Climathon, semaine 48 : bouquet final


par le jury du Climathon.

Ce n’est pas sans émotion que le jury rend aujourd’hui son dernier verdict pour récompenser la plus belle pièce de propagande climatique. Le vainqueur de la semaine 48 fait honneur à la très haute tenue qui a prévalu tout au long de l’année, montrant une dernière fois que l’innovation dans la propagande la plus odieuse ne connaît pas de limite. Le Climathon finit donc en apothéose, sur une pièce si délicieusement vomitive que les lecteurs sont invités à se munir d’un sac approprié avant d’aller plus loin.

C’est Bruno Latour, notre Immense Sociologue des Sciences qui Sait Séparer le Bien du Mal, qui réalise l’exploit dont le jury n’osait rêver pour cette ultime semaine de compétition. Avec ses propos tenus sur Reporterre, dans lesquels il fait un parallèle non pas entre les attentats du 13 novembre et le réchauffement climatique (c’est déjà devenu bien trop banal) mais entre les terroristes et ceux qui contestent la crise climatique, Bruno Latour achève le Climathon. Il l’achève dans les deux sens du terme : il le couronne en l’élevant au firmament de l’abject ; il le termine en en franchissant les ultimes limites, là où la dérision n’est plus possible.

C’était peut-être la conclusion inévitable du Climathon : le rire peut beaucoup, mais il ne peut pas tout. Ami lecteur, tout comme vous vous installeriez avec respect et silence sur votre siège en attendant d’entendre le Messie de Haendel, prenez le temps du recueillement avant de prendre connaissance des propos si incomparablement odieux de Bruno Latour. Assurez-vous ensuite que votre sac reste à portée de main, et enfin dégustez… :

Le 13 novembre est une préfiguration gore de la catastrophe qui suivra l’échec de la conférence de Paris et des suivantes. Si vous utilisez avec raison le terme de nihilisme pour décrire les militants fous, il me semble que le terme s’applique aussi, mais à une échelle démultipliée, à ceux qui ont aussi, à leur façon, le goût pervers de l’au-delà. Tout comme ceux qui se tuent en tuant, ceux qui prétendent ne pas aborder de front la grande mutation climatique, s’écrient au fond, selon deux registres différents mais qui résonnent avec la même stridence : « Vive la mort ! »
Il serait vraiment tragique qu’en s’occupant avec raison de détruire ceux qui ne peuvent que tuer pour un temps limité des innocents, on retarde une fois encore de s’occuper de ceux qui peuvent tuer massivement, longtemps, progressivement en entraînant dans leur délire bien d’autres êtres que les humains. S’il est légitime qu’un état d’urgence calibré permette de manifester en sécurité, il faut rappeler aux pouvoirs publics qu’il existe un autre état d’extrême urgence qui permette à la société civile d’apprendre comment repérer ses autres ennemis, comment s’équiper contre eux.

Les accessits de la semaine

François Gemenne, qui n’avait pas ménagé ses efforts ces derniers mois pour se faire une place au Climathon, a longtemps tenu la corde pour la victoire cette semaine, avec cette interview publiée dans Rue89. Véritable synthèse de tout ce que la propagande climatique peut avoir de primaire et d’odieux, cette interview réussit le tour de force de rassembler plusieurs des propos les plus sublimes dont ont su nous gratifier les compétiteurs du championnat d’automne.

Pour faire l’éloge des propos de notre premier accessit, il n’est pas possible de ne pas commencer par ce lien, fait à l’aide d’une succession logique dont la rigueur laisse rêveur, entre les attentats du 13 novembre et le réchauffement climatique :

 l’urgence climatique et l’urgence terroriste posent la même question : comment vivre ensemble dans un monde globalisé ? Et, accessoirement, c’est le pétrole qui finance largement Daech…

Une seconde forte pensée consiste à vomir sur Philippe Verdier, ce journaliste de France Télévisions viré il y a quelques semaines pour hétérodoxie climatique. Dans le registre des analogies faciles dont certains compétiteurs se sont fait une spécialité, celle de François Gemenne a tout spécialement plu au jury pour son caractère particulièrement hardi :

Je ne veux pas accuser Philippe Verdier de défendre le Front national, mais il y a dans son discours sur le climat quelque chose qui se rapproche beaucoup de celui du FN sur l’immigration. Verdier dit que le changement climatique va produire une série d’impacts positifs en France, que c’est bien pour nous, que ça va créer une ambiance de vacances. De la même façon, le FN dit qu’il ne faut pas laisser les autres venir chez nous, parce qu’on est bien entre nous, et ce parti propose de créer une forteresse autour de nous. C’est la même logique.

