[L'Espagen confirme ce qui se voit ailleurs : c'est l'économie qui stimule l'Economie Verte, pas l'inverse]
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MADRID : Sur les 22 425 projets d'investissements locaux déjà retenus par le gouvernement espagnol dans le cadre de son plan de relance, combien concernent "la protection de l'environnement, la gestion des déchets et les économies d'énergie" ? Les chantiers sélectionnés pour leur impact écologique restent marginaux dans l'enveloppe de 8 milliards d'euros mise à la disposition des collectivités locales depuis le 28 novembre 2008. La touche verte n'est pas plus appuyée dans l'arsenal des mesures nationales destinées à stimuler l'économie.
Certes, l'industrie des énergies renouvelables fait partie des bénéficiaires d'un fonds de 1,1 milliard d'euros consacré à la création d'emplois dans les secteurs d'avenir. Mais cette aide compensera difficilement la baisse des subventions au secteur de l'énergie solaire décidée fin septembre. L'aide à la production d'électricité par la technologie photovoltaïque doit passer progressivement de 45 centimes d'euro par kilowattheure à 30 environ. Pour la profession, ce coup de frein aurait déjà coûté 10 000 emplois dans un secteur qui en avait créé 24 000 en quelques mois.
La puissante aide publique avait conduit à un boom inattendu de la filière. Alors que le plan d'énergies renouvelables du gouvernement socialiste de José Luis Zapatero prévoyait l'installation de 371 mégawatts entre 2005 et 2010, il s'en est installé 2 400 au cours de la seule année 2008, durant laquelle l'Espagne est devenue le premier pays producteur au monde. Pour 2009, le ministère de l'industrie a plafonné les autorisations d'installation à 500 mégawatts. Pour Aser Energia, qui regroupe les PME du secteur, 70 % des entreprises seront dans le rouge cette année.
Cette politique de fortes subventions, accordées d'abord à l'énergie éolienne, puis surtout à la filière photovoltaïque, a eu des effets pervers : un renchérissement du prix de l'électricité, un coût pour le budget de l'Etat chiffré à 18,5 milliards d'euros pour les 25 prochaines années, et enfin la création d'une bulle spéculative. La Commission nationale de l'énergie a ouvert une enquête visant plus de 4 000 installations (sur 29 000) pour des fraudes supposées à la subvention publique.
PRÊTS À TAUX ZÉRO
Le seul chapitre clairement dédié au développement durable concerne l'aide à l'automobile à travers le plan VIVE (Vehiculo Innovador Vehiculo Electrico). D'un montant total de 800 millions d'euros, il offre des facilités de financement – en particulier des prêts à taux zéro – pour les particuliers qui troquent leur voiture de plus de 10 ans (ou 250 000 kilomètres) pour un véhicule neuf moins polluant. Mais, surtout, il entend promouvoir l'innovation pour une automobile propre, et plus particulièrement électrique, à fabriquer en Espagne.
Le constructeur français Renault est le plus intéressé, à travers un projet de minivoiture électrique, mais il juge que l'effort n'est pas à la hauteur de la crise du secteur automobile : "Le gouvernement veut résoudre les problèmes avec des solutions à long terme, regrette Jean-Pierre Laurent, le président de Renault Espagne. Or nous ne pouvons pas tout baser sur la voiture électrique. Elle ne peut être qu'une solution alternative à partir de 2011. Dans l'immédiat, il faut sauver ce qui existe en relançant la demande."
Le secteur automobile, qui représente 10 % du produit intérieur brut espagnol, est lourdement pénalisé par l'effondrement du marché européen, et les 18 usines implantées dans le pays tournent au ralenti.
Source : Le Monde
26 réponses à “En Espagne, la fin du mirage écologique”
Cet article montre plusieurs aspects à méditer :
1) la relance par l’économie verte reste une illusion et un invocation, peut-être parce que ses effets potentiellement positifs sont trop reportés dans le temps ou que cela coûte cher en terme de coût d’emploi sauvé ou de relance de la consommation
2) que le développement d’une économie verte coûte cher à l’Etat et au consommateur (et donc que l’économie pétrole reste abordable et motrice) : l’éolien a encore beaucoup à faire pour être compétitif…
3) qu’une politique de subventions peut dépasser certains de ses objectifs mais génère aussi des effets pervers et que le plus difficile n’est pas tant de mettre en place une telle politique que d’en maîtriser les effets pervers (certains sont prévisibles), de savoir l’arrêter sans à-coup et de rendre autonome le secteur ainsi créé : dans le cas des éoliennes, tout le monde sait que ce secteur ne peut être autonome (coûts d’investissements/production trop élevés pour pour être compétitif)
4) que l’automobile est un secteur structurant de nos économies. L’article parle de 18 usines mais oublie tous les sous-traitants, fournisseurs et réseaux commerciaux…et que si une mutation se produit par un changement du poids de cette industrie dans l’économie occidentale, ce sera vraisemblablement douloureux (voir la fin de l’économie basée sur le charbon et l’acier) pour nombre de gens.
