L’influence du réchauffement climatique sur l’extinction pourrait être exagérée


Des chercheurs affirment que les espèces persistent davantage que ce que prévoient les modèles.

L'extinction est un sujet à controverse mais faiblement compris en science. La même chose pour le changement climatique. Quand vous mettez les deux ensemble pour faire des prévisions sur l'impact du changement climatique sur la biodiversité, le chaos règne. Alors que de nombreux écologistes arguent que le changement climatique pourrait bien condamner bien plus d'espèces à l'extinction, d'autres disent que la menace est exagérée.Un nouveau papier publié dans Bioscience se range du côté du dernier camp, notant que "un nombre étonnamment faible d'espèces se sont éteintes durant les 2,5 derniers millions d'années" malgré une série d'âges glaciaires. Cependant, le papier plaide également pour un besoin critique de développer de meilleures méthodes pour prévoir les rythmes d'extinction selon divers scénarios de réchauffement global. Sans cela, il sera difficile de mettre en place des priorités efficaces dans les efforts de conservation. Le papier, écrit par une équipe internationale de 19 chercheurs, propose 8 recommandations pour améliorer les prévisions d'extinctions provoquées par le réchauffement global.

1. Sélectionner une définition spécifique de la biodiversité. Est-ce que la biodiversité est définie au niveau des gènes, de la population, de l'espèce ou de l'écosystème ? Quelle serait la meilleure manière d'évaluer la biodiversité ?

Projections selon Wright et Muller-Landau (étude publiée en 2006) . Certains scientifiques rejettent ces prévisions en les considérant comme "trop optimistes"

Afrique
 Couverture forestière
Affrique (2000) : 31-35%
 Couverture forestière Affrique (2030, prévision) : 18-28% Extinction Afrique
(2030, prévision) : 16-35%

Sud-Est Asie
 Couverture forestière Sud-Est Asie (2000) : 39% Couverture forestière SE Asie (2030, prévision) : 33-39% Extinction Sud-Est Asie
(2030, prévision) : 21-24%

2. Evaluer les modèles avant de les utiliser. "Les modèles qui font des prévisions d'impact du changement climatique sur la biodiversité sont difficiles à valider et il pourrait se passer des années avant que quiconque puisse conclure si une prévision donnée est bonne ou pas", écrivent les auteurs. "Les scientifiques peuvent et devraient évaluer une méthode de prévision prospective avant de l'utiliser pour générer des prévisions".

3. Prendre en compte les causes multiples du changement de la biodiversité. Le changement climatique est seulement un des nombreux facteurs affectant la biodiversité, note l'équipe. Les prévisions doivent inclurent les autres impacts tels que l'usage des sols, la chasse, l'introduction d'espèces étrangères, la pollution tout aussi bien que les risques naturels liés à l'environnement.

4. Obtenir de meilleures informations et en faire un meilleur usage. Les données actuelles sur la biodiversité sont insuffisantes pour la plupart des besoins. Plus de travail est nécessaire pour fournir des données critiques sur les espèces et l'écosystème aux scientifiques et aux décideurs politiques.

5. Utiliser les données sur les fossiles du Quaternaire pour comprendre les mécanismes qui préservent la biodiversité et les utiliser dans les modèles de prévision. Les enregistrements fossiles ne confortent pas l'hypothèse d'une extinction de masse sur les 2,5 derniers millions d'années. Les auteurs notent un "dilemme quaternaire : alors que les modèles empiriques et théoriques actuels suggèrent que de nombreuses espèces pourraient être menacées à cause du réchauffement global, pendant les âges glaciaires récents, il est surprenant de constater que peu d'espèces se sont éteintes". Est-ce que cela est le résultat de l'adaptation et de la migration des espèces ou d'un trou dans les enregistrements des fossiles ? Les données actuelles ne permettent pas de conclure dans un sens comme dans l'autre. Les auteurs mettent en garde également que "les espèces pourraient en fait être plus vulnérables que ce que n'indiquent les données sur les fossiles".

6. Améliorer les méthodes de modélisation largement utilisées. Les auteurs notent que les 4 modèles utilisés actuellement pour l'estimation de la "prévision quantitative de l'impact du réchauffement global sur la biodiversité" peuvent être améliorés, particulièrement en terme d'échelle à laquelle les modèles s'appliquent. "La question se résume à est ce que cela serait mieux de connaître beaucoup de détails sur quelques points ou beaucoup moins d'information sur un domaine bien plus large," écrivent-ils.

7. Améliorer les principes écologiques intégrés dans les modèles de circulation générale couplés atmosphère-océan-biosphère. Les modèles océan-atmosphère actuels n'intègrent pas la biodiversité dans les projections climatiques malgré son impact sur les dynamiques climatiques.

