Examen critique des données mondiales de température de surface /5

5.2. Méthodes ex-post pour tester la pertinence des ajustements.

Le fait que des ajustements aient été appliqués ne prouve pas qu'ils soient adaptés à leur objet. Par analogie, supposons qu’un désinfectant soit développé en vue de tuer toutes les bactéries sur une table. L'efficacité du nettoyant ne pourrait être prouvée en dressant simplement la liste de ses ingrédients. Le critère approprié serait d'examiner une surface infectée après avoir utilisé le produit nettoyant, pour tester la présence de bactéries vivantes restantes. En d'autres termes, un test ex-ante (la liste des ingrédients) ne suffit pas, au contraire, nous réclamons une épreuve ex-post (l'absence de bactéries à la surface après avoir utilisé le désinfectant) pour prouver son efficacité.
De même, au sujet des moyens visant à éliminer la contamination des données de température par l'urbanisation, la discussion a été fortement centrée sur les tests ex-ante, à savoir la liste des « ingrédients » d'ajustements des données. On a accordé relativement moins d'attention à des tests ex-post : il n'y a même pas d'accord sur ce que devrait être un bon test ex-post.

5.2.1. Observations vs ré-analyses

Kalnay et Cai (2003) a comparé les données de température de surface à des données de « ré-analyse » tirées de prévisions météorologiques à 6 heures archivées au NCAR. Les données de « ré-analyse » contiennent des prévisions de température de surface produites à partir d’observations atmosphériques (mais pas de température de surface) du vent et de température provenant de ballons météorologiques et d'enregistrements satellitaires. Etant donné que les données de ré-analyse n'utilisent pas les mesures de surface directes, Kalnay et Cai a fait valoir qu'elles fournissent une approximation d’un enregistrement de surface libre de contamination par les influences du changement d'utilisation des terres. En faveur de cette interprétation on note que les données de ré-analyse ne font apparaître aucune différence dans les tendances entre les sites ruraux et urbains. Ils ont constaté une différence de +0,27 C à l'échelle du siècle dans les tendances de la température minimale entre la surface et les données ré-analysées, ce qui implique un réchauffement indu beaucoup plus marqué que l'estimation antérieure. Ils l'ont attribué, en partie, au fait que l'agriculture est également une source de biais par réchauffement des enregistrements de température, mais qu'elle n'est pas prise en compte par les méthodes traditionnelles d'ajustement basées sur des comparaisons rural-urbain.
Trenberth (2004) a critiqué les méthodes de Kalnay et Cai en soulignant que le changement d'utilisation des terres n'est pas le seul facteur exclu de la ré-analyse des données : sont également omises les informations sur de nombreux autres facteurs pouvant influer sur les températures de surface y compris les changements des niveaux de gaz à effet de serre, les volcans, les tendances de la couverture nuageuse et les changements d’humidité de surface. Kalnay et Cai (2004) ont répondu que les facteurs omis mais qui compteraient, tels que les effets de gaz à effet de serre et des volcans, sont inclus dans l'analyse des observations de température atmosphérique. Vose et al. (2004) ont souligné que les observations de surface sont affectées par de nombreux changements dans l'instrumentation et l'heure des mesures. Quand ils utilisent des données corrigées pour ces facteurs (dits enregistrements HCN, que Kalnay et Cai n'ont pas utilisés), ils obtiennent une différence plus grande encore, soit un effet de l'utilisation des terres deux fois plus important que ce que Kalnay et Cai avaient trouvé. Vose et al. considèrent que cela constitue une preuve contre les résultats Kalnay et de Cai, au motif qu'ils ne les croient pas.
