Le Dioxyde de Carbone Anthropique et l’Effet de Serre

J’attire l’attention sur le fait que cet article a été publié en 1972 !

Traduction: Scaletrans

Source (Merci au Commandant pour la conversion)

Par John S. SAWYER [NdT : Président de la commission pour les sciences atmosphériques à l’OMM à l’époque].

Meteorological Office, London Road, Bracknell, Berkshire RG12 2

Malgré l’énorme masse de l’atmosphère et la mise en jeu de très importantes énergies dans les systèmes météorologiques qui produisent notre climat, on doit admettre que les activités humaines atteignent une échelle qui fait qu’on ne peut pas totalement les ignorer en tant que contributeurs possibles du climat et du changement climatique

La première chose à reconnaître est que des effets significatifs sur le climat sont seulement possibles là où l’activité humaine introduit un élément particulièrement sensible parmi ceux qui contrôlent le climat. Le produit de l’industrie humaine est encore bien inférieur à la masse totale de l’atmosphère et l’énergie anthropique est encore faible comparée à l’énergie des systèmes météorologiques. La production de chaleur industrielle quotidienne totale est, par exemple, nettement inférieure à 0.1% de l’énergie cinétique totale de l’atmosphère, laquelle est elle-même détruite par friction et remplacée naturellement sous quelques jours. Autre comparaison utile : la production totale de chaleur d’origine humaine en Grande Bretagne par rapport aux processus naturels dans la même région. Même dans cette région d’activité humaine relativement intense, les efforts humains par comparaison sont assez petits – la chaleur anthropique représente moins de 1 % de l’énergie reçue du Soleil.

Par exemple, la masse totale de l’atmosphère représente plus de 500 fois la masse des réserves connues de charbon, et les activités humaines ne changeront pas significativement ses constituants principaux.

Cependant, il existe certains éléments mineurs de l’atmosphère qui ont un effet particulièrement significatif sur le climat mondial. Ils agissent du fait de leur influence sur la transmission de chaleur par rayonnement à travers l’atmosphère. Le dioxyde de carbone, la vapeur d’eau et l’ozone jouent tous ce rôle, et les quantités de ces substances ne sont pas tellement plus élevées que les produits des entreprises humaines pour que la possibilité d’influences anthropiques puisse être rejetée sans autre forme de procès

Influence du CO2

Cet article traite du rôle joué par le dioxyde de carbone dans la régulation du climat et la façon dont il peut être affecté par l’activité humaine. Il y a plusieurs autres possibilités pour l’homme d’affecter le climat sur une échelle globale, mais le dioxyde de carbone est probablement celle dont on sait le plus, et en même temps, on voit clairement les difficultés intrinsèques à évaluer si une telle activité peut avoir un effet significatif sur le climat, et quelle serait son importance. D’abord, il est nécessaire d’observer le comportement naturel du dioxyde de carbone dans l’atmosphère et les preuves des changements produits par l’activité humaine. Le dioxyde de carbone est naturellement un produit de la combustion de presque tous les combustibles et est déchargé dans l’atmosphère via les cheminées ou échappements de source de puissance ou de chauffage où ce combustible est consommé. Le contenu en dioxyde de carbone de l’atmosphère fut mesuré pour la première fois au début du XIXe siècle et s’avéra sensiblement uniforme, à la fois sur les plans géographique et saisonniers. Au début du siècle, on a remarqué que la combustion des fossiles produisait du dioxyde de carbone, ce qui pourrait augmenter le taux de CO2 dans l’atmosphère, et pourrait avoir une influence sur l’équilibre thermique de la Terre.

Les mesures de dioxyde de carbone effectuées au XIXe siècle étaient d’une précision quelque peu incertaine, mais par comparaison avec des observations plus récentes, Callendar [1]  fut capable de démontrer qu’il y a des preuves raisonnables d’une augmentation attribuable au dioxyde de carbone ajouté à l’atmosphère par la combustion de fossiles.

La réalité de cette augmentation a été confirmée de façon remarquable la décennie passée par deux séries de mesures effectuées en deux endroits spécialement choisis pour être éloignées des sources locales de pollution, au Pôle Sud et au sommet du volcan de Mauna Loa à Hawaii.

La Fig. 1 (provenant de la réf. 2) montre la tendance de la concentration de CO2 sur les dix dernières années à peu près à Mauna Loa. La tendance à l’augmentation est apparente, mais le diagramme illustre aussi d’autres aspects du problème. La tendance au pôle Sud est très similaire à celle de Mauna Loa. L’augmentation moyenne est d’environ 0.7 parties volumiques par million (ppm) par an sur la période de 11 ans. Les 312 ppm en 1958 passent à 319 ppm en 1969 sont à comparer aux 292 ppm mesurés par les observateurs au XIXe siècle. La Fig. 1 montre aussi une fluctuation annuelle marquée, soulignant que le dioxyde de carbone est essentiel à la croissance de la végétation, et est absorbé par les plantes durant leur croissance. (une partie est restituée dans l’atmosphère lorsqu’elles pourrissent et une partie est incorporée dans l’humus et plus tard renvoyée dans l’atmosphère). La fluctuation annuelle de la concentration de CO2 est due au fait que la croissance végétale est plus importante dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud (ou la surface des terres est moindre) et l’absorption de CO2 par les plantes est donc maximale en été au nord. Dans l’hémisphère nord, la concentration de CO2 dans l’atmosphère est maximale au printemps et minimale en automne.

Co2 concentration

Fig 1: Accroissement du dioxyde de carbone issu de la combustion des hydrocarbures fossiles. Le trait plein est l’accroissent mensuel et le trait encadré par des X est le niveau potentiel qu’on aurait dû atteindre.

La Fig. 1 montre le rythme auquel la concentration de CO2 aurait augmenté si tout le dioxyde de carbone d’origine humaine était demeuré dans l’atmosphère. L’augmentation observée en représente seulement de la moitié, le restant a clairement été retiré de l’atmosphère par des processus naturels, et une évaluation de l’augmentation future de la concentration en CO2 nécessite de connaître ces processus et où va le dioxyde de carbone. La Fig. 1 suggère aussi que le rythme d’augmentation du dioxyde de carbone était relativement plus lent au milieu des années 60 qu’avant et après – une indication d’après laquelle ces processus naturels peuvent varier de temps en temps en efficacité.

puits co2

Fig 2: Les réservoirs naturels de dioxyde de carbone (d’après  la référence 3)

 

Stockage et Réservoirs

La Fig. 2, qui est basée sur un diagramme dû à Craig [3], montre les réservoirs naturels de carbone qui participent au cycle du carbone et la taille relative de ces réservoirs. Sur les terres, le dioxyde de carbone est capté par la végétation et stocké par les plantes et l’humus. Ce réservoir est d’une taille comparable à celui que constitue l’atmosphère, et le délai d’échange est probablement de l’ordre de 30 ou 40 ans. L’océan fournit un réservoir bien plus important et a le potentiel de stocker quelque soixante fois plus de dioxyde de carbone que l’atmosphère. Les couches supérieures de l’océan (au-dessus de la thermocline) doivent cependant être distinguées des couches inférieures. Les couches supérieures sont bien mélangées et sont en contact avec l’atmosphère, mais elles ne peuvent retenir qu’à peu près la même quantité de dioxyde de carbone que celle qui existe dans l’atmosphère. Les études sur la concentration de 14C, qui est probablement produit par les rayons cosmiques dans l’atmosphère et qui se décompose ensuite en 12C, suggèrent que le taux de transfert du dioxyde de carbone de l’atmosphère vers les couches supérieures de l’océan est tel que cela demande de 5 à 10 ans pour le transfert d’une quantité équivalente dans l’atmosphère. Le transfert vers l’océan profond depuis les couches supérieures est un processus plus lent et il en résulte que cela prendrait quelques siècles avant que l’océan profond atteigne l’équilibre correspondant à tout nouveau niveau de concentration dans l’atmosphère.

