La vraie crise climatique africaine


( Merci à Scaletrans pour cette traduction bienvenue… )

• • • • •

Fiona Kobusingye, le 29 juillet 2009

La vie en Afrique est souvent pénible, paupérisée et courte. Le SIDA tue 2,2 millions d’Africains chaque année selon les rapports du WHO (World Health Organisation). Les affections pulmonaires causent 1,4 millions de décès, la malaria 1 million de plus, les maladies intestinales 700.000. Des maladies qui pourraient être prévenues par de simples vaccinations tuent encore 600.000 personnes par an, alors que la guerre, la malnutrition et la vie dans des bidonvilles immondes envoie un nombre supplémentaire incalculable de parents et d’enfants vers des morts prématurées.

Et, néanmoins, jour après jour, on dit aux Africains que la plus grande menace à laquelle ils ont à faire face est le réchauffement global.

Des conférences, des articles de presse, de programmes de télévision, des cours scolaires et des “dialogues” à sens unique répètent sans cesse la revendication. On nous dit que se servir de pétrole, ou même de brûler du bois et du charbon de bois surchauffera dangereusement notre planète, fera fondre les glaces, noiera les villes côtières, et causera des tempêtes, sécheresses, maladies et disparitions.Plus de 700 climatologues et 31.000 autres scientifiques disent que l’humanité et le dioxyde de carbone n’ont que des effets minimes sur la température et le climat de la Terre et qu’il n’y a pas de crise de réchauffement global. Mais leurs opinions et leurs études ne sont jamais invitées ou même tolérées dans ces forums sur la “crise climatique”, particulièrement lors des “conférences ministérielles” montées avec les finances des Nations Unies. Al Gore refuse de débattre avec l’un quelconque de ces experts, ou même interdit les questions qu’il n’a pas approuvées à l’avance.
Fiona Kobusingye distribuant des fournitures scolaires en Ouganda
Fiona Kobusingye distribuant des fournitures scolaires en Ouganda.
Au contraire, on dit aux Africains que le changement climatique “est une menace plus grave que le SIDA”. Plus grave que la mort de 2,2 millions d’Africains chaque année ? Nous sommes prévenus qu’il serait “pratiquement impossible de s’adapter à la perte des glaciers de l’Antarctique Ouest”, qui ferait monter le niveau des mers “5 à 15 mètres”. Cela aurait une répercussion certaine sur nos communautés côtières. Mais est-ce vraisemblable ? La température moyenne annuelle dans l’Antarctique est de moins 50 degrés F! L’été dans la Péninsule Ouest dure à peine deux mois et atteint peut-être 10 degrés au-dessus de zéro quelques heures par jour. Même Mr Gore et les modèles informatiques de l’ONU ne parlent pas d’une augmentation de 85 degrés F toute l’année. Donc comment cette glace est supposée fondre ? N’oublions pas que le niveau des mers s’est élevé de 120 mètres depuis le dernier Age Glaciaire. Est-ce que les alarmistes du réchauffement global pensent que les hommes des cavernes ont causé cela ? A l’évidence, de puissantes forces naturelles ont fait aller et venir ces anciens glaciers – et sont cause de sécheresses, inondations et changement climatiques qui ont affecté l’Afrique, la Terre, ses animaux et ses peuples durant des millions d’années.
Considérons seulement l’Afrique du Nord, avec ses vallées verdoyantes, ses hippopotames et ses villages heureux s’est transformée soudain en Désert du Sahara il y a 4.000 ans. Les scientifiques ne savent pas pourquoi, mais ce n’était probablement pas la faute des pharaons d’Egypte construisant des pyramides et conduisant des chars. Cependant, le problème réel n’est pas une science discutable ou fausse, des revendications hystériques et des modèles informatiques sans valeur qui prédisent des désastres de réchauffement climatique. C’est que cela est utilisé pour justifier qu’on dise aux Africains qu’ils ne doivent pas construire des centrales électriques à charbon ou à gaz naturel.C’est l’absence presque totale d’électricité qui nous empêche de créer du travail et de devenir des sociétés modernes. Ces politiques TUENT.
L’espérance de vie moyenne de l’Africain est inférieure à ce qu’elle était aux Etats Unis et en Europe il y a 100 ans. Mais on dit aux Africains que nous ne devrions pas nous développer, ou avoir de l’électricité parce que, maintenant que ces pays sont riches au-delà de ce que peuvent imaginer les Africains, ils sont préoccupés par le réchauffement climatique. Al Gore et le directeur de l’Onu pour la climatologie nous disent que le monde doit aller vers une diète énergétique. Hé bien, nous avons des nouvelles pour eux : les Africains sont déjà à la diète énergétique, nous mourons de faim ! Al Gore consomme plus d’électricité en une semaine que 28 millions d’Ougandais en une année. Et ces politiques anti-électricité nous enfoncent dans la pauvreté. Ne pas avoir d’électricité signifie que des millions d’Africains n’ont pas de réfrigérateurs pour conserver la nourriture et les médicaments.
En dehors de zones privilégiées de nos grandes villes, les gens n’ont pas de lumière, d’ordinateurs, d’hôpitaux et d’écoles modernes, d’air conditionné – ou de bureaux, d’usines et de magasins pour produire et créer de bons emplois. Ne pas avoir d’électricité signifie maladie et mort. Cela signifie des millions de morts par affections pulmonaires, parce qu’ils doivent cuisiner et se chauffer avec des feux ouverts ; par maladies intestinales causées par de la nourriture gâtée ou de l’eau impropre ;de la malaria, tuberculose, rubéole et autres maladies que nous pourrions prévenir ou soigner si nous avions l’infrastructure médicale appropriée.

Est-ce qu’un hypothétique réchauffement d’ici cent ans est pire que ça ?

