fin sur le changement climatique. Sa dernière production est une coûteuse brochure de 20 pages sur papier glacé. Elle est bourrée d’affirmations hautement controversées et débatues, qui sont proférées avec l’autorité d’un organisme gouvernemental, comme si elles étaient des faits incontestables.
Il n’y a pas de place pour le doute, par exemple, dans l’affirmation que les êtres humains sont à l'origine du changement climatique.
«Les activités humaines comme la combustion de charbon, de pétrole et de gaz ont conduit à… un réchauffement supplémentaire. En conséquence, au cours du siècle passé, il y a eu une tendance à l'augmentation des températures moyennes qui se poursuit encore.

Or, aucun réchauffement visible n'a été enregistré depuis 1998.

En effet, il a neigé au Royaume-Uni ces trois dernières années, notamment en octobre dernier lorsque les députés ont voté la loi sur le changement climatique. Chaque hiver a été plus sévère que les précédents, et de nombreux chercheurs indépendants, y compris Joe Bastardi, croient que la terre est entrée dans un cycle de refroidissement.

Ce qui fut un organisme très respecté risque de devenir la risée de la communauté météorologique et un danger pour nous.

Les agriculteurs qui comptent sur le Met Office risquent la mort de leurs animaux et la destruction de leurs cultures. Les autorités locales, qui ont réduit leurs stocks de sel, car le Met Office avait déclaré que l’hiver serait doux, mettent la vie des automobilistes et des piétons en danger. Les compagnies aériennes, non averties de la neige, ont perdu des millions de livres sterling, tandis que les voyages de centaines de milliers de personnes ont été perturbés.

Le Met Office semble avoir oublié ce pourquoi il avait été créé : prévoir la météo pour chaque jour. A la place, il consacre ses énergies au fantasme qu'il peut prédire le climat des décennies à venir quand il ne peut même pas vous révéler si il va neiger la semaine prochaine, ou si nous pourrions avoir un « été barbecue ».

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93 réponses à “Pourquoi le Met Office se trompe-t-il ?”

  1. Je n’ai pas les connaissances scientifiques pour juger de la validités des théories dont il est question ci-dessus (je suis médecin).
    Ce que je crois comprendre, c’est que l’on peut faire de la météorologie (à l’horizon de 8-10 jours au maximum) ou de la climatologie (les grandes tendances à l’échelle de la planète dans 30 ans, et encore ces prévisions n’ont pas prouvé leur fiabilité).
    Par contre il y a un vide entre les deux et aucun modèle ne prétend faire de la « prévision » sur l’hiver ou l’été prochain.
    Un organisme comme le Met Office qui se permet d’annoncer un « été barbecue » ou un « hiver doux » se discrédite donc complétement à mes yeux.

  2. La WWF a comme fondateur et administrateur, Maurice Strong, le père du mouvement vert dont le passé qui l’a rendu milliardaire est d’avoir été vice-président finances de Dome Pétroléum où 5 milliards ont été détournés mettant en difficulté 4 banques canadiennes et un rapport du vérificateur général blâmant le gouvernement d’avoir donné une subvention de 400 millions sans passer par le système normal. Lui qui a été dirigeant aussi de Pétro-Canada à la demande de P-E Trudeau après avoir été président de Power Corporation (le groupe de Paul Desmarais), Voici son CV

    http://www.cmaq.net/fr/node/16786

    et un autre texte expliquant son activisme vert et les dessous de cette arnaque climatique.

    http://www.evolutionquebec.com…..trong.html

    Enfin un autre parle des liens entre Gore et Strong au Chicago Climate Exchange où Rajendra K Pachauri est conseiller spécial rénuméré. Une belle gang d’arnaqueurs.

    http://www.centpapiers.com/mau…..ange/5378/

    enfin voici son site internet

    http://www.mauricestrong.net/

  3. Par contre il y a un vide entre les deux et aucun modèle ne prétend faire de la “prévision” sur l’hiver ou l’été prochain.

