Climathon, semaine 20 : l’assaut des industriels


Par le jury du climathon (Benoît Rittaud, MisO, Murps & Yanarthus)

Le jury du climathon vient de s'étoffer d'une manière inédite, avec la semaine dernière rien de moins qu'un quadruplement du nombre de ses membres. Preuve de l'intérêt croissant suscité par la compétition, dont l'encadrement entre ainsi dans une ère plus professionnelle, l'arrivée de ces renforts doit permettre de ne rien rater de toutes ces merveilles de propagande climatique qui vont nous être servies en vue de la conférence Paris Climat de décembre. Si vous aussi vous souhaitez pouvoir dire "j'en étais", hâtez-vous de nous rejoindre.

La meilleure preuve que la manne de la propagande climatique est inépuisable, c'est que plus on en cherche, plus on en trouve. Nul effet de saturation ne semble devoir limiter la masse de la désinformation ambiante sur les "terribles-deux-degrés" au-dessus desquels la planète se changera en poële à frire (© Michel Rocard).
Les lecteurs sont donc appelés à une certaine indulgence envers le jury, qui doit faire face à une masse d'autant plus considérable de prétendants à la victoire, qu'il sera sans doute nécessaire d'organiser en un tout cohérent à l'avenir. Classer la propagande par genre, ce sera un peu comme au festival de Cannes où des récompenses sont accordées par catégories. Propagande classificatoire, propagande par l'image, propagande par l'émotion, propagande par chiffres tronqués, propagande par raisonnements spécieux… c'est tout cela qu'il va falloir organiser, et qui prendra sans doute un peu de temps.

En attendant une nomenclature de la propagande climatique, nous poursuivons pour cette semaine 20 sur le mode des semaines précédentes, avec tout d'abord un très bel accessit décerné à Pascal Canfin. L'intéressé, en tournée mondiale pour son livre indispensable sur le climat, a en effet déclaré — sérieusement à ce qu'il semble — qu'il y a un lien avéré entre l'émergence de Boko Haram et le "dérèglement climatique". L'on se souvient que lier terrorisme et climat avait valu à Klaus Schwab sa belle victoire en semaine 4. Nul doute que d'autres associations du même genre sont possibles, le jury s'en réjouit d'avance.

Il a dû en falloir des essais, des tests, des mesures, avant d'arriver à cette révélation : cultiver des betteraves, c'est lutter contre le réchauffement climatique ! C'est ce que nous apprend cet excellent article du Parisien. Une magnifique photo montrant un sauveur du climat posant les armes à la main illustre ce texte à l'implacable logique. Nous saurons désormais comment exploiter les terres là où le permafrost aura dégelé.

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Si, dans la nomenclature future des réalisations de propagande climatique, il apparaît pertinent de créer une catégorie "Je prêche pour ma paroisse", alors un cas d'école sera celui d'Antoine Frérot, ci-devant PDG de Veolia, qui n'a pas de scrupule à pousser à la roue pour la mise en place de pompes à phynances mécanismes innovants climatiquement vertueux dont, le hasard fait bien les choses, Veolia serait sans doute bénéficiaire net.
Antoine Frérot a ainsi déclaré, selon ce qu'en rapporte L'Usine nouvelle, que "les gaz à effet de serre sont une pollution difficile à traiter… or les pollutions difficiles sont au cœur de nos solutions." Ça tombe à pic, donc. L'industriel climato-compatible considère aussi que ce n'est pas une taxe carbone qu'il faut introduire, mais une redevance : nuance ! Il propose encore quelques mesures protectionnistes à l'échelle de l'Europe contre les méchants pays étrangers qui ne mettraient pas en place le même genre de taxation. Rien à voir avec une tentative de protéger son marché, bien sûr, qu'allez-vous imaginer !

Autre accessit de la même catégorie : celui décerné au PDG de… Total, Patrick Pouyanné, qui lui aussi dans L'Usine nouvelle nous explique que son entreprise qui vend du pétrole fait aussi "partie de la solution" au problème des émissions de gaz à effet de serre. L'accessit est principalement décerné pour cette phrase qui ne déparerait pas dans une sélection de brèves de comptoir : "La planète doit gérer une ressource rare : son climat." On n'y avait pas pensé !

