Examen critique des données mondiales de température de surface /5


5.2.3. Maillage socio-économique.

Une troisième hypothèse pour les tests a posteriori des données sur le climat a été suggérée séparément dans McKitrick et Michaels (2004) et dans de Laat et Maurellis (2004). Ils ont souligné que la répartition spatiale de l'industrialisation sur la terre ne correspond pas à la structure spatiale du réchauffement sur la terre en réponse au forçage des gaz à effet de serre comme cela est prévu par les modèles climatiques. En outre, les méthodes de traitement de données sont censées éliminer l'influence du changement d'utilisation des terres, de l'urbanisation, et d'autres facteurs liés à la croissance démographique et au développement économique. Par conséquent, un moyen de tester si les corrections d’homogénéité sont suffisantes est de comparer la répartition spatiale des tendances dans les données de température avec la répartition spatiale de l'industrialisation. Si les méthodes de traitement des données sont suffisantes, il ne devrait y avoir aucune corrélation entre les tendances de réchauffement et les profils socio-économiques.
De Laat et Maurellis (2004) ont utilisé les émissions industrielles de dioxyde de carbone comme indicateur du développement des activités socio-économiques dans une région. Ils ont montré de façon convaincante que les tendances mesurées étaient plus élevées dans les régions à fortes émissions par rapport aux régions avec de faibles émissions, quelle que soit la position de la limite entre fort et faible, mais l'écart était plus grand lorsque le seuil était fixé assez haut. Ils ont également constaté cette différence dans les données de la basse troposphère. Leur document de suivi de 2006 a confirmé ces résultats sur un plus grand nombre de jeux de données.
McKitrick et Michaels (2004a, 2007) ont testé l'adéquation des ajustements des données en ajustant les tendances observées sur 1979-2002 dans les 440 cellules de la grille de surface par rapport à un vecteur de variables climatologiques (tendance de températures dans la basse troposphère et facteurs fixes tels que la latitude, la pression moyenne de l'air et proximité des côtes) complété par un vecteur de variables socio-économiques, incluant les revenus et la croissance démographique, le produit intérieur brut (PIB) par kilomètre carré, les niveaux d'éducation, etc. Si les données ont été ajustées afin de supprimer toutes les influences non climatiques, alors la répartition spatiale des tendances au réchauffement ne devrait pas varier systématiquement avec les indicateurs socio-économiques. Mais ces études ont toutes les deux rejeté, à des taux significativement élevés, l'indépendance des tendances de température de surface et des variables socio-économiques, concluant ainsi que les données de température de surface ajustées contiennent encore vraisemblablement des influences résiduelles de l’industrialisation sur les données de températures locales. Ils ont estimé que les effets non climatiques pourraient représenter, dans les données de température, entre un tiers et la moitié de la tendance post-1979 au réchauffement moyen sur la terre.
Benestad (2004) a critiqué les résultats de McKitrick et Michaels (2004a) sur la base d'une analyse de sensibilité dans laquelle il a écarté toutes les données de l’hémisphère nord et la plupart des variables explicatives, et ensuite utilisé les données restantes pour tenter de prédire les observations rejetées. Après constatation de la faiblesse des résultats, il a soutenu que les conclusions originelles [NdT ; de McKitrick et Michaels] pourraient être fausses dans la mesure où elles ne peuvent pas être reproduites sur tous les sous-ensembles de données. McKitrick et Michaels (2004b) ont souligné qu'il s'agissait d'un test extrême pour lequel il n'existe aucun précédent dans la littérature, et que le modèle a passé avec succès les versions plus raisonnables d'un tel test. McKitrick et Michaels (2007) ont élaboré une nouvelle et plus grande version de la base de données pour tester l'hypothèse et ont trouvé des résultats à peu près identiques. Plus tard, McKitrick et Nierenberg (2010) ont montré que les résultats originaux ont été reproduits dans un grand nombre de combinaisons différentes de données, y compris trois versions des données de surface du CRU et deux ensembles différents de données satellitaires. En conséquence, l’allégation selon laquelle les conclusions n’étaient pas reproductibles dans différents ensembles de données a été réfutée.
