Du climat Lorrain


L'histoire du climat en Lorraine de 1312 à nos jours : inondation à Metz et Nancy, canicule, température en hivers, crue de la Moselle et de la Meurthe et hauteur d'eau, tremblement de terre, intempéries. Source

1312 La Meuse déborde à Verdun. On secoure les bourgeois de la ville basse en barque [11].
1314 On ressent un tremblement de terre en Lorraine; il est accompagné de pluies torrentielles, de tempêtes qui déracinent les arbres et renversent les maisons [11].
1316 "En laquelle année, et aussy l'année devant, furent les grandes pluyes par toutte France, lesquelles continuerent par l'espace de deux ans : pour laquelle chose fut si grant chier temps que, à celle cause, y eult grant peuple et grant bestial qui moururent" [16].
1399 Le 5 Avril, les eaux de la Moselle montent tant que "estoient si grandes, les yawes (eaux) au champ Naimmeray qu'elles montoient aux baisles des murs de la cité, par dessus les cresnaux". Les eaux entrent par la porte Mazelle [11].
1421 Innondation à Metz; Du 4 au 13 Décembre, l'eau entre dans la ville basse par dessus les murs de la ville [11].
1434 L'hivers commence le 4 décembre par quantité de neige. La gelée dure trois mois trois jours. L'eau qui découle des linges mouillés placés devant le feu pour sécher gèle en tombant; les charettes traversent la Moselle sur la glace près de Metz. Quantité d'oiseaux et de bêtes sauvages périrent [11].
1442 Du 25 Novembre au 5 janvier, la couche de neige atteind 3 pieds d'épaisseur à certains endroits, et 6 pieds d'épaisseur à d'autre endroits [11].
1458 Il ne pleut presque pas d'Avril à la mi-Octobre.
1469 "Moult grand hivers et moult froid qui dura 19 sepmaines, jusqu'à la première sepmaine de maye" [11].
1471 A la Madelaine, les raisins sont mûrs entre le 22 et le 31 Juillet [11].
1473 A la Saint Pierre, les raisins sont mûrs le 8 Juillet [11].
1476 "La chaleur fut si grande qu'on ne pouvait durer; certains prés ressemblaient à des terres labourables" [11].
1480 L'eau gèle dans les puits, le vin dans les celliers, les arbres se fendent dans les vergers. Il a fallu couper les vignes sur pied.
1482 A la Saint Pierre, on vend des raisins mûrs le 2 Juillet sur la place de Metz [11].
1483 Des raisins mûrs sont vendus au marché le 21 Juin [11].
1490 La neige ne cesse de tomber de la Toussaint au 30 Janvier. Cet hivers porte le nom d'hivers des grandes neiges. Les loups et autres bêtes sauvages viennent jusque dans Metz. A la
fonte des neiges, et à la déblacle des glaces, il y eut de nombreux sinistes; à Pont-à-Mousson, quantité de maisons écroulées [11].
1493 Chaleur extrème en Juillet et en Aout [11]. La sécheresse est telle qu'à Metz, la Moselle n'est plus qu'un ruisseau.
1498 Au 15 Mai, les raisins sont en fleurs. Des grappes sont même cueillis le 17 Juin [11].
1501 Des pluies presque continuelles, qui commencent à tomber en Novembre 1500, et se prolongent jusqu'à la fin 1501, produit une grande famine. Le resal de blé atteind la somme de 10 livres, et la queue de vin, d'ordinaire à douze sous onze deniers, se vend
jusqu'à quatre livres cinq sols huit deniers [13].
1514 Il n'y eu ni pluie ni rosée du 12 Février au 12 Mai [11].
1516 Eté très chaud d'avril à Octobre : jamais on ne vit les rivières si basses [11].
1524 L'année du "Grand desluge". Au commencement de Janvier, les eaux passent par dessus les murs de Metz. Dégâts immenses à Pont-à-Mousson, Saint-Nicolas, Varangéville, Thionville et Sierck. Les rivières furent si grandes " qu'on ne les avoit jamais vues si hors des rives" [11].
1540 Année dite "chaude année", la moisson se fait le 15 Juin, et les vendanges en Aout.
