Réchauffement sans précédent en Arctique ?

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On entend souvent parler d'un réchauffement accéléré de l'Arctique, le "canari dans la mine" du réchauffement climatique. Qu'en est-il vraiment de la température dans cette région ? Voici les meilleures données disponibles, en moyennes latitudinales (cliquer sur les images pour visualiser la gallerie).

Série 1 : HadCRUT3v, grille 5×5° (période 1860-2006)
Remarque : le graphique est blanc à 87,5° car les données n'existent pas pour cette latitude



Série 2 : GISS, grille 2×2° (période 1880-2005)
Remarque : la température est identique entre les latitudes 83° et 89°. Non, il n'y a pas d'erreur, c'est bien ce qui est dans la base de données du GISS !








P.S. Merci à Jean Demesure pour les graphiques.

51.  Curieux | 22/10/2008 @ 11:23 Répondre à ce commentaire

@Chria,
Bien vu :

D’ici 2100, le Nord se réchauffera de 10 degrés Celsius (…) Le physicien René Laprise est un véritable leader mondial dans le domaine de l’évolution du climat

Leader incontestable en effet, il bat le GIEC de plusieurs degrés Celsius !
Donc le nouveau « leader » devra afficher au moins 11° en 2100, la compétition est ouvert et Al Gore est déjà battu !

52.  Marot | 22/10/2008 @ 11:40 Répondre à ce commentaire

@Curieux,
@Chria,

Je suis très agacé par les charlatans qui font des prédictions invérifiables à échelle humaine.
Même les voyants et voyantes n’osent pas faire cela.

Alors, moi aussi je vais vous prédire des choses :

Chria vous gagnerez au loto en 2084.
Curieux, vous découvrirez un trésor en 2071.
Et en 2063 on rasera gratis.

Ca vous a fait une belle jambe ?

53.  Chria | 22/10/2008 @ 11:51 Répondre à ce commentaire

Marot, vos prédictions laissent à désirer, je serai mort en 2084 !

54.  Flo | 22/10/2008 @ 11:59 Répondre à ce commentaire

Il y a confusion en raison d’un faux sens dans la traduction du mot anglais « prediction » qui signifie tout autant « prévision » que « prédiction ».
En Français en revanche ces deux mots ont des sens très différents, mais lorsque les médias Français traduisent des extraits d’articles « scientifiques » écrits en anglais ils ne prennent même pas la peine d’utiliser le terme correct.
(Je suppose ici qu’en toute bonne foi les scientifiques pensent faire des « prévisions » et non des « prédictions »).

55.  Chria | 22/10/2008 @ 13:31 Répondre à ce commentaire

Perso j’ai du mal à faire la différence. La prévision c’est l’homme qui la fait (caractère aléatoire), la prédiction ce sont les modèles (modèle numérique déterministe ) ?
Le système climatique étant complexe, je ne vois comment les modèles peuvent faire des prédictions.
Tout n’est que prévision alors ?

56.  Araucan | 22/10/2008 @ 13:55 Répondre à ce commentaire

Non, tout n’est que prédiction….au sens de La Pythie et des augures …

57.  miniTAX | 22/10/2008 @ 14:14 Répondre à ce commentaire

La prévision c’est l’homme qui la fait (caractère aléatoire), la prédiction ce sont les modèles (modèle numérique déterministe ) ?

Je ne sais pas d’où tu tiens ça ?!? Une prédiction n’est qu’un prévision très incertaine (on dit prévision météo, prédiction dans les entrailles de poulet, prédiction climatique, etc…), il n’y a rien de compliqué.

Et pour augmenter encore en incertitude, on parle de projection, qui sont des prédictions conditionnelles selon des scénarios : selon la projection A1FI du GIEC, le terrien de 2100 serait 17x plus riche que celui de 2000 (si, si, véridique). Pour la petite histoire, le GIEC ne fait aucune de prédiction, que des prédictions. C’est du moins ce que dit un lead author du GIEC, au pédigree alarmiste impeccable : « In fact there are no predictions by IPCC at all« . Eh oui, la « science » climatique ets aussi mauvaise que ça. Warffff.

58.  miniTAX | 22/10/2008 @ 14:15 Répondre à ce commentaire

Erratum, je voulais dire en 56 : « le GIEC ne fait aucune de prédiction, que des projections.

