Réchauffement climatique : l’argument fallacieux de l’inaction


Par Bjørn Lomborg 

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SAN JOSÉ, COSTA RICA – L'argument le plus fréquent pour justifier la nécessité de combattre le réchauffement climatique semble imparable et presque tous les dirigeants politiques y ont recours, pourtant il relève presque de l'escroquerie. Il est fondé sur la comparaison entre le coût de l'action et celui de l'inaction.

Ainsi, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, l'a employé cette année lorsqu'il a présenté le programme de l'UE pour faire face au réchauffement climatique. L'UE s'est engagée à une réduction de 20% de ses émissions de CO2 en 2020 à un coût que la Commission évalue à 0,5% du PIB, soit environ 60 milliards d'euro par an. C'est évidemment un coût énorme – entraînant une augmentation d'au moins 50% du budget de l'UE – et ce sera sans doute bien plus en réalité (la Commission avait fait auparavant une estimation du coût deux fois plus élevée que celle qu'elle fait aujourd'hui).

L'argument massue de Barroso était de dire : "ce coût est faible par rapport à celui de l'inaction". En affirmant cela il supposait que le prix de l'inaction "pourrait approcher 20% du PIB". Or il s'agit là d'une grossière surestimation, la plupart des modèles évaluant les dommages à 3% du PIB. Naturellement, les hommes politiques préfèrent dépenser 0,5% du PIB pour éviter plus tard une dépense de 20% du PIB. Cela semble parfaitement logique, jusqu'au moment où l'on réalise que Barroso compare deux choses qui n'ont rien à voir.

La dépense de 0,5% du PIB ne réduira que très peu l'émission globale de CO2. Si chacun au sein de l'UE respecte les exigences du programme jusqu'à la fin du siècle, la diminution de l'émission globale sera de 4% environ. Cela n'affectera l'augmentation de température attendue à la fin du siècle que de 0,05°C. En fait, l'ambitieux programme européen n'aura pratiquement pas d'impact sur le réchauffement climatique.

Barroso craint de devoir dépenser 20% du PIB en 2100, mais la dépense de 0,5% du PIB chaque année jusqu'à cette date n'y changera rien. Il y aura de toute façon un prix à payer à la fin du siècle, mais en suivant Barroso nous dépenserons une fortune en pure perte lors des 90 ans à venir.

Le tour de passe-passe fonctionne parce que nous croyons que l'action va éviter les conséquences de l'inaction. Or ce n'est pas vrai. Cela apparaît clairement si nous prenons à titre d'exemple des actions de bien plus petite envergure que celles envisagées par Barroso.

Supposons que l'UE décide d'installer une éolienne qui coûte une fortune au Berlaymont, son siège à Bruxelles, pour économiser une tonne de CO2 chaque année. Cela reviendra à un milliard de dollars, mais l'UE dit que c'est incroyablement bon marché comparé au coût de l'inaction, qui se chiffrera en milliers de milliards de dollars. Il est évident que l'éolienne à un milliard de dollars n'aura aucun effet sur les milliers de milliards que nous aurons à dépenser à la fin du siècle pour faire face aux dommages du réchauffement climatique.

L'argument de l'UE ressemble au fait de conseiller à une personne dont la jambe est atteinte de gangrène de dépenser 50 000 dollars pour un comprimé d'aspirine parce que ce coût est faible comparé à celui de l'inaction (perdre la jambe). Mais l'aspirine n'évitera pas l'amputation. L'argument de l'inaction est terriblement dangereux, parce que recommander l'aspirine détourne de meilleures solutions qui pourraient permettre de sauver la jambe.

De même, il est absurde de se polariser aujourd'hui sur une diminution inefficace des émissions de CO2 à cause de coûts dans un futur lointain qui ne pourront de toute façon pas être évités. Cela détourne de stratégies à long terme telles que l'investissement en recherche et développement dans le domaine énergétique qui permettrait de faire face au réchauffement climatique à bien moindre coût.

Si Barroso était le seul à tenir ce discours, on pourrait ne pas y prêter attention, mais le même argument est repris à l'infini par d'autres dirigeants. En Allemagne, Angela Merkel affirme que la diminution des émissions de CO2 "est avantageuse du point de vue économique", parce que "les conséquences économiques de l'inaction seraient dramatiques pour tout le monde". En Australie, Kevin Rudd estime lui aussi que "le coût de l'inaction surpasserait largement celui de l'action". Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon a prononcé exactement les mêmes mots en public. Aux USA, John McCain et Barack Obama utilisent le même argument en faveur de la réduction des émissions de CO2.