    Briscard (#51), Bah non, vous n’avez sûrement rien lu de ce qui a été écrit ! Cf par ex. http://skyfal.free.fr/?p=477&cp=1#comments
    Si les climatologues ne crient pas sur les toits les perfs de leur prévision à 6 mois, c’est pas parce qu’il y a « un vide », mais parce que ça vaut que dalle. Ils préfèrent annoncer les prédictions à 50 ans pour ne courir aucun risque d’être contredit de leur carrière. Météo France fait par ex. des prévisions saisonnières mais elle ne les archivent jamais (contrairement à la Met Office) pour ne pas être la risée de tous. Tout ça a été dit et facilement vérifiable, relisez bien le fil.

  4. miniTAX (#53)

    Je ne dis pas qu’il n’y a pas des guignols pour raconter n’importe quoi, je dis que d’après ce qu’écrivent les intervenants dans ce fil (et c’est aussi mon opinion, mais je ne prétend pas être un expert), on peut prétendre faire des prévisions à court terme et peut-être aussi à long terme, mais que les prévisions pour la saison à venir sont du grand foutage de gueule.
    Pour ce qui est de Météo France, pratiquant la voile depuis 50 ans, il y a longtemps que j’ai compris que leurs prévisions sont nulles (même le matin pour l’après-midi !) et que maintenant qu’Internet nous donne le choix, il y a bien d’autres fournisseurs de prévisions beaucoup plus fiables.

  5. miniTAX (#41), Grand merci pour ce petit rappel absolument éclairant ! On pourrait faire passer tout ça à Vincent Courtillot entre autres scientifiques du climat…

  6. Au sujet des modèles climatiques et de leur perfs abyssales, reconnu publiquement par la FARCE, cet interview de la BBC d’un journaliste (Andrew Neil) à Hirst, le patron de la Met Office va vous plaire : http://news.bbc.co.uk/2/hi/pro…..443687.stm
    Type de dialogue:

    Neil : Monsieur Hirst, vos prévisions sont ridicules, notamment le barbecue summer, et pourtant, votre salaire a été augmenté pour prime à la performance
    Hisrt : mon salaire n’est pas le sujet, nous avons les meilleurs modèles du monde
    Neil : mais vos modèles ne prévoient rien du tout. Au 22 déc, tous les prévisionnistes américains prévoient une vague de froid arctique sur tout l’hémisphère Nord et la Met Office n’a rien publié à cette date.
    Hirst : si, fin décembre, nous avons prévu la vague de froid
    Neil : mais vous prévoyez qq chose qui se produit déjà sous nos yeux. Et pourtant votre salaire est maintenant plus élevé que celui du premier ministre

    etc, ect… pendant 6 minutes comme ça. Un vrai morceau d’anthologie ! Et vu ses questions, Neil sait de quoi il parle et ne se laisse pas compter. C’est pas demain la veille qu’on va avoir ce genre d’échange avec nos journalistes au garde-à-vous du pouvoir, incultes et obséquieux jusqu’à la nausée. Quand je fais le parallèle avec notre plateau télé Yves Calvi – Jouzel, c’est à pleurer de honte.

  7. mica (#57),
    Oui quel menteur. Mais vu la virulence de l’interviewer c’est le RCA au sens populaire qui est moribond (et les bonus du monsieur aussi).

    Hirst nous donne aussi une des clés de l’emphase des modélisateurs pour le RCA : le fric, celui qui leur tombe tous les mois, tous les ans dans la poche.

  8. miniTAX (#56), Excellent en effet car apparait dans cette interview la duplicite, l’arrogance et l’ignorance de ces gens.
    Il faut ajouter que Neil aurait pu citer les previsions de Piers Corbyns qui depuis debut Decembre avertissait de conditions froides pour la fin de mois et Janvier-Fevrier, celles-ci parfaitement Britanniques et non Americaines…

  9. Nos journalistes français devraient en prendre de la graine : voilà comment on travaille en notant soigneusement les dates de publication et le contenu des prévisions pour les confronter à la réalité : le verdict est sans appel !