Le GIEC a fait peu de cas de cette question, en s’appuyant sur une conjecture non fondée selon laquelle il y avait une explication naturelle de la corrélation entre le réchauffement et la répartition spatiale de l'industrialisation. McKitrick (2010a) teste cette explication et montre que l'inclusion d'oscillations atmosphériques n'invalide pas les corrélations avec les tendances socio-économiques.
Le seul autre auteur à avoir critiqué les résultats de McKitrick-Michaels et deLaat-Maurellis est Schmidt (2009). Il a fait valoir que les températures de surface comportent une auto-corrélation spatiale (SAC), c’est à dire qu’une tendance dans une cellule de la grille a un effet qui déborde sur les cellules de grille adjacentes. Cet effet réduit les « degrés effectifs de liberté» de l'échantillon et biaise les tests statistiques dans la direction d’une conclusion positive sur la contamination des données. Il a également soutenu que l'utilisation des séries de données de basse troposphère en provenance du « Remote Sensing System » (RSS) plutôt que celle de l'Université d'Alabama-Huntsville (UAH), réduit la signification des coefficients, ce qui indique un manque de solidité des conclusions. Et il a fait valoir que les résultats étaient faux sur la base d'une comparaison avec les résultats obtenus en échangeant les tendances de surface et les tendances de la troposphère avec les données produites par le modèle E du NASA Goddard Institute of Space Studies (GISS-E). Ces données générées par modélisation sont, par construction, non contaminées par les modifications de surface résultant de l'industrialisation. L’hypothèse de Schmidt était que si les données GISS-E produisent les mêmes coefficients de régression que les données d'observation dans le MM07, cela indiquerait que les corrélations entre les tendances de réchauffement et les profils d'industrialisation ont été un effet du hasard.
McKitrick et Nierenberg (2010) montrent que l'argument d’auto-corrélation spatiale de Schmidt est incorrect. Schmidt n'a présenté ni test statistique, ni ré-estimations des modèles. McKitrick et Nierenberg montrent que le contrôle des effets de l'auto-corrélation spatiale ne porte pas atteinte aux résultats des tests, et qu'en fait la structure spatiale des prédictions du modèle et les données observées étaient tout à fait distinctes. En outre, les données générées par le modèle n'ont pas produit un motif de corrélation similaire à celui observé sur les données, McKitrick et Nierenberg montrant en revauche que le motif généré par le modèle était opposé à celui observé. De plus, l'utilisation de données RSS plutôt que UAH n'altèrent pas les conclusions : avec le retrait de quelques observations aberrantes, les résultats avec les données RSS ont été encore plus nets que les originaux avec celles de l’UAH.
Le commentaire de Benestad (2004) et les articles de Schmidt (2009) ont été cités par l'université de East Anglia, lors de sa soumission à l'enquête Muir Russell en vue de défendre le traitement de ce sujet par Phil Jones en sa qualité d’auteur principal du GIEC. La publication du papier de Schmidt (2009) est remarquable car elle ne contenait aucun test statistique à l’appui des affirmations contenues dans le résumé et les conclusions. Mais, encore plus problématique, l'université d'East Anglia cite Schmidt (2009) comme un soutien indépendant des données CRU de Phil Jones, mais les courriels de l’archive du Climategate montrent que Phil Jones a été le relecteur de l'article de Schmidt pour la revue dans laquelle il a été publié.


