Gardons la tête froide

Même si c’était réalisable – un grand ‘si’ dont je discuterai plus loin – il n’y a aucune chance que le rappot coût/efficacité soit le moins du monde raisonnable. Le prix pour l’économie occidentale du passage d’une énergie relativement sûre et bon marché à une énergie beaucoup plus chère et beaucoup moins sûre – les soi-disant renouvelables sur lesquels nous devions nous appuyer avant d’en être libérés par la révolution industrielle conduite par les énergies fossiles – dépasse de loin tout avantage concevable.

Il est vrai que la Stern Review bien connue, largement promue par un premier ministre britannique ayant une sorte de complexe messianique et un indubitable talent pour les relations publiques, cherche à démontrer l’inverse, et est devenue une bible pour les analphabètes économiques.

Mais la dangereuse pensée économique de Stern a été complètement démolie par les économistes les plus distingués des deux côtés de l’Atlantique (2). A tel point en fait que Lord Stern lui-même en a été réduit à se plaindre de ce que la faute en incombait aux modèles(3) utilisés qui – je le cite- « étaient tout près de prétendre que les coûts et impacts seraient modestes, et pas loin d’exclure la possibilité de conséquences catastrophiques »(4).

Il est probable que ces modèles sophistiqués ne valent pas plus que le code informatique dans lequel ils ont été écrits, et certainement la divergence entre les prédictions des modèles et les observations empiriques n’a fait que s’élargir. Néanmoins, il est assez plaisant de la part de Stern de s’en plaindre alors qu’ils restent paroles d’évangile pour l’establishment des climatologues en général et du GIEC en particulier.

Mais Stern a raison dans ce sens : sauf si vous assumez que nous nous dirigeons vers une catastrophe planétaire causée par le CO2, un point de vue qui n’a aucune base scientifique, une politique de décarbonisation ne peut avoir de sens.

Un argument similaire pour les politiques actuelles, quoique plus sophistiqué, a été mis en avant par un bien meilleur économiste que Stern, Martin Weitzman Professeur à Harvard, dans ce qu’il appelle son « théorème lugubre ». Après avoir démoli l’analyse coûts-avantages de Stern, il conclut que Stern a raison en fait, mais pour les mauvaises raisons. Selon Weitzman, c’est un domaine où l’analyse coûts-avantages ne s’applique pas. La science du climat est hautement incertaine, et un résultat catastrophique, qui pourrait même menacer la survie de l’homme sur cette planète, ne peut être entièrement exclu bien que peu probable. Il nous incombe donc de faire ce que nous pouvons quel que soit le coût pour l’empêcher.C’est un argument extrême qu’on appelle habituellement le « principe de précaution ». J’ai souvent pensé que l’application la plus importante du principe de précaution était contre le principe de précaution lui-même, car il peut nous amener rapidement à prescrire des politiques absurdes. Dans ce cas, un moment de réflexion nous rappellera qu’il y a un grand nombre de catastrophes possibles, beaucoup d’entre elles aussi improbables que celles causées par un réchauffement incontrôlé, et la plupart d’entre elles susceptibles d’intervenir bien plus tôt que la catastrophe que Weitzman craint ; et nous n’avons aucune possibilité de supporter le coût de dépenses illimitées pour réduire la probabilité d’occurrence de toutes ces catastrophes.

En particulier, il y a le risque que la Terre puisse entrer dans un nouvel âge glaciaire. C’était la crainte exprimée par Sir Fred Hoyle, l’astronome bien connu dans son livre Ice : The Ultimate Human Catastrophe, et il y a aujourd’hui plusieurs scientifiques du climat, particulièrement en Russie, qui s’en préoccupent. Il serait à tout le moins difficile de consacrer des ressources illimitées à refroidir et réchauffer la planète en même temps.