    Je rappelle juste ici que Météo France a prévu un hiver tout aussi doux ! J’avais critiqué leur prévision début décembre ici sur Skyfal en disant qu’il se croyaient sans doute revenus en 2007 qui avait connu également un automne fort doux qui fut suivi d’un hiver doux. Savoir que deux années différentes et rapprochées évoluent très rarement de la même manière sur le long terme est le B-A-B-A en prévisions saisonnières. Qui a réellement observé les séries de données climatiques le sait pertinemment. Pas les modèles de Météo France apparemment avec leur 50 années de recul incorporant des données homogénéisées, pour ne pas dire trafiquées pour faire de la dernière décennies la plus chaude indiscutablement.

    Quand on a un modèle basé sur des postulats faux et auquel en plus on incorpore des données tellement modifiées qu’elle n’ont plus rien à voir avec la réalité, comment peut-on croire que l’on va ensuite prévoir quoi que ce soit ? Les GIECises sont tellement sûr d’eux et arrogants qu’ils se sont illusionnés eux-même ! Le retour à la réalité est une véritable claque cinglante comme la bise de Russie.

    Bravo aux prévisionnistes qui travaillent à leur propre compte tel que Piers Corbyns qui s’inquiète depuis toujours des impacts de l’astre solaire et qui visiblement obtient bien plus de résultats fiables que le MET Office, Meteo France et consort qui nous font payer des modèles et des milliards de calculs pour brasser de l’air. Avoir des moyens plus limités, mais en main la bonne théorie fruit d’un travail minutieux d’observation sera toujours plus efficace que n’importe quelle puissance de calcul employée sans aucun dicernement !

  10. Pour en revenir avec les prévisions de T° sous-estimees de Meteo france.
    Hier pour ce matin, combien ils prevoyaient pour les T° en banlieue parisienne ?
    -6° , -7° ?
    Ce matin on relevait :
    -16,1°C a Fontainebleau
    -17,5°C a Melun

    Et oui ……

  11. piloteman (#61), C’est en anglais dans le texte, mais tu as ainsi parfaitement résumé ma pensée : concernant les prévisions saisonnières des grands organismes météo, je pense qu’on en est précisément là…

  12. Avez vous regardé c’est dans l’air aujourd’hui? Il y avait Cabrol, un sbire de meteo france, un mèdecin et un spécialiste économiste en énergie. Le sujet était justement le temps très froid et neigeux et on a parlé du changement climatique. J’ai trouvé l »émission assez équilibrée (reportage avec interview de Jouzel mais aussi de
    Courtillot )et malgré les mensonges et astuces habituels de Jouzel et du type de la météo (qui a dit qu’on avait pas eu d’années aussi chaudes depuis 400 000 ans!) Cabrol a été assez bon. Et Jouzel a dit: si effectivement cet hiver est le plus froid jamais enregistré, on se posera des questions. Calvi a bien relevé cette réflexion.
    J’ai l »impression que le doute s’installe.
    Et le médecin a dit que les périodes de froid sont bien plus mortelles que les périodes chaudes, pulvérisant les idées reçues et les prévisions catastrophistes de réchauffement sur la santé.

  13. ardeche07 (#62),

    Je croyais que l’effet d’îlot urbain se manifestait par une augmentation des températures relevées, pas une diminution !!! laugh

    Volauvent (#64),

    Et Jouzel a dit: si effectivement cet hiver est le plus froid jamais enregistré

    Depuis 1950 ? ou 1850 ? HN ou globe entier ?

  14. Araucan (#65),

    Ce qui est important pour moi c’est que pour la première fois j’entends Jouzel admettre qu’il peut se tromper. Et admettre que l’évolution actuelle peut remettre en cause la théorie. Même si il pense que l’éventualité est très improbable (et après tout, il prend un risque, car personne ne peut dire si on ne va pas avoir encore plus froid dans les prochains mois.).
    Dans son esprit, la référence, d’après ce qui a été dit dans l’émission, c’est l’hiver 1963, suivi par l’hiver 56.

    Je pense que cette émission, somme toute assez équilibrée, va faire son chemin dans l’esprit des téléspectateurs. On commence à dire clairement que les températures n’augmentent plus. Et que cela pourrait durer.Et qu’il y a des gens sérieux qui ne pensent pas comme le GIECC.