Selon Diane Feinstein, membre du Sénat de Californie, il faut réduire les émissions de CO2 parce que si l'on n'agit pas, les neiges de la Sierra qui représentent une grande partie de l'eau potable de l'Etat auront diminué de 40% en 2050 en raison du réchauffement climatique. Mais elle oublie de dire que même une réduction substantielle des émissions de CO2 – pour un coût élevé – n'aura qu'un effet négligeable sur la fonte des neiges en 2050. Par contre, il faudrait peut-être investir dans des installations de stockage de l'eau.

De la même manière, quand les politiciens s'inquiètent de la diminution importante de la population des ours polaires en 2050, ils en font un argument en faveur de la diminution des émissions de carbone. Mais ils oublient de dire que cela n'aura guère d'effet sur la population des ours polaires. A la place, il vaudrait peut-être mieux arrêter d'abattre les 300 ours blancs que l'on chasse chaque année.

L'argument de l'inaction nous conduit à dépenser des sommes colossales dans des mesures qui n'auront pratiquement aucun effet sur le réchauffement climatique, au lieu d'investir dans des mesures efficaces. Nous n'accepterions pas le conseil d'un praticien nous incitant à acheter à prix d'or un comprimé d'aspirine parfaitement inutile contre la gangrène parce que son coût est moins élevé que celui de la perte de la jambe. Alors, pourquoi accepter un argument aussi fallacieux dans le débat concernant la décision de politique publique la plus chère de toute l'Histoire de l'humanité ?

Bjørn Lomborg est l'organisateur du Consensus de Copenhague, professeur adjoint à la Copenhagen Business School et auteur de deux livres, Cool It et The Skeptical Environmentalist.


80 réponses à “Réchauffement climatique : l’argument fallacieux de l’inaction”

  1. Bonjour à tous

    Mon post n’est pas directement relié au sujet mais je tiens à vous avertir de la sortie d’un ouvrage appelé :
    « Les scientifiques ont perdu le Nord  »
    de Serge Galam, physicien et sociophysicien
    Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée (CREA),
    Ecole Polytechnique et CNRS (UMR 7656),

    Serge Galam s’était, voici quelques temps, attiré les foudres de l’establishment RCA pour un article paru dans le monde : « Pas de certitude scientifique sur le climat ».

    Dés que je l’aurai lu, je vous donnerai mon avis. Vosu pouvez vous faire une idée via un article paru dans Le Figaro du 13 septembre

  2. Correctif :
    Ce n’est pas dans le Figaro, c’est dans Le Figaro Magazine

  3. @3 floyd

    c ‘est une très bonne nouvelle,mais à quoi bon?Cet ouvrage aura un succès confidentiel tandis que le matraquage continue.
    Hier soir sur la 5,dans l’émission « c’est dans l’air »,on a eu droit pendant une heure à la « messe » selon Jancovici,assisté de quelques illustres inconnus.
    A une question sur le Groenland, on a senti un certain malaise, vite évacué avec des affirmations sans aucune réalité.Un intervenant posait la question de l’utilité des travaux menés au Mont St Michel,en pure perte puisque la mer est censée monter rapidement. Aller donc sur le site de la 5 découvrir la réponse…on se fiche du monde.
    Je crois que cette « machine » ne s’arrêtera pas,même si ce prochain mois d’avril, on patine sur la Tamise.Il faudra vous faire à cette idée.

  4. c ‘est une très bonne nouvelle,mais à quoi bon?

    Pour ceux qui ne regardent pas uniquement la télévision ou les journaux, le fait qu’il y ait de plus en plus de livres sceptiques dans le rayon ‘écologie’ permet aux gens d’avoir un autre point de vue.

  5. De même, la diversité des réactions des lecteurs des principaux journaux aux nouvelles catastrophistes me semble un signe encourageant et je ne crois pas, au vu des styles, que ce soient uniquement des posteurs de skyfal qui trollent à tout va.

  6. En effet comme joletaxi, j’ai vu l’émission c’est dans l’air sur France 5 (disponible sur leur site pendant 7 jours). C’est effraynt de voir un tel matraquage, nous les septiques ont en prend pour notre grade, personne sur le plateau pour faire « contrepoids ».
    Evidement on y parle que de hausse dramatique du niveau des océans, ils font bien évidement l’impasse le fait qu’il ne monte plus desormais. Il est a craindre que même si la baisse des T° se poursuit et que nous nous vivons des hivers très rigoureux, le message sera le même, c’est une vraie idéologie ça va être très dur de ce faire entendre …

  7. Les faits devraient suffire a faire cesser cette mascarade commerciale!

  8. Mais non ! Souvenez vous que dans les années 70, les médias, citant des experts scientifiques, nous prédisaient un nouvel âge glaciaire…Puis le réchauffement est arrivé. Personne ne s’est excusé.