A la fin du jour vient le jugement. Weitzman est clairement qualifié pour cela ; mais je doute qu’il soit bien compris ; et si le public était conscient que c’était sur cette base mince que repose la totalité de l’argumentation sous-tendant les politiques actuelles, je serais surpris qu’elles aient beaucoup de soutien. A juste titre.

La Dimension Globale

Mais il y a un autre problème. Contrairement à l’adaptation intelligente à tout réchauffement qui pourrait se produire, ce qui en tous cas signifierait différentes choses dans différentes régions et ne requiert aucun accord global, la dé-carbonisation n’a aucun sens en l’absence d’un accord global. Et il n’y a aucune chance qu’un accord sérieux puisse être conclu. Le très limité accord de Kyoto de 1997 tire à sa fin ; et bien qu’il y ait une volonté déclarée de conclure un successeur bien plus ambitieux dans une conférence parrainée par l’ONU à Paris l’an prochain comme il est prévu que cela se passerait, rien de significatif ne se fera.

Et la raison est évidente. Pour le monde en développement, la priorité absolue est la croissance économique, l’amélioration du standard de vie des peuples, ce qui signifie entre autres choses de d’utiliser sans restriction les sources d’énergie les moins chères, les combustibles fossiles.

La position de la Chine, le plus grand des pays émergents et le plus gros (et à la croissance la plus rapide) émetteur de dioxyde de carbone, est cruciale. Pour beaucoup de bonnes raisons, il n’est pas possible que la Chine envisage d’accepter une limitation contraignante de ses émissions. La Chine a un énorme secteur basé sur le charbon – en réalité elle construit de nouvelles centrales au charbon au rythme d’une par semaine – et bien qu’actuellement elle développe rapidement ses importantes ressources indigènes de gaz de schiste (un autre combustible fossile), son industrie de l’énergie renouvelable, éolienne et solaire à la fois, est principalement destinée à l’exportation dans les pays développés.

Il est vrai que la Chine prévoit de réduire substantiellement d’ici 2020 sa dénommée « intensité carbone ». Mais il y a un monde de différence entre l’objectif raisonnable d’utiliser plus efficacement ses combustibles fossiles, ce qui est le but, et la politique folle d’abandon des combustibles fossiles, ce que la Chine n’a aucune intention de faire. Les émissions totales de carbone de la Chine continueront à augmenter substantiellement parallèlement à sa croissance économique.

Ceci remet en perspective l’engagement du RU par la Loi sur le Changement Climatique vers une dé-carbonisation quasi-totale. Le RU compte pour moins de 2 pour cent des émissions globales : en réalité, ses émissions totales sont inférieures à l’augmentation annuelle de la Chine. Ce n’est pas grave dit Lord Deben, le président de Comité pour le Changement Climatique nommé par le gouvernement, nous voulons constituer un exemple pour le monde.

Sans doute cette sorte de chose est bien reçue dans les réunions de fidèles et permet à tout le monde de se sentir bien. Mais il y a peu de chance de servir d’exemple, à un coût élevé, si personne ne le suit ; et dans le monde les gouvernements réduisent progressivement ou même abandonnent leurs ambitions de dé-carbonisation. C’est même pire. Depuis que le RU a abandonné l’idée d’avoir une politique de l’énergie en favorisant une politique de dé-carbonisation, il y a un risque grandissant qu’avant longtemps notre capacité de production devienne insuffisante pour couvrir nos besoins en énergie. Si c’est le cas, nous constituerons un véritable exemple : un exemple à ne pas suivre.

Alors, comment la majorité du monde occidental, et ce pays en particulier, ont succombé à cette folie collective autodestructrice de l’orthodoxie du changement climatique ? Il est difficile d’échapper à la conclusion que l’orthodoxie du changement climatique est en effet devenue une religion de substitution, suivie par toute la clique intolérante de zélotes qui a marqué la religion dans le passé, et continue aujourd’hui en certains endroits.

