Voici la fin de la traduction de Marot de cet article paru en 2000 . Lien vers la première partie là et vers l'original ici.
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Arguments synthétiques
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Lors du Jour de la Terre de 1970, de nombreux Américains craignaient d’être tués par les produits chimiques de synthèse, en particulier les pesticides. Aucun coupable n’était plus visé que le DDT, un pesticide qu’on utilisait depuis 1946. L'Organisation mondiale de la santé l'avait salué à l'origine comme un miracle qui avait considérablement réduit les décès dus au paludisme; son inventeur, le chimiste suisse Paul Hermann Muller, fut honoré par un prix Nobel en 1948.
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Toutefois, en 1970, le DDT apparaissait comme le symbole de tout ce qui n'allait pas dans le monde moderne. Le DDT était accuséé de décimer plusieurs espèces d'oiseaux en provoquant l’amincissement de la coquille de leurs œufs. On alléguait aussi qu’il était la cause de plusieurs cancers humains y compris le cancer du sein. Le DDT a été interdit aux Etats-Unis par l'EPA en 1972; d'autres pays ont rapidement suivi.
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Dans le numéro de mai 1970 d’Audubon, Paul Ehrlich mettait en garde contre le DDT et d'autres hydrocarbures chlorés qui «peuvent avoir sensiblement réduit l'espérance de vie des personnes nées depuis 1945». Dans son scénario "Éco-catastrophe !", Ehrlich précisait ces craintes en imaginant une étude de 1973 du ministère de la santé, de l'éducation, et du bien-être qui aurait découvert «que les Américains nés depuis 1946 … avaient maintenant une espérance de vie de seulement 49 ans, et prédisait que si les tendances courantes étaient maintenues cette espérance arriverait à 42 ans en 1980, où elle pourrait se stabiliser».
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Sans reprendre les affirmations faites dans
Silent Spring (1962) de Rachel Carson sur les dangers des produits chimiques synthétiques, Look faisait valoir que de nombreux scientifiques croyaient que les résidus de DDT conduiraient à une accumulation dans le foie et à des cancers. L'écologiste Lamont Cole de l’université Cornell a mis en garde le public du Jour de la Terre à Kearney State College dans le Nebraska : «Nous rejetons dans l'environnement plus de 500.000 substances chimiques différentes». «Il y a une bonne chose à propos du délabrement de notre environnement, c'est que les Américains n'ont plus à s'inquiéter des cannibales», a déclaré Herbert Muller, critique social dans le
New York Times. «Nous sommes tous devenus non comestibles, nous contenons trop de DDT».
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Contrairement à la croyance convenue à l'époque du Jour de la Terre de 1970, il y a un large consensus que l'exposition aux produits chimiques de synthèse, même aux pesticides, ne paraît pas être un problème. En 1996, le Conseil national de recherches de l'Académie nationale des sciences, dans un rapport complet intitulé Agents cancérigènes et anticancérigènes dans l'alimentation humaine, (Carcinogens and Anticarcinogens in the Human Diet ) a conclu que «les niveaux des cancérigènes, à la fois naturels et synthétiques sont tellement bas qu'ils sont peu susceptibles de présenter un risque sensible de cancer». Le National Cancer Institute rapporte que «il semble peu probable que l'exposition croissante aux risques environnementaux généraux ait eu un impact majeur sur les tendances globales des taux de cancer». Le biologiste chercheur en cancérologie Bruce Ames de l'université de Californie conclut «la pollution semble représenter moins de 1 pour cent des cancers».
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Il est vrai que le nombre total de cancers dans la population a augmenté de 1973 à 1990, mais le taux de décès par cancer a diminué du fait de meilleurs traitements médicaux. L'incidence du cancer a augmenté pour des raisons très prosaïques : nous fumons trop de tabac, nous mangeons trop de graisses, et nous nous exposons trop au soleil. Nous vivons aussi plus longtemps et le cancer est en premier lieu une maladie de la vieillesse. Aux États-Unis depuis le début des années 1990, à la fois l'incidence du cancer et les décès par cancer ont diminué, pas augmenté. Certains analystes, comme Gregg Easterbrook, ont récemment laissé entendre que cette baisse des taux de cancer est le résultat de la réduction de la quantité de toxines libérées dans l'environnement. En fait, une bonne partie de l'amélioration des taux de cancer peut être attribuée à la diminution du nombre de fumeurs aux États-Unis.
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N’oubliez jamais. Le cancer est assez effrayant (et assez omniprésent – environ un tiers des Américains auront une sorte de cancer durant leur vie) pour être encore un bon outil pour effrayer les gens sur les allégations de contamination de l'environnement. Encore en janvier dernier, le fondateur du Worldwatch Institute Lester Brown notait de manière sinistre : «Chaque être humain héberge dans son corps environ 500 produits chimiques synthétiques qui n’existaient pas avant 1920». Alors quoi? Considérant que la durée de vie ders Américains a augmenté de 20 ans, de 56 ans en moyenne en 1920 à 71 ans en 1970 et 76 ans aujourd'hui, on pourrait être tenté de faire valoir que ces produits chimiques de synthèse prolongent nos vies. Il est certain qu’ils ne causent pas de dommages. L'année dernière, le Conseil national de la recherche a publié un autre rapport qui n'a trouvé aucune preuve que les produits chimiques synthétiques soient à l'origine de taux élevés de cancer, malformations congénitales et autres problèmes allégués par Brown.