Troisième chef d'entreprise à être individuellement récompensé par un accessit : Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric qui, sur BFM, exhorte à l'action tout en nous donnant ces précisions : "notre groupe a triplé de taille au cours des dix dernières années. Une grande partie de cette croissance est liée à notre capacité à apporter des solutions dans la lutte contre le réchauffement en sécurisant et en réduisant la consommation d'énergie." Comme quoi la vertu climatique, ça paye.

Les industriels sont également à l'honneur de façon collective cette semaine. Le MEDEF, Mouvement des entreprises de France, est récompensé par un accessit à l'occasion de son lancement d'un manifeste sobrement sous-titré « Opportunité – Responsabilité – Compétitivité », qui nous annonce des lendemains qui chantent.

Dans ce texte optimiste, certes "le changement climatique est un défi sans précédent, mais ce combat pour l’avenir" est une "immense opportunité pour notre pays, une opportunité fantastique de créer de la croissance et des emplois sur notre territoire."

Le premier des dix points du manifeste est évidemment l’allégeance au GIEC et le rappel de l’urgence à agir : « il est encore temps mais plus pour très longtemps » (Les guillemets sont dans l'original, sans qu’on sache qui énonce cette sentence dont on se demande si l’aspect comique est délibéré.) La rhétorique de l’imminence du tipping point est toujours bonne à prendre.

Le point 5 est sans doute le plus important et fait écho aux accessits précédents :

Cette capacité de notre tissu industriel à fournir des solutions « bas carbone » doit encore être renforcée pour faire face au défi dans toute son ampleur. C’est pourquoi l’enjeu de la compétitivité est essentiel. L’Europe ne représente plus qu’une part modeste (moins de 10 %) et rapidement décroissante des émissions mondiales. Ses efforts resteraient vains si ceux des grandes régions économiques du monde ne leur étaient pas proportionnés. C’est en permettant à son industrie de lutter à armes égales dans la compétition mondiale que l’Europe servira le mieux la cause de la lutte contre le changement climatique.

Il s’agirait quand même que les sauvages de l’est et du sud la Chine, l’Inde et le Brésil ne soient pas les seuls à être dispensés des Indulgences Climatiques des efforts dans le combat mondial.

Un mot aussi sur le point 9, qui nous engage à "élargir la gamme [des solutions disponibles] en favorisant le progrès et les expérimentations et [à] avoir foi en l’innovation." Avec la Rédemption par l’Innovation, le MEDEF tente ainsi un coup de force pour ringardiser les cultes de la Nature et des Grands Modèles Climatiques, ces religions du Cataclysme Imminent. Comme quoi le climathon a aussi une base théologique.

Le jury du climathon souhaite aussi, comme à son habitude déjà ancienne, distinguer aussi des compétiteurs plus humbles. Ignorer tâcherons, petites mains et autres brillants amateurs serait oublier que le carbocentrisme est avant tout une affaire de communication et de politique ou chaque élément de propagande, même modeste, participe au lavage de cerveau collectif. La science, avec sa rigueur ennuyeuse comme un programme de collège sans réforme ne serait que fardeau embarrassant, voire source de controverses discussions stériles.
C'est dans cette catégorie que s'inscrit Michel Vauzelle, ancien ministre, député, et actuel président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui part la fleur au fusil vers la conférence Paris Climat 2015.
Devant l'indispensable "Assemblée Parlementaire de la Méditerranée", garante de la démocratie en méditerranée (et sans laquelle corollairement la méditerranée toute entière serait à l'évidence une dictature à la gestion catastrophique), il déclare fièrement que "le changement climatique est l'un des défis majeurs de notre temps".
On est admiratif devant l'originalité d'une telle affirmation autant que de la puissance visionnaire de son auteur, qui poursuit devant un auditoire qu'on imagine médusé : "Si de nombreux progrès ont été faits au cours des dernières décennies pour inverser cette dynamique malheureuse, il est nécessaire de renforcer la stratégie globale de lutte contre le changement climatique, qui n’est pas encore tout à fait au point."
Comme quoi l'art de l'euphémisme n'est pas donné à tout le monde.
Michel Vauzelle emploie ensuite le langage rude des hommes d'action, annonçant sans prévenir : "Nous ne pouvons pas nous contenter des discours habituels". Âmes sensibles s'abstenir. L'auditoire retient son souffle, quelque chose va se passer, quelque chose de différent, une action formidable, qui engagera toute la Méditerranée, voire la planète entière dans son sillage.Tout ça, grâce à cette observation imparable :
"nous avons besoin de décisions applicables immédiatement."
L'on sent l'esprit vif et toujours en alerte du baroudeur souvent sollicité dans les situations les plus périlleuses : "Nous ne comptons plus les inondations, les tempêtes et les incendies qui dévastent nos territoires et nos ressources (…) Le changement climatique que nous connaissons est sans précédent pour la planète : hausse du niveau des mers, réchauffement et acidification des océans…" La solution vigoureuse s'impose d'elle même : "En tout état de cause, notre consommation de combustibles fossiles devra être éliminée d’ici 2100."
En terme d'immédiateté, cette solution se pose là. Ultime précision technique du discours : "Tous les acteurs, de la société civile aux Gouvernements en passant par les parlementaires doivent contribuer ensemble à la concrétisation d’un accord mondial juridiquement contraignant contre le changement climatique. Il en dépend de notre avenir et de celui des générations futures."
Voilà donc l'ONU transformée en annexe régionale de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée !
Le vainqueur de la semaine 20