Dans tout le monde occidental, les deux croyances qui ont lutté pour avoir le soutien populaire, la Chrétienté et le système athée du communisme, sont toutes les deux sur le déclin. Cependant le peuple sent toujours le besoin du confort et des valeurs transcendantes que peut fournir la religion. C’est la quasi religion de l’alarmisme vert et du salut global dont le dogme du changement climatique est le meilleur exemple, qui a rempli le vide, avec ses accusations de sacrilège face aux questions raisonnées.

Le parallèle va plus loin. Comme mentionné précédemment, les évênements météo ont constitué une part importante du récit religieux à travers les âges. Dans les sociétés primitives on expliquait habituellement les événements météo extrêmes comme une punition des dieux pour les péchés du peuple, et ce thème ne manque pas dans la Bible, particulièrement, mais pas exclusivement, dans l’Ancien Testament. La version contemporaine de ceci est que, comme résultat de l’industrialisation irréfléchie dans un système capitaliste matérialiste, nous avons directement (bien que non délibérément) perverti le temps, et nous recevront ce que nous méritons.

Il existe aussi un autre aspect qui peut expliquer la séduction d’une telle explication. A travers les âges, quelque chose de profond dans la psyché humaine l’a rendue réceptive aux avertissements apocalyptiques selon lesquels la fin du monde est proche. Et la plupart d’entre nous, que nous le voulions ou non, sont imbus du sentiment de culpabilité et du sens du péché. Il est beaucoup moins inconfortable et bien plus commode de détourner l’attention de nos péchés individuels et des raisons de nous sentir coupables, et de la sublimer en une culpabilité et un péché collectifs.

Pourquoi est-ce important? C’est important, et même très important dans deux domaines assez éloignés. Le premier est que cela fait un certain temps que nous nous dirigeons vers un nouvel âge de déraison. C’est une cruelle ironie que, alors que c’était la science qui, plus que n’importe quoi d’autre, était capable par ses grandes réussites, d’établir l’âge de raison, de trop nombreux scientifiques du climat et leurs appuis sont devenus les grands prêtres d’un nouvel âge de déraison.

Mais ce qui m’importe le plus est que les politiques invoquées en son nom soient grossièrement immorales. Nous avons au RU conçu le plus flagrant transfert de richesse des pauvres vers les riches – et je suis légèrement surpris que cela soit si puissamment supporté par ceux qui se considèrent eux-mêmes comme les porte-parole du peuple et se situent politiquement à gauche. Je fais référence à notre système des importantes subventions versées à de riches propriétaires pour installer des fermes éoliennes sur leurs terres, faisant ainsi en sorte que les pauvres soient approvisionnés par une des plus coûteuses formes d’énergie connues de l’homme.

Naturellement, c’est aussi infliger des dommages accrus à l’économie britannique, sans aucune utilité quelconque. Plus sérieux moralement, car sur une échelle bien plus importante, c’est le pervers transfert de richesse intergénérationnel induit par les politiques orthodoxes du changement climatique. Il ne fait aucun doute que les générations futures – celles à naître – seront beaucoup plus riches que celles – nous-mêmes, nos enfants, et petits enfants pour beaucoup d’entre nous – qui vivent actuellement. C’est la conséquence inévitable de la croissance économique projetée qui, sur une base normale, conduit à l’accroissement des émissions de carbone qui détermine le futur réchauffement projeté. Il est sûrement pervers que ceux qui vivent aujourd’hui soient obligés de s’appauvrir en abandonnant ce qui est de loin la source d’énergie la moins chère pour garantir que ceux qui sont encore à naître, seront toujours mieux en ayant échappé aux inconvénients de tout réchauffement qui pourrait se manifester.

Cependant, la plus grande immoralité concerne les masses du monde en développement. Il est excellent que, dans tant de régions du monde en développement – ce qu’on appelle les économies émergentes – la croissance économique est solidement établie, en ayant tardivement mis en place le système de politique économique qui amena la prospérité dans le monde occidental. Inévitablement, ils représentent déjà, et représenteront de plus en plus, la part du lion dans les émissions globales de carbone.