59.  Astre Noir | 22/10/2008 @ 14:32 Répondre à ce commentaire

@Flo, @Chria, @Araucan,

« La prédiction est un art difficile, surtout lorsqu’il s’agit de l’avenir »

Pierre DAC

On peut aussi ajouter la définition d’un bon prévisionniste :

« C’est celui qui sait le mieux expliquer pourquoi ses prévisions passées ne se sont pas réalisées »

60.  Chria | 22/10/2008 @ 15:09 Répondre à ce commentaire

@ minitax
J’ai lu les définitions sur wiki et j’étais encore plus perdu après…
Je ne suis toujours pas plus avancé avec vos réponses… 😕

61.  Chria | 22/10/2008 @ 15:12 Répondre à ce commentaire

fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9vision

Je crois que la def de prévision de wiki est foireuse

62.  miniTAX | 22/10/2008 @ 15:18 Répondre à ce commentaire

@60 Bah si Wiki est foireux, il suffit de corriger directement dedans, c’ets fait pour 😉

63.  Flo | 22/10/2008 @ 15:30 Répondre à ce commentaire

J’ai relu les définitions précises des deux mots. Ce n’est pas aussi tranché que je le pensais. Les deux mots peuvent même être synonymes.
Wiki inverse même plutôt le sens que je leur donnais.
Cela ne change pas le fond de ma pensée qui rejoint celle de Minitax, Auracan et Astre Noir.
A propos, les chercheurs Chinois prévoient ou prédisent, comme vous voulez, que la Chine doublera ses émissions de CO2 (déjà les plus élevées du monde) d’ici à 2030, pour pouvoir poursuivre son développement.
Pendant ce temps notre assemblée vote à l’unanimité l’inscription dans la loi la division par 4 des notres (déjà de loin les plus faibles du monde développé) d’ici à 2050, pour pouvoir…quoi au juste?
Il est impossible que de telles décisions aussi absudres qu’inutiles en regard même du but affiché (et probablement impossibles à satisfaires) soient prises sans qu’au moins certains individus n’y aient un inétérêt financier très important et d’assez court terme.

64.  Chria | 22/10/2008 @ 15:54 Répondre à ce commentaire

En fait wiki sépare prévisions numérique du temps et prédictions dynamiques. La prédiction dynamique est mathématique et déterministe, mais elle s’applique aux systèmes complexes. C’est là que je ne suis plus Wiki : comment peut-on encore employer le terme de prédiction alors que le complexe n’est pas déterministe ?
En fait Flo a raison les deux termes s’emploient pour les modèles.

Par contre j’ai trouvé ce site qui explique un peu :
chacun prévoit qu’il mourra mais qui peut prédire quand ?
http://www.prevention2000.org/.....f_pred.htm

Donc, Flo, les chinois prédisent

65.  Araucan | 22/10/2008 @ 16:45 Répondre à ce commentaire

Définitions petit Robert

prévision [pYevizjT] n. f.

• 1270; bas lat. prævisio ® prévoir

1¨ Action de prévoir, connaissance de l’avenir. « En général, les découvertes sont faites sans aucune prévision de leurs conséquences » (Carrel). Prévision des recettes et des dépenses dans l’établissement d’un budget. — Sc. Théorie générale des prévisions (Þ prospective). — Écon. Étude relative à une période future, chiffrée ou non, d’un phénomène, d’une grandeur, ou d’un ensemble de grandeurs. Þ anticipation. Spécialiste de la prévision. Þ prévisionniste. Par ext. Le résultat de cette étude. Prévision à court (Þ projection), moyen (Þ programmation) ou long terme (Þ prospective). Modèle, méthode de prévision. Prévision budgétaire, pour l’élaboration du budget de l’État. Prévision boursière, financière.
à Loc. prép. EN PRÉVISION DE : en pensant que telle chose sera, arrivera. Prendre un parapluie en prévision d’une averse. « Un jour, qu’en prévision de son départ, elle faisait des rangements » (Flaubert).

2¨ Opinion formée par le raisonnement sur les choses futures (rare au sing.). Þ conjecture, pronostic. Selon mes prévisions, il devrait être là vers midi. Prévisions optimistes, pessimistes. Se tromper dans ses prévisions. Les chiffres confirment nos prévisions. « Tu sais qu’il réussit au delà de toute prévision ! » (Martin du Gard). Þ attente, espérance. — Prévisions météorologiques : indications données sur l’état probable de l’atmosphère du jour, de la semaine, etc., à venir.

