Un été sans nuage …


Les climatologues vont enfin pouvoir tester leurs modèles climatiques en conditions extrêmes grâce à une découverte faite par le Professeur Minik Rosing, de l'Université de Copenhague. En effet, Rosing a résolu l'un des grands paradoxes de notre passé géologique : pourquoi la surface terrestre n'était-elle pas recouverte de glace il y a quatre milliards d'années, alors que les rayons du Soleil étaient bien plus faibles ? Jusqu'à maintenant, les scientifiques supposaient que l'atmosphère de cette époque était constituée d'environ 30% de dioxyde de carbone, ce qui recouvrait la Terre d'une membrane protectrice et gardait la chaleur par effet de serre. Or, de nouveaux résultats publiés dans le journal scientifique Nature montrent que la réponse à ce paradoxe est en fait tout à fait différente.

En 1972, l'astronome Carl Sagan et son collègue George Mullen ont formulé pour la première fois "Le paradoxe du faible et jeune Soleil". En effet, le climat terrestre a été très stable pendant presque 4 des 4 milliards et demi d'années de son existence, malgré une augmentation de la radiation solaire de près de 30%. Une réponse possible fut proposée en 1993 par Jim Kasting, chercheur intéressé par les questions atmosphériques. Ses calculs théoriques montrèrent que, il y a quatre milliards d'années, l'atmosphère terrestre était essentiellement constituée de dioxyde de carbone. Cette atmosphère empêchait ainsi par effet de serre l'eau de geler.

Coucher de soleil Des chercheurs du Muséum d'Histoire Naturelle du Danemark, et Christian Bjeerum, du Département de Géographie et de Géologie de l'Université de Copenhague ont, en collaboration avec des collègues de l'université américaine de Stanford en Californie, découvert pourquoi il "manquait" un âge de glace, résolvant ainsi ce paradoxe qui a hanté des cercles scientifiques durant plus de 40 ans.

Le professeur Minik Rosing explique : "Ce qui a empêché la formation d'une couche de glace sur la surface terrestre n'est pas une haute concentration en dioxyde de carbone, mais le fait que la couche de nuages était bien plus fine que ce qu'elle est aujourd'hui. De plus, la surface terrestre était couverte d'eau. Cela signifie que les rayons solaires pouvaient chauffer la couche d'eau quasiment sans obstruction, créant des couches d'eau plus ou moins chaude et empêchant ainsi toute formation de glace. Le peu de nuages présents à cette époque peut être expliqué par leur mode de formation, qui nécessite des substances chimiques émises par des algues et des plantes, n'existant pas à cette époque. Or, les scientifiques ont utilisé la relation observée actuellement entre les radiations solaires et la température à la surface de la Terre pour calculer que la Terre aurait dû être couverte de glace durant les trois premiers milliards d'années de son existence. Sagan et Mullen ont attiré l'attention sur ce paradoxe entre les calculs théoriques et la réalité géologique puisque les océans n'ont pas gelé. Ce paradoxe entre ces faibles radiations solaires et les océans non gelés est maintenant résolu."

Minik Rosing et son équipe ont résolu ce paradoxe en analysant des échantillons de roches âgées de 3.8 milliards d'années provenant d'un affleurement de néphrite, datant de l'Archéen, situé à l'ouest du Groenland. D'autre part, ces analyses ont aussi donné des réponses à une question fondamentale que se posaient les climatologues travaillant sur le changement climatique : la concentration en dioxyde de carbone a-t-elle été très fluctuante ou plutôt stable pendant ces derniers milliards d'années ?

"Les analyses de la concentration de CO2 dans l'atmosphère de l'époque, qui peuvent être déduites de la roche trouvée, montrent que l'atmosphère contenait au moins 1 partie par mille de ce gaz à effet de serre, ce qui représente trois à quatre fois la concentration actuelle. Cette information est à relier à la composition de l'atmosphère de l'époque, dans laquelle la part de dioxyde de carbone était bien supérieure au 30% observés aujourd'hui. Globalement, on peut conclure que la quantité de dioxyde de carbone totale présente dans l'atmosphère n'a donc pas beaucoup changé depuis. Aujourd'hui, on observe une augmentation nette de sa concentration, qui est clairement reliée à l'activité humaine et à l'utilisation de combustibles fossiles. Il est ainsi vital d'avoir une idée du passé géologique et atmosphérique de la Terre afin de comprendre le présent et peut-être un jour le futur, et d'améliorer les modèles climatiques et les calculs faits sur le sujet," souligne Minik Rosing.
Le Professeur Rosing est déjà connu pour ses recherches sur l'apparition de la vie sur Terre, ainsi que sur l'impact de la présence de vie sur la formation de la masse continentale.

