[pour des informations complémentaires sur le lien rayons cosmiques-climat, cf. l'Agence Spatiale Danoise]
Par Nir J. Shaviv, article paru originellement dans PhysicalPlus, traduction par Araucan
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Sir William Herschel fut le premier à sérieusement étudier le soleil en tant que source de variations climatiques, il y a de cela deux siècles. Il nota une corrélation entre le prix du blé, qu’il estimât être une variable de substitution pour le climat, et l’activité des taches solaires :
« Le résultat de cette étude des cinq périodes passées, est que d’après le prix du blé, il semble probable que certains manques temporaires ou une plus faible croissance de végétation se sont produits généralement quand le soleil ne présentait pas cette apparence que nous pensons être le symptôme d’une émission importante de lumière et de chaleur. »
— Sir William Herschel, Phil. Trans. Roy.
Soc. London, 91, 265 (1801)
Herschel supposait que ce lien provenait de la variation de la luminosité du soleil. Aujourd’hui, les différentes activités solaires et les variations climatiques sont bien connues pour avoir une corrélation significative à différentes échelles de temps. Le meilleur exemple est peut-être dépeint dans la figure 1, sur une échelle de la centaine au millier d’années entre l’activité solaire et le climat tropical dans l’océan indien (Neff et all. 2001). Un autre exemple d’une magnifique corrélation se trouve à une échelle de temps plus longue, entre l’activité solaire et le climat nord-atlantique (Bond et al. 2001). Quoiqu’il en soit, les variations relativement faibles de la luminosité du soleil sont probablement insuffisantes à expliquer ce lien et les autres. Ainsi, un amplificateur de l’activité solaire est certainement nécessaire pour expliquer les corrélations observées.
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Figure 1 : Corrélation entre l’activité solaire (caractérisée par le flux de 14C, et une variable de sensibilité climatique, le rapport isotopique 18O/16O dans les stalagmites d’une grotte à Oman, sur une échelle de la centaine au millier d’années. La valeur du 14C est reconstruite à partir de cernes d’arbres. C’est une variable de substitution de l’activité solaire, car un soleil plus actif génère un vent solaire plus fort, qui réduit le flux de rayons cosmiques venus d’au-delà du système solaire atteignant la Terre. Un flux diminué de rayons cosmiques réduit de fait la spallation (NdT1) de l’azote et de l’oxygène et avec eux, la formation de 14C. d’un autre coté, le rapport 18O/16O reflète la température de l’Océan Indien, source de l’eau qui forma les stalagmites. (Graphie d’après Neff et al. 2001, recopié de Nature, avec autorisation) |
Plusieurs amplificateurs ont été suggérés. Par exemple, les rayons UV sont tous absorbés dans la stratosphère, tellement que des changements importants s’y produisent lorsqu’il y a des variations de rayons non thermiques émis par le soleil. En fait, Joanna Heigh de l’Imperial College de Londres, suggéra que le signal solaire peut être amplifié par un couplage dynamique avec la troposphère, via la circulation de Hadley (par laquelle l’air humide s’élève sous les tropiques et redescend asséché aux latitudes autour de 30°). Ici, nous nous intéressons à ce qui est un lien plus indirect entre l’activité solaire et les climats.
En 1959, Edward Ney de l’Université du Minnesota suggéra que la sensitivité climatique à la densité d’ions de la troposphère relie directement l’activité solaire au climat. Ceci parce que le vent solaire module le flux des particules à haute énergie venant d’au-delà du système solaire. Ces particules, les rayons cosmiques, sont la source principale de l’ionisation de la troposphère. Plus spécifiquement, un soleil plus actif accélère le vent solaire, ce qui en retour implique que comme les rayons cosmiques diffusent de l’extérieur du système solaire vers son centre, ils perdent plus d’énergie. Par conséquent, un taux plus faible d’ionisation de la troposphère en résulte. Du fait des variations de l’activité solaire liées au cycle solaire de 11 ans et à celles de long terme, ces variations correspondent typiquement à un changement de 10% du taux d’ionisation. Il apparaît désormais qu’il existe une variable climatique sensible à l’ionisation totale de la troposphère, les nuages.