Pour apprécier comme il se doit ce morceau de talent pur, il convient d’avoir été préalablement formé à une façon de raisonner bien particulière, dans laquelle la rationalité ne tient aucune place. Une démonstration comme la précédente peut ainsi être dite « à la Gemenne » dès lors qu’elle fait un rapprochement des plus absurdes dans le seul objectif de traîner dans la boue un esprit déviant. Précisons à l’intention des néophytes de ce type de démonstration postmoderne que, malgré la phrase conclusive, la logique n’a rigoureusement rien à voir dans le propos, si ce n’est la logique de l’injure gratuite.

Vous êtes encore hésitant ? C’est sans doute que vous n’êtes pas fait pour être chercheur à Sciences Po. De la même manière, en constatant qu’environ 60% du prix du carburant correspond à des taxes (en France) tandis que les énergies « vertes » font l’objet de nombreuses aides fiscales (sans lesquelles les industries qui les développent ont d’ailleurs fâcheusement tendance à boire le bouillon), peut-être pensez-vous bêtement que l’énergie fossile est taxée tandis que les énergies « vertes » sont subventionnées. Si c’est le cas, vous avez tout faux, et il est grand temps d’écouter attentivement la parole du Grand Sachant :

Le drame, c’est que nous avons déjà aujourd’hui les solutions technologiques qui permettraient de nous en sortir, mais elles sont trop peu utilisées, notamment parce que les énergies fossiles reçoivent énormément de subventions, ce qui rend les renouvelables moins compétitives.

De même, si vous pensiez jusque là que les cyclones et les sécheresses n’avaient pas attendu l’invention des 4×4 pour frapper un peu partout et depuis toujours, hâtez-vous de vous mettre à la page et de prier pour retrouver le paradis climatique perdu :

La vérité, c’est que le changement climatique est déjà là, c’est déjà une réalité. Les catastrophes naturelles déplacent chaque année 26 millions de personnes [plus que le nombre de réfugiés de guerre, ndlr], c’est une personne par seconde, et à ce chiffre il faut ajouter les déplacements liés à des dégradations plus lentes de l’environnement.

Dernière perle de cette interview-collier : la reprise de l’indémodable idée que la démocratie, c’est ringard, et qu’il faudrait songer à faire voter les ours polaires (les « acteurs non humains« ).

Il y a un problème démocratique.
Les acteurs autour de la table sont toujours les gouvernements, comme on le faisait après la Seconde Guerre mondiale. Or, ceux qui ont le plus de leviers pour agir ne sont pas les Etats, mais les collectivités, la société civile, les sociétés privées. Il faut penser à mettre d’autres acteurs autour de la table, à signer d’autres types d’accords. On pourrait même représenter les acteurs non humains et les générations futures autour de la table.

Au rayon « démocratie nouvelle », on soulignera le remarquable recyclage de l’ancienne tradition qui consistait à faire voter les morts : désormais, voteront ceux qui n’existent pas encore. Qu’est-ce qu’on innove, à Sciences Po…

Selon le bon vieux principe qu’une absurdité répétée un grand nombre de fois devient une vérité incontestable, le Journalderéférence martèle une fois encore que les attentats du 13 novembre sont le « monstrueux rejeton » du chaos créé par le Terrible Réchauffement. Emporté par son élan, l’auteur de l’article démontre également que les actes de piraterie ont eux aussi la même cause. Attention, la démonstration est digne de Gémenne : le plancton est « affecté par le réchauffement » (c’est bien connu), moins de plancton implique moins de poissons, moins de poissons implique des pêcheurs désœuvrés et des pêcheurs désœuvrés impliquent des pêcheurs qui deviennent des pirates.