    Les médias sont versatiles au possible et si le froid revient, ils recommenceront à prédire un nouvel âge glaciaire, sans hésiter, et ne parleront plus du réchauffement climatique. Personne ne s’excusera.
    Aucun doute là-dessus.
    Quelques uns pro RCA continueront à s’égosiller dans le silence médiatique… un peu comme nous maintenant !
    Et puis les gens oublieront peu à peu, comme on a oublié le trou de l’ozone, le bug de l’an 2000 et de nombreuses autres FARCE dont les médias incultes et(ou) orientés nous abreuvent en permanence.

    Par contre, et compte tenu de l’ampleur du phénomène actuel, il faudra tirer des leçons de tout ça. Sur certains scientifiques, sur certaines revues dites « scientifiques », sur les politiques et sur les médias aussi…

  9. Ah ça, je m’en souviendrai, de ces maudits politicards qui auront fumé des milliards de notre labeur pour… du vent ! Pour les médias, j’ai déjà commencé : les touches de 1 à 6 de ma télécommande ne marchent plus, et les journaux gratuits que je trouve quotidiennement dans les trains me satisfont…

  10. #9

    Sauf que de nos jours, des décisions politiques ont été prises, et une filière commerciale s’est développée sur le thème du réchauffement (je pense pas que les ventes de doudounes aient augmenté à la suite des annonces de refroidissement dans les années 1970). L’avenir climatique (refroidissement, stragnation ou autres) et social (guerres, famines, pollutionà feront capoter tout le système CO2 et tout une partie des profiteurs et opportunistes auront tôt fait de retourner leur veste, mais on a les noms!

  11. @jerem,

    C’est une volée de bois vert pour le service public, mais en tiendront-ils compte?

  12. @jerem,

    J’ai lu l’article, et je me suis posé une question :

    Pour voir monter la température des fonds marins, il faut une augmentation de température de l’atmosphère de combien ?

    Parce que je doute fort que les 0,7 °C de hausse ait une grande influence à une grande profondeur

  13. L’argument de l’inaction me fait penser à une devise shadok :

  14. Moi, l’argument de l’inaction me fait penser au cargo cult. Des papoues construisent encore des pistes d’atterrissage et des tours de contrôle (à la façon papoue) et le soir ils allument des feux le long de la piste et ils prient pour qu’un avion américain atterrisse du ciel et leur apporte des machettes, du boeuf en conserve et des bonbons. C’est ce qui est arrivé lors de la guerre dans le Pacifique contre les Japonais alors jusqu’à nos jours, ils retentent en espérant que ça marche.

    Ils ont « agi », en confondant action et résultat, tout comme les membres de la FARCE qui « agissent » en se convaincant qu’ils peuvent sauver le climat en roulant en Prius et en éteignant la lumière en sortant.

    Mon histoire est incroyable hein ? Pourtant, c’est vrai tout ce qu’il y a de plus vrai. Cherchez cargo cult sur video.google.com

    Si vous cherchez l’obscurantisme le plus arriéré, pas besoin d’aller au pays de anthropophages, il suffit de regarder les infos et de tendre l’oreille quand il est question de réchauffement climatique.

  15. Si je connaissais l’histoire je n’avais jamais vu les « cargos », ils sont bien poétique (et silencieux).
    Vous noterez que pour croire il faut un médium, ici le cargo, là le CO2 et une action ici « l’inaction » (je l’aime bien celle-là), là l’agitation masochiste (judéo-christianisme quand tu nous tiens…).

    Bien-heureux les pacifiques inactifs, quand on voit ce/ces pauvres coco/noon/hwkf/che le mal qu’il se donne pour apparaître compétent, et ne pas même comprendre ce qu’il écrit pour sauver son « cargo cult ».

    Les occidentaux sont parfois pathétiques.

  16. Le coût de l’inaction, c’est tout de même le rapport Stern (payé par Tony Blair), que seul Lomborg arrive à critiquer dans des médias notables.

    Vu dans le Monde d’aujourd’hui : maintenant il faudrait repeindre les toits des maisons en blanc (histoire de se cailler encore plus en hiver ?)