Mais en dépit de leur succès, il y a encore des centaines de millions de gens dans une affreuse pauvreté dans ces pays, souffrant de tous les maux qu’elle apporte en termes de malnutrition, maladies évitables et mort prématurée. Demander à ces pays d’abandonner les sources d’énergie les moins chères est, au final, leur demander de reporter la lutte contre la malnutrition, de perpétuer les maladies évitables, et d’accroître le nombre de décès prématurés.

L’orthodoxie du réchauffement global est non seulement irrationnelle. Elle est inique.

Nigel Lawson, traduction Scaletrans.

*/Il y a quelques jours, Lennart Bengtsson, qui venait d’adhérer au Global Warming Policy Fundation a dû démisionner et a envoyé au GWPF le courriel suivant:

« J’ai subi ces derniers jours une si énorme pression de groupe venant du monde entier que cela m’est devenu pratiquement insupportable. Si cela devait continuer, je deviendrai incapable de poursuivre normalement mon travail et commencerai même à m’inquiéter pour ma santé et ma sécurité. Je ne vois donc pas d’autre solution que de démissionner du GWPF. Je ne m’attendais pas à subir une telle pression universelle de la part d’une communauté avec laquelle j’ai été proche durant toute ma vie active. Les collègues que retirent leur appui, d’autres collègues annulent les publications conjointes etc. Je ne vois aucune limite ni fin à ce qui arrive. C’est une situation qui me rappelle l’époque de McCarthy. Je ne me serai jamais attendu à quelque chose de semblable dans la communauté originale si paisible de la météorologie. Apparemment, elle s’est transformée ces dernières années.
Dans ces conditions je serai incapable de contribuer utilement au travail du GWPF et par conséquent je crois qu’il est mieux pour moi d’annuler ma décision de rejoindre son Bureau dans les plus brefs délais. »

1  Curry, JA. Statement to the Committee on Environment and Public Works of the United States Senate, 16 January 2014. http://1.usa.gov/1asYjyf.

2  Dasgupta P.Commentary: The Stern Review’s economics of climate change. National Institute Economic Review, 2007; 199: 4–7. http://bit.ly/
1g8oWeF ; Nordhaus W. A Review of the Stern Review on the economics of climate change, Journal of Economic Literature 2007; XLV: 686–702 http://www.econ.yale.edu/~nordhaus/homepage/documents/Nordhaus_stern_jel.pdf ; Lilley P. What is Wrong with Stern ? The Failings of the Stern Review of the Economics of Climate Change. GWPF Report 9, Global Warming Policy Foundation, 2012. http://www.thegwpf.org/content/uploads/2012/10/Lilley-Stern_Rebuttal3.pdf.

3 Il s’agit ici de « modèles intégrés d’évaluation [des conséquences socio-économiques du RCA] », IAM. Ce sont des modèles économiques simples nourris par des modèles globaux du climats (simplifiés). Le sens de la phrase de Stern citée n’est pas clair pour moi (Nicias). La fourchette de température prédite par les GCM est large, et à partir de là on peut faire dire à un IAM ce que l’on veut encore plus facilement qu’avec un GCM à cause de choix nécessairement arbitraires comme celui du taux d’escompte.

4  Stern N., The structure of economic modelling of the potential impacts of climate change: grafting gross underestimation of risk onto already narrow science models. Journal of Economic Literature, 2013 ; 51:, 838–859. http://personal.lse.ac.uk/sternn/128NHS.pdf.

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51.  Laurent Berthod | 6/06/2014 @ 0:33 Répondre à ce commentaire

Scaletrans (#42),

Je l’ai lu dans la version papier. Je ne sais pas s’il est en ligne.

52.  de Rouvex | 6/06/2014 @ 11:15 Répondre à ce commentaire

Mano (#44), Ben non, on est pas tous d’accord avec ça ! Personne n’a dit être d’accord avec cet amalgame sorti d’on ne sait où par un posteur inconnu nouvel arrivant !! Faudrait pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des adeptes d’Alain Soral ! Non mais.