En résumé de cette partie.

• Deux équipes indépendantes, publiant dans quatre revues climatiques différentes, ont trouvé des corrélations socio-économiques dans les données climatiques, ce qui contredit l'opinion que le processus d'ajustement les aurait éliminées.
• Contrairement à l'approche de Parker (2004, 2006), l'approche par maillage socio-économique mesure directement l'activité qui entraîne urbanisation et modification des sols.
• Les articles qui ont été publiés en argumentant contre ces conclusions ont eux-mêmes été réfutés.
• • • • •

Biographie de l'Auteur

Le professeur McKitrick est titulaire d'un BA (NdT : Bachelor of Arts ~ Bac+4) en économie de l'Université de Queen's, et d’un MA (NDT Master of Arts

~ Bac+6) et d’une thèse en économie de l'Université de Colombie-Britannique. Il est professeur d'économie de l’environnement à l'Université de Guelph en Ontario, Canada. Il est également Senior Fellow de l'Institut Fraser à Vancouver en Colombie-Britannique, membre du Conseil Consultatif Académique de l'Institut John Deutsch à Kingston en Ontario et de la Fondation pour la Politique du Réchauffement Climatique (NDT : Global Warming Policy Foundation) à Londres au Royaume-Uni, et conseiller d’une entreprise canadienne de consultants en commerce international.
Ses domaines de recherche comprennent la modélisation de la relation entre la croissance économique et les émissions polluantes, la conception de mécanismes de réglementation, et différents aspects de la politique et la science du réchauffement global. Ses recherches en économie ont été publiées dans des revues à comité de lecture telles que « Journal of Environmental Economics and Management », « Economic Modeling », « The Canadian Journal of Economics », « Empirical Economics », « The Energy Journal » et « Environmental and Resource Economics ». Ses recherches en physique ont été publiées dans des revues à comité de lecture telles que « Journal of Geophysical Research », « Geophysical Research Letters », « Climate Research », « The Journal of Non-Equilibrium Thermodynamics » et « Proceedings of the National Academy of Sciences ». Il est auteur de « Advanced textbook Economic Analysis of Environmental Policy » à paraître aux Presses Universitaires de Toronto en automne 2010. En 2002, il a co-écrit, avec Christopher Essex de l’ Université de Western Ontario, le livre « Taken By Storm : The Troubled Science, Policy and Politics of Global Warming », qui a reçu le prix de 10 000 $ du « Donner Prize for Best Book on Canadian Public Policy ».
Le Professeur McKitrick est largement cité au Canada et dans le monde entier comme un expert sur le réchauffement climatique et les questions de politique environnementale. Il a été interviewé par de nombreux médias, dont Time, The New York Times, The Wall Street Journal, le National Post, The Globe and Mail, CBC, BBC, ITV, Fox News, Bloomberg, Global TV, CTV et autres. Ses commentaires ont paru dans de nombreux journaux et magazines, dont Newsweek et The Financial Post. Ses recherches ont été discutées dans Nature, Science, The Economist, Natuurwetenschap & Techniek, The National Post, The Globe and Mail et dans un article en première page dans le Wall Street Journal (14 février 2005).
Le Professeur McKitrick a été invité à faire des présentations universitaires au Canada, aux États-Unis et en Europe, et il a témoigné devant le Congrès des États-Unis et le Comité Parlementaire des finances et de l'environnement Canadien. En 2006, il fut l'un des 12 experts du monde entier invités à informer un comité de l'Académie Nationale des Sciences Américaine sur la méthodologie de la reconstruction des paléoclimats.

Le Professeur McKitrick remercie Chad Herman pour le soutien informatique, incluant l'analyse des archives GHCN et la préparation des graphiques.