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Figure 2 : Lien entre les rayons cosmiques, l’activité solaire et le climat terrestre. L’activité solaire changeante est responsable de la variation de la force du vent solaire. Un vent plus fort réduira le flux de rayons cosmiques atteignant la Terre, car ils perdent plus d’énergie en traversant le système solaire. Les rayons cosmiques viennent d’au-delà du système solaire (les rayons cosmiques en dessous de 1015 eV sont probablement accélérés par les restes de super-novas). Alors que les rayons cosmiques dominent l’ionisation de la troposphère, une activité solaire en augmentation se traduit par une ionisation réduite et empiriquement (comme montré ci-dessous), également à une réduction de la couverture nuageuse à basse altitude. Alors que les nuages de basse altitude ont un net effet de refroidissement (leur « blancheur » est plus importante que leur effet « couverture »), l’activité solaire augmentée signifie un climat plus chaud. Les variations intrinsèques du flux de rayons cosmiques peuvent avoir un effet similaire, pour une fois, non-reliées à l’activité solaire. |
Les nuages sont observés depuis l’espace depuis le début des années 80. dès le milieu des années 90, il y avait assez de données accumulées sur les nuages pour établir empiriquement un lien entre le soleil et la couverture nuageuse. Sans les données satellite, il eut été difficile ou probablement impossible d’obtenir des résultats statistiquement significatifs à cause des erreurs systématiques importantes qui grèvent les données collectées au sol. En utilisant les données satellite ; Henrik Svensmark du Danish National Space Center à Copenhague a montré que la couverture nuageuse varie de manière synchrone avec le flux variable de rayons cosmiques atteignant la Terre. A l’échelle de temps adéquate, les plus grandes variations se produisent suivant le cycle solaire de 11 ans et en fait, cette couverture semble suivre le cycle et la moitié de l’amplitude du flux de rayons cosmiques. Plus tard, Henrik Svensmark et son collègue Nigel Marsh, ont montré que la corrélation se fait essentiellement avec couverture nuageuse de basse altitude. Cela peut être constaté dans la figure 3.
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Figure 3 : Corrélation entre les flux de rayons cosmiques (en orange) tel que mesuré par comptage de neutrons dans les basses latitudes magnétiques et la couverture nuageuse de basse altitude (en bleu) utilisant le jeu de données du satellite ISCCP, d’après Marsh & Svensmark, 2003. |
La corrélation entre l’activité solaire, le flux de rayons cosmiques et la couverture nuageuse est clairement visible. Elle était en fait recherchée par Henrik Svensmark, à partir de considérations théoriques. Toutefois, en elle-même elle ne peut être utilisée pour asseoir la connexion entre rayons cosmiques et climat. La raison est que nous ne pouvons exclure que l’activité solaire module le flux de rayons solaires et, de manière indépendante le climat, sans aucun lien causal entre ces deux derniers. Il y a pourtant une preuve séparée qu’un lien causal existe entre les rayons cosmiques et le climat, et qu’indépendamment ces rayons cosmiques laissent une empreinte sur les variations observées de la couverture nuageuse.
Pour commencer, les variations du climat se produisent aussi à partir de variations intrinsèques du flux de rayons cosmiques, c’est-à-dire, de variations qui n’ont rien à voir avec les variations de l’activité solaire. Cela annule les doutes qui faisaient de la corrélation activité solaire et couverture nuageuse une coïncidence ou une relation sans lien causal. Cela annule aussi la possibilité que l’activité solaire module les flux de rayons cosmiques et le climat de façon indépendante, de la manière que nous pensons que le flux des rayons cosmiques et le climat sont reliés, alors qu’en fait ils ne le sont pas. Particulièrement, les variations de flux de rayons cosmiques se produisent aussi à partir de l’environnement changeant autour du système solaire, qui voyage autour de la Voie lactée. Ces variations ont laissé une trace paléoclimatique dans les données géologiques.
