Voici comme annoncé, les extraits du rapport du Centre d'analyse stratégique sur les climatosceptiques en France avec quelques commentaires en prime. Araucan.
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Comment lutter contre le climatoscepticisme. Risque climatique et opinions publiques.
Depuis 2010, la lutte contre le changement climatique est organisée au niveau international par des accords qui laissent chaque pays fixer ses propres objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Résultat prévisible, les propositions des Etats ne permettent pas d’éloigner la perspective de dérèglements irréversibles. Le prochain rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), fin 2013, devrait donc conduire les gouvernements à rehausser leurs objectifs. Mais une telle décision ne pourra être prise par les Etats que si leur opinion publique est convaincue de l’origine humaine (ou « anthropique ») du phénomène et de la nécessité d’agir rapidement. Or, l’évolution de la perception du grand public est inquiétante : la part de la population française reconnaissant que le changement climatique nécessite des actions immédiates est passée de 79 % en 2007 à 62 % en 2010. L’amenuisement du sentiment d’urgence va de pair avec une réduction de la couverture médiatique accordée au dérèglement climatique à l’issue du sommet de Copenhague. Cette note de synthèse étudie la perception du discours scientifique sur la menace climatique par le grand public dans six pays « clés » des négociations internationales : l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, les États-Unis, la France et l’Inde. Elle s’intéresse d’abord à l’état de l’opinion publique dans ces pays avant de revenir sur le fondement des écarts entre ces opinions et le discours scientifique. Elle formule enfin des recommandations à destination des pouvoirs publics français, afin d’éviter que la remise en cause du changement climatique ne mine l’acceptabilité des évolutions technologiques et sociales qu’impose la transition énergétique.
Dès l'introduction, l'angoisse transparaît : et si l'opinion publique ne suivait plus ce sommet messianique qu'est le RCA et ses promesses de lendemains moins chauds, plus sobres et plus consensuels ? Les "climatosceptiques"n'inquiétaient pas avant 2010, quand tout se décidait (ou pas mais on ne nous le disait pas vraiment) dans de grands messes planétaires. les tractations diplomatiques avaient lieu avant en semi-coulisses comme il se doit, en cherchant des alliés dans la société civile, ravie d'occuper les médias, les autres états (quitte à les acheter avec des crédits carbone) et des déclarations de l'UE, que personne ne lit. L'avenir appartenait à ceux qui avaient trouvé le Graal ultime de l'action politique de ce début de XIXième siècle, l'alpha et l'oméga de la sauvegarde de la planète et l'explication universelle aux malheurs humains : le réchauffement inexorable de l'atmosphère terrestre sous l'action des GES émis par la combustion des énergies fossiles, symbole de la perversion intrinsèque de la société occidentale.
Mais l'opinion publique fatigue : ce n'est plus si urgent. Ben oui, il y a beaucoup d'autres préoccupations qui ressurgissent mais masquées auparavant par cet espèce de bulle, sur laquelle la politique de droite comme de gauche surfait. Vous savez les crises, le quart-monde, le chômage, les revenus qui baissent et tout qui augmente… C'est la réalité qui ressurgit et elle est souvent urgente ces temps-ci.
La présente note reprend les principaux enseignements du rapport réalisé – sur un appel d’offres du Centre d’analyse stratégique – par les cabinets Nomadéis, Semiocast et K-Minos.
Méthodologie
L’étude porte à la fois sur l’expression du grand public, des médias et des internautes, dans chacun des six pays précités. La méthodologie retenue repose sur une revue de la littérature existante, des entretiens avec une vingtaine d’experts de différentes nationalités, et deux sondages : l’un a été réalisé autour de la conférence de Durban, l’autre a ciblé la population jeune. Enfin, une analyse sémantique des conversations sur Internet a également été réalisée (cf. encadré infra).
