Par Nicias.
Pour faire concurrence à Ben, je vais poser ici un problème de robinet qui coule à la sauce GIEC.
Ce graphique est tiré de l’AR5 (Chap 12, p. 1088) et représente la variation de la surface de la banquise antarctique, près de son minimum d’extension en février (fin de l’été austral) :
La ligne verte représente les observations des satellites, les lignes d’autre couleur, la moyenne des simulations des modèles, enfin les surfaces colorées l’ensemble des simulations des modèles.
Tout d’abord, il y a une distraction dans le graphique. Le problème qui sera posé ici n’est pas la divergence, « mineure » à ce jour, entre la ligne verte et les résultats des modèles.
L’énoncé du problème est le suivant : Vous avez une banquise qui fait 3,3 millions de km2 selon les mesures, modélisée entre ~2,7 et 4 millions de km2 (au jugé, selon le graphique). De combien peut diminuer au maximum la surface couverte pas cette banquise selon les modèles ?
D’après le GIEC, c’est ~7 millions de km2 dans le sénario RCP8.5.
Notes :
Légende du graphique : Figure 12.28 | Changes in sea ice extent as simulated by CMIP5 models over the second half of the 20th century and the whole 21st century under RCP2.6, RCP4.5, RCP6.0 and RCP8.5 for (a) Northern Hemisphere February, (b) Northern Hemisphere September, (c) Southern Hemisphere February and (d) Southern Hemisphere September. The solid curves show the multi-model means and the shading denotes the 5 to 95% range of the ensemble. The vertical line marks the end of CMIP5 historical climate change simulations. One ensemble member per model is taken into account in the analysis. Sea ice extent is defined as the total ocean area where sea ice concentration exceeds 15% and is calculated on the original model grids. Changes are relative to the reference period 1986–2005. The number of models available for each RCP is given in the legend. Also plotted (solid green curves) are the satellite data of Comiso and Nishio (2008, updated 2012) over 1979–2012.
143 réponses à “Banquise, les modèles dynamitent, ils dispersent, ils ventilent”
François (#90),
& @ tous
Bonsoir, j’ai été absent pendant le WE, d’où mon silence. Je ne répondrai ce soir que sur certains points de détails je reprendrais demain des réponses plus détaillées.
François vous dites :
Mais on se contente d’UNE mesure (à Hawaï) pour dire de combien le taux de CO2 augmente sur “la planaîîîte”.
Il y a des mesures sur toute la planète et en continu. Bernnard au # 69 nous a montré un graphique intéressant pour cinq stations de mesure. Les variations des courbes montrent que les teneurs moyennes dans l’hémisphère sud sont légèrement plus faibles que dans le nord et j’ai proposé une explication par la proportion de terres et d’océans, ainsi que la présence plus ou moins grande d’étendues à enneigement hivernal permanent (continents et banquises sans neiges en été).
D’autre part, le graphique donné par Nicias au # 88 est réalisé par la NOAA, je pense, à partir des au moins 80 stations qui permettent à ce même organisme de présenter l’outil Carbontracker dont la vidéo récente en couleurs beaucoup plus alarmantes est tirée. Je redonne l’adresse de carbon tracker entre 2000 et 2009.
http://www.youtube.com/watch?f…..1ehcjjDPy8
Sur le graphique de Nicias # 88, il est à noter que la dernière année présentée 2006, semble avoir une couleur moins rouge en hiver, au sommet. Cela voudrait-il signifier que la teneur atmosphérique en CO2 a entammé sa décrue ?
Je crois que dans certains de mes graphiques c’est le cas depuis 2006, pour la température et depuis 2008-9 pour la vitesse d’augmentation annuelle de la teneur en CO2 (dérivée annelle)
the fritz (#98),
Ne dites pas que vous n’avez pas compris comme Murps et Bernnard que le CO2 est dégazé lors de la formation de la neige ou de la glace et se retrouve dans l’atmosphère jusqu’à ce qu’une nouvelle eau froide mais non gelée reviennent le dissoudre.
