Réchauffement sans précédent en Arctique ?


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On entend souvent parler d'un réchauffement accéléré de l'Arctique, le "canari dans la mine" du réchauffement climatique. Qu'en est-il vraiment de la température dans cette région ? Voici les meilleures données disponibles, en moyennes latitudinales (cliquer sur les images pour visualiser la gallerie).

Série 1 : HadCRUT3v, grille 5×5° (période 1860-2006)
Remarque : le graphique est blanc à 87,5° car les données n'existent pas pour cette latitude



Série 2 : GISS, grille 2×2° (période 1880-2005)
Remarque : la température est identique entre les latitudes 83° et 89°. Non, il n'y a pas d'erreur, c'est bien ce qui est dans la base de données du GISS !








P.S. Merci à Jean Demesure pour les graphiques.


146 réponses à “Réchauffement sans précédent en Arctique ?”

  1. @ miniTAX. Parce que les plantes survivent à la nuit, elle pourrait se passer de lumière. Parce que les plantes survivent à l’hiver, elle pourrait se développer actuellement en Antarctique. Parce que le monde animal et végétal supporte des variations de 40°C, on pourrait rajouter 10°C à la température moyenne terrestre sans que cela incommode quelque qu’espèce que se soit. Parce qu’il ya du pétrole sur terre, il y en aura toujours… Je continue ?

    Vous êtes d’une crédibilité transcendante quand vous comparez l’écart des températures entre l’été et l’hiver avec les variations de température occasionnées par des modifications climatiques (style Milankovitch par exemple). Le sceptique que vous êtes n’en ressort pas gagnant.

  2. @101
    Aucune plante n’a besoin d’un climat stable à 2°C près ni serait menacée d’extinction avec 2°C/siècle. Parce que si ça existe, vous en auriez donné un exemple n’est ce pas. Seulement, vous n’avez aucun exemple, rien, que dalle, vous brassez du vent avec des raisonnements grotesques que même un élève de 2nd avec un peu de jugeotte ne ferait pas !

    Ce seuil de 2°C décrété par la FARCE relève de la débilité profonde d’une pseudo-religion hystérique. C’est répété assez souvent pour devenir la vérité mais c’est juste une croyance obscurantiste. Le pire c’est qu’il y en a qui sont assez couillons pour croire que c’est de la science et que c’est la vérité.

  3. J’ai trouvé le prochain bonnet d’âne pour Jean Martin !

    Le réchauffement climatique aux pôles peut être attribué « directement » aux activités de l’Homme, révèle une nouvelle étude à paraître en ligne jeudi sur le site de la revue américaine Nature Géoscience.
    « La hausse des températures au cours des récentes décennies, en Arctique comme en Antarctique, peut être directement attribuée aux activités humaines », a conclu une équipe internationale en s’appuyant sur des données recueillies sur place de 1900 à 2008, et des modélisations.

    Les scientifiques, sous la direction de Nathan Gillett, de l’Université de East Anglia à Norwich (Angleterre), ont collationné les températures de l’air dans les régions polaires depuis 1900. Ils ont ensuite effectué des simulations numériques avec et sans émissions dues aux activités de l’Homme.

    Ils ont ainsi prouvé que seuls les modèles incorporant des émissions humaines (gaz carbonique, chlorofluorocarbones) permettent de retrouver les tendances observées sur place et ont conclu que les activités de l’Homme causent ce réchauffement aux deux pôles.

    « Dans l’ensemble, écrivent-ils, (…) nous constatons que le réchauffement induit par l’Homme est détectable dans ces deux régions très vulnérables au changement climatique ».

    Les processus de réchauffement à l’oeuvre en Antarctique sont beaucoup moins clairs qu’en Arctique, mais les auteurs ont toutefois pu montrer que « la température monte dans les régions où des données sont disponibles, et que cette augmentation est causée par des émissions de gaz à effet de serre et d’autres polluants d’origine humaine ».

