Les Maldiviens envisagent d’abandonner leurs îles pour échapper à la montée des eaux

[Je veux bien racheter un ou deux atolls maldiviens abandonnés pour le franc symbolique]

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« Nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes pour stopper le changement climatique, nous devons donc acheter un territoire ailleurs. C’est une police d’assurance en prévision de l’éventualité la plus pessimiste, » a déclaré au Guardian Mohammed Nasheed, le nouveau président des Maldives, qui envisage que son peuple puisse chercher refuge en Inde, au Sri Lanka ou en Australie.

Réchauffement climatique

Mohammed Nasheed, le nouveau président des Maldives

Par Jon Henley, The Guardian, 11 novembre 2008
Que feriez-vous si vous étiez le président nouvellement élu d’un petit pays, relativement pauvre, surtout connu, outre ses plages qu’on peut considérer comme les plus belles du monde, pour être en train de s’enfoncer lentement dans la mer ?

Vous vous empresseriez de rappeler ce naufrage au monde entier, évidemment. Et pour souligner l’urgence du problème, vous révéleriez, à la stupéfaction générale, que vous pensez sérieusement à déplacer votre nation entière quelque part ailleurs.

C’est en tout cas ce que Mohammed Nasheed, premier président démocratiquement élu des Maldives, a fait cette semaine. Il envisage de provisionner une partie des revenus touristiques non négligeables de son pays, afin d’abonder un fonds d’investissement foncier. « Nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes pour stopper le changement climatique, nous devons donc acheter un territoire ailleurs. C’est une police d’assurance en prévision de l’éventualité la plus pessimiste » a déclaré Nasheed au Guardian au soir de son entrée en fonction. « Nous ne voulons pas quitter les Maldives, mais nous ne voulons pas non plus vivre en réfugiés climatiques sous des tentes pendant des décennies. »

Voilà une idée curieuse, bien que profondément déprimante : ce serait le premier peuple au monde à devoir abandonner son territoire national, contraint et forcé par l’impact du changement climatique et l’élévation du niveau des mers. Ce dont parle Nasheed, c’est fondamentalement de réimplanter la population des Maldives, forte de 300 000 personnes, en Inde, située à proximité, au Sri Lanka ou éventuellement en Australie. Quand bien même on admettrait l’inéluctabilité d’un tel transfert, est-il faisable ? Un peuple entier pourrait-il être simplement déplacé vers un nouveau pays, s’y installer et reprendre le cours de sa vie comme si rien ne s’était passé, excepté la disparition malheureuse de sa première terre ?

Il semble y avoir actuellement un consensus pour estimer que non. Le docteur Graham Price, responsable du secteur Asie au Royal Institute of International Affairs [1] , affirme qu’ « il serait très difficile pour un État en tant que tel de se délocaliser ». « Une migration adaptée peut être rendue possible, bien sûr, même pour un nombre important de personnes. Mais il y a dans le cas qui nous occupe de sérieux obstacles juridiques liés à la question de la souveraineté. Ceci étant, il y a là un réel problème, avec lequel il nous va falloir compter. Ce que dit Nasheed au reste du monde, c’est : Nous devons vraiment y réfléchir. Nous voulons rester uni en tant que peuple, nous ne voulons pas perdre notre culture, et ce qui arrive n’est pas de notre faute. »

Personne ne met en doute la réalité de la crise à laquelle les Maldives font face. Constituées de 1 200 îles et atolls de l’Océan indien, dont 200 sont habités, les Maldives sont le pays qui détient le record du point culminant le plus bas au monde : nulle part le sol ne s’y élève naturellement à plus de 2,3 mètres au-dessus du niveau de la mer. La majeure partie de sa superficie, qui équivaut au total à peu près à un cinquième du Grand Londres, est d’une altitude significativement plus basse, en moyenne autour de 1,5 mètre.

On comprend bien alors que le changement climatique affectera les Maldives bien plus que la plupart des autres pays. Dans la zone, le niveau de la mer s’est élevé d’environ 20 centimètres au XXème siècle, et les Nations Unies estiment que ce niveau augmentera encore de 58 centimètres d’ici à 2100. Le pays et sa capitale, Malé, ont été inondés en 1987 par des marées inhabituellement hautes, qui ont entraîné des millions de dollars de dommages. Le tsunami qui a ravagé l’Asie à Noël 2004 a été encore plus dévastateur. La vague qui a frappé les Maldives atteignait tout juste un mètre de haut, mais 82 personnes ont péri, 12 000 ont été déplacées, et les dommages se sont montés à 375 millions de dollars (dont 100 millions de dollars en ce qui concerne les stations balnéaires).