C'est un article du Point qui l'emporte cette semaine, pour une réalisation dont le jury n'a pas su déterminer si elle est le résultat d'une simple ignorance crasse ou d'un mensonge délibéré. Quoi qu'il en soit, l'excellente plume de Frédéric Lewino et Rand Khalek nous apprend ceci sur l'Antarctique :

"Mais combien de temps pourra-t-on encore profiter de ce merveilleux spectacle, mêlant eau et glace ? L'Antarctique, qu'on croyait immuable, a commencé à fondre, à l'ouest comme à l'est. Par la faute du changement climatique, les vents ont tourné et se sont mis à pousser les courants marins chauds vers les barrières de glace. Celles-ci s'amincissent et se brisent. Leur désintégration se traduira par une accélération du glissement des glaciers terrestres dans l'océan. Ce phénomène est jugé irrémédiable par les glaciologues car plus aucun effort de l'humanité, pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, n'est capable de l'enrayer. Dans un ou deux siècles, l'Antarctique ne sera plus qu'un caillou dans l'Océan et le littoral des autres continents, noyé sous près de cent mètres d'eau."

Dans deux siècles, les glaces de l'Antarctique auront donc disparu. On aimerait savoir le nom des glaciologues consultés par Le Point et qui ont affirmé une telle énormité prédit une telle catastrophe — cela leur vaudrait sans conteste un prix d'honneur au climathon.

Mentir à ce niveau n'est pas donné à tout le monde. Le jury du climathon souhaite très vivement le développement de ce genre de mensonges, la vérité n'étant somme toute qu'un fardeau inutile dont le seul effet est de freiner la quête du Bien Climatique. Merci au Point d'avoir ainsi ouvert la voie.

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89 réponses à “Climathon, semaine 20 : l’assaut des industriels”

  1. Ecophob (#50),
    Le français est un râleur impénitent donneur de leçons après 4 apéros et un mouton dès qu’il s’agit de réagir .

  2. Les réchauffistes ne veulent pas qu’on utilise le mot “pause” ou d’autre expression voulant dire la même chose mais acceptent à la rigueur “hiatus” alors que ce mot veut dire la même chose.

    williams (#48)les sceptiques eux emploient par exemple les termes d’absence de réchauffement, ou « réchauffement statistiquement inexistant », ça à dire uniquement ce qui relève de l’observation et du constat, propres à la vraie science.

    « Pause » et « hiatus » sont des fatuités utilisées par les réchauffistes eux-mêmes, ils trahissent la prétention à prédire l’avenir de l’Eglise de Climatologie en insinuant que ça va inévitablement repartir, ce dont ils ne savent rien, tout comme n’ont rien su de ce que allait faire le climat jusqu’à présent. Ces termes n’ont rien de rigoureux ou de scientifiques, ils sont uniquement de la propagande pour déformer ou minimiser une réalité que la FARCE s’obstine à nier. C’est typique de la manie du travestissement par le langage des gauchistes car les faits et la réalité ne veulent rien dire pour eux, seuls les mots comptent. Ils appellent « développement durable » ce qui ne survit que par les subventions, « investissement d’avenir » des gaspillages publics dont personne n’a évalué le retour sur investissement, « démocratie populaire » les pires dictatures communistes, « gaz polluant » le CO2, la base de la vie sur Terre, etc… Avec le gauchisme, tous les mots vont finir par puer.