5) le véhicule électrique sera-t-il une voie de substitution ?
5) le véhicule électrique sera-t-il une voie de substitution ?
Ne vous faites donc pas de soucis, à l’allure où c’est parti, nous serons tous à vélo très bientôt
joletaxi (#2), Faut voir.
Ne trouvez-vous pas étrange que GM et Chrysler crient au secours, que l’administration américaine leur accorde un plan de sauvetage conséquent, en leur demandant implicitement de développer des véhicules plus « propres », et comme ça tombe bien ils ont justement dans leurs cartons des projets TRES aboutis de véhicules électriques comme la Chevrolet Volt qui roulera sur nos routes dés 2010 si rien ne s’y oppose, prenant ainsi de vitesse TOUS leurs concurrents, japonais en tête ?
le véhicule électrique sera-t-il une voie de substitution ?
Le véhicule électrique est tout sauf vert …
L’énergie utilisé pour la création de l’électricité est elle verte?
Le stockage (ohhh oui le plomb) c’est vert?
J’ai sous les yeux un mensuel de sept 93, quinze ans déjà. il affiche même un comparatif des dix meilleures modèles électriques français dont évidemment Renault. un modéle de cette marque faisait, en démonstration, du 17O dans les rues de Monaco…???
Aucun d’eux n’a vu le jour…Oui, depuis 93!
Pourquoi ?
On a la preuve aujourd’hui que les banques ruinent les Etats et les PME en captant leurs brevets à moindre prix. voir l’affaire GEMPLUS, et surtout, UNIROSS, leader mondial de la pile rechargeable, entreprise française en grave difficulté judiciaire.
Les banques à qui nous donnons notre argent nous le prète à taux variable faisant ainsi tomber, les plus faibles en premier, mais maintenant les leaders…Nous allons tous être mangés.
Ouvrez progressivement un autre compte dans des banques » éthiques « . Elles s’en serviront pour spéculer dans les nouvelles technologies vertes. je ne vois pas d’autres solutions.
Dyblast,
Les supracondensateurs à 98 % recyclables se chargent en une seconde et un million de fois…
Pendant que nos Etats à la pointe, fabriquent des Bus à Hydrogène en une filière où interviennent tous les copains du président français, en malaisie, ils utilisent trois cent kilos de batteries avant dernière génération qui se rechargent à chaque station en une minute et garantit l’énergie pour atteindre la suivante…
Tout fonctionne depuis des années…sauf la volonté des autorités !
Les Etats ? non, les banques !
Et on le chauffe comment l’hiver, ce bus miraculeux, peut être avec un poêle à charbon au milieu ?
Il faut savoir que la meilleure densité d’énergie accumulée reste encore ce bon vieux gasoil (la preuve l’aéronautique n’utilise plus que ça…kéro). Facile d’emploi, peu dangereux, propre si bien utilisé, se trouve partout dans le monde…Et si Pikole avait un jour raison, reste 500 md de tonnes de charbon à transformer par le procédé Fischer-Torps,
Pourquoi chercher autre chose de plus cher, moins pratique (le mot vert accolé ne veut rien dire et peut même annoncer la pire des catastrophes – i.e. biocarburants ? finalement sont pas c… ces banquiers !
Lisa SION (#5),
UNIROSS est filiale d'Alcatel ! si ils ont besoin de sous et que le marché est porteur ils n'auront aucun de problème. Au fait UNIROSS est à l'origine anglaise et nous, les français, l'avons DELOCALISE en France. Ah, l'honnêteté gôchiste !
Quoique depuis elle produit en chine et au Mexique, encore un combat de perdu.
GEMPLUS a fusionné avec son concurrent Axalto et c'est installé au Pays-bas. Pas en France ? comme c'est curieux.
Voilà deux sociétés (qui vont très bien) et qui ce sont carapatés de notre beau pays.
Alors quand vous écrivez :
Ne vaudrez-t-il pas mieux écrire :
"L'état français qui ponctionne notre argent principalement pour financer une Administration pléthorique et inefficace faisant ainsi tomber, les plus faibles en premier, mais maintenant les leaders…Nous allons tous être délocalisés".
Lisa SION (#6),
"Les supracondensateurs" heu, vous savez ce que c'est un supraconducteur ? vous savez comment ça marche ?