L’essentiel de l’économie de la cinétique du CO2 est lié aux SST et à la disponibilité de surface en eaux libres. Cela n’a pratiquement rien à voir avec la vie sauf que les traces qu’elle laisse sont les meilleurs signaux des variations complémentaires des teneurs en formes dissoutes ou libres dans l’atmosphère.
Votre dernière remarque sur la persistence problématique du CO2 dans l’atmosphère me paraît tout à fait absurde, pensez à la différence de teneurs totales des différents réservoirs. Le cycle de la vie est ridicule devant le cycle naturel réglé entre les deux pricipaux réservoirs, océanique et atmosphérique.
MichelLN35 (#101),
Je me suis mal exprimé. Ce que je voulais dire c’est que les chiffres de concentration de CO2 que l’on nous donne dans la presse sont ceux d’HawaÏ. Je n’ai pas vu que l’on faisait une quelconque pondération des points de mesure (au demeurant fort limités)…
MichelLN35 (#102), non, j’avoue qu’avant un des posts précédents je ne m’étais jamais inquiété de ces variations saisonnières du CO2.
Et en plus comme je n’ai pas réfléchi plus loin que cela, je n’ai pas réalisé que de l’eau qui gèle va obligatoirement dégazer.
C’est ballot.
Donc plus l’eau liquide refroidit et plus elle stocke de CO2, au changement de phase en gelant, elle « lâche tout ».
Forcément, le CO2 gèle à des températures bien plus basses.
@Michel
Vous trouverez dans le lien ci-dessous cette phrase
« »Les réactions de décomposition de la matière organique contribuent au passage du carbone de la biomasse à l’atmosphère selon un flux de 49 Gtc/an. » »
cela vient de là
http://www.lyon.archi.fr/siteh…..naudat.pdf
Pour vous qui disiez que la matière organique ne pourrit pas , vous pouvez calculer qu’en 15 ans l’atmosphère est vidée de son CO2
Je ne sais pas ce que Murps et Bernard ont compris; mais moi j’ai compris que les quelques heures ou jours entre la formation d’une gouttelette d’eau et sa transformation en neige ou en grêle ne vont pas révolutionner le cycle du CO2 dans l’atmosphère
the fritz (#97),
C’est ça. Absolument personne. Je me demande même pourquoi je poste sur ce site. Cette idée d’un réchauffement planétaire a du sortir de mon imagination.
Vous seriez pas un peu de mauvaise foi ?
Merci pour cette info, que le CO2 ne soit pas une source d’énergie, ca n’est pas un scoop.
Qu’il puisse modifier considérablement par sa présence le gradient thermique, c’est précisément quelque chose qui est loin d’être convaincant, c’est même faux je pense.
Je ne comprend rien aux chiffres et je manipule ? C’est le monde à l’envers. On est abreuvé de chiffres bidons et de cartes de températures qui piquent les yeux depuis des années.
Si le CO2 n’a pas d’influence sur la température globale 0.03 % ou 0.04 %, c’est bonnet-blanc et blanc-bonnet.
Vous pourrez parler de 30 % d’augmentation si vous voulez, ça ne changera rien. Vous et moi savons de quoi on parle.
Non. Ne me prêtez pas ce genre d’intentions, et puis je n’ai pas dit cela du tout.
Même les gens qui parlent de refroidissement ne me convainquent pas.
J’ai dit que « Partir du principe que l’homme est responsable de l’essentiel de l’augmentation du CO2, c’est chausser les bottes du Giec. »
Ce qui signifie que je rejette toute affirmation non prouvée contrairement au Giec qui recherche « sans parti pris les causes du changement climatique du à l’homme ».
Vous n’avez pas la preuve absolue que l’augmentation du CO2 est due à l’homme. Si la fantaisie lui prend de baisser ou seulement de ne plus monter vous serez bien attrapé.
the fritz (#100),
Oui, mais l’on discutait des cycles de CO2 qui oscillent dans les deux hémisphères sans préjuger du fait de l’augmentation continuelle qui, c’est clair, nécessite un autre réservoir qui dégage du CO2 de manière continu..