28 réponses à “Examen critique des données mondiales de température de surface /5”

  1. Un peu de bon sens (près de chez vous !).
    Ce sujet est passionnant, les faits sont superbement décortiqués, mais sans être un spécialiste, et en réfléchissant juste un peu, comment peut-on sérieusement parler de mesures de tempêratures fiables et sur la durée ?
    Nombre de stations dans le temps, répartition géographique, stabilité des positions des stations (latitude, longitude, altitude et autres « tudes »), des relevés, des matériels, effets d’ilôts de chaleur urbaine etc, etc.
    Même les mesures par satellites, qui, au moins couvrent presque tout le globe et prennent des mesures pluri quotidiennes, ont (eu ?) des problèmes de calibrage, sans compter que les mesures sont celles de la basse troposphère, et pas au sol, où, malheureusement, on reste dépendant des stations (voir biais possibles).
    On me dira que les erreurs se compensent, que les « corrections » sont faites de manière rigoureuse… j’en doute fortement, notamment quand on sait que les correcstions des tempêratures du GISS sont faites par 1/2 personne à plein temps, qui doit être hyper efficace et compétent pour ne jamais se tromper…
    A la limte sur une sation, dont on a trace de nombreux et constant srelevés, voir l’évolution des tempéretures au sol, dans cet endroit, a un certain sens.
    Malheureusement, ces stations sont rares, Central England et Prague de mémoire, mais l’analyse de leurs données est intéressante.
    Par exemple au XVIII° des remontées inter décennales de températures, que l’on qualifierait de nos jours de « sans précédent » et « preuve du RCA (dû aux émissions de CO2 issues de la combustion d’énergie fossile », le mantra habituel.
    Sauf qu’en ce temps là… quoique, le chauffage quand il y en avait, de même que la cuisine et le début de l’industrie consommaient du bois, voire du charbon, les deux émettant du CO2… mais les volumes consommés ne collent pas avec ces variations « soudaines » de temp. (dans ce cas on dit que c’est le soleil, ben tiens, quand on en a besoin de celui-là, on sait le trouver).
    PS : Qui va oser nous ressortir la courbe « hockey Stick » ? les paris sont ouverts.

  2. pastilleverte (#1),
    Je partage votre point de vue.

    Comment peut-on imaginer – même avec les techniques scientifiques les plus neutres, appliquées par les scientifiques les plus scrupuleux – arriver à tirer du fatras qui est décrit une mesure à quelques degrés près la « température moyenne de la terre ».

    Et on a souvent dans ce domaine

    1) des techniques assez douteuses scientifiquement (par exemple les anneaux d’arbres enregistrent très mal les températures),

    2) des scientifiques qui démontrent, dans les écrits qu’ils ont l’imprudence de laisser derrière eux, que la recherche de la Vérité Scientifique.

    Je vous engage à faire lire à des personnes qui ne sont pas engagées dans le débat le texte de la lettre de Phil Jones à Michael Mann reproduit par McKitrick en 5.2.1 ci-dessus. Au moins l’extrait suivant :

    POUR VOUS SEULEMENT – ne pas faire suivre. Les paragraphes significatifs sont les 2 derniers de la section 4 page 13.

    Comme je le disais, ils sont rédigés avec soin en raison du fait qu’Adrian connaît Eugenia depuis des années. Il sait qu’ils ont tort, mais il a craqué après qu’elle l’ait presque supplié de modérer [NdT : ses critiques ?] car cela pourrait affecter ses propositions à l’avenir ! [NdT : affecter ses propositions ??? = diminuer ses chances d’avoir ses papiers acceptés ?? ses crédits accordés ??? … je me perds en conjectures]

    Je n’ai rien dit de tout cela, alors faites attention à la façon dont vous l’exploitez – si toutefois vous le faites. Ne dites pas non plus que vous avez le pdf.

    Le jeu consiste à regarder attentivement le cobaye pour essayer de deviner à quel moment il découvre l’impact majeur que peut avoir – sur la science en marche – la relation entre Adrian et Eugenia … et le sourire narquois qui se dessinera peut-être à l’évocation fugitive des procédés qui on pu conduire Adrian à « craquer ».

    Sur cinq personnes à qui j’ai montré cet extrait – sans contexte – quatre m’ont dit : « C’est quoi ce foutoir ? ». Je vous laisse deviner ma réponse.