    Dans un commentaire accompagnant cette étude, Andrew Monaghan, du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR) à Boulder (Colorado), rappelle que « les écrits sur cette question montrent de plus en plus souvent que les changements du climat en Arctique et en Antarctique sont cohérents avec le réchauffement provoqué par l’Homme sur l’ensemble de la planète ».

    Ces derniers travaux, selon lui, « démontrent de manière convaincante ce que les études précédentes avaient suggéré, à savoir que l’Homme a vraiment contribué au réchauffement des régions arctiques comme antarctiques », car ils se sont seulement concentrés sur les points où les données de température existent, et non pas sur l’ensemble des zones polaires.

    « Connaître les causes des variations du climat polaire est essentiel pour comprendre comment les couvertures de glace vont évoluer au cours du XXIe siècle », conclut-il.

  4. @101-102
    Juste une remarque comme ça. Il est sûr que les variations climatiques induisent des pressions sélectives importantes sur les espèces végétales et animales. Mais le propre des espèces est de s’adapter (par variation et sélection), migrer (ce qui est un autre mode d’adaptation), ou carrément disparaître au profit d’autres. En biologie évolutive, la nature a littéralement horreur du vide.

  5. @jeff hersson,

    Surtout lorsqu’on lit cela !
    Monitoring Of Carbon Dioxide Will Require Global Data Collection Ten Times Larger Than Current Set Up

    ScienceDaily (Apr. 29, 2008) — Monitoring Earth’s rising greenhouse gas levels will require a global data collection network 10 times larger than the one currently in place in order to quantify regional progress in emission reductions, according to a new research commentary by University of Colorado and NOAA researchers appearing in the April 25 issue of Science.
    http://www.sciencedaily.com/re…..141929.htm

    et cela :

    Climate Change Science Program Issues Report On Climate Models

    ScienceDaily (Aug. 1, 2008) — The U.S. Climate Change Science Program (CCSP) has released a new report « Climate Models: An Assessment of Strengths and Limitations, » the 10th in a series of 21 Synthesis and Assessment Products (SAPs) managed by U.S. federal agencies.

    Extrait : The report documents the improvement in climate model fidelity over the past decade. As emphasized by the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), modern models faithfully simulate continental to global scale temperature patterns and trends observed during the 20th century. Despite this progress, a number of systematic biases across the set of climate models remain, particularly in the simulation of regional precipitation. On smaller geographic scales, when compared against the current climate, the simulated climate varies substantially from model to model. The report notes that « an average over the set of models clearly provides climate simulation superior to any individual model, » and concludes that « no current model is superior to others in all respects, but rather different models have differing strengths and weaknesses. »

    http://www.sciencedaily.com/re…..173127.htm

  6. @Sirius,
    Rien n’évolue sans contrainte, un peu comme cette force qui donne de la masse à la matière. Rien n’évolue sans changement, la conscience même a horreur du vide et de la stagnation, du figé.
    Mais personne ne veut mourir.
    On est pas des plantes.
    On ne peut donc utiliser l’argument de l’adaptation pour justifier nos actes inconsidérés.

  7. @jeff hersson,

    Remettons en ligne nos graphiques préférés :

    @Chria,

    De toute façon, qu’on le veuille où non l’adaptation de l’homme ou de la nature est permanente, c’est inhérent au cycle de la reproduction et de la survie des uns et des autres.

    actes inconsidérés

    ???
    Tous les actes sont inconsidérés, en ce sens que l’on ne peut prévoir l’avenir, même ne rien faire…
    Seule la prévention (on fait avec ce que l’on sait) fonctionne (et encore lorsqu’on est dans des systèmes simples).
    Un tel terme nous fait retomber dans le principe de précaution (on ne sait pas, peut-être) pour ne plus bouger.
    Soyons humbles, faisons de notre mieux lorsque nous agissons, sans culpabilité mais avec raison.
    Sur l’adaptation, on peut compter sur elle pour une certaine part, pas pour tout, le problème, si l’homme influence la vie sur terre (et ça c’est attesté) c’est de déterminer la part de l’homme sur la perte de telle ou telle espèce et la part de son évolution propre.
    Le cormoran était une espèce menacée : il a changé de comportement et ne l’est plus désormais.
    Le rhinocéros noir a disparu (braconnage et chasse).
    Le héron se multiplie.
    L’orme n’a pas disparu mais son cycle de reproduction est modifié et sa longévité raccourcie.
    L’ oran-outang est menacé parce que la forêt où il vit est détruite.