Est-ce une conséquence d’un réchauffement, oui pourquoi pas ? Et c’est très probable. Cette émission de CO2 est-elle nécessairement concomitante d’une hausse de la température moyenne ? Se fait-elle en retard ? Si oui, en combien de temps ? Autant de questions ouvertes. Je sais, on en a parlé, qu’il existerait un décalage de 800 ans d’inertie, peut être un millénaire, entre l’observation d’une période chaude et une hausse de la teneur en CO2. Est-ce le cas ? Dans ce cas, cet accroissement continu de la teneur en CO2 est-il à rechercher dans le profil des températures d’il y a environ 800 à 1000 ans ?
On en sait vraiment trop peu !
A propos des variations saisonnières du CO2:
Je pense que la variation du CO2 physique (lié à la solubilité de celui-ci à l’eau dans l’état solide ou liquide) est à combiner à la variation du CO2 biologique (lié à la biosynthèse).
Je crois, du moins c’est mon cas, qu’on ne connait pas les volumes affectés par ces variations mais qu’il ne faut pas négliger le CO2 physique.
J’ai essayé de résumer ça sur un tableau qui est une image probablement très approximative.
Pour moi tout se passe aux extrêmes Nord et Sud.
Sur le tableau ci-dessous la longueur des flèches représente (à mon sens, mais c’est surement très critiquable) les volumes de CO2 respectifs qui sont concernés et la direction des flèches et l’angle par rapport à l’horizontal signifie la vitesse d’accroissement ou de diminution du CO2.
the fritz (#105),
Le rasoir d’Ockham, vous connaissez?
volauvent (#108),
Non , je suis barbu
volauvent (#108),
Mais en d’autres termes , vous voulez dire quoi ; vous savez , il y a des gens ici ils interprètent n’importe quel principe comme ils veulent
Bernnard (#107),
Dans le tableau, je n’ai pas précisé, mais les saisons indiquées sont celles de l’hémisphère nord bien sûr !
De toutes manières, les saisons tropicales et équatoriales sont peu marquées.
Bernnard (#107),
Félicitation pour la fabrication de ce tableau mais juste un petit détail
Puisque dans la zone intertropicale le CO2 , qu’il soit » physique » ou « biologique » augmente toute l’année , l’atmosphère des pôles devrait de se vider de son CO2 au profit de cette zone intertropicale alors que depuis qu’on fait des enregistrements dans les années 60, l’atmosphère de la Pointe Barrow tient toujours la palme
volauvent (#108), je connais ce truc et je trouve que c’est le bon sens qui parle.
Le problème du CO2 est tout de même un peu plus compliqué que cela pour parler de rasoir d’Okham.
the fritz (#105),
Murps (#104),
@Fritz
vous dites à mon propos :
Pour vous qui disiez que la matière organique ne pourrit pas , vous pouvez calculer qu’en 15 ans l’atmosphère est vidée de son CO2
Mais où avez vous vu que j’ai pu dire cela ? bien sûr que la MO pourrit sous l’effet des microbes, c’est même appelé la fermentation et, comme tout processus biologique, ça a un optimum thermique de fonctionnement. En général, cet optimum est plutôt, estival, surtout dans les zones froides.
Quarante neuf GtC remis dans le circuit, qu’est ce que cela représente dans les 760 Gt de C atmosphérique et des 38000 GtC océanique ou des 2500 GtC du bios ? Je n’ai pas vérifié les chiffres mais c’est à peu près cela.
@ Murps
voici quelques adresses qui permettent de se faire une assez bonne idée du cycle du CO2 et du carbone. C’est peut-être un peu long mais à mon avis très instructif et assez complet.
http://www.skyfall.fr/wp-conte…..mp-co2.pdf
http://www.skyfall.fr/wp-conte…..actual.pdf
et pour ceux qui veulent aborder avec un peu plus de précision les questions de chimie :
http://www.skyfall.fr/wp-conte…..du-co2.pdf
J’ai rassemblé ces textes parmi d’autres dans les deux dropcanvas suivants :
http://dropcanvas.com/r3g13
http://dropcanvas.com/0lb1m
Et bien sûr comme le précise souvent W Eschenbach mais sans adhérer à son ton comminatoire, je derais heureux de recevoir et de discuter de toute remarque ou objection, au plan scientifique bien sûr.