Le développement industriel s’est récemment produit à un rythme accru ce qui fait que le dioxyde de carbone a augmenté de façon plus ou moins exponentielle. Aussi longtemps que la production de dioxyde de carbone continue à augmenter exponentiellement, on peut raisonnablement estimer qu’à peu près la même proportion que maintenant (environ la moitié) restera dans l’atmosphère et qu’environ la même quantité ira dans les réservoirs. Sur cette base Bolin [4] a estimé que la concentration de CO2 sera d’environ 400 ppm en l’an 2000. Une récente conférence [5] a nettement abaissé le chiffre (375 ppm). D’un autre côté, il doit y avoir au final une réduction de la production industrielle de dioxyde de carbone, ne serait-ce qu’en raison des limitations de l’approvisionnement en combustible. À ce stade, une plus grande proportion de dioxyde de carbone sera absorbée par les océans, car sur une échelle de temps plus importante, l’océan profond aura l’opportunité de se rapprocher de l’équilibre avec l’atmosphère. Si le dioxyde de carbone devait être partagé entre les divers réservoirs en fonction de leurs capacités, il ne resterait qu’un sixième du dioxyde de carbone anthropique dans l’atmosphère – mais malheureusement la situation est plus compliquée que cela.

Complications Chimiques

Kanwisher [6] a remarqué que seule une petite proportion du dioxyde de carbone entrant dans la mer subsiste en tant que CO2 dissous directement disponible pour les échanges avec l’atmosphère. Le reste forme des carbonates de magnésium et de sodium ce qui fournit une solution chimique tampon pour le dioxyde de carbone. En conséquence, une augmentation de 0.6% du contenu de dioxyde de carbone dans la mer correspond à une augmentation de 10% de la pression partielle de CO2 dans l’atmosphère au-dessus, et sur cette base, on peut s’attendre à ce que l’échange ultime de dioxyde de carbone entre l’atmosphère et l’ensemble de l’océan laisse plus de 20 % du dioxyde de carbone supplémentaire dans l’atmosphère. Sur une échelle de temps encore plus longue, on peut s’attendre à ce qu’une partie du carbone océanique se dépose sous forme de carbonates sur les fonds marins, mais les durées habituelles de ce processus sont probablement trop longues pour avoir un rapport avec le sort du CO2 industriel.

 Il ne fait pas de doute que pour évaluer le niveau futur de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, il est important de pleinement comprendre l’équilibre du dioxyde de carbone entre l’atmosphère et l’océan. Il existe plusieurs autres complications qui ne sont pas totalement comprises. La solubilité du dioxyde de carbone est meilleure si la température est basse et donc les océans tropicaux relâchent continuellement du CO2 dans l’atmosphère ; il est alors réabsorbé par les océans aux latitudes plus élevées. Sur la plupart des océans, il y a une couche d’eau relativement chaude reposant sur de l’eau plus froide et plus dense – la couche de transition, appelée thermocline se trouve à une profondeur de 100 à 200 m. Cette couche stable est une barrière au mélange entre l’eau d’en haut et celle plus profonde, mais cette barrière disparaît dans certaines parties de l’océan polaire lorsque la surface est refroidie en hiver, et de telles régions doivent offrir une voie permettant au dioxyde de carbone provenant de l’atmosphère d’être transféré plus facilement dans les profondeurs. Ces régions peuvent jouer un rôle significatif dans l’équilibre entre océan et atmosphère, et la compréhension de cet équilibre nécessitera une meilleure compréhension de la circulation de l’océan qu’actuellement.

Effets Indirects de l’Augmentation du CO2

L’effet indirect d’une petite augmentation du dioxyde de carbone sur l’humanité serait négligeable (sauf pour la végétation qui croîtrait plus vite) et je vais maintenant envisager ses effets indirects possibles sur le climat mondial.

La température de la terre est naturellement entretenue par l’énergie reçue du rayonnement solaire dans la bande visible des fréquences. Une partie de ce rayonnement est reflétée par la surface de la Terre, et plus spécialement par les nuages, mais l’essentiel de ce qui reste pénètre l’atmosphère et réchauffe la surface, océans compris. Une partie de la chaleur est rayonnée en retour par la surface selon de plus grandes longueurs d’ondes correspondant à sa température, inférieure à celle du Soleil, une partie est communiquée à l’air en contact par conduction, et une partie sert à évaporer l’eau et devient disponible pour chauffer l’air quand l’eau se condense en pluie. L’atmosphère n’est pas transparente aux rayonnements de grande longueur d’onde qui sont émis par la Terre et son atmosphère contrairement aux rayonnements entrants de courte longueur d’onde.

Donc, certains gaz atmosphériques, principalement la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone, absorbent une part significative du rayonnement sortant et le rediffusent vers le haut et vers le bas. (l’aspect significatif du spectre de rayonnement est illustré en Fig. 3). Le rayonnement sortant du système Terre-atmosphère se compose premièrement du rayonnement émis par la surface terrestre à des longueurs d’onde pour lesquelles l’atmosphère est transparente – la fameuse “fenêtre”, essentiellement entre 7 et 14 µm ; deuxièmement, du rayonnement émis par la surface (ou par les nuages), absorbé par les gaz atmosphériques et rayonné à nouveau vers l’extérieur par les mêmes gaz (ou d’autres) ; et troisièmement du rayonnement émis par des nuages qui eux-mêmes peuvent recevoir de la chaleur venant du bas. Une partie de la chaleur rayonnée vers l’extérieur par les gaz et les nuages est transportée du bas vers le niveau où elle est rayonnée. Ces aspects du bilan radiatif de l’atmosphère sont illustrés dans la Fig. 4.

Le dioxyde de carbone étant un des principaux gaz prenant part aux échanges radiatifs dans l’atmosphère et au rayonnement du contenu thermique de la Terre, un changement de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère est supposé influencer le processus. L’effet majeur de l’accroissement du dioxyde de carbone est que le gaz qui rayonne la chaleur vers l’espace se trouve à un plus haut niveau dans l’atmosphère qu’auparavant – le rayonnement depuis le bas de l’atmosphère est absorbé par le dioxyde de carbone supplémentaire et renvoyé ensuite vers l’espace. Dans la troposphère, au moins, plus on s’élève, plus la température décroît, ainsi la température effective de rayonnement du dioxyde de carbone devient plus basse si la concentration du gaz s’accroît, et par conséquent moins de chaleur est rayonnée vers l’espace. Donc, le dioxyde de carbone supplémentaire tend à agir comme une couverture qui garde la Terre plus chaude – la Terre doit se débarrasser du rayonnement reçu du Soleil, et le même montant ne peut être enlevé que si la température de l’atmosphère s’élève un peu.

Calculer l’effet du bilan radiatif n’est pas facile parce que l’absorption et l’émission de chaleur dans tout le spectre de rayonnement de longue et courte longueur d’onde doivent être prises en compte, et le transfert de chaleur doit être calculé par intégration du spectre très compliqué résultant de la forme complexe des bandes d’absorption introduites par les divers constituants atmosphériques. Cependant, les ressources de l’informatique moderne permettent des calculs raisonnablement précis. Jusqu’à maintenant, les calculs les plus fiables ont été réalisés par Manabe et Wetherals [7], qui mettent en lumière et surmontent deux importants défauts des premiers calculs. Les défauts se produisent tout d’abord parce que la distribution verticale de température dans l’atmosphère n’est pas le fait du seul transfert radiatif ; et ensuite parce que si la température mondiale s’élève en raison d’une augmentation du dioxyde de carbone, il est presque certain qu’il y aura plus d’évaporation – le contenu en vapeur d’eau de l’atmosphère augmentera également et aura son propre effet sur l’équilibre radiatif.