  3. Ben alors, pas de climathon, cette semaine ?

    Pas assez de candidats valables ?

    😉

  4. the fritz (#44),

    98 % des calcaires dans la croûte terrestre sont fait de débris de coquilles de bébêtes ou des encroûtements algaires , soit déposés in situ , soit remaniés lors de phénomènes d’érosion suite à des orogénies ; 2 % sont d’origine minérale par précipitation lors de l’évaporation de l’eau de mer dans des séries évaporitiques .

    Cela veut donc dire qu’il n’y a pas de mécanisme d’enfouissement géologique du carbone sans coquilles de bebêtes ? Ou est-ce que j’ai raté un truc ??

    La cause des 90 bars de CO2 sur Vénus et des 40 Pa sur la Terre ne seraient donc dû qu’à la vie elle-même. Ca fait réfléchir : le stock de CO2 de la Terre s’épuise à toute vitesse, du fait des mollusques. Il faudrait faire un Club de Rome pour taxer les crustacés !

  5. Nicias (#57),

    Merci à celui qui retrouvera le blog de celle qui avait fait mention du « logiciel de création de slogans verts » pour « sauver la planète ».

  6. Eloi (#56),
    Eloi, on parlait de carbonates ; on admet qu’il y a 50 000 000 GT de carbone lié aux carbonates dans la crôute, mais il y a aussi 13 000 000 GT de Carbone dans le kérogène ( matière organique fossilisée); la suite dans trois heures

  7. Eloi (#56),
    On ne sais trop rien sur la géologie des 2 premiers milliards d’années de l’histoire de la Terre , mais on peut supposer que celle-ci est parti avec une atmosphère bien chargée en CO2entre 10 et 20 bars selon qu’on mets tout le CO2 de la croûte dans l’atmosphère ou qu’on pense que le dégazage du manteau était plus ou moins progressif ; la diminution du taux de CO2 peut effectivement être inquiétante ; si la tectonique s’arrête , que les volcans ne crachent plus de CO2, la vie s’arrêterait en quelque chose comme 1 million d’années; mais bon , avec toutes les catastrophes climatiques ( tremblement de terre , tsunamis etc….) on n’a rien à craindre , l’activité est bien là; par contre taxer les crustacés , ne changera pas grand chose au problème , c’est surtout du phosphate qu’ils enfouissent au fond de la mer !!!

  8. luc (#64),
    Effectivement, le Figaro sera difficile à battre !

    D’après l’article, 56 milliards de tonnes fondus chaque année dans la péninsule antarctique … c’est la catastrophe ! Un petit calcul de coin de table montre que (sauf erreur) cela représente 0,15 mm par an (15 mm par siècle !) de hausse du niveau des mers, et d’après le même article, pour nous faire peur, le Figaro ajoute que cela ne représente que le tiers des fontes de l’antarctique !

    Et la conclusion de l’article:

    Comme souvent en climatologie, il est difficile de prendre la mesure des ordres de grandeur considérés.

    Au moins, cela prouve qu’il serait temps que les journaux exigent de leurs « journalistes scientifiques » le niveau CM1 (voire CM2) en calcul !

  9. Et certains chefs d’entreprises d’après le Figaro pensent qu’ils ne payent pas assez d’impôts. Ou qu’ils en payent alors que les autres n’en payent pas.

  10. papijo (#65), La péninsule antarctique représente à peine 5% de la superficie du continent et c’est le seul endroit qui fond, tout le reste grossit en glace. Mais ça, un journaliste malfaisant se doit de ne PAS dire pour pouvoir faire sa propagande.
    Et puis « 56 milliards de tonnes » (soit même pas un cube de 4km de côté), quel petit joueur de journaleux, 56 mille milliards de litres, ça aurait fait bien plus peur.