3¨ Admin. Cas prévu par un texte. Les prévisions des règlements.

Ä CONTR. Imprévision

prédiction [pYediksjT] n. f.

• 1549; lat. prædictio ® prédire

¨ Action de prédire; paroles par lesquelles on prédit. Faire des prédictions. Prédictions de la sibylle (Þ divination, vaticination), des prophètes (Þ prophétie). Prédictions des astrologues (Þ horoscope), des cartomanciennes, des chiromanciens (Þ aussi numérologie). « ce jour était favorable pour des prédictions sur notre destinée » (Loti).
à Ce qui est prédit. Voir s’accomplir, se réaliser une prédiction. « Vous riez d’une prédiction sinistre et invraisemblable; vous rirez moins si cette prédiction s’accomplit en partie » (Alain).

Pour les définitions, rien ne vaut un dictionnaire (surtout si l’raticle du wiki est une traduction de l’anglais…)

66.  Marot | 22/10/2008 @ 16:49 Répondre à ce commentaire

Les deux mots selon le Trésor de la langue.

Prédiction
Action d’annoncer à l’avance un événement par inspiration surnaturelle, par voyance ou prémonition
Action d’annoncer à l’avance un événement par calcul, par raisonnement, par induction

Prévision
Observation d’un ensemble de données qui permet d’envisager une situation future et d’entreprendre des actions pour y parer concrètement
Étude générale d’une situation donnée, dont on peut, par déduction, calcul, mesure scientifique, connaître par avance l’évolution; p.ext., ce que l’on prévoit, ce qui est prévisible, ce que l’on juge devoir être.

En économie

Démarche rationnelle pour connaître la situation économique à une échéance plus ou moins lointaine« 
En météorologie
Déduction, par raisonnement, de l’évolution d’une situation donnée.

67.  miniTAX | 22/10/2008 @ 18:06 Répondre à ce commentaire

Pendant ce temps notre assemblée vote à l’unanimité l’inscription dans la loi la division par 4 des notres (déjà de loin les plus faibles du monde développé) d’ici à 2050, pour pouvoir…quoi au juste?

@Flo,
Ils peuvent voter ce qu’ils veulent pour 2050, ils ne seront plus là pour s’en rendre compte et rendre des comptes. C’est un peu comme la promesse de la France de respecter les critères de Maastritch. On promet, puis après moi, le déluge. Ou les objectifs bio-carburants, direct à la poubelle après qu’on se rend compte, et c’est pas faute de ne pas avoir été prévenu, que ça affame les plus pauvres et détruit la forêt tropicale. Ou les objectifs de Kyoto où même en trichant comme un porc, l’Europe n’y arrive pas (pour rappel, ce qui a été promis, c’est qu’elle arrive à -8% d’émission/1990 en 2008 et se maintient à ce niveau jusqu’en 2012 !

Autre exemple, en 1992, la CARB (Californian air ressource board) avait décrété, oui décrété, qu’en 1998, il devrait y avoir 2% de voiture zéro émission (sous-entendu voiture électrique, pousse-pousse, cyclo-pousse, hippomobile…), 5% en 2003, 10% en 2005. En 2008, on doit avoir à tout casser 0,0001% de voiture zéro émission.

Ou encore l’exemple de l’Agenda de Lisbonne où l’Europe avait promis en fanfare en 2000 de devenir l’économie la plus compétitive au monde en 2010 (sous-entendu dépasser les USA). Vous en entendez parler vous maintenant de ce super-agenda ?

Bref, avec des promesses mégalomaniaques de ce genre, il n’y a que deux catégories de gens: ceux qui n’en font pas et ceux qui ne les tiennent pas.

68.  Araucan | 22/10/2008 @ 19:14 Répondre à ce commentaire

OU plus communément : les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent….

69.  Flo | 23/10/2008 @ 13:59 Répondre à ce commentaire

100 % d’accord avec vous Minitax.
Il demeure que de telles décisions aussi absurdes qu’inutlies (nusibles?) en regard même du but affiché ne sauraient être prises si elles ne servaient pas les inétrêts plus ou moins immédiats de quelques « producteurs » si prompts à défendre l’intérêt général.