La première difficulté est surmontée en introduisant une restriction dans les calculs, c’est-à-dire que la température ne doit pas baisser avec l’altitude plus rapidement que – 6,5° C/km, le taux normalement trouvé dans la troposphère. Si ce taux est dépassé durant les calculs, un facteur appelé “ajustement convectif” est effectué.

Le second effet est probablement plus important dans le contexte actuel. Une atmosphère plus chaude peut retenir plus de vapeur d’eau, et la vapeur d’eau supplémentaire produit un effet de couverture similaire à celui que produit le dioxyde de carbone. 

Absorbtion athm.

Fig. 3: Spectre de rayonnement illustrant l’absorption par les principaux gaz atmosphériques, a, Courbes de Corps Noir ; b, absorption par l’atmosphère.

Parcours

Fig. 4: Parcours de perte thermique de la Terre et de l’atmosphère.

Manabe et Wetherald [7] calculent qu’une augmentation de 100 % de la concentration de dioxyde carbone dans l’atmosphère augmenterait la température mondiale de 1,3° C si le contenu d’eau dans l’atmosphère restait constant, mais de 2,4° C si la vapeur d’eau augmentait pour retenir la même humidité relative. L’accroissement de 25 % du CO2 attendu pour la fin du siècle [NDT du XXe] correspond à une augmentation de 0.6° C de la température mondiale – un chiffre quelque peu supérieur aux variations climatiques des siècles récents. Rasool et Schneider [8] donnent une estimation plus récente et substantiellement inférieure de l’effet du dioxyde de carbone, mais leur système ne permet pas de réglages de la température stratosphérique ou de l’absorption de rayonnement entrant par le dioxyde de carbone.

 Autres Variables

Le contenu en vapeur d’eau n’est pas du tout la seule variable dans l’atmosphère qui changerait suite à un réchauffement général. La vapeur d’eau en augmentation amènerait la formation de plus de nuages parce que l’évaporation augmente beaucoup plus rapidement que la température, et beaucoup plus d’eau condensée serait disponible. Les nuages supplémentaires refléteraient le rayonnement solaire et tendraient à produire un abaissement de la température – une rétroaction négative pour contrebalancer la rétroaction positive de la vapeur d’eau.

D’autres calculs [7] montrent que la température mondiale est probablement très sensible à la couverture nuageuse globale. Un changement de seulement 1 % de la couverture moyenne produirait un changement de presque 1° C de la température. La couverture nuageuse variant grandement d’un jour à l’autre et d’un lieu à l’autre, il est assez remarquable que les fluctuations de la température globale ne soient pas plus importantes que celles que l’on observe. Il est suggéré que la rétroaction négative de la couverture nuageuse a un effet stabilisateur réel sur la température globale, l’accroissement des nuages stabilisant la température et réduisant l’évaporation jusqu’au retour d’une couverture nuageuse moyenne. Aucune estimation chiffrée de cet effet n’a cependant été faite encore.

D’un autre côté, une rétroaction déstabilisante à laquelle il a été donné récemment quelque prééminence provient des changements dans la réflectivité terrestre qui accompagnerait tout changement de sa couverture permanente de glace et de neige. Un abaissement de température amènerait une extension des glaciers et champs de neige permanents qui refléterait plus de rayonnement solaire. Budyko [9] a mis l’accent sur l’influence déstabilisante d’une telle rétroaction positive et a suggéré qu’une diminution du rayonnement solaire de seulement 2 % pourrait provoquer un nouvel âge glaciaire, et même compléter le gel de la Terre.

L’effet de la diminution de la couverture de glace qui accompagnerait une augmentation de la température mondiale est moins significatif en revanche.

Les limites actuelles de glace et neige permanente sont telles qu’aucune récession extensive n’est possible avec un climat plus chaud des côtes et continents adjacents, mais on indique que l’effet sur la température moyenne à d’autres latitudes se limiterait à 1 ou 2 °C. Les effets climatiques régionaux seraient, par contre, significatifs.

Les océans ont également une influence sur les changements climatiques du fait de leur masse et de leur inertie thermique. L’atmosphère ne peut se stabiliser à un nouveau régime de température avant que les océans aient atteint un équilibre à ce régime. Les calculs montrent que cela prendrait environ 100 ans, et en conséquence, les océans imposent un décalage substantiel de la réponse de la température mondiale à ces changements comme je l’ai dit ici. D’un autre côté, une élévation de la température des océans relâchera du dioxyde de carbone supplémentaire source d’une rétroaction positive tendant à renforcer l’effet du dioxyde de carbone.

 La réponse de l’atmosphère à un changement de l’équilibre thermique est loin d’être simple. Tout changement de la fourniture de chaleur est susceptible de produire non seulement un changement de la température globale, mais aussi du système des vents et de la météo qui dérivent leur énergie du chauffage et refroidissement de l’atmosphère. Un tel changement des vents produit de lui-même un changement du climat, et modifie également la répartition des nuages et de la température avec une rétroaction possible de la production et de la perte de chaleur par rayonnement.

En dépit de l’énorme complexité des calculs de l’ensemble de la circulation des vents et des répartitions résultantes de nuages et de précipitations, il est probable que c’est seulement de cette façon qu’on pourrait faire une estimation des changements climatiques d’origine anthropique sur des bases solides. Des modèles numériques de la circulation atmosphérique ont été développés et les calculs sont tous justes praticables sur les plus gros ordinateurs modernes. Les calculs reproduisent les principales caractéristiques, mais n’ont pas la précision suffisante pour différencier deux régimes qui produiraient une différence de température de 1 ou 2 °C.

De tels calculs seront peut-être faisables dans le futur, mais les modèles sophistiqués nécessaires auront à prendre en compte les processus complexes de rétroactions dont il a déjà été question. Le plus difficile est de concevoir une méthode de calcul pour l’importance des nuages attendue dans un régime de circulation particulier, car les nuages individuels sont trop petits pour être traités ; le comportement statistique des nuages couvrant une région devra être calculé et les moyens de le faire ne sont toujours pas évidents.

Changements Possibles et Fluctuations Naturelles

Le climat a subi de nombreux changements dans le passé. Certains d’entre eux ont été associés à la formation de l’atmosphère elle-même, la génération de l’oxygène par la végétation, etc. Mais les changements géographiques à grande échelle et la dérive des continents ont aussi joué un rôle. Même depuis que les conditions géographiques et la composition atmosphérique sont plus ou moins celles que l’on connaît aujourd’hui, il y a eu des âges glaciaires et des périodes nettement plus douces que maintenant – on ne connaît pas les causes de ces changements. Le dernier âge glaciaire s’est terminé en quelques siècles il y a environ 10.000 ans, mais même depuis il y a eu des changements. Depuis que la température a retrouvé plus ou moins les valeurs actuelles la fluctuation climatique en Angleterre a été au maximum de 2 °C à peu près. La plus forte oscillation dans l’époque récente fut d’environ 1° C de l’optimum médiéval au petit âge glaciaire autour du XVIIe siècle.

Des années individuelles, même dans les deux décennies passées ont cependant connu une amplitude supérieure à 2 °C. Même les températures moyennes globales ont varié de 0,6 °C depuis un minimum autour de 1880 jusqu’au dernier maximum autour de 1940. En fonction de ce contexte, une variation de 0,6 °C pour la fin du siècle ne sera pas aisée à distinguer des variations naturelles et n’est certainement pas une cause d’alarme. Même un doublement de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ce qui nécessitera probablement de brûler une large part des réserves fossiles connues, apparaîtrait provoquer une élévation de température à peine au-dessus de ce qui a été observé dans l’optimum climatique succédant au dernier âge glaciaire. Toutefois, on ne doit pas se cacher que des variations climatiques d’une fraction de degré centigrade, seulement, ont une importance économique considérable, comme l’expérience des variations naturelles l’a déjà montré. L’incidence plus fréquente d’hivers sévères ou de gelées peut affecter rapidement l’économie de récoltes fragiles.