    La biologie nous montre plein d’exemples, bien souvent contradictoires.

  8. Sur les pôles.
    Ont-ils regardé l’évolution de la banquise artique cette année depuis le minimum de début septembre?
    Comment expliquer une accélération aussi importante avec un englacement qui paraît lui aussi très important?
    La couverture neigeuse sur l’hémisphère Nord semble aussi assez avancée.

    Pour l’Antarctique quelqu’un peut-il expliquer pourquoi ça met si longtemps à fondre en ce milieu de printemps Austral?
    Est-ce habituel? La courbe paraît beucoup moins « monotonique » que pour l’Arctique.
    Est-il déjà arrivé depuis que l’on fait des mesures que la banquise de l’un ou l’autre pôle recommence à geler lorsque le dégel s’est amorcé (ou l’inverse)? Cela semble être le cas pour le pôle Sud (tout au moins il y a un « plateau » qui semble durer bien plus longtemps que pour le Nord).
    (Source cryosphre)

  9. @Chria
    Reste à savoir qui va décider de ce qui est raisonnable ou inconsidéré (et où, à quelle époque, comment?…)
    La majorité « démocratique »? Dans les pays où elle existe, elle est à peu près ignorante en matière scientifique et de plus complètement désinformée.
    Notre parlement? Celui de GB? L’ONU? Les chercheurs chinois? La WWF? Borloo?
    Tous ces inventeurs pourront-ils seulement se mettre d’accord entre-eux (même sur notre dos) sur cette question?
    Si par miracle ils y arrivent s’accorderont-ils sur les moyens à mettre en oeuvre pour nous imposer leurs décisisons?
    S’ils emploient la force (ou l’excès d’impôts ce qui revient au même), ne s’exposeront-ils pas à une résistance de plus en plus grande des peuples qui fera voler en éclat tôt ou tard leur unité de compromis si difficile à trouver?

  10. Je suis parfaitement d’accord avec vous et je pense que si pour l’instant personne ne sait qui doit décider, le temps trouvera pour nous. Il faut juste en attendant limiter nos impacts trop importants (déforestation massive, génocide d’espèces animales, pollution, phytosanitaire, etc) en attendant d’en savoir plus.

    Sinon une découverte intéressante :
    http://www.insu.cnrs.fr/a2720,…..maine.html

  11. Chacun des intervenants à bien au moins une petite idée sur qui doit décider.
    Pour le reste, s’il s’agit de faire preuve de bon sens, rien à redire. (voir les post sur la déclaration des grandes villes)

    Pour la découverte ça va être amusant d’avoir des prévisions à plus d’une semaine plus précises que celles du lendemain smile

  12. @miniTAX (102)

    Je n’ai jamais dit que les plantes avaient besoin d’un climat stable à 2°C. Je vous explique, je pense qu’une augmentation même de 4°C n’implique pas automatiquement une disparition importante d’espèces. Cela dépend également de la vitesse avec laquelle s’opère le Switch et cela dépend du caractère du Switch, la modification climatique peut se passer de façon régulière avec peu de variabilité ou de façon chaotique avec beaucoup de variabilité. Ne ramenez pas le problème de réchauffement à une histoire de degré, même si, comme dans tout système, il y des seuils qui une fois dépassés font basculer le système dans un autre état. L’homme civilisé n’ayant expérimenté qu’un état du système, nous sommes bien ignorants.

