L’héliothermomètre et l’effet de serre


J’ai reçu par courriel un « document pédagogique » parait-il produit par la MAIF dont c’est le cœur du métier :

FICHE 8 – FICHE TP – UNE EXPÉRIENCE SUR L’EFFET DE SERRE QUE DES ÉLÈVES POURRAIENT FABRIQUER EUX-MÊMES

L’idée qu’il y a derrière l’expérience proposée est de montrer qu’un des arguments favoris des climato-sceptiques est erroné.

Les climato-sceptiques disent souvent :

« L’absorption des infrarouges par l’atmosphère est déjà quasi-totale (dans les longueurs d’onde en jeu pour l’effet de serre). Donc rajouter du CO2 ne peut rien changer. »

Si la première phrase est parfaitement correcte, la déduction qui en est faite est fausse et c’est ce que l’expérience veut montrer.

L’expérience proposée, c’est celle qu’a réalisée Horace-Bénédict de Saussure, célèbre naturaliste suisse e la 2ème moitié du 18ème siècle : il voulait voir si le soleil chauffait autant à toute altitude alors que la température décroissait fortement avec l’altitude. Il a donc construit une sorte de serre (en fait le principe même des panneaux pour chauffe-eaux solaires modernes) il a appelé son dispositif un héliothermomètre, pour mesurer la chaleur reçue du soleil.

Voici le schéma de son dispositif :

[…]

Je coupe, à la source :

Je fis donc faire une caisse en sapin d’un pied de longueur sur 9 pouces de largeur et de profondeur hors d’oeuvre; cette caisse de demi-pouce d’épaisseur étoit doublée intérieurement d’un liège noir épais d’un pouce. J’avois choisi cette écorce comme une matière légère et en même temps très coërcente ou très peu perméable à la chaleur. Trois glaces entrant à coulisse dans l’épaisseur du liège placées à un pouce et demi de distance l’une de l’autre fermoient cette boîte qu’après avoir traversé ces trois glaces.

Pour que le Soleil frappât toujours perpendiculairement ces glaces, qu’il fît par cela même la plus grande impression sur elles, et souffrît le moins de réflexion possible, j’avois soin dans mes expériences de faire suivre à ma caisse le mouvement du Soleil, en la retournant régulièrement toutes les 20 minutes, en sorte que le Soleil éclairât exactement la totalité du fond de la caisse. La plus grande chaleur que j’aie obtenu par ce moyen a été de 87,7, c’est-à-dire de près de 8 degrés au-dessus de la chaleur de l’eau bouillante.

Horace-Bénédict de Saussure

D’habitude on a une boite à un étage, mais là on en a trois. Alors je suis perplexe. La MAIF semble penser que cela est utile pour démontrer que l’effet de serre additionnel fonctionne en élevant la couche effective d’émission de l’atmosphère vers l’espace libre,  l’effet de serre n’est donc pas saturé (je ne conteste pas ce dernier point).

C’est assurément un anachronisme de penser que c’était là l’objectif de Saussure. Plus surement il voulait démontrer que les théories de Raleight et de Mie n’avaient qu’un effet négligeable sur la température d’une colonne d’air. Ses écrits laissent plutôt penser qu’il était payé par Saint-Gobain pour influencer la réglementation thermique 1774 et favoriser le triple-vitrage. Je cite :

C’est un fait connu, et sans doute depuis longtemps, qu’une chambre, un carrosse, une couche, sont plus fortement réchauffé par le Soleil, lorsque les rayons passent au travers de verres ou de châssis fermés, que quand ces mêmes rayons entrent dans les mêmes lieux ouverts et dénués de vitrages. On sait même que la chaleur est plus grande dans les chambres dont les fenêtres ont une double châssis.

Vous êtes libres de trouver toutes les raisons physiques possibles qui font que cette expérience ne peut pas fonctionner dans le sens ou elle est instrumentalisée.


381 réponses à “L’héliothermomètre et l’effet de serre”

  1. Murps (#340), ou qui ferait d’un bulle de dioxygène dans l’espace ne rayonnerait pas… ben si..ceci dit au premier ordre si on compare à un gaz ges on peut dire oui… une atmosphère sans ges ne rayonne que pouic.
    la capacité à rayonner à par exemple aussi à voir à la probabilité d’accéder à un niveau excité lors de ce qu’on traite comme une collision molécule molécule, beaucoup moins probable pour certaines molécules que pour d’autres compte tenu des energies de collision pour une temperature donnée.