Curieux (#8),
Mais non , au Pays-Bas l’impôt sur les sociétés est de 15 % contre 33,3 % en France : pas besoin de faire un dessin ! (sauf si le CA est inférieur 7,63 M€ auquel cas il est de 15 %). Données 2007.
Aux USA il est de 35 %…
Araucan (#9),
C’est bien ce que je voulais dire. Les gôcho sont pour toujours plus d’impôts et toujours moins de dividendes et quand les entreprise ce casse y chialent. Quelle logique.
Par contre quand la France est le pays le plus à la traîne au niveau du pouvoir d’achat et que c’est aussi le plus imposé, il n’arrivent pas à faire la connexion. Problème de neurones ? Allez savoir.
Curieux, soignez votre ortographe svp; si ce que vous écrivez peut être lu (encore que…) la façon dont vous l’écrivez fait rire.
Vu sur le net : le condensateur, dont le nombre de recharges est quasiment illimité, peut jouer un rôle très significatif dans le complément énergétique.
http://leiwww.epfl.ch/publicat….._ef_01.pdf
Pan sur le bec: il fallait lire orthographe!
andqui (#11),
Je sais mais, hélas je crains que ce ne soit génétique.
Evitez de vous faire mal au bec.
Hélas, où il y a du gène, il n’y a pas de plaisir. Vous vouliez dire « congénital » n’est-ce pas?
andqui (#15),
Non, non, génétique.
Supracondensateur? jamais entendu parlé, encore un nom « blingbling »?
Par contre j’ai entendu parler de condensateur à nanotube s découvert/inventé/réinventé (rayé les mentions inutiles) par des chercheurs français/américains(rayé la mention inutile: trop facile)
Pas taper
Condensateur et batteries sont complémentaires. Les condensateurs ont de nombreux avantages dont leur robustesse. Le gros inconvénient est qu’il faut multiplier les surfaces d’accumulation de charges. Si le but premier d’un moteur hybride est que l’énergie électrique fasse le relais entre un moteur à explosion qui doit tourner à un régime constant pour être le moins polluant et le moins consommateur possible, les condensateurs peuvent jouer, à moindres frais que les batteries, un rôle important.
A mon avis il y a une petite confusion entre les supraconducteurs et les supercondensateurs (ou supercapacités) qui sont le top du top en rapport puissance/poids, mais pas en énergie/poids. puisqu’ils se vident en quelques secondes.
Auracan (#9)
« Mais non , au Pays-Bas l’impôt sur les sociétés est de 15 % contre 33,3 % en France : pas besoin de faire un dessin ! (sauf si le CA est inférieur 7,63 M€ auquel cas il est de 15 %). Données 2007. »
Non, non et non hélas. L’IS en France ne dépend pas du CA et il est de 15 % jusqu’à 38500 € de résultat net et de 33 % de ce qu’il y a au dessus.
Payable d’avance à partir de la deuxième année sous forme de quatre accomptes qui sont calculés sur le résultat de l’année précédente (snif, bouh ça sent le vécu ça non?)
Flo (#20),
D’abord c’est récent (moins de 10 ans) mais surtout, 38500 €, c’est un résultat d’artisan… ici il s’agit de société côté en bourse. Un peu de tenu, quand même.
Curieux (# 21)
C’est certainement récent. Je ne dirige une société que depuis 6 ans.
38500 € n’est certainement pas le résultat des sociétés côtées en bourse (surtout en ce moment ça serait plutôt – x millions ou millars d’€), mais peut très bien être le résulat de PME qui font plusieurs millions d’euro de CA. Tout dépend comment vous choisissez de répartir les profits avant de terminer votre bilan (primes exceptionnelles aux salariés et aux dirigeants, investissements…).
Surtout je répète : le taux d’IS ne dépend jamais du CA. Le sinistre IFA (Impôt Forfaitaire Annuel) qui va progressivement diparaître en dépend lui.
Flo (#22),
Voici les références que j’avais trouvées mais les lois de finances changent tous les ans…
http://fr.wikipedia.org/wiki/I….._en_France
Auracan (#23)
En effet ça change tous les ans.
Par exemple la taxe poétiquement nommée « C3S » (qui n’est pas payée au fisc mais aux organismes sociaux) qui s’appliquait avant à partir de 7.63 M€ est payable à présent dès 765 K€ de CA.
Il y en a plein d’autres comme ça mais je ne m’étendrai pas sur le sujet car ce n’est vraiment pas le lieu.
Il y a déjà fort à faire avec toutes les fadaises climatico-econo-écolococo qu’on entend ou lit tous les jours.
Bravo pour votre travail avec Marco et Fabge concernant le guide pour « climato-sceptiques »
Flo (#24),
Je epense pouvoir le mettre en ligne ce soir ou demain.
J’ai parlé plus haut de banque éthique : http://www.lanef.com/