    Si il y a FARCE, elle est dans le camp de gens qui considèrent le concept de déplétion comme une ineptie, les gens que considèrent que l’économie peut transcender la finitude du monde : « Oui mon fils, le pétrole coulera tant que tu le voudras (sous-entendu: tant que tu y mettras le prix) ». Certains considèrent qu’il faut être un fanatique fondamentaliste alarmiste pour ne pas croire tout ce que racontent les pétroliers et l’OPEP, ou pour envisager l’existence d’un pic de la production pétrolière. J’ai du mal à faire confiance aux croyants de la croissance infinie, qui sont tout sauf rigolos avec leur FARCE. C’est la confiance qui est en voie de disparition !

  13. Je remets les graphiques

    et

    @Flo, @Chria,

    Pour tous les intervenants que vous citez, ce sont bien sûr eux-même qui doivent décider, tant que c’est joli ou rentable pour leurs affaires. Pour le moment, paraît-il, les Français sont au moins aussi inquiets de la « crise climatique » que de la crise financière , donc c’est bon pour les affaires de tout un tas de gens, des politiques aux lobbys de tout poil et plume. Mais rien ne dure jamais et les retournements de veste arriveront bien.

    De toute façon, la politique menée au niveau international a peu de chose à voir avec la démocratie…c’est un théâtre, des batailles de représentations. Çà coûte cher, ce n’est pas toujours efficace, mais on a rien rien d’autre à part la guerre ou le commerce.

    Comme pour le moment, la seule convention qui n’a pas l’air de patiner c’est la CCNUCC, tous les politiques s’y précipitent (début décembre on va s’amuser), parce qu’il y a potentiellement un gros paquet d’argent à attendre (c’est aussi du commerce quelque part).

    Neigera-t-il sur Poznan à ec moment là ?

  14. @Araucan,

    Comme pour le moment, la seule convention qui n’a pas l’air de patiner c’est la CCNUCC, tous les politiques s’y précipitent (début décembre on va s’amuser), parce qu’il y a potentiellement un gros paquet d’argent à attendre (c’est aussi du commerce quelque part).

    Neigera-t-il sur Poznan à ec moment là ?

    Ils sont un peu stupides d’aller à Poznan début décembre, alors qu’il y avait une belle conférence en octobre à…

    Hawaï

    http://www.agu.org/meetings/chapman/2008/ecall/

  15. Hawaï paye pour les scientifiques et la Pologne pour les politiques…:lol:

  16. Si l’hiver est proportionnelement aussi froid que le reste de l’année ça risque d’être amusant de voir ces Messieurs Dames en doudoune, moufles, et bonet enfoncé jusqu’aux yeux expliquer l’urgence de la lutte contre la hausse des températures.

  17. Vu aux infos de F2 ce midi : enneigement jamais vu en France depuis…28 ans…
    Et juste après, dans le même JT, un sujet sur le RC et ses « conséquences » sur les océans !:mrgreen:

  18. Ce qui qui n’est pas drôle du tout par contre c’est que quelqu’un meurre dans la rue à Paris en octobre « à cause » du froid.
    Je n’ai pas souvenir d’un tel évènement dans les trente dernières années

  19. @106_Chria

    On est pas des plantes.
    On ne peut donc utiliser l’argument de l’adaptation pour justifier nos actes inconsidérés.

    Bien sûr. Je distingue l’évolution biologique, auxquelles sont exclusivement soumises les espèces végétales et animales, de l’évolution culturelle, qui est le propre le l’homme et qui ne répond pas aux mêmes lois. Je peux comprendre que la disparation éventuelle de certaines espèces naturelles peut en inquiéter plusieurs, pour plusieurs raisons ; ce que je comprend moins est cette panique irrationnelle vis-à-vis le réchauffement climatique qui serait, selon certains prophètes de malheur, la plus grande menace contre laquelle l’humanité n’a jamais eu à faire face. Si le danger s’avère, car il n’est pas encore avéré, n’en déplaise aux alarmistes, alors là nous saurons modifier nos comportements et inventer de nouvelles technologies pour diminuer nos émissions de CO2, ce qui est déjà commencé d’ailleurs, principe de précaution oblige ; aussi, puisque cela ne saurait être suffisant, nous saurons (et nous devrons) nous adapter activement à ce réchauffement, de la même manière que nous nous sommes protéger dans le passé contre le froid, la chaleur (!), les fauves, les microbes, les insectes, les inondations, les sécheresses, etc. Or, ce qui précède relève de l’évolution culturelle (qui inclut la science et la technique), non de l’évolution biologique.