« Ces estimations semblent improbables et nous indiquent que les tendances NNR [ré-analyse] ne sont pas exactes. Nous le déduisons en partie parce qu'il y a de nombreuses preuves à l'appui des tendances HCN corrigées… Nous n’avons connaissance d’aucune preuve démontrant la fiabilité des tendances NNR de température de surface. »
Kalnay et Cai (2004) auraient fort bien pu souligner que cet argument est circulaire. Vose et al. dit qu'il ne connait pas de preuve démontrant la fiabilité des données de ré-analyse. Ils sont conscients du papier de Kalnay et Cai, bien sûr, mais ils jugent que ce papier n’a pas démontré la fiabilité des données de ré-analyses, puisqu’elles sont en contradiction avec les données HCN, qu'ils supposent valides. Mais, étant donné que Kalnay et Cai ont montré que les enregistrements de surface ne sont pas valides, l'argument de Vose nécessite l'hypothèse que les résultats de Kalnay et Cai sont incorrects. En d'autres termes ils concluent que Kalnay et Cai ont tort sur la base d'un argument qui suppose que Kalnay et Cai ont tort.
Simmons et al. (2004) ont utilisé une série différente de ré-analyse, ERA-40, du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, et ont montré qu'elle fournit une assez bonne correspondance avec les données CRU après 1980, par rapport à celle qui existe entre des données de ré-analyse NCAR et les données US utilisées par Kalnay et Cai. Puisque ERA-40 incorpore plus de données dans son système de prévision que les données de ré-analyse NCAR, ils ont fait valoir que les résultats de Kalnay-Cai peuvent simplement résulter d’une mauvaise qualité des données de ré-analyse, en particulier avant 1979. Ce fut la position adoptée par le GIEC dans l'AR4 (p 245) :
« Vose et al. (2004) ont montré que les données des stations ajustées pour la région (sur les questions d'homogénéité, voir l'annexe 3.B.2) ne confirment pas les conclusions de Kalnay et Cai. Les résultats de Kalnay et Cai ne se sont pas reproduits dans la ré-analyse ERA-40 (Simmons et al., 2004). Au lieu de cela, la plupart des changements semblent liés à des changements brutaux dans le type de données intégrées dans la nouvelle analyse, plutôt qu'à des changements progressifs résultant de l'utilisation des terres et de l'urbanisation. Les ré-analyses actuelles peuvent être fiables pour estimer les tendances depuis 1979 (Simmons et al., 2004), mais sont en général inadaptées pour estimer à plus long terme des tendances globales, comme décrit dans l'annexe 3.B.5. »
Le paragraphe cité est trompeur en disant que les résultats de Vose et al . « ne vont pas dans le sens » de ceux de Kalnay et Cai : en fait, ils renforcent les résultats de Kalnay etCai ; Vose et al. les rejettent simplement comme invraisemblables.
Il y a deux autres points notables à propos de l'article de Simmons et al : premièrement, la ré-analyse ERA-40 utilise des données d'entrée CRU en tant que contribution à son propre schéma de prévision (Simmons et al. Paragraphe [7]). Par conséquent, comme l'article l’indique lui-même, les données ERA-40 ne sont pas entièrement indépendantes des données CRU, alors que les données de ré-analyse de Kalnay et Cai sont entièrement indépendantes des données de surface contre lesquelles elles sont testées. Deuxièmement, Phil Jones, du CRU est le deuxième auteur du papier de Simmons et en même temps l'auteur principal coordinateur du chapitre 3 du rapport du GIEC. Par conséquent, le fait que le GIEC ait approuvé l'argument de Simmons et al. est peu significatif, car il s'agit de Jones approuvant sa propre étude. Une chose qu'il appréciait en particulier à propos du papier était que ses résultats étaient « formidables » pour le CRU. Dans un e-mail de2004 à Michael Mann (1089318616.txt) indiqué comme «très confidentiel», il écrit ce qui suit:

From : Phil Jones <p.jones@xxxxxxxxx.xxx> To : "Michael E. Mann" <mann@xxxxxxxxx.xxx>
Subject : HIGHLY CONFIDENTIAL Date : Thu Jul 8 16:30:16 2004

Mike,


Only have it in the pdf form. FYI ONLY – don't pass on. Relevant paras are the last 2 in section 4 on p13. As I said it is worded carefully due to Adrian knowing Eugenia for years. He knows the're wrong, but he succumbed to her almost pleading with him to tone it down as it might affect her proposals in the future !

I didn't say any of this, so be careful how you use it – if at all. Keep quiet also that you have the pdf.

The attachment is a very good paper – I've been pushing Adrian over the last weeks to get it submitted to JGR or J. Climate. The main results are great for CRU and also for ERA-40. The basic message is clear – you have to put enough surface and sonde obs into a model to produce Reanalyses. The jumps when the data input change stand out so clearly.
NCEP does many odd things also around sea ice and over snow and ice.

De: Phil Jones <p.jones@xxxxxxxxx. Pour: «Michael E. Mann" <mann@xxxxxxxxx.xxx>
Objet : HAUTEMENT CONFIDENTIEL Date: Jeu 8 juillet 2004 16:30:16
Mike,

Je ne l’ai que sous la forme pdf. POUR VOUS SEULEMENT – ne pas faire suivre. Les paragraphes significatifs sont les 2 derniers de la section 4 page 13. Comme je le disais, ils sont rédigés avec soin en raison du fait qu’Adrian connaît Eugenia depuis des années. Il sait qu'ils ont tort, mais il a craqué après qu’elle l’ait presque supplié de modérer [NdT : ses critiques ?] car cela pourrait affecter ses propositions à l'avenir ! [NdT : affecter ses propositions ??? = diminuer ses chances d’avoir ses papiers acceptés ?? ses crédits accordés ??? … je me perds en conjectures]
Je n'ai rien dit de tout cela, alors faites attention à la façon dont vous l'exploitez – si toutefois vous le faites. Ne dites pas non plus que vous avez le pdf.

La pièce jointe est un très bon document – Au cours des dernières semaines, j'ai encouragé Adrian à la soumettre à JGR ou J.Climate. Les principaux résultats sont excellents pour le CRU et aussi pour ERA-40. Le message fondamental est clair – il faut mettre assez de surface et d’observations par sondes dans un modèle pour produire des ré-analyses. Les sauts lors des changements de données d’entrée se distinguent si clairement. NCEP fait aussi beaucoup de choses bizarres dans le domaine de la glace de mer et celui de la neige et la glace.

Zhou et al. (2004) ont utilisé une version améliorée des données de la ré-analyse NCAR et appliqué la méthode de Kalnay et Cai aux données urbaines chinoises, trouvant un biais de réchauffement d'environ 0,05 °C par décennie.

Cette section peut être résumée comme suit :

• Kalnay et Cai ont fait valoir que les données de ré-analyse reproduisent étroitement les conditions de température de surface, mais sont exemptes de biais dus à l'urbanisation et aux changements d'utilisation des terres. Ils attribuent la différence entre le réchauffement observé et le réchauffement calculé par la ré-analyse pour les données de l'Est des USA à des facteurs en lien avec l'utilisation des terres, et concluent à un biais de réchauffement plus élevé que celui évalué par les études antérieures, basées sur des comparaisons rural-urbain.
• Vose et al. ont trouvé qu'utiliser des données homogénéiées donne une estimation bien plus importante de l'effet de l'utilisation des terres, mais ont déclaré que la méthode de Kalnay et Cai était néanmoins mauvaise parce qu'ils ont trouvé ces résultats peu plausibles.
• Trenberth argua que les différences entre des données de ré-analyse et celles de surface peuvent refléter nombre d'éléments manquants du système de ré-analyse, mais Kalnay et Cai ont souligné que la plupart d'entre eux sont déjà inclus via leurs effets sur les données de température atmosphérique.
• Simmons et al. ont trouvé un écart plus petit entre des données de ré-analyse ERA-40 et des données CRU dans les dernières décennies, et a fait valoir que la prise en compte incomplète des données explique probablement l'écart de tendance trouvé par Kalnay et Cai. La faiblesse de leur avis provient du chevauchement entre les données d'entrée du CRU et d'ERA-40.
• L'utilisation de données de ré-analyse comme test a posteriori pour les ajustements de température de surface peut toujours s'avérer un outil valable. Le rejet par le GIEC des résultats de Kalnay et Cai sur la base du document Simmons n’est pas significatif puisque le deuxième auteur du papier Simmons a été Phil Jones, auteur coordinateur principal de la section correspondante du rapport du GIEC, et qui avait déjà fait l'éloge du papier comme étant « formidable pour le CRU » [NdT : dont il était directeur] – ce qui indique un manque d'objectivité désintéressée.

5.2.2. Conditions calmes ou venteuses.

Le scientifique David Parker, du Met Office Britannique (NdT : l’office de météorologie du Rouyume-Uni) , a proposé un test a posteriori de l'influence de l'urbanisation sur les données de surface basé sur l'idée que les conditions de vent atténuent l’effet d'îlot de chaleur urbain (UHI)-2004, 2006-. Par conséquent, la force de l'effet UHI pourrait être mesurée en comparant l'évolution des températures les nuits calmes par rapport aux nuits ventées. L'ayant fait, Parker a constaté que bien que les températures aient été plus faibles les nuits avec vent, la tendance au cours du temps était la même que celle des nuits calmes, indiquant que l'UHI n'avait pas biaisé la tendance.
L'idée de Parker repose sur l'hypothèse que le vent atténue l'UHI. Il a cité Johnson et al. (1991) selon lesquels « l'influence de l'urbanisation sur la température de l'air est le plus grand sur les nuits calmes et sans nuages et il est réduit en conditions venteuses avec ciel nuageux ». De fait, Johnson et al. ont dit que les conditions calmes et sans nuages, sont idéales pour la formation d'un gradient important entre la température dans un centre urbain par rapport à une zone rurale, mais ils n'ont pas dit que ce sont les seules conditions pour la création d'un UHI, ni que les conditions de vent empêchent un UHI.