Bien qu’il n’y ait pas de raison immédiate de s’alarmer à propos des conséquences de l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, il est, bien sûr, nécessaire de continuer à étudier. Nous avons besoin d’avoir une meilleure évaluation du sort du dioxyde de carbone après qu’il ait été dispersé par nos cheminées, et en particulier l’équilibre à long terme avec l’océan. Nous avons aussi besoin de mieux connaître les divers effets rétroactifs qui participent au contrôle du climat, et le développement de simulation numérique de plus en plus sophistiquée du climat global semble être la seule approche possible.

  1. Callendar, G. S., Quart. J. Roy. Met. Soc., 66, 395 (1940), « Variations of the amount of carbon dioxide in different air currents« 
  2. Man’s Impact on the Global Environment (MIT Press, Cambridge, Massachusetts, 1970).
  3. Craig, H„ Tellus, 9, 1 (1957).
  4. Bolin, B., Stockholm, Stat. Naturvetensk. Furskningsgr., Sartryck. Svensk Naturevetensk., 134 (1966).
  5. Inadvertent Climate Modification (MIT Press, Cambridge, Massachusetts, 1971).
  6. Kanwisher, J., Tellus, 12, 209 (1960).
  7. Manabe, S., and Wetherald, Thermal equilibrium of the atmosphere with a given distribution of relative humidity R.T., J. Atmos. Sci.,24, 241 (1967).
  8. Rasool, I., and Schneider, S. H., Science, 173, 138 (1971).
  9. Budyko, M. I., Tellus, 21, 611 (1969), « The effect of solar radiation variations on the climate of the Earth« .

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130 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Nicias | 11/04/2017 @ 11:29 Répondre à ce commentaire

Voila un article qui a le même age que moi et qui nous apprend qu’en 45 ans, on a rien appris de neuf sur le sujet.
On a des mesures en plus quand même. Ainsi selon le GIEC, l’humidité relative serait constante depuis 50 ans, comme dans le modèle de Manabe et Wetherald.

2.  Cdt Michel e.r. | 11/04/2017 @ 12:49 Répondre à ce commentaire

Excellent article, où subsistent malheureusement trois erreurs.

[dans le cadre tout au début ]
ont doit admettre que les activités humaines … -> ON doit …

l’absorption et l’émission de chaleur dans tout le spectre de rayonnement de longue et courte longueur d’onde doiVENt être prises en compte,

le comportement statistique des nuages couvrant une région devra être calculÉ et les moyens de le faire ne toujours pas évidents.

3.  tsih | 11/04/2017 @ 13:14 Répondre à ce commentaire

Ce Sawyer aurait donc compris déjà il y a 45 ans ce que beaucoup ici n’ont toujours pas compris (ou voulu comprendre) aujourd’hui ?

Fichtre.

4.  phi | 11/04/2017 @ 16:28 Répondre à ce commentaire

…la distribution verticale de température dans l’atmosphère n’est pas le fait du seul transfert radiatif…

La première difficulté est surmontée en introduisant une restriction dans les calculs, c’est-à-dire que la température ne doit pas baisser avec l’altitude plus rapidement que – 6,5° C/km, le taux normalement trouvé dans la troposphère.

Comme quoi le côté hilarant de la climatologie ne date pas d’hier.

5.  ISARD | 11/04/2017 @ 22:19 Répondre à ce commentaire

Bonjour,
je voudrais ajouter les précisions suivantes sur ce qui est évoqué ci-dessus:
On peut par ailleurs facilement calculer que:
– Une variation d’albédo (moyen sur un an vu par le soleil) de 0,01 (par exemple 0,29 ou 0,31 au lieu de 0,30) induit une variation de 0,9°C de la température radiative moyenne annuelle.
– Une variation d’émissivité (moyenne sur un an) de 0,01 (par exemple 0,89 ou 0.91 au lieu de 0,90) induit une variation de 0,95°C de la température radiative moyenne annuelle.
De la même façon on peut remarquer qu’une variation d’albédo de 0,01 provoque une variation de 3,4 W/m2 de la puissance qui est captée par la terre alors que le GIEC prétend par exemple que le forçage des GES est autour de 3 W/m2 (si forçage veut dire puissance prélevée).
Rappel: l’énergie qui arrive du soleil au dessus de l’atmosphère sur un an est constante quelle que soit la position de la terre à 0,16% près dans le cas de la plus grande excentricité. La terre n’est pas symétrique et c’est l’albédo vu depuis le soleil qui change ce qui fait que l’énergie captée varie, donc la température.

On voit que ces paramètres sont très sensibles et que leur variation peut engendrer des écarts de température radiative du même ordre de grandeur que les écarts de température moyenne globale mesurée (depuis 1850) :
La variation de la température moyenne globale mesurée de ̴1°C affectée par postulat au seuls GES (dont le C02) par le GIEC est à comparer avec ̴1°C de variation de la température radiative pour seulement 0,01 de variation d’albédo ou d’émissivité.

On ne peut pas traiter des GES sans traiter de l’albédo et de l’émissivité simultanément.
A-t-on la certitude que l’albédo et /ou l’émissivité n’ont pas varié naturellement de 0,01 en même temps que la variation des GES ? La réponse est non ! Aucun moyen de mesure n’existe pour faire cette vérification.
Que sait-on de la variation réelle de la couverture nuageuse, qui agit fortement sur l’albédo, entre 1850 et maintenant, rien !

6.  Bernnard | 12/04/2017 @ 6:50 Répondre à ce commentaire

phi (#4),

Comme quoi le côté hilarant de la climatologie ne date pas d’hier.

En effet, le coté comique de cette affaire dure depuis longtemps, depuis on y a ajouté le concept de gaz à effet de serre pour bien montrer qu’on savait de quoi on parlait et surtout, conformément à ce que l’auteur de l’article suggérait en fin de sa publication, on a développé de manière « exponentielle » les modèles numériques pour comprendre au mieux le climat.
Les réponses aux questions posées n’en sont pas pour autant faites. Attendre qu’un ordinateur donne une réponse au cycle du carbone, au rôle de l’eau, des nuages, du soleil et une réponse à l’origine des oscillations océanique et autres cycles naturels, est illusoire

7.  tsih | 12/04/2017 @ 7:34 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#6),

En effet, le coté comique de cette affaire dure depuis longtemps

Ah bon, vous aussi vous en rigolez comme un bossu de la science climatologique de 1972 , la même soit dit en passant que celle de 1940 déjà d’ailleurs, voir papier de Hulburt que j’avais signalé (autrefois) en vain ici ….

Bravo.

Et moi qui croyait bêtement que la science avait été « pervertie » en « pseudoscience rigolote » par ces imbéciles d’activistes et autres écologistes catastrophistes dont personne n’avait jamais entendu parler en 1940 et guère plus en 1972.

8.  Bernnard | 12/04/2017 @ 9:42 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#2),
Corrigé! Merci du signalement.

9.  Hug | 12/04/2017 @ 10:50 Répondre à ce commentaire

tsih (#7),

Et moi qui croyait bêtement que la science avait été « pervertie » en « pseudoscience rigolote » par ces imbéciles d’activistes et autres écologistes catastrophistes dont personne n’avait jamais entendu parler en 1940 et guère plus en 1972.

Ben, le Giec est quand même un peu (beaucoup?) une machine à pervertir la science. Non ?

10.  Cdt Michel e.r. | 12/04/2017 @ 12:01 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#8),

En relisant le texte attentivement j’ai encore relevé quelques améliorations à apporter :

– J’attire l’attention que cet article a été publié en 1972 !
Cette phrase est un peu boiteuse. Je préférerais :
J’attire l’attention sur le fait que cet article a été publié en 1972 !
OU
Veuillez noter que cet article a été publié en 1972 !

