Comment la marine britannique a « refroidi » le climat du XXe siècle

[Finalement la température du globe n'est pas celle qu'on croit]

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Selon les travaux de chercheurs britanniques et américains, parus, jeudi 29 mai, dans la revue Nature, le brusque refroidissement global commence au sortir de la seconde guerre mondiale pour perdurer jusque dans les années 1970 refroidissement n'a simplement pas eu lieu.

Qui a déjà eu sous les yeux une courbe de la température moyenne de la Terre au XXe siècle s'est forcément posé la question : pourquoi, au sortir de la seconde guerre mondiale, observe-t-on un brusque refroidissement global qui semble perdurer jusque dans les années 1970 ? En plein réchauffement, voilà une question piège. Faute de mieux, une part des climatologues invoquaient les particules émises pendant le regain d'activité industrielle d'après-1945 : en réfléchissant une part du rayonnement solaire, ces "aérosols" émis par la combustion du charbon auraient brièvement masqué les effets du CO².

Ils avaient tort. Mais, à leur décharge, la question n'avait pas lieu d'être. Car, selon les travaux de chercheurs britanniques et américains, parus, jeudi 29 mai, dans la revue Nature, ce bref refroidissement n'a simplement pas eu lieu. Il n'est rien d'autre qu'un mirage, une illusion due aux méthodes de mesure des températures de l'océan – qui entrent en ligne de compte dans le calcul de la température moyenne terrestre.

Au milieu du siècle passé, décrypte Jean-Claude André, du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique, "en l'absence de bouées et de satellites, les seules mesures de la température des mers sont celles relevées par bateau".

Entre 1939 et 1945, seule la marine américaine effectue ces mesures, en utilisant la température de l'eau à son entrée dans le circuit de refroidissement des navires. Dès août 1945, les marins britanniques reprennent leurs activités océanographiques. Avec une autre méthode : ils puisent l'eau dans un seau, avant d'en mesurer la température. "Or cette méthode introduit un biais froid'' dû à l'évaporation", explique Jean-François Royer, du Centre national de recherches météorologiques.

En retrouvant son rang, la marine britannique a donc biaisé la base de données internationale des températures de surface de la mer. Et a fait "baisser" les températures jusqu'à l'arrivée des instruments de mesure modernes.

Les prévisions du réchauffement pour la fin du siècle s'en trouvent-elles changées? "Non, répond Hervé Le Treut, du Laboratoire de météorologie dynamique. Car, contrairement à une opinion répandue, aucun modèle n'est calé sur les données du XXe siècle." Ces simulations numériques s'en trouvent même renforcées : l'une de leurs imperfections était qu'elles sont incapables d'expliquer la "pause" de l'après-guerre. Et pour cause !

Source

1.  john-deum | 31/05/2008 @ 8:31 Répondre à ce commentaire

Je conseille de regarder les commentaires de l’article sur le site du monde, c’est très rafraichissant.

Le RC anthropique ne semble pas être en vogue chez les abonnés du Monde. C’est assez inattendu vu les positions de ce journal sur la question.

2.  rincewind | 31/05/2008 @ 9:03 Répondre à ce commentaire

#1 « tres » rafraichissant pour quelque dixieme de degres, c’est un peu exagerer.

3.  Curieux | 31/05/2008 @ 9:25 Répondre à ce commentaire

Non, non, john-deum à raison, il y a un an de cela on avait au mieux 1/4 de sceptiques dans le Monde en ligne.
Aujoourd’hui c’est 100% !
En attendant l’offensive des réchauffistes croyants et sectaires « à la témoin de Jeovah« , ignarent mais tenacent.

4.  Murps | 31/05/2008 @ 9:30 Répondre à ce commentaire

Marrant.
A ceux qui disent, comme moi, qu’il n’existe pas de climat global et de température moyenne du globe, les réchauffistes répondent « j’ai la preuve que le grand refroidissement de 1940 à 1970 était une blague. La preuve : l’eau s’évapore dans le seau… ».

Vraiment marrant.

:-))

Murps

5.  the fritz | 31/05/2008 @ 13:51 Répondre à ce commentaire

Prendre la température dans un seau d’eau il y 60 ans , n’est pas plus grave que de prendre la température actuellement dans les villes alors que l’on dispose de satellites ; d’ailleurs, sauf si les gars de la marine faisaient leur boulot la nuit, j’aurais parié que cette technique aurait plutôt biaisé les températures vers le haut

6.  Sirius | 31/05/2008 @ 13:55 Répondre à ce commentaire

Encore un épicycle!