1. Des situations très diverses dans les principaux pays acteurs des négociations climatiques.
L’étude conclut à une grande diversité de la perception de la question climatique aux États –Unis, en France, en Inde, en Chine et en Afrique du Sud quant à , l’existence d’un consensus scientifique sur l’existence du phénomène et son origine anthropique
(le doute sur ces questions correspond au sentiment dit de « climatoscepticisme »), l’urgence du problème, la pertinence des mesures mises en œuvre par les Etats ou la communauté internationale, l’existence de solutions technologiques… Précision d’autant plus importante que l’expression a pu faire l’objet de débats, le terme « opinion publique » recouvre ici l’ensemble des jugements, perceptions et analyses d’une société à l’égard d’une question donnée, en l’occurrence le discours scientifique sur le changement climatique.
Je passe sur l'analyse aux USA, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Inde ainsi que des jeunes : voici celle sur la France.
1.2. En France, le climatoscepticisme reste un phénomène marginal.
Les Français sont majoritairement convaincus de la preuve scientifique du changement climatique (80 % des sondés)4. Mais 44 % d’entre eux expriment un doute sur les causes du phénomène, que 39 % d’entre eux rattachent à un « effet de serre » relativement méconnu, parfois interprété comme la conséquence de l’activité des centrales nucléaires.
Sous l’impulsion de quelques figures médiatiques, l’expression du climatoscepticisme a progressé depuis 2010 : la reconnaissance du consensus scientifique sur le sujet est passée de 70 % à 51 % de 2009 à 2010. Si elle a évolué depuis, la perception de la menace climatique a chuté d’environ 15 % de 2008 à 2010.
Dans les médias français, le climatoscepticisme apparaît de façon marginale en 2006 et est relancé quatre ans plus tard, dans un contexte de désenchantement suite à la conférence de Copenhague et de controverses scientifiques (« climategate »).
Sources citées ci-dessus :
1 MEDDTL (ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement) (2011), Les perceptions sociales et pratiques environnementales des Français de 1995 à 2011.
2 Boy D. (2011), Les représentations sociales de l’effet de serre 2011, ADEME.
3 Etude Semiocast pour le CAS.
4 Sources : analyse de l’Eurobaromètre, voir la contribution de Jean-Paul Bozonnet à l’ouvrage Controverses climatiques, sciences et politiques, par Edwin Zaccai, François Gemenne et Jean-Michel Decroly (dir.), Presses de Sciences-Po, 2012.
2. Comprendre les écarts entre le discours scientifique et les opinions publiques.
L’étude des cabinets Nomadéis, Semiocast et K-Minos montre la multiplicité des opinions et du traitement médiatique du changement climatique selon les pays. Ce constat mène à s’interroger sur les motifs de cette diversité et sur l’existence de
positions sceptiques en dépit d’un consensus scientifique.
2.1. Même si la climatologie est une discipline « jeune », l’existence d’un changement climatique d’origine anthropique fait l’objet d’un consensus dans la communauté scientifique
La climatologie est une discipline relativement récente issue de la météorologie, qui ne se développe réellement qu’après la Seconde guerre mondiale.
La structuration des moyens de mesure date du XIXe siècle : le réseau des stations météorologiques, qui ne représentait que quelques postes au début de la décennie 1880, en compte plusieurs milliers depuis les années 2000. C’est la diffusion du télégraphe autour de 1850 qui a permis d’envisager un réseau international d’observation ; ce projet s’est concrétisé en 1873 avec la création de l’Organisation météorologique internationale (OMM) 1, qui fixe des normes internationales sur la collecte des données et fonde le premier système mondial d’échange de mesures. Au XXe siècle, les progrès des technologies de communication de nouveaux instruments de mesures (radiosondes) et de nouvelles sources (transport aérien) provoquent un
accroissement du nombre et des types d’informations disponibles. Les avancées techniques (imagerie satellitaire, application informatique permettant de créer des modèles de prévision et d’évolution du climat, etc.) contribuent alors à améliorer la compréhension du système climatique terrestre au-delà de la prévision météorologique, en permettant notamment de traiter la masse conséquente de données.