Les rayons cosmiques, au moins ceux d’une énergie plus faible que 1015 eV, sont accélérés par les restes de super-novas. Dans notre galaxie, la plupart des super-novas est le résultat de la mort d’étoiles massives. Dans les galaxies spirales comme la notre, la plupart des étoiles se forment dans les bras spiraux. Il y a des vagues qui tournent autour de la galaxie à une vitesse différente des étoiles. Chaque fois que passe la vague (ou que nous la traversons), le gaz interstellaire est choqué et forme de nouvelles étoiles. Les étoiles massives qui finissent leur vie avec l'explosion de super-novas ont une relativement courte vie d’au plus 30 M d’années, de fait, elles meurent pas très loin du bras spiral où elles sont nées. En conséquence, la plupart des rayons cosmiques sont accélérés dans le voisinage des bras spiraux. Le système solaire, toutefois, a une durée de vie plus longue que cela et il croise périodiquement les bras spiraux de la Voie lactée. A chaque fois que cela se produit, il peut témoigner d’un niveau élevé de rayons cosmiques. De fait, les variations du flux de rayons cosmiques provenant de notre déplacement galactique sont 10 fois plus importantes que celles dues à l’activité solaire pour les énergies responsables de l’ionisation troposphérique (d’un ordre de 10GeV). Si cette dernière est responsable d’un changement de température de 1 K, les passages de bras spiraux en seraient responsables pour 10 K, ce qui est plus que nécessaire pour faire passer la terre de l’état de serre chaude, avec un climat tempéré s’étendant aux pôles, en une glacière, avec des calottes polaires aux pôles, comme la terre aujourd’hui. De fait, on s’attend à ce que ce soit le moteur majeur du climat à l’échelle de 108 à 109 années.
Il a été montré par l’auteur (Shaviv 2002, 2003) que ces variations intrinsèques du flux de rayons cosmiques apparaissent clairement dans les données géologiques des paléoclimats. En déterminant la période et la phase de la connexion climat/bras spiral, les mesures astronomiques de vitesse relative sont concordantes avec les données géologiques de sédimentation indiquant si la Terre était en condition de serre chaude ou de glacière. En plus, les flux de rayons cosmiques peuvent être reconstitués indépendamment en utilisant le dénommé « durée d’exposition » des météorites dites « fers ». Le signal s’accorde avec les prédictions astronomiques d’une part et est bien corrélé d'autre part avec les données de sédimentation, tous ayant une période de 145 M d’années.
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Figure 4 : une météorite dite « Fers ». Un gros échantillon de ces météorites peut être utilisé pour reconstruire les variations passées du flux de rayons cosmiques. Le signal reconstruit montre une période de 145 M d’années. Celle sur la photo est un fragment de la météorite Sikhote Alin qui chuta en Sibérie au milieu du 20ième siècle. La durée d’exposition de la météorite implique que la séparation du corps parent s’est produite il y a 300 M d’années. |
Dans une analyse plus tardive, réalisée avec Jan Veizer de l’Université d’Ottawa et l’Université de la Ruhr à Bochum, il a été montré que la reconstructions du flux de rayons cosmiques concorde avec un reconstruction quantitative de la température tropicale (Shaviv & Viezer, 2003). De fait, la corrélation est si bonne que l’on a pu montrer que les variations du flux de rayons cosmiques expliquent les deux tiers de la variance du signal reconstruit de la température. Ainsi, les rayons cosmiques affectent sans aucun doute le climat et en sont le moteur le plus important aux échelles géologiques.
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Figure 5 : Corrélation entre la reconstruction du flux de rayons cosmiques (basée sur la durée d’exposition des météorites « Fers ») et la température tropicale reconstruites sur une base géochimique. La comparaison entre les deux reconstructions révèle le rôle dominant des rayons cosmiques et de la « géographie galactique » en tant que moteur du climat à des échelles de temps géologiques.(Shaviv & Vezier 2003) |
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Figure 6 : Résumé des 4 signaux différents révélant le lien avec le flux de rayons cosmiques aux échelles de temps géologiques. Les points représentent les périodes et phases (des pics prévus de froid) de deux signaux extraterrestres (mesures astronomiques de la vitesse du bras spiral et reconstruction du flux de rayons cosmiques en utilisant des météorites « fers ») et de deux reconstructions paléoclimatiques (basées sur la sédimentation et des données géochimiques). Les quatre signaux sont cohérents entre eux, démontrant la robustesse du lien. Si un jeu de données est exclu, un lien persiste. |
Récemment , il a été montré par Ilia Usoskin de l’université de Oulu, Nigel Marsh du Danish National Space Center et leurs collègues, que les variations de la couverture nuageuse à basse altitude suit les prévisions issus d’un lien entre couverture nuageuse et rayons cosmiques (Usoskin et al., 2004). En particulier, le changement relatif dans la couverture nuageuse de basse altitude est proportionnelle au changement relatif de l’ionisation atmosphérique induite par le cycle solaire aux latitudes géomagnétiques données et à l’altitude des nuages bas (autour de 3 km). A plus hautes latitudes, les variations d’ionisation sont environ deux fois plus importantes que celles des basses latitudes, les variations nuageuses à basse altitude sont également à peu près doublées.