1607 L'hivers est surnommé "Le Grand Hivers", qui dure 2 mois et pendant lesquels quantité de personnes et d'animaux périssent [11].
1615 Le 5 Juin, "grêlons prodigieusement gros, larges comme de petites assietes, ceps de vignes et grosses branches d'arbres coupés, toits de maisons enfoncés, porcs et autres animaux tués" [11].
1631 Le 24 Décembre, "En ceste saison la Mozelle estoit sy débordée qu'il falloit, grande brigée (bruit), prendre la royne et aussi son bagage a Longeville, et en chemin, l'eau estoit toute au large" (arrivée de la reine à Metz) [15].
1634 "Cest année fut aussy debordée la rivière de Muzelle (Moselle), le jour de la Madellaine, dont oultre le Pont au Loup (bâti en avant du Pont-des-Morts en 1445 et détruit en 1750)
on ny sceut passé, deux deniers il fallait payer au bastelier.
Trois jours et trois nuits il tomba sy grand pluye, que tous, grands et petits, se trouvoient bien esmenée. Cest oraige ny fit bien que tout grand arrieraige, tant en vignes comme en bledz et aussi en herbaige
" [15].
1635 Le 8 Janvier "En la Muzelle un grand inondation deau y survint venant des neiges; les glaces descendant sy effroyable quen cen ans on n'en avoit vu la semblable. Drès la Vosges et aussy Liverdun tous glassons sestoient tout mis en ung, sen vindrent devallé comme une armée en fille (à la file) entre pont de Mollin et aussy de Longeville. (…) Ilecq ils s'assemblèrent tourtous en un monceaulx, par foy en vérité, bien cinq cent mil tumreaulx (tombereaux) estant tout lun sur lautre comme on Metz des gassons sans bord ny menty de la hauteur du pont (…) Alors enthièrement lespace de trois semaines chars ny haulte charette ny aussi leur domaine ny purent charier au Loup dessus le pont falloit prendre le detour proche maison Dorron." [15].
1644 Le 24 Avril "tomba du ciel du feu comme une comette à heure de neuf heures du soir. En sortant de l'air elle donna telle clairté aux gens qui estoient encoure assis devant leurs logis
entre nuit et jour qu'ilz en prindrent telle épouvante qu'ils se retirèrent en leurs logis (…) Le monde disoit que c'estoit quelque présaige de malheur, ce qui fut vray (…)
" [15].
Le 2 Mai, "il tomba de l'air un bruict de verglace au travers des montaignes et collines qui s'épencha sur les vignes d'alentour, de telle sorte que l'épaisseur de la glace estoit sur le feuillage qui estoit vert, la hauteur d'un dos de cousteau. Il gela en neige drès le 28 Avril jusqu'au 13 Mai (…) la neige estoit en aulcune contrée à la hauteur d'un pied, la glace qu'on ne la pouvoit briser (…) C'estoit la plus grande pitié que l'on vist jamais" [15].
Après la Saint Jean :"Il vint une telle véhémente chaleur qu'on ne pouvoit durer ès
champs ny en vignes, et plusieurs gens moururent au milieu des champs et aultres lieux de ceste chaleur (…) Enfin il faisoit si extrêmenent chaud que l'ont ne sceut ouwrer que le matin et à vespres, sy ce nestoit les pauvres gens qui leur estoit force
" [15].
1646 "En ceste année y fut peu de cerises, encore furent elles la moitié gastées de la chaleur qu'il y faisoit. On a commença la moisson quinze jours après la saint Jean, il se fist une telle
chaleur et sy véhémente qu'il y avoit plus de vingt ant qu'il n'avoit faict. Fut neuf sepmaines enthières, sçans pleuvoir qu'une petite bruine qui survint une seule fois, tellement que plusieurs
moururnt de ceste chaleur au moisonner et en la vigne, tesmoin un pauvre jeune homme, nommé de Molin, qui estoit soldatz, qui mourut à Tury ès champs et une filles de Lessy qui mourut en ouvré de la vigne nommé Briate Bouvier et bien d'aultres di costé du Sablon
" [15].