Dire aux Africains qu’ils ne peuvent pas avoir d’électricité et de développement économique – à l’exception de ce qui peut être produit à partir de quelques éoliennes ou de petits panneaux solaires – est immoral. C’est un crime contre l’humanité. Pendant ce temps, la Chine et l’Inde construisent des centrales à charbon chaque semaine pour tirer leur population de la pauvreté. Ainsi, même si l’Afrique reste pauvre – et si les USA et l’Europe passent aux éoliennes et aux centrales nucléaires – les niveaux de dioxyde de carbone continueront à s’élevée durant des décennies. Pire encore, les croisés du réchauffement global ne nous disent pas seulement de nous passer d’électricité. Ils font aussi campagne contre les biotechnologies. Comme les fermiers Américains, Brésiliens et Sud Africains vous le diront, les semences biotech augmentent les rendements, réduisent l’usage des pesticides, nourrissent plus de monde et aident les fermiers à gagner plus d’argent. Des variétés nouvellement développées peuvent résister à la sécheresse – de celles que l’Afrique a déjà subi et dont certains disent qu’elles augmenteront avec le réchauffement global.
Des radicaux de l’environnement s’opposent même aux insecticides et au puissant DDT, que le Ministre Ougandais de la Santé utilise conjointement à des moustiquaires et des médicaments modernes pour éliminer la malaria. Ils disent que le réchauffement aggravera la malaria. C’est ridicule car la maladie était répandue dans toute l’Europe, les Etats Unis et même la Sibérie. L’Ouganda et l’Afrique doivent cesser de s’inquiéter de ce que disent les Occidentaux, les Nations Unies et Al Gore. Nous devons nous concentrer sur nos propres besoins, ressources et opportunités.
Nous n’avons pas besoin de plus d’aide – particulièrement du genre qui majoritairement corrompt les fonctionnaires qui mettent l’argent sur des comptes privés, tiennent des conférences de propagande sur le réchauffement global et laissent leur propre peuple dans la pauvreté. Nous n’avons pas besoin que des pays riches nous promettent assistance pour le changement climatique (peut-être, quelquefois dans dix ans), si nous promettons de ne pas nous développer. Nous devons arrêter d’agir comme des sauvages ignorants, qui pensent que les éclipses solaires signifient que les dieux sont en colère après eux, et demandent à des sorciers de faire revenir le soleil. Nous devons cesser d’écouter des sorciers du réchauffement climatique qui s’enrichissent en nous disant de conserver notre mode de vie “indigène”, nos vies de pauvreté.

Nous avons besoin de commerce, de production, d’électricité et de carburant pour le transport afin d’alimenter des économies industrielles modernes. Nous devons faire que ce font la Chine et l’Inde – nous développer – et commercer plus avec eux. C’est comme cela que nous obtiendrons les emplois, la prospérité, la santé et la qualité de l’environnement que nous méritons.

(Source)


33 réponses à “La vraie crise climatique africaine”

  1. En tout cas il semble que le changement climatique les passionne et que l’argent pour l’étudier ne manque pas
    Suite à la conférence de presse organisée jeudi 10 septembre 2009

    AMMA
    Analyses Multidisciplinaires de la Mousson Africaine

    Le communiqué de presse
    (http://www.amma-international……re2009.pdf)

    Le dossier de presse distribué lors de la conférence
    (http://www.amma-international……09-WEB.pdf)

    Communiqué de presse

    La mousson africaine est une période d’intenses pluies qui, à partir du mois de juin et en moins de 4 mois, apportent l’essentiel des précipitations d’une année. Ces dernières décennies, la variabilité de la mousson a suscité de nombreux questionnements. Aujourd’hui grâce à l’analyse des données récoltées lors des campagnes de terrain du programme AMMA, les mécanismes qui régulent la mousson et ses impacts commencent à être dévoilés.

    Cinq cents chercheurs étaient présents lors de la 3ème conférence internationale du programme AMMA au Burkina Faso du 20 au 24 juillet 2009. Parmi les différents résultats obtenus, les chercheurs d’AMMA ont montré que la formation d’eau froide dans le Golfe de Guinée joue un rôle déterminant dans le démarrage de la mousson. De même, les conditions météorologiques en Méditerranée ou au-dessus de l’Océan Indien ont une responsabilité majeure dans la variabilité et la fin d’une saison de mousson. En intégrant des données du programme AMMA, les prévisions météorologiques et climatiques saisonnières ont été améliorées non seulement sur la sous-région mais aussi sur l’Europe. Le comportement de l’humidité des sols, du débit des rivières et du niveau des nappes phréatiques sous l’effet des précipitations passées et de l’activité humaine est mieux appréhendé aujourd’hui. Nous connaissons mieux aussi les émissions d’aérosols, notamment carbonés ou issus de la pollution, et leurs impacts sur la santé.

    Ces résultats ont permis d’assurer la reconduction du programme pour une deuxième phase. AMMA approfondira sa recherche sur la variabilité de la mousson africaine et ses mécanismes au profit de l’amélioration des prévisions météorologique et climatique et des scénarii de changement climatique des années à venir. Le bénéfice de ces avancées scientifiques doit être mieux transmis aux pays d’Afrique de l’Ouest et à leurs populations. En intégrant la compréhension des interdépendances entre sociétés, environnement, ressources et variabilité du climat dans le contexte du changement climatique global, la communauté de recherche AMMA contribuera à ces objectifs.

    Le prélèvement des données AMMA sur le terrain
    La principale campagne de terrain du programme AMMA démarrait en janvier 2006 à Niamey au Niger. Avec plus de cinq cents chercheurs répartis du Golfe de Guinée au Sahara, le programme AMMA a déployé des centaines d’instruments au sol, sur des bateaux, des avions et des ballons. L’évolution de l’état des sols, des cultures, de la végétation, des rivières, des océans et de l’atmosphère a été suivie simultanément avant, pendant et après la mousson. Un jeu d’observations sans précédent a ainsi été collecté, complété par les données des satellites de toute nouvelle génération. La phase expérimentale d’AMMA fut une réussite grâce à une coopération internationale regroupant des équipes de plus de 30 nations dont 14 pays d’Afrique de l’Ouest.

    Contact presse AMMA
    Aude Sonneville : aude.sonneville@cnrm.meteo.fr / 00 33 (0)5 61 07 98 74/ 00 33 (0)6 21 28 90 73
    http://www.amma-international.org

  2. Fiona Kobusingye, dont j’ignorais l’existence, est l’auteur de cet article remarquable de bon sens et de lucidité.

    Il n’y a pas UN politique en france, pas UN journaliste, capable de dire les choses ainsi.
    C’est désespérant.

  3. L’auteur à la décence de ne pas parler aussi de nos véhicules devenus trop polluants avec le CT obligatoire mais qui bénéficient d’une seconde vie dans ce pays…

  4. the fritz (#1),

    Lire sur ce sujet : http://www.amma-international……09-WEB.pdf

    Et dans le monde :

    Les secrets de la mousson africaine percés par un programme de recherche international
    LE MONDE | 11.09.09 | 16h24 • Mis à jour le 11.09.09 | 16h24

    La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a annoncé, mercredi 9 septembre, le déblocage de plus de 650 000 euros destinés à fournir une aide d’urgence à une quinzaine de pays d’Afrique subsaharienne touchés par d’importantes inondations. Ces intempéries, qui ont déjà affecté plus d’un demi-million de personnes depuis le début de la saison des pluies, fin juin, illustrent l’importance que revêt la mousson africaine pour les populations du Sahel. Tardive et peu abondante, elle fragilise les agricultures ; trop impétueuse, elle balaie les habitations et détruit les infrastructures.

