L’UE plus proche de Kyoto grâce à la récession

(C'est l'Union européenne qui le dit : bon élève grâce à la conjoncture….)
 
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Euractiv, mardi 1 septembre 2009

Les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont décliné pour la quatrième année consécutive en 2008, grâce à une production industrielle en baisse en raison de la récession économique, selon des données européennes provisoires révélées hier (31 août).

L’année passée, les émissions de l’UE ont chuté de 1,3 % dans l’UE des 15, qui se sont engagés à des réductions d’émissions dans le cadre du Protocole de Kyoto, a déclaré l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). Leurs émissions tournent autour de 6,2 % en dessous des missions de l’année de référence de Kyoto, plus proches de l’objectif collectif de l’UE des 15 de 8 %, a-t-il dit.

Rouleau de nuage ou

Nuage en rouleau ("roll cloud").

Moins d’émissions de CO2 issus de la combustion d’énergie fossile, dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du transport ont compté pour la plus grosse partie des réductions, a affirmé l’AEE. Voilà qui reflète le début de la récession économique de l’année passée, puisque le volume de production industrielle réduit a entraîné une consommation d’énergie inférieure par l’industrie ainsi qu’une réduction du transport de marchandises, déclare-t-il.

Les données vérifiées sur les émissions, pour les secteurs assujettis au système communautaire d’échange de quotas d’émissions (SCEQE – EU ETS ; voir  ici) ) a donné une indication de la tendance en mai, montrant que les émissions industrielles à travers les Vingt-Sept ont baissé de 3,9 % entre 2007 et 2008 (EurActiv 18/05/09).

Ces chiffres provisoires sont une confirmation supplémentaires que l’UE est en bonne voie d’atteindre son objectif de Kyoto, même si l’on doit reconnaître qu’une part de cette réduction d’émissions est due au ralentissement économique. Cette tendance doit être consolidée dans les années à venir, a déclaré le commissaire européen à l’environnement, Stavros Dimas.

Les émissions de toute l’UE des 27 ont chuté de 1,5 % l’an dernier. Cela comprend les 12 Etats membres qui ne se sont pas engagés pour un objectif collectif lors de la ratification du Protocole de Kyoto. Mais ces Etats se sont depuis engagés à un objectif européen visant à réduire les émissions de CO2 de 20 % par rapport aux niveaux de 1990 dans le cadre du paquet énergie-climat (voir Dossier Euractiv ).

L’UE a déjà démontré qu’elle pouvait découpler avec succès ses émissions de sa croissance économique. La mise en œuvre progressive du paquet énergie-climat devrait donner une nouvelle impulsion à cette tendance, a ajouté le commissaire Dimas.

Il a expliqué que cela constituerait un message opportun à destination du reste du monde dans la dernière ligne droite avant la Conférence de Copenhague en décembre, pendant laquelle l’UE espère négocier un successeur ambitieux au Protocole de Kyoto et rehausser ses réductions d’émissions de 20 % à 30 %.

Les chiffres finaux de 2008, qui excluent l’impact des changements d’utilisation des sols, seront disponibles en juin 2010. Ils seront soumis à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour suivre la trajectoire des progrès réalisés vers les objectifs de Kyoto.

(Source)

1.  Mr Hulot | 7/09/2009 @ 10:31 Répondre à ce commentaire

Super !
Comme disait l’autre, « vive la crise ! »
Encore quelques années de récession, et hop ! c’est gagné !
😡

2.  piloteman | 7/09/2009 @ 12:52 Répondre à ce commentaire

on va réécrire les livres d’histoire
l’Amérique de 29
l’Allemagne de 36
des nations qui mettaient tout en oeuvre pour atteindre les objectif de Kyoto.
Dire qu’on est venu gâcher de si beaux efforts.

3.  piloteman | 7/09/2009 @ 12:56 Répondre à ce commentaire

plutôt l’Allemagne de 23 ..

4.  Araucan | 7/09/2009 @ 21:18 Répondre à ce commentaire

piloteman (#3),

En fait vous êtes en train de suggérer que la crise de 29 en ayant réduit les émissions de CO2, plus la guerre avec les aérosols issus de bombordements sont à l’origine de la période fraiche qui a suivi… 😆

5.  piloteman | 7/09/2009 @ 23:37 Répondre à ce commentaire

Araucan (#4),

oui 😉 la misère c’est devenu tellement fashion ! la recupération tous azimuts, le zero energie, le zero chauffage .. on va redecouvrir les etables chauffées par les vaches .. que de progrès, quel avenir radieux. heureusement des petits malins travaillent sur la fusion, l hydrogène, la conquête spatiale. on v

6.  Flo | 8/09/2009 @ 9:00 Répondre à ce commentaire

A ce titre la dernière pub pour la Passat est un caviar!

