par Benoît Rittaud
Comme promis, suite et fin de cette petite nouvelle d’été commencée ici…
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Pour la quatrième fois de l’après-midi, Labrousse relut l’avant-projet de Ravière. Excellent sur le fond, il n’avait aucune chance d’être retenu par le ministère en raison de sa forme. Une fois rageusement rayés les points les plus techniques qui ne feraient qu’effrayer les hauts responsables, le texte devenait presque lisible, même s’il manquait encore dramatiquement d’un élément décisif qui retiendrait l’attention.
… Hormis les galaxies naines que sont les Petit et Grand Nuages de Magellan, la galaxie d’Andromède, située environ à 2,5 millions d’années-lumière de nous, est la galaxie la plus proche de la nôtre et lui ressemble beaucoup, au point que l’observer revient, en quelque sorte à nous observer nous-mêmes… De nombreuses inconnues subsistent dans notre compréhension de cette galaxie sœur qui s’approche de la nôtre… déterminer la composition de certains de ses éléments pour observer les points communs et les différences avec les éléments constitutifs analogues de notre propre galaxie est probablement le meilleur moyen de préciser nos connaissances sur la formation des étoiles…
Labrousse lut. Relut. Rerelut. Et soudain jaillit la lumière.
De : projets-recherche@ministere.gouv.fr
À : labrousse@leos.frMonsieur le Directeur,
J’ai le plaisir de vous annoncer que le ministère a décidé de suivre l’avis favorable de la Commission des projets de recherche réunie en session plénière sous la présidence du Haut-Commissaire à la recherche. Par ce courrier, je vous notifie donc l’octroi d’une dotation exceptionnelle destinée à permettre à votre laboratoire d’acquérir les instruments d’observation qui vous sont nécessaires pour mener à bien le projet de recherche « Amas globulaires de la galaxie d’Andromède » que vous avez soumis à nos services (réf. dossier : 482743-EA-342230).
La Commission s’est montrée particulièrement sensible au risque que vous mettez en évidence et à l’urgence qu’il y a de se doter de tous les outils nécessaires pour l’analyser en profondeur et prévoir des stratégies d’adaptation à la hauteur de l’enjeu. Le suivi de votre projet par nos services accordera une importance toute particulière à la production d’une expertise de qualité sur ce danger nouveau qui nous menace. De la sorte, sans alarmisme mais avec lucidité, il sera possible au Gouvernement et aux instances internationales de faire face au problème en toute connaissance de cause.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes plus cordiales salutations.
— Bien sûr que je suis content, se défendit Ravière après avoir lu le courrier du ministère par-dessus l’épaule de Labrousse. Mais quelle mouche les a piqués ? De quel danger parlent-ils ?
— Écoute, répondit le directeur en se raclant la gorge, j’ai dû modifier un peu ton projet avant de le soumettre à la Commission. Il va falloir nous adapter à la nouvelle donne. C’était ça ou rien.
— La nouvelle donne ? Qu’est-ce que tu es allé leur raconter ?
— Ce qu’ils aiment entendre, tout simplement. Qu’est-ce qui fait marcher la science, en ce moment : la soif de connaissances ? le désir de gloire ? Non. Même le rêve n’est plus vendeur. Heureusement pour nous, il y a encore une chose qui marche. Peut-être la dernière avant que la société décide de fermer définitivement la boutique de nous autres doux dingues qui considérons qu’observer un amas globulaire dans la galaxie d’Andromède a plus d’importance que d’apprendre les frasques du gagnant du dernier jeu de télé-réalité. Cette chose qui marche, et grâce à laquelle la science peut encore se tailler une petite place, c’est la peur. Aujourd’hui, un scientifique important, c’est un scientifique qui lutte contre quelque chose. Les climatologues d’hier sont aujourd’hui des spécialistes du catastrophique réchauffement climatique. Les anciens biologistes des populations sont désormais des modélisateurs de la dramatique extinction des espèces. Les chimistes, eux, ont fait encore plus fort en se portant à la pointe de la lutte contre les effets néfastes de la chimie. Alors si nous voulons continuer à exister nous aussi, nous devons à notre tour trouver une menace terrifiante face à laquelle notre labo pourrait être le seul rempart.
