A PROPOS DE LA SORTIE DU PETIT AGE GLACIAIRE

6. RESUME

Il peut être intéressant de résumer les résultats des chapitres 1 à 5 avec la Figure 9. Le grand diagramme est le même que la Figure 4(c). Cette figure suggère que les variations de température entre 1800 et 2000 peuvent s’expliquer essentiellement comme une combinaison de la progression linéaire depuis 1800-1850 et de l’oscillation multi décennale. La ligne bleue provient des données NOAA montrées dans le petit cartouche en haut. La signification du caractère linéaire de la récupération depuis 1800-1850 est cruciale en considération de la cause du réchauffement du siècle dernier (la quantité de CO2 en 2000 était au moins 1,4 fois plus grande qu’en 1900 et l’était encore plus qu’en 1850), car elle rend difficile d’associer cette linéarité du réchauffement au seul CO2. La progression des températures depuis 1800-1850 jusqu’à présent est assez constante. Par conséquent il n’est pas déraisonnable de supposer que l’élévation postérieure à 1900 est la continuation du même processus, c'est-à-dire la sortie du PAG. En supposant que la sortie du PAG et l’oscillation multi décennale se poursuivent durant les 100 prochaines années, la tendance future est prédite dans la Figure 9. La température relevée en 2008 est matérialisée par un point rouge avec un flèche verte. Le GIEC [60] a suggéré que la portion de ligne bleue épaisse avait principalement pour cause l’effet de serre, donc leur prédiction pour le futur est une extrapolation de la ligne bleue.

  

Figure 9. La figure montre que la tendance linéaire entre 1880 et 2000 est une continuation de la sortie du PAG, avec une oscillation multi-décadale superposée. Il montre aussi la prédiction de la montée des températures après 2000. Nous avons supposé que la sortie du PAG continuerait jusqu'en 2100, avec l'oscillation multidécadale superposée. Cela pourrait expliquer l'arrêt du réchauffement après 2000. La température de 2008 est indiquée par un point rouge avec une flèche verte. Le GIEC avait suggéré que la ligne bleue épaisse était principalement due à l'effet de serre, et leur prédiction est une espèce de continuation de la ligne bleue .

7. CONCLUSIONS

Dans cet article nous avons appris :

1) La Terre a connu un Petit Age Glaciaire (PAG) entre 1200-1400 et 1800-1850. La température durant le PAG est estimée à 1°C plus basse que la température actuelle. L’irradiance solaire était relativement basse durant le PAG.

2) La récupération progressive depuis 1800-1850 est à peu de choses près linéaire, le rythme de récupération (réchauffement) est d’environ 0,5°C/100 ans. La même variation linéaire s’est poursuivie de 1800-1850 à 2000. Durant cette période, l’irradiance solaire à recommencé à augmenter après avoir connu une valeur faible durant le PAG.

3) La sortie du PAG se poursuit à l’heure actuelle.

4) L’oscillation multi décennale se superpose à la droite de tendance. L’oscillation multi décennale a culminé en 1940 et également en 2000, provoquant un arrêt momentané de la récupération du PAG.

5) La tendance négative après les pics de 1940 et 2000 a débordé la droite de tendance de la récupération, causant un refroidissement ou un arrêt du réchauffement.

6) L’opinion présentée dans cet article est que l’augmentation de température d’ici 2100 sera de 0,5°C ± 0,2°C, plutôt que les 4°C ± 2°C prédits par le GIEC.

101.  miniTAX | 1/03/2011 @ 18:52 Répondre à ce commentaire

Petit problème de thermodynamique pour la FARCE :
1) Bangkok est à la même latitude qu’Ouagadougou
2) L’air à Bangkok contient 100x plus de gaz à effet de serre (vapeur d’eau) que l’air à Ouagadougou.
3) Donc Bangkok devrait être beaucoup plus chaud qu’Ouagadougou
4) Eh bah non, tous deux sont à 28°C en moyenne !
5) Pourquoi ? Et Paf le chien.

