3.4. Implications pour les coûts du changement climatique
Si les économistes avaient soigneusement considéré la validité scientifique des aspects physiques des bénéfices environnementaux et les coûts des solutions alternatives à la réduction des émissions, ils auraient probablement moins recommandé la réductions des émissions de GES et plus vraisemblablement recommandé la géo- ingénierie qui, bien que controversée, a une forte probabilité de maîtrise des températures globales et des coûts faibles, ce qui serait nécessaire et utile.
4. Implications pour l’atténuation du changement climatique de l’analyse coûts-bénéfices
Les résultats bruts de cette analyse sur ce point montrent que les bénéfices économiques de l’atténuation des changements climatiques se situent peut-être au 1/100 de ceux assumés dans la plupart des analyses économiques en raison des données réelles qui établissent un FSC beaucoup plus bas et des temps de résidence du CO2 dans l’atmosphère plus courts que ceux assumés par le GIEC. Les coûts, d’autre part, seraient d’un ordre de grandeur plus élevé à cause de problèmes technologiques et d’équipement récemment identifiés. Ceci signifie que les analyses coûts-bénéfice conventionnelles concluraient que l’atténuation très vraisemblablement réussirait moins bien les tests d’efficacité économiques que ce qui était antérieurement estimé. Mais les coûts de maîtrise peuvent être grandement réduits en adoptant une approche de l’atténuation entièrement différente (géo- ingénierie telle que la RSM) basée sur une technologie prometteuse mais largement ignorée.
Les coûts de cette approche prometteuse mais jusqu’ici non soigneusement validée paraissent être de plusieurs ordres de grandeur moins chers, bien que avec des risques possibles nouveaux et peu explorés. Ces coûts sont tellement bas que l’atténuation du changement climatique pourrait réellement être économiquement efficaces si les températures globales commençaient à décroître rapidement (puisque la RSM peut être utilisée sur des températures en baisse aussi bien qu’en hausse). Cette approche élimine aussi l’attention sur les évènements de faible probabilité et conséquences graves liés à l’augmentation des températures globales puisque les options de géo- ingénierie telles que la RSM peuvent être mises en œuvre très rapidement avec une préparation adéquate, contrairement aux tentatives (probablement futiles) de réduire les niveaux de CO2 atmosphériques des décennies à l’avance, ce qui est actuellement proposé par les Nations Unies et les gouvernements occidentaux.
D’autre part, le risque de RCA semble être si faible (étant donné le bas niveau du FSC et la faible durée de résidence de la contribution des combustibles fossiles à la teneur en CO2 de l’atmosphère terrestre) qu’il n’apparaît même pas nécessaire d’essayer de faire quelque chose pour l’atténuer en même temps, en particulier parce que le monde a un grand nombre d’autres problèmes qui semblent plus urgents. Mais si un effort de maîtrise économiquement efficace était même nécessaire, ce qui arrivera probablement puisque nous approchons de la fin de l’Holocène avec une haute probabilité d’un nouvel âge glaciaire, l’approche la plus économiquement efficace semble être d’utiliser une géo-ingénierie comme la RSM en supposant qu’une recherche adéquate et une validation ait été entreprise auparavant et que des approches raisonnables de fournitures soient conçues. Donc il serait mieux d’entreprendre ces efforts de préparation peu coûteux de toute façon.
5. Quelques comparaisons avec d’autres analyses économiques de la maîtrise du changement climatique
Il y a eu au moins 16 analyses économiques de la maîtrise du changement climatique dans la littérature grossièrement consultée. Le tableau 3 résume les effets économiques de l’élévation des températures globales montrées par le plupart de ces analyses, en se basant principalement sur Tol [54]. De plus il y a eu deux rapports gouvernementaux majeurs : un en Grande Bretagne, Stern [63], et un en Australie, Garnaut [64]. Enfin il y a un article plus populaire de Krugman (2010) [65]. Tol [54] résume les découvertes de la plupart des articles/livres universitaires avec des estimations d’incertitudes entre parenthèse, soit comme écarts-types soit comme intervalle de confiance à 95% quand ils sont disponibles. Des données fragmentaires venant des trois autres études ci-dessus sont signalées en bas du tableau 3.
La plupart des 13 études listées dans le tableau trouvent qu’une élévation de température de 1 à 3°C produira une diminution du PIB (ou plus précisément du PMB [Produit Mondial Brut]) de peu de pour cent. Les principales contradictions seraient celles de Tol [54, 74], Stern [64] Garnaut [64], et Krugman [65]. Tol [54] qui pense qu’un réchauffement mineur produirait une croissance supérieure est donc le contradicteur principal du côté optimiste. Les trois derniers, d’autre part, sont des contradicteurs du côté pessimiste. Stern a été critiqué par Nordhaus [79] pour son utilisation déraisonnable des taux d’intérêts faibles pour justifier ce que Krugman [65] appelle l’approche Big Bang, qui aussi s’applique à l’autre rapport gouvernemental de Garnaut [64], qui utilise des taux encore plus faibles. Je ne peux qu’être d’accord. L’effet exact de la réduction du FSC [facteur de sensibilité climatique] sur les résultats de chaque analyse demanderait une ré-analyse détaillée pour chaque cas, mais sauf pour Krugman et les deux rapports gouvernementaux il semble vraisemblable qu’elle montrerait une différence entre bénéfices nets positifs et négatifs dans la plupart des cas. C’est le cas pour le seul scénario positif présenté par Tol [54].