1649 "Il sy fit un sy maulvais tempts que l'hyver commença dès la vendange 1648 l'an passé. Il ne cessa de geler et de faire froyd, jusqu'à la mitte du moys de may 1649, tellement que la trois partie des semences des bledz des champs furent déracinés et perdu. C'estoit grande pitié à voir cela, au moy de may on ne voyait rien de vert ès champs" [15].
1709 Un hivers terrible débute le 5 Janvier. Le 15, les rivières sont gelées sur 2 pieds et demi d'épaisseur. Arbres fendus, blés perdus. Sur le parvis de la cathédrale de Metz, on trouve plus de 200 chauves souris. Le froid dure 6 à 8 semaines. Les horloges ne fonctionnent plus, quantité de personnes furent gelées sur les routes, de cerfs et de sangliers dans les forêts, de pigeons dans les colombiers.
1719 L'été est si chaud que la terre desséchée est comme de la cendre, les grains brûlent sur pied, le vent dessèche tout [11].
1740 Les 16 et 17 Octobre tous les cours d'eau montent à une hauteur extraordinaire. A Mirecourt, les eaux montent à plus de 10 pieds dans la rue Basse, à Neufchâteau, jusqu'aux chambres du 1er étage. Le 21 Décembre la moitié de la ville de Verdun est submergée.
A Metz, la Moselle monte jusqu'à 15 ou 16 pieds dans la partie basse de la rue du Champé [11].
1757 Sécheresse extrème en Juillet, qui crevasse profondément la terre, fait tomber les feuilles des arbres comme en Automne, dessèche les raisins et ruine la vendange [11].
1765 On relève +40°C [11].
1766 Le 10 Janvier, on relève 10°. La neige tombe jusqu'à fin Mars. Des innondations ont lieu en Juillet.
Température minimum : -10°C le 10 Janvier,
Température maximum : +24°C le 9 Juillet [2].
1767 Du 6 au 22 Janvier, froid rigoureux et neige abondante. Plusieurs rivières sont gelées à fond, et la chaleur ne revient qu'en Mai; elle est extrême jusqu'en Septembre. Innondation en Juin, Octobre et Novembre [2].
On relève +39°C les 25 Juin, 20 Juillet, 9, 10, 14 Août. Certainement l'un des étés les plus chaud du siècle, car Mai et Septembre furent également chauds [11].
1771 "L'intempérie des saisons nuisit encore plus aux récoltes que l'année précédente; elle occasionna une grande misère et des maladies putrides" [2].
1772 "Il y eut de fréquentes innondations pendant l'hivers, les maladies putrides continuèrent leurs ravages. Récoltes précoces et abondantes" [2].
1773 Vignes gelées le 7 Mai, et de la neige et de la grêle quelques jours après [2].
On relève +39°C.
1775 La fin de l'hivers fut remarquable par des ouragans et des innondations très rare dans cette saison. Il neige le 20 Mai, d'une épaisseur d'un demi pied.
Température le 10 Juillet à 1 heure de l'après-midi : + 28,5°C [2].
1776 Froid et rigoureux pendant la dernière quinzaine de Janvier. La quantité énorme de souris et sauterelles dans les prairies empêche la "recrue de la deuxième herbe".
On relève – 18 °C le 1er Février à 7h et demi du matin [2].
1778 Durant la nuit du 25 au 26 Octobre, une "innondation prodigieuse fit un dégât énorme dans toute la Lorraine" [2].
1779 "Le 30 Juillet il tomba à Nancy un grêle dont les moindres grains étoient de la grosseur d'une noix, et beaucoup de celle d'un oeuf. Le même jour, une trombe s'éleva près de la Moselle sous la forme d'une haute tour noire, du sommet de laquelle sortoit un feu sombre; elle passa la rivière à Bayon, emporta les toitures d'un village à deux lieues de là, déracina de gros arbres sur sa route, et disparut après avoir desséché une grosse mare" [2].
1782 "La température fut généralement très-mal-saine cette année". Un printemps très orageux et un été humide occasionnent beaucoup de maladies et firent périr les blés sur pied.
Les autres grains, les pommes de terre et les fruits furent aussi très rares [2].