  17. C’est assez fabuleux cette histoire : on découvre un problème, de surcroît, bidonné ou peu fondé scientifiquement (ou les deux au choix), on crée un stress et on culpabilise les foules. Il faut donc faire quelque chose pour évacuer cette angoisse (enfin des pays riches, les autres, ils ont d’autres problèmes plus immédiats ou graves).
    On fait un machin international, qui pour exister a besoin de faire quelque chose : d’abord, il définit des politiques en ayant nourri des experts (qui ne se dédieront jamais, trop cool les voyages). Ensuite les ONG disent mais il faut faire quelque chose ! Et les Etats, comme c’est dans les journaux, s’y mettent. on fait des trucs, dont il est généralement jamais véritablement vérifié que c’est utile (au mieux c’est utile le temps que l’argent coule ensuite tout s’arrête).
    Et l’on est content parce parce que l’on FAIT quelque chose. On combat le destin. C’est l’agitation contemporaine …

    Y’aurait pas un psy dans le coin pour nous expliquer tout cela et comment le combattre ?

  18. @11_Outrecuistre

    […] de nos jours, des décisions politiques ont été prises, et une filière commerciale s’est développée sur le thème du réchauffement (je pense pas que les ventes de doudounes aient augmenté à la suite des annonces de refroidissement dans les années 1970).

    En tout cas, les doudounes, essentiellement pour les femmes, sont devenues très à la mode urbaine à partir des années 1990 — et elles le sont toujours d’après ce que j’ai pu observer parfois avec joie cet été — qui coïncident avec le début de la fièvre climatique médiatisée…

  19. Un prétexte, rien de plus…

    Ce réchauffement si défendu a pour unique but de changer nos modes de vie dans le but louable, il faut l’avouer, d’éviter un épuisement des ressources dont nous disposons et ainsi donc éviter une chute de notre économie, sans compter les dommages environnementaux que cela implique. Les gens qui propagent cette idée le savent très bien. Que les scénarios soient vrais ou faux, s’ils permettent aux gens d’apprendre à bien vivre, avec de vraies valeurs, nous n’allons tout de même pas laisser passer une chance comme celle-là!

    Pensez-vous sincèrement que la population est assez intelligente, assez cultivée pour pouvoir éviter la surconsommation, et ce, par conscience sociale? Les gens ne sont rien d’autre que des pions… La peur des changements climatiques que nous observons en est la preuve! Ces moutons ont juste besoin d’un berger, voilà tout.

    Contentez-vous de rire tranquillement dans vos barbes en regardant notre monde changer pour le mieux. On peut vivre de façon prospère sans acheter de façon démesurée. Mais ça, les gens ont de la misère à le comprendre, hélas…

  20. @Atracte
    Conclusion : l’honnêteté ne fait pas partie des « vraies valeurs », celles-ci s’accommodent mieux du mensonge. Logique.
    D’ailleurs, notre monde change effectivement pour le mieux : la preuve, Borloo a institué la taxe pique-nique. Si c’est pas un signe, ça.
    Allez, j’arrête. Don’t feed the troll.

  21. @Atracte,

    Pensez-vous sincèrement que la population est assez intelligente, assez cultivée pour pouvoir éviter la surconsommation, et ce, par conscience sociale? Les gens ne sont rien d’autre que des pions… ‘…) Ces moutons ont juste besoin d’un berger, voilà tout.

    Voilà le type de raisonnement de départ qui conduit à tous les fascismes et tous les terrorisme. Que gens comme toi osent proférer un tel mépris des autres est une monstruosité que malheureusement plus personne ne relève.
    cher Altracte si tes idées sont les meilleures, alors applique les à toi même. vends ta voiture, ne pars plus en voyage, cultive ton jardin et ton exemple merveilleux fera des émules autour de toi.
    Il est plus facile de continuer à consommer en faisant semblant de « faire » quelque chose – ampoules basse consommation par ex – et de demander au reste de la population de disparaitre ou de ne plus faire d’enfants, pour sauver la planète.
    les partisans de la croissance zéro genre Yves Cochet devraient être contents, il a plein d’individus sur terre qui vivent selon leur principe. on récupère de vieux bouts de tôles pour se construire une maison et on va fouiller dans les décharges publiques pour manger ce qu’on peut. Monsieur Cochet pronait l’autre jour sans rire une société dans laquelle les vraies valeurs seraient l’amour l’amitié l’art et la danse .. devrait aller raconter ça dans les bidonvilles.
    Pour en finir sur les idées. si tes pensées sont juste fais en la Démonstration ! c’est je crois l’objet très louable de ce site

  22. @ Ben et piloteman,
    Si je ne m'abuse, Atracte faisait pas mal d'ironie.