Murps (#113),
Je veux simplement dire que toutes les théories qui veulent prouver que la tendance du CO2 est indépendante de ce qu’on émet dans l’atmosphère (genre Salby) m’apparaissent très tirées par les cheveux. Sans parler de ceux qui prennent appui sur la durée de vie d’une molécule de CO2 dans l’atmosphère, sujet qui n’a rien à voir.
Par contre, ce qui me semble fâcheux, c’est qu’on n’arrive pas à expliquer que la moitié de ce qu’on balourde ne se retrouve pas dans les mesures de concentration. C’est primordial pour les calculs et on n’en parle pas beaucoup, ça dérange. Je ne sais d’ailleurs pas si les modèles prévoient que cela reste constant ou que cela risque de diminuer…C’est une des raisons qui m’ont amené au scepticisme: les deux cycles à connaître pour modéliser, c’est celui de l’eau et celui du carbone. On ne connaît véritablement ni l’un ni l’autre.
volauvent (#115),
Non mais on observe bien un « greening » de la planète.
Wolfgang Knorr avait montré (en 2009) que la AF (Airborne fraction) est de 43% et ceci sans modification notable depuis 1850.
Or on rejetait quelque chose comme 2GTc en 1850, 17 fois plus maintenant (environ). Quelle que soit la quantité de CO2 émis par l’homme ce ratio est vraiment étonnamment stable vis à vis des émission anthropiques.
Et, en effet, ce n’est pas expliqué, du moins, à ma connaissance.
Curieux, ce cycle du carbone !
Bob (#116),
c’est curieux ça car cela voudrait dire que la vitesse du cycle du CO2 augmente avec les émissions, ce qui est contraire à la logique et au bon sens, il est vrai que dans toute cette sombre histoire le bon sens est la chose la plus mal partagée
yvesdemars (#117),
Au fait, l’ article de votre relation , cela avance ?
yvesdemars (#117),
Ce n'est pas forcément une implication du cycle complet et complexe du carbone mais plutôt une question d'équilibre entre la quantité de CO2 airborne et celle qui est sequestrée (végétation ? océans ?). Il semble que la Nature aime que le ratio soit conservé, ce qui me paraît assez inhabituel en cinétique.
Mais peut-être que notre chimiste (Bernard) a des idées là-dessus.
Peut-être que la concentration du CO2 émis augmente + fortement et + rapidement en surface où ont lieu les échanges avec la biosphère et les océans et que le CO2 restant monte plus lentement en altitude où il devient alors "airborne"…
volauvent (#108),
Bon , je remonte un peu les posts , parce que j’en ai marre qu’on parle de mes idées fixes ( Michel 73)
Vous parliez du rasoir d’Occam , et j’ai compris que vous êtes d’accord avec moi que ce n’est pas la peine de chercher la responsabilité dans la neige qui tombe l’hiver pour expliquer l’augmentation du CO2 atmosphérique
Mais concernant cette question , au post 73, on fait appel à ce même principe pour choisir l’hypothèse de la neige plutôt que l’influence humaine, d’où mon post 110
the fritz (#118), MichelLN35 (#114),
patience patience je vous conseille de lire les dropcanvas de Michel LN.35 (114) merci à ce dernier
yvesdemars (#117),
On ne vous a jamais dit que les maraîchers mettent du CO2 dans les serres pour activer la croissance de leurs légumes ?
the fritz (#122),
En effet et le taux optimal est d’environ 1000ppm…
MichelLN35 (#87),
A comparer avec le tableau page 15 du site
http://www.lyon.archi.fr/siteh…..naudat.pdf
Où l’on voit que la Taïga vient juste aprè la forêt tropicale pour la production de biomasse , et quand on regarde en plus ce qu’il y a dans le sol cela vient juste après les zones humides , qui sont là haut aussi
Mais bien sûr le tableau est signé GIEC, cette bande de gros menteurs
MichelLN35 (#114),
Cela représente quinze ans pour le renouvellement du CO2 de l’atmosphère comme indiqué dans mon message n°105
Bob (#119), yvesdemars (#117),
Oui, c'est inhabituel que le CO2 anthropique soit à ce point discriminé par la nature qui du coup arrive à trouver un moyen de conserver un ratio comme l'AF.