  15. Volauvent (#66),

    D’un point de vue d’effet médiatique, l’été 2003 en France a eu un impact certain sur l’acceptation du RCA qui va continuer… Mais c’est suicidaire pour le moment de parler de réchauffement à ceux qui se caillent, payent beaucoup de chauffage et devraient être contents de payer une taxe en sus pour cette consommation.
    On ne sait pas combien de temps cette vague de froid (pas si excessive que cela au moins en IDF, 1985 a été plus froid que cela et plus longtemps) va continuer, ni combien de temps.
    Mais dès que l’on est dans le médiatique et la conscientisation des foules, le symbolique est important.

  16. L’avertissement de précaution émis par les autorités est éloquent: les familles allemandes ont été encouragées à s’approvisionner en vivres, médicaments et eau potable. L’Allemagne devrait subir une autre tempête de neige à venir et augmenter la hauteur moyenne de neige

    http://www.meteogiornale.it/news-flash24ore

  17. Araucan (#67),

    Un point abordé par le météorologiste de MF : il a dit hier, au cours de l’émission « C dans l »air », que 2009 est une année « chaude » de la dernière décennie « chaude ». Aurait-il omis de préciser son rang dans cette décennie ? À savoir : 2009 est-elle ou non parmi les moins chaudes de cette décennie ?

  18. @71 Araucan

    C’est curieux,votre graphe.Je n’ai pas entendu parler d’un phénomène particulier sur l’Atlantique dans les années 30,qui aurait empêché la liaison habituelle des évènements météo US de se transposer ensuite à la météo de l’Europe de l’ouest?
    Hors ,après recalcul, il apparaît que les années record de chaleur aux USA ont bien eu lieu dans les années 30?Courtillot en parle je crois dans son exposé?

  19. Araucan (#70),

    Je n’ai pas prêté suffisamment d’attention, à l’instant de son intervention, pour me souvenir de ce point – pour autant qu’il ait été mentionné.

  20. joletaxi (#72),
    Moi aussi, c’est une question qui m’interpelle depuis quelques temps, de même que dans l’exposé de Courtillot la différence très nette de comportement climatique dans les années 80, entre les USA et l’Europe.
    Mais aux EU l’année 1934 est je crois celle du Dust Bowl décrite dans Les Raisins de la colère de J. Steinbeck, 1939.

    D’autre part, on y voit aussi que 1998 la plus chaude au plan mondial depuis le minimum solaire 22-23 en 1996 apparaît être en France la moins chaude. Curieux non ?

    Enfin que penser de l’effet d’Îlot Urbain sur ce graphique ?

  21. joletaxi (#72),

    Ce n’est pas mon graphique c’est celui de MF ! fait à partir de 30 stations métropolitaines. Il est bien précisé que c’est un indicateur … thermique .

    Mais vous avez raison, sur ce graphique le réchauffement des années 20 et 30 n’apparaît pas : effet régional ?

    Voici ce qui figure sur le site de l’ONERC

    Source Météo France

    Pour les graphiques de V. C., je les ai postés sur Skyfal mais je ne sais plus où…

    Les écarts sont particulièrement marqués…

    Source CRU

  22. @Araucan
    je voulais évidemment dire, le graphe que vous proposez.
    @74 Michel
    les corrections apportées aux t° du fait de l’effet urbain m’ont toujours laissé perplexe sur le principe.L’effet urbain est bien réel, mais à quoi bon corriger les courbes du passé?Ces 20 dernières années,on assiste à une migration urbaine dans le monde.Cela a incontestablement un effet sur le climat.Pourquoi ne pas procéder comme Courtillot,qui fait subir un traitement statistique,on peut le critiquer,aux données brutes.Après tout, ce que l’on recherche c ‘est un signal d’une évolution.Savoir la t° qu’il aurait du faire,en fonction de tout une série de corrections +/- judicieuses, à Temploux en 1922 n’a aucun intérêt.