7.  Curieux | 31/05/2008 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

Remarquez que dans le même style tordu on peut ajouter la prise d’eau sur le circuit d’entré a deux biais, la vitesse du bateau = frottement, donc réchauffement puis compression et donc re-chauffement.
Ah, mais ça corrige dans le mauvais sens… ils ne pouvaient donc pas le voir, intéressant cas d’héminégligeance.

8.  cocaaladioxine | 31/05/2008 @ 15:12 Répondre à ce commentaire

A propos de l’article, que je viens de parcourir en vitesse :

les auteurs ont commencé par séparer les composantes terrestres et océaniques. Ils ont ensuite retiré le contributions liées aux phénomènes nino, nina, PDO et cycles solaires.

Les données indiquent pour les t terrestres une légère montée des T jusque dans les années 50, puis une accélération jusqu’à arriver à environ 0.6 deg/siècle (ce qui n’est pas négligeable)

les températures océaniques font de même, si ce n’est qu’il y a une discontinuité en 1945. Une nouvelle discontinuité apparaît vers les années 70, puis les t réaugmentent en parallème avec celles prises sur terre.

PS : le “bucket effect” est connu depuis longtemps. Il suffit que 0,02 % de l’eau s’évapore pour que la température mesurée soit inférieure de 0,1 deg à celle de l’eau prélevée (sous la surface évidemment)

9.  the fritz | 31/05/2008 @ 15:12 Répondre à ce commentaire

Sirius
On voit tout de suite la personne qui a des lectures; moi je suis obligé d’aller sur Wiki
Épicycle
Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, RechercherL’épicycle est un composant essentiel du système astronomique de Ptolémée (IIe siècle) (système géocentrique qui sera utilisé jusqu’à Copernic (XVIe siècle) au moins).

Les planètes tournent sur un épicycle qui lui-même tourne sur un déférentPour expliquer les mouvements des planètes (ou astres errants), qui semblent parfois rétrograder, les astronomes grecs introduisent au cours du IIIe siècle av. J.-C. l’épicycle : il s’agit d’un cercle dont le centre décrit un cercle appelé déférent, qui (dans la première ébauche du système en tout cas) est centré sur la Terre. Ce système remplace progressivement celui des « sphères homocentriques » d’Eudoxe de Cnide, qui avait la faveur d’Aristote (IVe siècle av. J.-C.) mais qui supposait à tort que les planètes étaient à une distance constante de la Terre.

L’introduction de l’équant par Ptolémée (IIe siècle) permet d’améliorer le modèle, notamment en rendant mieux compte des vitesses apparentes des planètes.

10.  Chaniel 37 | 31/05/2008 @ 15:31 Répondre à ce commentaire

@Murps

«A ceux qui disent, comme moi, qu’il n’existe pas de climat global et de température moyenne du globe,…»

Malgré des explications alambiquées sur d’autres forums, je me pose toujours la question :
— Comment peut-on définir au dixième près (sans marge d’erreur !!!) la température moyenne du globe et ce sur 150 ans ???
Une planète de 40 000 km de circonférence qui comprends 2 pôles, des déserts, 2/3 d’océans et quelques milliers de climats différents… et les « climatologues du GIEC nous disent (sans rire) « La terre s’est réchauffée globalement de…0,7 °C… en 150 an. »

11.  laurent | 31/05/2008 @ 15:37 Répondre à ce commentaire

@coca

Voir mes objections dans l’autre discussion.
Franchement… prétendre que ce très hypothétique biais de mesure puisse expliquer 0,4° de baisse entre 1945 et 1970…. c’est pas de la science, ni même de la médecine réparatrice…. c’est de l’acharnement thérapeutique…

12.  Curieux | 31/05/2008 @ 16:00 Répondre à ce commentaire

Hé oui, acharnement c’est bientôt tout ce qu’il restera au réchauffiste.

13.  Curieux | 31/05/2008 @ 16:04 Répondre à ce commentaire

Bon c’est pas tout ça, mais il semble que la marine britannique est oublié son seau dans l’océan :

UAH Satellite data: Globally, 2008 significantly cooler than last year

Evaporation quand tu nous tiens !

