Une étude intitulée « 180 ans de CO2 atmosphérique analysés par méthodes chimiques » vient d’être publiée par Prof Beck dans la revue Energy and Environment sur les anciennes mesures directes de CO2 atmosphérique. Avant celles officielles à Mauna Loa dans les années 50, le taux de CO2 atmosphérique est déterminé indirectement par les carottes glaciaires. La copie provisoire avant publication est téléchargeable ici. Une copie PDF de l’étude peut être obtenue en écrivant directement à l’auteur à cette adresse egbeck at biokurs.de . Le résumé et la conclusion de l’étude sont traduits ci-après :
Résumé
Plus de 90.000 analyses chimiques précises du CO2 dans l’air depuis 1812 sont présentées. Les données chimiques historiques révèlent que les changements de CO2 évoluent comme la température et donc comme le climat, contrairement à la tendance simple et en augmentation monotonique trouvée dans la littérature d’après 1990 sur le changement climatique.
Depuis 1812, la concentration en CO2 dans l’hémisphère Nord a fluctué et atteint 3 niveaux maximums aux alentours de 1825, 1857 et 1942, le dernier montrant un taux supérieur à 400 ppm [le taux de CO2 en 2006 étant de 380 ppmv, ppmv : partie par million en volume]. Entre 1857 et 1958, le procédé de Pettenkofer était la méthode analytique standard pour déterminer les niveaux de CO2 atmosphériques et délivre une précision habituellement supérieure à 3%. Ces mesures ont été faites par plusieurs prix Nobel
La concentration de
CO2 atmosphérique
aux alentours de 1942
est supérieure à 400 ppm
En se fiant à Callendar (1938), les climatologues modernes ont généralement ignoré les mesures historiques de CO2, malgré les techniques considérées comme des procédures standards dans des manuels de différentes disciplines. Les méthodes chimiques ont été discréditées comme non fiables et l’on en a choisi seulement quelques-unes unes qui vont bien avec l’hypothèse d’un lien entre CO2 et climat.
[…]
Discussion et conclusions
Les données historiques présentées comme fiables peuvent, bien sûr, être critiquées sur le fait qu’elles ne représentent que des valeurs locales et seraient par conséquent non représentatives à l’échelle de la planète. Il y a de fortes preuves qui montrent que ce n’est pas le cas et que la courbe historique composite de CO2 est représentative à l’échelle globale. Cela est déduit de la correspondance entre la courbe et d’autres phénomènes globaux, comprenant à la fois les cycles des tâches solaires et les phases lunaires, le dernier étant présenté ici probablement pour la première fois dans la littérature et dans les statistiques des moyennes globales de température. De plus, la fiabilité en elle-même des données historiques est confirmée par ses variations saisonnières, mensuelles et journalières qui correspondent à celles observées dans les mesures modernes.
Il est en effet surprenant que la qualité et la précision de ces mesures historiques de CO2 ont échappé à l’attention des autres chercheurs. L’interprétation des variations mensuelles de CO2 (voir Fig. 5,7, 9 et les mesures modernes, par exemple Mauna Loa), qui indiquent une corrélation avec les phases lunaires, est une autre question qui sera traitée dans un papier en préparation.
Entre 1857 et 1958, le niveaux
de CO2 atmosphériques est
déterminé avec une précision
meilleure que 3% avec le
procédé Pettenkofer
Les hypothèses modernes de l’effet de serre sont basées sur les travaux de G.S. Callendar et C.D. Keeling à la suite de S. Arrhenius, puis popularisées par le GIEC. La compilation de la littérature scientifique disponible soulève la question si les auteurs ont systématiquement écarté un grand nombre de publications techniques valides et de mesures anciennes de CO2 atmosphériques parce que celles-ci ne collent pas avec leur hypothèse. De toute évidence, ils utilisent seulement un faible nombre de valeurs soigneusement choisies dans la littérature ancienne, en retenant invariablement des résultats qui sont compatibles avec l’hypothèse qu’une augmentation artificielle de CO2 serait provoquée par la combustion des combustibles fossiles. Un manque de méthode d’évaluation de ces mesures a été démontré : en effet, l’évaluation du niveau de précision montre des erreurs systématiques de l’ordre d’au moins 20 ppm. La plupart des auteurs ont traité de manière incorrecte les mesures historiques par méthodes chimiques de CO2 et ont décrété de manière injustifiable que les méthodes d’analyse historique ne seraient pas fiables et produiraient des résultats de faible qualité.
67 réponses à “180 ans de CO2 atmosphérique analysés par méthodes chimiques”
Bonjour,
Si les courbes d’évolution des températures et du Co2 « collent »
Que doit en conclure un béotien comme moi:
– que c’est le C02 qui influence la température,
– ou que c’est la température qui influence le C02 ?
La première hyptothèse semble aller dans le sens des alarmistes (1) et la seconde dans le sens des sceptiques.
(1) Cependant, même dans ce cas, l’hypothèse de la responsabilité humaine serait encore criticable, puisque si le C02 provoque la hausse des températures, les émissions humaines ont un faible impact sur le c02 présent dans l’atmosphère. On comprend dès lors qu’une courbe de concentration de c02 collant à celle des températures ne soit pas du goût du GIEC…
Ce ne serait pas la première fois qu’un proxy serait invalidé ou au moins contesté, mais dans ces proportions, c’est stupéfiant.