Le tourisme est vital pour l’économie maldivienne, mais les touristes sont presque ignorants des problèmes du pays. Celui-ci est réputé pour être l’une des destinations les plus prestigieuses, ses luxueux bungalows les pieds dans l’eau s’avérant particulièrement prisés des couples en lune de miel. Près de 90 îles autrement inhabitées ont été transformées en stations balnéaires qui attirent plus de 600 000 touristes chaque année, principalement des Européens. Mais, bien que le visiteur moyen dépense apparemment environ 300 dollars par jour, il entre rarement en contact avec la population locale, car on le conduit sur son atoll en hors-bord ou en avion de tourisme, et il n’en sort jamais si ce n’est de temps à autre pour une croisière.

Néanmoins, ce secteur économique représente directement peut-être un tiers du PIB des Maldives, et au moins 60 % de son commerce extérieur. Les taxes douanières sur les importations et les divers impôts liés au tourisme génèrent plus de 90 % du revenu dont dispose le gouvernement. Il y a bien peu d’activité économique sur les îles en dehors du tourisme, si ce n’est la pêche. On peut imaginer que les touristes ne seront pas nombreux à vouloir venir une fois leur logement de vacances menacé d’être submergé à n’importe quel moment.

Depuis un certain temps, le pays étudie une des solutions envisageables : construire une nouvelle île, Hulu Malé, c’est-à-dire Nouvelle Malé, vers laquelle le gouvernement espère pouvoir transférer les habitants de certains des atolls les plus bas en altitude, et, au final, de la capitale, qui est actuellement l’une des villes les plus densément peuplées au monde. « Ils draguent les eaux qui entourent l’île existante pour en élever l’altitude au-dessus de 2,1 mètres », déclare Saleemul Huq, responsable du groupe Changement climatique auprès de l’International Institute for Environment and Development [2]. Huq ajoute que certains des plus petits atolls habités « réfléchissent en terme de relocalisation », mais seulement, à ce stade, à l’intérieur même de l’archipel.

A plus long terme, cependant, « si les mesures que nous prenons pour combattre le changement climatique ne s’avèrent pas suffisantes, alors il se pourrait bien que nous soyons contraints à déplacer les gens plus loin ». De telles éventualités sont d’ores et déjà discutées, affirme Huq, la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique ayant organisé un premier forum pour discuter de l’ « adaptation » des pays les plus vulnérables. Par exemple, l’île de Tuvalu mène avec l’Australie des pourparlers dans le même ordre d’idées.

« Mais il est évident, ajoute Huq, que la relocalisation de populations entières est une source potentielle de conflit majeur. » Le président maldivien a mentionné l’Inde, le Sri Lanka et l’Australie comme hôtes éventuels pour son peuple. Au moins dans les deux premiers cas, la différence culturelle resterait minime pour les Maldiviens. En effet, de nombreux insulaires travaillent déjà dans l’un des deux pays, et les Maldiviens aisés s’achètent des maisons au Sri Lanka depuis des années. Rapportés au 1,13 milliard d’Indiens, les 300 000 Maldiviens ne représenteraient pas un apport de population énorme. Mais, mis à part les conséquences humaines d’un tel déracinement, le système juridique international n’est tout simplement pas prévu pour cela.

« Il n’existe pas vraiment, où que ce soit dans le monde, de vaste parcelle de terre dont on pourrait dire qu’elle est disponible », affirme Graham Price. « On peut faire un parallèle avec le cas des réfugiés bouthanais au Népal – les USA se sont portés volontaires pour en accueillir 60 000. Mais si c’est une population, ce n’est pas une communauté nationale. Et on voit difficilement ce que feraient les Maldiviens, quel que soit l’endroit où ils iraient : tout ce qu’ils ont se résume au tourisme et à la pêche. S’ils ont de l’argent, je suppose qu’un quelconque pays d’Afrique pourrait se porter volontaire – peut-être qu’un endroit comme Zanzibar pourrait faire l’affaire ? Mais les vrais problèmes seraient constitutionnels : un État ne peut pas héberger un autre État. Dans le cas du Sri Lanka au moins, la raison fondamentale de la guerre civile qui y fait rage est précisément en lien avec la question fédérale. »

Certains experts discernent d’autres problèmes juridiques. L’Inventory of Conflict and Environment (ICE) [3], qui a son siège au sein de l’Université américaine à Washington, prévoit des potentialités de conflit, impliquant les Maldives, voire en leur sein – des potentialités augmentant à mesure que s’élève le niveau des eaux autour de l’archipel. « On peut penser que les Maldives chercheraient à obtenir une compensation de la part des pays pollueurs en dédommagement de la perte de leurs îles », indique l’ICE dans une note.