14.  laurent | 31/05/2008 @ 16:20 Répondre à ce commentaire

Il faudrait aussi expliquer (s’il y a des survivants… 😉 ) aux climatologues et scientifiques consensuels de l’époque, qu’en fait il ne faisait pas plus froid et qu’il aurait juste fallu qu’ils enlèvent leurs têtes plongées dans l’eau du seau de sa majesté…
refroidissement climatique – Newsweek

A croire que la NOAA n’était à l’époque composée que d’idiots incompétents…

15.  Michel | 31/05/2008 @ 18:47 Répondre à ce commentaire

Et pourquoi l’eau s’évaporerait plus dans le seau que dans la mer ?
Le temps de remonter le seau sur le bateau il s’est évaporé quelle quantité d’eau ? 0,02% exactement ou plus ou moins ?
Que de questions cet article fait naitre ?

16.  Abder | 31/05/2008 @ 19:05 Répondre à ce commentaire

Question méthodologique : quelle était la représentativité de l’eau prélevée dans les seaux ou à l’entrée aux circuits de refroidissement des bateaux, à l’échelle globale ? Quelle comparaison avec les moyens satellitaires actuels basés sur un maillage global ? Quelle fiabilité pour des bateaux aux positionnements aléatoires !

17.  Michel | 31/05/2008 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

Je croyais jusque là que c’était la température de l’air qui était mesurée.
A moins qu’on ne mesure la température de la terre en faisant des prélèvements à l’aide d’un seau 😉 .

18.  Abder | 31/05/2008 @ 20:03 Répondre à ce commentaire

… Exactement, des prélèvements à l’aide d’un seau pour mesurer la géothermie !

19.  Murps | 31/05/2008 @ 21:07 Répondre à ce commentaire

#10 : dans mes bras mon potes (excusez ma familiarité, mais je trouve tellement peu de gens de cet avis…)

#15 Excellent !
Ca me rappelle un calcul de gnomonie que j’ai fait en fac.
Lors de la recherche de la forme de la courbe du cadran solaire, un de mes amis étudiant avait dit au prof (un type épatant et passionné), « Mais monsieur, vous nous dites de prendre la latitude et la longitude du gnomon, mais…
Le bas le haut du bâton n’ont pas les mêmes coordonnées géographiques ! ».

Déstabilisation du prof qui a cru que la question était sérieuse !
:-))

#16 Cessez de poser des questions qui dérangent ! 😉

#17 Vous aussi !

Cordialement.
Murps

20.  dem | 31/05/2008 @ 22:14 Répondre à ce commentaire

A moins que je sois débile, si la méthode de mesure utilisée est toujours la même, le biais étant constant, si la température diminue, c’est bien qu’elle… diminue, non ?

refroidissement climatique – Newsweek

On (les scientifiques pessimistes de l’époque) ne lésinait pas sur les méthodes drastiques en vue de contrecarrer le phénomène : faire fondre la glace de l’Arctique, dévier les fleuves… Et on n’hésitait pas non plus pour généraliser un épiphénomène (un hiver rude dans les années 70 = diminution des T depuis un siècle).

21.  laurent | 31/05/2008 @ 22:43 Répondre à ce commentaire

Et pour prouver qu’il y a un biais de mesure…. il faut le prouver….

J’espère donc qu’ils ont retrouvé des marins de l’époque pour une description complète de la méthode, qu’ils ont reconstitué le plus exactement possible la méthode de mesure, qu’ils ont fait des essais dans plein de conditions de température, de vent, de mouvement du bateau, de temps de remontée du seau, de force musculaire du marin, de mesure avec les différents thermomètres utilisés, etc…. et qu’avec tout cela, en fonction des distributions probables des différents paramètres, ils ont reconstitué un biais moyen?

Ah bon…. ils n’ont rien fait de tout cela?…. pourtant c’est ce qu’on apelle la science expérimentale…
…et en plus c’est faisable, je suis sur que les crédits dont ils disposent leur permettent de faire de façon sérieuse une telle expérimentation.