    Saisonnière mais capricieuse, la mousson ouest-africaine pose de nombreuses questions aux communautés scientifiques. Comment va-t-elle évoluer avec le changement climatique en cours ? Est-il possible de prévoir ses sautes d’humeur et le moment de son déclenchement ? Comment influe-t-elle sur les sociétés et les économies du Sahel ? Lancé en 2002, le programme de recherche AMMA (Analyses multidisciplinaires de la mousson africaine) vient de voir sa première phase s’achever ; sa reconduction a été annoncée jeudi à Paris.

    Les sept premières années d’AMMA ont mobilisé plus d’un demi-millier de chercheurs issus de trente pays. Elles ont mis au jour la complexité considérable des mécanismes en jeu dans le déclenchement et l’intensité de la mousson. Les climatologues subodoraient une telle complexité : s’agissant de l’impact du réchauffement sur la mousson, les modèles numériques utilisés par le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) ne parviennent pas à s’accorder. Ce qui implique que nombre de processus physiques à l’origine du phénomène ne sont, pour l’heure, pas encore pleinement compris. « Certains modèles produisent une augmentation des précipitations ; d’autres, au contraire, prévoient un assèchement du Sahel », a illustré la météorologue Aïda Diongue-Niang, de l’Agence nationale de la météorologie du Sénégal.

    En dépit des inondations en cours, la mousson africaine a globalement perdu en intensité au cours des cinquante dernières années. Avec deux pics de sécheresse, d’abord dans les années 1970, puis dans les années 1980. Est-ce le signe que les modèles prévoyant, à long terme, une plus grande aridité de la région sont plus fiables que les autres ? Non, répond Mme Diongue-Niang : il est encore trop tôt pour l’affirmer. Les données récoltées dans le cadre d’AMMA suggèrent en effet que la mousson africaine est influencée par une oscillation des températures de l’Atlantique nord – oscillation dont la période est de l’ordre du demi-siècle. Il demeure donc possible que la tendance à l’assèchement observée depuis les années 1950 ne soit que la partie basse d’un cycle, et non une tendance lourde due au changement climatique.

    La première phase d’AMMA a certes ouvert de nouvelles questions scientifiques. Mais pas seulement. L’une des découvertes saillantes réalisées dans le cadre du programme est celle d’un mécanisme-clé dans le déclenchement de la mousson. Les données montrent ainsi un lien fort entre la formation d’eaux froides dans le golfe de Guinée (détectées par l’observation satellite) et l’apparition des premières pluies. Or une prévision de la date précise du démarrage de la saison humide est particulièrement utile aux agriculteurs : elle leur permet de réussir leurs semis – étape qui, lorsqu’elle échoue, les contraint à racheter des semences.

    « Jusqu’à présent, nous pouvions évaluer l’intensité globale de la mousson à venir, selon Jean-Luc Redelsperger (CNRS), responsable scientifique du programme. Aujourd’hui, grâce aux données collectées dans le cadre d’AMMA, nous avons l’espoir de pouvoir prévoir précisément le premier jour de pluie et les « pauses sèches » » qui s’intercalent entre les épisodes de denses précipitations. Ces « pauses », qui peuvent durer de quelques jours à un mois, peuvent s’avérer désastreuses pour les cultures.

    Systèmes d’alerte

    Depuis le milieu des années 2000, l’accumulation de données et les progrès de la modélisation ont permis de mettre en place un système de prévision de précipitations à sept jours donnant des conseils aux agriculteurs sur l’opportunité de faire leur semis de mil. Ensuite, l’un des obstacles est l’acheminement de l’information sur le terrain, en temps réel, jusque dans les zones les plus reculées. Jusqu’à présent, l’efficacité sur le terrain du système mis en place n’a pas été évaluée.

    A terme, selon le climatologue Benjamin Sultan (Institut de recherche pour le développement), l’un des objectifs d’AMMA est « de concevoir des systèmes d’alerte précoces capables d’anticiper des crises alimentaires ou sanitaires et d’en réduire ainsi les impacts ». Par exemple, anticiper les précipitations, l’orientation des vents, les températures peut permettre de prévoir l’irruption dans telle ou telle région de ravageurs des cultures comme les criquets pèlerins.

    De même que l’incidence de certaines maladies humaines, dont certaines peuvent devenir épidémiques lorsque certaines conditions sont réunies.
    Stéphane Foucart

    Abder (#3),

    Il y a un autre lien avec ceci, ( Conférence de Genève) :

    En Afrique en particulier, on a pu observer une tendance compréhensible à s’attaquer aux problèmes urgents à court terme, en repoussant à plus tard les inquiétudes au sujet du climat. Pourtant, il devient de plus en plus évident que les événements climatiques majeurs comme les inondations, les sécheresses et les cyclones contribuent à l’augmentation du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

    Les hausses brutales du niveau des précipitations accroissent également les risques de maladies telles que le paludisme, le typhus murin et la méningite. Les décideurs politiques doivent donc acquérir une compréhension plus globale des dangers cachés du changement climatique.

    Les catastrophes climatiques ne peuvent pas être évitées, mais une bonne préparation, s’appuyant sur des informations fiables, permet de réduire considérablement la vulnérabilité à ce type de phénomènes, et de limiter les coûts de réhabilitation et de reconstruction, qui représentent souvent un handicap supplémentaire pour le pays. Par conséquent, on commence à considérer le climat comme un facteur important du développement.

    La réduction des émissions de gaz à effet de serre sera probablement plus difficile à mettre en place, mais Mme Lubchenco, de la NOAA, a déclaré à des journalistes, à Genève, que l’urgence de la question climatique devenait aujourd’hui flagrante, même aux yeux des sceptiques qui remettaient auparavant en cause les théories sur le réchauffement climatique.

    Je trouve le raisonnement circulaire, non ?

    Sur ce site il y a même le retour des anti natalité…

    http://www.irinnews.org/fr/Rep…..rtId=86111
    Et tout le détail là : http://www.optimumpopulation.o…..ssions.pdf

  5. Araucan (#5),

    Les anti-natalité ont toujours été là. Il y a même ceux qui se cachent à peine pour souhaiter qu’on revienne à un « optimum » de 500 millions d’habitants pour toute la Terre (J’avais laissé un lien quelque part, je ne le retrouve plus dans mes notes… ça doit être le ramollissement du cerveau smile ). Ils ne disent pas comment faire, mais on peut tout supposer.

  6. Araucan (#5), On a là un exemple à conserver des monceaux de sottises du nommé Foucart.

    Référence http://www.lemonde.fr/planete/….._3244.html

    Il suffit de lire attentivement son texte :
    Les secrets de la mousson africaine percés par un programme de recherche international
    Youpie, enfin on sait…

    Eh bien non pas du tout, le titre est fait pour tromper le lecteur :
    Les modèles numériques utilisés par le GIEC ne parviennent pas à s’accorder.
    nombre de processus physiques ne sont, pour l’heure, pas encore pleinement compris.
    Certains modèles produisent une augmentation des précipitations ; d’autres, au contraire, prévoient un assèchement du Sahel
    Aujourd’hui, nous avons l’espoir de pouvoir prévoir précisément le premier jour de pluie
    Mais ce n’est pas fait.