– Callendar fut capable de démontrer. Ajouter la référence —> Callendar [1] fut capable de démontrer

– mais n’ont pas la précision suffisante pour différentier deux régimes qui produiraient une différence de température de 1 ou 2 °C.

Différencier ou différentier ? (la graphie avec t m’a interpelé. Elle est correcte, mais plutôt réservée au terme de mathématique). « différencier » serait préférable.

– et les moyens de le faire ne toujours pas évidents.
Il y manque un verbe => et les moyens de le faire ne strong>sont toujours pas évidents.

Là, je pense avoir été complet.

11.  tsih | 12/04/2017 @ 13:54 Répondre à ce commentaire

Hug (#9),

Ben, le Giec est quand même un peu (beaucoup?) une machine à pervertir la science. Non ?

Oui, mais il n’existait pas encore en 1940 et pas plus en 1972. Ce qui amuse tellement Bernnard et phi plus haut ne peut donc pas être imputé à son influence. Cela ne peut être dû qu’au fait que les climatologues sont décidément moins intelligents qu’eux au moins depuis 1940.

12.  MichelLN35 | 12/04/2017 @ 14:55 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#8),
Cdt Michel e.r. (#10),

Au paragraphe « complications chimiques », 2e ligne, CO2 dissous s’écrit toujours avec un « s », quand c’est le participe passé (le moyen mnémotechnique un peu idiot de s’en souvenir : « c’est parce qu’il y en 10 ») ce n’est pas la troisième personne du présent.

13.  Cdt Michel e.r. | 12/04/2017 @ 15:14 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#12),

Oui, vous avez raison.
Je participe passé au masculin est bien dissous en français classique d’avant la fichue Réforme de 1990.

Maintenant le t est autorisé.

Absoudre : le participe passé absous, absoute a éliminé l’ancien participe passé absolu. Résoudre forme son participe passé en résolu. Résous est très rarement utilisé.
Dissoudre se conjugue de la même manière. On notera que absoudre et dissoudre n’ont ni passé simple ni imparfait du subjonctif au contraire de résoudre.
La réforme de l’orthographe de 1990 autorise à écrire absout et (re)dissout sur le modèle de absoute et (re)dissoute.

Le Conjugueur
Nivellement par le bas, qui fait que le dictionnaire de mon vérificateur d’orthographe n’a pas réagi.

14.  Bernnard | 12/04/2017 @ 16:53 Répondre à ce commentaire

MerciMichelLN35 (#12), Cdt Michel e.r. (#13),
Je préfère mettre le « s ». Effectivement j’ai toujours mis « s » à la fin de dissous.
Un composé dissous me choque moins qu’un composé dissout. Dissout est à la troisième personne du présent singulier du verbe dissoudre.
On dit pourtant une pilule dissoute.
C’est corrigé !

15.  phi | 12/04/2017 @ 16:58 Répondre à ce commentaire

J’ai relevé en #4 une contradiction doublée d’une grossière erreur de thermodynamique.

Sawyer commence par remarquer avec pertinence que la distribution des températures dépend des divers modes de transfert en jeu et pas seulement des transferts radiatifs.

Mais il ajoute ensuite que pour rendre calculable l’effet de serre, on est contraint de tenir le gradient pour indépendant de la structure radiative de l’atmosphère.

Cela revient à dire que le problème que je ne sais pas résoudre n’existe pas. Les climatologues ont opté pour un gradient constant, il auraient pu, avec une légitimité comparable, poser que la température de surface était une constante : de toute façon, ils ne justifient pas leur choix arbitraire et ont complètement évacué la thermodynamique du calcul.

Dans les années 30 ou 40, cela pouvait passer pour un tâtonnement admissible mais plus en 1972.
Aujourd’hui, alors que l’échec des modèles à reproduire l’évolution du profil des températures est complet, maintenir ces bases théoriques n’est plus que de l’arnaque, de la pseudo-science. On rit mais d’un rire jaune.

16.  Nicias | 12/04/2017 @ 17:09 Répondre à ce commentaire

Hug (#9), tsih (#11),

Ce qui est écrit dans l’article ci-dessus n’est pas vraiment différent de ce qu’on peut lire dans le premier rapport du GIEC (1990) et même probablement du 2ème (que je n’ai pas lu).

Le GIEC concluait à l’époque que l’on était pas sorti de la variabilité naturelle du climat et ne prétendait pas que les modèles arrivaient à reproduire l’évolution des températures (ils surchauffaient déjà à l’époque, avant même la pause).

C’est après que cela s’est gâté. Ils ont donné une correction aux courbes de température pour qu’elles grimpent comme il faut, rendu complètement riquiqui les incertitudes, rajouté des doses d’aérosols had hoc pour refroidir les modèles lorsque qu’ils dérapaient, effacé l’optimum du Moyen-age avec Mann dans l’AR3, effacé l’optimum de l’holocène dans l’AR4, etc … bref fait disparaitre tout ce qui était gênant pour la Cause. A chaque rapport, il fallait montrer que la science du climat et ses modèles progressait, alors que bon…

17.  tsih | 12/04/2017 @ 17:34 Répondre à ce commentaire

On rit mais d’un rire jaune.

Ah non alors !

Avec un Sawyer et tous ces idiots de climatologues et autres physiciens qui ne se rendent même pas compte de leur grossière « erreur » de « thermodynamique »…
Et la dite « erreur » que les « savants » de skyfall ont immédiatement repérée…

« On » a bien raison de rire du rire franc et massif du bossu.
.

18.  Hug | 12/04/2017 @ 18:36 Répondre à ce commentaire

tsih (#17), phi (#15),
Tout d’un coup je repense à ce qu’a écrit J.Duran sur son site au sujet de l’effet de serre (en milieu de page) :

Le second principe de la thermodynamique rappelé ci-dessus (c’est à dire celui qui dit que la chaleur ne va jamais que du point le plus chaud vers le plus froid et jamais l’inverse) se traduit par une simple équation qui nous dit tout. La voici :
q = -c.gradT
q est un vecteur qui mesure la densité du flux de chaleur. grad T est un vecteur qui décrit la différence de température entre les deux points entre lesquels se fait le transfert de chaleur. Dans le modèle élémentaire où le flux de chaleur a lieu entre deux points situé à une distance égale à L et dont les températures sont T1 et T2 , le vecteur gradT a pour longueur (T2-T1)/L. Il a le sens de (T2-T1).
C qui joue un rôle crucial ici, n’est rien d’autre que la conductivité thermique de l’atmosphère. C est évidemment toujours positif ou nul.

Cette formule nous dit, comme le second principe de la thermodynamique, que le vecteur « flux de chaleur » est toujours de sens opposé au vecteur gradient de température. Pour que q soit positif il faut que gradT soit négatif c’est à dire T2 < T1 autrement dit que le point d'arrivée soit plus froid que le point de départ. Autrement dit, encore, que la chaleur va toujours du plus chaud vers le plus froid.

Pour contourner cette équation qui décrit les échanges de chaleur entre deux corps à température différente, Gerlich et Tscheuschner déclarent (avec citation de James Hansen (1983) à l'appui) que les computer-men ( les créateurs des programmes informatiques de l'effet de serre) ont décidé qu'il suffisait de faire C=0 dans cette équation. C'est à dire qu'ils supposent que la conductivité thermique de l'atmosphère autour de la molécule de CO2 considérée est tout simplement nulle.
Ceci fait disparaître, comme par un coup de baguette magique, l'équation précédente qui dérange et hop. le tour est joué. On peut ainsi continuer les calculs sans plus se préoccuper de la seconde loi de la thermodynamique. et aboutir aux résultats que l'on connait…Et il est exact que la physique nous indique que dans ce cas là, effectivement, la molécule de CO2, coupée de tout son environnement, peut effectivement s'échauffer bien au delà des 15°C de la planète et donc exercer sur elle le fameux "forçage radiatif" sans violer la thermodynamique. C'est vrai que c'est très fort comme tour de passe-passe. Oui, bien sûr. Mais que signifie, toujours du point de la physique, la mise à zéro de la conductivité thermique de l'atmosphère autour de notre molécule de CO2 ?