22.  laurent | 31/05/2008 @ 22:44 Répondre à ce commentaire

@20
Et on n’hésitait pas non plus pour généraliser un épiphénomène (un hiver rude dans les années 70 = diminution des T depuis un siècle)

Ah?…. rien a changé donc?… smile

23.  Sirius | 1/06/2008 @ 4:07 Répondre à ce commentaire

@ 10_Chaniel 37

je me pose toujours la question :
— Comment peut-on définir au dixième près (sans marge d’erreur !!!) la température moyenne du globe et ce sur 150 ans ???
Une planète de 40 000 km de circonférence qui comprends 2 pôles, des déserts, 2/3 d’océans et quelques milliers de climats différents… et les “climatologues du GIEC nous disent (sans rire) “La terre s’est réchauffée globalement de…0,7 °C… en 150 an.”

RÉPONSE : C’est simplement le fruit de la statistique, plus précisément c’est une affaire de moyenne arithmétique. Par exemple, il se peut que pour une classe de maths, la moyenne au bout du semestre soit de 70,354%, bien qu’aucun élève ne puisse avoir cette note puisque pour chaque évaluation, la plus petite mesure fut de 5%. Cela arrive souvent, en fait presque tout le temps.

24.  Curieux | 1/06/2008 @ 7:35 Répondre à ce commentaire

Ce qui est proprement hallucinant dans l’article de Nature, c’est que des climatologues envisagent une cause sans même vérifier qu’elle est plausible. Pas de test sur l’hypothèse du « bucket » pourtant facile à faire. Pas de reconstitution de l’évolution des « bucket » au cour du temps et de leurs hypothétiques influence sur la climatologie ;), pas de test sur les prises de d’eau des bateaux américains et de son éventuel impact (et dans quel sens !) sur les T° mesurés !

Et on appelle c’est gens des « scientifiques » ? Moi qui croyait benoîtement que la science était basé sur la méthode expérimental !

Les climatologues auront donc tout changé en science en l’espaces de deux décennies,
– la confidentialité des mesures (obligation de les tenir secrètes),
– l’observation et la mesure, remplacés par le résultat de modèles aux algorithme secrets et ajustable,
– suppression pur et simple de l’expérimentation remplacé par l’avis d’un climatologue (point important, seulement un climatologue)

25.  Frédéric, admin skyfall | 1/06/2008 @ 8:57 Répondre à ce commentaire

@23 Bonjour Sirius,
Les températures ont des intervalles d’incertitude (cf http://skyfal.free.fr/?p=55 ), contrairement aux notes, surtout de math.

26.  Sirius | 1/06/2008 @ 13:33 Répondre à ce commentaire

@23_Frédéric, admin Skyfall
Bien d’accord avec vous. Cela n’invalide cependant pas ma réponse. Voici un exemple concret :

27.  rincewind | 1/06/2008 @ 13:38 Répondre à ce commentaire

si les note sont à +- 5 pres, il ne faut pas ecrire 70,8333 il faut ecrire 70 +- 5

28.  Stan | 1/06/2008 @ 15:22 Répondre à ce commentaire

@ Sirius

Ce résultat n’a un sens comme resultat mathematique mais aucun sens en physique. Il faut faire très attention a tes incertitudes, qui définissent le nombre de chiffres significatifs.

29.  Sirius | 1/06/2008 @ 16:17 Répondre à ce commentaire

@28,27

(a) Qui a dit que les moyennes arithmétiques ont une signification physique? Néanmoins elles sont utiles, en l’occurrence pour les profs. (À compléter bien entendu avec les médianes et écarts types.) (b) Je ne suis pas calé en stats mais je ne pense pas que relativement à mon exemple, 70+-5 a le même sens que 70,8333. Finalement, je ne suis pas non plus météorologue, mais j’ai toujours pensé qu’une température moyenne est, comme son nom l’indique, une moyenne arithmétique. Si j’ai tort, je me jette à l’eau…

A+

30.  Stan | 1/06/2008 @ 17:12 Répondre à ce commentaire

#29

70+-5 a le même sens que 70,8333

Non justement ca ne veut pas dire du tout la même chose! Ces deux nombres ne font pas parti du même monde.
Dans le premier cas, tu as une incertitude sur tes résultats – et cette incertitude ne disparait pas parce que tu additionnes multiplies ou moyennes.
Le second n’est qu’un resultat mathematique sans sens physique.
70+-5 peut donc etre,si tu pousses tes investigations de maniere plus precises, 70,8333 ou 67,0394 ou tous les autres compris entre 75 et 65. L’obtention du chiffre significatif supplémentaire est par ailleurs couteuse!