— Mais de quoi veux-tu faire peur ? Des petits hommes verts venus d’Andromède ?
— Regarde.
Le directeur montra à Ravière la version modifiée du projet. Outre les simplifications diverses qui avaient expurgé le dossier initial de ses parties les plus indigestes, une nouvelle partie avait fait son apparition, qui commençait ainsi :
La galaxie d’Andromède constitue une quantité de matière dont la masse est de l’ordre du millier de milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de tonnes, qui se déplace dans l’espace à la vitesse moyenne de 300 km/s. C’est à cette vitesse que cet objet céleste gros comme notre propre galaxie se rapproche de nous sous l’effet de la force gravitationnelle. À terme, il est probable qu’un mélange temporaire se produise entre les deux galaxies, entraînant probablement de nombreux chocs entre systèmes stellaires. Bien qu’il faille se garder de tout alarmisme, il est aujourd’hui impossible d’exclure formellement l’éventualité d’un choc entre le système solaire et l’un ou l’autre des milliards d’objets qui constituent la galaxie d’Andromède. Même en l’absence d’un choc frontal, le passage d’une étoile massive à proximité de la Terre est susceptible d’entraîner une modification profonde de l’orbite de notre planète autour du Soleil, dont les effets seraient potentiellement dramatiques. Les altérations climatiques induites par un éloignement ou un rapprochement de la Terre du Soleil, par une modification de son axe de rotation ou de la durée du jour, pourraient signer la fin de la vie sur Terre telle que nous la connaissons, l’éventualité de la disparition de l’humanité n’a donc rien d’irréaliste.
La suite dépeignait en termes angoissés divers effets potentiels d’un tel bouleversement, allant de la chute de la Lune sur la Terre aux orages magnétiques permanents rendant impossible l’utilisation d’appareils électroniques, en passant par les troubles du métabolisme des lucioles que pourrait causer une modification de l’ensoleillement.
— Mais enfin, Labrousse, tu sais comme moi que le prochain contact avec Andromède ne se passera pas avant des milliards d’années ! Et que, vu la faible densité stellaire des galaxies, le risque d’une collision sera de toute façon extrêmement faible ! Dans quoi veux-tu donc m’embarquer ?
— Nom de dieu Ravière, répondit Labrousse, réfléchis une seconde ! Bien gérée, l’affaire va nous permettre de disposer de crédits pérennes, de recruter des chercheurs pour ton équipe et de leur offrir enfin des conditions de travail décentes. Depuis le temps qu’on en rêve : disposer de bureaux qui soient autre chose que des cagibis miteux où l’on s’entasse comme dans des cages à lapins. Ne plus avoir à rationner le nombre de tickets de bus pour assister à un colloque à l’autre bout de la ville. Et, luxe suprême : payer le déjeuner d’un chercheur invité sans avoir à utiliser une caisse noire. Alors tu ravales ta fierté, tu dis merci à ton ministre, tu souris à ton directeur qui t’as obtenu un gros paquet, et les prochains mois, entre deux articles sur les amas globulaires d’Andromède, souviens-toi que les générations futures comptent sur toi pour publier régulièrement des papiers sur les malheurs qui attendent les lucioles. Pigé ?
La sonnerie du téléphone interrompit le discours. Le directeur décrocha sans quitter Ravière du regard, écouta d’un visage neutre ce que lui disait son interlocuteur, puis dessina un perfide sourire en tendant le combiné à son collègue.
— C’est un journaliste qui veut des détails sur le projet et des infos sur les risques.
Il se leva, content de lui, tandis que Ravière se saisissait du combiné en tremblant. Avant de sortir du bureau, le directeur lui lança encore, dans un souffle :
— Les lucioles, n’oublies pas de lui parler des lucioles !
99 réponses à “Le projet Andromède (2/2)”
A Laurent B,
mes connaissances en économie tendent inexorablement vers zéro, mais de toute façon, comme je le disais, la comparaison privé/publique n’a pas lieu d’être lorsqu’on parle de recherche fondamentale.