  11. the fritz (#63),

    …si la tectonique s’arrête…

    ce serait une catastrophe pour la vie !
    Il nous faudrait imaginer des usines à CO2 et libérer le CO2 enfoui et nos descendants se demanderont pourquoi nous l’avons enterré.
    On a le temps tout de même.

  12. miniTAX (#68),

    La péninsule antarctique représente à peine 5% de la superficie du continent et c’est le seul endroit qui fond

    Et encore, j’ai un peu de mal à comprendre parce-que même en été, la banquise reste conséquente, au moins coté atlantique:

    L’article du Figaro fait référence à un article précédent de mai 2014, qui explique cette fonte glacière par des courants sous-marins chauds avec le schéma suivant:

    Si c’est bien ce mécanisme qui est à l’oeuvre, j’ai plutôt tendance à croire que ces courants sous-marins sont chauffés par une activité volcanique sous-marine que par l’atmosphère…

  13. Hug (#71),

    …la banquise (antarctique) reste conséquente, au moins coté atlantique.

    Elle ne s'est jamais si bien portée !

  14. the fritz (#70),
    Il y a 5 ans on nous avait dit que la disparition des glaciers himalayens n’était pas pour 2035 comme écrit par erreur dans le 4ème rapport du Giec, mais pour 2350 !
    Maintenant, ils pourraient être réduits de 99% (c’est à dire disparaître quasi-complètement) en 2100. Faudrait savoir !
    Mais c’est sûr qu’avec des simulations, on peut sortir ce qu’on veut comme résultat. 🙄

  15. Hollande me paraît bien parti ^pour décrocher encore une nomination au climathon cette semaine, avec son point Godwin à l’envers :

    Arriver à parler de réchauffement climatique dans son discours sur l’entrée au Panthéon des 4 grands résistants.
    Si quelqu’un a le verbatim de ce discours, moi je n’ai trouvé que des vidéos à citer, et je n’ai pas envie de me fader tout le discours pour vous indiquer où se trouve la phrase

  16. Astre Noir (#75),

    Voilà la citation que j’ai finalement retrouvée :

    L’indifférence, voilà l’ennemi contemporain. L’indifférence face au fanatisme, au racisme, à l’antisémitisme, ndifférence face aux inégalités, aux injustices, aux indécences, face aux catastrophes, au désordre climatique, à l’épuisement de notre planète. Face à l’indifférence, chaque génération a un devoir de vigilance, de résistance et chaque individu a le choix d’agir.»

  17. Astre Noir (#76),
    On en verra d’autres.
    Un conseiller en communication de l’Elysée fait la promotion de l’idée qu’il est impératif d’évoquer le « changement climatique » lors de chaque discours et dans n’importe quelle circonstance.
    C’est ainsi qu’Hollande a réussi à le placer dans un discours concernant l’accueil au Panthéon de quatre éminents résistants durant la WWII et Marie Ségolène dans un sketch sur Rosetta…Entre autres.
    AMHA, d’ici décembre, vous n’entendrez jamais une intervention des communicants du gouvernement ou de la présidence qui n’y fait pas allusion. Sur n’importe quel sujet, le RCA sera partout.
    Faudra s’y faire.
    Si le ridicule ne tue plus, il fait rigoler dans les chaumières. Tant d’insistance est d’une grande maladresse.

  18. Bob (#78),
    C’est devenu une tarte à la crème:

    tarte à la crème /taʁ.t‿a la kʁɛm/ féminin

    Banal, commun, cliché, éculé.
    L’abus médiatique du thème tarte à la crème du réchauffement global…

    Il y en a qui mériteraient un bon entartage. Les vainqueurs du climathon notamment…
    Un Nhulot entarté au début de la cop21, ce serait rigolo non ? :mrgreen:

  19. Bob (#78),
    Il ne se passe plus de journées sans que les mots réchauffement / changement climatiques ne soit prononcés au cours d’émissions d’information, de vulgarisation « scientifique »… sur radio France. Chaque jour, une petite phrase doit être prononcée et il en est de même dans les discours politiques quel que soit pratiquement le sujet.

    Tant d’insistance est d’une grande maladresse.

    Oui, le boomerang est une arme qui revient sans pour autant qu’elle ait atteint son but !