D’autant plus que l’on connaissait, par exemple, les causes d’imprécision ou d’ambiguïté des cernes des arbres sensibles à autre chose que la température.
Quelqu’un a-t-il une piste pour identifier une absence de signification des carottes glaciaires en termes de concentration de CO² ?
J’ai une inquiétude sur la référence aux phases de la lune.
Le papier serait-il préparé en vue d’une publication le 1er avril ?
Une recherche rapide m’a mené à faire les observations suivantes :
La Merian-schule est le lycée français de Fribourg
http://www.poesie-en-liberte.o…..s-2005.pdf
L’auteur y est professeur de chimie et biologie.
Il est intervenu dans Realclimate pour critiquer le papier de Keppler et al. sur l’émission de méthane par les plantes.
http://www.realclimate.org/ind…..affled/fr/
Sur la non pertinence des carottes glaciaires, j’ai trouvé un article dans un site lié à LaRouche :
http://www.21stcenturysciencet…..Sprg97.pdf
Cet article a été écrit par un associé ou collaborateur de l’auteur du premier.
Une discussion a porté en partie sue ces deux textes dans Climateaudit :
Il n’apparaît pas que ces deux articles aient été publiés dans une revue. Ils circulent dans le ouaib.
Complément suite à une fausse manoeuvre, la référence de Climateaudit est :
http://www.climateaudit.org/?feed=rss2&p=1236
Sur le carottage, j’ai aussi de sérieus doutes, voir les commentaires #17 et #23 (avec des liens vers des vidéos montrant des carottages) sur l’article Réchauffement global : les chiffres truqués.
#2 Marot,
Le problème des proxies du CO2 atmosphérique par carottes glaciaire est dénoncé depuis un certain temps par un spécialiste du sujet, le Dr Jaworowski. Tu peux trouver des détails sur le site de Warwick Huges, notamment ce lien pdf où il dénonce le courbe en crosse de hockey (eh oui une autre) du CO2 popularisée par le GIEC.
En gros, les mesures de CO2 par carottes glaciaires entre 1950 et 2000 ne collent pas avec les mesures directes de CO2 à Mauna Loa. C’est le fameux et désormais omni-présent problème de divergence qu’on retrouve pour les reconstitutions de température de la crosse de hockey : les « températures » reconstituées par les cernes des arbres ne collent pas avec celles par thermomètre sur la période où celui-ci existe (par exemple entre 1900 et 2000). Ca revient à dire que les proxies de T par dendrochronologies ne marchent pas sur la période où le thermomètre existe, mais par miracle, ça marche pour les siècles précédent jusqu’à l’an 1000, voire pourquoi pas l’an 1. Eh oui, la climatologie GIECienne fait des miracles!
Avec le CO2, pour « lever » ce problème de divergence, nos éminents climatologues du GIEC décident de faire une correction arbitraire consistant à décaler de plusieurs décennies la mesure. Et voilà !
Tout est epxliqué dans le lien ci-dessus.
La publi de Beck présentée dans ce fil n’est donc qu’un autre pavé dans la mare du climatologiquement correct de la courbe en crosse de hockey du CO2. Par contre, pour ce qui de la corrélation entre fluctuations du CO2 et cycles lunaires que soit disant personne n’a soulevée, ça me semble assez suspect ! Affaire à suivre….
#1 Domi,
Si les courbes de CO2 et de T « collent », même pendant les périodes où le nombre de 4×4 était exactement égal à zéro et où la température augmentait (comme entre 1900 et 1940), ça veut dire que la hausse de température est responsable de l’augmentation de co2 (loi de Raoult) et certainement pas l’inverse. La température a toujours varié dans l’histoire de la Terre, souvent de manière bien plus rapide que maintenant, avec ou sans l’homme.
La hausse du CO2 atmosphérique due aux émissions par les activités humaine est incontestable. Par contre, on ne connaît pas précisément quelle est la hausse de température résultante. La preuve, pour un doublement par rapport au CO2 préindustriel, les estimations de hausse de température serait entre 0,8°C (Lindzen) et … 4,5°C (Hansen ou le GIEC en prenant pour sensibilité 1°C/W/m2).
Ce qui s’est passé sur le 20e siècle plaide pour l’hypothèse de +0,8°C (+30% de CO2, +0,6°C, la hausse de température était proportionnelle au logarithme de la hausse de CO2). Pour situer les ordres de grandeur, la différence de température entre Paris et Nîmes, c’est de l’ordre de 2°C, entre Paris et Singapour, c’est … 14°C.
Bref, le RC, c’est le problème de la grenouille qui veut devenir boeuf.
à miniTAX #6
J’avais omis dans mon post #3
de mentionner le nom de l’auteur. C’est l’article de Z. Jaworowski dont la notoriété est considérablement plus grande que celle de Beck.
J’ajoute que 0,8° est la différence des moyennes de températures annuelles entre Nice et Marseille.