53.  Mano | 6/06/2014 @ 11:42 Répondre à ce commentaire

@48&50
Qui ne dit mot consent, si vous ne contestez pas les propos d’un commentateur tel que toto c’est que vous approuvez ce qu’il écrit ; et me traiter de troll illettré et borné est une technique trop facile d’évitement de la question. Quant à me demander de vous dire quelque chose d’intéressant sur le texte d’un vieux baron anglais conservateur n’ayant aucune compétence sur le sujet, bof, je peux à la rigueur vous fournir ce lien http://www.independent.co.uk/v.....26449.html que vous vous ferez un plaisir de jeter aux orties, je n’en doute pas un seul instant.

@52
Je prends acte que vous au moins ne cautionnez pas les propos farfelus de toto, mais alors pourquoi n’avoir pas réagi immédiatement et pourquoi ne pas dire clairement que vous désapprouvez?

54.  Astre Noir | 6/06/2014 @ 13:00 Répondre à ce commentaire

Mano et Toto, une seule et même personne ?

55.  Murps | 6/06/2014 @ 14:59 Répondre à ce commentaire

Astre Noir (#54), peut-être.
Sur internet personne ne sait si vous êtes schizophrène.
😉
Mais je reviens à ce que j’ai suggéré a la commnauté des posteurs :
Don’t feed the trolls…

56.  Cdt Michel e.r. | 6/06/2014 @ 15:43 Répondre à ce commentaire

Astre Noir (#54),
Ou deux t r o l l s agissant de concert ?

57.  Murps | 6/06/2014 @ 16:07 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#56), l’un comme l’autre, de toute façon le lien donné ne marche pas.

En même temps, pour en revenir au sujet de l’article et la phrase de J. Curry :

Le réchauffement global anthropique est une théorie dont le mécanisme de base est bien compris, mais dont la magnitude est hautement incertaine

Je ne sais si on peut affirmer que le mécanisme de base est « bien compris ».
Ca serait plutôt « le mécanisme de base qui a été imaginé et jamais vérifié a été chanté sur tous les tons ».

58.  monmon | 6/06/2014 @ 16:49 Répondre à ce commentaire

Conclusion très pessimistes d’une analyste de banque sur la soutenabilité du business américain des gaz et huiles de schiste:
Conclusion

As documented in this report, emerging independent information on shale plays in the U.S.

confirms the following:

 Wall Street promoted the shale gas drilling frenzy, which resulted in prices lower than

the cost of production and thereby profited [enormously] from mergers & acquisitions

and other transactional fees.

 U.S. shale gas and shale oil reserves have been overestimated by a minimum of 100%

and by as much as 400-500% by operators according to actual well production data filed

in various states.

 Shale oil wells are following the same steep decline rates and poor recovery efficiency

observed in shale gas wells.

 The price of natural gas has been driven down largely due to severe overproduction in

meeting financial analysts’ targets of production growth for share appreciation coupled

and exacerbated by imprudent leverage and thus a concomitant need to produce to meet

debt service.

 Due to extreme levels of debt, stated proved undeveloped reserves (PUDs) may not have

been in compliance with SEC rules at some shale companies because of the threat of

collateral default for those operators.

 Industry is demonstrating reticence to engage in further shale investment, abandoning

pipeline projects, IPOs and joint venture projects in spite of public rhetoric proclaiming

shales to be a panacea for U.S. energy policy.

 Exportation is being pursued for the arbitrage between the domestic and international

prices in an effort to shore up ailing balance sheets invested in shale assets

It is imperative that shale be examined thoroughly and independently to assess the true value of

shale assets, particularly since policy on both the state and national level is being implemented

based on production projections that are overtly optimistic (and thereby unrealistic) and wells

that are significantly underperforming original projections.