Faire de la climatologie le résultat de l'avancée des techniques est pour le moins réducteur.
Les années 1980 voient la parution de la première revue spécialisée (The Journal of Climatology), le lancement du Programme mondial de recherches sur le climat par l’Organisation météorologique mondiale et enfin, en 1989, la fondation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.
Le GIEC et son approche globale du climat (ou des climats terrestres) n'est pas l'horizon ultime de la discipline, même si elle a été captée au niveau politique.
La discipline est complexe, car elle fait appel à différents savoirs (physique, biologie, astronomie, informatique, etc.). Comme l’illustre la NASA sur son site internet, certains phénomènes restent ainsi à ce jour méconnus 1. Mais la relative jeunesse de la climatologie et la permanence de mécanismes inexpliqués ne remettent aucunement en cause l’existence d’un large consensus au sein de la communauté scientifique sur l’existence d’un changement climatique d’origine anthropique. Les propriétés du dioxyde de carbone comme gaz à effet de serre sont connues depuis la seconde moitié du XIXe siècle, grâce à John Tyndall. La
possibilité d’un réchauffement atmosphérique global résultant des émissions de carbone de la combustion d’énergies fossiles émerge dans les années 1900 : Svante Arrhenius estimait alors que la hausse de la température atteindrait 1,5 à 4,5 °C pour
un doublement des concentrations de CO2. Dans les années 1930, Guy Steward Callendar alerte sur les conséquences dangereuses du phénomène, qu’il identifie comme déjà en cours. En 1961, la « courbe de Keeling », qui vaudra à son auteur de recevoir la médaille nationale des sciences des mains du président G. W. Bush en 2002, montre l’évolution de la concentration atmosphérique de CO2. Le GIEC établit en 2007 que les travaux scientifiques permettent d’affirmer que la probabilité que l’élévation de la température moyenne mondiale soit due aux activités humaines est supérieure à 90 %.
Des études récentes révèlent qu’une très grande majorité de publications scientifiques parues dans des revues scientifiques peer reviewed s’inscrivent dans l’existence du consensus scientifique sur le changement climatique (75 % des articles participent ainsi du consensus ; les autres ne se prononçant pas sur leur adhésion) et que 98 % des experts du climat adhèrent au même consensus résumé par le GIEC 2.
Arguments classiques …
Sources citées ci-dessus :
1 Voir la synthèse réalisée à ce propos par la NASA : http://climate.nasa.gov/uncertainties/
2 Analyse d’articles scientifiques publiés dans des revues à comité de lecture, de 1990 à 2000. Voir Oreskes N. (2004), “Beyond the ivory tower: The scientific consensus on climate change”, Science 06(5702): 1686. Voir également Anderegg W., Prall J., Harold J. et Schneider S. (2010), Expert redibility in Climate Change, actes de l’Académie américaine des sciences, 21 juin.
2.2. De l’incompréhension à la désinformation : les ressorts du climatoscepticisme
Une première explication tient dans l’incompréhension par cette dernière des incertitudes inhérentes à la recherche scientifique. Malgré les méthodologies mises au point par les chercheurs et par le GIEC (cf. annexe) pour les identifier et les présenter de manière transparente (là, excusez moi mais on rigole, likely, very likely, etc …), le public a tendance à les assimiler à de l’ignorance et à remettre en question les éléments du consensus scientifique.
Explication simpliste et certainement erronée à mon sens du comportement des gens face à des explications scientifiques et sur la question des incertitudes.