    Et enfin la cerise catastrophique pour bien conclure sans savoir de quoi il s’agit :
    maladies humaines, dont certaines (?) peuvent devenir épidémiques lorsque certaines (?) conditions sont réunies.

    Bravo Foucart, ça c’est de la science !

  7. marot (#7),

    Ce projet Amma montre bien les tiraillements en matière de recherche climatologique.
    Manifestement ce programme a fait des progrès en matière de météorologie sur la zone et permet d’améliorer cette prévision. Mais par ailleurs point de salut si l’on ne parle du RCA : d’où les modèles à la sauce climatologique déclinée au niveau régional.
    Lier la météo à la NOA, cela a l’air d’assez bien fonctionner, par contre, lier la NOA et le climat de la zone aux modèles du GIEC, cela ne marche pas (mais on le savait déjà).
    Et pour le moment, ce que la zone à besoin, c’est peut-être d’abord un service météo et de prévisions d’un bon niveau avant de spéculer pour dans 50 ans.
    (cf le pdf cité dans mon précédent post, c’est assez frappant).

    Et quand on lit la sauce de la seconde citation (trouvé sur le site IRIN entre météorologie et climat, il y a de quoi s’inquiéter : le besoin, c’est d’abord la météo de bonne qualité. La climatologie, c’est du luxe. personne pour le moment ne peut dire comment la NOA (et la mousson africaine) évolueront…

  8. marot (#7),

    Aujourd’hui, nous avons l’espoir de pouvoir prévoir précisément le premier jour de pluie

    En lisant entre les lignes, cela veut dire « donnez-nous encore de gros budgets et des ordinateurs de plus en plus puissants ».

  9. Manu95 (#9),

    Effectivement, ce point est excessif : pour les semis, annoncer la pluie à une semaine, cela suffit…

  10. Araucan (#10),

    Effectivement, ce point est excessif : pour les semis, annoncer la pluie à une semaine, cela suffit…

    Qu’on l’annonce une semaine avant ou le jour même ne sert à rien pour la culture du mil….. de toute façon les paysans sahéliens sèmeront au cours de chaque période pluvieuse en début de mousson (pour répartir les risques).
    Ce qui serait intéressant pour eux, c’est une prévision des durées sèches (nombre de jours sans pluie) après les épisodes pluvieux (si la durée est trop longue, les semis , après avoir germé, sèchent et crèvent…). C’est la seule chose qui leur permettrait d’être plus efficace (en économisant des semences).

    L’idéal serait bien sur de pouvoir prédire la période de pluie qui donnera les meilleures chances au semis (la première qui ne sera pas suivie de périodes sèches trop longues pour la survie du semis)…. mais, la, on est dans la science-fiction profonde….

    La seule vraie avancée pour les cultivateurs de mil sahélien serait en fait quelque chose qui n’a rien à voir avec la météo ou le climat…. ce serait le développement d’espèces résistantes aux périodes de sècheresse en début de cycle (… hors OGM, pas de salut…)

  11. Araucan (#5),

    Le problème c’est qu’on prédit comme suit :

    Afrique du Nord, du Maroc à l’Egypte

    D’ici 2100, la production agricole pourrait subir des pertes correspondant à entre 0,4 et 1,3 pour cent du Produit intérieur brut (PIB) moyen.

    Alors qu’on sait que l’économie de ces pays est souvent affectée par les aléas climatiques et qu’il ne faut pas attendre 2100 pour en avoir… D’ailleurs, on ne sait même pas quelle tendance règnera :

    nombre de processus physiques à l’origine du phénomène ne sont, pour l’heure, pas encore pleinement compris. “Certains modèles produisent une augmentation des précipitations ; d’autres, au contraire, prévoient un assèchement du Sahel”

    Et en Afrique du Nord? Tout ce qu’on sait, c’est que dans le passé quaternaire, les ambiances arides correspondent aux ambiances froides et inversement les épisodes tièdes étaient plus humides… Et si on projette avec un RC, au contraire, il n’y aura pas de diminution des précipitations (principale source de production agricole), mais augmentation.

  12. Abder (#12),

    Personnellement, je fais l’impasse sur les prédictions à 100 ans, ce n’est utile pour personne, en particulier en agriculture. Et si il y a évolution elle se fera progressivement. Le véritable enjeu serait d’arriver à prédire un changement net et brutal, qui pourrait justifier des mesures importantes d’anticipation. Mais on en est incapable de toute façon, et l’on ne sait même pas si il y a même une probabilité là-dessus. Vaut-il mieux délirer sur le Niger dans 100 ans ou travailler à améliorer la situation présente ?
    Pour l’Afrique du Nord, qui peut dire ce que sera son économie en 2100 ? Il y a de bonnes chances qu’elle ne soit plus aussi dépendante de l’agriculture qu’aujourd’hui et que de toute façon, la formation des agriculteurs et les techniques agricoles auront évolué, y compris pour la gestion, voire la production d’eau douce. De plus, tous ces pays ont une façade maritime, ce qui permet d’envisager la dessalinisation d’eau de mer : ce n’est pas aisé mais il y a une possibilité ouverte, au contraire de pays sans façade maritime.
    Et vous avez raison, les aléas existent déjà, voire certains événements extrêmes et l’on pourrait bien souvent déjà agir par rapport à ces événements.
    Cette histoire de RCA conduit à une distorsion de la réalité et donc des priorités.

    laurent (#11),
    ou alors de développer les techniques qui permettent de stocker de l’eau pour compenser ces périodes sèches …

  13. « nombre de processus physiques à l’origine du phénomène ne sont, pour l’heure, pas encore pleinement compris. “Certains modèles produisent une augmentation des précipitations ; d’autres, au contraire, prévoient un assèchement du Sahel”

    en voilà une perle :
    Nombre de processus: Attention c’est compliqué, et en plus il y en a plusieurs.
    pour l’heure : Laisse supposer, que bientôt, plus tard, on va comprendre.
    pas encore pleinement compris : Suppose qu’on a dejà compris au moins une toute petite partie.
    mais la conclusion est cependant redoutable :
    « Certains modèles produisent une augmentation des précipitations : Oui, avec le peu qu’on a déja compris, on peut au moins prédire une probable augmentation des précipitations.
    d’autres, au contraire, prévoient un assèchement : manque de chance, avec ce qu’on a déjà compris on peut prédire aussi exactement le contraire.

    en conclusion, avec tout l’argent qu’on a déja couté, on est rigoureusement incapable de choisir entre deux hypothèses diamétralement opposées.

    je propose une nouvelle formulation
    « Les intentions des dieux restent mystérieuses. Certaines entrailles de poulet prévoient une augmentation des précipitations ; d’autres, au contraire, prévoient un assèchement du Sahel »

    Dans l’antiquité, un devin pareil aurait sans doute tâté de la fosse aux lions.
    Heureusement on est devenus civilisés.