59.  Murps | 6/06/2014 @ 17:05 Répondre à ce commentaire

monmon (#57), je n’ai aucun éléments permettant d’infirmer ou de confirmer cette analyse qui est peut-être parfaitement pertinente.

Je pense – gratuitement – qu’au moins une partie est exacte et qu’on a peu de visibilité sur le futur économique proche des gaz de schistes.
J’imagine qu’il y a eu un « effet d’entrainement », peut-être une bulle spéculative.

Affaire à suivre.
Vous avez des liens sur ce sujet ?

60.  Nicias | 6/06/2014 @ 18:02 Répondre à ce commentaire

monmon (#58),

C’est quoi votre source ?
On dirait que ça sort d’un site écolo ou pichuiliste.

En attendant :

Total liquids production in the US (excluding biofuels and processing gain) is estimated to have surpassed 11 mb/d in March

OMR, mai 2014, AIE.

La croissance de la production de « pétrole » aux USA est absolument prodigieuse !

61.  Nicias | 6/06/2014 @ 18:39 Répondre à ce commentaire

Nicias (#60),

La source du texte de Monmon est : Energy Pollicy Forum

un échantillon de la prose de notre « analyste de banque » :

Renewables are, therefore, standing on their own globally in spite of an extreme bias toward fossil fuel use. Imagine a world where those subsidy monies were transferred to renewable generation and research and development. That, no doubt, would be a policy exercise to be fought tooth and nail by the fossil fuel industry.

Elle a le cerveau complètement ramolli au point de penser que les énergies fossiles sont plus subventionnées que les énergies renouvelables.

62.  Jean-Marc | 6/06/2014 @ 20:25 Répondre à ce commentaire

Mano (#53),

L’expression « qui ne dit mot consent » est totalement absurde : elle n’a aucune portée, intellectuelle, morale ou juridique.

Vos hasardeuses déductions sur ce que pensent les participants à ce forum, n’engagent donc que vous.

63.  Laurent Berthod | 6/06/2014 @ 20:33 Répondre à ce commentaire

Mano (#53),

Si on devait réagir immédiatement à toutes les conneries (terme politiquement incorrect) shadockeries qu’on entend ou lit tous les jours, on n’aurait pas assez de son temps, même en ne dormant plus, ne mangeant plus et ne b… plus, toutes activités indispensables au maintien de l’espèce !

64.  monmon | 6/06/2014 @ 20:40 Répondre à ce commentaire

MURPS (#59)
Merci NICIAS
Elle se présente comme suit:
Opening Statement for Senate Committee on Energy and Natural Resources, 21 May, 2013

Mr. Chairman, Senator Murkowski and members of the committee, thank you for inviting me here today. My name is Deborah Rogers and I am Executive Director of EnergyPolicyForum.

Elle a travaillé dans la banque.

65.  Clem | 7/06/2014 @ 1:15 Répondre à ce commentaire

Astre Noir (#54),

Mano et Toto, une seule et même personne ?

C’est effectivement bien possible.
Le posteur Toto l’Haricot qui débarque d’on ne sait où et qui poste pour la 1ère fois, suivi de peu par un autre nouvel intervenant postant lui aussi pour la 1ère fois, pour bizarrement pointer du doigt le 1er (et sans parler une seule fois de l’article en question).
Un peu gros.

66.  de Rouvex | 7/06/2014 @ 9:56 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#63),

ne b… plus

buvant ??

