Report de la décision de l’UE sur le financement de la lutte contre le changement climatique en juin.


(Voici l'extrait des dernières conclusions du Conseil de l'Union européenne des 19 et 20 mars derniers : le document français en entier est disponible . Le consensus n'est pas encore atteint, manifestement.)

Préparation de la conférence de Copenhague sur le changement climatique

25. L'Union européenne reste déterminée à jouer un rôle de premier plan dans l'élaboration d'un accord mondial global sur le changement climatique à Copenhague en décembre 2009 pour limiter le réchauffement de la planète à moins de 2°C. À cet effet, le Conseil européen rappelle l'engagement que l'UE a pris de réduire les émissions de 30 % afin de contribuer à un tel accord, pour autant que d'autres pays développés s'engagent à atteindre des réductions d'émissions comparables et que les pays en développement avancés apportent une contribution adaptée à leurs responsabilités et à leurs capacités respectives. Les conclusions du Conseil de mars 2009 énoncent plus en détail les efforts que l'UE attend des pays développés et des pays en développement, y compris le fait que les objectifs globaux pour les pays développés doivent être répartis équitablement et de telle sorte que les efforts soient comparables.

26. Le Conseil européen souligne l'importance de créer un marché mondial du carbone, y compris de réformer le mécanisme pour un développement propre (MDP).

Bâtiment du Conseil de l'Union européenne27. Des sources de financement intérieures et extérieures considérables, tant privées que publiques, seront nécessaires pour financer les mesures d'atténuation et d'adaptation, en particulier dans les pays en développement les plus vulnérables. L'Union européenne assumera sa part du financement de ces actions dans les pays en développement. Lors des discussions à venir sur les possibilités d'obtenir un soutien financier, il conviendra de privilégier, entre autres, différentes approches, notamment une approche fondée sur des contributions selon une clé de répartition approuvée, des approches fondées sur le marché selon un système d'enchères, ou une combinaison de ces possibilités ou d'autres mécanismes.

28. Le Conseil européen examinera ces questions de manière plus approfondie lors de sa session du mois de juin. Le Conseil européen souligne la nécessité d'étudier de manière plus approfondie les mécanismes de financement internationaux. Il fixera bien avant la conférence de Copenhague 1) les positions de l'UE sur les principales approches concernant le financement de l'atténuation, de l'adaptation, de l'appui technologique et du renforcement des capacités, 2) les détails de la contribution de l'UE et 3) les principes de la répartition de la charge entre les États membres. Il s'appuiera dans ses travaux sur des propositions concrètes de la Commission. Dans ce contexte, l'Union européenne accordera une attention particulière aux besoins des pays en développement les plus vulnérables.

Posté par Araucan.


27 réponses à “Report de la décision de l’UE sur le financement de la lutte contre le changement climatique en juin.”

  1. En complément

    Climat: accord sur un objectif ambitieux, pas sur les moyens

    Hier, 15h08 Reuters Alister Doyle

    Les gouvernements du monde entier soutiennent des objectifs ambitieux pour une réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2050 mais restent divisés sur la répartition de leurs efforts, montre une esquisse de projet du traité qui doit être conclu en décembre à Copenhague.

    Ce document sera présenté et discuté lors de négociations parrainées par les Nations unies à Bonn du 29 mars au 8 avril.

    Réduit à une trentaine de pages, contre 120 auparavant, il dresse une liste d’idées pour combattre le réchauffement climatique.

    « Cela montre qu’il reste un nombre effrayant de choses à faire », souligne Yvo de Boer, qui dirige le secrétariat des Nations unies sur le changement climatique.

    Le texte rédigé par Michael Zammit Cutajar, président d’un groupe de négociateurs de l’Onu, est « un bon outil pour définir un calendrier beaucoup plus précis afin de combler les lacunes », estime-t-il.

    Quelque 190 pays se sont assigné pour objectif de conclure d’ici décembre 2009 un traité appelé à remplacer le protocole de Kyoto pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    Comme le souligne le document, les parties en négociation soutiennent largement un objectif indicatif de réduction des gaz à effet de serre d’ici au milieu du siècle.

    Les buts mentionnés par le texte sont par exemple la réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, la limitation de la hausse des températures à 1,5-2,0 degrés Celsius par rapport aux niveaux pré-industriels, ou la fixation d’un quota d’émission par individu.