  20. De la neige au Tibet

    wattsupwiththat.com/2008/10/31/tibets-worst-snowstorm-ever-7-killed/

    et des inondations un peu partout (faire un tour sur Yahoo catastrophes naturelles).

    Malheureusement des morts, bien souvent….

  21. @121_Araucan

    Commentaire à prévoir si ce n’est pas déjà fait : c’est (en partie) à cause des changements climatiques induits par l’homme (AGW). Voici maintenant un autre lien qui, on en est habitué, fait état de façon manifestement racoleuse d’un autre fait que l’on attribue implicitement à la même cause présumée et qui contribue à entretenir l’angoisse sinon la peur (notez en effet la conclusion) …

  22. IMPORTANT : Décès de Michael Crichton.
    Pertinence : son livre État d’urgence.
    On peut toujours critiquer négativement le style littéraire de Michael Crichton mais jamais la valeur objective de ses oeuvres de science-fiction (SF). Il n’écrivait pas pour les enfants, ni pour la droite (?), mais pour la raison. Il était du même calibre que Arthur C. Clarke
    (2001, l’odyssée de l’espace). Témoin notamment est son livre de jeunesse : The Andromeda Strain, 1969 (La Variété Andromède), un chef-d’œuvre reconnu du genre. Merci Michael pour nous avoir non seulement instruit mais aussi fait penser et rêver.

  23. Tiens, c’est marrant, l’extent de la banquise arctique est le plus élevé relevé un 7 novembre depuis… le début de la décennie !

  24. @Michel, certes, d’autant plus si on considère cette sublime dépêche AFP…

    La présidence française de l’Union européenne organise une conférence internationale sur l’Arctique les 9 et 10 novembre à Monaco, avec pour objectif de renforcer la protection de cette fragile région du globe, particulièrement menacée par le changement climatique.

    Le réchauffement fait fondre de plus en plus rapidement la banquise, menaçant la faune marine et terrestre de cette région, et entraînant une montée générale du niveau des océans de la planète.

    Par ailleurs, l’Arctique suscite un intérêt accru pour ses réserves potentielles de gaz et de pétrole et est le théâtre d’enjeux géostratégiques entre les pays riverains.

    L’Union européenne avec trois Etats –Suède, Danemark et Finlande– et ses associés –Islande et Norvège– représente plus de la moitié des membres du Conseil arctique, leurs partenaires étant la Russie, les Etats-Unis et le Canada.

    La région pourrait receler près de 20% des réserves mondiales de gaz et de pétrole à découvrir, suscitant l’appétit des Américains comme des Russes.

    La France, active en matière de recherche en milieu polaire avec l’Institut Paul Emile Victor, a souhaité organiser cette conférence dans le cadre de sa présidence de l’UE, avec la principauté de Monaco, qui porte un intérêt particulier aux questions polaires.

    Les états membres du Conseil arctique ou ceux ayant des activités scientifiques dans cette région (Chine, Inde, Japon, Corée du sud) seront représentés à Monaco.

    Tous n’ont pas la même perception de la menace climatique: pour certains, la fonte des glaces permet aussi d’entrevoir une réouverture du trafic maritime dans le grand nord.

    Pour la première fois cette année, une expédition scientifique en Arctique, « Polarstern », a pu emprunter les passages du Nord-Ouest –le long de l’Amérique– et du Nord-Est –le long de la Russie– sans avoir dû briser la glace pour se frayer un chemin.

    Les préoccupations de la présidence française de l’UE sont essentiellement environnementalistes et liées au climat.