Ainsi, les preuves empiriques d’un lien entre la couverture nuageuse et les rayons cosmiques sont abondantes. Toutefois, y-a-t-il un mécanisme physique pour l’expliquer ? La réponse est que bien qu’il y ait des indications de comment ce lien peut fonctionner, il n’y a pas encore de scénario définitif, au moins un qui soit basé sur des résultats expérimentaux solides.
Bien qu’au-dessus de 100% de saturation, l’eau soit préférentiellement en phase liquide, elle ne peut se condenser s’il n’y a pas de surface pour le faire. Ainsi pour former des gouttelettes dans les nuages, l’air doit contenir des noyaux de condensation, des petites particules de poussière ou des aérosols avec lesquels l’eau peut se condenser. En changeant la densité de ces particules, les propriétés des nuages peuvent varier : avec plus de noyaux de condensation, les gouttelettes sont plus nombreuses mais plus petites, ce qui tend à blanchir et à allonger les nuages actifs. Cet effet a été vu avec les colonnes de fumées autour des villes et sur les océans avec les traces de fumées de bateaux laissées dans la couche de formation des nuages marins.
L’hypothèse suggérée est que dans les régions dépourvues de poussières (par exemple au dessus des bassins océaniques), la formation de noyaux de condensation des nuages se fait à partir de la croissance de petits amas d’aérosols et que la formation de ceux-ci dépend de la disponibilité de charges électriques car les aérosols chargés sont plus stables et peuvent croître alors que les amas neutres peuvent se rompre plus aisément. Plusieurs résultats expérimentaux soutiennent cette hypothèse mais ne la prouvent pas. Par exemple, l’équipe de Franck Arnold à l’université d’Heidelberg préleva de l’air lors de missions aériennes et trouva, comme espéré, que les amas chargés jouaient un rôle important dans la formation de de noyaux de condensation. Il y a encore à vérifier que ces noyaux se forment par accrétion et non en récupérant des objets plus grands. Si le premier processus domine, la charge et par conséquent l’ionisation par les rayons cosmiques jouerait un rôle important dans la formation des noyaux de condensation.
Une des voie prometteuses pour prouver le lien manquant est l’expérimentation SKY conduite au Danish National Space Center, où une chambre à nuages reproduit les conditions présentes dans l’atmosphère. Cela inclut par exemple, des niveaux variables d’ionisation ainsi que d’aérosols (acide sulfurique en particulier). Dans quelques mois, l’expérimentation apportera de la lumière sur la physique responsable du lien apparent entre la couverture nuageuse et par conséquent, le climat général, avec les rayons cosmiques, mais aussi avec le vent solaire et par là, l’activité solaire. (Note du 04/10/2006 : les résultats expérimentaux confirment le lien).
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Figure 7 : L’expérience SKY de la chambre à réaction au Danish National Space Center. Cette expérience fut conçue dans le but d’identifier la microphysique impliquée dans le lien entre couverture nuageuse et rayons cosmiques trouvé dans diverses corrélations empiriques. De gauche à droite : Nigel Marsh, jan Veizer, Henrik Svensmark. Photo de l’auteur. |
Pour plus d’informations :
1. Un article général sur le lien entre rayons cosmiques et le climat à l’échelle de temps géologique
2. Le site web d’Henrik Svensmark, avec des publications variées sur le lien entre rayons cosmiques et le climat,
3. Les résultats à venir de l’expérimentation danoise SKY seront rapportés sur leur site dans quelques mois.
77 réponses à “Rayons cosmiques et climat”
Pourquoi pas?
A-t-on une idée de corrélation possible entre les variations climatiques et les variations du magnétisme terrestre?
Pour mon information/existe -t-il des données statistiques sur l’évolution des pressions atmosphériques à l’échelle du globe,un modèle de calcul de l’évolution de pression moyenne par exemple?
Dans la communication de Leroux à l’Académie des sciences, je rois qu’il est question de la pression atmosphérique – principalement pour dire que tout le monde semble s’en désintéresser. Il donne peut-être des liens.