Est-il vrai que les modèles procèdent à cette simplification et que cela change sérieusement la donne ?
Question sans arrière-pensée de la part de quelqu’un qui a renoncé à porter des jugements définitifs sur le bidulator…

19.  Bernnard | 12/04/2017 @ 18:50 Répondre à ce commentaire

Hug (#18),
Au voisinage du zéro absolu la conductivité est très basse voire nulle. alors on peut avoir ce genre d’article spéculatif : http://www.maxisciences.com/ph.....28206.html
😄

20.  Nicias | 12/04/2017 @ 20:07 Répondre à ce commentaire

Hug (#18),

Il me semble que ce qu’écrivent G&T est vrai. L’article de Duran est pratiquement une œuvre de jeunesse.
Il faut que je répare le lien vers ECMWF, il menait initialement à la documentation technique d’un modèle du climat mais ils ont migré.

Dedans vous allez trouver quantité d’occurrences de « négliger » ou « simplifier ». C’est pas choquant, c’est même un devoir lorsqu’on produit un modèle. Il faut se débarrasser du superflu. Est ce que la conduction (du sol vers l’atmosphère si je me souviens bien de l’article de G&T) en fait partie, j’en sais rien.

21.  Nicias | 12/04/2017 @ 20:08 Répondre à ce commentaire

Nicias (#20),

http://www.ecmwf.int/search/el.....title=43R1

Cliquer à la fin sur « Physical processes »

22.  phi | 12/04/2017 @ 20:16 Répondre à ce commentaire

Hug (#18),
La question n’est pas de savoir si l’effet de serre existe mais comment le calculer. Ce que disent Sawyer et les autres est que le calcul ne peut se faire sur la base des seules lois de la physique parce que cela nécessiterait la maîtrise, largement hors de portée, de la convection.

Dans la mesure où un modèle utilise des routines comprenant de la thermodynamique (c’est le cas des GCM), il est effectivement nécessaire d’introduire des astuces pour rompre le lien thermodynamique entre gradient et flux de chaleur. Je ne connais pas les codes utilisés mais la fixation d’une conductivité nulle peut en faire partie. De toute manière, la thermodynamique, si elle existe dans le modèle, doit être contournée pour imposer un gradient empirique. Cela ne change pas la donne mais la crée.

En réalité, il n’y a pas donc pas de thermodynamique de l’effet de serre, et, donc, absence de fait du second principe. Cette absence autorise la notion de forçage qui assimile les b-radiations à de l’énergie utilisable pour un travail, d’où le bidulator.

23.  papijo | 12/04/2017 @ 21:08 Répondre à ce commentaire

phi (#22),
Pour moi, le fait de considérer que le gradient que l’on observe est le gradient adiabatique, autrement dit celui qui s’établit naturellement en présence d’une convection n’a rien de choquant. Les modèles doivent prendre en compte l’observation, et la convection n’a jamais violé une loi de la thermodynamique.

Ce qui est choquant par contre c’est de dire: le transfert de chaleur prépondérant se fait par rayonnement, mais le gradient qui en découle est un gradient « convectif » ! Si le gradient est de type convectif, cela signifie tout simplement que l’échange par rayonnement IR ne joue qu’un rôle marginal (dans la basse atmosphère). Dans la haute atmosphère, au contraire, les échanges convection liés à la densité de l’air diminuent fortement, le rayonnement devient prépondérant et donc le gradient de température prend logiquement une allure totalement différente !

24.  phi | 12/04/2017 @ 22:07 Répondre à ce commentaire

papijo (#23),

Pour moi, le fait de considérer que le gradient que l’on observe est le gradient adiabatique, autrement dit celui qui s’établit naturellement en présence d’une convection n’a rien de choquant.

Sauf que ce n’est bien entendu pas ce que disent les climato-physiciens. Sawyer ne parle pas de gradient adiabatique mais de taux normalement trouvé dans la troposphère. Ce taux n’est, loin s’en faut, pas un gradient adiabatique. Même si sa valeur se rapproche de l’adiabatique humide, il est majoritairement un composé de radiatif et de compression. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de gradient empirique. Ensuite, la convection n’est pas un phénomène spontané capable d’entretenir un gradient quelconque mais elle apparaît quand un flux de chaleur tend à créer un gradient supérieur au gradient adiabatique.

25.  tsih | 13/04/2017 @ 8:48 Répondre à ce commentaire

Hug (#18),

Est-il vrai que les modèles procèdent à cette simplification et que cela change sérieusement la donne ?

Bien sûr !

D’ailleurs ils croient même que 2+2 = 5 et que mon cul c’est du poulet …

Heureusement qu’après 80 ans d’errements des savants de profession les « savants » de Skyfall tout comme Duran et G. T. ont vu que c’était « faux » …

Bon, les « savants » de skyfall ne sont pas du tout d’accord entre eux sur ce qui est « faux » au juste dans l’effet de serre mais ils sont tous unanimement d’accord sur au moins un point: quelque chose doit être faux.

On vit une époque formidable.

26.  Hug | 13/04/2017 @ 11:15 Répondre à ce commentaire

tsih (#25),
Oui oui, c’est bon on sait que votre cul c’est du poulet…
On sait aussi que chaque profession ou groupe d’intérêt a ses petits arrangements dont on ne cherche pas à faire trop de publicité (n’est-ce pas messieurs les députés ?). Ca ne veut pas forcément dire que ces arrangements faussent complètement la donne, mais ils sont bien pratiques tout de même. Sinon on s’en passerait…

27.  tsih | 13/04/2017 @ 13:04 Répondre à ce commentaire

Hug (#26),

Mais non « on ne sait pas aussi que… »
Car enfin, justement, l’article de Sawyer d’il y a 45 ans et sur lequel en passant j’avais attiré l’attention, il y a quelques semaines déjà montre précisément qu’il ne s’agit pas du tout d’une affaire d’agenda politique ou de groupe de pression politique pour ce qui est de la validité de la théorie de l’effet de serre, mais d’une affaire de science pure qui est déjà réglée et comprise depuis bientôt un siècle.
Et ce n’est pas quelques attardés ici (ou ailleurs comme par exemple cette vedette-là) qui n’y comprennent goutte et néanmoins prétendent savoir mieux que ceux dont c’est la profession qui y changeront quelque chose.
Ils font juste pouffer de rire de ce site ou d’eux-mêmes.

28.  joletaxi | 13/04/2017 @ 13:19 Répondre à ce commentaire

tsih (#27),

d’ailleurs Mr Trenberth, celui qui fait des jolis diagrammes rigolos, basés sur cette théorie bien comprise depuis… Archimède, et qui se vérifie de jours en jours avec évidence,propose de renverser la charge de la preuve, comme ça, plus de problèmes avec les attardés

https://wattsupwiththat.com/2017/04/12/keven-trenberth-defends-the-climate-community-scientific-method/

parfois, j’me demande 2 + 2 ?