  23. un lien intéressant:http://ams.confex.com/ams/pdfpapers/131047.pdf
    Deux événements « récents » semblent vraiment constituer un probème pour les tenants de LA THESE.
    -l’optimum médiéval.On connaît les tentatives de Mann, qui sont loin d’être abandonnées.
    Une autre direction semble pour le moment tenir la « corde »,le réchauffement n’aurait concerné que l’hémisphère Nord.
    -l’épisode des années 70.Il s’agit maintenant de mettre en pièces l’idée que les scientifiques prédisaient un âge glaciaire.On retrouve une explication que cela ne concernait que l’hémisphère Nord,.On retrouve l’effet des aérosols,et déjà le bon « docteur » Hansen,on oublie l’effet bucket, qui a sans doute trop fait rire,et qui rentrait en concurrence avec les aérosols.
    Il ne se passe pas de jour sans qu’un article, une émission, une nouvelle,une étude(je lisais qu’une équipe a trouvé des fonds pour étudier le changement de coloration des feuilles en automne du fait du réchauffement climatique!)ne vienne enfoncer « le clou ».
    Quoique vous fassiez,on va vous « fourguer la camelote ».
    Je l’écrivais ici, même si on patine sur la Tamise ce prochain mois d’avril,vous n’échapperez pas à cette formidable machine CO2.

  24. @Atracte,
    Je suis tout à fait d’accord avec pilotman : notre espèce a envahit la terre à travers jungle, marais, épisode très froid ou très chaud sans avoir à sa tête que des chefs de petit groupe dont la culture n’étais pas très différente de celle de leur groupe. En tout cas sans nos « élites » ridicules, nos politiques bouffis d’orgueil ou nos journalistes incultes.

    Les humains ont un cerveau et savent, généralement, s’en servir.

    Donc la question est : le quelle des deux obstacles est le plus redoutables, la nature ou nos élites ?

  25. @Atracte,

    Que les scénarios soient vrais ou faux, s’ils permettent aux gens d’apprendre à bien vivre, avec de vraies valeurs, nous n’allons tout de même pas laisser passer une chance comme celle-là!

    Donc tous les moyens sont bons pour aboutir à la VERITE ?
    S’appuyer sur le mensonge pour aboutir à la vérité ou au bien est donc justifiable… (En soi, c’est déjà un non sens logique).
    C’est une méthode largement utilisée par tous les mouvements politiques, idéologiques ou religieux, voire sectaires, tant les humains préfèrent les certitudes (mêmes peu fondées) à la réflexion et surtout au doute.
    Pour moi non merci. La fin ne justifie pas les moyens. Les slogans et les peurs ne fondent pas des politiques.

    De plus, le véritable problème n’est pas la vérité ou le bien. Le premier problème est de déterminer ce qui est réel et de le quantifier (évolution du climat). Le bien et le mal, c’est autre chose, notamment en matière d’environnement.

  26. . Frédéric, admin skyfall | 27/09/2008 @ 11:25
    @ Ben et piloteman,
    Si je ne m’abuse, Atracte faisait pas mal d’ironie.

    Je ne pense pas; je pense que Atracte se rapproche plus de la mentalité enarque qui croit tout savoir et mieux que les autres; d’ailleurs il se fourvoie le doigt dans l’oeil jusqu’au coude en disant:
    La peur des changements climatiques que nous observons en est la preuve!
    parce que les moutons comme ils les appellent n’en ont rien à faire du rechauffement climatique; d’ailleurs c’est bien les mêmes au pouvoir qui d’un côté ne parlent que de croissance, se lamente à cause de la crise économique et qui de l’autre emboite le pas aux écolos pour culpabiliser le peuple qui consomme à tout va.

    Alors incompétents ou pervers ou les deux à la fois, Atracte et les siens?

  27. La peur des changements climatiques que nous observons…

    Si vous parler à tout un chacun dans la rue ou ailleurs, il N’Y A PAS DE PEUR simplement devant une information (!) inlassablement répété, les gens y prêtent attention, ce qui est normal.
    Mais y a t-il une baisse de nos habituelles consommations ? non, sauf lié au pouvoir d’achat.

  28. @Curieux,

    La réponse est nos élites, bien sûr….Ils sont sensés penser et réfléchir pas seulement réagir 😥

  29. @Curieux,

    Ce graphique issu de votre lien est intéressant:

    parce qu’il montre que , malgré le fameux RCA (ironie), la température à Los Angeles a diminué ces dernières années, malgré l’effet de chaleur urbaine. :;):

    La NASA dit aussi : « Heat island-induced heat waves are a growing concern for urban and suburban dwellers worldwide. According to the U.S. Environmental Protection Agency, studies around the world have shown that this effect makes urban areas from 2 to 10 degrees Fahrenheit (1 to 6 degrees Celsius) warmer than their surrounding rural areas.  »

    Les vagues de chaleur induites par la chaleur (urbaine) sont un sujet de préoccupation en augmentation pour les habitants des villes et des banlieues dans le monde entier. En accord avec l’Agence de protection de l’environnement US les études faites dans le monde ont montré que cet effet rend les zones urbaines de 2 à 10 degrés F plus chaudes (soit1 à 6 ° C) que les zones rurales environnantes.