    QUELS CHEMINS EMPRUNTER?

    Mais le document note également qu’il n’existe pas de convergence sur la question de la contribution des différents groupes de pays à la réalisation de cet objectif de long terme, et aux chemins pour y parvenir.

    Les pays riches assurent qu’ils montreront la voie mais le partage des efforts entre pays riches et pauvres reste une pomme de discorde. L’actuelle récession économique conduit par exemple les pays à hésiter à s’engager dans les énergies renouvelables, plus onéreuses que le charbon.

    Pourtant, Yvo de Boer juge qu’un objectif, même distant, à l’horizon 2050, peut avoir sa pertinence, par exemple pour un investisseur qui envisage de construire une centrale thermique fortement polluante.

    « Si je me promenais avec mon chariot dans un supermarché avec l’intention d’acheter une centrale électrique, je crois que le fait de savoir que les gouvernements du monde entier visent une baisse de 50% d’ici 2050 influencerait mon choix », dit-il.

    Le document, poursuit Yvo de Boer, montre une « forte convergence » sur la nécessité de fixer des objectifs à moyen terme ambitieux pour les pays développés, aussi près que possible des réductions recommandées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (Giec). Celui-ci préconise d’ici 2020 une baisse de 25 à 40% des émissions par rapport à leurs niveaux de 1990.

    « Les chiffres proposés jusque-là sont encore loin du compte », remarque-t-il. Des pays comme le Japon, la Russie ou l’Ukraine n’ont même pas présenté de proposition pour 2020.

    Le président Barack Obama a annoncé une baisse de 15% des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis par rapport à 1990, l’Union européenne s’est entendue sur une diminution de 20%, et de 30% si d’autres pays riches lui emboîtent le pas.

    Michael Zammit Cutajar explique que son texte n’élimine aucune proposition, se contentant de tout présenter de manière plus concise.

    « C’est un bon début mais il reste beaucoup trop d’options », a estimé Jake Schmidt, directeur de la politique sur le climat au Conseil de défense des ressources naturelles des Etats-Unis.

    La réunion de Bonn sera une occasion de voir si les Américains apportent de nouvelles idées.

    Version française Jean-Stéphane Brosse

  2. Les buts mentionnés par le texte sont par exemple la réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, la limitation de la hausse des températures à 1,5-2,0 degrés Celsius par rapport aux niveaux pré-industriels, ou la fixation d’un quota d’émission par individu…

    Quel est le crétin ploutocrate qui a bien pu pondre une phrase pareille:la limitation de la hausse… si ça se trouve, d’ici la on sera sous la banquise.
    N’empêche, comme je vous le serine depuis ma première intervention, rien n’arrêtera cette machine bureaucratique liberticide,et non seulement vous payerez, mais vous vous conformerez aux mesures les plus idiotes sous l’oeil inquisiteur de votre voisin délateur.

  3. joletaxi (#2),

    Et en voilà une autre qui devrait vous plaire datant de février 2009

    13. NOTE que, sur la base des éléments disponibles, comme les projections démographiques actuelles, les émissions moyennes de gaz à effet de serre par habitant au niveau mondial devraient être réduites à environ deux tonnes d’équivalent CO2 d’ici 2050, et que, à long terme, la convergence progressive des émissions de gaz à effet de serre par habitant au niveau national entre les pays développés et les pays en développement serait nécessaire, compte tenu des circonstances nationales;

    source : http://register.consilium.euro…..8.fr09.pdf

    Vous n’êtes pas si loin !

  4. @ Jeff

    Il y a quelques jours Gorvernator qui les à tous en plusieurs exemplaires visitait le salon auto de Genève un inamovible sourire Hollywoodien lifté sur la face en se gardant bien de répondre à l’innocente quetion d’un jouraliste : « Quelle est votre auto préférée? »

  5. C’est décidé, je sors mon Hummer…

    Allons allons pas d’accès de mauvaise hummer …

  6. Araucan (#8), Ils sont à la bourre, l’ADEME, pour leur base de données : le Mercedes G 55 AMG y est annoncé à 260 kw, soit 360 ch environ, alors qu’il en est désormais à 476…et crache plus de 400 g/km !