« La plupart des études aux latitudes moyennes montrent que l'intensité de l'îlot de chaleur (la différence entre la température la plus chaude dans la ville et la valeur rurale environnante) de la couche de surface atteint son maximum quelques heures après le coucher du soleil les calmes nuits d'été sans nuages " (Johnson et al. 1991, p. 275).

L’hypothèse de Parker est un peu différente. Schématiquement, ses résultats ressemblent à ceci.
rmk5-2.jpg

Figure 5-2: Version schématique des résultats de Parker : Les tendances de la température ne diffèrent pas de celles basées sur la vitesse du vent.

L'argument de Parker est que si l'UHI avait un effet important sur les températures moyennes, alors les lignes de la figure 5.2 (NdT : McKittrick écrit 2.2, probablement une faute de frappe) ne seraient pas parallèles, mais ressembleraient à cela :

rmk5-3.jpg

Figure 5-3: Schéma du principe version Parker : un fort effet UHI devrait générer des tendances divergentes. Comme nous n'avons pas observé de divergence, par conséquent, l'effet UHI n'est pas marqué.
Si cette prémisse était vraie, nous devrions nous attendre à observer la Figure 5-3 sur un échantillon de sites urbains au fil du temps, ce qui impliquerait que l'urbanisation croissante a été entièrement compensée par le vent. En d'autres termes, même si un effet UHI existe clairement, il ne peut pas croître (ou du moins il doit croître plus lentement) pendant les nuits venteuses même si l'urbanisation se développe.
La principale difficulté dans l'évaluation de cette ligne d'argumentation est que le raisonnement de Parker repose sur un postulat non prouvé, ni par la référence invoquée, ni par sa propre analyse. Sa technique ne consiste pas à mesurer l'effet UHI directement. A la place, elle suppose que le vent annule toute croissance de l'UHI, puis elle examine l'effet sur les tendances observées en comparant les nuits venteuses et les calmes. Si une différence de tendance entre vent et calme n'est pas trouvée, il conclut qu'il n'y a pas d'effet UHI sur la moyenne mondiale. Mais l'interprétation alternative, c'est qu'il y a un effet UHI, qui croîtrait les nuits de vent comme les nuits calmes. S'il est vrai que l'UHI peut se développer même pendant les nuits où la vitesse du vent est élevée, alors la Figure 5-2 est compatible avec la contamination par l'UHI de la série de température.
L'article cité par Parker comme base de sa prémisse est celui de Johnson et al. (1991). Mais Johnson et al. n’ont pas postulé que le vent efface l'UHI en toutes circonstances, ils postulent seulement que les conditions de calme sont idéales pour former le plus grand gradient de température entre urbain et rural.Dit autrement, dans les termes de la figure 5-2, Johnson et al. disent que la distance entre les flèches sera d’autant plus grande qu’est grande la différence entre la vitesse du vent lors de nuits calmes et lors de nuits venteuses. Mais ils ne postulent pas que la présence d'un effet UHI dans les données conduit à un modèle semblable à la Figure 5-3.
La prémisse de Parker a été très peu discutée. Pielke Sr et Matsui (2005) ont fait valoir que, sur la base de mécanismes de refroidissement turbulents sur la couche limite (moins de 10 mètres de la surface), nous ne devrions pas nécessairement nous attendre à des tendances différentes pendant les nuits claires et venteuses. Mais leur analyse ne précise pas à quoi ce profil devrait ressembler dans l'hypothèse où il n’y aurait aucun effet UHI, de sorte que la question reste en suspens.
Le GIEC a cité l'analyse de Parker à l'appui de ses conclusions comme quoi l'effet UHI ne fausserait pas les tendances globales sur la terre. Mais, comme ce fut le cas avec le débat sur l'hypothèse de Kalnay et Cai, le jugement du GIEC n’est d'aucune utilité dans ce cas, puisque David Parker lui-même était un des auteurs principaux de la section du rapport qui traite de sa propre étude, et il est co-auteur régulier de Phil Jones, auteur coordinateur principal.
1.  pastilleverte | 3/12/2010 @ 9:50 Répondre à ce commentaire