@ben
merci, je vais relire cet opus avec plaisir
@joletaxi :
Corrélations champ magnétique terrestre et température, voir l’article de Courtillot et al sur Climat-Sceptique. fr
Cet article a subi les foudres de Bard et al, ainsi qu’une vitupération partculièrement venimeuse de Pierrehumbert sur RealClimate. Courtillot Dir. de l’IPGP qui a une longue et riche carrière de chercheur, a été fait « chevalier de la terre plate » avec accusations de forfaiture et de trafic de données par RealClimate…
Arguments ras-des-paquerettes repris et amplifiés par Huet (Libé) et Foucart (le Monde).
Voir aussi la lettre de Muller de Climat-Sceptique.fr à ces deux journalistes.
Récemment, Courtillot et al ont écrit un nouvel article confirmant les observations du premier. Je ne sais où il est publié mais j’ai le TAP.
@Argus,
Moyen d’avoir le lien sur ce dernier article ?
@scaletrans
chez Martin
ici
@scalentrans
désolé le lien n’est pas passé : le voici en clair :
http://www.pensee-unique.fr/courtillot3.pdf
@Argus,
Merci, j’avais zappé ça.
Très peu d’informations concernant la conférence de presse exceptionnelle de la NASA ce 23 septembre. Bon, rien de nouveau pour nous, c’est à dire la confirmation officielle de la baisse d’activité des vents solaires, mais aucun écho dans les médias… Silence totale. Et pourtant, c’est important pour l’évolution des T°…
Simplement une dépêche de l’AFP
http://afp.google.com/article/…..MXlObcFmfA
Et l’interprétation de Jean Noel
http://www.pensee-unique.fr/froid.html#Ulysse2
Avez vous d’autres liens qui mentionnent cette conférence, avec si possible des analyses/interprétations ?? Je suis curieux d’attendre le traitement de cette information par RealClimat
@just Dont’acte
…Et l’interprétation de Jean Martin, (pas Jean Noel).
http://www.pensee-unique.fr/froid.html#Ulysse2
Ce n’est pas une interprétation, c’est la traduc de gros extraits de la conf de presse de la NASA + quelques commentaires…
Oui désolé Jean Martin lol
@Argus : ce que tu appelles des commentaires sont pour moi des interprétations (vraies ou fausses). Je sais encore faire la différence avec de « gros extraits de la conf de presse »… 😆
@just1
Oui. C’est vrai. Martin fait aussi des interprétations mais en ce qui concerne le test de la théorie de Svensmark, la BBC l’a dit aussi.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/7632331.stm
Alors, si la BBC le dit, c’est que c’est la vraie vérité, non ? LOL
Entre nous, c’est plutôt étonnant de la part de la BBC de mentionner cela. Elle ne nous a pas habitué à ça.
@just1
OK, je te l’accorde, Martin fait des commentaires et des interprétations, mais une chose est sûre et certaine , c’est que le fait que l’affaiblissement marqué du vent solaire permet de tester la théorie de Svensmark, est la vraie vérité du bon Dieu.
Pourquoi donc ?
Parce que cela est mentionné dans un article de la BBC qui ne nous avait vraiment pas habitué à ça. Alors si la BBC le dit, hein ?
http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/7632331.stm
PS : Si vous voulez rire un brin, allez voir sur le forum de France 5 la discussion ! Vraiment rigolo (sauf pour le rédacteur de ce post carrément intitulé » Vigilance sur les côtes : la mer monte ».)
http://forums.france5.fr/cdans….._165_1.htm
Bonjour,
Une tache solaire du nouveau cycle 24 a été détectée aujourd’hui
http://sohowww.nascom.nasa.gov…..i_igr/512/
http://www.spaceweather.com/
Quelques nouvelles du soleil pour faire le point :
wattsupwiththat.com/2008/10/20/suns-protective-bubble-is-shrinking/#more-3756
J’ai une question par rapport au lien entre activité solaire et climat.
Je suis bien convaincu que l’influence de soleil sur le climat n’a pas été intégré à sa juste valeur dans les modèles climatiques récents. Mais peut on réellement dire que 2008/2009 seront des années relativement froides car il n’y pas de taches solaire compte tenu de l’inertie énorme des océans? Autrement dit, quel est le laps de temps entre une activité solaire intense et un réchauffement et/ou une faible activité et une baisse de t°?