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Pendant ce temps, l'interdiction du DDT a permis la réapparition des moustiques vecteurs du paludisme dans le monde entier. La Malaria International Foundation estime qu'il y a entre 600 à 900 millions cas de paludisme par an et que près de 2,7 millions de personnes en meurent chaque année. La pulvérisation de DDT avait réduit le nombre de décès dus au paludisme de 4 millions par an au début des années 1940 à 1 million dans les années 1960.
117 réponses à “Le Jour de la Terre, hier et aujourd’hui /2.”
C’est tout à fait mon avis, le Grenelle n’est pas une danseuse.
Pour moi, une danseuse est sexy et désirable.
Le Grenelle ressemble plutôt à un vieux poivrot qui vous insulte et qui encombre la cour de l’immeuble. On s’en occupe et on le signale aux services siciaux parce qu’on y est obligé par la loi. Sinon, on l’enverrai bien se faire pendre ailleurs.
@ Murps (ref « le génie des alpages » ?
quand vous dites :
» y en aura bien un qui aura la lucidité et le culot« ,
ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’appellera pas Nick (hola)…
Désolé, c’est lundi !
pastilleverte (#102), j’aime beaucoup cette vieille bédé décalée qu’est le « Génie des Alpages ».
Et puis vous pratiquez comme moi un humour que ma chère et tendre qualifie « d’humour à deux euros ».
😆
Maintenant, puisque vous m’avez provoqué, je me lâche :
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Z’en dites quoi ?
Laurent Berthod (#97),
Marine Le Pen, HÉLAS.
(Pour les mal lettrés : paraphrase d’André Gide. lorsqu’on lui demandait quel était le plus grand poête , il répondait « Victor Hugo, hélas ».)
Marc-T (#104),
L’opinion du front national, hélas!
http://www.frontnational.com/?p=3720
Murps (#103),
Très alléchant, mais comment qu’on fait ?
Myke (#106), Murps
Cà y est, je l’ai ! C’est trop ! (comme dit mon jeune fils)
pecqror (#105),
Qui c’est qui va nous donner un petit compte rendu?
Myke (#106), je ne s
Myke (#106), je ne sais pas de quoi vous parles, mais l’original est là…
Les dialogues sont d’Audiard…
8)
Murps (#110),
Merci pour cette pièce à conviction (je ne me rappelais plus ce film, ni l’affiche), et bravo pour la parodie.
Myke (#111),
Il y a pourtant quelques répliques cultes, façon « Tontons flingueurs »…
😉
the fritz (#108),
Conférence du 31 janvier 2010
Anecdote de Jean-marie Lepen sur une barrière de chaleur se mesurait sur la vallée du Rhône en 1958. Avancement de la faune et la flore d’un Km par an dans la vallée du Rhône qui se recoupait à l’époque avec l’avancement du Sahara aussi d’un km par an, cela n’était pas dû aux industries de l’Afrique du nord d’après JML.
Citation des périodes glaciaires et interglaciaires des 2,5 derniers millions d’années.
Le réchauffement climatique est posé un postulat incontestable ou comme un dogme, à chaque contestation n’est opposée que le silence ou pour le pire des cas, l’opprobre.
Occultation de tout les effets étrangés à l’activité humaine comme l’activité solaire, le réchauffement des autres planètes du système solaire, mars et vénus n’étant jamais abordé.
Les personnalités politiques et scientifiques comme Claude Allègres sont conspuées s’ils remettaient en cause l’establishment et qualifiés de révisionnistes et de négationnistes. Nous, nous en avons l’habitude, (rire !)
Référence au discours Klaus président Tchèque en 2004, qualifiant l’alarmiste réchauffiste de mythe mensonger.
Référence au Climategate et au refroidissement des années 70 qui devait provoquer des cataclysmes sans précédent. Les scientifiques qui nient le réchauffement climatique se voient refusés la prise de parole dans les médias. Les médias encensent les personnalité comme Hulot, YAB, et le sanguinolent Al gore, Gore veut dire sanguinolent (rire !)
Le crime profite aux verts qui sont à l’origine un partie d’extrême gauche et crée par le KGB pour lutter contre le nucléaire américain. Aussi utilisé aux parties politiques pour ce donné le beau rôle et augmenter les impôts, intérêts financiers énormes, le cas al gore pour exemple, et crédit de recherche.
Blabla politicien…. et allusion au trou de la couche d’ozone qui s’est refermé tout seul par miracle.
Dommage que ce soit un discours politique qui dit son nom…
Parce que au delà des jugements de valeur propres à toute opinion politique, il y a des choses parfaitement exactes.
Manque de pot, ca vient du Front National, autant dire de pestiférés médiatiques.
Si ça venait de parti ne représentant pas un repoussoir idéologique, ça me ferait davantage plaisir.
Murps (#114),
Et c’est pain béni pour les réchauffistes qui trouve là une raison de plus de classer les sceptiques du RCA dans la cohorte des suppôts de Satan.
JG2433 (#115),
hum… qui trouvent
pecqror (#113),
Très bon résumé. Mais il n’y avait pas que du blabla politicien, même s’il a jugé bon d’intercaler, dans le discours qu’ « on » (qui est ce « on » ?) lui avait préparé, quelques incidentes de son crû (je ne suis pas très amateur de ce crû, c’est peu dire, mais c’est un avis personnel). Il y avait même l’essentiel de ce qu’aurait pu dire un bon connaisseur du dossier, en si peu de temps.
Quel est donc le bouquin (fermé) qu’il avait devant lui ? je n’ai pas réussi à identifier la couverture.