Le contrôle des naissances pourrait aider à lutter contre le changement climatique, selon des experts.


(Rien que pour des annonces de ce type, on devrait se méfier de l'idéologie liée au changement climatique. La diminution de la natalité a d'autres causes que le seul accès à la contraception, qui doit rester un choix personnel et non devenir l'instrument de théories, qui en deviennent saumâtres. Cela a déjà été discuté ici, au fil de récoltes sur le net d'articles d'officines ou experts au discours douteux, mais là il s'agit d'un éditorial dans un journal de référence en médecine….)

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17/09/09 17h27, ASSOCIATED PRESS

Distribuer des contraceptifs dans les pays en développement pourrait aider à lutter contre le changement climatique en ralentissant la croissance démographique mondiale, expliquent des experts dans la revue médicale britannique "The Lancet" publiée vendredi.

Plus de 200 millions de femmes dans le monde voudraient des contraceptifs mais n'y ont pas accès, soulignent les auteurs dans un éditorial. Le résultat, ce sont 76 millions de grossesses non désirées chaque année, expliquent-ils.

Marathon de Paris 2008

Marathon de Paris 2008.

On pourrait ralentir le taux de croissance de la population, et peut-être atténuer la pression démographique sur l'environnement, en donnant accès à ces femmes à des préservatifs gratuits et à d'autres méthodes de contrôle des naissances, précise l'éditorial. "Il y a maintenant un débat et un intérêt émergents sur les liens entre la dynamique démographique, la santé sexuelle et reproductive et les droits, et le changement climatique."

Dans les pays qui ont accès aux préservatifs et à d'autres contraceptifs, la taille moyenne de la famille tend à baisser de manière importante en l'espace d'une génération. Jusqu'à récemment, de nombreux programmes de santé financés par les Etats-Unis n'encourageaient pas l'utilisation des préservatifs dans les pays pauvres, même pour combattre des maladies comme le SIDA.

La population mondiale devrait grimper à 9 milliards de personnes d'ici 2050, et les pays en développement représenter plus de 90% de cette croissance.

L'éditorial cite un rapport britannique selon lequel le planning familial revient cinq fois moins cher que les technologies courantes utilisées pour lutter contre le changement climatique. Selon cette étude, chaque tranche de sept dollars dépensée dans le planning familial de base permettrait de réduire les émissions mondiales de dioxyde de carbone de plus d'une tonne.

La croissance normale de la population ne devrait pas aggraver de manière importante le problème du réchauffement. Mais la surpopulation dans les pays en développement pourrait conduire à une demande accrue de nourriture et logements susceptible de menacer l'environnement alors qu'il est en proie au réchauffement, estiment les experts. AP

(Source)

The Lancet

Voir là aussi.

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40 réponses à “Le contrôle des naissances pourrait aider à lutter contre le changement climatique, selon des experts.”

  1. Ca y est, Malthus est de retour quasi officiellement! L’homme est coupable de naître puis d’exister; le châtiment est évident, sauf pour les initiés bien sûr.

  2. Les auteurs de l’article du « Lancet » ont-ils l’intention de se suicider après avoir fait avorter leurs femmes ?
    Sinon c’est « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Il faut être cohérent et accorder l’attitude au discours.

    En même temps, j’attends avec impatience les réactions des philosophes et des humanistes, les vrais, vous savez, ceux qui sont pour le progrès social et le respect de la personne humaine.
    Pas des tordus illuminés qui prétendent instaurer des lois eugéniques nazies pour sauver la planète !

    Un haut responsable des services de notre ministère de l’intérieur a lâché récemment que des partis politiques verts étaient noyautés par des sectes. Pas étonnant, quand on lit ces articles.

  3. Eh bien voilà, nous y sommes. La chasse à l’humain vient officiellement d’être ouverte.
    Etape 2, tire à vue sur humain vivant.

    Seul problème, en 4×4 ?

  4. Bonjour,
    Voilà une requête qui n’a pas grand chose à voir, mais j’espère trouver ici des amateurs éclairés.

    J’avais regardé il y a quelques mois le premier rapport du GIEC, paru en 1990.