  2. papijo (#347),

    oubliez tout ce que vous avez constaté et utilisé dans votre expérience professionnelle.
    Des chauffages radians au plafond, vous rêvez ou quoi?
    des colonnes de recyclages plafond sol, c’est quoi ce bazar?

    concernant l’effet de déstabilisation de l’atmosphère par les GES quelques questions?
    sans GES, à l’équilibre, on va avoir une courbe de t° bien stable
    avec GES, on aura une autre courbe différente, tout aussi stable.
    En tout point de l’atmosphère, dans les 2 cas, chaque molécule se trouve à un état énergétique , fonction de sa T° et de pression.
    Par contre si vous introduisez dans la machine de l’eau, là effectivement on aura déstabilisation, parfois même très violente.
    Juste pour voir, mon atmosphère entièrement constituée de CO
    ?

  3. Bernnard (#350),
    A part une moquette « spéciale » le sable fait l’affaire.
    En fait, j’oubliais mais un sol de sable chauffe bien si on projette des IR dessus parceque l’atome de silicium est lié aux autres atomes de silicium par un atome d’oxygène formant un « pont » et aussi lié à un atome d’oxygène lui même lié à un hydrogène ce qui forme des radicaux hydroxyles libres (O-H) surtout en surface des grains de sable. Ces radicaux peuvent être excités par un rayonnement IR et ils peuvent perdre cette excitation (vibratoire) en communiquant de l’énergie cinétique aux molécules gazeuses non GES. Ce qui chauffe.

  4. volauvent (#349),
    Ce que je dis, c’est que dans les conditions de l’exemple que je donne, pour Tsih, il ne doit y avoir pratiquement aucune convection possible (ce qui n’est bien sûr pas vrai) et donc que cela autorise toutes les « solutions » absurdes que je présente (et auxquelles bien sûr je ne crois pas !).

    Bernnard (#350),
    Dans la

  5. volauvent (#349),
    Ce que je dis, c’est que dans les conditions de l’exemple que je donne, pour Tsih, il ne doit y avoir pratiquement aucune convection possible (ce qui n’est bien sûr pas vrai) et donc que cela autorise toutes les « solutions » absurdes que je présente (et auxquelles bien sûr je ne crois pas !).

    Bernnard (#350),
    Dans la vraie vie, les surfaces qui réfléchissent parfaitement les IR n’existent (presque) pas. J’ai connu néanmoins un exemple approchant, dans un atelier de laminage d’aluminium, des brames sortant de coulée continue à par exemple 400°C ne rayonnent presque pas: vous pouvez les approcher sans pratiquement rien ressentir (attention à ne pas les toucher !), alors que s’il s’était agi de brames d’acier à la même température, le rayonnement suffit à vous tenir éloigné à plusieurs mètres (les brames d’aluminium se refroidissaient très bien sans recours aux IR, merci à la convection).
    NB: Une brame c’est une grosse plaque de métal destinée au laminage

  6. papijo (#355),
    Dans la vraie vie oui, parcequ’il est inévitable d’avoir des traces d’eau sur terre dans quoi que ce soit. Mais je peux vous garantir que NaCl pur et complètement sec est transparent aux IR et n’interfère pas avec ceux ci.

  7. papijo (#355),
    Pour éviter toute incompréhension, en #350, je ne dis pas que les IR sont réfléchis par le sel qui ne chauffe pas.
    Ils traversent NaCl sans plus. C’est le support de ce sel qui pourrait peut-être interagir et/ou chauffer ou réfléchir les IR suivant sa nature.
    NB. Comme toute transmission optique, la loi de Beer Lambert s’applique et une grosse épaisseur de sel stoppe tous les IR (suivant le coefficient d’absorbance du sel pour une longueur d’onde défini)
    Tous cela pour dire que le chauffage radiatif du sol de votre local va dépendre de la nature de ce sol. Cela se confirme dans la nature où les sols de nature différentes au soleil n’atteignent pas une température identique sous le même flux.