    Essayez de votre coté.

    PS : Qui va oser nous ressortir la courbe “hockey Stick” ? les paris sont ouverts.

    Mais … le Centre National de la Recherche Scientifique de la République Française (CNRS) … mon cher … rien que ça !…

  3. PapyJako (#2),

    Lors d’un copier/coller malencontreux, une partie importante d’une phrase a disparu. Je vous la rend ci-dessous :

    Au lieu de

    2) des scientifiques qui démontrent, dans les écrits qu’ils ont l’imprudence de laisser derrière eux, que la recherche de la Vérité Scientifique.

    Il fallait lire

    2) des scientifiques qui démontrent, dans les écrits qu’ils ont l’imprudence de laisser derrière eux, que la recherche de la Vérité Scientifique n’est pas le premier de leur souci.

  4. Je suis bien heureux d’avoir pu lire cette 5e partie.

    Un régal de pertinence et de justesse.

    Un très grand merci à PapyJako et Manu95.

  5. ben on peut toujours obtenir une tendance m^me si le signal est bruité..une question est de connaitre l’incertitude la dessus…l’autre le biais…la dernière et sans doute la plus importante la suspicion…
    ..pourquoi avoir pris un observable si bruité si biaisée: car on avait pas trop le choix…
    pourquoi vouloir deduire un rechauffement d’une moyenne de temperatures….car on a pas grand chose d’autre….
    C’est piteux mais c’est pas un sujet facile….si au moins l’incertitude etait plus clairement exposée….
    Avec 3000 balises qui se baladent dans les océans.. on est capable de donner une estimation du contenu thermique de l’océan….
    On devrait en etre au stade des observations et pas de l’analyse.

  6. lemiere jacques (#5),

    Avec 3000 balises qui se baladent dans les océans.. on est capable de donner une estimation du contenu thermique de l’océan….

    Vous avez raison, les balises sont un élément clef de la compréhension de l’évolution actuelle. Mais cela ne nous renseignera pas sur les températures au moyen âge.

    Or, une des deux pattes de l’alarmisme climatique est le caractère soi-disant sans précédent du réchauffement actuel. Et les 3000 balises n’y changeront rien.

    L’autre patte est la rétroaction positive ou les balises auront peu d’effet …

  7. Avec 3000 balises qui se baladent dans les océans.. on est capable de donner une estimation du contenu thermique de
    l’océan….

    La notion de « contenu thermique » de l’océan ma laisse dubitatif, même en admettant que les balises soient nombreuses et bien réparties.
    Réparties dans les 3 directions de l’espace, j’entends, c’est à dire en profondeur, jusqu’à 4000 m, qui est la profondeur « habituelle ».
    Les balises mesurent bien la température en profondeur n’est ce pas ? (en fait non, je vois pas comment elles le feraient)

    Une fois que vous avez effectué la somme des Q de chaque « couche » d’eau à un instant t, vous en faites quoi de Qtotal ?
    Vous lui attribuez une valeur représentative du système thermodynamique « climat » ? C’est précis cette évaluation de Q ?

    Vous avez une idée de la manière dont il faut s’y prendre pour relier tout ça à l’atmosphère ?

    Comme d’habitude en « climatologie », on peut dire ce qu’on veut, rien n’est calculable, rien n’est vérifiable…

  8. Murps (#7),

    Les balises mesurent bien la température en profondeur n’est ce pas ? (en fait non, je vois pas comment elles le feraient)

    Il y a des buoées qui plongent et se stabilisent à une profondeur donnée, tout en dérivant dans les courants. Elles remontent de temps en temps à la surface pour communiquer les données enregistrées.