Un peu de bon sens (près de chez vous !).
Ce sujet est passionnant, les faits sont superbement décortiqués, mais sans être un spécialiste, et en réfléchissant juste un peu, comment peut-on sérieusement parler de mesures de tempêratures fiables et sur la durée ?
Nombre de stations dans le temps, répartition géographique, stabilité des positions des stations (latitude, longitude, altitude et autres « tudes »), des relevés, des matériels, effets d’ilôts de chaleur urbaine etc, etc.
Même les mesures par satellites, qui, au moins couvrent presque tout le globe et prennent des mesures pluri quotidiennes, ont (eu ?) des problèmes de calibrage, sans compter que les mesures sont celles de la basse troposphère, et pas au sol, où, malheureusement, on reste dépendant des stations (voir biais possibles).
On me dira que les erreurs se compensent, que les « corrections » sont faites de manière rigoureuse… j’en doute fortement, notamment quand on sait que les correcstions des tempêratures du GISS sont faites par 1/2 personne à plein temps, qui doit être hyper efficace et compétent pour ne jamais se tromper…
A la limte sur une sation, dont on a trace de nombreux et constant srelevés, voir l’évolution des tempéretures au sol, dans cet endroit, a un certain sens.
Malheureusement, ces stations sont rares, Central England et Prague de mémoire, mais l’analyse de leurs données est intéressante.
Par exemple au XVIII° des remontées inter décennales de températures, que l’on qualifierait de nos jours de « sans précédent » et « preuve du RCA (dû aux émissions de CO2 issues de la combustion d’énergie fossile », le mantra habituel.
Sauf qu’en ce temps là… quoique, le chauffage quand il y en avait, de même que la cuisine et le début de l’industrie consommaient du bois, voire du charbon, les deux émettant du CO2… mais les volumes consommés ne collent pas avec ces variations « soudaines » de temp. (dans ce cas on dit que c’est le soleil, ben tiens, quand on en a besoin de celui-là, on sait le trouver).
PS : Qui va oser nous ressortir la courbe « hockey Stick » ? les paris sont ouverts.

2.  PapyJako | 3/12/2010 @ 10:55 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#1),
Je partage votre point de vue.

Comment peut-on imaginer – même avec les techniques scientifiques les plus neutres, appliquées par les scientifiques les plus scrupuleux – arriver à tirer du fatras qui est décrit une mesure à quelques degrés près la « température moyenne de la terre ».

Et on a souvent dans ce domaine

1) des techniques assez douteuses scientifiquement (par exemple les anneaux d’arbres enregistrent très mal les températures),

2) des scientifiques qui démontrent, dans les écrits qu’ils ont l’imprudence de laisser derrière eux, que la recherche de la Vérité Scientifique.

Je vous engage à faire lire à des personnes qui ne sont pas engagées dans le débat le texte de la lettre de Phil Jones à Michael Mann reproduit par McKitrick en 5.2.1 ci-dessus. Au moins l’extrait suivant :

POUR VOUS SEULEMENT – ne pas faire suivre. Les paragraphes significatifs sont les 2 derniers de la section 4 page 13.

Comme je le disais, ils sont rédigés avec soin en raison du fait qu’Adrian connaît Eugenia depuis des années. Il sait qu’ils ont tort, mais il a craqué après qu’elle l’ait presque supplié de modérer [NdT : ses critiques ?] car cela pourrait affecter ses propositions à l’avenir ! [NdT : affecter ses propositions ??? = diminuer ses chances d’avoir ses papiers acceptés ?? ses crédits accordés ??? … je me perds en conjectures]

Je n’ai rien dit de tout cela, alors faites attention à la façon dont vous l’exploitez – si toutefois vous le faites. Ne dites pas non plus que vous avez le pdf.

Le jeu consiste à regarder attentivement le cobaye pour essayer de deviner à quel moment il découvre l’impact majeur que peut avoir – sur la science en marche – la relation entre Adrian et Eugenia … et le sourire narquois qui se dessinera peut-être à l’évocation fugitive des procédés qui on pu conduire Adrian à « craquer ».

Sur cinq personnes à qui j’ai montré cet extrait – sans contexte – quatre m’ont dit : « C’est quoi ce foutoir ? ». Je vous laisse deviner ma réponse.

Essayez de votre coté.

PS : Qui va oser nous ressortir la courbe “hockey Stick” ? les paris sont ouverts.