    En attendant, une petite danse de la pluie ne ferait pas de mal.

  14. Dans l’antiquité, un devin pareil aurait sans doute tâté de la fosse aux lions.
    Heureusement on est devenus civilisés.

    Piloteman (#14), de nos jours, le même devin tâte des liasses de $. Comme quoi, la civilisation a du bon.

  15. En tout cas cette année la Tunisie par ex a annoncé une récolte record de céréales

  16. Bonjour,

    J’ai trouvé ce texte tellement bon que je me suis permis de le reproduire sur mon site, http://www.larecherchedubonheur.com.
    Ce texte de Mme Kobusingye concorde entièrement avec ce que nous tentons modestement de défendre, c’est-à-dire le droit pour les PVDs de sortir enfin de l’âge des ténèbres colonial (et soi-disant « post »-colonial) pour rentrer enfin dans l’histoire du progrès humain et y apporter sa part.
    Ce droit s’accompagne de l’obligation de lutter contre les écolo-malthusiens, les fanatiques de l’empire financier mondial centré à Londres, et le pessimisme culturel en général.

    Merci de nous avoir traduit ce texte et nous avoir fait connaître cette vois africaine,
    Jean-Gabriel Mahéo

  17. Daniel (#16),
    La même chose pour le Maroc, avec un record historique de 102 millions de quintaux, dû à une hausse des précipitations de 69 % par rapport à la normale, pour la campagne 2008-2009. L’année suivante débute ces jours avec des pluies diluviennes, un peu partout au Maroc, Rabat aujourd’hui même, sous les eaux, une gare entièrement inondée; alors que certains ont prédit une saison particulièrement sèche!

  18. Abder (#18), admirez ces charlatans de la « sécheresse climatique au Maroc » (et c’était une étude publiée il y a tout juste 6 mois !)

    Sécheresse climatique au Maroc durant les dernières décennies
    L. Stour1 and A. Agoumi2

    1 Professeur à la faculté des sciences et techniques de Mohammedia, BP146, Mohammedia, Maroc
    2 Professeur à l’école Hassania des travaux publics, BP 8108 Oasis, Casablanca, Maroc

    Résumé – La sécheresse a toujours été présente dans l’histoire du Maroc, elle s’est imposée avec force ces dernières décennies en tant qu’élément structurel du climat du pays. Le Maroc vit actuellement l’épisode sec le plus long de son histoire contemporaine, caractérisé par une diminution des précipitations et une tendance nette à la hausse des températures. La caractérisation de la sécheresse climatique au cours de la période 1961- 2004 a montré une augmentation significative de la fréquence des sécheresses, de leur sévérité et de leur champ de couverture spatiale. Cette dynamique de sécheresse s’accompagne d’un réchauffement important lié au changement climatique planétaire, qui rend ces années sèches de plus en plus difficiles pour différents secteurs socio-économiques du pays.

    La conclusion, toute giecienne, vaut le coup d’oeil aussi (leur torchon en pdf est dispo en ligne gratuitement, ce qui est déjà trop cher vu ce que ça vaut). En terme de bouffons climatiques, les Marocains n’ont rien à envier à nos Jouzel, Le Treut, Hagglustaine, Bard… nationaux.
    Et ce sont ces sorciers des temps modernes, avec leur clairvoyance inimitable, qui conseillent les politiciens sur le climat, il y a de quoi craindre le pire.

  19. miniTAX (#20),
    Merci pour le lien. Les perroquets qui adorent le St GIEC sont pondus un peu partout. Il s’agit là d’un article d’ingénieurs qui n’ont cité aucun travail de climatologue sur le Maroc. Ils ont ignoré les nombreux climatologues et leur travaux. Ah! Ils sont parmi ceux qualifiés par Leroux de  » informaticiens, voire des comptables ». Et par dessus le marché, ils ont bien choisi les périodes d’étude et de comparaison, voire les stations. Casablanca dispose d’un siècle de données relativement fiables. J’avais lu dans leur revue (Génie Civil) un article qui les avait exploitées sans détecter une véritable tendance (je n’arrive pas à trouver la référence pour le moment).
    Sur une interview de l’un des auteurs : Risque climatique, le Maroc aussi est menacé, on découvre des perles telles que :

    La terre chauffe, et le premier responsable c’est l’homme. Concrètement, la température moyenne de la terre s’est élevée de 0,6 à 0,7 degré en moyenne annuelle. Mais à des échelles plus fines, tant dans l’espace que dans le temps, les réchauffements peuvent atteindre 5 à 6 degrés mensuels.

    ou encore :

    Depuis les années 60, les scientifiques ont décelé une tendance au réchauffement planétaire.

    Aux années 70 , c’était bien l’alerte au refroidissement?
    Enfin, ils touchent des subventions, ça sent l’argent… foutu en l’air!

  20. Dans les années soixante ma grand mère pestait contre le temps qui d’après elle était détraqué par les spoutnik
    Début 70 la presse titrait  » vers une glaciation a cause de la pollution « 

  21. A lire
    en plus : http://web.worldbank.org/WBSIT…..WSFRENCH/0,,contentMDK:22313273~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1074931,00.html
    http://web.worldbank.org/WBSIT…..010INFRE/0,,menuPK:5358552~pagePK:64168427~piPK:64168435~theSitePK:5358346,00.html

    et le rapport cité ci-dessous
    http://econ.worldbank.org/WBSI…..TWDR2010/0,,contentMDK:22308482~pagePK:64167689~piPK:64167673~theSitePK:5287741~isCURL:Y,00.html

    Climat : le scénario idyllique de la Banque mondiale
    LE MONDE | 16.09.09 | 16h17 • Mis à jour le 16.09.09 | 19h56

    A moins de deux mois du sommet des Nations Unies sur le climat à Copenhague (Danemark) qui décidera de la suite à donner au protocole de Kyoto, les négociations patinent. L’ambiance n’est pas à la recherche d’une solution commune, mais plutôt à savoir qui, au final, supportera l’addition de la lutte contre le réchauffement.
    Une trentaine de milliards au mieux