31.  Sirius | 1/06/2008 @ 17:32 Répondre à ce commentaire

@30_Stan

Merci, je suis rassuré car c’est ce que je disais en 29 :

je ne pense pas que relativement à mon exemple, 70+-5 a le même sens que 70,8333.

Une moyenne n’est donc pas une mesure d’incertitude, et vice versa. Reste qu’il est possible, je pense, d’adjoindre à une moyenne un intervalle d’incertitude, n’est-ce pas?

A+

32.  Stan | 1/06/2008 @ 17:52 Répondre à ce commentaire

Désolé j’avais mal lu!

Reste qu’il est possible, je pense, d’adjoindre à une moyenne un intervalle d’incertitude, n’est-ce pas?

Le probleme c’est quel est le sens physique de 70.8333 si ton incertitude est de 1? Le 0.8333 tu ne peux le mesurer.

33.  Chaniel 37 | 1/06/2008 @ 18:09 Répondre à ce commentaire

@Sirius

Bonsoir à tous !

Merci je connaissais le principe des moyennes arithmétiques… La courbe de Gauss…etc

Mais pour notre belle planète quel peut bien être le sens réel (et l’utilité) de cette augmentation « moyenne » de 0,7 °C en… 150 ans que l’on a tirer d’un gigantesque chapeau ???

34.  Sirius | 1/06/2008 @ 18:58 Répondre à ce commentaire

@33_Chaniel 37

quel peut bien être le sens réel (et l’utilité) de cette augmentation “moyenne” de 0,7 °C en… 150 ans […]?

Voici comment j’interprète la chose : il y a 150 ans, la température moyenne du globe était de X °C ; aujourd’hui, elle est de X+0,7 °C. Cela dit, nous savons tous que les techniques de prélèvement des températures ont beaucoup évolué depuis 150 ans, ce qui jette effectivement un trouble sur la valeur et le sens de ce 0,7 °C comme donnée.

35.  miniTAX | 1/06/2008 @ 20:27 Répondre à ce commentaire

Le probleme c’est quel est le sens physique de 70.8333 si ton incertitude est de 1? Le 0.8333 tu ne peux le mesurer.

Ecrire 70.8333 (au lieu de 71) alors que l’incertitude est de 1, c’est direct zéro pointé en contrôle de physique, niveau seconde, tout comme écrire 0.7°C sans préciser la tolérance des mesures.

Mais manifestement, la climatologie post-moderne ne s’embarrasse guère de ce genre de logique de base.

36.  Sirius | 1/06/2008 @ 20:40 Répondre à ce commentaire

@32_Stan

Bien sûr, dans ce cas particulier, je ne peux pas mesurer le 0.8333% car … il n’existe pas! Voici cependant comment je concevais la possibilité d’adjoindre à une moyenne un intervalle d’incertitude. Pour être concret, je propose cette expérience de pensée.

Le premier janvier 2009 à 12 :00, j’installe dans mon jardin un thermomètre et je note la température qu’il me donne. Puis, sans changer l’emplacement du thermomètre, je répète l’opération à chaque journée à la même heure, et ce jusqu’au 31 décembre 2009. Puis, je fais la somme des mes 365 relevés journaliers et devise cette somme par 365. Le résultat, disons 14,4 ºC en arrondissant volontairement à une décimale, est la température annuelle moyenne pour 2009 à 12 :00 dans mon jardin. Ça, c’est du béton car la méthode fut irréprochable.

Or, il se trouve que mon thermomètre est conçu pour donner seulement des températures en termes de degré entier : par exemple, 25ºC ou 26ºC mais jamais 25,7 ºC. Il y a donc une marge d’incertitude dans mon 14,4 ºC, de l’ordre de 1 ºC . Comment la signifier? Réponse : 14,4 ±1 ºC.
—————–
Ce qui complique la notion de température moyenne du globe, c’est que l’incertitude dépend non seulement des instruments de mesure comme tels, ici leurs fiabilités et leurs précisions ; il y a aussi les possibles déplacements de ces instruments dans l’espace, les variations dans les heures de la journée où les relevés sont faits, etc. Par conséquent, il est en effet problématique de parler d’une augmentation de l’ordre de 0,7 ºC de la température moyenne du globe … en 150 ans de surcroit !

