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DHAKA (AFP) – De nouvelles données montrent que la surface du Bangladesh augmente, contrairement aux prévisions de submersion par les vagues d'ici la fin du siècle.
Des scientifiques du Centre pour l'environnement et des services d'information géographiques (CEGIS) à Dhaka ont étudié 32 ans d'images satellite et affirment que la surface du Bangladesh a augmenté de 20 kilomètres carrés par an.
De nouvelles données montrent
que la surface du Bangladesh
augmente, contrairement aux
prévisions de submersion
d'ici la fin du siècle
Maminul Sarker Haque, chef de département du Centre, organisme public chargé d'étudier les modifications des limites du territoire, a déclaré à l'AFP que les sédiments qui sont rendus par les grands cours d'eau Himalaya – le Gange et le Brahmapoutre – sont à l'origine de cette augmentation de surface.
Les rivières qui se rejoignent au centre du Bangladesh, transportent plus de un milliard de tonnes de sédiments chaque année dont la majorité se dépose sur la côte sud du pays dans la baie du Bengale où de nouveaux territoires prennent forme, a-t-il déclaré dans une entrevue le mardi.
Changement de surface au Bangladesh sur 32 ans
En bleu: accumulation, en rouge: perte
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU a prédit que le Bangladesh appauvri, sillonné par un réseau de plus de 200 cours d'eau, va perdre 17% de son territoire d'ici 2050 en raison de la hausse du niveau des mers due au réchauffement de la planète.
Le GIEC, lauréat du prix Nobel de la paix dit que 20 millions de Bangladais deviendront des réfugiés environnementaux d'ici 2050 et le pays perdra quelque 30% de sa production alimentaire.
Le directeur de l'agence américaine de la NASA, le Goddard Institute for Space Studies, professeur James Hansen, a peint un tableau même plus sombre, en prévoyant que l'ensemble du pays pourrait être sous l'eau d'ici à la fin du siècle.
Mais Sarker a déclaré que, si la hausse du niveau de la mer et l'érosion fluviale diminuaient la surface des terres du Bangladesh, les nombreux experts du climat n'ont pas su tenir compte des nouvelles terres formées par les sédiments des fleuves.
"Des images satellite datant de 1973 et de vieilles cartes encore plus anciennes montrent que quelques 1000 kilomètres carrés de terres ont surgi de la mer", a déclaré Sarker.
"Une hausse du niveau des mers va compenser cela et ralentira les gains réalisés par ces nouvelles terres mais il y aura encore une augmentation de surface. Nous pensons que, dans les 50 prochaines années, nous pourrons encore gagner 1000 kilomètres carrés de terres."
Mahfuzur Rahman, chef du Département d'études et d'enquêtes de zones côtières du Comité développement de l'eau du Bangladesh, a également analysé l'accumulation de terres sur les côtes.
Il a dit à l'AFP que les conclusions par le GIEC et d'autres climatologues étaient trop générales et n'explorent pas le phénomène d'accrétion des terres.
"Depuis près d'une décennie, nous avons entendu des experts affirmer que le Bangladesh sera sous l'eau, mais jusqu'à présent, nos données n'ont rien montré de tel", a-t-il dit.
"L'accrétion naturelle s'était produite depuis des centaines d'années le long des estuaires et tous nos modèles montrent qu'elle se poursuivra pendant des décennies ou des siècles dans l'avenir."
"Des images satellite de vieilles cartes
montrent que quelques 1000 kilomètres
carrés de terres ont surgi de la mer"
Les barrages construits le long des côtes du sud dans les années 1950 et 1960 ont contribué à récupérer beaucoup de terres et il pensait que grâce à l'utilisation de nouvelles technologies, le Bangladesh pourrait accélérer le processus d'accrétion, a-t-il déclaré.
"La surface que le Bangladesh a perdue à ce jour est due à l'érosion fluviale, qui a toujours eu lieu dans ce pays. L'accrétion naturelle grâce à la sédimentation et aux barrages ont plus que compensé cette perte", a déclaré Rahman.
Bangladesh, un pays de 140 millions de personnes, avait construit une série de digues pour prévenir les inondations.
"Si nous construisons plus de barrages en utilisant une technologie supérieure, nous serions en mesure de récupérer 4000 à 5000 kilomètres carrés dans un avenir proche", a déclaré Rahman.
Source
104 réponses à “Le Bangladesh gagne en surface au lieu d’en perdre”
Lovely. Great site.
Pour le Courrier International, c’est le réchauffement climatique qui fait fondre les glaciers en Alaska
Depuis 200 ans les terres d’Alaska remontent, mais c’est quand même le réchauffement qui est en cause… Admirez les milliards de tonnes et la rapidité de cette montée des terres qui ne peut pas être compensée par l’augmentation du niveau de la mer causée par le réchauffement !
Un bel amalgame de bêtises et de fausses informations !
jmr (#102),
En lisant un bouquin de Dyson, « La vie dans l’Univers », il évoque également cette hypothèse d’une remiintée des socles continentaux dans l’hémisphère Nord suite à la fin de la dernière glaciation (cf Stockholm qui a remonté d’un mètre en 1 siècle).
Ce qui fait la remontée actuelle des terres, c’est la fonte des islandsis mais d’il y a 10 000 ans … le RCA n’y est pour rien et il y de bonnes chances que l’effet de la fonte des trente dernières années soit peu ou pas marqué et visible avant longtemps. Il y aussi des chances que la prochaine glaciation arrive avant que l’effet RCA éventuel ne se manifeste !
Incroyable cette etude depuis qu on nous rabache que le Bangladesh perd en surface!
Ben du Cambodge