Le réchauffement climatique n'est pas à blâmer pour la récente hausse des ouragans dans l'Atlantique, conclut une étude réalisée par un éminent scientifique dont la position a changé sur le sujet. De plus, les températures plus chaudes vont en fait réduire le nombre d'ouragans dans l'Atlantique et ceux qui frappent les côtes, indique le météorologue Tom Knutson dans une étude publiée dimanche dernier. Par le passé, M. Knutson a soulevé des inquiétudes quant aux effets du changement climatique sur les tempêtes. Son nouveau papier risque de raviver un débat dormant entre les météorologues sur les effets présents et futurs du réchauffement climatique dans l'Atlantique.
Depuis Katrina en 2005, les ouragans ont souvent été considérés comme un symbole du réchauffement climatique. De nombreux experts en changements climatiques ont lié l'augmentation des ouragans au cours des dernières années au réchauffement climatique et aux eaux plus chaudes qui les alimentent. Un autre groupe d'experts, ceux qui étudient les ouragans et qui sont le plus souvent sceptiques sur le réchauffement climatique, affirme qu'il n'existe pas de lien. Ils attribuent la hausse récente de l'activité cyclonique à un cycle naturel multi-décennal.
Ce qui rend cette étude différente est Knutson, un météorologue du laboratoire de dynamique des fluides de la National Oceanic and Atmospheric Administration à Princeton, N.J. Il avait mis en garde contre les effets néfastes du changement climatique et s'était même plaint dans le passé d'être censuré par l'administration Bush pour ses études sur les dangers du réchauffement climatique.
Il a dit que sa nouvelle étude, basée sur un modèle informatique, "réfute la notion que l'augmentation vraiment spectaculaire de l'activité des ouragans de l'Atlantique serait due au réchauffement résultant de l'effet de serre". L'étude, publiée en ligne dimanche dans la revue Nature Geoscience, prédit que d'ici à la fin du siècle le nombre d'ouragans dans l'Atlantique diminuera de 18%. Le nombre de cyclones touchant terre aux États-Unis et ses voisins – n'importe où à l'ouest de Puerto Rico – va baisser de 30% en raison de facteurs liés au vent. Les plus grandes tempêtes – celles avec des vents de plus de 200 km/h – ne diminueraient en la fréquence que de 8%. Les tempêtes tropicales, celles avec des vents entre 70 et 130 km/h, diminueraient de 27%.
Mais l'étude de Knutson n'annonce pas que de bonnes nouvelles, cependant. Son modèle informatique prévoit également que les ouragans et les tempêtes tropicales seront plus humides et plus féroces. Les précipitations dans les 30 milles de l'ouragan devraient bondir de 37% et la force du vent devrait augmenter d'environ 2%, selon l'étude de M. Knutson. Et Knutson a déclaré que cette étude sous-estime de manière significative l'augmentation de la force du vent.
D'autres scientifiques critiquent son modèle informatique. Kerry Emanuel, spécialiste des ouragans du MIT, tout en félicitant M. Knutson en tant que scientifique, a qualifié sa conclusion de "manifestement erronée" car basée sur un modèle informatique qui ne tient pas compte correctement des tempêtes.
Kevin Trenberth, un scientifique du climat, a déclaré que le modèle information de M. Knutson est médiocre sur l'évaluation du climat tropical et "échoue totalement à reproduire les tempêtes". Trenberth, chef analyste du climat au National Center for Atmospheric Research à Boulder, Colorado, dit que le nombre d'ouragans n'est pas le seul paramètre "qui compte, mais aussi l'intensité, la durée et la taille, et l'étude de Knutson en est loin sur ces questions."
Knutson reconnaît les faiblesses de son modèle informatique et dit que celui donne un premier aperçu grossier, pas une idée précise sur une tempête particulière ni sur la force des tempêtes. Il a dit que les modèles les plus récents n'arrivent pas à reproduire des tempêtes dépassant 200 km/h.