Pour les définitions merci à Marot et Auracan. Je n’avais pas de dictionnaire sous la main. Ils confortent ma compréhension initiale (j’allais dire instinctive) des deux termes.
Pour moi « prédiction » est à astrologie ce que « prévision » est à astronomie, même si « prédiction » peut être employé en matière scientifique, ce que j’ignorai.
Les articles de wikipedia ont entretenu ma confusion car ils sont peut-être une traduction un peu trop rapide du seul terme anglais « prediction » qui englobe les sens des deux mots français.

70.  jeff hersson | 25/10/2008 @ 18:53 Répondre à ce commentaire

ON VA TOUS Y POURRIIIIIR !!!!!

71.  Araucan | 25/10/2008 @ 20:46 Répondre à ce commentaire

@jeff hersson,

Pour le NF3, on en a parler sur un autre post.

Pour le méthane, cela traine dans les dépêches depuis un moment avec les bulles, les clathrates, etc.

« Il fait état de « véritables champs de bulles de méthane » dans l’océan Arctique. »
Je ferais remarquer que l’est de la mer de Sibérie n’est pas les Champs Elysées : que l’on y découvre des choses jamais vues auparavant pourquoi pas. Quant à la cause, c’est autre chose : soit ce méthane vient de la glace d’hydrates de méthane des fonds marins et il faudrait peut-être rechercher une cause géologique, soit ce méthane provient de la glace de mer elle-même (mais il faut m’expliquer aussi comment il aurait été piégé dans la glace de mer préférentiellement) auquel cas il va y retourner, ça recongèle…

Quelqu’un ne pourrait-il pas inventer une pompe à méthane atmosphérique de façon à ce que l’on se chauffe pour moins cher ?

72.  Astre Noir | 27/10/2008 @ 10:34 Répondre à ce commentaire

@jeff hersson,

Sur le lien que vous donnez, on peut lire :

La quantité de méthane dans l’air a bondi de près de 25,4 millions de tonnes entre juin 2006 et octobre 2007 et on l’évalue actuellement à plus de 5,6 milliards de tonnes.

En lisant rapidement, on peut trouver ces chiffres inquiétants…des millions et des milliards de tonnes!
Mais si on fait un petit calcul, on se rend compte que l’augmentation en 15 mois est de…0,45%

73.  jeff hersson | 27/10/2008 @ 10:38 Répondre à ce commentaire

@Astre Noir,
Moralité : on fait dire ce qu’on veut aux chiffres… 😉

74.  Araucan | 27/10/2008 @ 11:48 Répondre à ce commentaire

D’ailleurs, à chaque fois que l’on regarde ces annonces et l’on (re)fait les calculs en s’en tenant à une seule unité, on n’aboutit toujours à relativiser l’effet d’annonce, notamment sur l’effet de serre.

75.  Fabge | 27/10/2008 @ 11:54 Répondre à ce commentaire

Une chose est évidente : le CO2 a mal rempli sa fonction puisque les faits (têtus) ne corroborent pas la théorie, alors on cherche d’autres GES…

76.  Sirius | 28/10/2008 @ 4:12 Répondre à ce commentaire

@35_Piloteman

le dérèglement climatique laisse supposer qu’il doit exister quelque part un règlement climatique. Si son auteur veut bien nous le faire passer, ça simplifierait beaucoup le débat.

Tout à fait juste et bien visé. C’est en effet étrange que nos grands journalistes es environnement ne questionnent jamais les scientifiques réchauffistes sur le sens de cette expression qu’est « dérèglement climatique ». Quel est le thermostat censé être foutu? À quel degré devrait-il être réglé? Mystère…

77.  Marot | 28/10/2008 @ 5:35 Répondre à ce commentaire

@Piloteman,
C’est la mise au goût du jour de la phrase des années 1950 : :

À cause des expériences atomiques, le temps est détraqué.

78.  Sirius | 28/10/2008 @ 22:59 Répondre à ce commentaire

@77_Marot
Si le climat devrait normalement être ce qu’il devrait être (remarquez la double, voire triple modalité contre-factuelle), alors il existe un état normal selon les réchauffistes qui n’est pas actuellement vérifié. Or, encore une fois, personne à ma connaissance n’a de réponse à cette question pourtant bien simple : quel est l’état normal du système (lequel ne l’atteint pas actuellement) ? Si quelqu’un connaît des références précises qui répondent précisément à cette question toute simple, veuillez s.v.p. les signaler haut et fort. Et je ne blague pas…

79.  Araucan | 28/10/2008 @ 23:13 Répondre à ce commentaire

Il ne peut y en avoir d’état normal du système, puisque les conditions changent tout le temps, le soleil, les champs magnétiques, les rayons cosmiques, la teneur de certains gaz et des poussières dans l’atmosphère du fait du volcanisme, etc….

