Quand l’énergie solaire croise les écologistes et les syndicats


[Pour les écologistes, la meilleure énergie est pas d'énergie]

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Par Richard Henry Lee

C'était un écureuil, un syndicat et une organisation écologiste aidés de réglementations draconniennes sur la protection de l'environnement   en Californie qui ont contribué à tuer un projet de centrale solaire hybride d'une ville du désert de Mojave.

Cela semblait être une bonne idée à l'époque. La ville de Victorville s'enorgueillit d'être une ville verte. Elle a acheté récemment un certain nombre de véhicules hybrides, pour sa flotte municipale. Et elle est située dans le désert de Mojave, qui reçoit de grandes quantités d'ensoleillement chaque année.

Réchauffement climatique
Ecureuil terrestre du Mohave

Lorsque le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger (Républicain), a signé une loi qui exige une pourcentage supplémentaire de production d'énergie électrique d'origine durable, la Ville a proposé un centrale solaire hybride. La centrale serait chauffée par l'énergie thermique solaire combinée à un chauffage au gaz naturel.

Après beaucoup de fanfare au début, le projet a commencé à rencontrer des problèmes lors de la phase d'autorisation. Le California Environmental Quality Act (CEQA) impose un processus d'examen strict. La California Energy Commission (CEC) est l'organisme qui effectue les études d'impact environnemental.

Alors que l'écureuil n'a jamais été trouvé sur le site
du projet, ou qu'aucune preuve existe qu'il y ait
jamais vécu, il pourrait décider à l'avenir d'y vivre

Le premier problème est un écureuil, ou plus précisément, l'écureuil terrestre du Mohave, considéré comme menacée. Alors que l'écureuil n'a jamais été trouvé sur le site du projet, ou qu'aucune preuve existe qu'il y ait jamais vécu, il pourrait décider à l'avenir d'y vivre. En conséquence, le California Department of Fish and Game a décidé d'un ratio d'atténuation de 3:1 pour l'écureuil. Cela signifie que 3 hectares de désert doivent être achetés et mis de côté pour l'écureuil pour chaque hectare de projet. Cela a fait exploser les coût puisqu'il y avait peu de parcelles disponibles pour mettre de côté.

Ensuite il y a le syndicat a appelé CURE, acronyme de California Unions for Reliable Energy (Syndicats Californiens pour la Fiabilité de l'Energie). CURE est constitué de différents syndicats de la construction. Il est réputé pour s'opposer contre tout nouveaux projets en Californie, à moins que le promoteur ne s'engage à faire appel aux travailleurs syndiqués le projet.

En Février 2008, le Sacramento Bee a fait cet éditorial:

Les syndicats sont les pires profiteurs du système CEQA. Au cours des dernières années, les syndicats ont déposés des plaintes sur des motifs environnementaux, ou menacé de porter de telles plaintes pour arrêter ou de ralentir la construction de centrales électriques, d'extensions hôpitaux et de constructions de nouveaux logements. Les avocats des syndicats semblent toujours disparaître dès que le développeur a signé un accord pour embaucher exclusivement des travailleurs syndiqués…

Depuis plusieurs années, un groupe appelé CURE a utilisé le CEQA pour ralentir ou bloquer des centrales électriques, y compris une centrale géothermique dans comté d'Imperial. Comme par hasard, CURE emploie un cabinet d'avocat fondé par Tom Adams, le président actuel de la Ligue Californienne des Citoyens Conservationnistes [de la nature].

CURE a mené une pétition auprès de la CEC afin devenir un intervenant dans le processus d'examen et il a eu gain de cause. CURE a alors commencé à demander une long liste de requêtes de 152 articles sur le projet. Par exemple, il a demandé "si la Ville mettra en oeuvre un programme de prévention contre des mauvaises herbes toxiques"

Lors de la CEC a finalement statué contre les diverses objections que CURE soulevées, le syndicat a alors porté plainte sur la qualité de l'air local auprès du Cour Supérieure qui au final rejeté sa plainte.

Ensuite le Natural Resources Defense Council (NRDC) est intervenu. La Ville avait tenté d'acheter des crédits de pollution de l'air au bassin de Los Angeles pour la portion de la [future] centrale fonctionnant au gaz naturel car il n'y avait pas assez de crédits locaux à acheter. Mais le NRDC a porté plainte contre l'achat et a gagné. Le NRDC se qualifie lui-même de "la Meilleure Défense pour la Terre".

Les délais et la lourdeur des exigences ont été coûteux pour la Ville. Pendant un temps, elle a essayé de vendre le projet, mais il n'y avait pas d'acheteurs. Au bout du compte, la Ville se retrouva à court trésorerie et ne pouvait pas payer General Electric pour des turbines à vapeur destinées à la centrale. Pour l'instant, GE cherche des moyens pour recouvrer ses frais. Il y a quelques semaines, GE a dénoncé son contrat avec la Ville et a exigé le paiement immédiat. Selon le Daily Press de Victorville:

Ces conditions permettent à GE de garder la caution de 50 millions de dollars déposée par Victorville, plus soit 108 millions de frais de résiliation, soit la prise de contrôle de la centrale de Victorville 2.

La ville a peu d'options à ce stade, mais le prix demandé par GE pourrait mener la Ville à la faillite.

Il est possible que le projet puisse encore être construit si GE décide d'en prendre le contrôle, mais les conditions environnementales sévères devraient toujours être remplies.

En plus de ces difficultés, la ville est sous enquête par un grand jury pour les opérations financières et le S & P a rétrogradé de plusieurs des emprunts de la ville au statut d'obligations pourries (junk bonds).

Cette histoire de l'énergie verte en Californie pourrait se répéter ailleurs dans l'Etat à cause la lourdeur des réglementations californiennes. Bien que gouverneur Schwarzenegger réaffirme son engagement écologique, la réalité est que le climat réglementaire de l'État décourage l'énergie verte.

Les syndicats et les groupes environnementaux prétendent soutenir les projets écologiques mais en fait, s'y opposent souvent pour des raisons écologiques. Et la sénatrice Diane Feinstein (Démocrate) s'est récemment opposée à des panneaux solaires dans le désert de Mojave, qui est parfaitement adapté pour la production l'énergie solaire dans l'État.

Les projets d'énergie verte sont censés créer des emplois pour les travailleurs californien, selon Schwarzenegger. Toutefois, alors que des emplois ont été créés pour ce projet, la plupart est pour les avocats.

Sans ces projets écologiques, la Californie pourrait au bout du compte subir plus de blackout. Si cela se produit, la responsabilité incombera entièrement au lobby vert, adepte du double langage. Ils disent qu'ils veulent l'énergie verte, mais ils ne soutiendront pas l'énergie verte.

Les grands Media sont également complices car ils ont fermé les yeux sur le  fiasco Victorville et des projets similaires. La seule couverture de l'événement se trouve dans les journaux locaux et dans les revues économiques.

Source. Des photos du désert de Mohave.


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