Mais Chris Landsea, spécialiste des ouragans à la NOAA, qui ne faisait pas partie de cette étude, a salué le travail de M. Knutson comme "très cohérent avec ce qui s'était dit tout au long." "Je pense que le réchauffement climatique est une grande préoccupation, mais quand il s'agit des ouragans, les preuves de changements sont plutôt inexistantes," dit Landsea.
La saison des ouragans commence le 1er juin dans l'Atlantique et une prédiction de l'Université d'Etat du Colorado table pour cette année sur une activité environ 50% plus forte que la moyenne. La NOAA publiera ses propres prévisions saisonnières le 22 mai. Dans une année normale, il y a environ 10 tempêtes baptisées. Six deviennent des ouragans et deux deviennent des ouragans majeurs. En moyenne, environ cinq ouragans frappent les États-Unis tous les trois ans
28 réponses à “Revirement des scientifiques : le lien entre réchauffement climatique et ouragans est réfuté”
Quelle bêtise à mon avis !
Ceux qui prétendent prouver une corrélation entre le nombre de tempêtes et un prétendu réchauffement se trompent.
Mais ceux qui prétendent qu’un modèle informatique prévoira une augmentation du nombre de tempêtes de 50 % sur un secteur donnée pour l’avenir se plantent complètement également.
Comment peut-on prévoir une augmentation de la fréquence des tempêtes sur un échantillon de dix tempêtes et une incompréhension totale de leur mécanisme de formation ?
Les informaticiens/modélisateurs vont se griller pour les décennies à venir…
Et ce sera dommage pour la science.
Cordialement.
Murps
Murps vous avez raison au fond, mais ce sont des hommes.
Il leur faut des publications et des publications citées le plus possible.
Il a publié pour, maintenant contre. C’est un gain net pour lui.
Je ne cherche pas ailleurs les motifs des déferlantes de papiers.
Comme l’écrivent les anglo-saxons :
«publish or perish».
Note : Il est très bon car :
1) Il se base sur un réchauffement, pas de risque de censure ni d’opposition;
2) Il fait une publication largement reprise et à citer à l’avenir, qu’il ait raison ou tort.
Un auteur de ClimateAudit a montré que la fréquence des ouragans en Atlantique suit parfaitement une distribution aléatoire selon la loi de Poisson avec UN SEUL paramètre : nb d’ouragans moyens par an = 6.1 : http://www.climateaudit.org/?p=1022
Ca c’est de la vraie et bonne science qui déchire 😉 et qui fait aimer la science.
Ca nous change de la pseudo recherche basée sur des corrélations foireuses avec des modèles qui coûtent les yeux de la tête, qui ont des centaines de paramètres ajustables, qui se contredisent tous les 4 matins et qui pédalent dans la semoule en prétendant prédire à 50 ans sans pouvoir prédire quoi que ce soit 6 mois à l’avance.
Cela me fait penser à une étude que j’ai lue il y a quelques années, qui montrait que des modèles purement aléatoires du climat reproduisaient mieux -en moyenne – les observations de température en europe que les modèles de météo France…
Et encore…
Les analyses sur des très petites séries (une demi douzaine de mesures…) sont plus que sujettes à caution.
Le propre de la dynamique des systèmes instables c’est justement de n’être ni bien déterministe, ni totalement aléatoire.
C’est une frontière floue entre les deux.
Remarquez qu’il faurait encore déterminer si la moyenne est constante ou évolue ans le temps… Mais il faudrait pas mal d’ouragans avant d’arriver à une conclusion, je crois…
On sent le type qui maîtrise les stats et la loi de Poisson 😈
On sent le type qui a eu 3 heures de stat dans toute sa vie.
Vous devriez éviter de réagir sur un coup de tête, surtout dans des domaines que vous connaissez semble-t-il de façon superficielle. Allez lire, par exemple, Van Kampen qui donne une description simplifiée des processus stochastiques dans son fameux bouquin. Ce que je mentionne est ce qu’on appelle un processus stochastique non-stationnaire.