Une biographie de Z. Jaworowski est visible à
http://en.wikipedia.org/wiki/Zbigniew_Jaworowski
Cet article contient des liens intéressants, notamment une liste de « sceptiques » :
http://en.wikipedia.org/wiki/L….._consensus
Quelqu’un a-t-il une explication concernant les fortes variations de la courbe du CO2 pendant les deux derniers siècles?
Peut-être que ces variations mêmes et les mesures qui vont avec, ne sont pas pertinentes car prises par des personnes différentes avec des méthodes différentes à des endroits différents et à des moments différents…
C’est juste une suggestion.
Un peu provocatrice, certes…
Cordialement.
Y a-t-il d’autres interprétations?
L’argumentation ci-dessous paraît pour le moins curieux
De plus, la fiabilité en elle-même des données historiques est confirmée par ses variations saisonnières, mensuelles et journalières qui correspondent à celles observées dans les mesures modernes.
En effet qu’il y ait des variations saisonnières ou journalières cela se comprend, mais mensuelles pourquoi?
Et puis l’échelle de ces variations : 90 ppm journellement; autant pour les variations annuelles????
#8: Wikipedia qui est désespérément partial pour tout ce qui est RC dit par exemple ceci :
« Jaworowski’s theories were not published in a scientific journal, but in 21st Century, a magazine published by Lyndon LaRouche.[3] »
C’est vraiment idiot comme argument car une simple recherche avec Google Scholar permet de réfuter leur tentative mesquine de décrédibiliser Jaworowski. Décidément, la fraternité du RC ne sait plus quoi inventer.
#12: mensuelles parce qu’il y aurait un lien avec les cycles lunaires, objet d’une prochaine publication de Beck (ça me semble assez olé-olé mais bon, affaire à suivre).
Quant aux variations journalières de 90 ppm, je ne vois pas où tu as trouvé cela ?
#12
Je n’avais pas relevé ce coup de pied de l’âne car quelques lignes plus bas, on lit ses références dans Nature et dans Physics Today au moins.
wikipedia contient tout mais n’importe quoi aussi.
Peut être que le lieu géographique y est pour quelque chose non ?
#15
Non, le CO2 est ce qu’on appelle un gaz « bien mélangé » (contrairement aux aérosols qui ont une durée de vie de quelques jours).
La respiration des plantes dues aux saisons dans l’hémisphère Nord (l’HS lui est composé essentiellement d’océan) est directement visible dans les mesures directes au pôle Sud (voir le lien sur la colonne gauche de ce blog) dont les mesures sont très proches de celle d’autres stations par exemple à Mauna Loa.
Le fait que les mesures par carottes glaciaire (celles-là même qui prétendent nous dire le CO2 d’il y a quelques milliers d’années) ne collent pas du tout avec les mesures directes est vraiment un vers qui ronge le fruit de la théorie du réchauffement climatique d’origine humaine. Si cela est avéré, la seule conclusion possible est qu’on a bâti toute une « science » sur du vent.
Enfin pour notre époque, notre siècle, on n’a pas besoin des carottes glaciaires pour conclure.
Merci pour la précision concernant la dilution du CO2.
#17
DM: on ne se comprend pas
Si les carottes glaciaires ne disent pas la même chose que les mesures modernes pour la partie du 20e siècle où celles-ci existent (le fameux problème de divergence qu’on trouve également pour la chronodendrologie), il n’y a aucune raison qu’elles disent juste, comme par miracle, pour les siècles précédents.
Autrement dit, rien ne peut assurer scientifiquement que l’affirmation selon laquelle le taux CO2 n’a jamais été aussi fort que maintenant , qu’on entend répéter à longueur de colonnes des médias, serait vraie !
C’est comme en gros un thermomètre que tu n’arrives pas à étalonner mais que tu utilises quand même pour mesurer la température corporelle pour faire un diagnostic. Ton diagnostic sera faux et les remèdes que tu vas préconiser seront au mieux inefficaces, au pire néfastes. En l’occurence, les remèdes se montent à des centaines de milliards et toucheront une grande partie de l’humanité. Ca vaut quand même le coup de se pencher sur l’étalonnage du capteur, histoire d’avoir un bon diagnostic, tu ne crois pas ???
Si le thermomètre est faux mais t’indique une élévation anormale de température tu peux t’inquiéter tout de même.
Avant d’aller plus loin j’ai besoin de me renseigner
Quelques données récupérées sur le sujet :
C’est sur Realclimate.
#13
Les 90 ppm journaliers de variation viennent de la publication provisoire de Beck en cliquant sur le lien téléchargeable ci-dessus; cela montre que vous ne l’avez pas lu ou lu en travers.
On savait l’homme lunatique, mais pas la végétation; sans doute qu’elle continue l’assimilation chlorophyllienne pendant les nuits de pleine lune; l’ennuyeux c’est que , pour des analyses faites dans l’hémisphère nord , cela continue l’hiver! De même les maxima de CO2 annuels sont tantôt l’hiver, ce qui se comprend, mais aussi en été, ce qui se comprend moins
Cet article provisoire, le semble vraiment beaucoup; je suis curieux de lire la version définitive que j’ai demandé à Mr Beck; mais vu son site, et celui du journal ou cet article doit paraître, je pense qu’il faudra mettre la main au porte monnaie ce que je n’ai pas envie de faire pour ce genre de papier; mais si qu’elqu’un peut le mettre en ligne je veux bien; cela permettrait de se faire une idée de la revue et du sérieux de ses éditeurs.