« Cependant, il reste à éclaircir si les Maldives chercheraient ailleurs un nouveau territoire en vue d’y exercer leur souveraineté. En outre, il reste à éclaircir si elles chercheraient un tel territoire dans les pays voisins, ou plus loin, par exemple dans les pays qui provoquent en premier lieu le changement climatique comme les USA ou la Chine. Un pays menacé ou détruit par le réchauffement de la planète demandera-t-il des réparations ? Les Maldives en viendraient-elles à réclamer le territoire de Washington, qui présente à peu près la même superficie que leur territoire, en dédommagement de la responsabilité des USA dans le réchauffement climatique ? »

Grâce au tourisme, les Maldiviens sont de loin le peuple le plus riche d’Asie, avec un PIB annuel par habitant de plus de 3000 $. Mais cette aisance est relative, et les richesses sont réparties avec grande parcimonie : à Guraidhoo, sur l’atoll de Kaafu, près de quatre ans après le tsunami, des familles vivent encore dans des cabanes en parpaings bruts, en vue de la luxurieuse station balnéaire de l’île de Kandooma. Pour Saleemul Huq, « à plus long terme, le sort de ces États insulaires à basse altitude pourrait vraiment commencer à devenir très problématique ».

Source

1.  Sirius | 23/11/2008 @ 5:07 Répondre à ce commentaire

La peur d’avoir peur ou tsunami soit qu’il mal y pense…

2.  Sirius | 23/11/2008 @ 5:50 Répondre à ce commentaire

Cette récurrente histoire d’îles en voie d’être englouties à cause du RCA relève non seulement de la (mauvaise) science-fiction catastrophiste; c’est aussi une bonne manière de faire passer un grossier appel à la pitié. (Un beau sapin : « des $$$, il nous faut des $$$, autrement nous allons nous noyer! ») Je me permet de rappeler cet article, entre autres, qui rétablit les faits à propos de cette histoire de fou.

3.  jeff hersson | 23/11/2008 @ 11:17 Répondre à ce commentaire

Ils bradent des îles aux Maldives ? Dans ce cas j’en achèterais bien une, histoire de faire mon Marlon Brando… Même à 100$ je suis preneur !
:mrgreen:

4.  Hacène | 23/11/2008 @ 14:15 Répondre à ce commentaire

Pffff ! C’est impressionnant tout de même ! Comment peut-on en arriver à un tel niveau d’âneries. D’après Mörner, qui est quand même bien placé pour en parler, le niveau a même baissé. Une carte d’évolution du niveau de la mer consultée chez Wunsch dit la même chose. Et aussi bien les politiciens des Maldives (ou de Tuvalu, etc.) que les journalistes nous disent le contraire. Ca finira quand même bien par se savoir, non ?

5.  Araucan | 23/11/2008 @ 14:22 Répondre à ce commentaire

Voici les variations du niveau de la mer aux Maldives : rien de catastrophique. Que les tsunamis les inquiètent rien de plus normal.

A propos, même si ce n’est pas une tendance : il neige à Paris. depuis quand ce n’était pas arrivé au mois de novembre ?

6.  joletaxi | 23/11/2008 @ 15:35 Répondre à ce commentaire

Une découverte capitale a été faite lors de la mise en œuvre du projet pour sauver la Mer d’Aral : une implantation, datant du XIVème siècle après J.-C., couvrant un site funéraire qui pourrait remonter au IXème siècle après J.-C., dans un endroit qui, une dizaine d’années auparavant, était encore recouvert d’eau.
Le site est daté très précisément du XIVème siècle alors que les objets quotidiens trouvés sur le site, fragments de céramique, sont décorés d’ornements similaires à ceux du Mausolée Khoja Ahmad Yasawi (construit au temps de Tamerlan
En soi, cette découverte est capitale d’un point de vue archéologique, mais ce qui la rend encore plus remarquable est que le site en lui-même était recouvert par la mer une dizaine d’années auparavant. Il ne ‘agit pas de remettre en question le fait que le retrait actuel de la Mer d’Aral soit causée par le système soviétique d’irrigation, néanmoins la découverte pose l’hypothèse d’un cycle climatique sur la Mer d’Aral : en effet, le sol sur lequel l’implantation est construite est constitué de plusieurs strates de sel et de terre alternées, suggérant par là même que la zone a connu plusieurs phases de retrait et de retour de la mer.