37.  miniTAX | 1/06/2008 @ 20:58 Répondre à ce commentaire

Voici la figure 4 de Thompson et Al.
1 graduation, c’est 0.5°C ! Et contrairement à l’affirmation stupide du Monde, le « biais froid » en 1941 n’est pas due à la marine britannique mais à l’hypothèse faite par le HadCru pour faire « l’ajustement » des données fournies notamment par la marine britannique, HadCru qui au passage n’a jamais rendu publique ses données brutes et ses algos servant à compiler cette #@&ç@ de « température globale », malgré de nombreuses plaintes auprès des autorités pour qu’il ouvre ses archives.

Toute cette affaire est pathétique, tout comme la manière de l’imMonde de rapporter les événements.
Consultez ClimateAudit si vous voulez vraiment avoir une bonne idée de l’histoire. Ou RealClimate pour voir l’art de la FARCE d’utiliser la langue de bois pour faire bonne figure dans ce fiasco ou sinon au moins y consulter les quelques images des seaux d’eau (insulated buckets) qui ont servi aux « climatologues » pour mettre en place cette arnaque planétaire.

38.  miniTAX | 1/06/2008 @ 21:20 Répondre à ce commentaire

Or, il se trouve que mon thermomètre est conçu pour donner seulement des températures en termes de degré entier : par exemple, 25ºC ou 26ºC mais jamais 25,7 ºC. Il y a donc une marge d’incertitude dans mon 14,4 ºC, de l’ordre de 1 ºC . Comment la signifier? Réponse : 14,4 ±1 ºC.

Désolé mais ton raisonnement n’est pas tenable scientifiquement. D’abord, tu fais ici la moyenne de plusieurs grandeurs non équivalente : la moyenne de la température d’un jour en janvier et un autre en juillet n’a pas de sens.
De plus faire la moyenne de valeurs intensives est une ineptie (la température moyenne entre 1 casserole d’eau à 100°C et celle d’une baignoire à 20°C, ce serait 60°C ?). 25°C d’un air saturé d’humidité et 25°C d’un air sec, ça n’a pas du tout le même effet sur l’environnement ni sur l’évolution météo des jours suivants. Ce n’est pas pour rien qu’on mesure également l’humidité dans les stations météo digne de ce nom.

Par ailleurs, s’il est d’usage EN SCIENCE d’arondir la valeur en fonction de la tolérance, c’est qu’il y a bien une raison. Donc on n’écrit pas 14,4 +-1°C mais 14 +-1 °C (cours de physique niveau seconde, voire troisième).

Et enfin, soit, écrivons 14,4°C +-1°C. Mais avec une incertitude de +-1°C, une hausse de 0,7°C est totalement indiscernable d’une hausse de 0,1°C, voire d’une baisse de 0,5°C. Quand on mesure une variation qui est plus faible que l’incertitude, on ne peut statistiquement rien conclure. Toute tentative de conclusion relève du domaine de la croyance.

39.  Stan | 1/06/2008 @ 21:59 Répondre à ce commentaire

Sirius voici en lien la page wikipedia qui est bien faite.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chiffre_significatif

40.  Sirius | 1/06/2008 @ 22:58 Répondre à ce commentaire

@38_miniTAX

Bonjour,

Les températures annuelles moyennes existent et se mesurent selon des méthodes similaires à celle que j’ai décrite. Désolé, la température annuelle moyenne du Labrador est plus basse que la température annuelle moyenne d’Haïti. Le contraire nous surprendrait! Bien sûr, on peut ratisser plus étroit et établir des températures annuelles moyennes selon les saisons. Mais cela n’est pas pertinent dans le contexte de la discussion. Veuillez s.v.p. revenir un peu en arrière pour en connaitre son contexte.

25°C d’un air saturé d’humidité et 25°C d’un air sec, ça n’a pas du tout le même effet sur l’environnement ni sur l’évolution météo des jours suivants.

Désolé, on se fout ici royalement de l’effet sur l’environnement ou l’évolution de la météo. Il n’est question que de température. Ce dernier commentaire n’est donc pas pertinent.