    Aujourd’hui, surprise: le GIEC ne propose plus ce 1er rapport au téléchargement, ni même le second (1995). Seuls les rapports les plus CO2-alarmistes subsistent (2001 et 2007):
    http://www.ipcc.ch/publication…..eports.htm

    Le rapport du GIEC de 1990 était bien différent dans ses analyses que les 2 derniers. Il n’y en avait que pour les CFC et autres gaz tenus pour responsables du trou dans la couche d’ozone.

    De plus, le GIEC ne contestait absolument pas l’existence de périodes historiques plus chaudes que celle d’aujourd’hui, comme en attestent ces courbes:
    http://www.climateaudit.org/wp-images/ipcc1.jpg

    Probablement une vérité qui dérange, à l’heure où le dogme du CO2 commence à prendre l’eau…

    Si quelqu’un réussit à trouver un accès en téléchargement de ce rapport GIEC 1990, je suis preneur.

    Il s’agit du:
    « IPCC First Assessment Report 1990 (FAR) »

  5. Ah, la peur de l’autre!

    Cela dit, on peut rêver d’un monde où les femmes auraient accès à une maternité désirée et non subie. Cela marche automatiquement avec l’élévation du niveau d’instruction et le développement… qui implique un peu plus d’utilisation des combustibles carbonés qu’aujourd’hui. C’est quasiment automatique, ce genre de modèle est nettement plus sûr que ceux du GIEC.

  6. Curieux (#6),

    Non ils se feront rattraper par le vieillissement de leur population (combinaison de l'allongement de la durée de vie et de la baisse de fécondité) : on ne vieillit pas plus vite, le temps est le même pour tout le monde 😉 ! Leur pyramide des âges se modifiera plus vite, ce qui n'est pas la même chose, sous réserve de ces deux hypothèses…

    Fabge02 (#5),

    Cela dit, on peut rêver d’un monde où les femmes auraient accès à une maternité désirée et non subie.

    Bien sûr, mais il n'y a pas besoin de se justifier du CC pour promouvoir de telles vues.

  7. C’est l’hystérie du RC, néanmoins, ça donne des perles : Les abeilles plus que jamais menacées

    Le réchauffement climatique leur serait également défavorable, car avec des hivers plus doux, les abeilles commencent à sortir de la ruche plus tôt au printemps, lorsque les fleurs sont encore trop rares.

    Curieusement, le réchauffement climatique provoque le printemps précoce uniquement pour les abeilles, mais pas pour la floraison!!

  8. Abder (#8),
    Oui et dans 15 jours, il sortira un article disant que le RC fait baisser la production des arbres fruitiers car la floraison est avancée avant l’arrivée des abeilles lol.

  9. Araucan (#7),

    Ben oui, comme vous dites, baisse de la natalité. On est donc d’accord. Ce n’est pas un problème de nouveaux nés.

    Il faut bien ouvrir la chasse à l’humain vivant et, je vous l’accorde, l’humainE vivante de préférence.

  10. Abder (#8),
    A mon avis ce sont leurs neurones qui oublient de fleurir. Mais sur ce coup là on ne va leur reprocher.
    Tout ça sent la précipitation est la fin. jusqu’au NOAA qui annonce une T° des océans record. mais sur UNE seule série de T°. Ben voyons.

  11. Moi, je dirais plutôt l’inverse :

    Le réchauffement climatique pourrait aider à contrôler les naissances

    bah oui, quand il fait trop chaud, vous avez moins envie de vous livrer à des exercices physiques, donc moins de crac-crac, donc moins de naissances…

    Bon, OK, je sors

  12. Je crois que bien des «penseurs» et surtout les politiques (comme Sarkozy) deviennent maboules avec les changements climatiques, lesquels ont existé de tous temps depuis la naissance de la Terre. À une plus petite échelle il y a la peur du virus H1N1. Or, l’humanité a connu par le passé bien des pandémies, venant la plupart de l’Est. Mais le principal danger, à mon avis, c’est l’utilisation d’une fausse science à de fausses politiques, comme au Moyen Âge. Quand va-t-on sortir de notre méthode de pensée de l’Homme des cavernes ?

