D’où provient l’augmentation du CO2 atmosphérique ?


(La corrélation apparente entre l’augmentation du CO2 atmosphérique  et l’augmentation des températures a conduit à l’hypothèse du CO2 en tant que principale cause du réchauffement constaté. Malgré une stagnation sur ces dernières années des températures, cette hypothèse continue de soutenir nombre de travaux scientifiques.)

Tom Quirk a  testé cette hypothèse dans son article qui vient d'être publié dans Energy and Environment, Volume 20,pages 103 à 119 et dont le résumé figure ci-dessous.

Il y  écrit : «  Durant les 20 dernières années, une quantité substantielle de CO2 provenant de  carburants fossiles ont été relachés dans l’atmosphère. Cela a évolué de 5 Gt de carbone en 1980, à 6,2 Gt en 1990 et à 7Gt en 2000. Plus de 95 % de ce CO2 a été émis dans l’hémisphère Nord.

Un marqueur du transport de CO2 de l’hémisphère Nord vers l’hémisphère Sud, le carbone 14 a été fourni par les essais d’armes nucléaires des années 50 et 60. L’analyse du carbone 14 dans le CO2 atmosphérique a montré que qu’il faut plusieurs années d’échanges de CO2 entre hémisphères avant que le C14 soit uniformément réparti.

Si Carte d ela répartition du CO2 atmosphérique sur terre75 % du CO2 issu de carburants fossiles est émis à la latitude 30°Nord alors un délai dû aux variations inter-annuelles importantes des quantités estimées restant dans l’atmosphère est prévisible. Un modèle simple, basé sur les données du C14 avec un mélange sur une année,
suggère qu’un délai de 6 mois est nécessaire pour qu’un changement de concentration en CO2 dans l’hémisphère Nord soit visible dans l’hémisphère Sud.

Une courbe mettant en regard toutes les variations mensuelles de mesures faites au Mauna Loa et celles faites au Pôle sud, année par année, [montreraient] un délai positif quand les données du Pôle sud précèdent celles du Mauna Loa. Toute différence négative (asymétrie sur le graphique) indique une arrivée retardée du CO2 dans l’hémisphère Sud.

Il n’apparaît aucun délai entre les hémisphères. Cela suggère que l’augmentation annuelle [de dioxyde de carbone] proviendrait d’une source mondiale ou équatoriale. »

Citation ci-dessus provenant du site de Jennifer Marohasy

Sources et puits de dioxyde de carbone.

Par Tom Quirk, Energy and Environment, Volume 20,pages 103 à 119.

http://www.ingentaconnect.com/content/mscp/ene

La représentation classique de l’impact sur l’atmosphère de l’utilisation de carburants fossiles est de dire que l’augmentation annuelle de la concentration de CO est due à des carburants fossiles et que 50 %  sont absorbés par les océans ou les terres par des processus chimiques ou biologiques. Un examen des données provenant 1) de mesures du fractionnement du CO2 en isotopes du carbone 12 et du carbone 13, 2) les variations saisonnières de la concentration en CO2 dans l’Hémisphère Nord et 3) le délai temporel entre les variations de CO2 des hémisphères Nord et Sud, conduit à s’interroger sur cette explication classique de l’origine de l’augmentation du CO2 atmosphérique. Les résultats suggèrent que les événements El Niño et Oscillation australe induisent des changements majeures dans le rapport entre isotopes du carbone dans l’atmosphère. Cela ne soutient pas l’idée que l’augmentation continue de CO2 issu de carburants fossiles est à l’origine  des changements du rapport entre isotopes du carbone. La constance des variations saisonnières de CO2 et le manque des décalages entre les hémisphères suggère que le CO2 issu des carburants fossiles est presque absorbé localement dans l’année où il est émis. Cela implique que la variabilité naturelle du climat est la première cause de l’augmentation du CO2, et non les émissions de CO2 issus de la combustion de carburants fossiles.

Données provenant du site : http://cdiac.ornl.gov/trends/co2/contents.htm

Traduction et post  par Araucan.


9 réponses à “D’où provient l’augmentation du CO2 atmosphérique ?”