    « Nous ne sommes pas des riverains. La porte arctique de l’UE n’est pas très large », fait remarquer Laurent Stéfanini, ambassadeur délégué à l’environnement, justifiant cette approche purement scientifique.

    La conférence de Monaco vise d’abord à dresser un état des lieux de la recherche environnementale en Arctique.

    Il s’agit également de sensibiliser l’opinion publique sur l’urgence à agir pour protéger l’Arctique des dommages causés par la dégradation de l’environnement.

    Après une session consacrée aux discussions entre experts, une réunion ministérielle doit se tenir le deuxième jour sous l’égide de Jean-Louis Borloo, le ministre français du Développement durable.

    A cette occasion, un appel devrait être lancé pour un renforcement des efforts de recherche scientifique avec notamment la mise en réseau des différentes stations d’observation de l’Arctique.

    Le Parlement européen s’est prononcé en octobre pour l’adoption d’un traité international pour protéger l’Arctique, selon une résolution défendue par l’ancien Premier ministre socialiste français Michel Rocard.

    « Il est essentiel de donner un statut juridique à l’Arctique, qui fait partie des biens communs universels. Il y a des enjeux colossaux, géostratégiques et de biodiversité qui se jouent », commente pour l’AFP le lobbyiste écologique Nicolas Hulot.

    Les députés français ont adopté également en octobre une disposition introduisant la protection de l’océan arctique dans le projet de loi relatif au Grenelle de l’environnement.

    à « hurler » de rire, n’est-il pas ? Cela pourrait être juste pitoyable si ce n’était avec notre argent, en pleine crise économique…

  25. “Il est essentiel de donner un statut juridique à l’Arctique, qui fait partie des biens communs universels. Il y a des enjeux colossaux, géostratégiques et de biodiversité qui se jouent”, commente pour l’AFP le lobbyiste écologique Nicolas Hulot.

    L’Arctique a déjà un statut : soit en tant que mer territoriale des pays riverains, soit en tant zone économique exclusive de ces pays (max 200 000 milles), soit en tant que zone relevant du droit de la mer.

    Pour la biodiversité marine, il y a certainement un enjeu en tant que … zone de pêche et de reproduction des poissons et du plancton qui les nourrit.

    Mai surtout, il y a un enjeu sur les routes (potentielles de circulation maritime : qui va les contrôler : les Russes , les USA, le Canada, la Norvège, le Danemark ?) : ce qui est sur c’est que l’UE n’aura pas la possibilité de se faire entendre (mal placée…) et sur les réserves minarales qui pourraient s’y trouver (pétrole ?).
    Donc on s’agite pour tout bloquer et pour cela une convention environnementale, c’est très pratique mais pas sur que les principaux intéressés la signe (dans la liste, ils ne sont généralement pas très généreux avec leurs intérêts propres….

    Mais bon pour le moment il y a encore suffisamment de glace pour que cela ne circule pas et si cela continue à se refroidir, cette initiative restera dans les limbes…au moins jusqu’au prochain cycle de réchauffement et d’ici là, il y aura bien de la glace qui sera tombée des glaciers…

  26. @Chria,

    Ben cela est encore de la grande science !

    «Dans l’ensemble, malgré le peu d’observations disponibles, nous pouvons voir que le réchauffement induit par l’homme est détectable dans ces deux régions qui sont hautement sensibles au changement climatique,» concluent les chercheurs.

    On est encore dans la la lecture d’entrailles de canards pour lire l’avenir. 🙄

  27. A propos :

    Cela se refroidit toujours rapidement dans l’Arctique :

  28. @araucan
    Il n’empêche que l’on ne peut passer à côté de cette étude qui vaut ce qu’elle vaut, surtout dans le résumé et dans la com où on part du fait que les modèles sont des révélateurs de vérités…

    Quant aux courbes présentés sur le graphique sea ice extent, on voit bien que les écarts entre les courbes ont une certaine saisonnalité, la courbe rouge 2008 étant par exemple en haut vers mars. Il conviendra de voir les prochaines années pour sentir une tendance et tirer des conclusions. On a quand même 2 unités d’écarts entre 2008 et 2002 en sept-oct, et 0,25 en novembre. A ce niveau on doit se trouver dans la marge d’erreur.