En climatologie sahélienne, il a été prouvé que les prévision climatique (pluviométries mensuelles, température, couvert nuageux, etc…) étaient beaucoup mieux prévues par une simple statistique (moyennes des 30 dernières années) que par tous les modèles qui ont été testés (les prévisions climatiques de Reading par exemple)…
Oui, Laurent, idem avec les prévisions de météo France, comme je le mentionnais plus haut. Cela sous-entend, je trouve, que l’aspect stochastique des modèles climatiques est sous-évalué.
C’est le moment où jamais de remettre cette nouvelle en prespective – étant donné la « rumeur » qui court selon laquelle les scientifiques climatologistes ne se remettent jamais en question.
Un vieux fil déterré.
On peut lire aussi Les ouragans intenses prospèrent dans une mer froide de skyfall, le 27 mai 2007.
Goûtez cela, du pur Giec origine garantie, primé en 2007
Sur la base d'une gamme de modèles, il est vraisemblable qu'à l'avenir les cyclones tropicaux étant associés à l'augmentation en cours des températures de surface des mers tropicales, deviendront plus intenses, avec des pointes de vent plus grandes et plus de précipitations intenses.
Giec, AR4, groupe I, "Summary for policymakers" page 15.
et comparez à ceci
Dernière mise à jour de Ryan N. Maue
Les cyclones et typhons depuis 1979 en énergie cumulée (indicateur de la NOAA) en baisse de 43% depuis la rédaction du papier ci-dessus.
Araucan, merci d'avance pour une mise à échelle convenable si besoin est.
C'était notre Giecgate du jour.
Un conseil aux policymakers,
lisez autre chose que les calembredaines du Giec et laissez tomber les likely.
Marot (#12),
Ceci est une illustration de notre jeu favori : qui s’est trompé ? 😆
Marot, Araucan #12 et #13
Je pense qu’il faut attendre encore un peu pour cette année.
En général, c’est la fin de la saison qui est plus agitée…
J’ai vu (je ne sais plus où) un graphique qui illustre cela de manière frappante.
Mais c’est vrai que, pour l’instant, cela semble contredire la quasi totalité des prédictions.
Il est vrai que nous vivons une époque bizarre avec des contrastes très marqués.
Wait and see !
Bob (#14),
Je veux bien mais le graphique met les données par mois … donc au moins jusqu’en août de cette année, cela est plus faible qu’en 1980 …
Araucan (#15),
Le « chef de gare » a bien déclaré ce midi,sur le petit écran,que les évènements actuels sont bien dus au RCA et que cela va s’amplifier.
Je l’aime bien le « chef de gare », comme tout belge, il a en lui cette part de surréalisme qui finit par le rendre sympathqiue
Bob (#14),
Certes, mais
de 1950 en 2005,
puis 2006-2007-2008
à 900 en 2009 c’est déjà pas mal, non ?
Araucan #15 et Marot #17
Certes. Vous avez raison tous les deux. Mais cette année avait été prédite comme particulièrement chahutée. Et pas seulement les climato-catastrophistes. Loin de là.
Donc, je reste prudent pour les mois à venir.
Mais pour ce qui est du passé, c’est un cinglant démenti des théories apocalyptiques…
Sans aucun doute.
Bob (#18),
Ah,
les prévisions,prédictions,projections, bref l’usage de la boule de cristal devrait être réglementée comme une bourse.Taxe sur les mauvaises prédictions –> cagnotte –> récompense des bons.
Je me propose comme chef (rémunéré évidemment !) de cet organisme à créer
Bob (#18),
Sur quelles bases ?
Autant continuer ici la discussion sur les inondations.
Dans le « Fil info des sceptiques », une discussion se développe sur les « événements climatiques extrêmes » chers au Giec et à ses affidés.
Pour la Russie, l’affaire des « on n’avait pas vu cela depuis mille ans est une invention d’Alexander Frolov, réchauffiste convaincu.