Par ailleurs, s’il est d’usage EN SCIENCE d’arondir la valeur en fonction de la tolérance, c’est qu’il y a bien une raison. Donc on n’écrit pas 14,4 +-1°C mais 14 +-1 °C

OK, c’est un bon point. Très intéressant. Je vois même la faille. Récapitulons. La donnée 14,4 ºC est une moyenne arithmétique, c’est tout et c’est nickel pour les raisons que j’ai expliquées. Or, je sais que mon thermomètre est imparfait : il m’a livré des données grossières. C’est-à-dire : à chaque résultat X ºC que j’ai obtenu, la réalité pouvait être différente, soit plus près de X+1 ºC (ou de X-1 ºC, peu importe), que de XºC, mais je ne pouvais pas le savoir. Donc, au bout du compte, ma moyenne de 14,4 ºC (qui existe comme moyenne, that’s all) est entachée d’un intervalle d’incertitude de ±1 ºC, d’où 14,4 ±1 ºC. Où est le bogue? Le bogue est que tout dépend si le thermomètre livre ses résultats en arrondissant à une décimale près ou de manière aléatoire (« random »). Dans le premier cas, pour un prélèvement dans un environnement à 15,8 ºC (resp. 15,2ºC) par exemple, il donne à coup sûr 16 ºC (resp. 15ºC) ; dans le second cas, une fois sur deux il donne 15 ºC, et une fois sur deux, il donne 16ºC. Dans le premier cas, l’incertitude est seulement de ±0,5 ºC ; dans le second cas (« random ») il est de ± 1 ºC. Est-ce correct?

Quand on mesure une variation qui est plus faible que l’incertitude, on ne peut […] rien conclure. Toute tentative de conclusion relève du domaine de la croyance.

En effet! Cette remarque présuppose cependant qu’il existe quelque chose de précis qu’on ne peut pas mesurer de manière précise uniquement à cause de l’imprécision de notre instrument de mesure. Ma question est : la température — puisqu’il s’agit de la température ici — est-elle une réalité continue ou discrète, discrète au sens de la mécanique quantique? Je sais que la température est du mouvement moléculaire. Mais justement, nous sommes ici à la frontière entre la physique classique et la physique quantique. Bon, je pense que vais aller prendre un scotch car on est en train quitter le terrain du réchauffement climatique.

Bonne discussion!

A+

41.  Stan | 1/06/2008 @ 23:11 Répondre à ce commentaire

Cela serait correct si tu avais 14,0 +- 1,0 C
J’ai trouve ce lien, j’ai regarde vite fait cela a l’air très bien
http://www.cegepat.qc.ca/miche.....titude.pdf

42.  cocaaladioxine | 2/06/2008 @ 7:21 Répondre à ce commentaire

Bonjour !

Dans l’article de Nature, ils ont utilisé HADSST2. La discontuinité est flagrante pour les eaux de mer et absente pour les températures de l’air au niveau du sol http://www.nature.com/nature/j.....82_F3.html

Concernant le bucket effect, voici quelques références :

Folland, C. K. & Parker, D. E. Correction of instrumental biases in historical sea surface temperature data. Q. J. R. Meteorol. Soc. 121, 319–367 (1995)

Kent, E. C. & Taylor, P. K. Toward estimating climatic trends in SST. Part I: Methods of measurement. J. Atmos. Ocean. Technol. 23, 464–475 (2006)

Smith, T. M. & Reynolds, R. W. Bias corrections for historical sea surface temperatures based on marine air temperatures. J. Clim. 15, 73–87 (2002)

Rayner, N. A. et al. Improved analyses of changes and uncertainties in sea surface temperature measured in situ since the mid-nineteenth century: The HadSST2 data set. J. Clim. 19, 446–469 (2006)

Le bucket effect en lui-même n’est pas neuf. Ce qui avait échappé dans la construction de la base de données, c’est qu’il y a eu un changement de méthodologie en 1945 après la guerre qui n’était pas répertorié.

Les mesures de T au niveau de l’entrée des cycles de refroidissement sont aussi biaisées, vers le haut cette fois, à cause de la proximité des moteurs. Cet effet a déjà été inclus dans les données de HadSST2.

Des commentaires ?