Maintenant, le problème principal est qu’on se plaint généralement de la mauvaise utilisation de « mon argent » par l’état. Lorsque vous choisissez un produit, en vous basant sur le prix par exemple, vous encouragez le développement d’entreprises qui comme vous le disiez virent, ou délocalisent, à tour de bras. Ceci n’est qu’un exemple un peu caricatural, pour vous faire remarquer que lorsque vous achetez un produit ou un service à une entreprise privée, vous ne contrôlez pas plus ce qui est fait avec votre argent. Ce que vous dépensez pour acheter votre café préféré peut très bien terminer soit dans la poche d’un travailleur, soit dans celle d’un investisseur qui pourra se payer une maison en Provence dans laquelle vous ne pourrez jamais aller, soit dans le développement de litière pour chats (alors que vous n’en avez même pas!)
Je dirais aussi que votre argent va dans la poche d’un présentateur vedette surpayé de TF1, chaîne que vous ne regardez jamais 😉
Les explications de nos compères concernant l’économie sont décidément au niveau zéro,mais on s’en serait douté.
par contre côté financement de la recherche, j’aimerais avoir votre avis sur ce qui est décrit comme une grande avancée technologique par les médias, qui a sûrement drainé des budgets croquignolets,je veux parler de l »exploit » de l’équipe Picard avec son petit avion.
Ce projet n’est-il pas d’une certaine façon l’illustration de ce que décrit Mr. Rittau mais qui en l’espèce ne me fait pas rire du tout?
joletaxi (#53),
En tant que concepteur, j’admire la performance, notamment pour ce qui concerne la structure: rares sont les ingénieurs capables de pousser l’analyse à ce point, et d’en démontrer la pertinence autrement que sur ordinateur (ça ne vous rappelle rien?). Sur un plan plus général, je ne vois pas d’application pratique, ni dans l’immédiat, ni à longue échéance. Tout ceci s’est fait « sur la pointe d’une épingle » à l’instar des vols spatiaux.
joletaxi (#53),
Voici le site officiel
http://www.solarimpulse.com/co…..up=partner
C’est financé par une fondation de droit suisse et en gros financé par des privés …
Araucan (#55),
en gros, un truc de copains quoi;Probablement que les firmes impliquées en ont profité pour défiscaliser les budgets, et qui sait , faire revenir une partie de la manne, comme cela était fréquent dans le sponsoring?
scaletrans (#54),
je ne vois guère d’avancée technologique quelconque en avionique, je crois me souvenir qu’un avion sur le même modèle a déjà fait le tour du monde sans escale,les batteries sont les mêmes que dans mon ordi, et les moteurs sont déjà depuis longtemps dans les drones.
Pour moi, ce genre « d’exploit »,comme son précédant tour du monde en montgolfière,cela tient plus de jeux de gamins gâtés que de la sciences.
Après, il va escalader l’Everest en montain bike électrique?
Patate (#51),
La question que je traitais n’était pas de se plaindre de l’utilisation de mon argent par l’Etat. La question était la différence entre l’impôt et l’achat (sur un marché, pas à un producteur momopoliste comme EDF ou la SNCF évidemment).
A l’Etat, on a le droit et même le devoir de lui demander des comptes sur sa façon d’utiliser les impôts que nous payons. Au produceur privé qui vend sur un marché concurrentiel notre façon de le sanctionner, sur les critères de notre choix (prix, qualité, politique sociale, environnementale) est simple : on ne lui achète pas. D’où, d’ailleurs, le marketing sur les critères des bobos : équitable, écolo, bio, enfin toutes ces fumisterie limite escroquerie, qui marchent (auprès des bobos, mais pas des prolos, qui achètent premier prix, ni des dealers des quartiers qui achètent Audi, BMW, etc.) !
scaletrans (#54), les applications pour un avion autonome pouvant rester en permanence en l’air sont multiples dans la téléphonie, la télésurveillance, le militaire. C’est juste dommage que Picard se sentait obligé de se plier à l’incontournable prétexte de « l’énergie renouvelable » pour valoriser médiatiquement son projet.
Maintenant que la faisabilité est démontrée, je ne pense pas que les financeurs du projet vont se contenter d’en rester au show technologique.