Les attentats du 11 septembre 2001 ? Le réchauffement climatique. La vague d’attentats à Paris en 1995 attribués au GIA algérien ? Le réchauffement climatique ! « Les événements d’Algérie » entre 1954 et 1962 ? Encore et toujours le réchauffement climatique. Le monde est enfin devenu simple.

Bien entendu, la plus grave conséquence des récents attentats est l’interdiction des marches pour le climat devant se dérouler en France en préambule au Sauvetage de la Galaxie Paris 2015. Heureusement, Nicolas Hulot, notre Commandeur des Croyants toujours aussi prompt à faire le bonheur de gens qui ne lui ont rien demandé, pense aux malheureux citoyens engagés et privés de sport ce week-end. Dans l’hebdomadaire Paris Match destiné aux jeunes, il présente une initiative « pour ne pas trop les frustrer » : la création d’un site pour trouver dans le monde un marcheur par procuration. Le principe est simple : vous ne pouvez pas marcher en France, vous vous inscrivez sur le site et quelqu’un le fera pour vous quelque part dans le monde. Le jury du Climathon, qui percevait déjà très bien l’intérêt concret de ce type de marches pour la sauvegarde de la Planète, soutient très fortement cette nouvelle riche idée du Commandeur des Croyants et il est très sensible à son symbole. Toi, pauvre Français frustré d’action et débordé par de nobles activités qui élèvent ton esprit, fais donc faire à d’autres la basse besogne de marcher dans le froid et la pluie de novembre et dis-toi que ton représentant marcheur à l’autre bout du monde sera honoré de représenter un petit bout de la France Éternelle.

La paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, hélas jamais lauréate du Climathon, profite d’un portrait particulièrement servile brossé par Sciences et Avenir pour tenter, dans un effort désespéré de s’adjuger l’ultime trophée. Pour cela, en fine stratège, elle commence par une attaque en règle des odieux climatosceptiques, une passe d’arme souvent payante à défaut d’être originale. Elle a ainsi été « ulcérée par les attaques et les insultes » de ceux-ci (à sa décharge, Bruno Latour n’avait peut-être pas publié son texte au moment de l’interview), mais aussi « effrayée par le boulevard que leur laissaient les médias ». Une simple lecture des 47 premiers opus du Climathon suggère en effet toute l’étendue de ce boulevard médiatique. Manifestement, tout écart à l’orthodoxie est insupportable à notre climatologue. Toutefois, en scientifique ouverte et droite, elle milite pour l’organisation d’un « vrai débat » (on ne saura pas avec qui) et « pour un retour à l’éthique ». Pas dérangée par la contradiction, elle explique être revenue de Stockholm « choquée » par l’intrusion des politiques dans la science, avant de se lancer dans une entreprise de réhabilitation des écologistes, « caricaturalement perçus par une certaine élite comme « antiscience », en raison des oppositions aux OGM, au nucléaire, à la chimie… ». Valérie Masson-Delmotte a gardé intacte sa faculté d’étonnement — sans doute un effet de son sens éthique :

Par un raccourci mental étonnant, les sciences du climat sont assimilées par certains à l’écologie politique et au refus du progrès, alors qu’ils parlent de la biodiversité et du climat de la même manière que les chercheurs.

Sans vouloir être offensant vis-à-vis de Noël Mamère ou d’Emmanuel Cosse, ce dernier point ne contribue pas à nous rassurer sur l’excellence scientifique française. En tous cas, notre nouvelle égérie nationale du GIEC s’avère moins bonne politique que ses mentors, reconnaissant avec une belle candeur qui confine à l’acte de foi le peu de fiabilité des modèles actuels pour prévoir l’évolution du climat :

On arrive à simuler correctement les climats passés, cela me donne confiance dans notre capacité à anticiper l’avenir, à prévoir des scénarios corrects de changement climatique.