1783 "L'horizon, depuis le 11 Juin jusqu'à la fin Aout, parut constamment couvert d'un brouillard très sec, qui s'élevoit peu dans l'admosphère,mais que les grands vents ne dissipoient pas .Il ne permettoit pas de fixer le soleil, et lui donnoit une couleur de sang. Les fièvres intermittantes
fut presque générales (…) La terre étoit si peu échauffée, que les gelées ont commencé dès le mois d'Octobre.
" On compte 67 jours de gelée [2].
1784 "Depuis le 27 Décembre jusqu'au 27 Février,La terre a été couverte de neige à une épaisseur de 15 pouces et demi (…) Les routes étoient impraticables, même pour les voitures (…)
aussi l'hivers a été très rigoureux; et la gelée a duré sans intervalle depuis le 3 Janvier jusqu'au 22 février, s'est prolongée jusqu'à la fin mars et au commencement d'avril. Le printemps a été très froid pour la première partie et très chaud pour la seconde. Il n'y a presque pas eu de foin à cause de la sécheresse des vingts premiers jours de mai (…) Les pluies ont été si abondantes, qu'elles ont refroidient l'air au point qu'il a gelé les 10 et 11 Août (…)
Les gelées du 16 et 17 Octobre dépouillèrent les arbres de leurs feuilles. La neige commença à tomber le 26 de ce mois, et elle couvrit la terre depuis le 11 Décembre jusqu'au 11 Janvier.
"
On relève -18 °C le 31 Décembre. On compte 110 jours de gelée, et 127 jours de pluie ou de neige [2].
Dans les vosges, Mr Thiriat, de Gerarmer raconte : "Les rochers, les arbres et un grand nombre de maisons furent enfouis. On fut obligé de pratiquer des tunnels, des ouvertures vis-à-vis des portes et des fenètres. Les pauvres gens ne pouvait qu'élaguaient la cime des arbres dans les bois. On raconte qu'un bûcheron habitait au milieu du bois de Sapé. Ne retrouvant pas sa maison, tout à coup la neige lui manqua sous les pieds, et il tomba dans la cuisine par la cheminée, où sa femme était occupée à cuire des beignets".
Il est évident que cette annecdote ne se raconte que pour illustrer la grande quantité de neige tombée cette année là [11].
1786 La neige recouvre le sol du 3 au 16 Mars, et réapparait du 27 au 30. Il aurait gelée les 6, 7 et 9 Juillet [2].
1788 Neige du 21 Novembre au 20 Janvier. On relève – 19°C le 31 Décembre [2].
1816 Année dite de "la Mauvaise année". L'été fut excessivement pluvieux : 90 jours de pluie sur 115 journées d'été. Du 21 au 26 Août, boruillard et gelées blanches. Le 2 septembre, arrive une giboulée de grésil et de neige. Le lendemain, les blés, qui n'avaient pu être moissonés, couchés et plein d'herbe, sont recouverts de neige. Le blé vieux se vend 80 francs/hl, et l'année suivante, 120 à 125 francs/resal. On se nourrit de pain d'orge, d'avoine, d'herbe, d'écorce. Quantité de gens meurent de faim [11].
1838 Année douce et pluvieuse. (hormis le 1er Janvier ou la Meurthe gèle sur 8 à 13 centimètres d'épaisseur). Le 29 Janvier, les lilas sont en boutons, en décembre, les roses et les violettes fleurissent, les abricotiers sont en feuilles [13].
1841 On compte 197 jours de pluie et 30 jours de neige [11].
1867 Période de froid entre le 18 et le 25 Mai. La neige tombe le 24 [11].
1879 L'hivers le plus longs et le plus rigoureux du siècle. Il débute le 4 Décembre par un ouragan de neige. Celle-ci continue de tomber les 5 et 6. Le 7, la température descend à – 24°C en moyenne en plaine, -29 °C près Toul, -35 °C dans les Vosges. Le froid dure encore un mois
avec des température nocturnes à -15 °C.
1921 Un été caniculaire s'abat sur la Lorraine. Le thermomètre monte jusqu'à + 36,5° C le 28 août à Metz, tandis que le déficit de pluie atteint des records.