Flute,ca tombe en plein optimum médiéval…

7.  the fritz | 23/11/2008 @ 23:16 Répondre à ce commentaire

Cela montre une fois de plus la fuite des responsabilités des scientifiques devant ce genre de propos, car aucun ne devrait admettre que les problèmes proviennent du réchauffement climatique et de la remontée du niveau de la mer. En effet lors de la dernière déglaciation le niveau de la mer est remonté de 120 m en à peu près 5000 ans ce qui fait une moyenne de 2,4 cm/an, soit dix fois plus que de nos jours. Si la poussée des récifs n’avait pas suivi cette remontée, ils seraient tous morts aujourd’hui.
Le problème est ailleurs et lié à l’urbanisation exagérée et la pollution de ces écosystèmes fragiles : je me rappelle de photos saisissantes d’une émission de Thalassa, où des Maldiviens montraient comment ils consolidaient leurs rivages : en accumulant toutes les ordures à leur disposition ; il est clair que si l’on tue les récifs et leur production de carbonates, les vagues et les courants auront vite fait de démanteler les îlots et de disperser les sables coralliens.
Mais les problèmes à venir sont autres : si la récession à venir se fera sentir dans le tourisme vers ces îles, la population locale perdra son gagne pain et la seule solution sera l’émigration ; le RCA aura une fois de plus, bon dos

8.  Sirius | 23/11/2008 @ 23:39 Répondre à ce commentaire

@7_the fritz

Le problème est ailleurs et lié à l’urbanisation exagérée et la pollution de ces écosystèmes fragiles : je me rappelle de photos saisissantes d’une émission de Thalassa, où des Maldiviens montraient comment ils consolidaient leurs rivages : en accumulant toutes les ordures à leur disposition ; il est clair que si l’on tue les récifs et leur production de carbonates, les vagues et les courants auront vite fait de démanteler les îlots et de disperser les sables coralliens.

Merci de rappeler cet état de chose. J’ai déjà lu quelque part un article francophone qui relevait cela; malheureusement j’en ai perdu la trace. Je vais essayer de le recouvrer.

9.  Sirius | 24/11/2008 @ 1:20 Répondre à ce commentaire

@7_the fritz

Cela montre une fois de plus la fuite des responsabilités des scientifiques devant ce genre de propos, car aucun ne devrait admettre que les problèmes proviennent du réchauffement climatique et de la remontée du niveau de la mer.

Le catastrophisme est trop payant et il se trouve que leurs carrières en dépendent. Au bout du compte, ils n’en ont rien à … de leur devoir moral. (Le devoir moral implique ici le devoir d’honnêteté professionnelle.) Ouch!

10.  Sirius | 24/11/2008 @ 2:22 Répondre à ce commentaire

@3_ jeff hersson
Je monte les enchères : 200$! (N.B.: j’ai du cash car je n’ai rien investi en bourse…)

smile

11.  jeff hersson | 24/11/2008 @ 8:42 Répondre à ce commentaire

Sirius (#10),
…Et vous n’aviez pas de compte chez Lehman Brothers, comme Al Gore ?
:mrgreen:

12.  DM | 24/11/2008 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

#4 et #5, alors ca a baissé ou légèrement monté ces dernières années ?

13.  joletaxi | 24/11/2008 @ 17:08 Répondre à ce commentaire

@12
cela depend du ressenti…comme disait le regretté coca .

14.  joletaxi | 24/11/2008 @ 17:10 Répondre à ce commentaire

je me demande quel est le ressenti de ces « pov betes »….

http://jennifermarohasy.com/bl.....ed-whales/

15.  miniTAX | 24/11/2008 @ 20:02 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#14),
Elles doivent se dire : « réchauffement climatique, QUEL réchauffement climatique ? »
Remarque, à l’heure qu’il est, elles ne doivent plus ressentir rien du tout.

16.  Sirius | 25/11/2008 @ 2:09 Répondre à ce commentaire

@14_joletaxi
C’est bien sûr désolant pour ces bêtes. Mais ce sont des choses qui arrivent tout le temps dans la nature. Or, la nature est amorale. (Amoral = qui est étranger à la moralité.) Sur Terre, seul l’homme est un être moral. (Parce qu’il est un être conscient et libre, du moins on l’assume.) Les écolos radicaux sont aussi d’accord là-dessus, je pense. Le problème, c’est que du même souffle ils disent (sinon laissent entendre, présupposent, etc.) que la nature est une bonne chose en soi qu’il nous faut protéger à tout prix. Qu’une chose amorale puisse être bonne pour nous, ça va ; mais qu’elle puisse est bonne en elle-même, ça ne va pas.