« Si le thermomètre est faux mais t’indique une élévation anormale de température tu peux t’inquiéter tout de même. »
Si la température s’élève « anormalement » (notion toute subjective) de 36°C à 37°C, il faut s’inquiéter mais pour de toute autre raison. On ne peut pas décréter qu’une chose est anormale si ça reste largement à l’intérieur de la variabilité « normale ».
Les liens que tu donnes ne disent rien quant à la divergence pour le CO2. Et quand ils disent que les données des proxies des dernières décennies (celles où comme par hasard, on a des mesures précises directes qui permettent de comparer et de valider les valeurs des proxies) ne sont pas disponibles, ça ne fait que renforcer les suspicions. De toute façon, ils ont fait là un mensonge par omission délibéré. Il est connu depuis longtemps par ceux qui s’intéressent de près à la climatologie que les reconsitutions de température du 20e par paléoclimatologie, notamment par les cernes des arbres ne colle pas avec les mesures directes.
Mais où ça, quelle page, quelle ligne svp ???
#23
Page 8 figure 6
#6
Minitax nous envoie vers ce lien
Executive Intelligence Review – LaRouche Publications- [ Traduire cette page ]EIR Publishes Stanislav Menshikov’s `Anatomy of Russian Capitalism’ … EIR Team’s Report on Global Warming Fraud: London Spreads Blood and Gore …
http://www.larouchepub.com/ – 56k – 27 mar 2007 – En cache – Pages similaires
Writings by LaRouche – larouchepub.com/lar_writings.html
Cheney in the Bunker – http://www.larouchepub.com/…..unker.html
British Insider Tolls Alarm: … – http://www.larouchepub.com/hzl/2006/3350pritc...
Dynamics and Economy, by Lyndon … – http://www.larouchepub.com/lar/2006/3334dy...
Autres résultats, domaine http://www.larouchepub.com »
Jaworosky et Beck, même combat, pas très scientifique ce texte, et se commettent tous les deux avec LaRouche
Marot , miniTAX,
Que cherchez vous au juste ; interpréter les analyses de carottes de glace ou chercher des pistes pour démontrer la non corrélation température –CO2 dans les carottes de glace ou simplement discréditer la mine de renseignements qu’elles nous apportent. Si vous voulez remettre à sa place le carbocentrisme des alarmistes , il faut s’y prendre autrement.
Moi la liaison T-CO2 avec un décalage montrant que le CO2 est la conséquence et non la cause des changements de T, même si ses qualités de GES produisent une rétroaction positive dont l’évaluation reste le principal sujet de dilemme entre alarmistes et sceptiques, me va très bien ; le « lagtime » correspond simplement au dégazage de l’océan et à la fixation du C dans la végétation terrestre, le cycle assimilation chlorophyllienne- oxydation de la matière organique mettant un certain temps à équilibrer CO2 atmosphérique et biomasse terrestre en voie de développement lors des réchauffements .
Nul besoin donc d’aller chercher des papiers à la mords moi le n…d comme celui de Beck pour mettre en cause les mesures de CO2 actuelles ( je ne vois pas de solution pour concilier les mesures avant et après 1950 données dans ce papier) ou de chercher des pistes pour mettre au placard les analyses des bulles des glaces. Bien sûr il y a des problèmes de fermeture de réseau poreux de la glace en formation, bien sur il y a de la diffusion ce qui conduit à un certain lissage des courbes, mais on ne cherche pas pour les temps géologiques la précision qu’on demande à des mesures directes pour les années ou le siècle passés
Sérieusement , il y a suffisamment de sujets dont les connaissances sont insuffisantes ou les barres d’erreurs ignorées ou tirées dans le même sens pour remettre en cause les conclusions des alarmistes
– la sensibilité climatique
– la rétroaction de la vapeur d’eau
– le forçage de la vapeur d’eau (le distinguo me semble nécessaire)
– le forçage des aérosols divers et variés
– l’influence solaire
– les variations de l’albédo
– la réactivité des océans
– les puits de carbone qui se transforment en source
– etc…….
The fritz, je ne cherche rien ou pas grand chose.
Cela tient en quelques mots :
Les analyses de CO2 sont pratiquées depuis des lustres par des chimistes compétents.
Un nommé Beck fait une recension.
Les résultats sont plus que différents de ceux issus des carottes de glace.
Une question est donc posée :
où la recension est fantaisiste ou il y a problème de confiance en la composition en CO² des carottes.
Pour la liste des sujets où la connaissance est insuffisante et de loin,; je suis entièrement d’accord, j’ajouterai la biosphère terrestre et marine, l’influence de la magnétosphère, etc.
« …/… où la recension est fantaisiste ou il y a problème de confiance en la composition en CO² des carottes. »
ou les deux !
En admettant que les mesures aient été effectuées par des chimistes compétents, ce dont je suis convaincu, rien ne nous empêche de penser que ces même mesures ne sont pas pertinentes ou représentatives de quoi que ce soit.