Troisième explication, il peut également exister au sein de l’opinion une confusion entre les rôles respectifs des scientifiques et des responsables politiques, notamment une méprise sur le mandat du GIEC, lequel consiste à informer les décideurs de l’état de la science et non à recommander des actions (cf. annexe). (en partie faux : les rapports du GIEC font bien un état des connaissances, celles qui vont bien mais proposent des actions pour l'atténuation et l'adaptation WG II et WG III : l'argument du GIEC comme prescripteur a souvent été utilisé) L’objectif de stabilisation de l’élévation de la température moyenne mondiale à moins de deux degrés est ainsi souvent interprété comme une préconisation du Groupe, alors qu’il s’agit d’un choix politique initialement retenu par l’Union européenne sur la base des évaluations de risque du GIEC, avant d’être intégré dans les accords internationaux de Cancun (via le G8 en 2009 a). Par ailleurs, les ONG ont relayé le discours du GIEC, alors qu’elles ont des vues opposées à celles des scientifiques sur d’autres sujets (nanotechnologies, OGM, etc.). L’inconvénient de cette convergence de vues est la confusion qu’elle peut générer entre messages informatifs des responsables scientifiques et messages militants. Cette assimilation est alimentée par l’engagement politique de certains experts, comme James Hansen.
Moralité, pour le CAS, c'est de la faute aux ONG qui instrumentalisent le GIEC. Mais les politiques aussi se cachent derrière les rapports du GIEC. Mais, signalons-le, désormais les doubles casquettes (militants et scientifiques) ne sont plus en odeur de sainteté : c'est un progrès. L'épisode GES celui des OGM a peut-être porté ses fruits.
Bien sur que le doute et les incertitudes jouent : dans l'appréciation du risque climatique en particulier mais aussi dans les reconstructions de température, dans les mesures ou les moyennes de températures globales, dans la performance des modèles à prédire les évolutions du climat ou les points chauds, les énergies renouvelables, etc … Ensuite, chacun fait son dosage.
Sources citées ci-dessus :
1 Voir Huet S. (2010), L’Imposteur, c’est lui. Réponse à Claude Allègre, pour une description des erreurs dans l’ouvrage Allègre C. (2010), L’Imposture climatique ou la fausse écologique.
4 The Environment: A Cleaner, Safer, Healthier America, cité par The Guardian “Memo exposes Bush's new green strategy”, 4 mars 2003.
a Citation extraite du lien : "First and foremost, in the light of the recommendations of the international scientific community, the G8 has recognised the importance of limiting the rise in global temperatures to 2°C (above pre-industrial levels), in order to avoid the risk of serious economic consequences and irreversible damage to the environment and the climatic system. "
2.3. Le rôle des médias traditionnels : l’impact du « storytelling » médiatique.
Les médias ont été les artisans de la sensibilisation du public à la question climatique. Néanmoins, dans une certaine mesure, cette médiatisation a pu entretenir la confusion sur les messages scientifiques. Leur temps est celui de l’actualité immédiate ; il ne correspond souvent pas à celui de la recherche scientifique. Pour certains observateurs, il s’agit d’une véritable difficulté pour transmettre une information pertinente sur le phénomène climatique 1. Les journalistes sont notamment confrontés à la nécessité de « renouveler le récit » sur un thème donné pour entretenir l’intérêt du lectorat. Les publications du GIEC et des climatologues, mais aussi les déclarations d’autres experts et commentateurs, seront donc relayées, ainsi que les différents types de controverses.