    Pour le reste …

  9. Comment fonctionne un flotteur Argo ?
    Le flotteur Argo est un instrument autonome de subsurface qui mesure la température et la salinité au cœur des océans.
    Le flotteur est programmé à l’avance et déployé à partir d’un navire. Il enchaîne alors des cycles de dix jours, pendant plusieurs années, jusqu’à épuisement de son énergie.
    Chaque cycle se décompose en deux temps : une descente vers l’immersion de consigne à 1000 mètres, puis une dérive au gré des courants jusqu’à l’immersion de début de profil à 2000 mètres. Il entame ensuite sa remontée vers la surface en réalisant ses mesures. Une fois émergé, il transmet ses données avant de repartir pour un nouveau cycle.

    Ifremer

    Plus de détails en lisant : 20 Mars 2008 : La température des océans n’a pas varié ou a légèrement décru depuis 2003. http://www.pensee-unique.fr/oceans.html

  10. Tous les matins, en passant sur le pont ND à Paris, j’imagine une campagne de mesures de la tempêrature, en installant des thermomètres, de même modèle, sur les lamapdaires qui bordent le pont, de chaque côté, un au niveau du point le plus bas du tablier, l’autre au niveau des rambardes et le 3° au sommet des lampadaires, et ce, de chaque côté du pont.
    Il y aurait un relevé très fréquent et automatisé (toutes les minutes ?), et on ferait l’expérience sur un an.
    Dans un espace aussi restreint (quelques centaines de M3), il serait intéressant de voir les variations des différents thermomètres, sur diverses périodes (heure, jour, mois), en mini et maxi, en moyenne, je laisse à nos scientifiques climato statisticiens toutes les « marges » (enfin, sans tricher!) pour faire joujou avec les données.
    Comme ce ne sera jamais réalisé, on ne peut qu’çiamginer les résultats : selon mon modèle préféré dit de « pifomètrie climatomancienne », j’affirme que l’on constaterait des écarts « significatifs » (quelques 1/10°C)… et qu’en déduirait-on, dans un espace restreint, connu, avec des méthodes « rigoureuses » et des donnèes incontestables ?
    Sans doute qu’il y a ,encore et toujours, des variations de tempêratures…
    De là faisons un modèle pour l’appliquer à la Terre entière… (non, je rigole, « ils » n’oseraient pas ? Si ?)

  11. pastilleverte (#10),
    oui…et vous pouvez ajouter étudier la réactivité du thermomètre…qui met un certain temps pour s’équilibrer et qui s’équilibre d’abord avec son proche environnement autrement dit que mesure un thermomètre…. Bref, les températures près du sol sont un truc horrible.. et la température dans un système hors équilibre thermodynamique quasiment un mystère, jusqu’au point où on peut affirmer qu’on ne peut même pas les mesurer trop dans le détail puisque le système n’est pas à l’équilibre……..mais…on a rien d’autre…a priori les mesures satellitaires car elles sont plus globales et s’éloignent de sources de bruits sont meilleures mais…..on fait avec ce qu’on a…
    Ce n’est pas ça qui est choquant…ce qui choque c’est l’assurance dans l’affirmation des resultats…
    C’est un probleme de sciences non expérimentales qui à l’instar des médias audivisuels peuvent émettre des hypothèses très hardies à partir à l’ignorance de la réalité..

    Un enfant a disparu….rapt?enlevement extraterrestre? fugue? changement de plan de réalité? transformation en insecte mutant?
    non il etait parti chez tata….mais mieux vaut pas le savoir c’est pas vendeur….

    MAIS le plus grand problème de la climato est le soupçon sur certains climatologues atteints du syndrome du sauveur de l’humanité…..

  12. pastilleverte (#10),
    et tiens ça permet de rappeler que quand, pour mesurer le « hot spot » des climato disposent de DEUX mesures de temperature independantes…ils preferent ne pas en tenir compte et la deduire du « vent thermal »….rien à dire .. chapeau bas….