En fait, si on ne sait pas ce qu’on mesure exactement…
A-t-on la moindre idée à quoi on peut relier ces valeurs de CO2 en laboratoire dans des conditions parfaitement paramétrées ? (P, T, V, %H2O, autres gaz, rayonnement solaire, etc…) ?
Si ça se trouve, même pas !
En résumé : des mesures en pagaille, pas de maîtrise des conditions de l’expérience, pas de modèle (ni la moindre piste pour un modèle…),
une présentation des résultats qui varie beaucoup d’un auteur à un autre, une analyse chaque fois différente de ces résultats…
Pas de réfutation possible non plus…
Et certains ont le culot de parler de prévisions.
Plus ça va, et moins je fait confiance à toutes ces courbes.
Cordialement.
Marot,
j’ai posé des questions concernant cette recension; il faut de temps en tant faire marcher son esprit critique:
– quelles sont les causes des variations diurnes de 100ppm de CO2
-quelles sont les relations avec les cycles lunaires( Beck nous prépare un papier qu’il ne faudra pas louper)
-comment expliquer l’uniformité et la régularité de la grimpette du CO2 depuis le brûlage du fossile et les mesures modernes alors que les courbes de Beck sont en dents de scie délirantes
-et puis les isotopes du CO2 parlent tous seuls , mais Beck n’en parle pas
La recension n’est pas fantaisiste, elle est ce qu’elle est ; c’est ce qu’on en conclue qui est fantaisiste
Ceci dit Mr Beck répond immediatement, je vais lire sa prose publiée chez MR LaRouche et si elle change mes appréciations je vous en ferais part
#20
Je suis pantois devant l’affirmation du 2nd alinéa.
Différents laboratoires, étudiant de diverses manières, etc. arrivent aux mêmes conclusions.
Je veux bien.
On peut en dire autant en dendrochronologie, mais l’hypothèse est que le CO² contenu dans la glace est représentatif de ce qu’il était en concentration dans l’air.
La-dessus, mystère ou plutôt suspicion.
C’est, pour poursuivre la comparaison, comme dire « les cernes sont représentatifs de la température ». On sait bien qu’ils sont un composite de plusieurs états de l’atmosphère et du climat.
The Fritz, au temps pour moi, je n’ai pas vu le seul graphe de variation diurne dans le draft de Beck. L’explication est très simple: la mesure a été faite dans le jardin : avec la respiration des plantes (le jour, absorption de CO2 majoritaire, la nuit, émission de CO2 majoritaire), on a la variation. Par exemple, dans une salle de classe d’une dizaine d’élève, au bout d’une heure, la concentration en CO2 dépasse allègrement 1000 ppm. Mais prendre une mesure sur 2 jours (!), dont le contexte d’utilisation n’est pas précisé pour dire que la recension de Beck est douteuse, tu avoueras que c’est totalement abusif. Je pense que ce graphe a été montré pour prouver l’excellente sensibilité des mesures qu’on a pu faire déjà à cette époque et non pour être représentatif des concentrations moyennes atmosphériques (faut pas prendre les scientifiques de l’époque pour des manchots, ils étaient d’excellents observateurs et non des uniquement des théoriciens aux yeux rivés sur les modèles informatiques comme on en a maintenant).
Les données de la courbes de Beck ne sont pas homogènes, ni complètes donc les variations sont à prendre avec des pincettes. Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’il y a eu des concentrations de CO2, mesurées avec une précision meilleure que 3%, bien supérieures à maintenant, à une époque pourtant où le nombre de 4×4 sur les routes était précisément égal à 0.
Ah oui, j’attend ton résumé avec grande impatience. Au passage, l’article de Beck n’a pas été publié chez LaRouche mais dans la revue tout ce qu’il y a de respectable Energy and Environment. Faut pas mélanger serviette et torchon 😉
The Fritz, au temps pour moi, je n’ai pas vu le seul graphe de variation diurne dans le draft de Beck. L’explication est très simple: la mesure a été faite dans le jardin : avec la respiration des plantes (le jour, absorption de CO2 majoritaire, la nuit, émission de CO2 majoritaire), on a la variation
sauf que c'est le contraire, le graph montre un mini de CO2 la nuit et cela grimpe le jour pour atteindre un max au coucher du soleil
Et puis donner une courbe sur un siècle dont la fourchette de variation est équivalente à celle observée dans une seule et unique journée me semble parfaitement inexploitable
#32 the fritz,
et si tu nous disais ce à quoi les mesures sur 2 jours (!) de ce graphique correspondent, maintenant que tu as la publi complète de Beck au lieu d’essayer de les utiliser hors de leur contexte pour montrer que ça décrédibiliserait les dizaines de milliers d’autres mesures ??
33. miniTAX | 30/03/2007 @ 14:19
#32 the fritz,
et si tu nous disais ce à quoi les mesures sur 2 jours (!) de ce graphique correspondent, maintenant que tu as la publi complète de Beck au lieu d’essayer de les utiliser hors de leur contexte pour montrer que ça décrédibiliserait les dizaines de milliers d’autres mesures ??
réponse :
Ce n’est pas à moi qu’il faut le demander, c’est à Beck ; je ne vois pas à quoi cela sert de mettre des graphs qui ne sont pas représentatifs dans une publi
La courbe que Beck nous sort d’un chapeau contenant des milliers de dosages de CO2( CO2 sur deux siècles ) me rappelle étrangement une autre courbe que vous avez critiquée à juste titre , je veux parler de la courbe de Mann : l’un sortait une courbe moyennée , lissée au maximum , ignorant des données historiques, l’autre nous accouche d’une courbe haute fréquence dont les limites sont contenues dans la variation journalière ?