  23. Meteo France est clairement Pro-RCA donc je me mefie de ces graphiques de températures, ce ne sont pas des relevés de Thermometres mais des T° corrigées.
    Sinon on vit une vague de froid, mais ce qui est important c’est que l’on est pas les seuls, les Américains et les Chinois aussi !

    L’albedo de l’HN est en train de se faire une santé, et pas qu’un peu ! Ca risque de laisser des traces sur la T° moyenne toute cette energie renvoyée dans l’espace …..

  24. J’aimerais savoir à quoi correspnd le « 0 » sur ces graphes, c’est à dire comment est calculée la normale. Il serait aussi utile d’avoir le graphe pour chaque station pour voir si elles sont toutes semblables ou s’il y a des différences, ce qui est plus riche que ces moyennes qui ne veulent rien dire.

  25. andqui (#80), il s’agit d’un point de référence conventionnel fixé à partir de la moyenne calculée sur quelques années. Ces années ne sont pas les mêmes selon les organismes, mais tournent souvent autour des années 1960-1979.
    L’argument pour fixer un tel point de référence est qu’on sait mieux estimer les variations de la température que la température elle-même. L’effet pervers, disent les mauvaises langues sceptiques, c’est qu’un énoncé du genre « les températures à Lamotte-Beuvron le 3 avril ont été 1,3°C au-dessus de la normale » fait aisément oublier que
    – cette « normalité » est purement conventionnelle ;
    – puisqu’elle est calculée à partir des années 60-70 qui ont été plutôt fraîches, il est inévitable que nous soyons plus souvent « au-dessus » qu’ »au-dessous » de la « normale ».

  26. andqui (#80),
    La période de référence pour les températures (valeur « zéro ») est la période trentenaire 1971-2000 (source : Météo France, bilan provisoire de l’année 2009, 04/12/2009).
    Pour la détermination des « indices de rigueur » en France(corrections climatiques des consommations d’énergie), on est récemment passé à 1976-2005 (source : Comité professionnel du pétrole).
    Sur « Pensée unique », vous trouverez les périodes de référence des quatre organismes « officiels » de mesure des températures globales (GISS, HADcrut, UAH et RSS), qui ne sont pas identiques.

  27. Bonjour !

    Meteo France pour les moyennes hiver. A comparer avec le graphique au dessus global…

    On constate qu’il n’y a aucune évolution linéaire claire depuis 1900.
    « A vue de nez », refroidissement de 1913 à 1964, rechauffement depuis mais avec nu stabilisation depuis 1990.

    La température moyenne de hiver en France n’évolue pas du tout comme la température moyenne annuelle donnée plus haut.

  28. Gilles (#84),
    Savez-vous comment est défini l « hiver » d’une année donnée ? (probablement les trois premiers et les trois derniers mois de l’année en question).
    Le « coefficient de rigueur » est défini pour les périodes ocobre-mai, c’est à dire à cheval sur deux années. Autrefois, on utilisait dans certains domaines la notion d ‘ « année tropique » (d’octobre à octobre je crois) qui avait pour avantage de ne pas couper les hivers en deux, mais présentait des inconvénients de cohérence statistique avec bien d’autres indicateurs.
    D’une façon générale, pour ce graphique comme pour les deux autres que nous a envoyés Araucan, on constate bien visuellement une sorte de « plateau » depuis une dix ou onze ans (confirmé aussi au plan global notamment par les données UAH et RSS).

  29. De toute façon, le graphique de MF, sans intervalle d’incertitude n’a rien à voir avec de la science. C’est juste de la propagande, avec des codes couleurs pour accentuer l’impression de réchauffement, comme le graphique dans Newsweek de 1975 sur fond bleu pour faire la propagande du global cooling (à l’époque, c’était AUSSI la faute de l’homme, c’est d’un original !). MF ne publie pas ses données brutes, ne détaille pas ses 30 stations pour faire son « indicateur thermique » (admirez la novlange) et ne précise pas les raisons de son choix. Bref, son graphe, c’est du vent, vu que personne ne peut le reproduire pour vérifier ne serait ce que l’incertitude des mesures.