  29. @Chria,

    Bien sûr, la bataille sur la validité des modèles reste entière ainsi que sur leur capacité prédictive. Il y a une part de pensée magique dans leur utilisation pour fonder une action…

    Je ne fais pas dire aux courbes ce qu’elles ne disent pas : celle-ci montre que pour le moment, la reconstitution de la surface en glace n’est pas affectée et que l’on est dans le domaine de variation de ces dernières années. D’autres graphiques (voir les indicateurs du climat sur pensée unique) montrent que l’on entre dans le champ de variation des décennies passées (79-2000).

    Quant à la précision des données, comme elle n’est pas donnée (5 %, 10 %, plus moins ?), c’est délicat d’en parler. 😉

  30. Borloo en action !

    Arctique: les glaces fondent, les scientifiques appelés à resserrer les rangs

    AFP Emmanuel ANGLEYS

    La présidence française de l’Union européenne a lancé un appel lundi à Monaco pour un renforcement de la coopération scientifique internationale dans l’Arctique, un premier pas prudent vers une protection de cette fragile région menacée par le changement climatique.

    « Il faut qu’il y ait un système de recherche unifié », a indiqué Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie, représentant la présidence de l’UE lors d’une conférence internationale organisée avec la principauté de Monaco.

    L’Arctique fait l’objet de nombreux programmes de recherche dans divers pays mais « pour autant ces recherches ne sont pas coordonnées », a souligné le ministre.

    « Il n’est pas imaginable qu’il y ait des données scientifiques connues et non partagées », a-t-il estimé. « Nous allons mettre les moyens nécessaires pour qu’il y ait ce réseau mondial d’informations », a-t-il assuré.

    Il s’agit de faire de l’Arctique un « observatoire » capable de relever les défis environnementaux avec la mise en réseau des différents centres polaires.

    « Avec l’Arctique, on a un laboratoire pour mieux comprendre ce qui se passe avec le climat mais il n’est pas assez bien exploité », commente le climatologue français Jean Jouzel.

    Par exemple, « on constate une accélération préoccupante de l’écoulement des calottes glaciaires » qui va provoquer une montée du niveau des océans mais « on ne sait pas assez modéliser » pour pouvoir donner une estimation maximale du phénomène, explique-t-il.

    Les scientifiques espèrent que ce soutien politique pourra donner un nouvel élan à la recherche au delà de l’année polaire internationale qui s’achève en mars 2009.

    Car la recherche est coûteuse dans ces régions aux conditions climatiques extrêmes.

    « Il n’y a pas assez de satellites et de stations d’observation », souligne Dorthe Dahl-Jensen, climatologue de l’institut Niels Bohr (université de Copenhague, Danemark).

    Cette approche purement scientifique de l’avenir de l’Arctique a paru timorée à certains qui plaident pour la mise en place d’un traité international de protection.

    Ainsi, Laurent Mayet, président de l’ONG Le Cercle polaire, doute qu’un simple dispositif de coopération scientifique puisse conduire à un système de gestion de l’environnement arctique « dans la mesure où les querelles de souveraineté se font de plus en plus fortes ».

    L’UE doit compter avec les géants que sont les Etats-Unis, la Russie et le Canada, pays riverains de l’Arctique, vivement intéressés par ses réserves potentielles de gaz et de pétrole.

    Le poids de l’UE n’est cependant pas négligeable: elle représente plus de la moitié des membres du conseil arctique avec la Suède, le Danemark et la Finlande, et ses associés (Norvège et Islande).

    La question d’un éventuel traité sur la protection de l’Arctique ne se posera qu’après la conférence des Nations unies sur le climat prévue à Copenhague en décembre 2009, a indiqué Jean-Louis Borloo, jugeant que « mettre en place de nouveaux outils pourrait créer des tensions inutiles ».