J’ai donc lu le papier de Beck ; je suis immédiatement allé sur Energy and Environment EE, mais les abstract s’arrêtent au vol 18, number 1, number 2 not yet online ; et Sonja B-C en vacances jusqu’au 6 avril ; tout cela pour dire que si ce papier sort sous la forme que j’ai sous les yeux , mon opinion vis à vis de EE que je ne connais pas n’est pas bonne ; en gros la version définitive n’est guère différente de ce que vous pouvez lire sur le provisoire ; on passe beaucoup de temps à attaquer Callendar et Keeling qui rejettent les anciennes mesures; il y a des graphs sans échelles, la courbe de variation diurne avec un max de CO2 au coucher du soleil et 100 ppm de variation journalière, des variations saisonnières avec des max à la fin de l’été et puis l’annonce du prochain papier révolutionnaire sur la variation du CO2 avec le cycle lunaire .
En gros , je suis d’accord avec Murps
En résumé : des mesures en pagaille, pas de maîtrise des conditions de l’expérience, pas de modèle (ni la moindre piste pour un modèle…),
une présentation des résultats qui varie beaucoup d’un auteur à un autre, une analyse chaque fois différente de ces résultats…
#34 Je te signale que ce que tu lis n’est pas la publi mais un « short summary » d’une « short version ». En gros tu reproches à un résumé de ne pas te donner tous les détails !
Beck a communiqué un site web où il a consigné les données de son étude qui, comme il le précise ne prétend pas détenir la vérité mais devrait être le point de départ d’autres investigations scientifiques, comme cela devrait passer en science. On ne peut au moins pas lui reprocher ce souci de transparence dont pas mal de climatologues ne peuvent pas forcément se vanter (cf la Team Hockey ou Jones pour les mesures de température de surface).
Un modèle pour des mesures expérimentales ??? C’est une plaisanterie !
Effectivement, en consultant le site web, je me rends compte que je consultais un summary d’une short version; quel travail de bénédictin pour aller rechercher les mesures de De Saussure pour mettre en cause les données des carottes glaciaires du siècle passé ; cela ne m’empêche pas de penser que chacun peut trouver la courbe qu’il veut dans les 90000 mesures et qu’elles ne sont pas plus justes que celles des glaces tant que leur réseau poreux n’est pas fermé
Ceci étant je cherche toujours une explication pour les 100 ppm de plus au début du 19 eme siècle connu pour sortir tout juste du petit âge glaciaire si l’on affirme qu’il existe une relation de cause à effet aussi stricte entre température et teneur en CO2
En ce qui concerne le MODELE pour les mesures expérimentales, je pense que MURPS voulait dire Mode opératoire, enfin c’est comme cela que je l’ai interprété. Non , la plaisanterie c’est de mettre la seule courbe de variation diurne contraire à ce que l’on raconte dans un résumé!
Au vu de la compilation extraordinaire de Beck, je retire sans réserve ma phrase de #27 qui émettait l’hypothèse d’une recension fantaisiste.
Mea culpa.
Par ailleurs, publier dans un site de LaRouche n’est pas une garantie de sérieux mais ne doit pas suffire à invalider ce qu’un auteur y a écrit.
La courbe compléte (qui ne s’arrete pas en 1970) est ici (page 4):
http://www.anenglishmanscastle…..ethods.pdf
ou l’on y découvre que les mesures chimiques sont fortement entachées d’erreurs.
Mais pourquoi donc avoir montré une courbe qui s’arrete en 1970 alors que nous sommes en 2007 ??? »
J’ai trouve ce fil tres interressant sur le blog de Jennifer Marohasy:
Du coup je doute pas mal du bien fonde des conclusions.
De meme pour Jaworowski sur ce blog il n’en pense que du mal:
Qu’en pensez vous?
Stan, vous relancer cette discussion, au moment ou Beck a pondu un nouveau article
50 YEARS OF CONTINUOUS MEASUREMENT OF CO2
ON MAUNA LOA
by
Ernst-Georg Beck, Dipl.Biol.
Reprinted from
ENERGY &
ENVIRONMENT
VOLUME 19 No. 7 2008
MULTI-SCIENCE PUBLISHING CO. LTD.
5 Wates Way, Brentwood, Essex CM15 9TB, United Kingdom
50 YEARS OF CONTINUOUS MEASUREMENT OF CO2
ON MAUNA LOA
Ernst-Georg Beck, Dipl.Biol.
E-Mail: egbeck@biokurs.de
1. A SHORT HISTORY OF THE MAUNA LOA CURVE
When the young chemist Charles Keeling measured the atmospheric CO2 concentration
in the coastal forests of western USA in 1955, using a self-made manometer, he would
have been astonished about the importance attributed to his data today.