    Fonds « mexicain » alimenté par des contributions basées sur le produit intérieur brut (PIB) de chaque pays et leur niveau d’émissions ; fonds « norvégien » abondé par un prélèvement de 2 % sur les marchés carbone… : aucune des propositions – près d’une dizaine – sur la table des négociations pour lutter contre le changement climatique n’est à la hauteur des centaines de milliards de dollars jugées nécessaires par la Banque mondiale.
    Au mieux, ces fonds rapporteraient une trentaine de milliards.
    Sur le même sujet
    Les faits L’énergie éolienne pourrait assurer la consommation électrique en Chine jusqu’en 2030
    En décembre, la conférence de Copenhague devra mettre au point l’accord qui succédera au protocole de Kyoto, signé en 1997.
    Les faits L’Europe prête à aider les pays émergents sur le climat
    Portrait David Suzuki, télé-écologiste
    Les faits Tokyo relève son objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre
    Edition abonnés Archive : L’Afrique fait monter les enchères avant le sommet de Copenhague

    De façon assez déroutante, la Banque mondiale a, semble-t-il, choisi de s’affranchir de cette réalité pour rédiger son rapport annuel sur le développement consacré cette année au changement climatique. Publié mardi 15 septembre, son message se veut positif. « Les pays en développement pourront continuer à se développer et à réduire leur niveau de pauvreté tout en évoluant vers une économie faiblement émettrice de gaz à effet de serre », affirment les auteurs.

    La lutte contre le réchauffement ne serait donc pas l’ennemi du développement. La perspective est importante car les pays du Sud – dont la moitié de la population vit encore avec moins de 2 dollars par jour, et dont 1,6 milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité – n’ont nullement l’intention de sacrifier leur croissance à un combat contre le réchauffement dont ils ne sont pas responsables.

    Or s’ils continuent de se développer au rythme actuel en copiant le modèle des vieux pays industrialisés dont la consommation immodérée notamment de pétrole, de charbon est à l’origine du dérèglement climatique, la hausse des températures à la fin du siècle ne sera pas de 2 °C – la limite que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) recommande de ne pas dépasser – mais de 5 °C. Un scénario que personne ne préfère envisager.

    Dans le monde idéal dans lequel se projette la Banque mondiale, les pays industrialisés, exhortés à prendre d’ambitieux engagements de réduction de leurs émissions de CO2, consentiraient des efforts financiers et des transferts de technologies sans précédent pour doter le Sud d’infrastructures énergétiques compatibles avec la préservation de l’atmosphère.

    Combien cela coûtera-t-il ? L’institution financière qui a étudié toute la littérature scientifique sur le sujet évalue le coût de cette « révolution » à 400 milliards de dollars (274 milliards d’euros) par an en moyenne d’ici à 2030. Soit moins de 1 % du Produit intérieur brut (PIB) mondial à cet horizon, précisent les auteurs du rapport qui jugent l’effort à consentir tout à fait accessible. Au Sud, les investissements aujourd’hui orientés vers des mesures d’atténuation du changement climatique (efficacité énergétique, technologies propres…) ne dépassent pas jusqu’à présent 8 milliards de dollars.

    Ce n’est pas tout. Le rapport fait aussi le pari que les pays industrialisés supporteront le financement des mesures à prendre pour limiter l’impact d’un réchauffement qui se fait déjà sentir à travers une plus grande fréquence des sécheresses, des inondations… Au total, la Banque mondiale estime qu’il faudra mobiliser 80 milliards de dollars par an d’ici à 2030 pour l’adaptation. Soit 80 fois plus que les sommes actuelles.

    D’où viendra l’argent ? La Banque mondiale – pour le coup réaliste – n’ose envisager qu’il faille compter sur l’argent public. L’aide publique au développement atteint péniblement 100 milliards de dollars. Et la communauté internationale qui, en 2000, s’était engagée à accroître ses efforts pour réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015, dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement, ne tient pas ses promesses.

    Le privé alors ? La Banque mondiale, qui s’est activement engagée dans les marchés naissants de la finance carbone, table sur ces nouveaux dispositifs. Seront-ils à la hauteur des enjeux ? « Quand nous avons rédigé ce texte, nous avons reçu en interne des mails disant : « Ce n’est pas un rapport de la Banque mondiale, c’est de la science-fiction » », a confessé Marianne Fay, l’auteur principal.

    Il n’est pas sûr que les pays en développement prisent cette science-fiction. Pour eux, « la lutte contre le réchauffement est l’affaire des pays riches et nous ne les avons pas convaincus qu’elle était compatible avec le développement », juge Michel Colombier de l’Institut des relations internationales et du développement durable. Le volontarisme brandi par la Banque mondiale n’est pas forcément un argument convaincant.
    Laurence Caramel

  22. A lire
    en plus : http://web.worldbank.org/WBSIT…..WSFRENCH/0,,contentMDK:22313273~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1074931,00.html
    http://web.worldbank.org/WBSIT…..010INFRE/0,,menuPK:5358552~pagePK:64168427~piPK:64168435~theSitePK:5358346,00.html

    et le rapport cité ci-dessous
    http://econ.worldbank.org/WBSI…..TWDR2010/0,,contentMDK:22308482~pagePK:64167689~piPK:64167673~theSitePK:5287741~isCURL:Y,00.html

    Climat : le scénario idyllique de la Banque mondiale
    LE MONDE | 16.09.09 | 16h17 • Mis à jour le 16.09.09 | 19h56

    A moins de deux mois du sommet des Nations Unies sur le climat à Copenhague (Danemark) qui décidera de la suite à donner au protocole de Kyoto, les négociations patinent. L’ambiance n’est pas à la recherche d’une solution commune, mais plutôt à savoir qui, au final, supportera l’addition de la lutte contre le réchauffement.
    Une trentaine de milliards au mieux

    Fonds « mexicain » alimenté par des contributions basées sur le produit intérieur brut (PIB) de chaque pays et leur niveau d’émissions ; fonds « norvégien » abondé par un prélèvement de 2 % sur les marchés carbone… : aucune des propositions – près d’une dizaine – sur la table des négociations pour lutter contre le changement climatique n’est à la hauteur des centaines de milliards de dollars jugées nécessaires par la Banque mondiale.
    Au mieux, ces fonds rapporteraient une trentaine de milliards.
    Sur le même sujet
    Les faits L’énergie éolienne pourrait assurer la consommation électrique en Chine jusqu’en 2030
    En décembre, la conférence de Copenhague devra mettre au point l’accord qui succédera au protocole de Kyoto, signé en 1997.
    Les faits L’Europe prête à aider les pays émergents sur le climat
    Portrait David Suzuki, télé-écologiste
    Les faits Tokyo relève son objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre
    Edition abonnés Archive : L’Afrique fait monter les enchères avant le sommet de Copenhague

    De façon assez déroutante, la Banque mondiale a, semble-t-il, choisi de s’affranchir de cette réalité pour rédiger son rapport annuel sur le développement consacré cette année au changement climatique. Publié mardi 15 septembre, son message se veut positif. « Les pays en développement pourront continuer à se développer et à réduire leur niveau de pauvreté tout en évoluant vers une économie faiblement émettrice de gaz à effet de serre », affirment les auteurs.