17.  Flo | 25/11/2008 @ 16:33 Répondre à ce commentaire

@ Auracan 5

Dans mon souvenir c’était fin novembre 1998 une fin d’après midi. Je m’en étais bien sorti, je n’avais passé que 4 heures dans ma voiture pour faire 20 Km. Il y en a qui se souviennent encore des 14 heures passées entre Vélizy et…le pont de Sèvres.

Par contre sur le port d’Antibes, 15 cm de poudreuse je ne sais pas à quand ça remonte:

http://fr.news.yahoo.com/2/200.....6f567.html

Une autre petite blague :

http://tf1.lci.fr/infos/sciences/recherche/0,,4169989,00-une-equipe-de-chercheurs-bloques-au-pic-du-midi-.html

Bon, je sais, ça a peu à voir avec le climat, mais ça me fait toujours rire ce genre d’info.

18.  joletaxi | 25/11/2008 @ 18:55 Répondre à ce commentaire

J’ai une impression bizarre.
De toutes parts, nous arrivent des informations qui,manions l’euphémisme, ne vont pas dans le sens d’un réchauffement continu de notre petite planète.Hier encore, un ami canadien me disait que de façon très inhabituelle,à cette époque de l’année, le thermomètre descendait régulièrement sous les -32°.
Or,comme s’ils nous tendaient le bâton pour se faire battre, les « réchauffistes » continuent à nous bombarder de courbes qui grimpent toujours plus haut,parfois même jusqu’à l’absurde comme les dernières publications de t° pour octobre.
En jetant la suspicion sur les données qui circulent,plus personne n’osera dorénavant affirmer quoi que ce soit à propos d’une tendance, ni dans un sens ,ni dans l’autre.
En somme, en nous disant:ok mes données ont été trafiquées vers le haut,mais les données dont vous vous servez pour faire croire à un refroidissement ne sont pas plus fiables,on évacue la nécessité d’une remise en cause de sa théorie.
Ce serait amusant si le combat qu’ont menés de nombreux sceptiques pour tenter de percer les mystères de lt° moyenne globale se retournait contre eux…

19.  Sirius | 25/11/2008 @ 21:28 Répondre à ce commentaire

@18
En effet.. À propos des relevés de température, comment un réchauffiste pourrait expliquer cette courbe en fonction du CO2 atmosphérique ? (N.B.: période de 30 ans.)

Source : http://www.weatherquestions.co.....arming.htm

20.  Araucan | 26/11/2008 @ 0:10 Répondre à ce commentaire

Flo (#17),

Là je ne résiste pas …

Sirius (#19),

ils vous diront qu’il faut regarder les tendances à long terme et que 20 ans cela ne donne pas une tendance. Qu’un refroidissement sur 10 ans n’entame pas un réchauffement global et bien sûr que les modèles couplant CO2 et tp sont convergents et montrent que l’on ne coupera pas au réchauffement !

21.  Sirius | 26/11/2008 @ 2:50 Répondre à ce commentaire

@20Araucan
Irréfutable! Autant nier l’existence des couleurs sous prétexte qu’elles sont subjectives. Problème : peu importe ce que sont les couleurs, nous les distinguons tous. Sauf les daltoniens, bien sûr…

22.  Sirius | 26/11/2008 @ 4:01 Répondre à ce commentaire

@20 (bis)
Que veulent-ils au juste? Réponse : une hausse continue et bien marquée de la température sur trente ans. Or, ils ne l’ont pas eu de 1980 à 2008, période de 30 ans. C’est pour eux une « anomalie », au sens épistémologique du mot : la réalité empirique ne correspond pas avec l’image que l’on en s’est fait. Bon, que faire? Allons-nous attendre encore trente ans? Non merci, désolé, ça serait trop facile. Nous ne sommes pas immortels. Nous avons d’autres chats à fouetter. Mon avis : coupons les fonds à tous ces programmes de recherche dont les objectifs sont mal ou pas du tout définis. Ils est quand même étonnant, en cette période de crise économique mondiale, que de tels programmes farfelus soient toujours subventionnées gloutonnement par des fonds publics…