67.  pastilleverte | 7/06/2014 @ 10:16 Répondre à ce commentaire

monmon (#58), Murps (#59),
N’oublions pas que ça se passe, pour le moment aux States, où les notions de libre entreprise ou de « liberté » en général sont, dirons nous, exacerbés.
En conséquence, oui, dans le lot des opérateurs de shale gas ou oil, il y a un certain % de barjots d’un point de vue économique ou technique, ou qui n’essaient même pas de prendre les mesures, bien connues, limitant les risques inhérents à tout forage, fracking ou pas.
C’est aussi un pays où absolument tout peut être considéré comme des marchandises, donc avec un « marché » et sa cohorte de spéculateurs, même sans donner une connotation péjorative à ce terme.
ils sont bien les champions du marché de l’air chaud, non ? (aka marché du »carbone », bien qu’il s’agisse du très vilain, très méchant et néanmoins très indispensable CO2)

68.  Murps | 7/06/2014 @ 11:11 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#67),

N’oublions pas que ça se passe, pour le moment aux States, où les notions de libre entreprise ou de “liberté” en général sont, dirons nous, exacerbés.

« Exacerbés », ou « normales » ?
Chacun sa société…
😉
Clem (#65), oubliez les « posteurs » douteux…

69.  the fritz | 7/06/2014 @ 13:24 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#66),
Il parlait de l’espèce , pas de l’individu lol 😆

70.  pastilleverte | 7/06/2014 @ 20:15 Répondre à ce commentaire

Murps (#68),
« normales » quand il n’est pas interdit de faire de la propagande pour les idéaux nazis (pour ne prendre que cet exemple, sans doute « extrême »).
Si vous le dites…

71.  Murps | 7/06/2014 @ 23:30 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#70), ils n’ont pas été envahis deux ou trois fois en moins de 70 ans, ou déportés en masse…
Et la question de savoir si la liberté d’expression doit permettre l’existence du KKK est ouverte mais ce n’est pas l’objet du forum.

En tant que « sceptiques » (j’aime pas cette expression, la science n’est pas une affaire de croyance), on peut passer aux yeux de certains pour de dangereux délinquants et être condamnés pour cela.
Vous êtes bien content de l’avoir votre liberté d’expression.

Notez que le nazisme est interdit en France mais que cela n’empêche pas des groupuscules d’exister avec d’autres noms.
On interdit pas la bêtise et la méchanceté.

Tout ça n’est pas simple, en même temps le monde des bisounours est prodigieusement ennuyeux…

72.  pastilleverte | 9/06/2014 @ 10:28 Répondre à ce commentaire

Murps (#71),
On interdit pas la bêtise et la méchanceté.
dites vous, ô comme vous avez raison !
(et ce sera la conclusion de cet échange, bonne journée)

73.  monmon | 11/06/2014 @ 16:05 Répondre à ce commentaire

The fritz (# 66)
Candide écrit : Mais l’individu est vraiment une espèce.

74.  Araucan | 14/06/2014 @ 14:23 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#33),

Ou des articles pour faire croire que les négociateurs seront les « parties prenantes ». Non ily aura discussion sur les textes proposés, au mieux un ou deux sujet au niveau politique (ou tous si cela coince vraiment).

La COP 21 c’est une négociation : la France présidera et essayera de ne pas faire comme le Danemark.
Sinon autour c’est de flan et de la mise en scène : mesdames Duflot et Tubiana le savent.

75.  miniTAX | 14/06/2014 @ 16:40 Répondre à ce commentaire

En conséquence, oui, dans le lot des opérateurs de shale gas ou oil, il y a un certain % de barjots d’un point de vue économique ou technique, ou qui n’essaient même pas de prendre les mesures, bien connues, limitant les risques inhérents à tout forage, fracking ou pas.

pastilleverte (#67), pourquoi ils feraient ça ? C’est absurde étant donné le montant des amendes !
Les USA, champion de la libre entreprise ? No shit !
Champion des litiges et des avocats rapaces oui. Regardez ce qu’Erin Brockovich avait réussi à extorquer aux industriels en utilisant de la pseudo-science et des menaces fantômes.

ils sont bien les champions du marché de l’air chaud, non ?

