Vive la crise ?


La réduction des émissions de GES devrait se faire grace à l'innovation, aux économies d'énergie et aux énergies renouvelables, pas à la crise, parce qu'après tout, ce n'est pas en situation de crise (qui n'est pas terminée), qu'il sera possible de financer l'effort financier que cela demande (R&D et subventions).  Mais pour le moment, c'est la crise qui permet de réduire ces émissions. Notre époque n'en est plus à une contradiction près.

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La récession a fait chuter les émissions de CO2 de l'Union européenne de 7,2 % en 2009, un record, ce qui donne de l'avance à l'UE quant à ses objectifs climatiques, peut-on lire dans un rapport publié cette semaine (20 avril) par l'Agence européenne pour l'environnement.

« La puissance de la récession de 2009 a affecté tous les secteurs de l'économie dans l'UE », peut-on lire dans le rapport. « La consommation de carburants fossiles a chuté en comparaison à l'année précédente, principalement pour le charbon ». Les émissions de gaz à effet de serre en Europe sont passées de 4,6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone en 2009 par rapport à 4,96 milliards en 2008.

Cette réduction de 7,2 %, ou 354 millions de tonnes, ou équivalente aux émissions annuelles de l'Espagne ou de la Pologne, fut de loin plus importante que toutes les autres depuis 1990, année à laquelle les pays riches ont commencé à collecter des données. Le rapport ne mentionne toutefois pas à quel point les émissions pourraient avoir réaugmenté depuis le retour à la croissance économique en 2010.

Les chiffres montrent que les émissions de CO2 dans le système d'échange de quotas d'émission de l'UE ont augmenté de 3,5 % en 2010.

Le rapport de l'AEE note simplement que « la récession en 2009 a accéléré, temporairement, la tendance à la baisse des émissions totales de gaz à effet de serre ».

La cinquième diminution consécutive des gaz à effet de serre a donné lieu à une réduction de 17,6 % d'émissions dans l'UE, en dessous des 5,59 milliards de tonnes émises en 1990, l'année de référence de l'ONU. Ce chiffre, 17,6 %, est également proche de l'objectif de l'UE pour 2020 qui vise une réduction de 20 % par rapport aux niveaux de 1990, et renforcera la position de la commissaire à l'action climatique, Connie Hedegaard, qui souhaiterait augmenter cet objectif.La position officielle de l'UE est que l'objectif pourrait être augmenté à 30 % si d'autres nations industrialisées (y compris Chine, Brésil et Inde …NdA) faisaient de même.

Au mois de mars, l'Allemagne, la Grande-Bretagne ainsi que d'autres Etats membres, ont demandé que l'objectif de 20 % soit renforcé dès à présent. La feuille de route de la Commission européenne pour moins de carbone d'ici 2050 montre de quelle manière le respect de l'objectif d'augmenter de 20 % les économies d'énergie d'ici 2020 mènerait obligatoirement à des réductions d'émissions d'au moins 25 %.

Dans les 15 Etats membres qui disposent d'objectifs dans le cadre du protocole de Kyoto de 1997, les émissions ont chuté de 6,9 % en 2009, plaçant leurs émissions à 12,9 % en dessous des niveaux de 1990 et à presque 5 % en dessous de l'objectif déterminé à Kyoto pour 2012. La plupart des réductions d'émissions de 2009 furent causées par une nette diminution des émissions de carbone issues de l'électricité publique et de la production de chaleur, et par une baisse de l'activité manufacturière.

Les émissions d'autres pays ont également chuté en 2009 à cause de la récession. Aux Etats-Unis, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 6,1 % et en Russie, de 3,2 %.

(Source)

Contexte

Depuis 2005, plus de 10 000 grandes entreprises industrielles dans l'UE doivent acheter et vendre des permis de polluer.

Dans le cadre du système d'échange de quotas d'émissions (SCEQE), les entreprises qui excèdent leurs objectifs de pollution par le CO2 sont obligées d'acheter des quotas, sous la forme d'investissement dans l'énergie verte ailleurs, pour aider l'UE a respecter ses engagements s'agissant du protocole de Kyoto sur le changement climatique.

A l'origine, les crédits pollutions étaient grossièrement attribués, ce qui a fait chuter les prix du carbone dans la première phase (2005-2007). Pour tenter d'éviter un autre effondrement du marché du carbone, la Commission européenne a établi un plafonds de 2,08 milliards de tonnes de CO2 à l'échelle de l'UE pour 2008-2012, accordant ainsi 10 % de quotas CO2 en moins aux Etats membres par rapport à ce qu'ils avaient demandé pour la seconde période.

En décembre 2008, l'UE a décidé de revoir le système pour augmenter les objectifs de réduction pour les installations industrielles. Le nouveau système, qui devrait entrer en vigueur en 2013, plafonne les émissions à un maximum de 1,72 milliards de quotas, ce qui devrait amener les émissions industrielles de l'UE 21 % en dessous des niveaux de 2005 d'ici 2020. La mise aux enchères intégrale est prévue en 2027.

Toutefois, pour le moment, à environ 17 euros la tonne, les prix du carbone seraient trop bas pour attirer les investissements souhaités.

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Sur le prix des crédits carbone.

Sur la reprise.

Il est possible de donner son avis sur le système ETS .

Données. (précisions)

Le retour de la taxe carbone ?

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