(Source)


121 réponses à “Un été sans nuage …”

  1. g. (#100),

    Depuis 30 ans, le volume et la superficie en fin de débâcle, et même moyenne, s’effondrent.

    Et alors ? Comme tu le dis, ça fait 30 ans qu’on mesure… à l’échelle de l’apparition de l’homme sur Terre, ça fait donc 2 secondes qu’on s’occupe d’un truc en braquant nos appareils dessus comme des morts de faim… Et tu voudrais qu’on se caille le sang pour les résultats ? Quels qu’ils soient ?
    Quand tu te grattes le bas ventre, tu penses aussi sec que t’as un cancer de la prostate ?

  2. Depuis 30 ans, le volume et la superficie en fin de débâcle, et même moyenne, s’effondrent.

    « s’effondrent » au lieu de « diminuent »
    Toujours le même besoin d’exagérer pour faire peur aux crédules et aux petits zenfants, qui vont pleurer la nuit en pensant aux pauvres nounours blancs qui vont se noyer.

    Il serait temps de redescendre sur Terre. Quelques millions de km² en plus ou en moins d’une année sur l’autre, c’est normal. Et surtout ce n’est pas sans précédent, puisque c’est seulement ces dernières années qu’on a des mesures un peu plus précises que des estimations pifométriques.

  3. Manu95 (#104), C’est typiquement de la désinformation.
    Je me rappelle avoir entendu un « commentateur » de la Bourse dire dans la même émission :
    L’action XX s’effondre de 1,8 %, à cause de la perte de confiance des investisseurs.
    Des prises de bénéfice ont fait baisser l’action YY 4,3 %.

  4. Fétrocho (#103),

    Je vous donne le détail complet du modèle ERA40.

    http://ocean.dmi.dk/arctic/meant80n.uk.php

    Je cite:

    « area north of the 80th northern parallel is estimated from the average of the 00z and 12z analysis for all model grid points inside that area. The ERA40 reanalysis data set from ECMWF, has been applied to calculate daily mean temperatures for the period from 1958 to 2002, from 2002 to 2006 data from the global NWP model T511 is used and from 2006 to present the T799 model data are used. « 

  5. et alors, c’est un copié-collé tronqué sans les liens.

    poubelle

  6. Manu95 (#112),

    Oui comme dit Manu95 « Assez balladé ». J’ ai demandé à Warm la méthodologie de la modélisation du calcul de l’Université Rutgers sur son module GSL cité par MiniTax. Pas des liens multiples sur les modèles du GIEC ou celui d’Ocean and Ice.

    Non pas pour le « coller » je ne sais sur quelle vérité mais simplement pour lui demander ce qu’il entendait par « modélisation qui torture les données ».

    Mêmes les demandes les plus anodines donnent lieu à des ping pong sans finalité.

  7. J’avais mis une image qui apparemment a été censurée parce que pas accompagnée d’un texte.
    Je la remets en espérant que cette fois-ci elle restera.

    Ce qui est intéressant c’est l’énumération des techniques employées
    (They often use such techniques as : )

    On reconnaît facilement au moins 5 à 6 techniques qui ont été employées par nos trois mousquetaires réchauffistes

  8. Warm nous a assez balladé (je reste poli) sur le Billet sans sujet 6, pour qu’on ne lui fasse plus de cadeau.

    C’est vous qui m’avez balladé ! 😉

    Jusqu’à me faire faire des calculs d’optique géométrique, que j’ai fait du reste !

    Bientôt je vais pouvoir publier une anthologie de la mauvaise foi, rien qu’avec quelques semaines passé sur skyfall 😉

  9. On nous fait toujours plaisir en venant sur Skyfall. Si ce n’est pas en entrant, c’est en sortant.
    A bon entendeur, salut !

  10. Je reviens aux questions d’atmosphère mais actuelle.

    Parcourant les commentaires adressés à Mettout sur le site de l’Express je suis tombé sur une perle.

    Il s’agit d’un article de site français qui traite d’un papier publié dans PNAS.

    Et là, j’apprends que le CO2, bof, bof, et Kyoto est de la gnonotte, mais les CFC, oh oui.

    Bon ça vient de simulations mais pourquoi faire la fine bouche ? surtout que la NOAA et DuPontdeNemours sont cautions actives de l’affaire.

    Pourquoi n’a-t-il pas eu de retentissement ?

  11. Marot (#119),

    Je mets le graphique

    Sans aller au fond, c’est bien triste cette histoire pour le protocole de Montréal : il aurait pu prendre la place de CCNUCC et du PK réunis ! 😉 . Mais, le CO2 cela concerne tout le monde et les CFC et autres dérivés du fluor, un nombre limité de gens … et il aurait fallu se dédire …

  12. Araucan (#120),
    Et aucune perspective de bourse du carbone pour que Enron, B, Goldman Sachs, Lehman Brothers, WWF et Gore se goinfrent.