The Mauna Loa Curve that measures the CO2 concentration of air on the active
volcano Mauna Loa, Hawaii (see fig.1), since 1958, is today regarded as the fever
curve of the world. It stands for man-made climate change; a predicted change
mankind is currently fighting with billions of dollars and growing business
involvement.
The Keeling Curve represents the life’s work of Prof. Dr. C. Keeling. He was
awarded the National Medal of Science by president Bush in 2002. A building at the
Mauna Loa Observatory bears his name today, showing a plaque with the curve
engraved (see fig.1). C. Keeling died in 2005. His son Ralph Keeling is also a member
of the Scripps Research Institute in California as his father in former days and is
working on atmospheric oxygen measurements.
Roger Revelle, the former director of the Scripps Institute of Oceanography at La
Jolla, California, U.S.A. agreed in 1956 to investigate the atmospheric CO2
concentrations. This enabled C. Keeling to start his measurement series on the largest
volcano of the world, Mauna Loa in 1958. Keeling succeeded in convincing Revelle
to buy an Ultramat 3 gas analyser made by Siemens, which was very expensive at that
time [2, 3]. Only after the death of Keeling in 2005 this equipment was exchanged for
a modern version.
Most interesting is the stimulation Keeling received from Gustav Arrhenius, a
grandchild of the 1903 winner of the Nobel Prize in chemistry, Svante Arrhenius. Gustav
Arrhenius was also a member of the Scripps Institute at that time. In 1896 his grandfather
had tried for the first time to make a physical connection between the temperatures of the
ice ages and the CO2 concentration of the air. But he did it in another way, as we know
from the laws of nature. From Henry’s law of dissolution in water we know that carbon
dioxide is voluntarily dissolving in water by setting free energy. And we know from the
oxidation process as a fundamental energy supplying chemical reaction that CO2 is the
final product in burning of organic matter accompanied by setting free heat. Arrhenius
calculated that carbon dioxide as a low energy levelled product itself will produce heat by
its emission. In fact the oceans as the largest store of CO2 need heat to set free carbon
dioxide.
Energy & Environment · Vol. 19, No. 7, 2008
Il n’y a pas grand chose de neuf dans l’approche de Beck; si l’on adment que c’est l’augmentation de température des océans qui libère le CO2 dans l’atmosphère et non la combustion des fossiles, on sera bientôt fixé, puisque les SST diminuent, le niveau des mers n’augmente plus et que les teneurs en CO2 continuent d’augmenter; je suis sur la mailing liste de Beck et je peux donc analyser les critiques qu’il reçoit: il y a un argument massue incontournable pour beaucoup, c’est la teneur isotopique du CO2 additionnel; mais ce que je ne comprends, c’est pourquoi vouloir prouver que l’homme n’est pas responsable de cette augmentation du CO2; et puis j’aimerais bien avoir une autre hypothèse à cette augmentation
Beck est d’ailleurs tout content d’avoir trouvé cet article
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GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 35, L16710, doi:10.1029/2008GL034288, 2008
Magnetic effect on CO2 solubility in seawater: A possible link between
geomagnetic field variations and climate
Alexander Pazur1 and Michael Winklhofer2
Received 17 April 2008; revised 25 July 2008; accepted 29 July 2008; published 30 August 2008.
[1] Correlations between geomagnetic-field and climate
parameters have been suggested repeatedly, but possible
links are controversially discussed. Here we test if weak
(Earth-strength) magnetic fields can affect climatically
relevant properties of seawater. We found the solubility of
air in seawater to be by 15% lower under reduced magneticfield
(20 mT) compared to normal field conditions (50 mT).
The magnetic-field effect on CO2 solubility is twice as
large, from which we surmise that geomagnetic field
variations modulate the carbon exchange between
atmosphere and ocean. A 1% reduction in magnetic dipole
moment may release up to ten times more CO2 from the
surface ocean than is emitted by subaerial volcanism. This
figure is dwarfed in front of anthropogenic CO2 emissions.
Citation: Pazur, A., and M. Winklhofer (2008), Magnetic effect
on CO2 solubility in seawater: A possible link between
geomagnetic field variations and climate, Geophys. Res. Lett.,
35, L16710, doi:10.1029/2008GL034288.
Qui le conforte dans la contribution de l’océan à l’élévation du CO2 atmosphérique; mais les auteurs sont quand même réservés quant à l’importance de cette contribution
Merci The Fritz!
@40_The Fritz
Parce que c’est toujours une hypothèse, bien qu’elle paraisse très probable, voire « évidente » selon certains. Mais l’argument à son appui est une simple corrélation empirique, certes solidifiée par la chimie : + de combustion de carburants fossiles (fait) => + de CO2 dans l’atmosphère (fait). Mais cela dit, tester des hypothèses (ce qui revient indirectement à chercher à les mettre en défaut) est constitutif, je pense, à la méthode scientifique de base. (Laquelle peut parfois demander beaucoup d’ingéniosité.) Notez que je ne suis pas spécialiste dans le domaine mais seulement instruit à la logique et à la philosophie des sciences.
P.S.: Bonne et heureuse année 2009!