  8. Bernnard (#357),
    Je crois qu’il ne faut pas poursuivre trop longtemps cette discussion … manifestement vous évoluez dans un monde de corps purs avec des surfaces dépourvues de toute trace de corrosion ou impureté. Personnellement, je viens plutôt d’un monde où tout est opaque, sale, corrodé, couvert de dépôts de nature parfaitement inconnue et … d’émissivité de l’ordre de 90 à 95% (et il n’y a pas beaucoup d’exceptions) ! Je ne nie pas que « votre » monde existe quelque part, mais reconnaissez que c »est plutôt rare: neige fraîche, métaux parfaitement polis … et laboratoires !

  9. papijo (#358),
    Je vous accorde qu’un monde sans impuretés aucune est imaginaire. C’est bien pourquoi qu’on le veuille ou non, il y aura toujours une interaction de la matière nous environnant avec les flux IR qui sera plus ou moins forte. Et il y aura en conséquence un certain réchauffement . Il faut tout de même admettre que l’eau et pour ne considérer que ces deux gaz atmosphériques le CO2 qui nous préoccupent, sont capables d’interagir fortement et présentent des bandes marquées d’absorption pour certaines longueur d’ondes IR.
    Restons en là.

  10. Bernnard (#359),
    Je suis d’accord. Pour info, dans mon ancien métier (fours, chaudières, etc…), avec des fumées de combustibles avec de l’ordre de 10% de H20 et CO2 (10 000 ppm chacun), on utilisait les formules de calcul « avec rayonnement » uniquement à des températures au-delà de 5 à 600°C. Au dessous, on utilisait les formules de convection (pour des vitesses de gaz de l’ordre de 10 m/s soit 36 km/h), le terme « rayonnement » étant négligeable. Alors, quand on me parle de la « faiblesse » des échanges convectifs vis à vis du rayonnement à 15°C et 400 ppm CO2 (+ 1 ou 2% de H2O) … je réagis !

  11. papijo (#360),

    J’ai l’impression que vos ne lisez même pas vos contradicteurs. Personne ne vous dit que les échanges convectifs sont faibles; on vous dit qu’ils seraient faibles si il n’y avait pas de GES dans l’atmosphère.

  12. volauvent (#362),

    Personne ne vous dit que les échanges convectifs sont faibles; on vous dit qu’ils seraient faibles si il n’y avait pas de GES dans l’atmosphère.

    Et moi je réponds que dans une ambiance où les GES n’ont aucune action (car les épaisseurs de gaz sont trop faibles: hall d’usine, gymnase, église …), les échanges convectifs sont forts et qu’on se donne bien du mal pour lutter contre !

  13. Je crois que pour mettre tout le monde d’accord au niveau de l’héliothermomètre, il suffit de regarder le graphique de l’évolution de la sensibilité climatique mis à jour par Nicolas Scafetta… A partir de 2015 on assiste à un effondrement des valeurs publiées.

  14. papijo (#363), … cages d’escalier ?
    Chez moi, entre le sous-sol et l’étage, j’ai voulu tempérer la partie RDC qui est la plus souvent occupée. Pour éviter que le radiateur ne chauffe en continue, j’ai fermé l’escalier par un rideau occlusif.
    Cette année, je vais tenter une expérience : plutôt que d’utiliser un rideau long qu’il faut tirer, je vais le raccourcir pour former une « cloche » qui devrait suffire à garder l’essentiel de la bulle d’air chaud au plafond.
    On verra l’effet pour le confort du passant et l’activité du radiateur…

  15. amike (#365),
    Il faudra faire l’essai avec et sans chaussettes ! A votre place, je craindrais l’arrivée d’air froid au niveau des pieds qui devrait se faire très nettement sentir !
    Pour ce qui est du rideau en bas de l’escalier, j’ai aussi fait l’expérience, et ça avait marché !
    NB; J’ai également (ou plutôt ma femme) mis un rideau, au départ pour des raisons esthétiques, devant une porte d’entrée mal isolée, et l’amélioration est très nette, hiver comme été (la porte est exposée à l’ouest et fortement chauffée par le soleil de fin d’après-midi).

  16. papijo (#366),

    A votre place, je craindrais l’arrivée d’air froid au niveau des pieds qui devrait se faire très nettement sentir !

    Je n’ai pas sacrifié à la mode d’installer des bureaux sur des paliers d’escalier 😉 : on y marche plus qu’on stationne et celui qui veut marcher pieds-nus sera surtout sensible au touché du sol relativement frais.
    En fait, c’est le haut du corps (dos, épaules, cou) qui ne devra pas ressentir de coup de froid. Sinon, on referme tout !