    Ce qui est par contre plus gênant est que l’article donné en citation à la fin de l’article examine certes les évolutions de températures à LA mais ne fait pas de lien avec les causes possibles. Le titre parle d’asphalte, l’article parle de « with more homes, lawns, shopping centers, traffic, freeways and agriculture, all absorbing and retaining solar radiation, making our megalopolis warmer, » (Trad : avec plus de maisons, de pelouses (sic), d’autoroutes et d’agriculture (resic), toutes acctivités absorbant et retenant les radiations solaires, réchauffant nos mégalpoles.)

    Il manque les sources spécifiques de chaleur dans les villes (industrie, maisons d’habitation, chauffage urbain ou climatisation, voitures ). En quoi les pelouses participent-elles au réchauffement ? Idem pour l’agriculture ? A ce compte, les zones rurales agricoles devraient montrer aussi un certain réchauffement du fait de l’absorption par ces même terres des radiations…

    Dans cet article, c’est curieux (je ne fait pas exprès 😉 ) on échappe aux GES….

    J’en déduis que les prairies « naturelles » ne stockent pas les radiations mais que les pelouses le font ?

    La NASA devrait relire ses communiqués de presse…

  30. Si maintenant on ne peut plus croire en la « bible » selon Hansen….

  31. Hansen, notre maître, vous êtes un dieu
    Que votre nom soit reconnu en tout lieu
    Que vos hypothèses se réalisent,
    Sur la Terre comme dans l’atmosphère
    Donne nous aujourd’hui notre chaleur quotidienne
    A nous qui grelottons dans nos chaumières
    Et pardonne nous notre scepticisme
    Comme nous pardonnerons à tous les négationnistes
    Et ne nous soumets pas à la tentation des barils
    Mais délivre nous de la froidure
    Merci d’avance
    J’irai me confesser demain pour cet horrible péché

  32. The fritz a en effet raison, je ne faisais pas d’ironie.

    Comme vous le savez très bien, la croissance économique d’un pays à économie mixte se base d’abord et avant tout sur la production de masse et la consommation de masse. Le fait est que pour produire en grande quantité, il faut des ressources en grande quantité. En revanche, les ressources que nous avons ne sont pas illimitées. C’est là la faille notre système économique. De la même façon que le capitalisme sauvage a été abandonné après la crise de 1929-39, nous allons devoir changer nos habitudes, voir même notre système économique.

    Cependant, la plupart des gens ignorent que l’économie ne peut pas croître indéfiniment. Voici pourquoi, si nous voulons éviter une crise dramatique comme celle que nous avons connue au 20e siècle, nous devons embrayer le pas. C’est pourquoi le réchauffement climatique est une opportunité malgré, je l’admets, qu’il n’est pas entièrement moral de l’utiliser ainsi. Je tiens cependant à dire que je ne prône pas la décroissance. Je prône seulement une consommation différente de façon à pouvoir éviter la crise qui pourrait nous tomber dessus. C’est ainsi que l’économie fonctionne.

    Pourquoi s’offusquer autant lorsque le seul but de ceux que vous appelez nos élites est d’éviter une crise économique, tout en protégeant l’environnement par la même occasion? Ils nous mentent, c’est vrai, mais c’est pour la bonne cause. J’ose imaginer que ceux qui comprennent que ce ne sont que des mensonges sont assez brillants pour comprendre que la consommation effrénée n’a aucun sens. Pour les autres, on ne fait que les aider…

    PS: Je ne suis pas un troll. Je ne fais que poser des arguments de façon à voir votre point de vue et, peut-être, de changer le mien. Je n’expose que des faits auxquels il va falloir remédier. Si ce n’est pas le cas, alors je serais honoré que vous m’appreniez pourquoi.