23.  Araucan | 26/11/2008 @ 11:56 Répondre à ce commentaire

Sirius (#22),

La crise économique et la récession vont recaler certaines choses. Toutes les recherches sur le climat actuelles ne sont pas « négatives » : le travail sur les oscillations océaniques (Pacifique et Atlantique) commencent à montrer qu’il y a d’autres déterminants.
Je ne suis pas sur que c’est la recherche qui coûte le plus cher dans cette histoire de RCA : c’est tout le reste les mesures de politiques publiques notamment qui coûtent cher pour une efficacité sur le taux de CO2 ridicule: on ferait mieux de se concentrer sur d’autres polluant attestés.
L’autre problème, c’est de casser l’idéologie en cours, qui masque tous les autres problèmes. Casser une idéologie, cela veut dire parfois passer à une autre et ce n’est jamais facile. C’est aussi savoir pourquoi elle a accroché dans la tête des gens et des politiques… Là il y a du travail et je n’ai encore jamais vu de réflexion avancée sur ce sujet…

24.  Flo | 26/11/2008 @ 12:04 Répondre à ce commentaire

De toutes façons on va tous mourir:

http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,4171576,00-pour-un-francais-sur-cinq-la-fin-du-monde-est-proche-.html

Dire qu’il y a quand même 78 % des gens qui ne croient pas à une fin du monde « proche ». Ah, les naïfs.

25.  Araucan | 26/11/2008 @ 12:25 Répondre à ce commentaire

Dans une liste de faits proposés comme pouvant être les signes de cette catastrophe finale, « le réchauffement climatique et les dérèglements du climat » arrivent en effet loin devant, cités par 55% des personnes.

Millénarisme quand tu nous tiens…. le coté irrationnel est maintenant démontré… On comprend qu’ils prennent des anti-dépresseurs…

26.  jeff hersson | 26/11/2008 @ 12:55 Répondre à ce commentaire

Une nouvelle perle, signée Reuters…

Les gaz à effet de serre jugés responsables du réchauffement climatique ont atteint des niveaux records dans l’atmosphère l’an passé, rapporte l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies.
La concentration en dioxyde de carbone (CO2) et en protoxyde d’azote (N20) a atteint de nouveaux sommets en 2007 et le méthane (CH4) a connu sa plus forte progression depuis dix ans, rapporte l’OMM.

Les scientifiques de l’Onu redoutent que le réchauffement climatique, sous l’effet des gaz à effet de serre causés par l’activité humaine, provoque une montée du niveau des mers, des tempêtes violentes, des vagues de canicules et des sécheresses.

Le Protocole de Kyoto expire en 2012 et le temps presse pour que la communauté internationale trouve un accord sur un nouveau traité d’ici fin 2009.

Stephanie Nebehay, version française Clément Dossin

Mensonge éhonté… 😡

27.  Flo | 26/11/2008 @ 13:05 Répondre à ce commentaire

On dit aux gens: l’an prochain (demain quoi) vous allez être plus nombreux au chômage, vous aurez moins de pouvoir d’achat (donc vous pourrez moins bien vous loger, vous nourrir, vous soigner, vous déplacer, vous instruire, vous divertir….), vous allez probalement être victimes de terroristes, et cela les inquiète moins que de savoir qu’il fera peut-être 16 °C au lieu de 14 dans 92 ans.
Je prends quand même comme hypothèse que les gens expriment leur crainte de l’apocalypse imminente pour mieux souligner l’urgence qu’il y a à réagir pour l’éviter ou la retarder.
Ca doit être l’esprit altruiste qui, c’est bien connu, est le trait dominant chez tous les animaux et en particulier les hommes, est considérablement développé chez le Français

28.  jeff hersson | 26/11/2008 @ 13:25 Répondre à ce commentaire

Flo (#27), Les sondages bidons, on connait en France : on leur fait dire ce qu’on veut… 😉

29.  miniTAX | 26/11/2008 @ 13:27 Répondre à ce commentaire

De toutes façons on va tous mourir:

S’il devait y avoir une vérité incontestable et inéluctable, c’est bien celle là :roll:

30.  miniTAX | 26/11/2008 @ 13:33 Répondre à ce commentaire

vous allez probalement être victimes de terroristes, et cela les inquiète moins que de savoir qu’il fera peut-être 16 °C au lieu de 14 dans 92 ans.

La température moyenne en France est à tout casser 12°C. Si on avait un réchauffement « catastrophique » de 8°C, on aurait la malchance d’avoir le climat de la Floride. C’est l’enfeeeerrr, la Floride.