Un peu de chaos par dessus le tout…

Je doute que cela soit un concept pertinent et la notion même de dérèglement climatique est issue de la croyance implicite que le climat est stable, ou ne varie faiblement qu’autour d’une moyenne.

Toutes les études montrent que le climat varie : pourquoi deviendrait-il stable ou stabilisé juste pour des occidentaux qui vivent à température maîtrisée dans leurs bureaux ou leurs appartements ?

80.  Sirius | 29/10/2008 @ 0:23 Répondre à ce commentaire

@79_Araucan

Toutes les études montrent que le climat varie : pourquoi deviendrait-il stable ou stabilisé juste pour des occidentaux qui vivent à température maîtrisée dans leurs bureaux ou leurs appartements ?

Exact. Il manque donc manifestement et clairement une prémisse cruciale à cette psychose climatique. Voilà selon moi le nœud qu’il faut d’abord montrer pour mieux le défaire ensuite.

81.  Araucan | 29/10/2008 @ 8:22 Répondre à ce commentaire

J’ai l’impression que la théorie fixiste ou que le mythe du paradis perdu sévissent toujours à l’état implicite dans les sciences de la nature. Le changement non prédictible est profondément anxiogène : parler d’un état normal du système rassure, donne un but à atteindre ou à retrouver.
De plus, tant que le temps n’était que fatalité, c’était traité comme tel, on priait ou on sacrifiait une ou deux poules. Depuis que certains disent que l’homme influence le climat (encore faudrait-il savoir également à quelle échelle exactement), le schéma change : il faut agir, sous-entendu que nous sommes devenus à la fois tout puissants et structurellement nuisibles. La fatalité qui auparavant « punissait » aveuglément est devenue source de bien et de mal, ce qui encourage les comportements puritains, pour conjurer l’avenir.

Mais encore faudrait-il savoir exactement dans quelle proportion exacte l’influence de l’homme joue sur le climat, bien sur …

A l’illusion d’un état stable à retrouver s’ajoute l’illusion que le climat est dans les mains de l’homme et que cette priorité emporte toutes les autres et va résoudre tous les autres problèmes non résolus.

Mais où sont les neiges d’antan ? 😈

82.  Astre Noir | 29/10/2008 @ 9:19 Répondre à ce commentaire

@Araucan,

De plus, tant que le temps n’était que fatalité, c’était traité comme tel, on priait ou on sacrifiait une ou deux poules

Ca n’a pas changé…Maintenant on prie Saint José Bové ou Saint Nicolas Hulot, et on sacrifie l’industrie automobile et les lampes à incadescence

83.  Araucan | 29/10/2008 @ 9:47 Répondre à ce commentaire

Oui , c’est aussi une lecture possible. Quant à l’efficacité…. c’est la même ?

84.  Fabge | 29/10/2008 @ 11:52 Répondre à ce commentaire

L’état idéal du climat, c’est aujourd’hui : températures plus douces que dans mon enfance, bon vin, baisse relative du nombre de cyclones de rang 4 ou 5, j’en passe et des meilleures.
La règle, étant donné le quaternaire, c’est une grande calotte glaciaire qui descend jusqu’à Londres, mon bureau lyonnais sous 50 mètres de glace.

Vive le réchauffement!

85.  miniTAX | 29/10/2008 @ 13:10 Répondre à ce commentaire

@84
10 degrés de plus, histoire d’avoir dans mon coin la même température que la Floride, ça ne me déplairait pas. Ma note de chauffage ne se porterait que mieux. Car l’ironie dans cette farce, c’est que dans les pays qui prétendent lutter contre le réchauffement, 90% du temps, les gens y luttent contre le froid.