@40_The Fritz
Parce qu’il s’agit en plus d’une affaire devenue d’importance pour l’industrie, les taxes et les impôts.
the fritz (#40),
Pourriez-vous commenter? Je crois comprendre, mais je ne suis pas sûr…
Scaletrans
l’air s’enrichit en CO2 et en isotope léger : par ordre décroissant on trouve d’abord les hydrocarbures , les charbons, la matière organique des sols ,la matière organique terrestre, la matière organique marine , tout cela nettement négatif par rapport au CO2 de l’atmosphère ou celui dissout dans l’eau de mer; ci-dessous un peu plus de détail
Les principales variations du delta 13C sont provoquées :
– d’une part par la photosynthèse, les plantes fixant de préférence le carbone léger,
– d’autre part par l’équilibre CO2 gazeux CO2 aqueux régi par la pression partielle de CO2, le CO2 gazeux s’enrichissant en 12C, alors que les ions carbonates ont tendance à s’enrichir en 13C.
On peut alors passer en revue le delta 13C des principaux réservoirs de carbone répertoriés précédemment.
* La matière organique de la biomasse a des valeurs très variables comprises entre -10 et -30 ‰, la matière terrestre étant plus négative que la matière organique océanique.
* Les matières organiques fossiles, pétrole, charbon et kérogène, sont souvent très négatives (-25 ‰ pour le charbon, -20 ‰ à -35 ‰ pour le pétrole) ; le pétrole, pourtant issu majoritairement de matière organique marine a souvent un delta 13C très négatif parce qu’il a subi un enrichissement en 12C pendant le craquage thermique du kérogène et la migration vers les réservoirs qui lui est consécutive.
* Le CO2 de l’atmosphère a une valeur proche de -7 ‰, mais depuis que l’homme y envoie du CO2 issu de la combustion des matières organiques fossiles, son delta 13C a tendance à diminuer.
* Le carbone minéral des carbonates marins qui, rappelons le, constitue de loin le principal réservoir, a une valeur voisine du zéro du PDB standard ; cette valeur est assez constante à travers les temps géologiques depuis le Cambrien du moins et varie dans des limites comprises entre plus ou moins 3, exceptionnellement 5 ‰ autour de PDB (on a vu qu’au Précambrien cette valeur pouvait atteindre + ou – 6 ‰ pour les carbonates situés de part et d’autre d’un hiatus glaciaire) . Les carbonates formés sur le continent (calcaires lacustres, calcaires d’eaux douces ou concrétions dans les sols) ont par contre des valeurs négatives et très variables en raison des liaisons avec le carbone de la biosphère continentale, très négatif et variable lui aussi.
* Le carbone de la croûte est estimé à – 7 ‰ ce qui correspond à la moyenne pondérée des deux principaux réservoirs de carbone qu’elle comprend :
-carbone organique du kérogène : -28 ‰ pour 13×106 Gt
-carbone minéral des carbonates : 0 ‰ pour 50×106 Gt
* Le carbone du manteau doit avoir un delta 13C voisin de –7 ‰ également puisqu’on admet qu’il est la principale source de tout le carbone de la croûte via le cycle volcanisme – subduction.
Si par conséquent on n’admet pas l’hypothèse de la combustion du carbone fossile, il faut admettre une destruction de la biomasse terrestre ou marine; tout dégazage de l’eau de mer ou une contribution de CO2 volcanique ne changerait pas le delta C13 du CO2 atmosphérique; une contribution de la réserve des ions bicarbonates irait dans le sens inverse
Donc pour répondre à Sirius, ce n’est pas une certitude, comme c’est très rarement le cas en sciences naturelles, mais il y a de fortes présomptions que cette hypothèse soit la bonne; it is very likely pour reprendre le jargon consacré
the fritz (#46), Merci pour ce résumé.
à tempérer par :
les approximations inhérentes aux supports, cf. les plages (-20 -35);
les incertitudes des mesures;
le recul temporel très faible ;
les études peu nombreuses;
les généralisations hâtives, ex. « la » matière organique marine indifférenciée.
Marot,
dans les labos pétroliers il y a des milliers d’analyses de M.O matière organique tous les ans y compris analyses de delta C13, MO de toutes provenances marines , terrestres et de toute maturation thermique; les incertitudes des mesures sont négligeables, celles de Hawai suivent parfaitement la courbe des variations annuelles de taux de CO2 atmosphérique, permettant ainsi de différencier la contribution marine ou terrestre à la variation annuelle de ce taux.
Marot,
concernant le recul temporel : Est-ce que quelqu’un dispose de données isotopiques du carbone du CO2 des bulles des carottes de glaces??
the fritz (#48),
Foutaise! Le delta 13C ne permet de différencier rien du tout, ne serait ce que parce que les plantes terrestres C3 ont le même taux isotopique que le carbone fossile (page 80) et parce que l’évolution de ce delta 13C ne colle pas du tout quantitativement avec les émissions humaines de CO2 fossile (page 81), cf source.
On a un système à 3 ou 4 inconnues (part de carbone fossile, émissions-stockages de carbone terrestre & océanique, etc…) et à 1 ou 2 équations (taux de delta 13C et delta O, le delta 14C étant inutilisable). Prétendre qu’on en connaît la solution, c’est au mieux de l’ignorance, au pire de l’escroquerie.
Mais hé, c’est la « science » climatique.