La chaleur soutenue entraîne une maturité exceptionnelle de certains fruits tel les raisins, alors que les noisettes sont déjà bien mûres. Toutefois, début août, les mirabelles se font rares et, comme la terre des jardins des maraîchers est brûlée, les légumes « ont pour ainsi dire disparu. Un pied de salade très dure se paie à des prix inconnus. On n'arrive presque plus à obtenir le bouquet nécessaire au pot-au-feu », peut-on lire dans les comptes-rendus de l'époque. Et si les moissons sont en avance de « bien trois semaines », les récoltes s'annoncent faibles ; Les prés, pâturages et parcs sont « grillés » comme les arbres
qui « se laissent déplumer » par le vent brûlant.
1929 En Février,la température descend à -19,7°C à Metz. On compte 28 jours de gelée.
1942 Nouveau record de froid à Metz avec à -21,6° C le 2 février à Metz. La Moselle, totalement gelée, charriait des blocs de glace.
1947 L'été exceptionnellement sec et chaud, le début de l'hiver est plutôt humide. Depuis le 20 décembre, des trombes d'eau s'abattent sur la Lorraine, les massifs vosgiens se couvrent d'une épaisse couche de neige. Le 28 décembre, redoux soudain (15° à Metz), accompagné
de nouvelles pluies. La Meurthe sort de son lit, suivie de la Moselle et de la Meuse. La ligne de chemin de fer entre Nancy et Mirecourt s'affaisse, la gare de Nancy-Saint-Georges est submergée. Le canal de la Marne au Rhin et la Meurthe se rejoignent, entraînant tout sur leur passage. Le mardi 30, l'eau recouvre les marches de la cathédrale de Nancy. Tomblaine, Saint-Max, Malzéville, Maxéville ne sont plus que des îlots. De Xonrupt à Senones, tous les ponts sont emportés. A Metz l'île Saint-Symphorien est totalement inondée ; le théâtre et la préfecture sont isolés. On circule à bord de barques. Les deux grandes villes lorraines sont alors privées de toute communication avec l'extérieur.
Les maisons et les ponts s'effondrent. La Moselle atteint 8,90 m au pont des Morts à Metz.
Le 31 décembre, la décrue commence à Lunéville et à Nancy (le 1er janvier à Metz), mais dans le bassin thionvillois, l'eau noie encore les hauts-fourneaux. Le bilan se solde par une douzaine de victimes et par plusieurs milliards de francs de l'époque de dégâts divers.
1949 Le 7 avril, à Metz, le vent de nord-ouest atteint 144 km/h puis,
Le 17 Décembre, le vent souffle toujours de la même direction, à 180 km/h.
1955 Le 16 Janvier, on enregistre des vents à 144 km/h à Metz.
1956 Au cours de 25 jours de gel consécutifs, la Lorraine a battu des records de froid : -23,2 ° à Metz, -24,8° à Nancy et -32° à Sarreguemines !
Le prix des choux et des poireaux a doublé et le 11 février au matin, par -14°, un seul maraîcher s'est risqué à installer son étal sur le marché de la place Saint-Jacques à Metz. Le ramassage et la distribution du lait sont perturbés, car le précieux liquide gèle dans les bidons. Quant aux épiciers, ils doivent renoncer à stocker les bouteilles d'eau et même de vin dans leur cave, car elles éclatent sous l'effet du gel ! Cet abominable hiver, qui se prolongea jusqu'à la fin du mois de février, eut aussi des conséquences sur les récoltes ultérieures : le début de la vague de froid ayant précédé les chutes de neige, toutes les céréalesfurent gelées.
1967 Le 25 Mai, le vent souffle à 158 km/h à Ochey.
1984 Le 11 Juillet, Durant 20 mn, des vents soufflent de 170 à 240 km/h sur 1 à 10 km de large. Le toit de 200 maisons et hangars sont arrachés, 1 millions de m3 de bois abattu dans les Vosges. Dans le pays-haut, 37 000 m3 de bois sont à terre. Un millier de personnes sont sans abri.
1964 Il a fait + 38° C le 17 juillet à Champenoux près de Nancy.
1998 Record absolu de chaleur en Lorraine. Le 11 août à Metz, il a fait + 38,7°
C.
101.  karlst | 29/06/2007 @ 22:34 Répondre à ce commentaire