  33. Je ne peux pas te suivre Atracte
    La fin ne justifie pas lesmoyens , du moins pour moi, le peuple n’est pas idiot, ta devise va tout droit à la dictature; notre élite montre l’exemple de la gabegie économico consommatrice et cela me degoute les Hulot qui font tournoyer 5 hélicoptère autour de lui en faisant croire qu’il survole les troupeaux d buffles enaile delta, Artus Bertrand qui vers des centimes de carbone quand il passe sa vie en l’air, Algore , Sarkozy qui prône la moralisation du capitalisme et se vote une bonne augmentation en arrivant à la présidence, se paye des vacances sur les yachts de tous les patrons du CAC 40, Algore qui se chauffe ses piscine de ses villas à l’electricité et nous demande d’éteindre notre ordi en sortant du bureau, et toute la confrérie giecienne qui se paye trois fois par an des vacances aux quatre coins du monde ! pouah!!!!!
    Ils nous mentent dis-tu, mais c’est pour la bonne cause; c’est vrai que le gateau semble ne plus pouvoir grossir, et on sent gros comme une maison que leur mensonge c’est de restreindre notre part pour que la leur reste pareille; je trouve incroyable qu’aux USA c’est le contribuable qui paye la faute de banquiers avides et véreux , tout en faisant un chantage innommable sur l’écroulement économique; il n’y a que le travail qui crée des richesses, la spéculation n’enrichit que quelques parasites

    Alors? pervers , incompétent ou naïf ou les trois à la fois Atracte et les siens???

  34. @Atracte,

    On ne peut bâtir sur le mensonge. Si ce que vous dites est vrai, cela dénoterai un mépris souverain de ces gens là pour la « plèbe ». Tout le monde sait que les ressources naturelles sont, par définition, finies, et je suis moi-même contre cette fuite en avant productiviste. Je suis de la vieille école qui a connu la pénurie et je suis scandalisé par le gaspillage.
    Mais là, il s’agit de TOUT AUTRE CHOSE. C’est, pèle mêle, la recherche des fromages et prébendes subventionnés, l’appétit du pouvoir et de la notoriété, la revanche des anciens partisans des systèmes totalitaires, les adorateurs de la terre, la haine du genre humain (pardon d’avoir vécu…), la volonté de mettre des boulets aux pieds de certaines régions pour continuer à profiter sur le dos des autres, etc, etc.

  35. J’ajoute à l’attention d’Atracte qu’il ne faut pas se faire d’illusion sur la capacité des élites à prévoir correctement les choses. (Qui aurait anticipé la chute de Lehman Brothers il y a deux ans ?) Le gouvernement des sages n’existe pas : même plein de bonnes intentions, il se fourvoie presque toujours. Les obliger à dire la vérité, c’est déjà faire un pas en avant, ne serait-ce qu’en leur faisant reconnaître leurs erreurs – auprès du public, et à leurs propres yeux.
    PS : pardon pour vous avoir traité de troll.

  36. @Atracte,
    Tu est sérieux ? Comment peux-tu écrire ça ?

    Le fait est que pour produire en grande quantité, il faut des ressources en grande quantité. En revanche, les ressources que nous avons ne sont pas illimitées. C’est là la faille notre système

    La faille de ton raisonnement c’est que tu compare « illimitées » avec « grande quantité » qui ne sont pas du tout du même ordre de grandeur !
    La question à poser serait « la Terre peut-elle nourrir 9 milliards d’humain ? »
    Des gens très sérieux se sont pencher sur ce problème et la réponse est oui.

    Ou écrire ça ?

    Cependant, la plupart des gens ignorent que l’économie ne peut pas croître indéfiniment

    Qui peut croire à ça à part des gens en mal de peur ?
    Un simple raisonnement de bon sens montre ton erreur. En dernière analyse « l’économie » est la somme du travail (de tout type) des hommes. En valeur absolu, elle croîtra donc jusqu’à 9 milliards d’hommes. Après sa « croissance » sera relative au nombre d’humains sur la planète, donc en hausse pour l’homme, mais en baisse pour la planète.
    Et pour t’aider à mieux cerner le problème, l’essentiel de cette croissance se fait depuis 1/2 siècle sur des valeurs immatérielles, brevets ou copyright, donc sans « production » ou plutôt avec une production marginal. Donc à part un antilibéralisme bien franchouillard ou est le problème ?

    Ps, pour « LA » crise économique écrit « LES », c’est la 4ème depuis 1985, sans compter le pétrole.
    Ps 2, pour la sauvegarde de l’environnement, la France et TOUS les pays très développés (et très libéraux), ils n’ont jamais été aussi vert ni aussi propre depuis plusieurs siècles (excepté les US… qui ne se sont fortement peuplé que depuis 250 ans).

  37. @Frédéric, admin skyfall,
    Frederic mon navigateur n’affiche aucun post après le tiens (-9236) sur la page (268) « Publicité et changement climatique, des agences soutiennent l’ONU ». Autre bizarrerie, son pied de page est incomplet (manque les pseudo, e-meil et http), sa zone de réponse est centré au lieu de ferré à gauche, enfin son bouton « validé » est inopérant.