A vu de nez (on déteste tous ca hein!) je dirai que si 2008/2009 est froid, c’est pas forcément du à une faible activité du soleil au regard de l’inertie colossale du climat terrestre.
@Just1,
La tache est où ? Je ne la vois pas
@Chria,
Rechercher sur le site soho l’image à la date du post de Just1…Il y avait bien une tache à ce moment là, une pas plus…
ok vu
Et il n’y en a de nouveau plus (de taches). Décidément, ce cycle 24 a des problèmes d’allumage… Curieux tout de même.
Certains semble s’attendre de ce fait à un changement radical de climat: celui-ci aura sans doute lieu, mais il faut tenir compte de l’inertie du système climatique de la Terre, et de ses multiples rétroactivités.
Par exemple, on noterait, sous toutes réserves, un ralentissement du Gulf Stream, prélude à un refroidissement de l’Atlantique Nord Est.
Ce qui est intéressant dans cette affaire, c’est de voir ce qui va se passer et de confronter la théorie à un événement susceptible de conforter ou d’infirmer celle-ci.
On vit une époque passionnante 😉
La contre attaque s’organise (ce n’est pas de la faute du soleil), voici un premier article.
http://www.huffingtonpost.com/…..36463.html
Là non plus ce n’est pas de la faute du soleil, enfin, c’est de la faute de la galaxie …
wattsupwiththat.com/2008/10/25/new-theory-predicts-the-largest-ozone-hole-over-antarctica-will-occur-this-month/#more-3840
Mais quel est l’influence de la perte de la couche d’ozone sur le RCA, pardon les variations du climat ?
Une fois de plus les profondeurs de l’espace plongent les astronomes dans des abîmes de perplexité, de nouveaux résultats publiés dans « Nature » montrent un excès inattendu de rayons de cosmique de très haute énergie –300-800 milliards d’électron volts – provenant d’une source non identifiée. Il pourrait s’agir de la conséquence de l’annihilation de particules théoriques « exotiques » utilisées dans les modèles qui expliquent la présence de matière noire.
Source :
http://www.unisciences.com/esp…..php?id=388
Il est dit aussi :
C’est l’explication généralement donnée pour la variation d’intensité des rayons cosmiques…;
Pour éviter de mettre le Soleil sur le devant de la scène?
scaletrans (#26),
Si j’ai bien compris l’hypothèse des cycles solaires, lorsque les tâches solaires sont au plus bas, la protection magnétique de la terre baisse et les rayons cosmiques pénètrent plus la haute atmosphère et l’ionisent plus ce qui permet la formation de nuages d’où un albédo renforcé d’où un refroidissement. Le Soleil a donc son rôle …
Araucan (#27),
C’est le moins qu’on puisse dire. Cet effet est estimé à 70% dans le rôle global du Soleil, auquel il faut ajouter la TSI qui varie de quelques %, mais qui bénéficie peut-être d’un effet de levier (à découvrir) et les variations de distances, l’orbite de la Terre n’étant pas circulaire.
Les communications du NIPCC du Printemps dernier donnent un assez bon résumé de la question.
scaletrans (#28),
En effet, lors de la périhélie en Janvier, la Terre est la plus proche du soleil et reçoit 6% (!) plus de radiations que lors de l’aphélie en Juillet. Et pourtant, la température dite « globale » est plus basse en janvier. Comme quoi, la notion de « température globale », bof bof.
Juste pour donner un ordre de grandeur, cette variation de 6% d’irradiance annuelle due uniquement à l’excentricité de l’orbite correspond à une variation de 10W/m2 en 6 mois, à comparer au « forçage » de 1,6 W/m2 dû au CO2 anthropique depuis… 1 siècle et sensé dérégler le climat (comme si un climat réglé existait).
Hé, c’est la « science » du RCA.
miniTAX (#29),
Uniquement pour les basses couches de l’atmosphère, et la différence s’estompe au fur et à mesure que l’on va dans les hautes couches.
Ceci et tout à fait normal et a directement à voir avec la répartition terres/océans dans les deux hémisphères couplée avec l’inclinaison de l’axe de rotation dans le plan soleil/terre.
(les océans et mers réfléchissant globalement moins de rayonnement que les terres émergées, y compris en tenant compte de la nébulosité).