Le Climathon n’est pas tout à fait fini : rendez-vous demain mardi pour le premier tour de l’élection du Champion d’Automne ! Le deuxième tour aura lieu jeudi, et la semaine prochaine se tiendra l’élection du Grand Vainqueur !


82 réponses à “Climathon, semaine 48 : bouquet final”

  1. accessit à Jean Vincent Placé , ex EELV, sur RMC le 30 novembre :
    « si ça continue comme ça , dans 20-30 ans, il n’y aura plus de poissons.. »

    à ranger avec les prédictions d’Al Gore qui disait en 2009 que la banquise aurait disparu en 2019, ou tous ceux qui prédisaient en 1970 une ère glaciaire pour les années 2000 (si si , vérifiez…).
    Je vais me faire une sole meunière à midi, on ne sait jamais…..

  2. Roby W (#48),

    autant persuader les gens avec des arguments faux ?

    V. Courtillot dit on ne peut plus clairement :
    « On ne peut avoir raison pour de mauvaises raisons. »

  3. Médaille en chocolat pour François Gabart le navigateur dans Le parisien : s’il a plus d’icebergs dans le détroit de Drake, c’est la faute au RCA!

  4. j’ai appris hier grâce à la chaine scientifique BFMTV qu’avant l’ère industrielle il n’y avait ni tempêtes ni érosion cotière. A la limite y avait pas non plus de vagues ni de marées va savoir.

  5. Araucan (#45),

    La police de la pensée veille, tel un Hercule des temps modernes, Frocard se doit de nettoyer les écuries d’Augias qu’est l’Académie des sciences.

    Son boulot au Monde c’est de parcourir toute la prose écolo et d’en ressortir le meileur jus idéologique, toute la substantifique moelle verte.
    Ce petit mer2, totalement inculte scientifiquement, prétend donner la leçon au gratin de la science française et discréditer ceux qui ne sont pas dans la ligne.

  6. mosca (#54), si, mais seulement des petites vagues bien mignonnes ! Les grosses vilaines vagues ont commencé pile en même temps que le moteur à explosion, CQFD… sad

  7. de Rouvex (#56), ah ben ouais c’est vrai suis je bête. Et aussi hier y a le maire de patelin-sur-Manche qui a montré que le RCA faisait tomber des blocs des falaises. Que donc j’imagine qu’avant le moteur a explosion c’etait pas des falaises mais des collines qui descendaient en pente douce sur la mer. C’est seulement depuis les 4×4 que les collines se sont transformées en falaises.

  8. @ RobyX (#49)
    Effectivement, « ce n’est pas une question de droite ou de gauche » – donc politique, mais une question « religieuse »… Et comme l’explique très bien Castelnau dans l’article de Causeur auquel vous faites référence, après avoir un temps connu (certes de loin) la « science prolétarienne », vous voici désormais en plein coeur de la « science citoyenne » – car à nouveau la science est une affaire bien trop sérieuse pour être confiée aux (seuls) scientifiques… Or, en France du moins, dans cette affaire religieuse la « gauche » campe depuis (fort) longtemps dans l’orthodoxie (en l’occurrence, et pour faire court, la « bien pensance écolo »). Quoi d’étonnant, dès lors, que ce soit à « droite » (hétérodoxe par essence sur ces questions) qu’aient trouvé refuge les « sceptiques » momentanés – et futurs sinon déjà « hérétiques » !… 😉

  9. y a eu aussi un superbe cri d’alarme concernant la forêt des Landes qui risque d’être submergée ce qui constituerait une anomalie majeure. Cette magnifique forêt naturelle plantée par l’Homme , là-même où avant l’ère industrielle les bergers landais se promenaient sur des échasses pour proteger leurs pieds d’un sol probablement trop sec.

  10. testut (#34),

    Le contraste entre les images de la NASA et le texte est incroyable… mais qui le relèvera parmi les lecteurs des DNA ?

  11. Bernard Grandchamp (#58),

    L’idéologie tiermondiste et décroissante fait plutôt partie du logiciel de gauche. Qui parle de « justice climatique » ?
    La droite française suit également, par électoralisme plus que par conviction, les thèses écolos.