  13. M (#9), oui et ça révèle un problème majeure des bouées qui est de ne pas être indépendantes des courants et donc de ne pas donner de cartes géographiquement uniforme de la temperatures de océans

  14. lemiere jacques (#13),
    La bouée Argo dérive en profondeur et mesure les températures et salinités au cours de sa remontée qui dure ±6 heures. Ces données et sa position sont alors transmises par satellites.

    Quant à leur répartition elle semble assez uniforme d’après la carte vue sur le site de Pensée-unique.

  15. lemiere jacques (#11),

    jusqu’au point où on peut affirmer qu’on ne peut même pas les mesurer trop dans le détail puisque le système n’est pas à l’équilibre……..

    Ce qui n’empêche pas cette bande d’escro-matologues de nous emmerder ennuyer avec des dixièmes de degrés …

  16. M (#14),
    oui mais c’est une apparence et il faut voir la distance entre deux bouées…., certaines sont attrappées par des tourbillons par exemple, et mieux vaudrait supprimer le lien entre courant sur le principe….
    Il me semble mais je peux me tromper que le but de ces boeués etait davantage l’etude des courants qu’une mesure de la chaleur contenue dans l’océan.
    je n’y connais rien aux temperatures des eaux de l’ocean mais , comme ça , en voyant les courants avec des temperatures assez homogènes il serait plus judicieux de réussir à définir les « limites » de ses courants ( mieux vaut mettre plus d’appareils là où les gradients de temperature sont forts à priori)…. rien n’indique sinon l’apparence de la distribution que ce soit une méthode adaptée que de les laisser deriver. Mais c’est pareil….mesurez donc un contenu thermique soit.. mais avec quelle precision…et sur la base de quelles hypothèses…ça me laisse songeur….

  17. lemiere jacques (#16),

    Il y a de quoi être songeur en effet. mais c’est le cas pour toute la pseudo-science climatomancienne.

    Je te conseille de (re)lire entièrement la première partie de la page Océans sur Pensée unique
    04 Octobre 2010 : Océans : A la recherche de la chaleur perdue…

  18. PapyJako (#2),

    Sur cinq personnes à qui j’ai montré cet extrait – sans contexte – quatre m’ont dit : “C’est quoi ce foutoir ?”. Je vous laisse deviner ma réponse.

    Le respect de la vérité scientifique m’oblige à réparer une grave erreur factuelle.

    En relisant mes notes, un ami, à qui j’avais demandé de pire-reviewer mon commentaire ci-dessus, m’a fait gentiment remarquer que mon compte n’était pas correct. Sur les cinq, seulement trois ont dit :

    “C’est quoi ce foutoir ?”.

    Un a dit

    “C’est quoi ce bordel ?”.

    Le cinquième s’est étranglé avec la cacahuète qu’il était en train de grignoter.

  19. Merci pour ce travail de traduction salutaire. Serait il possible d’avoir une version de toutes les parties traduites sur une page unique (ou un pdf unique) ?

  20. vincent (#20),

    Merci pour ce travail de traduction salutaire. Serait il possible d’avoir une version de toutes les parties traduites sur une page unique (ou un pdf unique) ?

    Bonne idée, je peux me charger de le faire si Araucan peu le caser quelque part …

  21. Papyjako (#21),

    Pour le document unique, c’est déjà fait :
    Au format OOo Writer (.odt), pour pouvoir en faire des extraits ou le retravailler.
    Au format PDF, si c’est pour lire ou imprimer.

    Ces deux fichiers seront mis sur mon site d’ici quelques minutes

  22. Araucan (#26),

    Je vois que mon document a été repris tel quel, y compris la figure finale provenant de http://www.loups.org 😉 mais uniquement dans l’intro de la cinquième partie, alors que je m’attendais à la trouver dans la première.

    Tant qu’on y est il serait bon de corriger sur les différentes pages la « Source » qui donne une Error 404

    Not Found

    The requested URL /wp-content/ross_mckitrick-surface_temp_preview.zip was not found on this server.

    Cordialement,

    Jean-Claude