Frédéric, admin skyfall (#58),
il existe des drones électriques depuis déjà belle lurette, et il ne faut pas être très « savant » pour faire un bilan énergétique de ce genre d’engin.
Par contre , car c’étaient de réels précurseurs, j’ai la plus grande admiration pour ceux qui avaient réussi la traversée à vélo volant de la manche,car ils ont eu mérite d’explorer de nouvelles voies .
On pourrait imaginer des relais télécom au dessus des villes… probablement moins cher que des satellites géostationaires, ou qu’une floppée d’antennes relai au sol…
ah ? Première nouvelle… vous avez un lien qui confirme ?
La grande avancée qu’aurait un avion de ce type la serait, le cas échéant, d’être autarcique d’un point de vue énergétique.
Patate (#62),
Dans la même ligne , je vous présente un brevet original concernant une tondeuse à gazon entèrement autarcique:
ici
suurtout ne jamais tomber dans le lieu commun
Frédéric, admin skyfall (#58),
Cela fait déjà quelques années que les militaires s’intéressent à la problématique des « drones persistants », et cela devrai aboutir assez rapidement sur des programmes (il existe déjà des drones à longue endurance, plus de 40h).
Ceci dit, pour les applications civiles, il se passera encore de très longues années (sans doute même de longues décennies) avant de voir des systèmes drones certifiés aviation civile…. et ce quelque soit leur endurance…
Les applications non militaires ne sont donc pas pour tout de suite…
Patate (#62),
Bienvenue en Utopia.
Un avion « autarcique » de 1600 kg dont 400 kg de batteries pour emporter un seul passager pour un vol de plus de 24 heures, c’est peut-être une belle prouesse technologique, une vitrine pour les promoteurs, etc.
Quant aux applications pratiques, on peut toujours rêver.
Ah oui, bien sûr, la recherche spatiale nous a apporté les poêles Tefal sans lesquelles notre vie serait un enfer…
P. S. : autarcique à propos d’un avion cela fait bizarre (voire pédant) et ne colle pas très fort à la définition d’autarcie que donne le dictionnaire :
Manu95 (#65), soyons exact, il ne s’agit pas que d’une autonomie « de plus de 24h », il s’agit d’une autonomie sur un cycle de 24h, ce qui permet de recommencer le cycle le jour suivant.
Il y a une énorme différence.
Frédéric, admin skyfall (#66),
Frédéric, je n’ai pas dit le contraire.
J’ai lu la description de cet appareil. Il a une autonomie de plus de 24 heures à condition de recharger complétement ses batteries pendant la journée. Pour cela, il doit voler en évitant de passer sous les nuages pour profiter un max de l’ensoleillement et pour pouvoir passer la nuit il faut une navigation économisant très strictement l’énergie disponible (vitesse, altitude, etc. ). Ce n’est plus du vol, mais plutôt un casse-tête permanent pour le pilote toujours « sur la pointe de l’épingle » comme dit plus haut.
Je mettrai plus d’espoir dans des dirigeables gonflés à l’hélium et équipés de cellules photovoltaïques pour effecteur un tour du monde.
A chaque fois que des efforts sont faits pour défier un pari technologiques, des découvertes et surtout de nouvelles technologies émergent. Ces technologies pourront servir ailleurs. C’est une évidence.
L’économie d’énergie, la gestion de l’électricité, du solaire etc.. c’est le plein développement en ce moment pour l’ère de l’après pic pétrolier (pour demain ou dans 20 ans).
Le nucléaire : il faut encore du combustible accessible (problèmes politiques).
La fusion : il reste énormément d’obstacles technologiques à franchir.
Pour cette dernière, c’est comme pour l’avion solaire qui peut ne jamais atterrir : des retombées technologiques arriveront dans notre PC, téléphone portable, voiture etc..
http://www.solarimpulse.com/co…..group=news
Manu95 (#65),
La recherche spatiale, pas de retombées technologiques? J’espère que c’est du second degré!
Quand à Solar Impulse, (qui a un projet concurrent aux USA) ses promoteurs sont tout sauf philanthropes. Les applications visées sont bien sûr une alternative aux satellites pour de nombreuses applications y compris civiles.