#100
Tu pinaille ! je suis désolé mais dire d’un coté « grape-derived temperature estimates are “highly unreliable” et de l’autre « although the model might give reasonable results on average » c’est franchement contradictoire.

Les 3 années les plus chaudes (hors 2003) mesurées par thermomètres sont “reconstruites” selon le modèle en Chuine en années tout ce qu’il y a de plus “normales”, oui ou non

Ben non justement puisque comme je l’ai dit est sont toutes les trois dans les 10 années les plus chaudes !!! donc pas du tout « normale » !!

discussion sur Chuine se porte sur le fait que son étude tente de faire disparaître l’optimum médiéval

Intéressant ! et a quel moment le papier de Chuine tenterait de faire disparaitre l’optimum médiéval ou prétendrait que ce dernier a été plus froid que l’actuel ? peux tu me citer une phrase du papier à ce sujet ?
Ca serait assez difficiles puisque les dates remontent uniquement à 1370 donc à la fin de l’optimum !!!!
Ce qui est d’ailleurs assez amusant c’est de voir que les « climate septic », après l’article de Keenan » on brandit le papier de Chuine comme un exemple de tentative truquée de montrer un article qui défend le réchauffement climatique alors que
1/ Dire que 2003 est l’année la plus chaude n’est en rien un preuve du réchauffement
2/ a l’inverse le papier dit par exemple: « Our series also reveals particularly warm events, above the 90th percentile, in the 1520s and between the 1630s and the 1680s. These decades were as warm as the end of the twentieth century » ce qui devrait ravir les climate sceptic !!!!

il y a plus de 5 siècles où le climat était si doux que la Normandie était une région de production de vin abondante et de qualité (alors que maintenant, on n’y produit que du cidre).

Je ne conteste pas (comme la plupart des climatologues d’ailleurs) que l’optimum médiéval ait pu être aussi chaud qu’aujoud’hui voir éventuellement un peu plus, mais pour quelqu’un qui prétend que l’article de Chuine est loufoque c’est un peu léger l’argument du: « d’ailleurs il y avait de la vigne en normandie ». Ce n’est certainement pas le climat qui empéche de faire pousser de la vigne en Normandie, d’ailleurs on trouve de la vigne en Suisse, Allemagne ou Suisse… et en plein maximum glaciaire on en trouvait autour de Paris. C’est principalement une question de type de sol et donc de qualité du vin que tu peu produire. Car le critère de qualité il y a 5 siècles devait être assez différent d’aujourd’hui!!

Pour répondre a Marot (#58)
Oui bien sur j’ai lu les commentaires de Keenan
Bon évidemment je n’ai pas vu l’échange de mail entre Keenan et les auteurs du papier de Chuine mais ce que je sais sait que les données (date de vendanges et températures reconstruire) sont disponibles à tous sur le site de la NOAA… tout les paramètres du modèle sont donnés dans dans le papier. Tous les éléments pour refaire l’étude sont donc disponibles, je ne comprends donc pas bien la plainte de Keenan quant à l’obtention des données ?
D’ailleurs je me suis amusé à partir de ces données à inverser le modèle et j’obtiens sensiblement le mêmes températures que celles obtenues par Chuine… Donc contrairement à ce que dit Keenan il n’y a aucune fraude!
De même, Keenan prétend que les résultats n’ont pas été vérifiés. Ce qui est parfaitement faux puisque l’article montre la corrélation entre les températures reconstruites et différents proxys ainsi que des mesures de températures. Par exemple il montrent la corrélation avec la température à Paris qui est de 0.75 ce qui montre:
1/ que le modèle n’est évidemment pas parfait c’est pourquoi s’étonner que l’on puisse trouver des différences année par année en valeur absolue c’est bizarre! (suffit de voir la corrélation
2/ c’est plutot pas mal pour un proxy climatique !!!!

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