  17. salut les gars

    fait moche hein?
    pourtant on m’avait vendu un climat africain, mais là, je vois pas la différence avec le plat pays
    cent fois sur le métier

    https://rclutz.wordpress.com/2017/10/20/earth-climate-layers/

    un d’une série d’articles sur le bidulator
    me plaisent bien ces analyses
    bon, c’est un peu ce que je dis depuis des années, mais du coup, je me sens moins seul

    une idée sur ma planète avec une atmosphère 100% CO ?

  18. papijo (#363),

    non…vous devez comprendre tous les échanges ..en clair raisonner sur une salle sans intégrer d’une façon ou d’une autre la façon dont elle échange avec l’extérieur est une impasse.. on se demande m^me bien pourquoi vous devrez chauffer une telle salle!!!!

  19. lemiere jacques (#370),
    Ce qui était en discussion, c’était le fait de savoir si l’effet de serre était indispensable à la convection. Dans le cas présent, admettons si vous le voulez que les parois sont « très bien » isolées, mais que des objets « froids » subsistent à l’intérieur, par exemple une piscine remplie d’eau à 10°C. Chauffez au niveau du sol … croyez vous que les gens autour de la piscine vont ressentir cette chaleur s’accumuler, ou bien qu’au contraire la chaleur va immédiatement s’en aller au plafond ?
    Il s’agit du même problème caricaturé que le chauffage d’une pièce par les convecteurs (« grille-pains »). Vous finirez par être chauffés, mais vous passerez un bon moment avec les pieds gelés, jusqu’à ce que le convecteur ait réchauffé le plafond, les murs et tout ce qui traîne au dessus du niveau du sol à cause de cette convection.

  20. papijo (#371), D’où l’idée du ventilateur de plafond qui n’est pas si mauvaise, car cela homogénéise la chaleur de la pièce en hiver et rafraichit l’été. En hiver, il suffit de pulser l’air vers le plafond et il retombe réchauffé le long des parois. Je fais ça avec ma cheminée, en insert et récup de chaleur, et la pièce se réchauffe en un rien de temps.

  21. Jojobargeot (#372),
    Effectivement, un des moyens de lutter contre la convection naturelle, c’est la convection forcée ! Le rayonnement IR à des températures < 25°C, avec ou sans GES, on s'en moque tant que la convection est active (ce qui n'est pas le cas par exemple dans la stratosphère où le réchauffement des hautes couches (O3, etc.) bloque la convection) !

  22. papijo (#371), si par effet de serre vous pensez absorption radiative par le CO2 la réponse serait non… mais la réponse ne peut pas etre si simple…parce que d’autres facteurs entrent en jeu pour a création d’une convection..
    il faut essentiellement des heterogeneités..une atmosphère terrestre sans ges montrera une convection car il y a a une différence de flux d’energie selon la latitude et la rotation de la planete mais plus l’atmosphère est conductrice de chaleur plus sa temperature sera homogène et plus d’ailleurs aura t elle tendance à « tamponner les temperature de surface jour/nui latitude en transportant la chaleur en réduisant la convection même/..
    le fait que l’atmosphère avec ges se refroidissent en altitude au contraire d’un atmosphère sans ges est la vraie mère de la convection comme on l’observe sur terre…
    dans les exemple que vous citez vous prenez des bâtiments ou refroidissement par le haut existe …sinon…notez que si vous n’avez nulle part de flux d’énergie sortant chauffer un système fermé est inutile si on le veut « stationnaire ».

    personne ne pense le contraire me semble t il ..
    ceci dit ce que vous devez comprendre est que toute chose égale par ailleurs une haute conduction thermique est une entrave à l’importance de la convection..la conduction en tendant à homogénéiser les températures ‘tue’ la convection. dans l’atmosphère si la conduction était plus importante le gaz ascendant plus chaud chaufferait davantage et plus vite le gaz plus froid descendant …

    La conduction thermique est un facteur homogénéisation des températures. à terme .elle tue mouvement macroscopique tout en quelque sorte.