Il est heureux que la terre reçoive plus de rayonnement solaire en hivers qu’en été…. quand c’est l’inverse, on est en pleine glaciation. 😉
laurent (#30),
Les 6% d’irradiance en plus lors de la périhélie, c’est TOA, pas seulement pour les basses couches !
Justement, en janvier, non seulement la Terre reçoit 6% plus d’énergie solaire mais en plus, c’est l’hémisphère Sud, à l’albédo le plus faible qui a l’incidence la plus forte des rayons solaires. Cela contribue donc encore plus à la quantité d’énergie reçue par la Terre.
Si c’est normal que la température soit plus basse alors que la Terre reçoit plus d’énergie, qu’est ce qui ne serait pas normal alors ?! Ca montre bien que la métrique « température globale » pose problème !
On est bien d’accord.
miniTAX (#31),
Je parlais de température, pas d’irradiance… je pensais que c’était clair… désolé…
Justement… les océans absorbant plus d’énergie et en réfléchissant/restituant moins (d’où leur faible albédo), il est complètement normal que les couches basses de l’atmosphère soient moins réchauffées.
Les terres émergées non seulement réfléchissent plus d’énergie… mais en plus, elles restituent quasi-immédiatement (avec juste le retard du cycle diurne) l’énergie absorbée…. au contraire des océans.
Euh non… (même si elle pose effectivement problème par ailleurs…), cela montre juste l’effet « tampon » des océans, et le rôle majeur de la circulation océanique dans la redistribution de l’énergie absorbée…. et donc sur le climat.
Dans ce cas, justement, le fait que la température des hautes couches varient peu entre Janvier et Juillet alors que l’irradiance change de 6%, montre bien que la métrique « température globale » pose problème.
On n’a pas besoin de température pour savoir l’effet tampon des océans, faut pas délirer ! On connaît la part d’océans, la capacité calorifique de l’eau et on sait que la lumière pénètre plus dans l’eau que dans la terre donc on sait que l’HS absorbe plus d’énergie du soleil. La température, tant qu’à faire, devrait refléter le mieux possible la quantité d’énergie reçue. Or ici ce n’est pas le cas (il s’agit d’une variation d’énergie de 6% quand même !).
Je te rappelle que la température globale telle que c’est déterminée est juste la moyenne arithmétiques entre l’HN et l’HS aux « effets tampons (ou capacité calorifique si tu veux) complètement différents. C’est comme si on a 1l d’eau à 10°C et 1 l d’huile à 30°C et qu’on dit que la température totale est de 20°C. C’est bien sûr faux.
miniTAX (#33),
…. ben….justement………………….. non…
Quand le différentiel positif d’énergie absorbée par les océans est supérieur au différentiel positif d’énergie irradiée sur la surface… le différentiel énergétique est forcément négatif pour l’atmosphère, et les basses couches de se réchauffent moins…. c’est pourtant bête comme choux…
On ne va pas y passer 107 ans, si tu veux absolument avoir raison… ok pour moi…
laurent (#34),
Je me suis mal exprimé, il fallait lire « une métrique, tant qu’à faire, devrait refléter le mieux possible la quantité d’énergie reçue« . Et la « température globale » n’est pas cette métrique (cf R Pielke Sr). Ici on en a un exemple : elle ne rend pas compte d’une variation d’énergie de 6W/m2 et pourtant on prétend qu’elle traduit un déséquilibre radiatif de 2,6W/m2 (1,6W/m2 dû au CO2) sur… 1 siècle.
miniTAX (#35),
La température (quelle que soit la base utilisée, terrestre ou d’un niveau atmosphérique) n’est bien sur pas une mesure (pas même indirecte) de la quantité d’énergie reçue… si c’est ce que tu voulais dire, je suis évidement d’accord.
La preuve en est dans les deux cycles de Milankovitch relatifs à l’inclinaison et à précession des pôles.
Analyse de la plus grande carotte glaciaire : regardez ce graphique et la corrélation négative entre CO2 et teneur en fer des poussières…
détails ici : http://omniclimate.wordpress.c…..strophism/
et ici pour ceux qui lisent l’italien (pas moi, hélas)
http://www.climatemonitor.it/?p=399
Un dernier numéro intéressant de la revue La Recherche où il est question des rapports entre Soleil et Climat, assez ouvert, ce qui n’est pas toujours le cas dans cette revue. En contrepoint, la caricaturale Naomi Oreskes. Du coup, je ne sais, à la lecture de ses propos si je dois me ranger dans les conservateurs, les idéologues ultralibéraux ou les vendus au lobby des producteurs de CO2.