  1. J’ai bien l’impression qu’il y a des gens qui confondent vitesse et accélération; ce que montre les graphes d’anthony sur Watts…….., c’est une diminution du taux d’accélération; le CO2 augmente toujours , alors que les températures des océans (supérieurs) diminuent

    Une fois de plus on s’enfèrre comme Beck à vouloir montrer que les combustions de fossile ne sont pour rien dans l’élévation de CO2 dans l’air et dans celle des températures; mais concernant cette dernière on en est tous convaincu sur ce site

  2. the fritz (#1),

    Je ne vois pas de contradiction… si les températures des océans diminue, mais que la distribution de température n’a pas encore atteint une situation « d’équilibre » en ce qui concerne les échanges de CO2 Océans/atmosphère, il est alors normal que la teneur atmosphérique en CO2 continue à augmenter, mais que la vitesse d’augmentation diminue.

    l’article me semble intéressant.

  3. Ce qui semble nouveau, c’est l’utilisation de la vitesse de diffusion du C14 dans l’atmosphère pour mieux qualifier/quantifier les échanges au moins atmosphériques entre HN et HS, alors que jusqu’à présent j’avais cru comprendre que le CO2 se diffusait extrêmement rapidement à partir de ses sources situées dans l’HN …

  4. Intuitivement, il semble pourtant évident que les échanges HN/HS sont faibles.
    L’équateur météorologique n’est pas qu’une ligne mouvant fictive. C’est aussi une interface entre deux masses d’air généralement non mixables de par les différence d’humidité et de température (les cycles de convection/subsidence se faisant de chaque coté, mais ne traversant pas le FIT).

  5. laurent (#4),

    Ce qui semble bien confirmé par le temps de diffusion HN/HS, et l’existence de concentrations au niveau des tropiques.

  6. laurent (#4),

    Il pourrait y avoir une différence entre le mélange de masses d’air de températures/composition/pression (ex:humidité) différentes -cf la météo-, et la diffusion d’un gaz à l’intérieur de ces masses d’air et entre ces masses d’air. Cela ne me semble pas contradictoire, a priori.

  7. Araucan (#6),
    Qu’il y ait de legers échanges dus aux différences de pressions partielles de CO2 de part et d’autre du FIT, oui… mais comme les mouvements de convection/subsidence empêche la plus grande partie des masses d’air brassées de part et d’autre de l’équateur météorologique d’entrer en contact et de se mélanger, la diffusion sera nécessairement beaucoup plus lente que dans un système de circulation non contraint par le FIT.

    Après… chiffrer les échanges. Cela pourrait se faire avec un FIT statique et des masses d’air dont les conditions de changent pas des deux cotés. Comme ce n’est pas du tout le cas, la seule chose qu’on puisse faire c’est se référer à des études opportunistes, comme celle sur la propagation du C14 créés par les explosions nucléaires.

  8. Michel
    Araucan me semble-t-il n’a pas traduit, il n’a fait qu’un copier coller; mais cet article commence mal , parce qu’on nous annonce un pic de CO2 pendant l’ère glaciaire , ce qui est dérangeant, mais qu’on corrige vite en annonçant que c’est à la fin de l’ère glaciaire, ce qui est plus normal puisque le réchauffement dégaze les océans, et fixe du carbone dans la végétation terrestre , les sols et l’atmosphère.
    Sur ta référence + http://
    http://www.esrl.noaa.gov/gmd/P…..r.png.html
    je signale que la rupture se situe vers 40,45° nord et pas 60° , ce qui change pas mal concernant les températures hivernales et les possibilités de putréfaction de la matière organique produite pendant l’été
    Si je suis d’accord avec toi pour penser que l’océan arctique libre de glace l’été contribue de façon importante au déficit de CO2 dans ces régions, je me pose la question d’où provient le surplus hivernal, si ce n’est de la pourriture organique hivernale et de la combustion de fossile dans les zones habitées; la circulation atmosphérique assurant le transfert de ces régions vers les régions désertiques du grand nord qui lui nous envoie des masses d’air un peu moins « polluées »;
    dans l’hémisphère sud ,les contrastes sont moins importants puisque l’océan « assure » mieux en l’absence des pollueurs que sont les hommes et leurs cultures au sens large