7.  Marot | 8/09/2009 @ 10:18 Répondre à ce commentaire

Euractiv, la nullité heureuse.

Il suffit de lire trois alinéas du torchon ci-dessus :

Les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont décliné … en 2008, grâce à une production industrielle en baisse en raison de la récession économique,

Le volume de production industrielle réduit a entraîné une consommation d’énergie inférieure par l’industrie ainsi qu’une réduction du transport de marchandises

Conséquence :

L’UE a déjà démontré qu’elle pouvait découpler avec succès ses émissions de sa croissance économique.

Le petit monsieur est tout seul à être content de lui.

8.  Araucan | 8/09/2009 @ 11:44 Répondre à ce commentaire

Marot (#7),

Bien vu : personne ne dit que s’il n’y avait pas eu la récession alors les émissions auraient augmenté…

L’autre question que l’on peut de poser porte sur la précision des mesures ou des estimations … 1,3 %, ce doit être de l’ordre de l’erreur ….

9.  anecdote | 9/09/2009 @ 9:53 Répondre à ce commentaire

http://www.lavie.fr/l-hebdo/un.....96f60.html

http://www.lavie.fr/l-hebdo/un.....8e491.html

N’hésitez pas à écrire à Mr. Olivier Nouaillas !

10.  Araucan | 21/09/2009 @ 22:58 Répondre à ce commentaire

L’AIE s’y met : rien ne vaut une bonne crise pour réduire les GES…

Baisse en vue des émissions de CO2 en 2009, selon l’AIE

il y a 4 heures 29 min
Reuters

Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), le plus répandu des gaz à effet de serre lié à l’activité humaine, diminueront d’environ 2,6% cette année, leur plus forte baisse depuis une quarantaine d’années, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Le monde doit utiliser cette diminution pour donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le changement climatique, plutôt que de laisser les émissions augmenter à nouveau, comme ce fut le cas après d’autres récessions, a déclaré Fatih Birol, économiste en chef de l’AIE, dans un entretien accordé à Reuters.

Du fait de la crise financière, l’utilisation de carburants fossiles à haute teneur en carbone a diminué et les investissements dans le domaine des infrastructures énergétiques ont été freinés, ce qui pourrait faciliter la transition à l’échelle mondiale vers des alternatives à faible empreinte carbone, a indiqué Fatih Birol.

« La diminution des émissions et la baisse des investissements dans les énergies fossiles n’aura de sens que si un accord est trouvé à Copenhague, accord qui donnerait un signal aux investisseurs. »

Sous l’égide de l’ONU, la communauté internationale est censée définir à Copenhague, en décembre, un nouveau pacte sur le climat, plus strict, pour prendre la relève du pacte de Kyoto après 2012.

Afin de dynamiser le processus, Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’ONU, organise mardi au siège new yorkais de l’ONU un sommet d’une journée sur le changement climatique réunissant les dirigeants des plus grands pays du monde.

PRODUCTION MONDIALE D’ÉLECTRICITÉ EN BAISSE

Les émissions américaines de CO2 diminueront de 6% cette année, a déclaré il y a deux semaines l’agence de la statistique au sein du ministère américain de l’Energie, et les émissions européennes vont diminuer de 4 à 5%, a déclaré à Reuters un analyste de la Deutsche Bank, Mark Lewis.

Cela étant, la production industrielle et les émissions de CO2 sont orientées à la hausse dans les pays émergents, et notamment en Chine, premier émetteur de CO2 au monde, même si globalement les émissions vont diminuer, a déclaré l’AIE.

« La plus forte baisse (en 40 ans environ), de 1,3%, remonte à 1981, après les chocs des prix du pétrole et de la crise économique », a déclaré Fatih Birol.

« Nous estimons que, cette année, la chute représentera autour du double de ce chiffre », a-t-il dit à Reuters.

« Nous avons étudié la consommation d’électricité, de charbon, de pétrole et de gaz pays par pays sur les huit mois, huit mois et demi écoulés et nous avons fait des estimations pour les trois prochains mois », a-t-il expliqué, en référence à l’analyse de l’AIE sur les pays de l’OCDE et extérieurs à l’organisation.

En parallèle, la production mondiale d’électricité devrait diminuer cette année pour la première fois depuis 1945 en raison de la crise économique, a déclaré lundi Paolo Frankl, qui dirige la division Energies renouvelables de l’AIE.

La production électrique de la Chine continue d’augmenter mais la récession a pour conséquence une baisse de la production ailleurs dans le monde, a-t-il indiqué lors d’une conférence.

Au total, la production électrique mondiale devrait reculer de 3,5%, a-t-il dit.

Gerard Wynn et Kwok W. Wan, version française Marc Angrand et Sonia Manueco

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