    Par contre les libéraux, peu implantés en France, s’opposent dans l’ensemble aux thèses climatiques catastrophistes.
    Ce n’est pas un hasard si les pays développés qui sont les moins réceptifs à ses thèses, avec plus ou moins de vigueur selon la coloration au pouvoir, sont plutôt d’essence libérale : EU, GB, Australie, …

    La raison en est simple, la gauche dirait que libéralisme = égoismes et laisser-faire, à long terme on est tous morts. Donc 2100 on s’en fout.
    Les libéraux diraient plutôt que libéralisme = intelligence individuelle, refus des dogmes étatiques.
    Les libéraux de gauche (j’en connais un seul, mais bien) diraient la même chose que les libéraux de droite.

  12. testut (#34),
    Ah oui, les « images qui parlent d’elles mêmes », comme dirait Al Gore avec ses « power point » et son film catastrophiste.

  13. Christial (#62),

    si les pays développés qui sont les moins réceptifs à ses thèses

    et la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie, qui ont connu de près le collectivisme…

  14. de Rouvex (#64),
    [Pour rappel] À propos de la Tchéquie, il n’y a pas si longtemps :

    Notre intérêt réside, ou devrait résider, dans une société libre, démocratique et prospère. C’est la raison pour laquelle nous devons nous dresser contre les tentatives de sape dont elle est l’objet. Nous devons nous préparer à n’importe quel type de changement climatique à venir (y compris un refroidissement), mais nous n’accepterons jamais la perte de notre liberté.
    Václav Klaus, Conférence annuelle de la Global Warming Policy Foundation, Londres, 19 octobre 2010. Traduit par Jean-Michel Bélouve

    http://blog.turgot.org/index.p…..-in-London
    P.S. : Je ne connais pas la position actuelle adoptée par la Tchéquie.

  15. Araucan (#69),

    Qu’il finisse comme lui !

    A une prétention sans borne s’ajoute la lâcheté, car il ne dit pas, il répète, il ne fait que son métier de journaliste.
    Oui en regurgitant ce qu’il a pu trouver en faisant et refaisant le tour des poubelles de la science.

  16. Christial (#70),
    Effectivement, c’est la quintessence du mauvais journalisme. J’ai commencé à lire le monde dans les années 2000 pour raisons professionnelles (et les mots croisés, nul n’est parfait). Pour les aspects environnementaux, sujets que je connais assez bien parfois, je me suis aperçu :
    – qu’une grande majorité des articles a sa source dans des rapports d’ONG ou des actions d’ONG (qui vont jusqu’à organiser des voyages de presse),
    – qu’il y a rarement ou mal faites de contre-enquête
    – qu’il y a rarement des articles faits sur les politiques environnementales de l’UE par exemple parce que cela demanderait plus d’une demi journée de travail, basée sur un dossier de presse gratuit et quatre coups de fils à des copains,
    – parce la réthorique de base y est très souvent manichéenne (donc fausse)
    – et comme pour le reste de la presse, l’effet scoop est recherché, ce qui est le comble lorsque l’on parle de long terme.
    Et je ne parle pas d’enquêtes !

    Et quand vos sources d’infos sont plus diversifiées, les sujets se révèlent plus complexes et donc pas dans les articles du journal de référence.

    Le Monde ne vaut que parce que le sujet environnement est traité comme un sujet politique, ce qui en fait plus un théâtre qu’une source d’information fondée. Le fait d’y avoir des journalistes dits scientifiques n’y change rien car ils sont au mieux des porte-voix, pas des vulgarisateurs ni même des esprits curieux. Le Monde est le reflet de la bataille d’influence des acteurs pro-environnement et de sujets soit déjà buzzés soit qui le seront peut-être. A ce titre, Foucart est lui-même un acteur du grand jeu : il renforce les peurs, crée des méchants ( par exemple les climatosceptiques, reflet du conspirationisme du milieu de l’environnement), ouvre des tribunes et ne pose que des questions convenues.
    Les CR jouent le rôle des méchants dans l’histoire que l’on nous conte sur la longue marche des sauveurs de planête : parce que sans méchants bien caricaturaux et bien flous, l’histoire devient fade et l’épopée tristounette, où sont méchants les tout un chacun qui osent consommer. Et ça coco, ce n’est pas vendable politiquement.
    Quelques chercheurs un peu connus, une Académie des sciences que tout le monde aurait oublié, deux journalistes météo, quelques auteurs de livres, un blog et une association toute neuve : pour la France, en voici une belle opposition !
    Cela reflète bien le niveau abyssal, ou reptilien, de ces stégosaures du journalisme.