Mais … le Centre National de la Recherche Scientifique de la République Française (CNRS) … mon cher … rien que ça !…

3.  PapyJako | 3/12/2010 @ 11:41 Répondre à ce commentaire

PapyJako (#2),

Lors d’un copier/coller malencontreux, une partie importante d’une phrase a disparu. Je vous la rend ci-dessous :

Au lieu de

2) des scientifiques qui démontrent, dans les écrits qu’ils ont l’imprudence de laisser derrière eux, que la recherche de la Vérité Scientifique.

Il fallait lire

2) des scientifiques qui démontrent, dans les écrits qu’ils ont l’imprudence de laisser derrière eux, que la recherche de la Vérité Scientifique n’est pas le premier de leur souci.

4.  Marot | 3/12/2010 @ 15:14 Répondre à ce commentaire

Je suis bien heureux d’avoir pu lire cette 5e partie.

Un régal de pertinence et de justesse.

Un très grand merci à PapyJako et Manu95.

5.  lemiere jacques | 3/12/2010 @ 23:47 Répondre à ce commentaire

ben on peut toujours obtenir une tendance m^me si le signal est bruité..une question est de connaitre l’incertitude la dessus…l’autre le biais…la dernière et sans doute la plus importante la suspicion…
..pourquoi avoir pris un observable si bruité si biaisée: car on avait pas trop le choix…
pourquoi vouloir deduire un rechauffement d’une moyenne de temperatures….car on a pas grand chose d’autre….
C’est piteux mais c’est pas un sujet facile….si au moins l’incertitude etait plus clairement exposée….
Avec 3000 balises qui se baladent dans les océans.. on est capable de donner une estimation du contenu thermique de l’océan….
On devrait en etre au stade des observations et pas de l’analyse.

6.  PapyJako | 4/12/2010 @ 3:08 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#5),

Avec 3000 balises qui se baladent dans les océans.. on est capable de donner une estimation du contenu thermique de l’océan….

Vous avez raison, les balises sont un élément clef de la compréhension de l’évolution actuelle. Mais cela ne nous renseignera pas sur les températures au moyen âge.

Or, une des deux pattes de l’alarmisme climatique est le caractère soi-disant sans précédent du réchauffement actuel. Et les 3000 balises n’y changeront rien.

L’autre patte est la rétroaction positive ou les balises auront peu d’effet …

7.  Murps | 4/12/2010 @ 10:28 Répondre à ce commentaire

Avec 3000 balises qui se baladent dans les océans.. on est capable de donner une estimation du contenu thermique de
l’océan….

La notion de « contenu thermique » de l’océan ma laisse dubitatif, même en admettant que les balises soient nombreuses et bien réparties.
Réparties dans les 3 directions de l’espace, j’entends, c’est à dire en profondeur, jusqu’à 4000 m, qui est la profondeur « habituelle ».
Les balises mesurent bien la température en profondeur n’est ce pas ? (en fait non, je vois pas comment elles le feraient)

Une fois que vous avez effectué la somme des Q de chaque « couche » d’eau à un instant t, vous en faites quoi de Qtotal ?
Vous lui attribuez une valeur représentative du système thermodynamique « climat » ? C’est précis cette évaluation de Q ?

Vous avez une idée de la manière dont il faut s’y prendre pour relier tout ça à l’atmosphère ?

Comme d’habitude en « climatologie », on peut dire ce qu’on veut, rien n’est calculable, rien n’est vérifiable…

8.  PapyJako | 4/12/2010 @ 11:02 Répondre à ce commentaire

Murps (#7),

Les balises mesurent bien la température en profondeur n’est ce pas ? (en fait non, je vois pas comment elles le feraient)

Il y a des buoées qui plongent et se stabilisent à une profondeur donnée, tout en dérivant dans les courants. Elles remontent de temps en temps à la surface pour communiquer les données enregistrées.

Pour le reste …

9.  M | 4/12/2010 @ 11:38 Répondre à ce commentaire

Comment fonctionne un flotteur Argo ?
Le flotteur Argo est un instrument autonome de subsurface qui mesure la température et la salinité au cœur des océans.
Le flotteur est programmé à l’avance et déployé à partir d’un navire. Il enchaîne alors des cycles de dix jours, pendant plusieurs années, jusqu’à épuisement de son énergie.
Chaque cycle se décompose en deux temps : une descente vers l’immersion de consigne à 1000 mètres, puis une dérive au gré des courants jusqu’à l’immersion de début de profil à 2000 mètres. Il entame ensuite sa remontée vers la surface en réalisant ses mesures. Une fois émergé, il transmet ses données avant de repartir pour un nouveau cycle.