J'avoue que j'ai du mal à trouver une explication logique.
Je serai tenté de réfléchir sur les données d'entrée et les données analytiques.
Je pense (du moins, je l'espère) qu'elles sont solides.
Le CO2 que nous émettons n'a a priori aucune raison de se distinguer de manière importante du CO2 naturel.
Pourquoi le nôtre serait plus assimilable ? Une explication pourrait être liée à la diffusion plus rapide de "notre CO2" pour être assimilé plus rapidement, mais pourquoi à ce point ? Les isotopes pourraient être à l'origine, mais si c'était le cas, je pense que ça se saurait en tout cas, on devrait facilement le démontrer !
C'est aussi vrai que nos émissions sont concentrées (et prés de la surface) tandis que les émissions "naturelles" sont diffuses, réparties sur des grandes surfaces, même si elles se font aussi prés de la surface, cela influe sur la cinétique oui ! Mais jusqu'à conserver un rapport constant pendant plus d'un siècle, c'est curieux.
volauvent (#115),
Oui , il faut arrêter les salbytreries et les rubisconneries ; le missing sink c’est la végétation ; c’était déjà le cas au Carbonifère quand la forêt a assimilé et fossilisé le CO2 en excédent pendant la phase tectonique hercynienne ; cela a aussi été le cas lors de l’ouverture de l’Atlantique quand la faune marine des mers épicontinentales a formé les roches mères pétrolières , c’est le cas actuellement quand l’homme s’est mêlé des processus naturels en pompant le pétrole et en excavant le charbon
La nature est formidable ; il n’y a que ces malheureux réchauffistes pour nous faire sombrer dans la sinistrose
the fritz (#127),
Il ne faut pas exagérer. Je dirais plutôt qu’elle est surprenante en bien et en mal pour les être vivants que nous sommes.
C’est l’homme qui est formidable par rapport à tous les autres êtres vivants pour sa capacité à la modifier et la contrôler en partie.
Le problème est que certains veulent maintenant interdire à l’homme d’agir face à la nature. Et c’est là qu’il est justifié de sombrer dans la sinistrose.
the fritz (#124),
the fritz (#127),
Là vous m’étonnez, il ne faut pas confondre les stocks Gt, (tableau 10)et les flux, Gt/an, (juste au dessus fig 9). Le tableau en question ne parle que de stocks. La taïga qui serait à ranger dans les forêts tempérées mais en dessous des forêts tempérées de feuillus présente donc un flux annuel bien inférieur aux prairies et savanes (22Gt/an) et même aux forêts tropicales (16 Gtc/an).
Tant qu’on y est, ce dont je parlais pour le nord de la Sibérie et du Canada, là ou la teneur en CO2 est maximale en mai, 1 mois après le début de la fonte des banquises, c’est ce que le mémoire d’architecte environnement, (merci pour cette référence très utile et bien présentée) appelle le biome toundra, son flux annuel est estimé à 1Gtc/an, fig 9. Quelle importance dans le cycle ?
Bernnard (#126),
the fritz (#127),
volauvent (#115),
Bob (#116),
A mon humble avis, ce qui commande la valeur de l’AF ce sont les flux principaux d’échange naturel : ~100 GTc/an dans chaque sens, entre eau et atmosphère, et 100+ Gtc dans chaque sens entre le bios et ses réservoirs. Ces deux flux dépendent de la température et sont de 2 ordres de grandeurs supérieurs à l’apport humain.
La trace humaine est donc invisible, si même elle existe. Il y a des mesures de paramètres contrôlant ces flux. Dans les travaux venant probablement de la « bande » de Mauna Loa, il y a une équation :
la variation annuelle de CO2 correspond à 0.22ppm par degré si je me souviens bien.
Et dans le travail de Kitagawa, il s’agit d’une perte d’assimilation de 0.29 %o de 13CO2 par degré. Travaux confirmés par divers auteurs dans la décennir 75-85.