Dire que ce projet est banal, que cela a déjà été fait, qu’il utilise des composants lambda dénote une propension à déblatérer sur des sujets sans les connaître. C’est dommage pour le site.
Au fait, cet avion a-t-il décollé tout seul ?
bravo ! superbe petite nouvelle scientifico-dramatique ! on tient là un début de scénario hollywoodien ! j’ai hate de la voir adapté a l’écran …quoi ? il n’est pas difusé en france ? mdr !
Manu : n’oubliez pas à quoi ressemblait le premier vol des frères Wright ! Qui aurait pu prédire à l’époque le développement technologique incroyable qui allait suivre ?
sinon, je veux bien changer « autarcique » par « énergétiquement indépendant ».
volauvent (#70),
Que je sache,la cellule a repris les matériaux et les principes développés lors du challenge de la traversée de la Manche avec pour seule force propulsive le pilote.Ces mêmes procédés ont été développés encore pour le tour du monde sans escale,cellule à base de fibres exotiques ,films très légers etc..Comme dis plus haut, les batteries sont celles de mon portable.les moteurs sont déjà dans les drones divers.Quand à la possibilté de placer en vol stationnaire une antenne ,cela a déjà été évalué, tenté même je crois?
bref,rien de neuf.
faire la comparaison avec la conquête spatiale c’est faire un grand honneur immérité à ce joyeux farceur.
A ce compte là, la coupe de l’America est un merveilleux laboratoire,et la formule 1 préfigure nos voitures de demain.Restons sérieux.
Cette « extraordinaire avancée » n’est rien d’autre qu’un jouet pour riches .
Comme l’avait été son tour du monde en montgolfière au même titre que l’autre allumé avec son périple au dessus du pôle.
Mais s’ils trouvent des c… pour payer, pourquoi pas?
joletaxi : mais que faites-vous de la recharge solaire des batteries ? C’est ça le point crucial ici !
joletaxi (#74),
Je ne compare rien rien à la conquête spatiale; j’ai juste mentionné que prétendre que la conquête spatiale n’a pas eu de retombées technologiques est de mauvaise foi.
De même dire qu’il n’y a rien de neuf dans Solar Impulse parce que chaque composant existait déjà est aussi une bêtise ou un acte de mauvaise foi. L’ultra léger qui a traversé la manche à pédale n’avait pas la dimension d’un boeing.
Savez vous quel est un des défis technologiques le plus pointu pour ce genre de projet? la fixation et le collage des cellules sur les ailes car elles sont en forte dépression.
On peut citer des tas d’expériences et de projets plus ou moins similaires, cela n’enlève rien à la réussite des ingénieurs de solar impulse et de ceux qui les ont précédé sur d’autres projets. Le milieu de l’aéronautique est très créatif et les adeptes du vol à voile sont plutôt écolos. Il y a déjà dans le commerce des motoplaneurs à envol électrique incorporé qui permettent de s’affranchir des nuisances des avions remorqueurs; il y a un planeur qui vient de traverser les Alpes et la moitié de l’Europe en mixte batteries/cellules solaires; il monte au dessous des nuages en classique avec sa batterie et les ascendances, donne un coup de batterie pour passer au dessus des nuages, et peut ensuite rester en vol plat grâce à ses cellules solaires.
Cela n’enlève rien à la qualité du projet Solar Impulse.
Mais c’est vrai que l’avion a pédales a des perspectives d’applications pratiques extraordinaires.
volauvent (#76),
Il est vrai que dans ce genre de projet (médiatisé), il est difficile d’apprécier ce qui fait effectivement la performance et l’innovation (compréhensible pour les initiés). Merci pour ces précisions.
volauvent (#76),
Allons allons, gardons notre calme.
Votre commentaire est un véritable plaidoyer pour ce que j’avance;
« L’ultra léger qui a traversé la manche à pédale n’avait pas la dimension d’un boeing.