    Malgré le respect que je porte à tsih, je trouve qu’il a tendance parfois à vouloir répondre brièvement à des question auxquelles il n’est pas possible de répondre si facilement.

    nous avons un problème qui n’est pas si simplifiable que cela, en fait je vous met au défi de me prouver que la circulation moyenne quel’on observe sur terre est la seule « solution » de ce problème physique, ( si quelqu’un sait le faire je n’ai jamais vu de d »monstration ) ..
    la circulation, on l’observe et on la décrit, on le la comprend pas de façon absolue . On est m^me pas foutu de faire mieux que de la simuler durant un certain temps correctement.
    donc..et on le remarque souvent on trouve des affirmations qui seraient péremptoires si elles n’étaient pas épaulés par des calculs effectués sur une atmosphère réaliste..
    Il faut se farcir quelques calculs pour répondre à question que se passerait il si on doublait le taux de CO2 dans l’atmosphère., ces calculs très hypothétiques mais théoriques sont d’une portée limités , la seul conclusion que l’on peut en tirer est que l’effet purement radiatif toute chose égale est d’un ordre de grandeur qui font que merde, on va être obligé de voir plus réalistiquement ce qui se passe.. de façon qui porte flanc à la critique dira t on par euphémisme…

    En concurrence, vous avez une position de gens qui à mon avis refusent la nécessité de creuser davantage la question en disant avoir compris la circulation et la convection, ce qui suppose d’ailleurs d’accepter l’absorption radiative, à un niveau supérieur…et vous avez une position curieuse, il ne va « rien » se passer si on double le taux de CO2 et donc modifie les propriétés radiative de l’atmosphère en dépit du fait que la circulation m^me repose sur les propriétés radiatives de l’atmosphère ( faut bien refroidir en haut). c’est une contradiction et il faut évoquer une forme ou une autre de saturation qu’à titre personnel je ne comprends pas..certes l’atmosphère absorbe déjà toute la gamme des ir absorbables…mais si on augmente le taux de CO2 elle l’absorbera différemment. On échappe pas à un calcul.
    Mais si certain on trouvé des lois générale établissant des lois décrivant la convection je suis preneur.
    la réalité est encore plus horriblement compliquée que des considérations sur les gaz puisque vous avez les changements de phase de l’eau et les variations d’albedo induites; l’albedo est vraiment inbitable du point de vue théorique pur..

    en attendant on a le droit d’ouvrir de grands yeux ronds devant des gens qui vous disent qu’ils savent ce qui va se passer si on double le taux de CO2 dans l’atmosphère..reste que j’accepte avec la plus grande facilité un calcul radiatif qui dit en gros si on double le taux de CO2 l’effet est une augmentation de température de 1 degré..si il ne se passer rien par ailleurs. Je ne comprends m^me pas pourquoi on se dépense tant pour contredire cette affirmation qui en elle m^me est bien innocente m^me sir je le comprends l’approche calculatoire qui en résulte, chauffage par le CO2>effets, peut gêner…mais comment faire autrement m^me si ce n’est pas pleinement satisfaisant!!!! Doit on vraiment dire il ne se passera rien car j’ai compris la convection mieux que les autres.

  23. lemiere jacques (#374), et encore c’est mal dit quand je parle de non homogénéité j’aurais du parler de situation instable au point de vue gravitationnel un truc de ce genre…mais notez que la « force » qui agit sur de l’air dense en haut d’air chaud…est de m^me nature que la force qui agit sur le bout d’un morceau de ferraille froid au dessus de ferraille chaude…sauf que le solide est ..solide… mais le fait est que quand de l’air froid est en contact avec de l’air chaud à des dimensions qui nous sont ‘habituelles » l’air froid commence d’abord à aller sous l’air chaud avant que les température s’uniformise..instabilités gravitationnelles donc…
    je suis désolé on a beau faire attention on veut toujours aller trop vite car la simplification est presque inévitable..on oublie vite qu’on parle d’un problème particulier à des échelles particulières..

  24. lemiere jacques (#374),

    reste que j’accepte avec la plus grande facilité un calcul radiatif qui dit en gros si on double le taux de CO2 l’effet est une augmentation de température de 1 degré..si il ne se passer rien par ailleurs.

    Vous avez bien tort. Je vous mets au défi d’esquisser, en utilisant les lois reconnues de la physique, comment on pourrait faire correspondre une modification de la structure radiative de l’atmosphère à un réchauffement uniforme.

    D’une manière générale, en thermodynamique, une modification de structure d’un milieu s’exprime en W/(m3K) et pas en K.