    Ce qu’on sait à coup sûr maintenant, c’est qu’on ne peut rien dire de la température de ces 3 dernières décennies par rapport aux températures dans les années 30. Tous les indices convergent pour montrer que le réchauffement « sans précédent » n’existe que parce que nos climatologues ont torturé à mort les données.
    – on a vu avec le lièvre de la station de Pau levée par Marot, sans « ajustement » et autre homogéinisation sorti du chapeau (chaque auteur a sa propre méthode géniale d’homogéinisation !), on n’a pas de réchauffement au cours du 20e siècle.
    – même MF reconnaît que les données françaises avant 1950 valent des clous et déconseille de les utiliser. Mais ça ne l’empêche nullement de tracer un courbe sur le 20e siècle, sans intervalle d’incertitude. Magique…
    – la température française, telle que c’est utilisée par le GISS pour compiler la température dite globale contient une seule série de température continue. Une seule, c’est Nantes !
    – la température passée avant 1950 est constamment révisée à la baisse. On a la preuve de ça en comparant les rapports 2001 et 2007 du GIEC.
    – pour compenser l’effet de chaleur urbaine, les températures récentes devraient être ajustées à la baisse, ou les températures anciennes ajustées à la hausse. Or c’est l’inverse qu’on observe, nos climatologues au lieu de réduire les températures récentes, les augmentent, et ce, sans strictement aucune justification valable.
    – si on prend la température aux USA, il n’y a pas de réchauffement sur le 20e siècle, alors même que les températures récentes ont déjà été révisées à la hausse d’environ 0,3°C. Traduction : à l’endroit où l’on dispose du meilleur réseau de mesures au monde (USA = 3% de surface terrestre, >90% de toutes les stations !), ou devrait on dire le moins mauvais réseau au monde, aucun réchauffement n’a été observé (les années les plus chaudes sont dans les années 1930, période du Dust Bowl).
    – Le Groenland est plus chaud avant 1950 que maintenant
    – il y a encore une étude qui est sorti en Décembre dernier qui montre que la banquise arctique était bien plus réduite que maintenant.

    En clair, la FARCE n’a aucune preuve que « la dernière décennie est la plus chaude depuis que les mesures existent ». A part une « preuve » fabriquée de toute pièce dans les ordinateurs où les données sont torturées jusqu’à ce qu’elles avouent.

  30. A frozen Britain turns the heat up on the Met office.

    http://www.bbc.co.uk/blogs/pau…..-hea.shtml

    Let me give the government weather services worldwide a piece of advice. You developed and tested models in a cyclical run-up of temperatures that was common sense to see warm PDO, warm AMO. Throw in ramped up solar cycles the last 200 years also. What makes you think those models will respond to the opposite large-scale signals that they were not developed for?
    http://www.accuweather.com/uki…..ccuweather

  31. J’ai trouvé l’article de Richard North dans le Mail online très intéressant. mais pour l’utiliser comme une référence dans un débat avec des contradicteurs, quelle crédibilité et quelle compétence ont Richard North et le Mail Online. Quelqu’un dispose-t-il de quelques infos à ce sujet.
    Exactement comme ce que dit Richard North à propos des derniers hivers en Grande-Bretagne, j’ai moi-même observé un hiver un peu plus froid chaque année ces trois dernières années dans le nord Vaucluse. J’en ai fait un petit article humoristique sur mon blog, avec quand même dans l’idée de susciter quelques doutes chez mes lecteurs sur ce que disent les réchauffistes. Mais si je pouvais le conforter en citant l’article de Richard North, ça me ferait plaisir. La pédagogie ne passe pas que par la discussion de courbes savantes sur Skyfal, même si elle est la base indispensable.

  32. Sur Watts encore, on apprend que le Met Office va déménager de Boulder pour installer son nouveau superordinateur dans le Wyoming… pour bénéficier des tarifs attractifs de l’électricité… provenant du charbon !!! Pour sauver la Planète du CO2, il fallait au moins ça : Ils vont pouvoir nous sortir des graphes drôlement plus précis !! Ca au moins c’est le carbocentrisme assumé !!!