Les deux sous-sections suivantes résumeront deux des analyses les plus récentes par Krugman [65] et Lomborg [58], toutes les deux présentent des attitudes inhabituelles et significatives au regard de ce sujet et illustrent l’effet profond des positions de base de chaque analyste sur ses recommandations.
Tableau 3. Quelques estimations antérieures des bénéfices économiques de la maîtrise du changement climatique. Études.

Sources: Tol [54] Résumé pour les 13 premières études. Résultats partiels pour les trois dernières basés sur la lecture de ces études par le présent auteur.
Notes sur le Tableau :
a. Les résultats globaux ont été agrégés par Tod [54]. b. L’estimation au dessus est pour le modèle expérimental, celle d’en dessous pour le modèle croisé. c. Mendelsohn et al ne comptent que les impacts sur le marché. d. Les résultats nationaux furent agrégés aux régions par le présent auteur pour des raisons de comparabilité. e. Maddison ne considère que les impacts du marché sur les ménages. f. Les chiffres utilisés par Hope sont des moyennes d’estimation antérieures par Fankhauser et Tol ; Stern et al. (2006) [63] adopta le travail de Hope. g. Krugman n’endosse pas explicitement ces nombres mais plutôt en parle en bien sur le pdf page 8.
Grands progrès aux É.-U.
La dénonciation des tromperies de l’EPA (Environnement par Alan Carlin vient d’être amplement justifiée.
Le rapport de l’Inspecteur général de l’EPA en 92 pages est maintenant public. Il est en libre accès ici.
Il montre à l’évidence que le classement du CO2 comme polluant « dangereux » a été une manipulation hors règles d’examen.
Voici un extrait du § d’en-tête traduit par moi :
Revue de la procédure du processus de l’EPA sur la mise en danger par les gaz à effet de serre.
Ce que nous avons trouvé.
L’EPA a des exigences légales de qualité des données pour élaborer les règlements, des usages généralement suivis et des conseils visant à garantir la qualité de l’information qui vient en appui technique.
Le fait que la revue par l’EPA sur la « mise en danger » suive les exigences d’examen de l’Office of Management and Budget (OMB) sur la revue par les pairs dépend du très influent technical support document (TSD) scientifique.
À notre avis, le TSD était une évaluation scientifique très influente parce que l’EPA a pesé sur la science disponible par ses choix d’informations, de données, d’études et de conclusions inclus et exclus du TSD.
Les représentants de l’EPA nous ont dit qu’ils ne considéraient pas le TSD comme une évaluation scientifique très influente.
L’EPA a souligné que le TSD consistait uniquement en de la science déjà été examinée par des pairs et que ces examens ont été jugées suffisants par la politique de l’agence.
L’EPA a fait examiner le TSD par un groupe de 12 scientifiques fédéraux du changement climatique.
Cette revue n’a pas satisfait toutes les exigences de l’OMB pour l’examen d’une évaluation scientifique très influente principalement parce que les résultats de l’examen et la réponse de l’EPA n’ont pas été publiés et parce qu’un des 12 examinateurs était un employé de l’EPA.
Les directives de l’EPA pour évaluer les données apportées par d’autres organismes ne comprennent pas de procédures pour faire des évaluations ou exiger de l’EPA qu’elle justifie son évaluation.
…
Notre évaluation a examiné les données sur la qualité des procédures de l’EPA utilisées pour l’examen de la « mise en danger ».
Nous n’avons pas évalué si les informations scientifiques et les données soutiennent cette mise en danger.
Fin de citation.
En bref, pour faire passer son « Le CO2 est en polluant qui met en danger », l’EPA s’est assise sur ses procédures et les a fait craquer.
Il apparaît ainsi de plus en plus clairement qu’il s’agit de politique et non de science.
Cette politique est la même que celles des traitres de la commission européenne :
Détruire systématiquement l’industrie de notre monde développé et nous jeter dans la misère.
Marot (#1),
C’est ce que Rémi Brague appelle La voie romaine, revisitée par la postmodernité des sanglots de l’homme blanc faisant pénitence. On a été battu par les Tonga ! C’est bien, nous n’avons que ce que mérite un ancien colonisateur ! Mais cette pénitence n’est pas suffisante, il nous faut tomber dans la misère pour espérer nous pardonner à nous-mêmes (peut-être !) !
Laurent Berthod (#2)
Je suis persuadé que la pénitence est seconde.
Ce qui est premier est l’objectif de nivellement des peuples par le bas.
La pénitence, le sanglot de l’homme blanc ne sont que des moyens.
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