43.  cocaaladioxine | 2/06/2008 @ 7:24 Répondre à ce commentaire

Sinon, j’ai l’impression que les gens cofondent ici l’erreur absolue sur une mesure unique et l’écart-type sur une population de données. On peut arriver à des précisions plus intéressantes que l’erreur absolue individuelle en augmentant le nombre d’échantillons (théorie des erreurs aléatoires)

44.  the fritz | 2/06/2008 @ 11:03 Répondre à ce commentaire

Combien de temps le « bucket » met-il pour se refroidir? j’entends, prendre la température de l’eau de mer, parce que sans doute est-il rangé quelque part dans une cambuse où il doit faire plus chaud que dans l’eau.

45.  Curieux | 2/06/2008 @ 11:13 Répondre à ce commentaire

Et bien sur seul l’eau du bucket s’évapore, p

46.  Curieux | 2/06/2008 @ 11:15 Répondre à ce commentaire

Et bien entendu, seul l’eau du bucket s’évapore, pas la mer bien sur !

47.  cocaaladioxine | 2/06/2008 @ 11:36 Répondre à ce commentaire

Non, l’eau de mer s’évapore, en surface bien sûr. Où est le problème exactement ? Concernant le temps, ça dépend de la T de l’eau, mais comme je’ lai signalé 0.02 % d’évaporation suffisent à faire diminuer de 0.1 deg la température. Sinon, je vous conseille d’aller lire les articles cités.

48.  Curieux | 2/06/2008 @ 11:55 Répondre à ce commentaire

inclus dans les données de HadSST2

reporte toi au post 37 de miniTax :

HadCru qui au passage n’a jamais rendu publique ses données brutes et ses algos servant à compiler cette #@&ç@ de “température globale”, malgré de nombreuses plaintes auprès des autorités pour qu’il ouvre ses archives

PS, aujourd’hui toute les données d’études doivent-être communiqué pour empêché que, par exemple, un labo mal intentionné ne produise que les résultats qui l’intéressent.
Mais d’après toi en climato-obscurantisme ce ne doit pas être le cas ?
Au fait HadCru est un département de l’université PUBLIC de Est Anglia. Ses données doivent être publique !

En conclusion pour t’être constructif, cultive-toi sérieusement, particulièrement si tu veux convaincre ne serait-ce qu’un bloggeur de ce forum.

49.  the fritz | 2/06/2008 @ 13:51 Répondre à ce commentaire

Quand on aura relié chaque thermomètre au modèle de calcul de Monsieur Le Treut, peut-être qu’on arrivera enfin à éliminer ces artéfacts de mesure , de biais froids et chauds qui empoisonnent la vie des modélisateurs.

50.  Sirius | 2/06/2008 @ 21:31 Répondre à ce commentaire

Bonjour, me voici de nouveau ! Suite à vos derniers commentaires très utiles qui ont suscité en moi bien des réflexions, je reviens pour la dernière fois sur ma « prétendue » réponse ou conclusion @36 : 14,4 ±1 ºC.

D’abord, d’un simple point de vue logique, la remarque MiniTaxe @38:

[…] s’il est d’usage EN SCIENCE d’arondir la valeur en fonction de la tolérance, c’est qu’il y a bien une raison. Donc on n’écrit pas 14,4 +-1°C mais 14 +-1 °C.

est exacte ! En l’occurrence, « 14,4 ±1 ºC » est risible : une marge d’incertitude qui est signalée à une donnée ne peut être plus importante que la valeur décimale de la donnée elle-même (ici 0,4), même s’il s’agit d’une donnée d’une moyenne arithmétique. Donc, ce qu’il faudrait faire, c’est arrondir à zéro décimale la moyenne arithmétique 14,4 ºC que j’ai obtenue (ce qui donne 14 ºC) et donc écrire : « 14 ±1 ºC », expression qui cette fois a un sens. Cela fut corroboré par Stan @41.

J’ai aussi réalisé, après maintes cogitations puis simulations (histoire de m’en convaincre!), que dans le calcul d’une moyenne, les incertitudes touchant les mesures s’accumulent drôlement, si bien que de manière générale et contrairement à ce que croyais :

RAPPEL : « L’usage du signe ± pour une approximation en est proche. Par exemple, « 5 ± 0,2 » indique une quantité qui est à moins de 0,2 unité de 5 ; c’est-à-dire entre 5 – 0,2 et 5 + 0,2, donc entre 4,8 et 5,2.» Source :

Je sais que cela n’épuise pas le sujet et que la meilleure chose à faire pour moi serait de consulter un bon livre sur la théorie de la mesure. Merci encore une fois à tous!

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