8. Développer de meilleurs modèles pour la prévision de la biodiversité totale. La plupart des projections de la biodiversité sont basées sur des courbes espèces-habitats, qui présument qu'il y aurait une corrélation étroite entre la surface de l'habitat et le nombre d'espèces. Cependant, cette hypothèse rencontre des limitations quant il s'agit d'intégrer le changement climatique. En tenant compte de cela, de nouveaux modèles, basés sur une analyse plus profonde sur les raisons à l'origine de la corrélation observée entre espèces et surface, doivent être développés pour les prévisions de l'impact du changement climatique sur la biodiversité globale.

Les auteurs affirment que leurs 8 recommandations peuvent améliorer les 4 types de modèles utilisés actuellement dans la prévision des impacts du réchauffement global sur la biodiversité. Ils soulignent l'importance de communiquer entre les branches de la science — "les scientifiques utilisant chacune de ces approches ont tendance à ne pas communiquer entre eux ou à lire les publications des autres" notent-ils — et proposent "un cadre intégré pour la prévision des impacts du changement global sur la biodiversité".

"Un tel cadre pourrait intégrer des modèles sur la persistance des espèces et considérer de multiples causes dans le changement de la biodiversité" concluent-ils.

Source


24 réponses à “L’influence du réchauffement climatique sur l’extinction pourrait être exagérée”

  1. Je me bidonne !

    Quand comprendra-t-on que le réchauffement climatique causé par l’homme est une pure invention politico-ecologiste née de modèles informatiques « bien étudiés » ?

    Il y a 1000 ans, le groënland était une vaste étendu de prairie. Cette ile fut baptisée Greenland pour cette raison ! A cette époque la faune présente était autre que celle d’aujourd’hui, qui sera elle même autre que celle de demain !

    Le climat est en perpétuelle évolution . Le réchauffement global n’existe pas, la preuve est qu’en certains points de notre globe, les températures baisse, notamment dans l’émisphère Sud. Les glaciers de l’antartique s’épaississent. Il a neigé à Buenos-Aires ce mois de juillet ce qui n’était pas arrivé depuis 90 ans (1918).

    Le climat est imprévisible car il y a trop de paramètres qui entrent en jeu comme les éruption solaires que l’on ne peut pas prévoir et dont on ne connait pas encore très exactement leurs influences !

    Alors arrêtons d’éffrayer tout le monde avec cette supercherie qui est le réchauffement climatique et arrêtons deculpabiliser. Nous ne sommes pour rien dans ce phénomène naturel.

  2. Le Groenland était partiellement vert, et il n’y faisait pas pour autant des températures printanières.

  3. Le Groenland était partiellement vert, et il n’y faisait pas pour autant des températures printanières

    Ça veut dire quoi ?

  4. Toutefois, il y a 115 000 ans, selon les résultats des carottes du Groenland, son climat était chaud et stable.

  5. Réponse plus complète :
    http://perso.orange.fr/saga.gi…..kings.html

    Eiríkur avait entendu évoquer les récits de navigateurs vikings qui disaient avoir aperçu des terres au Nord-Ouest de l’Islande. En 982, il mit le cap dans cette direction et découvrit le Groenland. Il explora la côte Sud-Est qu’il trouva trop inhospitalière, puis la pointe Sud et découvrit juste au Sud-Ouest une zone où les glaciers étaient relativement reculés par rapport à la côte.

    http://tecfa.unige.ch/etu/LME/…..enland.htm

    C’est vers l’an 980 qu’Erik le Rouge, chassé d’Islande, pénètre pour la première fois en terre groenlandaise, par la côte sud-ouest. La campagne, au pied des glaciers et des montagnes gelées était verte. C’est pourquoi il baptise Groenland (Grünland = pays vert) sa découverte, par défi à l’égard de sa patrie abandonnée, qui, elle, tire son nom de la glace (Island = Eisland = pays de glace).

    Un récit intéressant :
    http://www.la-chronique-agora……8-228.html

    Lui n’est pas d’accord sur l’origine verte du nom du Groenland :
    http://www.clio.fr/bibliothequ….._nland.pdf

  6. #5 nous ne parlons pas de la même période.
    Et si nous arrivions en 2 siècle à la même chose qu’en 100 000 ans il y aurait de quoi s’inquiéter. Ca ne semble pas être le cas.

  7. Je ne te comprends pas. A un certain moment tu récuses les faits (vaste prairie au groenland) puis tu y joins des liens qui disent exactement le contraire de ce que tu récuses.
    Ce qui m’amène à te poser une question simple : Pourquoi ?

  8. Ce n’était pas une « vaste étendu de prairie », si on s’arrête à cette expression on a l’impression que tout le Groenland était vert et aux douceurs printanières (avec les petits zoiseaux qui chantent).
    Il faisait froid, le nord était hostile, et c’est seulement en été que le Groenland était partiellement vert.
    C’est juste une précision, that’s all folks.

  9. Certes. Il est important de nuancer lorsque celle-ci fait défaut.

  10. Il faisait froid, le nord était hostile, et c’est seulement en été que le Groenland était partiellement vert

    Bof ! comme le Canada, la Finlande, la Norvège, l’Islande, etc.
    Doit-on conclure que pour être politiquement correcte il faut s’installer dans le sud ?

