Education, environnement et comportement


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L'éducation affecterait notre comportement quand il s'agit d'environnement. (21 mars 2011)

Les plus éduqués sont probablement les plus à même de diffuser leurs croyances en matière d'environnement par ce qu'ils achètent plutôt qu'en agissant, par exemple en éteignant leurs lampes, selon l'étude d'Understanding Society, le plus grand sondage au monde sur les ménages, financé par l'Economic and Social Research Council (ESRC) et géré à l'Institute of Social and Economic Research (ISER) de l'université d'Essex.

Les premiers éléments mis en lumière par le sondage sont basés sur les données issues de 22 000 individus et montrent que les diplômés sont 25 % de plus, en moyenne, prêts à adopter des comportements pro-environnementaux que les non-diplômés, au moins en payant plus cher des produits plus écologiques. Toutefois, ils sont moins enclins à arrêter la mise en veille de la télévision la nuit ou à utiliser les transports en commun.

L'ensemble de l'étude qui suivra 40 000 ménages du Royaume-uni sur de nombreuses années, a établi que 60 % des gens croient qu'une catastrophe environnementale majeure menace si les choses continuent comme atuellement et qu'un peu plus de la moitié des interrogés (53 %)  disent qu'ils étaient impliqués dans un assez grand nombre de gestes écologiques ou avaient un comportement écologique dans la plupart de leurs choix, voire tous.

Quoiqu'il en soit, la volonté d'être écologiquement correct comporte des conditions, car 59 % reconnaissent que les changements qu'ils ont fait pour aider l'environnement doivent s'intégrer à leur style de vie et seulement la moitié sont prêts à payer plus pour des produits plus écologiques.

Le professeur Peter Lynn de l'Institute of Social and Economic Research (ISER), qui dirige l'Understanding Society à l'université d'Essex a déclaré : " Ces observations permettent de suggérer que plus l'on a reçu d'éducation, plus l'on sera receptif à agir selon des principes écologiques comme d'acheter des produits à base de papier recyclé ou d'éviter d'acheter des produits sur-emballés et moins l'on sera enclin aux petits gestes qui dérangent à un niveau personnel".

L'étude a montré que :

  • les femmes adoptent plus facilement que les hommes des comportements écologiques. Par exemple, en moyenne, 4 % de plus d'entre-elles sont prêtes à payer plus cher des produits verts,
  • la présence d'enfants à charge au foyer est associée à une moindre inclinaison à payer plus cher des produits verts,
  • les salariés sont moins prêts à adopter des comportements écologiques, particulièrement en portant plus de vêtements quand il fait froid et en diminuant leurs voyages en avion que ceux qui sont hors du marché du travail.

Understanding Society met aussi en évidence qu'une minorité significative a une attitude défaitiste envers la lutte contre le changement climatique. Une personne intérrogée sur cinq (21 %) pense qu'il est trop tard pour agir là-dessus et presqu'un tiers (29%) croit que ce n'est pas la peine que la Grande-Bretagne essaye de combattre le changement climatique, vu que les autres pays annuleront les efforts qu'elle aura faits.

Le professeur Lynn a ajouté que ces observations préliminaires suggèrent que le comportement des gens est motivé par des considérations autres qu'environnementales, telles que les ressources financières et la volonté personnelle. Ces motivations doivent être mieux comprises si les politiques et les ONG voulant changer ces comportements veulent aboutir à de véritables progrès. Il apparît clairement dans tous les groupes de la société, une réticence considérable à avoir un comportement écologique qui a un coût personnel, même si une majorité reconnaît qu'il est important  de le faire.

D'après source.

 

Notes.

  1. Le professeur Peter Lynnenseigne la méthodologie des sondages à l'Institute of Social and Economic Research (ISER). Ses recherches portent sur tous les aspects de de la méthodologie des sondages quantitatifs.
  2. Ces observations sont issues du chapitre 12 de "Understanding Society:Early findings from the first wave of the UK’s household longitudinal study'' intitulé Attitudes et comportements écologiques : qui fait attention au changement climatique ? où Peter Lynn et Simonetta Longhi analysent les réponses aux questions sur le comportement écologique et où ils identifient certaines caractéristiques socio-démographiques sassociées à ces comprtements. Le chapitre en entier est consultable ici.
  3. Understanding Society
    a été mandatée par l'Economic and Social Research Council (ESRC).
  4. L'ESRC  a contribué pour 27 millions de £ à cette recherche et a obtenu 19,4 millions de £ du fond
    du Department for Business, Innovation and Skills Large Facilities Capital. 2,61 million de £ proviennent d'un consortium de  has been secured from a consortium of services d'Etat. Ces financements permettent d'assurer les cinq vagues d'études prévues jusqu'en 2015. l'ensemble de l'étude pourrait durer 20 ans.
  5. The ESRC  est la plus grande organisation du Royaume-Uni finançant des études économiques et sociales. Le budget de 2010/2011 s'élève à 218 millions de £. Il soutient les travaux de 4000 chercheurs et post-docs dans les instituts de recherche.

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