Le « climategate » et autres controverses médiatiques
En 2010, l’identification d’une erreur factuelle dans le dernier rapport du GIEC paru en 2007, portant sur la fonte des glaciers de l’Himalaya, sert d’argument aux commentateurs sceptiques pour mettre en doute ces travaux2. (la longue liste des gates …) Plusieurs enquêtes démontreront le sérieux et la déontologie du CRU et du GIEC. (mais l'IAA ne sera pas si gentil que cela…) Mais l’impact des controverses semble important dans l’opinion publique : un sondage de la BBC montre qu’en 2010 presque autant de personnes avaient entendu parler de la remise en cause de la recherche scientifique et de ses erreurs que de la conférence de Copenhague. De plus, le doute vis-à-vis de l’existence du changement climatique se développe 3. Ces controverses ne sont pas nouvelles : la polémique du « hockey stick », en référence à la remise en question du graphique en « crosse de hockey » qui figure dans un article du climatologue Michael Mann publié en 1999 4 , intervient lorsque ce dernier est repris par le GIEC dans son rapport d’évaluation en 2001. Le graphique, qui trace l’évolution de la température moyenne mondiale au cours des cent derniers siècles, montre un pic à partir de 1900, indice du changement climatique et de la responsabilité humaine. Cette représentation fut très critiquée par des observateurs qui reprirent des incertitudes estimées par les auteurs eux-mêmes sur le choix des données et leur traitement. 5 (Pour le détail de l'affaire voir l'excellent site Climate audit, dont l'auteur a contribué à démonter cette courbe : traitement statistique biaisé, sur-représentation de certaines séries de données, etc… qui a fait l'objet d'une publication en bonne et due forme. L'AR4 a abandonné cette courbe, entre-temps très médiatisée par Al Gore et bien d'autres, au profit d'une courbe en "plat de spaghettis", nettement moins médiatique.Cette courbe de Mann estompait aussi l'optimum médiéval, contesté au niveau global par les durs du RCA – il n'y a pas que les sceptiques qui font des controverses. )
Les médias ont été critiqués pour avoir relayé les controverses climatiques : ils sont néanmoins tenus de simplifier les problématiques complexes dont ils doivent rendre compte et de présenter des figures ou des opérations qui expriment un doute vis-à-vis du consensus scientifique. La méthode journalistique traditionnelle recommande de présenter les opinions des contradicteurs vis-à-vis d’un fait, pour en donner toutes les dimensions. Cette approche, particulièrement présente dans la presse américaine (principe du balanced reporting) – mais peu en France …-, conduit à accorder une forte importance aux opinions minoritaires 5, même si celles-ci sont en décalage avec le consensus scientifique (sauf pour les OGM, la vaccination par exemple). Enfin, au vu de l’importance relativement limitée des sujets scientifiques dans les médias, les journalistes disposent par ailleurs de peu de temps et de peu d’espace éditorial pour exposer les complexités de ces sujets.
La question n'est pas tant la simplification que l'omission délibérée des incertitudes et de leur nature. Les sujets scientifiques sont peu traités, certes sur les "grandes chaines" mais c'est relatif : le RCA a une couverture forte sur certaines chaines qui diffusent des documentaires par exemple. ET puis le RCA n'était est pas traité dans les pages scientifiques du Monde par exemple, mais dans les pages Planète avec les autres sujets environnement, lesquels sont dans de très nombreux cas, de quasi-publi-reportages suite à la sortie d'un rapport d'une ONG, sans contre-expertise. Quant au traitement fait aux sceptiques, n'en parlons pas. Passe que le journaliste exprimait les opinions des scientifiques du consensus mais était-il nécessaire d'utiliser les techniques de rabaissement avec surnoms avilissants et quolibets insultants, dignes des campagnes électorales d'avant et d'après guerre ? Nombre ici ne suivent pas C.A dans la provocation ou dans ses options, mais ce qu'il dit sur l'eau mérite d'être pris en considération.
Sources citées ci-dessus :
4 Mann M. E., Bradley, R. S., Hughes M. K. (1999). “Northern hemisphere temperatures during the past millennium: Inferences, uncertainties, and limitations”, Geophysical Research Letters 26 (6):759.
5 Boykoff M. et Boykoff J. (2004), “Balance as Bias: Global Warming and the US Prestige Press”,
Global Environmental Change, n° 14 (2004), p. 125-136.
