Les ouragans intenses prospèrent dans une mer froide

Les ouragans des 5.000 dernières années semblent avoir été contrôlés plus par El Nino et la mousson africaine que par une hausse de température des mers, telle que celle provoquée par un réchauffement global, annoncent des chercheurs mercredi dernier.

L'étude, publiée dans le journal Nature, s'ajoute au débat si les mers réchauffées par les émissions de gaz à effet de serre provoquent plus d'ouragans, tels que ceux qui frappèrent le Golf de Mexique en 2005.Certains chercheurs disent que des mers plus chaudes semblent avoir contribué à des ouragans plus intenses tandis que d'autres ne sont pas d'accord. Le GIEC dit cette année qu'il est plus probable que non que l'homme contribue à une tendance à des ouragans de plus en plus intenses.

 réchauffement climatique
Nombre d'ouragans d'Atlantique touchant terre
La ligne en pointillé correspond à 5,25 ouragans/an
Il n'y a pas de tendance claire qui se dégage

Fréquemment, des ouragans forts sont favorisés dans l'Atlantique Ouest pendant les périodes d'El Nino faibles ou de réchauffement d'eau de surface de l'Océan Pacifique Est et de moussons de l'Ouest Africain fortes, même quand les mers sont plus froides que maintenant, dit l'étude.

"Des températures de surface des mers tropicales aussi chaudes que maintenant ne sont apparemment pas une condition nécessaire pour avoir une hausse de l'intensité des cyclones," dit dans l'étude Jeffrey Donnely, auteur principal et chercheur à l'Institut d'Océanographie de Woods Hole.

Des ouragans intenses touchent la terre durant la dernière moitié du Petit Age Glaciaire, une période froide entre le 14e et le 19e siècle environ, dit l'auteur.

Donnely a utilisé des forages de sédiment des lagons côtiers à Puerto Rico pour déterminer la fréquence et la force des ouragans qui ont touché cette île caraibéenne sur des milliers d'années. Les tempêtes soulèvent le sable et d'autres grains grossiers qui finissent par se déposer dans les lagons.

Il compare les dépôts avec des séries paléoclimatiques pour déduire que les tempêtes font rage pendant les périodes de faible El Nino et quand la mousson Ouest Africaine est forte.

Les ouragans intenses frappent quand la température locale de la surface de l'eau est chaude ou froide. En fait, "les Caraïbes ont subit des périodes relativement actives d'ouragans intenses pendant plus d'un millénaire quand la température locale de la surface de la mer était en moyenne plus froide que maintenant," dit l'étude.

Les changements dans l'activité des ouragans intenses devraient être mieux prédits avec plus d'études sur les variations climatiques locales dans le Pacifique Est et dans l'Ouest africain, dit-elle.

Source

1.  the fritz | 29/05/2007 @ 15:46 Répondre à ce commentaire

Fréquemment, des ouragans forts sont favorisés dans l’Atlantique Ouest pendant les périodes d’El Nino faibles ou de réchauffement d’eau de surface de l’Océan Pacifique Est et de moussons de l’Ouest Africain fortes, même quand les mers sont plus froides que maintenant, dit l’étude.

1° pendant les périodes d’El Nino faibles ou de réchauffement d’eau de surface de l’Océan Pacifique Est .
Est-ce qu’il n’y a pas une contradiction entre les deux termes?

2° Est-ce qu’on parle habituellement de moussons dans l’Ouest africain?

2.  miniTAX | 29/05/2007 @ 16:15 Répondre à ce commentaire

#1 Bonne remarque tf.
C’est la traduction qui prête en effet à confusion. Il fallait comprendre « ouragans favorisés par
– el nino faible
– ou réchauffement pacifique Est + moussons ouest africains »

Quant à la mousson de l’Afrique de l’Ouest, je pense ça devrait être bien plus forte quand le Sahara était encore vert il y a 8.000 ans lors de l’optimum holocène. Maintenant, une mousson « forte » dans cette région doit être sacrément rare.

3.  williams | 1/06/2007 @ 16:21 Répondre à ce commentaire

« Fréquemment, des ouragans forts sont favorisés dans l’Atlantique Ouest pendant les périodes d’El Nino faibles ou de réchauffement d’eau de surface de l’Océan Pacifique Est … »

Je dirais plutot que les ouragans sont plus frequent quand il y a LA NINA soit quand on a un réchauffement d’eau de surface de l’Océan Pacifique à L’OUEST et non à l’Est :

voir ici a consequence de LA NINA : http://la.climatologie.free.fr/enso/ENSO-PDO.htm

OU

voir ici a LES EFFETS D’ENSO ET DES AUTRES
PHENOMENES SUR LE NOMBRE DE CYCLONES : http://la.climatologie.free.fr/cyclone/cyclone.htm

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