Savez vous quel est un des défis technologiques le plus pointu pour ce genre de projet? la fixation et le collage des cellules sur les ailes car elles sont en forte dépression. »
vous avez tout à fait raison, ce défi, car cela en était un vrai celui-là a permis de mettre au point ces techniques ,qui ont encore été améliorées lors du tour du monde sans escale
» Le milieu de l’aéronautique est très créatif et les adeptes du vol à voile sont plutôt écolos. Il y a déjà dans le commerce des motoplaneurs à envol électrique incorporé qui permettent de s’affranchir des nuisances des avions remorqueurs; il y a un planeur qui vient de traverser les Alpes et la moitié de l’Europe en mixte batteries/cellules solaires; il monte au dessous des nuages en classique avec sa batterie et les ascendances, donne un coup de batterie pour passer au dessus des nuages, et peut ensuite rester en vol plat grâce à ses cellules solaires. »
he oui, cela existe, aussi bien dans les techniques de vol à voile que dans les drones,rien de neuf de ce côté là
« Mais c’est vrai que l’avion a pédales a des perspectives d’applications pratiques extraordinaires. »
il faut croire que oui, puisque ces techniques très innovantes sont d’application maintenant, c’est d’ailleurs ce que l’on attend de ce genre de projet, comme cela a été le cas de la conquête spatiale, qui a permis de nombreuses avancées dans de multiples domaines.
l’équipe de Picard a tout simplement exploité des méthodes innovantes crées par d’autres,pour ,à grands frais , nous pondre un projet très médiatique , »glacé » à la bonne poudre verte qui permet de vendre.
joletaxi (#78),
Je parlais des cellules photovoltaïques; j’ai peut être été sibyllin mais quiconque est un tant soi peu au fait de cette actualité aurait compris.
Le projet de Picard est médiatique car il a besoin de sponsors pour vivre. Le projet US est à peu près au même niveau de performance mais il est plus discret car financé par l’administration américaine.
Nota: à ma connaissance, il n’y a pas de drones équipés de cellules photovoltaïques et la plupart des drones militaires ne sont pas électriques.
Les moteurs électriques utilisés dans l’aéronautique de loisir sont dérivés des moteurs de modèles réduits, pas de drones.
Quand aux deux projets d’avions solaires à haute altitude ils n’ont pas grand chose à voir avec les avions à pédale. Un des défis par exemple est d’avoir des régimes de fonctionnement des hélices qui permettent à la fois le décollage et le vol à haute altitude.
Je trouve que le ton de certains sur ce blogs du style « on nous la fait pas, nous vieux de la vieille qu’on a tout vu rien de nouveau sous le soleil, tous des cons sauf nous » nuit gravement à la crédibilité de ce site.
On peut être climatosceptique et avoir encore une capacité d’enthousiasme.
volauvent (#79),
la plupart des drones militaires ne sont pas électriques.
les drones en service non, mais des tas de projets existent.
Les moteurs électriques utilisés dans l’aéronautique de loisir sont dérivés des moteurs de modèles réduits, pas de drones.
marrant,en fait ils jouent au train électrique quoi….
Quand aux deux projets d’avions solaires à haute altitude ils n’ont pas grand chose à voir avec les avions à pédale. Un des défis par exemple est d’avoir des régimes de fonctionnement des hélices qui permettent à la fois le décollage et le vol à haute altitude.
effectivement,et le challenge de l’avion à pédales en était d’autant plus remarquable
On peut être climatosceptique et avoir encore une capacité d’enthousiasme.
Vous n’avez pas remarqué à quel point le projet d’avion à pédale m’a enthousiasmé,projet sorti de nulle part, très innovant,pris en main par des étudiants de grandes universités,et qui a mis au point les techniques et modèles de cellule qui ont ensuite permis entr’autre de faire un tour du monde sans escale, et sans ravitaillement, exploit à saluer(et qui m’a enthousiasmé,preuve que j’ai encore des capacités d’émerveillement)
Tout comme je suis enthousiasme par l’avion de vol sidéral de Bronson je crois? qui ouvre de nouvelles voies à ce type de voyage.
(je me suis toujours interrogé sur la faisabilité de décoller un vaisseau à partir d’un avion? plutôt que verticalement )
Ce que je veux stigmatiser ici c’est le battage médiatique sur une bande de joyeux compères ,qui se sont bien amusés,mais qui à ma connaissance n’ont pas fait avancé le schmilblick d’un iota,.La même bande qui joue avec des bateaux de la coupe America,avec des voitures de F1,et autres jouets.mais je le redis, s’ils trouvent des gens pour payer….