2.4. La couverture médiatique du changement climatique est en recul.
Depuis, le sujet est de moins en moins couvert- ce qui ne remet pas en cause l’intérêt du public (cf. infra). La couverture médiatique est à présent « à son niveau le plus faible depuis cinq ans » (rapport Nomadéis), les conférences internationales annuelles sur le climat suscitant de légers regains d’intérêt.
La suite très bientôt avec l'influence d'Internet …
@@@@@@
319 réponses à “Le CAS et les climatosceptiques en France-1.”
Pour enfoncer le dernier clou dans le cercueil de l’éolien, je vais énoncer ici quelques aspects “amonts” desquels nos trolls de service ne semblent pas être au courant.
Les aimants haut-rendements des éoliennes sont bourrés de terres rares dont le principal est le néodyme. Ça se chiffre en kilo. Ces éléments chimiques portent très bien leur nom. Comme pour d’autres éléments extraits de gisement miniers, c’est une activité polluante et l’extraction de terres rares est probablement la plus polluante de toutes. Ces petites bêtes 9 fois sur dix sont associés à des occurrences riches en uranium, en thorium plus tout un tas de petits copains dont il faut disposer. Ça coute très cher même dans des gisements d’altération supergène qui sont les plus facile à exploiter.
L’empreinte environnementale réelle st donc très très loin d’être anodine et c’est un doux euphémisme.
En un mot je considère que c’est du gaspillage d’une ressource rare et cher qui est mise dans une technologie obsolète et sans avenir puisque non perfectible.
Ces ressources en terres rares sont beaucoup plus utiles pour tout un tas d’applications industrielles dont l’électronique.
Bon la ça devient pénible. 3 fois j’ai posté le message avec des modifs et 3 fois il a été en modération. Vous attendez quoi au juste.
petit rappel
Nicias (#295), oui, certes, mais a-t-on de vrais chiffres de production ??
Car votre lien parle bien de
mais est-ce des évaluations ou des valeurs observées à la production ?
Le lien que j’avais fourni parle de la production électrique d’un parc offshore existant.
Après, les danois sont peut-être plus astucieux que les irlandais…
Murps (#300),
Je pense que c’est une moyenne observée. Je n’ai pas lu le papier dans les détails, ni les critiques des industries « dans le vent », qui bien sur, ont tiré à boulet rouge sur cette étude.
Le lien que j’avais fourni parle de la production électrique d’un parc offshore existant
Non, j’avais répondu mais c’est dans la corbeille de la modération:
« 150MW*8700h= 1,3 TWh
1,3*0,25 (un facteur de charge à la louche)= 0,325 TWh
34,5 TWh, ce doit être la production totale de Vattenfalls, enfin sa production avec les énergies renouvelables. »
Faut quand même bien se rendre compte que si on dépense des sommes folles pour faire de l’éolien marin beaucoup plus cher que le terrestre, ce n’est pas pour obtenir le même facteur de charge.
Murps (#299), heu.. en fait il semble que vous avez raison.
Le taux de charge peut démarrer à 40 % les premières années avant de chuter dans les 6 années qui viennent.
Nicias (#300), nos posts se sont croisés.
Le document que vous avez indiqué confirme vos dires.
Murps (#302),
si on calcule , ca donne 59Twh installés pour 11,9Twh produits soit 20%.
Murps (#302),
j’oubliais , à pondérer bien sur avec les 600 mw installés en 2011
Murps (#302),
toutafé rappelons ç)à ce sujet une étude britannique
http://hockeyschtick.blogspot……ly-50.html
le graphique est édifiant les investisseurs peuvent se préparer à des lendemains qui déchantent
devinplombier (#303), non devinplombier. Les chiffres français de l’éolien sont biens connus et ceux que vous donnez sont exacts : 20 % de charge pour le parc français.
Mais nous parlions de l’éolien offshore uniquement. Et là, c’est bien indiqué sur le graphique ci-dessus : 40 % de disponibilité avec une chute de moitié en 6 ans.