N’importe qui avec encore un grain de bon sens aurait vu avec ces chiffres que l’hystérie du RC est une arnaque intergalactique. C’est dire le dégât qu’a fait la « science » post-moderne sur le cerveau du Terrien.

31.  Araucan | 26/11/2008 @ 14:02 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#26),

J’ai essayé de trouver les chiffres soi-disant annoncés par l’OMM : en tout cas, ils ne sont pas publiés en français. Bon, va falloir, faire un tour du coté de l’anglais….

Flo (#27) et tous les autres,

Sur le sondage, je me demande si le RCA ne cristallise pas toutes les angoisses des uns et des autres (explication globale), pour mieux se cacher les autres problèmes où l’on nous a donné l’impression depuis moult années, que nous étions impuissants…. Le RCA est l’objet d’un transfert, qui l’on peut conjurer par des rituels incantatoires. Dur…

32.  jeff hersson | 26/11/2008 @ 14:20 Répondre à ce commentaire

Et une autre…

Je me permets de mettre juste le lien, parce que le titre de la dépêche vaut son pesant de cacahuètes, ainsi que l’illustration accompagnant la sus-dite dépêche…

c’est ici…

33.  Flo | 26/11/2008 @ 14:52 Répondre à ce commentaire

@ Jeff

Magnifique en effet. Toujours le même charabia issu d’une masturbation intellectuelle qui donne la nausée.
Quand à la courbe bleue du « niveau muyen de la mer » alors là, sans jeu de mots, on touche le fond!

34.  Araucan | 26/11/2008 @ 15:28 Répondre à ce commentaire

Flo (#33), jeff hersson (#32),

Remarquez qu’ils ne donnent ni le niveau de la mer, ni les températures après l’an 2000 !
La foire à l’intox a commencé !

35.  Araucan | 26/11/2008 @ 15:32 Répondre à ce commentaire

Mais les discussions ne sont pas finies pour l’UE….

36.  Araucan | 26/11/2008 @ 15:35 Répondre à ce commentaire

Voici le lien :

http://www.reuters.com/article.....nnel=10112

37.  Flo | 26/11/2008 @ 16:02 Répondre à ce commentaire

@ Auracan.

Niveau de la mer je veux bien, mais pourquoi a-t-on décidé que le niveu « normal » était en 1970?

38.  Araucan | 26/11/2008 @ 16:08 Répondre à ce commentaire

Ca c’est l’IPCC…

39.  Flo | 26/11/2008 @ 16:57 Répondre à ce commentaire

Heuresement que le GIEC est là alors parce qu’avant on ne savait pas quelle était la bonne hauteur pour la mer.

40.  Hacène | 26/11/2008 @ 17:59 Répondre à ce commentaire

et le méthane (CH4) a connu sa plus forte progression depuis dix ans

Normal, puisqu’il a un peu augmenté alors que depuis dix ans c’était quasiment stable !

41.  Flo | 26/11/2008 @ 18:17 Répondre à ce commentaire

Pareil pour leur courbe rouge dans le dépêche de Yahoo citée par Jeff en 32. Même en la supposant à peu près vraie et en prenant des périodes de référence de 30 ans, la pente est 25 % plus faible entre 1980 et 2010 qu’entre 1910 et 1940 (0.4°C / 30 ans contre 0.5 °C / 30 ans).
Alors : irréversible, inédit, vitesse jamais vue, corrélé au CO2 le RC?

42.  Araucan | 26/11/2008 @ 21:03 Répondre à ce commentaire

A propos, on va pouvoir choisir où aller se baigner deux fois par jour :

fr.news.yahoo.com/2/20081126/tsc-meteo-france-va-publier-une-carte-de-c2ff8aa.html

43.  Araucan | 26/11/2008 @ 21:39 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#26),

Voici les chiffres publiés par l’OMM http://www.wmo.int/pages/prog/.....nglish.pdf

Regarder page 3 les taux d’accroissement annuels du CO2 et du CH4 (figures 3 et 4) graphiques du bas…

44.  Sirius | 27/11/2008 @ 0:41 Répondre à ce commentaire

@23_Araucan
Voici un exemple clair d’un reportage opportuniste faisant état d’un résultat d’une recherche d’utilité douteuse. On sait depuis des lustres que géologiquement, la Terre se refroidit mais inégalement bien sûr :

http://www.cyberpresse.ca/scie.....oderee.php

Dans mon livre, cela s’appelle de la propagande.