MichelLN35 (#129),
Je me demande pourquoi j’essaie encore de raisonner un personnage qui est prêt à dire n’importe quoi pour avoir raison; mais je ne laisserai pas se dégrader l’image de ce site à cause de ces personnages ; c’est pourquoi je continuerai
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ta%C3%AFga
Bernnard (#126),
N’était-ce pas Bard qui avait trouvé les lunettes qui permettent de les distinguer ?
de Rouvex (#132),
et Bernard
Bon il est temps que Yves de mars mette son papier pour qu’on mette tout cela à plat
Le delta C13 permet de distinguer le CO2 provenant de différentes origines
AIR : -7 pour mille
Volcan : -7 pour mille
Carbonate : 0 (la référence c’est une belemnite )
matière organique entre – 10 pour la marine et -27 pour la terrestre et encore cela dépend des végétaux
Cela permet quand même de faire quelques hypothèses sur les transferts
the fritz (#133), pour la centième fois, NON !
miniTAX (#134),
des explications ?
the fritz (#133),
Je pense qu’il est utile, en prévision d’un papier sur ce sujet (d’après ce que je comprends), et pour la bonne compréhension des discussions à venir, que l’on jette un œil sur cette page.
Ce n’est pas long, et je crois que ça permettrait de parler de la même chose.
Mais j’anticipe trop peut-être ?
the fritz (#131),
Un peu de respect s’il vous plaît jeune homme !!! Je vous recommande, avant de considérer autrui comme un imbécile de tenter de comprendre le message et de ne jamais attaquer le messager. Ce comportement vous décrédibilise car tout le monde peut se tromper mais « perseverare diabolicum ».
Dans l’article de Renaudat que vous nous proposez, et duquel vous confondez les flux et les stocks, il y a bien le graphique fig 9, tiré de Jupin, qui ne mentionne pas la taïga mais seulement « forêt temp », c’est pourquoi j’avais pour comparaison avec le tableau 10 du GICC qui ne parle absolument pas de flux, rangé la taïga dans les forêts dites tempérées de la figure 9 des flux.
Mais, après examen plus approfondi du tableau 10, je pense, après des visites en forêts tropicales, que Jupin est plus près de la vérité que le GICC qui dit que les sols forestiers de la zone équatoriale contiennent plus de 50% du carbone organique de la forêt. Jupin dit seulement 30%, i e, la litière produite et décomposée annuellement.
De cette constatation je doute du sérieux du tableau du GICC mais de toute façon il ne parle pas de flux mais seulement de stocks, or tout est affaire de flux dans les variations saisonnières et annuelles de carbone atmosphérique.
MichelLN35 (#137),
Je n’ai pas parlé d’imbécile, seulement de personnage qui est prêt à transformer la taïga en forêt tempérée , rien que pour avoir raison ; le message que vous voulez faire passer , il y a longtemps que je l’ai compris , c’est que l’homme n’est pas responsable de l’augmentation du CO2 atmosphérique; à vous d’apporter les arguments pour démontrer quel est le réservoir qui se vide et où va le CO2 issu de la combustion des fossiles; par contre vos messages ponctuels , je vais effectivement abandonner l’espoir de les comprendre.
Bernnard (#136),
Merci de ces excellentes références, il y en a une 2nde à l’intérieur, sur la simulation K-T. Je trouve cependant que leur raisonnement est trop inféodé aux réservoirs et pas assez aux flux.
Par exemple comment expliquer les résultats collationnés par Zebbe dans l’ouvrage sur la chimie des rapports air/océan concernant 13C. il y a un paradoxe qui voudrait que le 13C plus lourd préfère la phase condensée, ce qui est vrai pour la fraction majoritaire bicarbonate,
mais pas pour la petite (0.5%) fraction dissoute, non ionisée 13CO2, qui est toujours moins rare dans l’air au dessus de l’océan, quelle que soit la température, entre 0 et 35°C.
Il s’agit de la figure 3.2.12 de Zeebe, visible ici :
http://www.skyfall.fr/wp-conte…..du-co2.pdf
Les déficits en %o de 13CO2 par rapport au bicarbonate sont entre :
-11%o à 0°C et -7%o à 35°C pour le CO2(g), atmosphérique et entre
-12%o à 0°C et -8%o à 35°C pour le CO2 (aq), le non ionisé donc.