    La lutte contre le réchauffement ne serait donc pas l’ennemi du développement. La perspective est importante car les pays du Sud – dont la moitié de la population vit encore avec moins de 2 dollars par jour, et dont 1,6 milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité – n’ont nullement l’intention de sacrifier leur croissance à un combat contre le réchauffement dont ils ne sont pas responsables.

    Or s’ils continuent de se développer au rythme actuel en copiant le modèle des vieux pays industrialisés dont la consommation immodérée notamment de pétrole, de charbon est à l’origine du dérèglement climatique, la hausse des températures à la fin du siècle ne sera pas de 2 °C – la limite que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) recommande de ne pas dépasser – mais de 5 °C. Un scénario que personne ne préfère envisager.

    Dans le monde idéal dans lequel se projette la Banque mondiale, les pays industrialisés, exhortés à prendre d’ambitieux engagements de réduction de leurs émissions de CO2, consentiraient des efforts financiers et des transferts de technologies sans précédent pour doter le Sud d’infrastructures énergétiques compatibles avec la préservation de l’atmosphère.

    Combien cela coûtera-t-il ? L’institution financière qui a étudié toute la littérature scientifique sur le sujet évalue le coût de cette « révolution » à 400 milliards de dollars (274 milliards d’euros) par an en moyenne d’ici à 2030. Soit moins de 1 % du Produit intérieur brut (PIB) mondial à cet horizon, précisent les auteurs du rapport qui jugent l’effort à consentir tout à fait accessible. Au Sud, les investissements aujourd’hui orientés vers des mesures d’atténuation du changement climatique (efficacité énergétique, technologies propres…) ne dépassent pas jusqu’à présent 8 milliards de dollars.

    Ce n’est pas tout. Le rapport fait aussi le pari que les pays industrialisés supporteront le financement des mesures à prendre pour limiter l’impact d’un réchauffement qui se fait déjà sentir à travers une plus grande fréquence des sécheresses, des inondations… Au total, la Banque mondiale estime qu’il faudra mobiliser 80 milliards de dollars par an d’ici à 2030 pour l’adaptation. Soit 80 fois plus que les sommes actuelles.

    D’où viendra l’argent ? La Banque mondiale – pour le coup réaliste – n’ose envisager qu’il faille compter sur l’argent public. L’aide publique au développement atteint péniblement 100 milliards de dollars. Et la communauté internationale qui, en 2000, s’était engagée à accroître ses efforts pour réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015, dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement, ne tient pas ses promesses.

    Le privé alors ? La Banque mondiale, qui s’est activement engagée dans les marchés naissants de la finance carbone, table sur ces nouveaux dispositifs. Seront-ils à la hauteur des enjeux ? « Quand nous avons rédigé ce texte, nous avons reçu en interne des mails disant : « Ce n’est pas un rapport de la Banque mondiale, c’est de la science-fiction » », a confessé Marianne Fay, l’auteur principal.

    Il n’est pas sûr que les pays en développement prisent cette science-fiction. Pour eux, « la lutte contre le réchauffement est l’affaire des pays riches et nous ne les avons pas convaincus qu’elle était compatible avec le développement », juge Michel Colombier de l’Institut des relations internationales et du développement durable. Le volontarisme brandi par la Banque mondiale n’est pas forcément un argument convaincant.
    Laurence Caramel