86.  Kousougoulou | 29/10/2008 @ 15:24 Répondre à ce commentaire

J’aime bien la notion de dérèglement climatique. Le climat, par nature instable, est perçu comme stable à l’échelle de l’humanité parce que le climat a été relativement stable pour l’agriculture ces derniers millénaires. On voit mal comment des humains auraient pu cultiver le nord de l’Europe il y a 50.000 ans. En soi, rien n’est stable mais quelque chose peut-être relativement stable ou apparemment stable du point de vue d’un observateur. Mon système corporel est relativement stable sur les 3 phases de vie que sont grandir, murir et vieillir. Cette stabilité relative se situe au niveau général et pas au niveau du détail (des cellules naissent et meurent en permanence). Donc mon corps se modifie en permanence, mais de là à boire un verre d’acide pour rajouter un peu d’entropie à mon système corporel … non merci ! Faire cela serait à même de me faire passer d’une stabilité relative (la vie) à laquelle je suis attachée vers une autre stabilité relative (la mort) qui m’est inconnue.

87.  miniTAX | 29/10/2008 @ 20:47 Répondre à ce commentaire

le climat a été relativement stable pour l’agriculture ces derniers millénaires.

@86
Bah non, c’est faux !

88.  Fabge | 29/10/2008 @ 20:56 Répondre à ce commentaire

Pareil!

Le développement de l’agriculture semble avoir coïncidé avec l’optimum holocène. Après, vaches maigres! L’humanité survit, c’est tout.

89.  Chria | 29/10/2008 @ 21:45 Répondre à ce commentaire

@Kousougoulou,
Malgré les approximations que citent minitax et fabge plus haut, je comprend votre métaphore et y souscrit plus que moins, ne pensant pas que le climat soit en train de se verser un verre d’acide, mais plutôt qu’une de ces cellules pètent plus que nature…
Est-ce ça va le chatouiller, lui filer de terribles ballonnements ou bien une fabuleuse et non moins dégoutante explosion abdominale comme dans un film trash dont j’ai oublié le nom ?

90.  Araucan | 29/10/2008 @ 22:33 Répondre à ce commentaire

En 1701, la mer a gelé dans le port de Gènes.

En 1709 et en 1710, les récoltes de blé ont germé sur pied : la population de la France à l’époque était d’environ 20 M de personnes : il y a eu 1 M de morts de faim.

Lire l’histoire de la France agricole : le Moyen Age c’est le développement, les villes nouvelles et les défrichements. L’époque moderne est une longue litanie de ruptures alimentaires (un peu moins au XVIIIième sauf au début et à la fin avant le Révolution). La ration en protéines a diminué entre le Moyen Age et cette époque.

Enfin, si l’on veut utiliser un qualificatif, il faudrait se mettre d’accord sur la variation tolérée : en gros, depuis 15000 ans il fait nettement moins froid que pendant la glaciation, mais il y a eu des périodes plus fraîches que d’autres. Certains nous disent qu’un degré ou deux c’est énorme. D’autres disent que ce n’est que dans l’amplitude rencontrée de ces derniers millénaires. Ces variations se sont accompagnées de variations de végétation (cf pollens) donc c’est assez pour dire que l’agriculture a aussi pu varier, notamment là où elle était en limite (altitude, latitude) et pour la vigne (peut-être qu’on va à nouveau en re-cultiver en Normandie…

91.  Kousougoulou | 30/10/2008 @ 0:38 Répondre à ce commentaire

@Auracan.
Pour résumer, une petite modification climatique est à même de faire migrer certaines récoltes, et une grande, beaucoup plus, et plus loin. Les hommes, si ils sont là, font avec !

Le temps de la modification joue également. Une chute progressive de 10 C° sur mille ans est a priori plus douce qu’une chute chaotique de 2 C° sur 100 ans. C’est à se demander dans quelle mesure le système climatique a connu des périodes variabilités puissantes / rapides (quand le système bascule par exemple) et des périodes de variabilités légères / lentes (quand le système est relativement stable) ? Et comment tout cela s’est mélangé … un sacré boxon, quoi !

La complexité du système ne peut donner que plus de crédit à ceux qui sont humbles par rapport à lui.

