L’hiver à Copenhague est un peu froid.


Voici la première partie traduite en français via la traduction anglaise par le site "Our man in Sichuan" qui a mis en ligne une traduction partielle du livre "La Conspiration du Carbone, la guerre à mort entre la Chine et l'Occident" présenté par Skyfall ici. Merci à Scaletrans.

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1) L'hiver à Copenhague est un peu froid.


C’était tout à fait prévisible. En raison des intérêts et priorités des différentes parties, la Conférence de Copenhague sur le Changement Climatique ne pouvait pas déboucher sur un accord légalement contraignant.

Copenhague fut appelé "La dernière chance de sauver l’humanité". Si l’humanité ne limitait pas ses émissions de dioxyde de carbone, "la planète aurait été à seulement 6 degrés de la catastrophe", etc. Le fait que Copenhague ne soit parvenu à aucun accord final en laissa beaucoup désappointés et anxieux, comme tous les médias l’ont rapporté.
On a souvent entendu des prédictions terrifiantes, dans les journaux, à la TV et sur Internet . Avec l’implacable augmentation des gaz à effet de serre, le réchauffement ininterrompu du monde entier, l'extinction [d’espèces] à grande échelle, la fonte des glaces de l’Alaska, les îles du Pacifique s’enfonçant dans la mer, la constante expansion du désert de Mongolie intérieure et la contraction des glaciers péruviens…

Mais il y avait un écart certain entre la réalité et les peurs populaires. La météo hivernale glaciale à Copenhague laissa une profonde impression sur les participants.

Dès les quelques premiers jours de la conférence, le vent d’hiver gémissait dehors, et les derniers jours étaient pleins de flocons de neige tourbillonnants : la neige atteignit 10 cm. Alors que Copenhague battait son plein, une grande partie de l’Allemagne subissait de fortes chutes de neige avec des températures descendant à moins dix. Un lac de Bavière atteignit moins 33, la plus basse température enregistrée en Europe [cette année là NdT]. 4 rames Eurostar s’immobilisaient sous la Manche dans le tunnel de secours. C’était la première fois en 15 ans que ce genre d’incident se produisait ; et les portes de quelques trains interurbains d’Allemagne étaient bloquées par le gel.

Loin de là, l'Asie était aussi dans les griffes de ses hivers habituellement froids.
A la fin de Décembre 2009, une rafale de vent frappa la Chine. En l’espace d’une nuit, dans la partie nord du Xinjiang, la température descendit en dessous de moins 30. Au début de 2010, la température à Pékin atteignit moins 16, la température la plus basse enregistrée depuis 40 ans.

C’était comme si l’hiver glacial se riait de toutes les théories du "réchauffement mondial". Si le monde se réchauffait à un rythme toujours croissant, comme tous ces environnementalistes le disent, d’où venait alors ce froid extrême ? A chaque fois qu’il y a eu un doute sur le réchauffement mondial, c’est presque comme si les environnementalistes ont retourné chaque evénement et ont prétendu qu'il est aussi le résultat du réchauffement mondial. L’effet de serre est devenu tel un grand panier, quoiqu'il arrive, mettez le dedans.

Contrastant avec le temps glacial de Copenhague, l’atmosphère des discussions y était assez chaude. L’Amérique, l’Europe ainsi que nombre de pays émergents, menaient de nombreuses discussions animées sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone.

Copenhague a attiré 5.000 reporters, 110 chefs d'Etat et il y a eu au total 15.000 participants. Ce fut la plus grande conférence climatique de l’histoire. 46.200 tonnes de dioxyde de carbone furent émises par les participants à la conférence et les transports associés. C’est l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle de 50.000 éthiopiens et cela pourrait remplir 10.000 piscines olympiques. La conférence qui était convoquée pour réduire les émissions de dioxyde de carbone en était également responsable. Cela n’ajoutait-il pas une couche de glace à la surface d’une neige fragile ?
Copenhague avait-elle réellement pour but la prospérité de l’humanité ? Alors pourquoi cette conférence particulière annoncée comme le "futur de l’humanité" a-t-elle fini en pugilat ?
Le climat est-il réellement en train de se réchauffer chaque jour ? Le dioxyde de carbone est-il réellement la "Main Noire" dans notre dos ? Avec de stricts objectifs d’émissions, les pays en développement n’ont-ils vraiment pas le droit de brûler du charbon ou du pétrole ?

Y aurait-il un agenda caché ?


2. L’énergie solaire produit de l’électricité, mais elle est bien trop chère pour les pauvres.

Quelle est la puissance de l’énergie solaire, quelle est celle de l’énergie éolienne ?