  23. Le changement climatique ne concerne pas l’Afrique.
    Le Protocole de Kyoto, une guerre concurrentielle.

    A l’heure actuelle, l’Europe et l’Amérique se retrouvent confrontés à divers défis politiques, économiques et sociaux. Assisterons-nous à la chute du monde occidental ?
    Aujourd’hui, le monde est divisé en deux camps bien distincts : le monde occidental ou le monde chrétien qui est constitué de l’Amérique et de l’Europe, d’une part, et d’autre part, le monde oriental, qui est constitué du monde musulman, boudhiste et orthodoxe.
    Les états membres du premier camp, regroupé autour de la bannière de l’OTAN, adorèrent jadis un Roi des juifs appelé Jésus, le soi-disant messie. Au nom d’un Dieu, le monde chrétien massacra des millions d’individus et détruit d’innombrables civilisations.
    De nos jours, les églises sont vides et les enfants de chœur font, à la fois figure de divinité et d’Ostie. Sans doute une révision la décadence du progrès et de la technologie d’Aldous Huxley.
    Après avoir pillé les ressources terrestres, le monde Occidental s’est trouvé un nouvel ennemi. Et après de nombreuses provocations, tôt ou tard, deux ennemis devront s’affronter. Dans la nature innée des hommes se trouve le penchant vers la tyrannie et l’oppression mutuelle.
    Parmi les diverses stratégies et les diverses provocations des dirigeants occidentaux, provocations visant à diviser afin de mieux soumettre et mieux s’enrichir – Divide ut impere ; sous peine de voir sa société basculer, citons :
    M. Sarkozy qui, confronté à la crise, rampe derrière les banques musulmanes alors que, précédemment, l’Europe refusait leur implantation sous prétexte que les banques Européennes ne pourraient les concurrencer.
    L’Europe qui se prononce en faveur de l’indépendance de certaines républiques de l’ancienne union soviétique et qui ne tolère ni l’indépendance, ni le morcèlement de ses états : la Flandre et le Pays-Basque Espagnol ne sont que des exemples.
    Les attaques incessantes portées par l’Europe à l’encontre de la Chine et à son soi-disant colonialisme africain : « La Chine pille l’Afrique. ». De toute évidence, l’Europe ne veut éveiller les consciences et reconnaître que les Chinois travaillent à moindre coût et sont bien plus compétitifs que les entreprises européennes. Pour ce qui relève de la main d’œuvre Chinoise, constituée généralement de prisonniers, la Chine nous offre là un bien bel exemple de respect en matière de droits de l’homme et de réhabilitation : une nouvelle vie et une réduction de peine en échange de services rendus à la nation.
    Evidemment, la presse et la classe politique ne manqueront pas de matérialiser le régime politique Chinois comme un régime abject. Mais, comme le disait Marcel Proust, il y a une chose plus difficile encore que de s’astreindre à un régime, c’est de ne pas l’imposer aux autres. Peut-on imposer une discipline et une rigueur morale aux peuples décadents ?
    Par une étude approfondie des mœurs et des religions, force est de constater que les doctrines de Boudha et de Mahomet se fondent généralement sur des valeurs de respect et de tolérance. D’une certaine manière, je peux dire que l’Islam et le Boudhisme ne peuvent que se rapprocher. C’est pourquoi, il est nécessaire de renforcer les liens et les échanges économiques. Cela pourrait sembler difficile à comprendre, cependant, nous pourrions dresser tout un inventaire des perversions de l’état d’esprit du monde occidental. Et c’est Friedrich Nietzsche, qui ses tristes conclusions : L’homme est une corde tendue entre la bête et le surhumain une corde au-dessus d’un abîme.
    Bien entendu, je ne me permettrais pas de généraliser, néanmoins, nous devons nous rendre à l’évidence : la confrontation est inéluctable et les pays orientaux doivent s’allier.
    De tous temps, l’Amérique et l’Europe ont progressé sans se soucier du caractère spirituel de ce qui nous entoure. Chaque fois que le temps a fait croître un bâton, au bout du bâton l’homme a mis une lance.
    Nous pouvons d’ailleurs retrouver des échos de ces jalonnements au sein d’organisations aussi émérite que celle des nations unies. Personnellement, je crois que Chinois, Russes et pays musulmans peuvent ressentir cette animosité qui consiste à imposer ses vues : la faillite de la démocratie.
    Il est surtout étonnant de constater que les soubresauts visant le monde musulman, la Chine et la Russie émanent de petits états entretenus tel, la Belgique.
    C’est à titre d’exemple que je me permets de citer la Belgique, qui figure parmi les nations qui manifestent le plus de l’hostilité vis-à-vis du monde musulman.
    Lorsqu’il ne s’agit pas d’attaques portant sur le voile ou le foulard, la Belgique n’hésite pas à s’allier en vue de bombarder des civils musulmans.
    Mais, l’histoire de la Belgique démontre que ce peuple s’est toujours soumis et à l’aube de son existence, a vécu sur les genoux.
    Il y a quelques années, eurent lieu des débats portant sur une proposition de loi visant à accorder le droit d’adoption à la communauté homosexuelle. Lors des débats, un grand nombre de parlementaires belges mirent l’accent sur des reportages, des interviews et des questions posées à de jeunes enfants de six, voire dix ans : « Cela te plairait d’avoir deux Papas ou deux Mamans ? »
    Après tout, pourquoi ne pas les interroger sur la vie qu’ils pourraient mener en compagnie de Bambi, Mickey Mouse ou Ratatouille ?
    En fait, les arguments avancés portaient sur des notions de maturité.
    Ainsi, de par son jeune âge, un enfant est en mesure de décider de l’orientation de son existence. D’un point de vue juridique, un adulte qui entretient une relation sexuelle avec un adulte est passible de sanctions. Car, généralement, la Cour ou le tribunal soulignent l’incompétence du mineur, qui, de par son jeune âge ne présente la maturité nécessaire.
    Les exemples d’immoralité et de mœurs que souhaitent imposer l’Amérique et l’Europe au reste du monde sont nombreux. En général, les pays ciblés représentent toujours une force qu’il faut diviser ou convoiter : énergie fossile, armée, technologie.
    Bref, derrière le progrès et les richesses, les arguments invoqués par le monde occidental sont toujours emprunts d’une certaine hypocrisie :
    – Le président Iranien veut mener son pays au progrès et doit subir les critiques du monde occidental.
    – L’Iran regorge de pétrole et la production va diminuer de manière considérable.
    – Les républiques de l’ancienne union soviétique sont divisées par les cris de chacals européens qui les encouragent à se défaire de la Russie et, dans un même temps, l’Europe s’empresse de signer de plantureux contrats énergétiques.
    – L’Europe préfère voir les pays africains signer des contrats de plusieurs milliards d’Euros avec ses entreprises, plutôt que de voir ces-mêmes nations signer des contrats de quelques millions d’Euros avec la Chine.
    – L’Europe tente d’utiliser les déserts en vue de réduire la consommation d’énergies fossiles et dans un même temps réduire le coût de ces énergies (prix du baril).
    – Le Protocole de Kyoto, en lui-même, vise à réduire la consommation des énergies et à freiner le développement des pays Africains, de la Russie et d’Asie. La globalisation ne peut être poussée à l’excès.
    – La Commission Européenne viole le Protocole de Kyoto.
    Plutôt que d’adopter des mesures visant à détruire son frère au sein de l’institution que constitue l’Organisation des Nations Unies, il convient selon moi de quitter l’ONU et créer une alliance orientale regroupant la Chine, l’Afrique, la Russie et l’ensemble des pays membres de l’OPEP. Se développer au sein de nations disciplinées et respectueuses à moindres coûts. Si vis pacem, para bellum.
    Le Protocole des Kyoto, tout comme le prochain Protocole de Copenhague, sont de piètres absurdités qui visent à assumer le mode de vie de ceux qui, durant deux siècles, ont pillé et pollué la Terre et, qui, soit par crainte de manquer d’énergie et de souffle de vie, tentent d’imposer un colonialisme poli.
    En vérité, l’Afrique, les pays d’Amérique centrale et quasi l’ensemble des états tropicaux ne sont concernés par les changements climatiques. Depuis l’ère quaternaire, séparées par des périodes inter-glacières de climat plus chaud que le climat actuel, quatre glaciations, au moins, ont eu lieu. Ces mouvements de glaciation doivent être attribués à l’activité solaire et non pas à une hypothétique industrie absente ou extraterrestre. Lors de leur plus grande extension, les glaciers couvraient une grande partie de l’Europe, de l’Amérique du Nord, de l’Asie septentrionale et centrale et de l’extrémité australe de l’Amérique du Sud, soit, près de 55 Millions de Km².
    D’ailleurs, à des périodes géologiques beaucoup plus reculées, comme le prouvent les stratifications datant du Précambrien dans certaines régions du Nord (Amérique), du permien ou du carbonifère. Le groupe Arcelor n’existait pas à l’époque.
    Bref, l’Afrique, l’Amérique centrale et le moyen orient ne sont guère concernés par le changement climatique.
    L’Europe et l’Amérique mentent !
    Behnous Salah (Bejaïa, Algérie)

  24. Araucan (#23),
    Que la banque mondiale s’occupe des banques et de toutes leurs dérives au lieu de singer le GIEC.

    Quant au message précédent, je vous en prie, laissez-le s’enterrer sans réponse.

    Répondre aboutirait à des polémiques de toutes natures préjudiciables à la bonne tenue de skyfal.

  25. Bah, hormis les attaques contre la démocratie, le manichéisme théologique et l’apologie de dictatures (qui peuvent se comprendre de la part de quelqu’un qui n’a jamais vraiment vécu dans une démocratie et qui visiblement est un musulman croyant)…. il y a tout de même de nombreuses idées intéressantes développées, et plein de choses pas fausses…. 😉

  26. Après avoir déposé son message, il y a peu de chances qu’il revienne voir les réactions à celui-ci. C’est typique de ces intégristes musulmans.

  27. Je ne pense pas qu’il soit intégriste. J’ai connu en Egypte plein de musulmans modérés qui tenaient à peu prêt le même discours.