  11. DM, en 900 c’était le début de ce qui fut plus tard appelé l’optimum Médiéval.

    Les températures ont augmenté jusqu’en 1100-1200, puis régressées.

    En aucun cas je n’ai dit qu’il y faisait aussi bon que sur la côte d’Azur en 2007 !

    J’ai simplement dit que le Groënland avait connu un réchauffement bien plus important que celui actuel et que ce changement climatique n’avait pas été pour autant une gêne pour ses habitants.

    En l’an 1000, ils ne chassaient pas le phoque, ils pouvaient vivre de l’élevage et de l’agriculture ce qu’ils n’ont plus fait dès que le climat s’est à nouveau refroidi et que le sol a été recouvert de glace.

    A cette époque (900-1300), on cultivait l’avoine et l’orge en Islande et la vigne prospérait dans le sud de l’Angleterre.

    Le peuple groënlandais lui, s’est adapté aux nouvelles conditions climatiques et c’est ce qu’il devra à nouveau faire dans les prochaines décenies… tout comme nous ici, en France et d’autres… ailleurs.

    Ils ne mourront pas contrairement aux annonces alarmistes de nos ecolo-politico-financiers dont le seul but de semer cette terreur est financière.

    D’autre part, il est totalement faux de dire que le climat Groënlandais se réchauffe. Si la banquise fond plus que de « coutume », les glaciers au centre du Groënland s’épaississent à cause d’un refroidissement.

    Je te conseille de voir l’interview de Marcel Leroux qui explique que si on relève des températures en hausse dans certaines régios du globe, on note également des refroidissements dans d’autres régions… Ce qui veut simplement dire que l’on n’a pas à faire à un réchauffement global mais simplement à un chanchement climatique et ce changement climatique, rien ne prouve qu’il soit anthropique.

  12. Pepone j’ai donné les sources qui parlent mieux que moi et qui sont mieux référencées.
    J’ai répondu clairement que c’était au sujet d’un groenland vert. C’est partiellement exact, reconnais au moins ca.
    Et oui là bas un réchauffement ne serait pas une gène, mais ce n’est pas le propos.

  13. Et oui là bas un réchauffement ne serait pas une gène

    Mais nul part ce serait une gène !

  14. Suite,

    Qui ose dire qu’une (vraie) démocratie n’est pas le meilleur système !

  15. Vu hier soir dans le magazine « envoyé spécial » sur france2 un reportage sur la fonte des glaciers alpins. A noter que les informations délivrées dans ce doc diffèrent de celles auxquelles nous sommes assomées depuis plusieurs mois au sujet du RC. En effet, à travers les restes d’un vieil arbre au sol (emprisonné dans les glaces pour avoir été conservé dans cet état), celui-ci nous parle pour nous dire qu’il était là il y a environ 2300 ans alors que l’extrémité du glacier dans lequel il se trouve est bien plus basse. C’est un fait établi et prouvé.
    Certes, nous avons eu droit à nos 5 minutes pathétiques où un soit-disant scientifique accuse l’homme de tous les maux tel un tribun aux plus belles heures de la propagande communiste relayée par la pravda…(désolé pas pu m’empècher..)

  16. Ce qui m’énerve avec ces biocarburants c’est qu’on parle rarement de la culture d’algue qui peut être faite directement en mer et qui n’entamerai pas la production alimentaire.

  17. c’est qu’on parle rarement de la culture d’algue qui peut être faite directement en mer

    Non, ça ne changera rien, cela se fera au détriment d’autres maillons écologique, nous sommes sur une terre finie.

    Tiens tu arrives à prévoir ca ?

    Je ne prévoit rien, c’est une constatation. Un léger réchauffement est une bénédiction même en arctique, les ours et les renards ne se reproduisent-ils pas à la meilleur saison – le prinremps – juste avant l’été ?

  18. J’oubliais également le plancton.
    Et je suis certain que les sources ne manquent pas.
    L’exploitation des ressources n’est pas un danger en soit (on ne fait que ca pour toutes nos matières premières et énergies), mais cela dépend de l’ordre de grandeur et de la manière dont l’exploitation s’exécute.

  19. pour faire synthétique, aujourd’hui, l’homme n’est pas capable de bien rivaliser avec la nature dans l’exploitation de l’énergie solaire toutes technologies confondues.

    Chaque fois que l’homme se substituera à la nature il la détériorera sans bénéfice.

    Les deux seules voies actuellement praticables (hors consommation) sont :
    l’utilisation des stocks d’énergie naturelle, les carburants fossiles avec une fin inéluctable, même si celle-ci est lointaine,
    le dévellopement du nucléaire 4ème génération (dans ~ 40 ans et pour ~1 000 ans) et, inch’allah, la fusion (dans ~ 100 ans et pour… sans limite).