En entendant cela, chacun pensera probablement quelle étrange question à se poser. En raison d’une opinion consensuelle bétonnée par une longue période de propagande, la pensée des gens change immédiatement de direction, ne fait plus attention au fond de la question originale, se rappelant que l’énergie solaire est la forme d’énergie la plus propre, qu’elle est renouvelable, pas comme le charbon qui s’épuise à mesure que vous l’extrayez, et qu'elle représente une révolution dans les ressources énergétiques. L’énergie solaire est vue comme l’aurore du futur. Qui sait si un jour elle ne remplacera pas toutes les formes conventionnelles de génération électrique ?
N’est-ce pas la plus merveilleuse idée possible, pas de pollution, partout des montagnes et des rivières naturelles, les gens n’ayant plus à s’embêter avec des effondrements de mines de charbon, plus besoin de se préoccuper de forêts coupées, plus besoin de craindre l’élévation du niveau des mers submergeant les pays insulaires ? C’est comme si, l’humanité adoptant les énergies propres, tous nos problèmes seraient  alors balayés d’un revers de main. Mais est-ce vraiment ce qui arriverait ?
Il y a un vrai problème que chacun doit affronter. L’énergie solaire, l’énergie éolienne peuvent-elles être utilisées à grande échelle ? Peuvent-elles produire suffisamment de courant pour la grande industrie ? Peuvent-elles alimenter le déplacement des trains ?

La réponse est bien évidemment négative.

L’énergie solaire est semblable à l’éolienne, à tout le moins instable (NdT : en production). Une journée nuageuse ou pluvieuse et voilà la capacité de l’énergie solaire à générer de l’électricité grandement affectée. Nous voyons que les éoliennes restent immobiles pour de longues périodes parce que le vent n’est pas constant, soufflant, ne soufflant pas, ou perdant de sa force.
Dans l’état actuel de la technologie, il reste toujours très difficile de stocker l’électricité issue des grosses fermes d’éoliennes. Passez juste de la production électrique à la production chimique pour revenir à la production électrique selon les besoins c’est parfait. Mais le rendement d’une telle conversion n’est pas bon et nécessite des recherches.
Une conclusion évidente est la suivante: les sources d’énergie traditionnelles sont irremplaçables, l’énergie éolienne et solaire et les autres énergies nouvelles ne pourront combler le trou que dans longtemps. Il se passera beaucoup de temps avant que ces nouvelles énergies puissent être utilisées pour la grande industrie.
Mais en Afrique et dans beaucoup d’autres régions en développement, nous voyons régulièrement des organismes environnementaux verts faisant partout du battage pour toutes sortes de théories pour la sauvegarde de l’environnement, organisant toutes sortes de formations, conférences, apprenant aux populations locales comment utiliser l’électricité, apprenant aux gens à nourrir leur conscience environnementale, comment combattre les pollutions, éviter d’utiliser le pétrole ou le charbon et combien il est préférable d’utiliser l’énergie solaire et éolienne.

D’où vient cet équipement pour l’énergie solaire et éolienne ? La réponse est : de l’Europe. L’énergie nucléaire est principalement aux mains des Français, alors que les technologies éolienne, solaire et nucléaire sont aussi concentrées dans les pays européens, les USA, etc.

En Mai 2009, lorsque l’Union Africaine a mis en oeuvre ces politiques avec des experts occidentaux, ils déclarèrent que l’électricité était terriblement importante pour l’industrie, l’agriculture et le reste, mais que seulement 30% de la population africaine y avait accès.

L’Afrique a d’énormes réserves de charbon et de pétrole, mais aux yeux des environnementalistes, elle ne doit pas y toucher. Les Africains doivent seulement utiliser de l’énergie propre et attendre que les méthodes de production d’énergie solaire, éolienne ou autres mûrissent, et seulement à ce moment là ils auront l’opportunité de développer leur économie. [NdT. Voir à ce sujet La vraie crise climatique africaine de Fiona Kobusingye sur Skyfall].

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61 réponses à “L’hiver à Copenhague est un peu froid.”

  1. Abitbol (#35),
    les agris en Charentes en savent qq chose du sel avec Xynthia et l’eau de mer rentrée dans les terres! Mais là les escrolos s’la coincent, comme d’hab…
    Bien vu le coup de la plage!
    André (#46),
    M’en souviens, si c’est la même, bien collante, 60 cm du marin à Carcassonne qui avait explosé les pylônes THT, 15/3semaines sans courant, les bougies hors de prix, pénurie de groupes électrogènes, recharges de gaz et autres petits moyens pour arranger le quotidien… J’allaitais ma baby, janvier 81, déclenchement du plan Orsec, depuis je hais la neige, à chaque fois c’est synonyme d’emmerdes!