  38. Depuis belle lurette,on n’échange plus un cochon contre un televiseur,et notre système fonctionne avec de l’argent, ce qui permet de faire des évaluations comparatives,et de tendre vers le système qui aura finalement le meilleur « return »Cela est vrai pour tous les domaines, et même si cela est choquant, pour la santé,tout a un prix.
    Ce que nous propose le GIEC, c’est de monopoliser une partie non négligeable de nos moyens à des fins qui risquent fort de se révéler sans justement le « return ».
    Exemple:les éoliennes.Un investissement sur « du vent » dont le return économique est catastrophique,et le bénéfice pour l’environnement douteux.Autre exemple très tendance, la séquestration du CO2 dans les centrales charbon,un « bidule » dont la finalité est encore à démontrer.Et les exemples ne manquent pas,de l’énergie des vagues,aux ampoules économiques.Chaque fois que autoritairement,une mesure étatique intervient dans les équilibres économiques,on peut être certain que cela fini en gabegie,cf:les bio-catburants.
    Je ne partage pas votre pessimisme sur la fin de notre société par manque de matières premières,rien ne se perd tout se tranforme.Si ces ;,:;ù^$,;$^pù d’écolos allemands n’avaient pas fait arrêter Super phénix, on disposerait d’une source quasi illimitée d’énergie à bon marché.
    Les Français sont très fiers de leur TGV, dont ils ont imposé l’achat à la Belgique.Dernièrement,j’ai pris un vol pour Nismes,1h10,et 15 € contre 6 h et 168 € en TGV.Ryanair gagne de l’argent,tandis que l’état français ,donc le contribuable,a payé une partie de mon ticket TGV,dont le coût réel aurait peut-être été de 250 €.
    Dans un pays où une mère de famille se jette par la fenêtre car les huissiers sont derrière la porte pour les expulser avec ses enfants, il y a des choix qui à mon avis posent question.
    La fin du pétrole ne se décidera pas par décret mais par une adéquation économique.J’ai souvenir, lors de la crise des années 70,de l’inestimable feu Mr. Demeur ,co de Petrofina, qui à la TV nous annaonçait la fin du pétrole, qui serait une matière aussi précieuse que du caviar…
    Alors, imposer des transferts aussi importants d’argent, donc de moyens, vers des pays « exotiques » pour des buts qui ne reposent que sur des hypothèses aussi fragiles, et dont le return est très aléatoire, non merci

  39. Les Français sont très fiers de leur TGV, dont ils ont imposé l’achat à la Belgique.Dernièrement,j’ai pris un vol pour Nismes,1h10,et 15 € contre 6 h et 168 € en TGV.Ryanair gagne de l’argent,tandis que l’état français ,donc le contribuable,a payé une partie de mon ticket TGV,dont le coût réel aurait peut-être été de 250 €.

    Une petite précision: une association dont je fais partie avait trouvé que le prix d’UN KILOMETRE de voie TGV correspondait au coût total d’un aérodrome de catégorie D2 soit une piste de 2200 mètres, le bloc technique et l’aérogare. Et l’avion n’a pas besoin d’infrasctructure entre le départ et l’arrivée. Le bilan énergétique était aussi en faveur de l’avion (ATR 42, alors que l’ATR 72 est encore meilleur) dès que la distance dépassait les 300 km. Pour masquer les coûts réels, on a séparé le réseau de la SNCF en créant RFR…

  40. La séparation SCNF et RFF a été une obligation de la Commission européenne (Cf Allemagne et Royaume Uni). C’est en train de se faire pour le téléphone aussi.

  41. @48
    Si on se met à réfléchir à l’intérêt pour la Belgique,petit pays, très peuplé, de se « payer » des lignes TGV, alors là on devient nerveux ou amer.
    A une certaine époque,on avait imaginer d’abandonner le chauffage des immeubles au gaz ou au mazout, par le chauffage électrique grâce au coût très faible du nucléaire.
    Cette idée,au vu de l’évolution actuelle,se révélait prémonitoire.Merci encore aux écolos…
    Je n’ai pas encore affiné les calculs, mais il y aurait moyen en stockant de l’eau chauffée en courant de nuit,de pourvoir au chauffage d’immeubles à un coût intéressant sans devoir abandonner les installations existantes.Avantage supplémentaire, la vente de courant de nuit, généralement perdu, ferait diminuer la note générale d’électricité.
    Il y a des tas d’idées de bon sens, peu onéreuses, et j »en ai en pagaille, qui non seulement allègeraient notre facture énergétique, mais en plus, seraient du point de vue de l’environnement bien plus utiles,que des « moulins à vent » et autres bidules à vague….