Ifremer

Plus de détails en lisant : 20 Mars 2008 : La température des océans n’a pas varié ou a légèrement décru depuis 2003. http://www.pensee-unique.fr/oceans.html

10.  pastilleverte | 4/12/2010 @ 11:41 Répondre à ce commentaire

Tous les matins, en passant sur le pont ND à Paris, j’imagine une campagne de mesures de la tempêrature, en installant des thermomètres, de même modèle, sur les lamapdaires qui bordent le pont, de chaque côté, un au niveau du point le plus bas du tablier, l’autre au niveau des rambardes et le 3° au sommet des lampadaires, et ce, de chaque côté du pont.
Il y aurait un relevé très fréquent et automatisé (toutes les minutes ?), et on ferait l’expérience sur un an.
Dans un espace aussi restreint (quelques centaines de M3), il serait intéressant de voir les variations des différents thermomètres, sur diverses périodes (heure, jour, mois), en mini et maxi, en moyenne, je laisse à nos scientifiques climato statisticiens toutes les « marges » (enfin, sans tricher!) pour faire joujou avec les données.
Comme ce ne sera jamais réalisé, on ne peut qu’çiamginer les résultats : selon mon modèle préféré dit de « pifomètrie climatomancienne », j’affirme que l’on constaterait des écarts « significatifs » (quelques 1/10°C)… et qu’en déduirait-on, dans un espace restreint, connu, avec des méthodes « rigoureuses » et des donnèes incontestables ?
Sans doute qu’il y a ,encore et toujours, des variations de tempêratures…
De là faisons un modèle pour l’appliquer à la Terre entière… (non, je rigole, « ils » n’oseraient pas ? Si ?)

11.  lemiere jacques | 4/12/2010 @ 12:44 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#10),
oui…et vous pouvez ajouter étudier la réactivité du thermomètre…qui met un certain temps pour s’équilibrer et qui s’équilibre d’abord avec son proche environnement autrement dit que mesure un thermomètre…. Bref, les températures près du sol sont un truc horrible.. et la température dans un système hors équilibre thermodynamique quasiment un mystère, jusqu’au point où on peut affirmer qu’on ne peut même pas les mesurer trop dans le détail puisque le système n’est pas à l’équilibre……..mais…on a rien d’autre…a priori les mesures satellitaires car elles sont plus globales et s’éloignent de sources de bruits sont meilleures mais…..on fait avec ce qu’on a…
Ce n’est pas ça qui est choquant…ce qui choque c’est l’assurance dans l’affirmation des resultats…
C’est un probleme de sciences non expérimentales qui à l’instar des médias audivisuels peuvent émettre des hypothèses très hardies à partir à l’ignorance de la réalité..

Un enfant a disparu….rapt?enlevement extraterrestre? fugue? changement de plan de réalité? transformation en insecte mutant?
non il etait parti chez tata….mais mieux vaut pas le savoir c’est pas vendeur….

MAIS le plus grand problème de la climato est le soupçon sur certains climatologues atteints du syndrome du sauveur de l’humanité…..

12.  lemiere jacques | 4/12/2010 @ 12:49 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#10),
et tiens ça permet de rappeler que quand, pour mesurer le « hot spot » des climato disposent de DEUX mesures de temperature independantes…ils preferent ne pas en tenir compte et la deduire du « vent thermal »….rien à dire .. chapeau bas….

13.  lemiere jacques | 4/12/2010 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

M (#9), oui et ça révèle un problème majeure des bouées qui est de ne pas être indépendantes des courants et donc de ne pas donner de cartes géographiquement uniforme de la temperatures de océans

14.  M | 4/12/2010 @ 13:35 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#13),
La bouée Argo dérive en profondeur et mesure les températures et salinités au cours de sa remontée qui dure ±6 heures. Ces données et sa position sont alors transmises par satellites.

Quant à leur répartition elle semble assez uniforme d’après la carte vue sur le site de Pensée-unique.

15.  PapyJako | 4/12/2010 @ 13:48 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#11),

jusqu’au point où on peut affirmer qu’on ne peut même pas les mesurer trop dans le détail puisque le système n’est pas à l’équilibre……..