Le dernier numéro de ‘La Recherche’ fait une place spéciale sur l’influence du Soleil sur le climat. Evidemment, le magazine veut nous montrer que le soleil n’y est pour rien dans le réchauffement actuel. Vous pouvez poster des commentaires:
http://www.larecherche.fr/cont…..e?id=24414
Et surtout l’article fait l’impasse totale sur la relation entre activité solaire et rayonnement cosmique, ignore totalement les travaux de Svensmark et Nir Shaviv, et ne cite jamais les expériences SKY et CLOUD.
Cela fait beaucoup pour une revue qui se veut au top de la vulgarisation scientifique…. soit leur capacité de recherche d’information est nulle, soit la volonté d’occultation est grande…
@Laurent
J’ai parcouru le magazine. Il y a un bien un article ou il parle des rayons cosmiques et des travaux de Svensmark. En gros ils disent que les rayons cosmiques sont bien corrélés avec la couvertue nuageuse, mais cette corrélation n’est plus valable depuis le milieu des années 80. L’article dit que Svensmark a du corrigé manuellement les données pour que sa théorie tienne. Je ne peux pas en dire plus, vu que je n’ai pas lu l’article en détail. Mais cela me fait sourire, quand on sait que les réchauffistes sont les maitres en bidouillage de données.
laurent (#40),
Et quand on le leur post, devinez, ça n’apparaît pas dans les commentaires
Curieux (#42),
L’article de La Recherche commence par :
Je leur ai posté un message leur demandant s’il s’agissait d’un PRÉSUPPOSÉ…???
Le message ne passe pas, peut-être aurais-je du les remercier pour cet article génial…!!!
ANASTAZIE… quand tu nous tiens…!!!!! enfin… quand tu LES tiens !!!
C’est bien possible que la modération sur leur site ne fonctionne pas le week-end. Attendons lundi pour voir.
J’en ai posté un intitulé « Bravo Aglaëe », on verra bien s’ils le laissent…
floyd (#44),
C’est quand même le plus probable… Nous ne remercierons donc, jamais assez Frédéric pour ce qui est vraiment la liberté d »expression ici.
Curieux (#46),
Tout à fait d’accord. Mon post sur le site de La Recherche n’aura pas tenu 10 minutes…
“Dans le contexte du réchauffement actuel de la Terre, le Soleil est régulièrement pointé du doigt. Certains scientifiques dits « climatosceptiques », se demandent notamment si les variations de sa luminosité n’expliqueraient pas l’élévation de température observée depuis un siècle.”
Climatosceptique ? ça veut dire quoi au juste ! Que des personnes pensent que le climat n’existe pas ? C’est un mot très réducteur qui montre tout de suite au lecteur lambda que les « climatosceptiques » sont des holibrius ridicules qui ne croient pas en l’évidence.
Curieux (#46),
Mea culpa…!!!
Mon post est passé…!!!
Le tient est toujours présent…
j’ai lu La Recherche ce WE, (exceptionnellement, parce que ce magazine depuis un certain nombre d’années me semble plus traiter de sociologie et d’anthropologie de la science que de science elle-même). Le dossier « soleil et RC » parait plus viser à éteindre les hypothèses liées au soleil, qu’à ouvrir la discussion (cf l’article sur les « tripatouillages » de Svensmark….). Le GIEC n’est pas remis en cause (voir la réponse de Baruch sur la part du Soleil dans le RC, qui considère comme admis les 10 % solaires sans les reconsidérer, alors que l’article sur les différents effets des longueurs d’ondes ouvre la porte à bien des recherches …
Quant à l’interview de l’historienne des sciences, elle passe complètement à coté d’un phénomène nouveau dans l’histoire des sciences à savoir la discussion sur les blogs (cf Climate audit) où les gens reprennent les données, recalculent les courbes et discutent les analyses statistiques faites… Elle ignore aussi les autres blogs où sont discutés les choix politiques que certains scientifiques font pour les autres…Sans compter le reste …(mais je n’ai pas envie d’écrir trois pages)
Malgré tout la notion de climato-sceptique est passée dans la « grande » presse et l’on sent que cela les inquiète un peu : cette épidémie se rependrait-elle plus que l’on ne le pense ?