  20. Astre Noir (#76), vous connaissez la blague ?
    Hollande qui sermonne le petit peuple : « vous savez ce qu’il y a de plus terrible dans le réchauffement changement désordre climatique, c’est l’ignorance et l’indifférence »
    Petit peuple :  » ‘sais pas, m’en fous ! »

  21. Bernnard (#80), Je ne regarde que peu la tv, mais j’ai l’impression que pour la présentation météo, il y a systématiquement une info sur un record de température, de sécheresse, de « dérèglement climatique »….. Mais je peux me tromper…

  22. Marco33 (#85),
    Je ne regarde pas tellement la météo à la tv, mais je n’ai pas eu tellement cette impression. Faut-dire que depuis le début de l’année, on est proche des moyennes saisonnières et il n’y a pas eu véritablement de périodes « anormalement » chaudes, ou alors elles ont été trop brèves pour en tirer vraiment de la propagande. Mais restons à l’écoute les prochains jours car on annonce un pic de chaleur avec peut-être des records pour un début juin.

  23. Hug (#86), En fait, ce que j’ai entendu ne concernait pas la France, mais concernait le monde : plus facile pour trouver un record ou un dérèglement…

  24. Astre Noir (#76),
    En fait, il se moque comme d’une guigne de l’indifférence sauf si on reste indifférents à sa propagande.
    Ça c’est mal! (enfin, pour lui)

  25. Hug (#86),
    1906
    25 au 31 mai : vague de chaleur très précoce. Le thermomètre affiche 34° à Lyon, Clermont et Toulouse, 35° à Perpignan.

    1922
    23 mai au 6 juin : vague de chaleur exceptionnelle – ces records sont pulvérisés avec 34° à Valenciennes, Tours et Chartres, 35°à Rouen, 35 à 36° à Paris, 36° à Nancy, Charleville Mézières, Epinal et 37° à Chaumont. Dans la soirée du 2 juin, un très violent orage éclate à Paris.

    1931
    Du 11 au 14 juin : les températures atteignent des niveaux records dans le sud avec 39° à Lyon, 38° à Nîmes et 37° à Clermont Ferran

    1941
    Du 18 au 28 juin : il fait très chaud – les températures atteignent 36° dans le sud-ouest et 34° en région parisienne .

    1945
    Fin juin : la canicule atteint des sommets dans le sud-est – le thermomètre dépasse parfois 40° à l?ombre, atteignant 42° à Montpellier ainsi qu’à Villefranche-de- Rouergue (Aveyron) – on mesure par ailleurs 37°à Nice .

    1947
    Du 29 mai au 4 juin : à encore trois semaine de l’été, les températures atteignent des niveaux assez étonnants – il fait 33° à Paris et Angers, 34° à Reims et Angoulême, et même 35° à Biarritz.
    Du 24 au 29 juin : la chaleur devient vraiment torride et les 35° sont souvent dépassés – on atteint par exemple 38° à Paris, Bordeaux et Reims, et 40° à l’ombre à Auxerre.

    1950
    Les 5 et 6 juin et du 28 au 30 juin : deux courtes mais intenses vagues de chaleur concernent tout le pays – il fait jusqu’à 40° à Toulouse et Mont de Marsan, 39° à Agen et Biarritz, 35° à Paris.

    1976
    Du 6 au 15 juin : 2ième vague de chaleur – la sécheresse devient inquiétante sur la moitié nord où, durant 6 jours, les températures dépassent 30°.

    1983
    Du 3 au 7 juin : vague de chaleur – les températures atteignent 34 à 35° en Aquitaine et dépassent les 30° sur presque toute la France

    1986
    Du 26 au 29 juin : une vague de chaleur concerne toute la France, y compris les régions du nord – on relève jusqu’à 36° au Mans et à Châteauroux.

    1996
    Les 6 et 7 juin : première véritable vague de chaleur sur toute la France – il fait partout plus de 30° avec 34° à Paris et 33° à Nancy – taux de pollution important dans les grandes villes.

    2000
    Du 18 au 20 juin : vague de chaleur – les températures dépassent 30° sur presque toute la France – il fait 30° à Brest, 33° à Paris et 35° à Colmar

    Source : http://www.meteo-paris.com/chronique/

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