  2. maurice (#47),

    oui Marcopolo, j’ai trouvé l’intervention assez exaspérante. Le gars montre une carte de l’Europe, avec l’anomalie froide en France puis s’empresse de pointer une anomalie chaude en Grèce. Dans la foulée, dézoom sur la planète pour rappeler que l’Europe c’est peanuts à l’échelle du monde.

    MAIS BON SANG DE BONSOIR SI CE QUI SE PASSE EN EUROPE EST INSIGNIFIANT POURQUOI NOUS MONTRER UNE ANOMALIE CHAUDE EN GRECE ALORS DANS CE CAS ???!!!


    Gistemp
    pour le mois de novembre, +0.74. Record mensuel pulvérisé, le précédent c’était 2009 avec +0.68.

    Année météorologique 2010 (déc 2009 – nov 2010) bouclée… +0.65 d’anomalie moyenne. Année la plus chaude devant 2005 (+0.62), mais je pense que la différence n’est pas significative.

    Vous comprenez pourquoi il est exact de relativiser le froid en Europe ?

  3. rageous (#52),

    M’en souviens, si c’est la même, bien collante, 60 cm du marin à Carcassonne qui avait explosé les pylônes THT, 15/3semaines sans courant, les bougies hors de prix, pénurie de groupes électrogènes, recharges de gaz et autres petits moyens pour arranger le quotidien… J’allaitais ma baby, janvier 81, déclenchement du plan Orsec, depuis je hais la neige, à chaque fois c’est synonyme d’emmerdes!

    Pour ma part l’année la je résidais a Laprade ( Montagne Noire )dans une ferme isolée avec en stock entre autre un sac de farine , 10 stères de bois et de la cire d’abeilles a volonté pour fabriquer des bougies
    Il ne me manquait que des raquettes pour me déplacer plus facilement chez nos voisins

  4. Daniel (#53),
    Brrrrr! Laprade, Les Martys, ici, à côté c’est presque la côte d’Azur!
    Contrefort méditerranéen, à la limite des plantations de résineux, face à la plaine carcassonnaise.
    Le coin là-haut est devenu la proie d’appétits féroces, bois de Serre Basse, Gramentès, La loubatière avec Arfons, Cuxac et Caudebronde déjà investis, le coin va être encerclé d’éoliennes! sad
    Eh, au fait bonne fête!

  5. Marco33 (#50),
    Une suggestion de lecture :

    Ezra Suleiman. — Schizophrénies françaises, Grasset, 2008, 308 p.

    Imaginez un extraterrestre – ou tout simplement un étranger – qui débarquerait dans notre beau pays ; peut-être ferait-il aussitôt demi-tour, attéré par ce qu’il voit… Ou peut-être s’attarderait-il un instant. C’est ce qu’a fait Ezra Suleiman, lui qui depuis trente ans observe, avec un talent critique qui n’a d’égal que son amour de la France, cette société pétrie de contradictions : cette nation schizophrénique.

    Car c’est un drôle de pays, décidément, que cette France qui prétend à l’universel mais n’a que son « exception » à la bouche ; qui promeut l’égalitarisme mais ne cesse de privilégier sa toute-puissante « élite » ; qui ne jure que par le sacro-saint « modèle républicain » mais se laisse gouverner par des monarques et leurs cours ; qui s’enorgueillit de sa culture mais la sabote en négligeant ses écoles. Entre déclinisme ambiant et sursauts d’orgueil, entre culte des principes et trahison des clercs, entre discours et réalités, quel est donc, aujourd’hui, la vrai visage de la France ?

    Il fallait un regard extérieur, sans concessions mais ironique, pour répondre à ces questions et décrypter les codes d’un pays qui ne se comprend plus lui-même.

    Ezra Suleiman est professeur de sciences politiques à l’Université de Princeton, où il dirige le Centre d’Études européennes.

  6. rageous (#52),
    Petite précision : Xynthia a sévi sur le littoral atlantique de la Charente-maritime et de la Vendée.

    P.S. : Habitant en Saintonge (« intérieure »), et riverain du fleuve Charente, il m’est « facile » de vous le dire, bien sûr.
    Une autre remarque, pouvant peut-être s’avérer utile à l’occasion.
    Par la dénomination « les Charentes », se trouvent regroupées deux départements, celui de la Charente et celui de la Charente-Maritime.

  7. Murps (#2),

    Pour revenir un instant sur cette question des ENR (énergies dites renouvelables) je vous conseille de vous reporter sur le dernier rapport du CRE sur les prévisions de sur-coûts. Certes on va continuer à « déguster » à cause de l’éolien, mais ce n’est rien à côté de ce que va nous coûter dès 2011 le voltaïque par le biais de la CSP !