Quid de la complexité de notre société …

92.  Sirius | 30/10/2008 @ 0:54 Répondre à ce commentaire

@90_Araucan

Comme l’a dit et soutenu feu le climatologue français Marcel Leroux, on constate, à l’échelle historique du moins, que certaines régions du globe se réchauffent tandis que d’autres se refroidissent. Une théorie climatologique perspicace et utile devrait donc pouvoir expliquer ce phénomène. Or, par définition même, la théorie AGW (ou RCA) ne nous dit rien là-dessus. Tout n’est que température globale moyenne, « corrigée » ou non. Bien sûr, les réchauffistes en sont conscient mais ils ne n’osent pas le dire parce que ils n’ont rien à dire là-dessus…

93.  Sirius | 30/10/2008 @ 2:27 Répondre à ce commentaire

@90_Araucan (bis)
D’abord je tenais à vous dire que vous connaissez manifestement aussi bien sinon mieux que moi les idées de Marcel Leroux. Mon dernier post visait seulement à rappeler un élément fondamental de ses contributions en climatologie contemporaine.

[…] il faudrait se mettre d’accord sur la variation tolérée : en gros, depuis 15000 ans il fait nettement moins froid que pendant la glaciation, mais il y a eu des périodes plus fraîches que d’autres.

Cela n’empêche pas néanmoins que le moindre glacier qui rétrécit fait la une des journaux tandis que en même temps, ces mêmes journaux ne font guère état des glaces qui croissent en superficie et s’épaississent, témoin celles du continent Antarctique… C’est cela qui m’exaspère au plus haut point.

94.  Araucan | 30/10/2008 @ 11:30 Répondre à ce commentaire

@Kousougoulou,

Tout à fait d’accord. Pour les périodes de changement rapides, voir les discontinuités de Heinrich et pour les migrations de cultures à l’adaptation près des variétés et aux limites imposées par certains extrêmes (froids notamment), la comparaison avec les débuts du Néolithique est claire (voir la répartition de la culture du blé en Europe).
Un petit exemple d’effet des grands froids : à partir de la fin du XVIII siècle, on a semé du pin maritime jusqu’aux Pays Bas et en Alsace (espèce du rivage atlantique du Portugal à la Loire ou espèce méditerranéenne): les froids des hivers 1879 et 1880 ont quasiment réglé la question sur les implantations trop nordiques ou semi continentales. Certains ont survécu (Normandie, Sologne, Fontainebleau) mais peu et la sélection a été sévère !
En 1985 (-25° à Mont de Marsan), les pins dont les graines venaient à l’origine du Portugal (reboisements après les grands incendies de 1949) sont tous morts dans le massif des Landes.
Dans les deux cas, les froids ont été longs et marqués (pour la France 😉 )
Pour le blé, il arrive encore que les semis d’automne doivent être refaits au printemps…
Mais l’adaptation des cultures annuelles se fait assez vite.

@Sirius,
Les travaux du professeur Leroux n’ont pas reçu assez de considération à mon sens d’une part pour leur dimension régionale et aussi parce la circulation atmosphérique est véritablement prise en compte. Mais l’opposition en climat régional et climat global, est un faux problème c’est leur articulation qui est intéressante pour autant que l’on puisse l’élucider.

Quant à la mise en exergue du moindre élément qui alimente la thèse réchauffiste, c’est agaçant mais cela participe de l’ambiance générale et de la culpabilisation systématique.
Eh bien faisons de même mais dans l’autre sens !
Il y a de neige autour des Grands Lacs Américains en ce moment. Il fait plus froid en Alaska. Il y a eu de le neige dans le Sud du Brésil.
Météo France a annoncé de la neige en plaine pour aujourd’hui du coté de la Vendée et du Poitou (même s’il est assez probable qu’ils se plantent) et il y a de la neige en montagne.

Et comme on dit chez moi « hiver froid, homme blanc rentrer du bois » 😆

95.  Araucan | 30/10/2008 @ 11:45 Répondre à ce commentaire

Il neige à Londres en Octobre pour la première fois depuis 70 ans !

wattsupwiththat.com/2008/10/29/snow-blankets-london-for-global-warming-debate-first-october-snow-in-over-70-years/

96.  miniTAX | 30/10/2008 @ 11:48 Répondre à ce commentaire

En 1985 (-25° à Mont de Marsan), les pins dont les graines venaient à l’origine du Portugal (reboisements après les grands incendies de 1949) sont tous morts dans le massif des Landes.

Les pins d’origine portugaises ne sont TOUS morts et il ne faisait pas -25°C à Mont de Marsan (à part peut-être dans le congélateur de la cuisine municipale), faut pas exagérer hein, surtout que c’est un climat océanique !