102.  Murps | 2/03/2011 @ 0:04 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#101), parce que le CO2 ne produit qu’un forcage global par rapport à la self-saturation des jets streams de la poële à frire.
Ca self-sature l’ufnuf et permet la fonte des glaces du pôle, donc des hivers très très froid en europe et un gradient de température nul sur Ouagadougou.
D’ou l’égalité.

Ca fait sérieux ou bien je reformule sans déconner ?
Sérieux.
Je dois pouvoir produire une explication qui semble plausible.
Faut me laisser un peu de temps.;-)

103.  Papyjako | 2/03/2011 @ 7:28 Répondre à ce commentaire

Murps (#102),
Murps, vous avez là la substance d’une communication à l’IPSL, et peut-être, qui sait, une Thèse ?…

104.  scaletrans | 2/03/2011 @ 10:09 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#101), Murps (#102), Papyjako (#103),

Vous oubliez le bidulator !!!

105.  JG2433 | 2/03/2011 @ 10:18 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#104),

le bidulator

miniTAX™ smile

106.  Marot | 3/03/2011 @ 18:16 Répondre à ce commentaire

Une contribution inattendue au travail d’Akasofu vient de Grant Foster (Tamino) ici.

Ce billet est clairement analysé par Lubos Motl ici.

En bref, il semble fortement y avoir un cycle de moyennes de températures d’environ 66 ans.
Ceci est établi par analyse de Fourier de carottes du lac proglaciaire Agassiz, période de -6000 à -4000 av. J.-C.
La figure la plus spectaculaire est

Le pic principal à la fréquence annuelle 0,0152 correspond à 1/0,0152 = 66 ans.

La permanence de ce cycle et sa ou ses causes font évidemment débat.

107.  Murps | 3/03/2011 @ 22:52 Répondre à ce commentaire

Excusez Marot, mais cette courbe de Motl me laisse dubitatif.

En particulier ce pic seulement « double » par rapport à ses voisins me semble bien « fragile » surtout compte tenu de l’extrapolation des températures.
Ca ne serait pas plutôt une conséquence d’une géographie locale du lac ?
(genre barrage glaciaire qui grossit et cède régulièrement)

108.  Bob | 3/03/2011 @ 23:07 Répondre à ce commentaire

Je rappelle le travail de Scafetta où on voit très bien le cycle de 60+ ans :

Murps #107 : Le problème est que l’article de Nature par Knudsen et al , commenté par Tamino, puis par Motl, retrouve ce cycle de 60+ ans dans plusieurs forages glaciaires, situés à des distances de plusieurs milliers de km.
Alors, la géographie locale…

Il faut lire l’article de Knudsen et al. Il est encore en accès libre (réf sur le site de Tamino alias Foster Grant).
Knudsen élimine le soleil et lui préfère l’AMO, parce ça ne colle pas avec le cycle de Gleisberg de 88 ans…ce qui n’est pas étonnant.

AMHA, ces gens-là ne lisent pas les articles de leurs collègues.

109.  Marot | 3/03/2011 @ 23:16 Répondre à ce commentaire

Marot (#106), Murps (#107)
Complément et Rectification

Le papier original in extenso est ici.

Il apparaît à la lecture qu’il ne s’agit pas du lac proglaciaire Agassiz mais de carotte de glace du glacier Agassiz proche d’Ellesmere (grand nord canadien).

Mea culpa.

110.  Marot | 22/03/2011 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

L’Union européenne des géosciences vient d’attribuer la médaille Hannes Alfvén, du nom du prix Nobel de physique de 1970 au professeur Syun Ichi Akasofu.

via Lubos Motl.

111.  Papyjako | 23/03/2011 @ 4:05 Répondre à ce commentaire

Marot (#109),

L’Union européenne des géosciences vient d’attribuer la médaille Hannes Alfvén, du nom du prix Nobel de physique de 1970 au professeur Syun Ichi Akasofu.

Cela réchauffe … le coeur !

Merci pour l’info Marot.

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