  17. Araucan (#71),
    Je suis moi aussi un « imparfait » des mots croisés (souvent  » l’article » le plus honnête du journalderéférence, non, je plaisante)

  18. Daniel (#73), le changement climatique est équipé d’une tête chercheuse, il choisit ses cibles et les poursuit inlassablement, où qu’elles aillent. Il adopte des formes différentes selon les cas, il est partout, il est légions, il a des pieds de bouc et une queue fourchue.

  19. mosca (#74), je pensais au double effet kisscool, d’abord le changement climatique vous crame par une grosse sécheresse et si vous fuyez, il vous assomme par une méga inondation. Pareil, le changement climatique chasse les gens du Moyen-Orient, et quand ces pauvres réfugiés arrivent en Europe, bam, une grosse tempête de neige-causée-par-le-changement-climatique dans la tronche.
    Mais l’image d’une tête chercheuse (par signature thermique je présume) est pas mal trouvée.

  20. miniTAX (#75),

    Le rude hiver des réfugiés syriens

    L’arrivée de l’hiver rend la situation des 2,4 millions de Syriens réfugiés dans les pays voisins de plus en plus précaire. Au Liban, où vivent la majorité d’entre eux, les habitants et les humanitaires tentent tant bien que mal de leur procurer du chauffage.

    http://www.la-croix.com/Actual…..18-1077593

    D’après le Père Faddoul, de la Caritas Liban : « Les températures sont inférieures à zéro degré. Il a neigé dans de nombreuses régions où vivent des réfugiés. Nous sommes de tout cœur avec ces pauvres gens qui ont d’abord été témoins de cette guerre et ont ensuite perdu leur patrie parce qu’ils devaient s’enfuir. Beaucoup de leurs enfants n’ont pas suffisamment de vêtements. Il n’y a pas assez de couvertures chaudes, de nourriture et d’appareils de chauffage. Ils restent dans leurs tentes, dans des bâtiments en gros-œuvre ou des logements provisoires et prient que la tempête décroisse sans que leurs habitations soient détruites. En bref, en ce moment, ils mènent une vie misérable ».

    http://www.aed-france.org/syri…..er-lhiver/

  21. Il a neigé dans de nombreuses régions où vivent des réfugiés.

    Vous voyez bien que ce seront des réfugiés climatiques !

  22. miniTAX (#75),

    une tête chercheuse (par signature thermique

    voire même signature ethnique tant il semble que le changement climatique s’abat toujours et de préférence sur certaines populations. Le changement climatique serait islamophobe que ça m’etonnerait pas.

  23. Daniel (#76), c’est le Changement Climatique version Patrick Timsit : « là bas, à Koumac, il fait -5 degrés sous la tente, là bas, ya’ pas de tente ».

  24. Araucan (#71),

    il n’y pas de journalistes, en ce sens qu’ils n’enquêtent plus, ils croient certaines sources plus que d’autres. Que des ong racontent des bêtises c’est une chose, que des journalistes les reprennent sans le petit moment de réflexion en est une autre, et que les gens les croient sans non plus prendre ce moment de réflexion en est une troisième..

    c’est bien sympathique tout ça…mais à part se soulager en venant ici je n’ai pas l’impression que la situation s’arrange…
    une petite pointe de postel vinay, un soupçon de de ferry et puis rien…

  25. lemiere jacques (#81),

    mais à part se soulager en venant ici je n’ai pas l’impression que la situation s’arrange…
    une petite pointe de postel vinay, un soupçon de de ferry et puis rien…

    Vous avez essayé le Viagra ® ? 😉

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