    L’explorateur Jean-Louis Etienne propose de son côté de faire de l’océan glacial arctique une « zone d’intérêt commun pour l’humanité ».

    Contrairement à l’Antarctique, l’Arctique n’est pas protégée par un traité international.

    Le Parlement européen s’est prononcé en octobre pour l’adoption d’un traité international pour la région, selon une résolution défendue par l’ancien Premier ministre français Michel Rocard.

    Comme manifestement l’UE n’a pas de satellite dans la zone, peut-être que l’on pourrait ressortir les avions renifleurs ! 😆

  31. Je ne vois pas comment l’arctique au choix désert glacé flottant ou grande marre d’eau liquide (envirronnements franchement hostiles pour l’être humain) pourrait être transformé en  » un “observatoire” capable de relever les défis environnementaux avec la mise en réseau des différents centres polaires »
    ou capable de quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.
    Toujours les inimitables sorties lyriques de notre bon Ministre.

  32. C’est à la mode les observatoires. Quand on ne sait pas, on fait un observatoire (cf le GIEC à ses débuts…De toute façon, cela risque fort d’être planté par les pays riverains qui n’ont pas envie de partager, mais pas du tout….

  33. « on constate une accélération préoccupante de l’écoulement des calottes glaciaires” qui va provoquer une montée du niveau des océans »
    C’est pour ça qu’il se dépêche de finir son whisky, avant que le glaçon fondant fasse… déborder le verre !!!!!

    PS, l’Arctique et l’Antarctique font tout le contraire de fondre aujourd’hui, m’est avis que leur observatoire va, enfin, révéler au monde que les T° baissent et le niveau de la mer ne monte plus, finalement une bonne idée en somme !

  34. @Curieux,

    PS, l’Arctique et l’Antarctique font tout le contraire de fondre aujourd’hui, m’est avis que leur observatoire va, enfin, révéler au monde que les T° baissent et le niveau de la mer ne monte plus, finalement une bonne idée en somme !

    Vont bien réussir à nous trouver de la litote, comme actuellement avec la croissance négative qui n’est pas de la récession…

    Vous allez voit que les réchauffistes vont nous sortir une augmentation négative des températures, qui continue à faire monter négativement le niveau des mers…

  35. Comme c’est la nuit, les satellites ne voient pas bien 😆

    Plus sérieusement, on a discuté dans ce post et d’autres auront meilleure mémoire des détails sur le fait que les satellites se trompaient parfois dans leur interprétation…

  36. J’ai vu assez souvent, et notamment sur le site » pensée unique » des informations sur une tendance au refroidissement des océans, et également sur une tendance à la stabilisation, sinon à la baisse du niveau des océans.
    Quelle n’est pas ma surprise de lire que ces données ont également été « corrigées » car, suivant les explications trouvées, depuis 2003,il semblerait que le système de bouées argo aie donné des mauvaises mesures,avec pour résultat un réchauffement général des océans.
    Egalement, il semblerait que au contraire de ce qui avait été annoncé, le niveau des océans monte toujours…
    In 2004, Willis published a time series of ocean heat content showing that the temperature of the upper layers of ocean increased between 1993-2003. In 2006, he co-piloted a follow-up study led by John Lyman at Pacific Marine Environmental Laboratory in Seattle that updated the time series for 2003-2005. Surprisingly, the ocean seemed to have cooled.

    http://jennifermarohasy.com/bl…..he-models/

  37. @joletaxi,

    D’après votre lien ….

    We need multiple, independent, overlapping sets of observations of climate processes from space and from the Earth’s surface so that we can create long-term climate records—and have confidence that they are accurate. We need theories about how the parts of the Earth system are related to each other so that we can make sense of observations.

    En ce moement c’est très difficile d savoir ce qui est à peu près exact ou bidouillé : le GISS, les océans….

    Il y a bien du travail à faire avant de savoir véritablement de qui se passe dans le climat et je ne parle pas de prévisions…

  38. Quand j’ai la chiasse ça veut pas dire que j’ai la gastro ! 😥