Et pour vous prouver mes capacités d’émerveillement,je suis resté « cloué » par les prestations au décollage du nouvel A380,fruit du travail d’ingénieurs travaillant dans l’ombre,dont je ne trouve nulle part des photos…
Patate (#75),
Oui ,c’est vrai, voilà quelque chose de tout à fait neuf, j’ai ça sur mon bateau(j’avais car vu les performances dérisoires j’ai tout balancé) depuis 10 ans.
Le fait d’adapter des cellules sur un avion(avion dont le modèle existe un peu partout, cf le globe challenger) est une idée, écartée jusqu’ici par les concurrents à ce type de challenge, car jusqu’ici,rien n’égale ce bon vieux pétrole.
Je ne dis pas qu’un jour, des cellules à très haute performance, des batteries légères à forte capacité, des moteurs électriques basés sur d’autres concepts et donc plus performants et plus légers n’ouvriront pas la voie à de nouveaux avions.Mais ce genre de jouet n’innove en rien,c’est juste un truc pour les nouvelles du 20 heures.
dernièrement Topgear a testé la merveilleuse Tesla,une autre grande percée technologique pour bobos californiens,et lui a fait subir les tests habituels,que n’importe quelle clio réalise sans problème.la Tesla a roulé…. 67 kms,.je ne pense pas que les phares étaient allumés, ni que l’airco était à fond, encore moins le chauffage.
Cela viendra.peut-être?ou peut-être quelque chose de tout à fait différent,de tout à fait innovant que nous n’imaginons même pas.
D’ici là, je garde au frais mes capacités d’enthousiasme
joletaxi (#81),
Comment faites-vous, vous habitez en haute montagne, ou bien vous avez une clim ? 😉
joletaxi (#81),
Un exemple d’avion électrique utilisable: http://yuneeccouk.site.securepod.com/Aircraft.html
Le critère majeur d’un avion étant la qualité massique (c. à d. Mv/Md) il y a encore beaucoup à faire. La plupart des cellules (structures, pas électriques!) sont très déficiences sur ce plan dans les avions légers. L’aérodynamique aussi d’ailleurs avec ces « très jolis » rétreints de fuselage qui servent sur tout à créer des décollements agissant comme des aérofreins. Les lois de la physique, encore et toujours… comme en climatologie !
joletaxi :
perso je vois ce vol comme un preuve de principe. Il démontre la faisabilité de ce genre de concepts.
Patate (#84),
OK, ce projet montre qu’il est actuellement possible de construire un avion énergétiquement indépendant capable de transporter un seul pilote chevronné et je suppose quand même un peu d’eau et de vivres pour tenir pendant 24 heures sans prendre le moindre repos. . Cela fait une charge utile de l’ordre de 100 kg pour une tare de 1600 kg.
La période du vol a été choisie pour bien sûr ne pas devoir affronter une météo défavorable (vents contraires, orages, etc.)
Mais pour que cela commence à devenir vraiement intéressant, il faudrait au moins pouvoir transporter deux pilotes pouvant se relayer aux commandes plus au moins un passager et un minimum de bagages. Et cela c’est déjà une autre paire de manches.
Je ne parle même pas d’un vol direct d’un point A à un point B de plusieurs jours par tout temps.
« L’enthousiasme c’est bien beau, mais il faut le tempérer par une bonne dose de réalisme. »
Laissons le temps au temps… De nouveau, c’est comme avec les frères Wright, vol de quelques minutes seulement avec un seul pilote spécialiste. Espérons simplement que cela attirera suffisamment d’investisseurs pour faire décoller le projet (ahahaha)
scaletrans (#83),
IL y a d’autres exemples, comme le Pipistrelle Taurus électrique par exemple…
http://www.maxisciences.com/vo…..t8119.html
pour ceux qui veulent faire d’une pierre deux coups. Mais c’est sûrement hors sujet, car pas « autonome »… dommage !
Patrick Bousquet de Rouvex (#88),
La première voiture volante homologuée.