Et pour rebondir sur ce thème, des écarts de 20°C en 6 mois en France, c’est tout ce qu’il y a de plus courant surtout quand on avance vers l’Est, ça s’appelle les saisons. Donc l’inquiétude pour un changement de 2°C/siècle relève de la discussion sur le sexe des anges: les espèces qui ne peuvent résister à un tel changement « chaotique » ont déjà disparu depuis longtemps, vu l’amplitude saisonnière dans nos régions pourtant dites « tempérées »: ça s’appelle la sélection naturelle qui n’a pas attendu le « changement climatique » post-moderne pour exister.

97.  Araucan | 30/10/2008 @ 12:28 Répondre à ce commentaire

Bon ce n’était pas -25° mais moins 20° à Mont de Marsan cet hiver là

http://www.infoclimat.fr/clima.....ff=details

Et cela a été frais aussi en bord de mer

http://www.infoclimat.fr/clima.....ff=details

EXtrait du site
http://www.pefcaquitaine.org/g.....Foret.aspx

« Le gel de 1985 a entraîné des dégâts sur 60 000 ha, 30 000 ha dépérissant ont du être coupés (Forêt de Gascogne, 1996). La quasi-totalité des peuplements touchés étaient issus des reboisements consécutifs aux incendies de la décennie 1940/1950 effectués avec des graines d’origine ibérique. Ce problème a été résolu par une politique volontariste de certification des semences. »

98.  miniTAX | 30/10/2008 @ 12:31 Répondre à ce commentaire

Bon ce n’était pas -25° mais moins 20° à Mont de Marsan cet hiver là

Araucan
Il ne faut pas confondre un record de froid (à une date et heure donnée) et la température de l’hiver. L’un n’a rien à voir avec l’autre !

99.  miniTAX | 30/10/2008 @ 12:53 Répondre à ce commentaire

“Le gel de 1985 a entraîné des dégâts sur 60 000 ha, 30 000 ha dépérissant ont du être coupés (Forêt de Gascogne, 1996). La quasi-totalité des peuplements touchés étaient issus des reboisements consécutifs aux incendies de la décennie 1940/1950 effectués avec des graines d’origine ibérique. Ce problème a été résolu par une politique volontariste de certification des semences.”

J’habite la région et j’ai un cousin agriculteur alors je connais assez bien le sujet: les pins landais (hors réserves naturelles) sont exploités par des coupes sélectives, comme on exploite un champ de blé ou maïs. Lors des catastrophes naturelles, comme le gel mais aussi la tempête de 99, les pins ne sont pas « tous morts », loin de là. Ils peuvent souffrir mais l’arbre en tant que tel reste intact. Seulement, dans le cadre d’une exploitation commerciale, on essaye d’avoir un max d’arbres impeccables pour préserver la rentabilité, d’où les coupes avant que l’arbre ne devienne inexploitable suivies de replantations. C’est juste une opération de bonne gestion du patrimoine forestier, pas parce que les pins étaient « morts » du gels. Ce n’est pas parce qu’on a un doigt de pied gelé qu’on meurt forcément.

On peut noter au passage que les dégâts dus au froid sont bien plus considérables qu’un réchauffement. Il en est de même pour le nombre de morts, les récoltes, le jardinage…
Seulement, les uns sont bien moins à la mode médiatique que les autres.

100.  Araucan | 30/10/2008 @ 13:07 Répondre à ce commentaire

Je suis désolé minitax, mais la dizaine de jour de grands froids (qui reviennent à peu près tous les vingt ans en France) dans le Sud-Ouest en 1985 a entrainé la mort de parcelles entières : on s’en est aperçu lorsque les aiguilles ont complètement roussi dans le mois qui a suivi, ce qui a entrainé une exploitation en urgence, parce que le bois aurait été altéré pendant l’été et que les risques sanitaires étaient importants (parasites de faiblesse) sur le reste du massif. Ces coupes l’ont été en PLUS des coupes d’éclaircie normale, qui sont prévues régulièrement. Discutez avec un professionnel de la filière bois dans la zone et faites lui raconter ce qu’à été 1985.

D’autre part, je n’ai pas dit que l’ensemble du massif était mort mais que les pins d’origine portugaise l’étaient, parce que le massif a été reboisé aussi avec des pins d’origine landaise.

Il a fallu ensuite mette en place un système de contrôle des semences très strict pour contrôler l’origine génétique des semences (avec test génétique à l’appui) et éviter d’autres problèmes de ce type à l’avenir.

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