45.  Sirius | 27/11/2008 @ 1:58 Répondre à ce commentaire

@22_Sirius
Il faudrait de 1980 à 2010 bien sonné pour avoir un intervalle de trente ans. Mais bon, nous sommes à l’aube de 2009, ce qui est presque que 2010…

Réponse : Non! C’est inexcusable, mon vieux…

46.  jeff hersson | 27/11/2008 @ 9:38 Répondre à ce commentaire

Araucan (#43), Ah oui, en effet, c’est sublime…

Tiens, on voit qu’ils sont à Poznan en ce moment, les khmers verts tirent leurs cartes !

Le réchauffement climatique reste en tête des inquiétudes du public, 43% des personnes interrogées se disant plus inquiètes pour le climat que de la crise économique mondiale, selon un sondage mondial publié mercredi par la banque HSBC.

D’après cette deuxième enquête annuelle sur les préoccupations environnementales, les habitants des 12 pays voudraient voir leur gouvernement prendre plus de mesures décisives pour lutter contre le réchauffement climatique.

Les trois quarts des sondés (78%) voudraient voir leur pays réduire « une part équitable » des émissions facteur de réchauffement.

55% des personnes interrogées estiment que leur gouvernement devrait investir dans les énergies renouvelables et 27% qu’il devrait participer aux négociations internationales pour un accord sur le réchauffement.

« Cette étude démontre le besoin d’une action décisive sur le changement climatique », estime Nicholas Stern, conseiller pour HSBC, cité dans un communiqué.

« Le défi urgent est de construire un cadre pour un accord mondial pour qu’un consensus puisse être atteint » lors de la conférence de l’ONU à Copenhague en 2009. Cette conférence vise à étendre les engagements de Kyoto au-delà de 2012.

Et la conférence de Poznan début décembre en Pologne est « un préalable critique pour y parvenir », a souligné cet économiste, connu pour un rapport clé sur l’économie du changement climatique en 2006.

En revanche, la bonne volonté à changer ses habitudes pour lutter contre le réchauffement semble s’épuiser.

47% des sondés se disent prêts à changer leur style de vie, contre 58% en 2007. Et seulement 20% se disent prêts à dépenser plus, contre 28% un an auparavant.

L’étude commandée par HSBC a été réalisée par internet par l’agence Lightspeed auprès de 12.000 personnes de mi-septembre à début octobre. Des échantillons de 1.000 sondés ont été interrogés dans douze pays, Australie, Brésil, Canada, Chine, France, Allemagne, Hong Kong, Inde, Malaisie, Mexique, Grande-Bretagne et Etats-Unis.

L’enquête a été réalisée dans le cadre du partenariat pour le climat HSBC avec The Climate Group, Earthwatch Institute, Smithsonian Tropical Research Institute et le Fonds mondial pour la Nature WWF.

La banque HSBC, mouhahahahaha !!! L’économiste cité dans l’article, Nicholas Stern, est un des plus ardents écolo-fachos que cette terre puisse porter, et a réussi à faire gober au gouvernement britannique de brûler maintenant 1% de son PIB pour la FARCE, afin d’éviter une catastrophe financière « dûe au RC »…

Marrant, ils fustigent les scientifiques sceptiques vendus à Exxon, et ne se gênent pas pour avancer à découvert… C’est un peu comme si Gainsbourg m’avait traité d’alcoolique !

47.  Araucan | 27/11/2008 @ 9:52 Répondre à ce commentaire

Sirius (#44),

mais 50 °C c’est déjà fort chaud pour certains de nos contemporains 😉

48.  miniTAX | 27/11/2008 @ 11:11 Répondre à ce commentaire

En Inde, au moins 80 morts dans des prises d’otages en série par des terroristes islamistes. Et ça fait la manchette des journaux surtout parce qu’il y a des touristes occidentaux. Pas la peine de compter des millions de morts anonymes par an de maladies évitables, de tremblements de terre, de faim et autres joyeusetés offertes par la Nature.

Mais non, mais non, la plus grande menace pour l’humanité, c’est le réchauffement climatique… :roll:

49.  Araucan | 27/11/2008 @ 12:16 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#46),

En revanche, la bonne volonté à changer ses habitudes pour lutter contre le réchauffement semble s’épuiser.

Début de saturation ?

50.  Flo | 27/11/2008 @ 17:31 Répondre à ce commentaire

Ca se complique non?

http://fr.news.yahoo.com/64/20.....b1c83.html

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