Petite question puisque « Le Transition, ailes repliées, peut circuler sur route comme n’importe quelle autre voiture » quid en cas de collision avec un autre usager ? Ce doit être la perte totale garantie.
Combien pour assurer ce petit bijou en Omnium ?
@Joeletaxi
Plusieurs technologies utilisées sur nos voitures sont d’abord nées sur des Formules 1.
DM (#90),
Vous avez raison, il a été une époque où des solutions innovantes ont été testées et puis adaptées sur nos voitures.
Cette glorieuse époque est finie, et les frères Wrigth sont morts et enterrés.
Je serais curieux de connaître le moindre élément d’une F1 moderne, qui ne soit pas extrapolé d’inventions déjà utilisées par ailleurs;et qui serait en passe d’équiper nos voitures.
Les coques en carbone,techniques issues d’autres disciplines, et qui ont peu de chance de trouver une utilisation sur nos véhicules bientôt réduits à 30 kms/h
les gestions de moteurs informatisées,les freins ABS,etc, toutes choses qui étaient d’abord sur nos voitures et qui sont maintenant sur les F1.On a du interdire les suspensions actives,limiter les puissances des moteurs,les ailerons actifs,etc.
Si on laissait faire les ingénieurs, on aurait des F1 qui tourneraient toutes seules.
La F1 actuelle est un cirque qui brasse beaucoup d’argent,point à la ligne.
Il en est de même pour la course au large,et la coupe de l’America.
Un exemple : le KERS :
http://voituredufutur.autodeclics.com/?p=793
DM (#92),
Ils s’appliqueront sur des véhicules électriques et hybrides….
vous allez me trouver mauvais camarade, mais depuis les premières hybrides, ce système est embarqué ,et il n’y a là rien de révolutionnaire.
Les TGV depuis les premiers réinjectent du courant sur la ligne au freinage
Et les écuries de F1 n’ont pas, à ma connaissance, équipé leurs voitures de ce système, spontanément ,mais suite à une volonté de présenter une façade »plus verte ».
Pour moi, cela reste un barnum,qui brasse beaucoup d’argent,mais je ne vous empêche pas de trouver cela passionnant.
Figurez-vous que j’ai été un passionné d’automobile(entre autre chose),et que pendant de nombreuses années, j’ai déboulé sur les routes de France ,d’Espagne,d’Italie, d’Allemagne etc, à des allures qui me conduiraient immédiatement en prison à ce jour.
Quelle pourrait bien être l’utilité aujourdhui de posséder un bolide capable des 300 kms/h?A ma dernière comparution,le juge m’a relaxé sur ma « bonne mine », mais j’ai compris qu’il n’y aurait pas de prochaine fois.Alors si vous voulez acheter à bon prix quelques cylindrs qui ne servent plus à rien dans ma voiture, n’hésitez pas.
Il reste toujours le plaisirs des accélérations même si les vitesses sont plafonnées. Ou alors aller sur circuit ou en allemagne.
Manu95 (#89),
Non, la première voiture volante certifiée (par la FAA) fut celle-ci, dont plusieurs exemplaires volent toujours. Ce ne fut pas un succès commercial, mais la performance résidait, entre autres, dans son interminable arbre de transmission à deux joint homocinétiques, les pointes de couple étant absorbées par un limiteur Flexydyne (brevet Français). Avec 150 HP, il volait à la même vitesse qu’un Socata Rallye de même puissance… je doute que le Terrafugia ait la même qualité aérodynamique. En aviation légère, comme dans d’autres domaines techniques et scientifiques, on régresse…
J’oubliais le lien: http://www.airventuremuseum.or…..erocar.asp
scaletrans (#96), mais c’est un avion qui roule plutôt ! Car elle ne peut replier ses ailes comme celle que je montrais !
Patrick Bousquet de Rouvex (#97),
Avoir ici: http://www.airventuremuseum.or…..s/aerocar/
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http://www.lexpress.fr/actuali…..tor=AL-447
En corrigeant le fait que ce n’est pas la première voiture volante …
De toute façon, ce n’est pas ce qui va résoudre la question des embouteillages dans les villes …