Ce qui n’empêche pas cette bande d’escro-matologues de nous emmerder ennuyer avec des dixièmes de degrés …

16.  lemiere jacques | 4/12/2010 @ 16:37 Répondre à ce commentaire

M (#14),
oui mais c’est une apparence et il faut voir la distance entre deux bouées…., certaines sont attrappées par des tourbillons par exemple, et mieux vaudrait supprimer le lien entre courant sur le principe….
Il me semble mais je peux me tromper que le but de ces boeués etait davantage l’etude des courants qu’une mesure de la chaleur contenue dans l’océan.
je n’y connais rien aux temperatures des eaux de l’ocean mais , comme ça , en voyant les courants avec des temperatures assez homogènes il serait plus judicieux de réussir à définir les « limites » de ses courants ( mieux vaut mettre plus d’appareils là où les gradients de temperature sont forts à priori)…. rien n’indique sinon l’apparence de la distribution que ce soit une méthode adaptée que de les laisser deriver. Mais c’est pareil….mesurez donc un contenu thermique soit.. mais avec quelle precision…et sur la base de quelles hypothèses…ça me laisse songeur….

17.  M | 4/12/2010 @ 17:21 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#16),

Il y a de quoi être songeur en effet. mais c’est le cas pour toute la pseudo-science climatomancienne.

Je te conseille de (re)lire entièrement la première partie de la page Océans sur Pensée unique
04 Octobre 2010 : Océans : A la recherche de la chaleur perdue…

19.  Papyjako | 6/12/2010 @ 14:23 Répondre à ce commentaire

PapyJako (#2),

Sur cinq personnes à qui j’ai montré cet extrait – sans contexte – quatre m’ont dit : “C’est quoi ce foutoir ?”. Je vous laisse deviner ma réponse.

Le respect de la vérité scientifique m’oblige à réparer une grave erreur factuelle.

En relisant mes notes, un ami, à qui j’avais demandé de pire-reviewer mon commentaire ci-dessus, m’a fait gentiment remarquer que mon compte n’était pas correct. Sur les cinq, seulement trois ont dit :

“C’est quoi ce foutoir ?”.

Un a dit

“C’est quoi ce bordel ?”.

Le cinquième s’est étranglé avec la cacahuète qu’il était en train de grignoter.

20.  vincent | 7/12/2010 @ 12:51 Répondre à ce commentaire

Merci pour ce travail de traduction salutaire. Serait il possible d’avoir une version de toutes les parties traduites sur une page unique (ou un pdf unique) ?

21.  Papyjako | 7/12/2010 @ 13:26 Répondre à ce commentaire

vincent (#20),

Merci pour ce travail de traduction salutaire. Serait il possible d’avoir une version de toutes les parties traduites sur une page unique (ou un pdf unique) ?

Bonne idée, je peux me charger de le faire si Araucan peu le caser quelque part …

22.  M | 7/12/2010 @ 14:20 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#21),

Pour le document unique, c’est déjà fait :
Au format OOo Writer (.odt), pour pouvoir en faire des extraits ou le retravailler.
Au format PDF, si c’est pour lire ou imprimer.

Ces deux fichiers seront mis sur mon site d’ici quelques minutes

23.  M | 7/12/2010 @ 14:38 Répondre à ce commentaire

Voilà qui est fait.

http://perso.latribu.com/rocky.....p_surf.odt – 102 Ko (105 093 octets)

http://perso.latribu.com/rocky.....p_surf.pdf – 1.24 Mo (1 303 356 octets)

J’ai conservé le découpage en cinq parties et en pages tel que sur Skyfall. Total 57 pages
J’ai aussi corrigé l’adresse du document source qui était incorrecte.

24.  Papyjako | 7/12/2010 @ 14:44 Répondre à ce commentaire

M (#23),

Voilà qui est fait.

Merci M !…

25.  Araucan | 7/12/2010 @ 21:47 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#21), M (#23),

Merci

C’est possible de le mettre en chargement sur Skyfall … je m’en occupe ce soir. Le lien sera dans l’intro du billet.

26.  Araucan | 7/12/2010 @ 22:58 Répondre à ce commentaire

M (#23), Papyjako (#24),

C’est fait. Encore merci

27.  M | 9/12/2010 @ 14:10 Répondre à ce commentaire

Araucan (#26),

Je vois que mon document a été repris tel quel, y compris la figure finale provenant de http://www.loups.org 😉 mais uniquement dans l’intro de la cinquième partie, alors que je m’attendais à la trouver dans la première.

Tant qu’on y est il serait bon de corriger sur les différentes pages la « Source » qui donne une Error 404

Not Found

The requested URL /wp-content/ross_mckitrick-surface_temp_preview.zip was not found on this server.

Cordialement,

Jean-Claude

28.  vincent | 13/12/2010 @ 22:03 Répondre à ce commentaire

@ M/Skyfal/Araucan

Merci beaucoup !

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