Il faut savoir que le CO2 assimilé, donc la trace dans le vivant, les cernes par exemple, est toujours liée au CO2 non ionisé, c’est celui qui entre dans les chloroplaste des végétaux terrestres comme aquatiques.
Il faut aussi bien prendre en compte les conditions de mesure des coeff de partition données par Zeebe :
Au pH typique de l’eau de mer de surface de 8,2, la répartition entre [CO2], [HCO3-] et [CO3- -] est respectivement 0,5%, 89%, et 10,5%, montrant que la plupart du CO2 dissous est sous forme HCO3- et non sous forme de CO2. La somme des formes de carbonate est notée carbone inorganique dissous (SCO2).
Il n’est pas évident que la fraction 0.5% de CO2(aq) soit de la même valeur au pH mois basique des zones froides océaniques où s’effectue la seule production végétale marine (circum-polaire et courants froids d’upwelling).
Bernnard (#136),
MichelLN35 (#139),
Je viens de me rendre compte, en examinant avec attention la figure 3.2.12 de Zeebe, que les proportions de 13C (delta 13C) dans le CO2 d’une masse d’air et d’une masse d’eau en équilibre, varient linéairement avec la température.
Ceci constitue donc un thermomètre très fiable et très précis dans la gamme de température 0 à 35 °C. Le 13C de l’air peut se mesurer sur échantillon prélevé régulièrement mais aussi sur des proxies comme les cernes des arbres dont le carbone provient du CO2 atmosphérique gazeux de la période de croissance, plus dans le bois d’hiver que dans le bois d’été, comme l’a montré Kitagawa.
Et ceci est indépendant des phases de croissance de l’arbre contrairement à l’épaisseur des cernes qui est très importante dans la phase juvénile, voir le travail de Grudd à Tornetrask sur l’épaisseur (TRW) et sur le rapport bois d’hiver/bois d’été (TRX).
MichelLN35 (#130), the fritz (#138),
Pour justifier mon affirmation queje ne vais définitivement plus chercher à comprendre les posts de Michel , je le cite
Si ces flux se font dans chaque sens , il ne modifieront pas le contenu des réservoirs ; il n’y a que la combustion des fossiles qui vient jouer les troubles fêtes
the fritz (#141),
Mais enfin Fritz, ces flux dans chaque sens sont influencés par les températures de surface des océans, c’est la loi, de Henry et les variations de CO2, à toutes les échelles de temps, depuis la saison jusqu’à la glaciation, sont TOUJOURS postérieures à celles des températures.
Les différents cycles ont des longueurs d’onde variables avec des harmoniques. Les retards se cumulent, depuis ~3 mois, jusqu’à ~800 ans. Qu’est-ce qu’il y a de compliqué là dedans ?
La trace humaine d’environ 1% est complètement invisible dans le bruit résiduel.
Lisez ou relisez ce post et les références qu’il contient de Allan McRay , Spencer, Salby, entre autres
http://www.skyfall.fr/wp-conte…..actual.pdf
et voyez aussi la précision et l’exactitude de de la courbe de température obtenue par Kitagawa sur plus de 1800 ans au pas de 10 ans. L’ex « écologiste » Vahrenholt et le géologue Lüning ont été convaincus. Les courbes sont parlantes et encore plus les 4 articles de l’équipe japonaise.
Cordialement.
Chez RealClimate, Gavin schmidt ne répond pas au problème :
For instance, working in anomalies is not as useful for metrics that are bounded, like rainfall. Imagine that models on average overestimate rainfall in an arid part of the world. Perhaps they have 0.5 mm/day on average where the real world has 0.3 mm/day. In the projections, the models suggest that the the rainfall decreases by 0.4 mm/day – but if that anomaly was naively applied to the real world, you’d end up with an (obviously wrong) prediction of negative rainfall. Similar problems can arise with sea ice extent changes.
Mais je ne vois pas quel modèle produit 7 millions de km2 de banquise.
http://www.realclimate.org/ind…..anomalies/