Pour le Bangladesh, on est blindé par
cyclone de 1970, 500 000 morts
inondations de
1974 37 millions de personnes touchés, 15 millions de paysans ont tout perdu, épidémie de choléra et famine
1987
1988
Pour le Pakistan
2000 les pires inondations depuis 80 ans (la presse)
2003 Dans les provinces pakistanaises du Sind et du Béloutchistan, au moins 800 000 personnes sont affectées par les inondations à grande échelle de ces dernières semaines, qui ont fait quelque 250 morts.
etc.
PapyJako :
et pourtant tous les Ypersele, Baddour, et autres malfaisants font sonner leur petite musique :
Ce n’est pas le réchauffement mais :
c’est cohérent avec ce que dit le Giec,
c’est appelé se reproduire et à s’intensifier dans un climat perturbé par la pollution des gaz à effet de serre,
et je t’en remets des couches.
Ah qu’ils sont heureux quand ça va mal !
Rappel : aucun n’a encore ouvert sa grande gueule sur les morts de froid d’Amérique du sud, c’est pas vendeur pour votre salade, Môssieur van Ypersele ?
Araucan (#20), entrailles de poulet, marc de café, modèles du GIEC, marabout du 2e couloir premier étage du foyer Sonacotra, bulletins trimestriels de l’IPSL …, il y a pléthore de choix pour de la prédiction climatologique annuelle !
(Fernand Braudel, « Grammaire des Civilisations », texte publié en 1963)
miniTAX (#22),
Chose bizarre, la page sur metéofrance qui nous prévoyait un été chaud et sec a disparu!
Vous avez dit bizarre?
luc (#24),
De toute, Meteo fRance ne publie JAMAIS l’archive de de ses prévisions saisonnières (contrairement à la Met Office), uniquement des bilans des saisons passées (commenter le temps des derniers mois, super dur comme exercice de « prévision », warf, warff !).
Preuve qu’elle sait pertinemment que ses « modèles climatiques » sont de la foutaise et qu’il ne faut surtout pas l’ébruiter. Comme les cafards, MF n’aime pas la lumière et la transparence, surtout quand elle sait l’effet désastreux que ça a sur la Met Office et ses « barbecues summers ». La vérité est l’ennemi mortel de la propagande, surtout la propagande réchauffiste.
luc (#24),
Les prévisions saisonnière de La Chaîne Météo sont encore plus burlesques, avec leurs réactualisations à chaque quinzaine, et malgré tout, aussi fausses. Jeter une pièce de monnaie en l’air leur garantirait encore un meilleur résultat. En gros quand il fait chaud, ils annoncent du chaud; quand il fait frais, ils annoncent du frais. et pareil pour les précipitations. Mais ça ne les empêchera pas de proclamer fièrement à la fin de l’été qu’ils avaient bien deviné; forcément, parmi une dizaine de prévisions, il y en a bien une ou deux qui se rapprochent de la réalité sur un point ou un autre. Le vieux truc habituel de Madame Irma et ses collègues, quoi.
Mais vu tous les adeptes de l’astrologie, pourquoi se priver?
Question naïve :
Ils n’ont pas une obligation de résultat ?
😈
Pour la petite histoire, j’affiche à nouveau mon message « Billet sans sujet 7 » n° 363 du 5/07/2010
Je viens de voir les prévisions saisonnières de MétéoFrance, ouh la la, qu’il fera chaud et sec en juillet et août pour 4 modèles sur 5. Risque de canicule élevé.
Je suis allé chez Météo La Flèche, ouh la la, qu’il fera frais et humide.
Un coup chez Météo81 juillet frais, août normal.
Et La chaîne météo ? juillet chaud, août chaud et orageux.
Météoexpress dit juillet chaud, pluies normales, août chaud et sec, canicule possible.
On n’est pas plus avancés !
Rendez-vous toujours le 1er septembre pour la notation.