Comme ces éoliennes en mer coûtent Pi fois plus cher, le bilan financier doit être assez pitoyable…
Murps (#312),
Merci, sauf erreur ,j’ai calculé rapidement que même à 220€ le mw sur 20 ans on arrivait a 19Mi€ , c’est à dire non rentable sans les subventions .
yvesdemars (#311),
J’ai vu moi aussi ces courbes qui m’intriguaient.
J’ai trouvé sur le site qui annonce l’édude les chiffres de production éolienne par éolienne du Danemark (lien direct). En fait, seul le fichier Excel « Denmark_monthly_output.xls » / Onglet « dk_turbines_2012 » est utile.
En tapant au hasard (il y a plus de 7500 éoliennes recensées !) dans les éoliennes qui ne sont pas marquées « LAND » mais « HAV », on trouve des courbes de production en fonction de l’année bien plates !
Je ne comprends pas … si vous voulez vérifier …
papijo (#314),
si vous regardez le graphique on voit que la courbe des éoliennes on shore danoise est effectivement beaucoup plus plate que celle des onshore britanniques et que les off shore danoises plongent de 45 à moins de 15% en 9 ans.
la différence entre les offshores et les onshore s’explique aisément : fatigue plus rapide des premières dues à des environnement plus sévères
Entre les on shores danoises et les on shore britanniques je ne vois pas, peut être est ce du à la taille des éoliennes de plus en plus grandes où à des générations différentes (l’éolien danois est plus ancien que le britannique ???
le commentaire dans le lien mentionne aussi que les grands parcs éoliens ont un rendement plus décroissant que les petits.
yvesdemars (#315),
J’ai bien vu que les courbes chutent.
Mais, si je pars des données brutes Excel (voir mon lien), on ne voit absolument aucune chute. La question que je me pose: comment à partir de ces données brutes « sensiblement constantes », on peut tracer des courbes avec une telle pente ! (il y a peut-être une petite correction pour faire des comparaisons à conditions météo identiques, mais je serais surpris que ce soit ça l’explication !)
papijo (#316),
si ça vous dit regardez e, page 17 $ C du pdf
http://www.ref.org.uk/attachme……12.12.pdf
c’est beaucoup plus compliqué qu’on ne pense la pondération par les données de vent n’est pas simple:
on a des données de vent mais comme la puissance délivrée varie à la puissance 4 de la force du vent la somme des puissances n’est pas égale à la moyenne (cf G &T pour l’irradiance lol). En sus au delà d’une certaine vitesse de vent les éoliennes sont arrêtées pour des questions de sécurité. etc … les chercheurs ont dû mettre au point un modéle capable de simuler le facteur « usure » dans les séries d’énergies délivrées …
dans le papier il semble que la baisse des fermes notamment éoliennes s’explique en partie par le fait que les exploitants souvent ne remplacent pas ou tardivement les éoliennes tombées en panne ceci s’explique 80% de la puissance cumulée de l’installation est délivrée sur les 10 premières années …
Si j’ai du temps cette semaine j’essaye de décrypter cette question …
papijo (#316), enfin je vous rappelle que les séries du fichier Excel concernent les on shore danoises (dont ont été exclues les petites éoliennes
yvesdemars (#318),
Non, le fichier Excel comporte l’ensemble des éoliennes danoises en service. Les on-shore sont marquées (colonne K) « LAND » qui signifie « terre » en Danois, et les off-shore sont marquées « HAV » qui signifie « mer ».
Une explication possible serait que les éoliennes « définitivement arrêtées » qui ne figurent pas dans le tableau Excel que j’ai utilisé soient la cause de la décroissance de ces courbes. Cela pourrait par exemple vouloir dire qu’il est moins cher de remplacer une éolienne « cassée » que d’en réparer une ancienne … mais j’ai des doutes ! et en tout cas, celles qui restent en service ne montrent pas de baisse de la production !