  25. lemiere jacques (#374),
    Là, je suis d’accord:

    une atmosphère terrestre sans ges montrera une convection car il y a a une différence de flux d’energie selon la latitude et la rotation de la planete

    On peut aussi ajouter les différences d’inertie thermique, par exemple océan / continent, mais aussi à toute petite échelle. Par contre là, je serais plus nuancé:

    la circulation même repose sur les propriétés radiatives de l’atmosphère

    Vous auriez du préciser: « la circulation que nous observons … »
    En l’absence de GES, par exemple, le sol des régions polaires se refroidirait plus vite, par rayonnement direct du sol vers l’espace, et donc « globalement », les mouvements de convection de grand ampleur augmenteraient. La température de la terre vue de l’espace resterait en « moyenne » de – 18°C, mais avec des zones très nettement plus froides, et aussi des zones plus chaudes.
    La circulation atmosphérique existerait toujours, certainement plus intense, mais avec un profil complètement différent bien sûr (je raisonne en supposant que les nuages / albedo … resteraient identiques à l’actuel, ce qui est évidemment stupide !).

  26. papijo (#377),

    En l’absence de GES, par exemple, le sol des régions polaires se refroidirait plus vite, par rayonnement direct du sol vers l’espace, et donc « globalement », les mouvements de convection de grand ampleur augmenteraient.

    L’Antarctique est déjà une zone où les GES sont moins présents (continent-montagne qui domine jusqu’à 4kms, càd, que les sommets dépassent la moitié de la masse d’air, zone polaire où l’atmosphère est plus réduite, air froid donc sec…).
    Je ne sais pas si cela pourrait se refroidir plus vite en l’absence totale de GES sur Terre.

    Sans compter que je me demande bien ce que les GES ont déjà à absorber comme IR venant du sol polaire … 😉

  27. amike (#378),

    Sans compter que je me demande bien ce que les GES ont déjà à absorber comme IR venant du sol polaire …

    Même s’il fait – 70°C, on reste loin des -270°C qui règnent dans l’espace, vers où s’évacue cette « chaleur très froide » !

  28. Je suis assez surpris par ce site et les discussions qui l’accompagnent mais bien qu’il soit un peu ancien il me semble utile d’ajouter ce commentaire.

    En premier lieu et en absence de toute discussion sur les modus operandi si l’effet de serre du CO2 est saturé il est impossible que l’ajout de CO2 dans l’atmosphère entraine le moindre réchauffement additionnel car cela aboutirait à créer de l’énergie à partir de rien, autrement dit à créer le mouvement perpétuel !

    Par ailleurs je ne comprends pas très bien le motif de la discussion : s’agit-il de discuter de l’effet de serre du C02 ou du fonctionnement de la serre à trois vitres ?

    Dans les deux cas les études détaillées et leurs conclusions figurent dans mon livre « Réchauffement Climatique : le Pavé dans la Mare »

  29. jean-marc Bonnamy (#380),
    Imaginons que nous sommes dans le vide face au soleil (il n’y a plus de convection, juste du rayonnement). Le soleil nous envoie 1366 W/m² (au niveau de la terre)

    Le soleil chauffe trop, on met une tôle noire (et fine) pour se protéger. La tôle reçoit 1366 W/m².
    Quand elle atteint sa température d’équilibre, elle émet cette même quantité d’énergie, soit 683 (=1366/2) W/m² en direction du soleil, plus 683 W/m² dans notre direction. (Remarque: la tôle est équivalente à une atmosphère saturée. Nous ne recevons AUCUN rayonnement direct du soleil, pourtant nous sommes « chauffés » !)

    Insatisfaits, nous ajoutons une 2ème tôle parallèle à la première … Si « F » est le flux reçu par nous de la 2ème tôle, c’est qu’elle a reçu 2 F de la 1ère (même principe que le calcul précédent), et la 1ère a donc également émis 2 F vers le soleil. L’ensemble des 2 tôles dispersent donc au total 3 F dans l’espace (F vers nous et 2 F vers le soleil) et ont toujours reçu 1366 W/m² du soleil, donc F = 1366 / 3 = 455 W/m². Après avoir ajouté un écran « saturé » à un écran « saturé », nous avons encore réduit le flux de chaleur reçu ! Le CO2, c’est pareil … s’il n’y avait pas la convection !

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