29.  Hug | 13/04/2017 @ 18:08 Répondre à ce commentaire

tsih (#27),
On est d’accord que c’est la théorie qui a conduit à la création du Giec et non l’inverse, mais ça ne valide pas pour autant la théorie ! Parler de science pure déjà réglée depuis un siècle, ça fait penser au « science is settled » de Pachauri…, c’est seulement la théorie qu’on peut considérer comme sérieuse et « bien comprise » depuis longtemps, et admettre que selon celle-ci, le passage de 300 à 600ppm de CO2 entraîne – toutes choses égales par ailleurs (c’est à dire hors rétroactions) – une augmentation de l’ordre de 1°C de la T des basses couches atmosphériques. Le gros problème c’est qu’il est impossible de le vérifier par l’expérience. C’est comme la théorie du bigbang, elle colle avec la très sérieuse théorie de la relativité générale et certaines observations, pour autant, on ne pourra jamais la vérifier par l’expérience…
La seule chose qu’on est en train de vérifier, ce sont les prédictions des modèles climatiques avec rétroactions présumées du système complexe qu’est la machine climatique terrestre. On manque encore de recul suffisant pour vraiment juger, mais ça semble mal parti…(cf. article de J.Curry pour les profanes).

30.  papijo | 13/04/2017 @ 20:23 Répondre à ce commentaire

phi (#24),

Ce taux n’est, loin s’en faut, pas un gradient adiabatique.

Ce taux s’en écarte de combien ? (voir Wikipedia)
Comment se fait-il que les aviateurs utilisent ce gradient purement convectif pour être sûrs de ne pas percuter une montagne ou pour préparer leur trajectoire d’atterrissage sur un aérodrome (je parle de l’époque où il n’y avait pas encore de GPS !) s’il n’a aucun rapport avec la réalité ?

31.  tsih | 13/04/2017 @ 22:15 Répondre à ce commentaire

Hug (#29),

Bla bla bla. N’essayer pas de noyer le poisson avec Curry et les modèles.
Le sujet concerne les monumentales idioties radotées ici encore et encore par divers intervenants ici (comme vous avec votre citation Hug (#18), ou phi et papijo plus haut qui se contredisent en plus entre eux, c’est hilarant ) qui invalideraient soi-disant la physique de l’effet de serre.
Curry ou Spencer en pouffent de rire comme moi.

32.  Cdt Michel e.r. | 14/04/2017 @ 0:49 Répondre à ce commentaire

Curry ou Spencer en pouffent de rire comme moi.

Son Omniscience se compare, se met au même niveau que Curry et Spencer. Je suppose qu’en privé il les tutoie, lui qui doit être bardé de diplômes, avoir publié des centaines de papiers dans de célèbres revues avec comité de lecture « pire-revioued » et attendre le Prix Nobel de Physique, qu’on ne manquera pas de lui attribuer pour les énormes progrès qu’il fait faire à la climastrologie.
Mais pas de CV visible, pas de nom, aucune précision sur son identité, son âge ou ses activités passées et actuelles, pas de trace non plus de son site alors que son pseudo apparaît en bleu (faux espoir vite déçu : adresse introuvable http://deleted).

Bref il n’a aucune existence dans la vie réelle. C’est juste une personnalité virtuelle ou une entité surnaturelle comme D*** dont tout le monde parle mais dont on ne sait strictement rien parce qu’Il est insaisissable pour nous, pauvres primates évolués à l’entendement très limité.

33.  Magma13 | 14/04/2017 @ 5:09 Répondre à ce commentaire

Henrik Svensmark a fait un debut de travail remarquable sur le role des nuages et rayons cosmiques mais le giec ne veut rien entendre….

34.  tsih | 14/04/2017 @ 7:31 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#32),

Oh, voilà qu’ il nous fait une petite poussée de fièvre nocturne, le Commandant…

35.  Hug | 14/04/2017 @ 8:08 Répondre à ce commentaire

tsih (#31),

comme vous avec votre citation Hug (#18)

Ben justement vous avez répondu par le mépris à la question qui allait avec. C’est peut-être justifié si les propos cités sont effectivement nuls et non avenus, mais c’est peut-être aussi une manière d’éluder ce point effectivement un peu dérangeant. Les arguments d’autorité, on commence à en avoir vraiment l’habitude…

36.  tsih | 14/04/2017 @ 8:35 Répondre à ce commentaire

Nicias (#16),

Je ne peux que me citer moi-même (tsih #34) le 25 / 04 du fil sur les modèles de Curry

Il est très instructif de lire cet article de Sawyer de 1972.
Toute la science « climatique » actuelle y est déjà, ça n’a pas vieilli le moins du monde et il faut saluer la pondération, perspicacité et lucidité extraordinaire de l’auteur.
Cet article est terrible pour les modèles: il démontre avec éclat que 45 ans de moulinage tous azimuts avec les ordinateurs les plus puissants n’a essentiellement pas fait avancer le schmilblick et encore moins levé la moindre parcelle de l’énorme incertitude dans cette affaire.

J’ajoute vu le tour que prend la discussion:

Cet article est tout aussi terrible pour le camp en face à l’autre extrémité du spectre du débat climatique, à savoir ceux qui ici nient l’effet de serre lui-même, le rôle majeur du rayonnement IR à côté de la convection-chaleur latente dans la structure thermique verticale de l’atmosphère, l’origine anthropique de l’augmentation atmosphérique du CO2 etc …et prétendent que tout ça n’est que le résultat d’activistes qui auraient « perverti » la science.

37.  tsih | 14/04/2017 @ 8:42 Répondre à ce commentaire

tsih (#36),

Correction: La citation date évidemment du 25 / 03

38.  scaletrans | 14/04/2017 @ 9:07 Répondre à ce commentaire

A ma connaissance, il n’y a personne ici qui nie l’effet d’atmosphère, quels que soient les mécanismes en jeu, et sur lesquels les avis divergent en effet puisque « la science is not (mais alors pas du tout!) settled ». J’ai l’impression d’assister à un faux débat, sinon à une « querelle d’allemand ».

39.  tsih | 14/04/2017 @ 9:48 Répondre à ce commentaire

Hug (#35),

On peut avoir beaucoup de patience et expliquer une, deux, trois …fois pourquoi telle chose est « nulle et non avenue » comme vous dites et démontrer clairement que ce qui est dit ne tient manifestement pas la route. Après il arrive un moment où confronté à des réactions répétées d’évidente mauvaise foi de la part d’un paquet d’interlocuteurs ici la patience cède le pas au mépris.
Mais bon, en l’occurrence, mon « problème » ne vous concernant pas (encore, en tout cas) vous, Hug, personnellement, mais ceux qui ont rédigé votre citation je veux bien une dernière fois en expliquer très brièvement la non-pertinence:

Le second principe de la thermodynamique rappelé ci-dessus (c’est à dire celui qui dit que la chaleur ne va jamais que du point le plus chaud vers le plus froid et jamais l’inverse) se traduit par une simple équation qui nous dit tout. La voici :
q = -c.gradT

Oui, cette équation s’appelle la loi de conduction de la chaleur, oeuvre du très célébre Fourier, figurez vous. Or l’effet de serre comme par hasard et comme vous le savez peut-être ce savant l’avait déjà découvert et compris tout seul comme un grand bien avant tous les autres et devinez quoi ? Il n’a même pas trouvé le moins du monde qu’il y avait une contradiction entre son effet de serre et sa loi de conduction de la chaleur.

Et pour cause, cette loi ne concerne qu’un mode de transfert de chaleur très secondaire dans la physique atmosphérique car la constante c de l’air est trop petite. Dans l’atmosphère le transfert de chaleur se fait d’abord et de très moin par convection-chaleur latente d’une part et par rayonnement IR d’autre part. Et ces deux modes qui respectent bien sûr aussi bien le deuxième principe de la thermodynamique et transfèrent de la chaleur des régions chaudes vers les régions froides ne suivent pas du tout la loi de Fourier. Ceci rend nul et non avenu et surtout particulièrement ridicule tout le bla bla bla de votre citation partant de cette loi.

Et ‘les computer-men » ne font évidemment pas c=0 il prennent en compte le (petit) c réel comme des grands pour la petite part revenant à la conduction.

Bref il n’y a absolument que du caca dans cette citation.

40.  tsih | 14/04/2017 @ 9:49 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#38),

Bullshit.