NON !
Le protocole de Kyoto ayant été rejeté à 100% par le Sénat, les USA ne l’ont jamais ratifié. Enron, l’initiateur de cette arnaque planétaire a fait banqueroute pour fraude et la bourse du carbone de Chicago a été fermé depuis longtemps alors que les Européens continuent encore à trader des milliards d’euros d’air chaud chaque année. L’UERSS et notamment l’Allemagne est vraiment la contrée des pires andouilles pour ce qu’il s’agit de gober de la propagande officielle, pas étonnant qu’il y a eu deux grosses guerres en 40 ans.
Mais après tout, RAF on est tous nobelisés de la paix, c’est qu’on doit avoir raison, pas vrai ?

76.  Hug | 14/06/2014 @ 17:58 Répondre à ce commentaire

Araucan (#74),

La COP 21 c’est une négociation : la France présidera et essayera de ne pas faire comme le Danemark.
Sinon autour c’est de flan et de la mise en scène : mesdames Duflot et Tubiana le savent.

Tiens la Tubiana a été nommée « ambassadrice climat » de la France par Fabius: effet de serre, la pression va monter
Mwouarf

Face à la crise et au chômage, les effets des changements climatiques sur la vie quotidienne des Français n’apparaissent pas comme des priorités politiques du moment. Mais je suis sûre que la pression va monter. Le réseau diplomatique français s’est mis en ordre de marche. Pour le ministre des Affaires étrangères, c’est devenu la priorité numéro 1. Il ne voit pas un seul chef d’Etat sans lui parler de réchauffement.

Ah oui, plus que 500j pour éviter le chaos… :roll:

77.  AntonioSan | 14/06/2014 @ 18:41 Répondre à ce commentaire

Hug (#76), Tubiana voyage beaucoup… c’est cela les restrictions carbone pour les autres… elle, elle sauve la planete… 😉

78.  Bob | 14/06/2014 @ 18:53 Répondre à ce commentaire

Hug (#76),

Mais je suis sûre que la pression va monter

Si Tubiana le dit…
En France, sûrement. On peut compter sur les médias aux ordres.
Mais la France n’est que 1% du total.
Par contre dans les grands pays du BRIC et quelques autres (Canada, Japon, Australie) etc. c’est beaucoup moins sûr.

. Le réseau diplomatique français s’est mis en ordre de marche. Pour le ministre des Affaires étrangères, c’est devenu la priorité numéro 1. Il ne voit pas un seul chef d’Etat sans lui parler de réchauffement.

Ils doivent bien se marrer en se remémorant le coup du rainbow warrior qui a fait la une des médias du monde entier à l’époque. Et la démission de ce pauvre Hernu a été ignorée et n’a rien changé à l’affaire.
Fabius a lui même fait remarquer qu’il n’y avait pas d’autre candidat partant pour organiser le COP21. ça aurait dû l’inquiéter.

79.  the fritz | 17/06/2014 @ 20:49 Répondre à ce commentaire

Bob (#78),

Fabius a lui même fait remarquer qu’il n’y avait pas d’autre candidat partant pour organiser le COP21. ça aurait dû l’inquiéter.

Va falloir qu’il boive le calice jusqu’à la lie

80.  jipebe29 | 1/07/2014 @ 20:25 Répondre à ce commentaire

Ecire (#10),

La plupart des commentaires sont très critiques, ce qui montre que nos ne sommes pas tous dupes….

81.  yvesdemars | 2/07/2014 @ 17:12 Répondre à ce commentaire

the fritz (#79), the fritz (#79),
de toutes façons comme FH rate tout ce qu’il promet , ça doit faire rigoler bien des chefs d’Etat.

L’Inde a prévenu qu’elle attendait d’abord un fonds vert de 100 milliards de $ abondé par les pays riches (et sachant qu’ils sont en train d’éjecter Greenpeace du pays …) dont les USA ne veulent entendre parler …
http://www.thegwpf.org/paris-c.....ls-france/
payez d’abord on verra ensuite ….

mal parti AMHA

82.  de Rouvex | 2/07/2014 @ 23:27 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#81), Avec la traduc auto de Google, je n’y comprends rien, sauf que les Indiens ont dit : « Par ici la monnaie ! »