  7. je ne peux d’ailleurs m’empêcher de penser à la réponse que fit le directeur marketing de Bentley, répondant à un abruti de journaliste qui l’interrogeait sur le côté « politiquement incorrect » de l’ultime version de la somptueuse Arnage :
    « mais notre voiture est très politiquement correcte : compte tenu du kilométrage annuel moyen parcouru par nos clients, cette voiture sur un an pollue beaucoup moins qu’un possesseur moyen de Clio diesel… »

  8. Mauvaise note pour la Nano

    Pour le Prix Nobel de la Paix 2007, Rajendra Pachauri, le succès possible de Nano est “un cauchemar pour ceux qui luttent pour protéger la planète. L’Inde ferait mieux de développer ses transports publics.”

    L’arrivée de la voiture “low cost” dans un pays peuplé par 1,1 milliards d’habitants pose évidemment la question de la sauvegarde de l’environnement… 50 à 100 millions d’Indiens sont susceptibles de se retrouver au volant de Nano.

    http://lewebpedagogique.com/la…..-la-ville/

  9. J’entends déjà le choeur de la boboïdie giecienne :

    Des pouilleux avoir une voiture, quelle horreur !

    Ils vont épuiser les ressources pétrolières.

    Nous n’aurons plus de carburant pour

    ..faire le tour du monde en jet privé de wwf;

    ..aller aux Maldives et à Bali pour nos séminaires et conférences écolos;

    ..courir les congrès touristiques scientifiques.

  10. Boboïdie giecienne… joli, je ne connaissais pas!

  11. Un prix Nobel de la paix qui a des cauchemars parce que ses compatriotes ont enfin une chance d’accéder à plus de confort, de sécurité et de prospérité, cherchez l’erreur …

  12. C’est l’ingénieur en chemins de fer qui a peur pour son gagne-pain.

  13. Je crois que, le jour où on aura réalisé que, contrairement à une idée reçue, les humains ne cherchent pas forcément leur bonheur, ni celui des autres, notre psychisme nous permettra d’être plus efficaces.

  14. Quant à James Hansen, il a trouvé l’explication à tous ces échecs dans des conférences + l’absence d’inflexion dans les politiques industrielles et économiques des pays: c’est la faute à.. la démocratie !

    democratic process isn’t working:

    C’est vrai ,quoi, des hommes politiques qui doivent rendre compte à leurs électeurs ne peuvent pas décider comme ça de les renvoyer à l’age de pierre.
    Foutu système que cette démocratie, vivement une bonne dictature verte

  15. Remarquez, les militaires, eux, n’ont pas besoin de référendum pour allez envahir un pays. Alors qu’un gars de la Nasa ait des états d’âmes, c’est pas bien grave… La démocratie n’a jamais existé, en fait.

  16. Version Libération édition papier du journal daté du du 24 mars

    « Un cauchemar écologique  »

    Le développement contre l’environnement ?
    Les écologistes s’alarment de l’essor d’une voiture qui potentiellement , peut concerner 100 millions d’Indiens .
    « La Nano est le pire cauchemar pour ceux qui luttent pour protéger la planète . L’Inde ferait mieux de développer ses transports publics « , nous confiait récemment Rajendra Pachauri , prix Nobel de la paix 2007 et patron du Groupe d’experts intergouvernementaux sur le climat ( Giec )

  17. Daniel (#22), Les transports publics en Inde ?
    Ouais, si ils veulent un génocide de masse… Quiconque a déjà pris le bus là-bas sait de quoi je parle !

  18. Deux graphiques intéressants montrant la fréquentation des conférences des parties de la convention Climat.

    Tout cela n’améliore pas les taux de CO2 😉

  19. Oh, que oui, ils font bien de tout reporter.

    L’avenir est sombre, les terreurs des années 70 sont de retour :

    US Navy Physicist [James A Marusek] warns of possibly ‘several decades of crushing cold temperatures and global famine’

    http://www.iceagenow.com/US_Na…..famine.htm

    Alors résumons :

    S’il fait plus chaud, c’est catastrophique,
    S’il fait plus froid, la famine arrive et pour longtemps.

    Étes-vous vraiment conscients que vous vivez dans le meilleur des mondes ?