41.  Cdt Michel e.r. | 14/04/2017 @ 11:33 Répondre à ce commentaire

tsih (#34),

Oh, voilà qu’ il nous fait une petite poussée de fièvre nocturne, le Commandant…

Vous remarquerez que je ne m’adressais pas à vous dans mon message.

Votre attitude méprisante vis-à-vis de tous les intervenants sur ce blog, qui ne sont pas de votre avis, m’est insupportable.
J’ai bien le droit de le dire et je ne comprends pas que l’administrateur et les modérateurs ne réagissent pas.

Je ne vous salue pas.

42.  Nicias | 14/04/2017 @ 13:25 Répondre à ce commentaire

tsih (#36),

Plongez vous dans la documentation technique d’un modèle.Voici ce que cela donne pour l’ECMWF :

3.2 THE SURFACE LAYER

The surface layer approximation is applied between the lowest model level (about 10 m above the surface in the 60 and 91 level models) and the surface and for each tile separately.

Est ce que G&T disent a propos de l’absence de conduction entre la surface solide de la terre et l’atmosphère est faux ? A priori non. La seule chose de fausse dans l’article de G&T, c’est le titre.

Faites un décompte du nombre d’occurrences de « approximation » dans la doc de l’ECMWF (c’est une modèle météo à la base). On a le droit de se poser des questions sur la pertinence de celles ci lorsqu’ils se mettent à prédire le climat dans 100 ans.

PS : J’ai été fort occupé ces derniers temps, je ne suis pas du tout à l’origine de la publication du texte de Sawyer et je n’ai nullement eut le temps de lire tous les commentaires.

43.  joletaxi | 14/04/2017 @ 13:49 Répondre à ce commentaire

Dans l’atmosphère le transfert de chaleur se fait d’abord et de très loin par convection-chaleur latente d’une part et par rayonnement IR d’autre part

ah, il a fait l’expérience de la casserole d’eau bouillante?
al dente hein les pâtes

ben oui, cette fois on est d’accord, du moins sur le rôle de chaque mécanisme, mais quant à les quantifier, bonjour

une question, toujours pendante:les IR des « backradiation » ça réchauffe les océans ou pas?

44.  tsih | 14/04/2017 @ 13:50 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#41),

Votre attitude méprisante vis-à-vis de tous les intervenants sur ce blog, qui ne sont pas de votre avis, m’est insupportable.

Mon attitude méprisante se met pourtant à peine à la hauteur et n’est que la conséquence du discours méprisant et arrogant tenu régulièrement ici à propos de scientifiques et de travaux scientifiques tout à fait corrects par de prétentieux ignares.

Discours méprisant et arrogant qui bien sûr n’est pas « insupportable » du tout, lui, pour les scientifiques qui en sont l’objet.

L’arroseur arrosé, jamais entendu parler ?
Qui séme le vent récolte la tempête.

Avec mon salut règlementaire.

45.  Claude C | 14/04/2017 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

tsih (#43),

Qui séme le vent récolte la tempête.

C’est vous la tempête…! c’est assez prétentieux… vous êtes en train de déraper mon cher Tsih…!
Le tact, la courtoisie, la bienveillance, le savoir-vivre sont-ils des termes qui vous disent quelque chose ..?
j’en doute au vu de vos écrits toujours acerbes…quels que soient les sujets abordés…! dommage pour vous !

46.  tsih | 14/04/2017 @ 14:35 Répondre à ce commentaire

Nicias (#42),

Personne ne néglige évidemment la conduction thermique du sol vers l’atmosphère immédiatement en contact ou entre masses d’air de différentes températures en contact ou encore plus généralement pour assurer l’équilibre thermique local entre molécules de GES et N2 et O2. Mais c’est juste des effets locaux qui agissent à très courte distance (quelques cm ou m) qui ne peuvent pas assurer efficacement le transport de chaleur du sol à la tropopause sur quelques 10 km. Sur ces distances c’est l’affaire de la convection-chaleur latente et du rayonnement IR. Par exemple l’air chaud du sol s’élève par convection et entre en contact avec l’air plus froid en haut qu’il réchauffe ensuite progressivement par contact et conduction d’une part et condensation de vapeur d’eau d’autre part. Si on est assez haut le tout est finalement rayonné dans l’espace par les molécules « réchauffées » (comme toutes les molécules de l’air) de H2O et CO2 sous forme d’IR.

Quand à ce que disent G et T, donnez moi une citation et un lien et je pourrai éventuellement commenter.

47.  tsih | 14/04/2017 @ 14:40 Répondre à ce commentaire

Claude C (#44),

Je ne sais pas si je suis la tempête mais en tout cas vous, là, c’est du vent dans tous les sens du terme.

48.  Claude C | 14/04/2017 @ 15:41 Répondre à ce commentaire

tsih (#47),
Je n’en attendais pas moins de vous….!😄

50.  Nanuq | 15/04/2017 @ 8:11 Répondre à ce commentaire

1. Les modèles climatique ne prennent pas en compte les oscillations océanique.. (AMO- PDO=>Blob).. Je pense que le hiatus de 15ans vient du PDO (SST chaudes) qui a favorisé la Nina durant cette période influençant de ce fait le QBO.. dans une AMO toujours chaude… Les modèles ne le comprennent pas!
2. Les océans dégazent de grandes quantité de CO2
3. Le CO2 est un gaz volatile qu se mélange aux autres gaz à effet de serre. Il est impossible (hors labo) de quantifier l’entropie du système.
4. La stratosphère ne se refroidit plus depuis une quinzaine d’années.. (si la troposphère se réchauffe, la basse strato doit se refroidir).
http://data.remss.com/msu/grap....._v03_3.png
5. Les modèles climatique prennent l’IR (rayonnement) à 2m sol (point 1) pour leurs prévisions pour en faire ressortir sur une moyenne de X années une tendance pour un mois donné et non l’IR total (entrant et sortant) de l’atmosphère..(point 4).
6. Les jeux de données RSS, UHA sont considérées comme irrecevable par les alarmiste parce que ce sont des données satellitaires (dérive,chauffage des satellites, corrections diurne etc..) alors que les jeux de données infrarouge à 2m subissent les même problèmes!
7. Des corrections de données par satellites passées sont faites pour concorder avec des températures prisent au sol (qui n’ont jamais été globale puisque mal répartie sur toute la surface du globe depuis toujours). De ce fait, des corrections sont faites avant 1978 (début de l’ère satellitaire) en plus froides pour permettre à la cause anthropique de validé la théorie CO2.
8. Les données climatique sont prisent depuis 1880 environ, sortie du petit âge glaciaire.
9. Le CO2 suit la courbe des températures et non l’inverse.
10. Etc..

Le CO2 doit avoir un effet sur le climat qui reste très modéré à négligeable par rapport à la variabilité naturelle. Il n’est tout simplement pas quantifiable avec les données actuelles.
Le problème du réchauffement climatique est tout ce qu’on lui impute aujourd’hui à savoir, l’industrie verte et son financement. Tout est fait pour la cause sans réflexions poussées qui conduiront à de grosses conséquences pour les générations futures. L’homme à besoin d’énergie pour évoluer et l’éolien, le photovoltaique, ne pourront jamais compensé les énergies carbonées et l’énergie atomique.
Le financement capitaliste des énergies vertes aujourd’hui dépasse et de loin ce que tout pays pourrait mettre en oeuvre pour un changement profond.
Je me suis passionné pour le climat, de la prévision à court terme en passant par les tendances saisonnière (évolution de l’oscillation de Madden Julian) à l’évolution climatique (AMO-PDO..). J’ai cherché à comprendre les modèles, leurs façons d’analyser et prévoir notre climat, leurs incohérences dans les prévisions..
Aujourd’hui je m’ en amuse! Je n’ai plus la télé et je me porte bien..

Nanuq