    Yvon Dionne

  13. Yvon Dionne (#15),

    Je vous soumets une comparaison entre les deux hystéries climatique et grippale.

    Intérêt des médias
    le catastrophisme fait vendre le papier.

    Intérêt des gouvernants
    détourner le citoyen des questions embarrassantes et montrer que l’on s’occupe de ses bonheur et bien-être.

    Intérêt des acteurs
    recevoir beaucoup d’argent, financements des travaux sur le climat passés aux seuls É.-U. de 180 millions de dollars en 1988 à 4 milliards par an aujourd’hui,
    payement de vaccins à des prix exorbitants.

    Intérêt des fédéralistes et mondialistes
    pousser au fédéralisme par la taxe européenne,
    pousser au gouvernement mondial par l’OMS.

    Ne pas tenir compte des pays non développés
    pas de vaccination ni d’aide pour eux,
    aides toujours à venir et jamais venue en matière de ressources énergétiques et agricoles.

    Au delà des questions d’intérêt, les techniques sont semblables,
    celles des fausses sciences

    Entretenir un matraquage médiatique permanent.

    S’appuyer sur un organisme international faussement affirmé indépendant et objectif
    l’OMS,
    le GIEC.

    S’appuyer sur des prévisions invérifiables
    hécatombes supposées à venir,
    températures dans 50 ou 100 ans.

    Se focaliser sur un seul acteur
    grippe A H1N1 en négligeant la grippe usuelle,
    CO2 au détriment de la vapeur d’eau.

    Choisir un seul moyen d’action très coûteux
    vaccination,
    réduction des émissions de CO2.

    Nier le passé
    les 300 000 morts annuels de la grippe commune ignorés par l’OMS,
    les périodes passées chaudes et froides niées par la crosse des truqueurs Mann et de Briffa.

    Ignorer les inconvénients du prétendu remède
    dangers des vaccins
    baisse du niveau de vie par les taxations et restrictions.

    Cela fait beaucoup de convergences et j’aimerais avoir vos avis.

  14. J’ajouterais :
    faire passer des mesures impopulaires qui défavorisent les plus démunis mais ne profitent qu’aux riches (ou ne les touchent guère).

    Les primes de l’état et les réductions fiscales pour changer de voiture, pour mieux isoler sa maison, opter pour une chaudière plus écologique, etc. suppose que malgré ces avantages le con-tribuable dispose d’un minimum de moyens pour la part non négligeable qui restera à sa charge.

    Pour l’isolation, il est typique que pour ne serait-ce qu’isoler ses combles avec des rouleaux de laine de roche, il faut passer par une entreprise agréée alors que c’est un travail simple à la portée de pratiquement tout le monde et qui pourrait être fait à moindre coût en supprimant par exemple la TVA (21 % en Belgique) sur ces matériaux.

  15. En notre ère, sur toute la surface de la planète, la fécondité d’un pays est inversement proportionnel au niveau de vie économique et à l’éducation, notamment l’éducation des femmes (lire notamment : TODD, Emmanuel, Après l’empire, Gallimard, 2002.) Les pays économiquement émergents dont la Chine, l’Inde et le Brésil ont déjà réussi à ralentir, voire à stabiliser, leurs taux de fécondité. Si l’on se fie sur ces données, alors il faudrait que les pays les plus pauvres du globe (que l’on trouve notamment en Afrique) parviennent à un niveau de vie similaire à celui des pays émergents, qui sont sur le point d’atteindre le niveau de vie des pays riches. (Les pays du G8 et leurs associés). Problème : cela ne va pas dans le sens de ce que préconisent les groupes environnementalistes internationaux tels Greenpeace, Seria Club et WWF : production minimale pour consommation minimale, rigorisme climatique oblige….

  16. Les hypocrites :

    La croissance normale de la population ne devrait pas aggraver de manière importante le problème du réchauffement. Mais la surpopulation dans les pays en développement pourrait conduire à une demande accrue de nourriture et logements susceptible de menacer l’environnement alors qu’il est en proie au réchauffement, estiment les experts.

    Donc : (1) il y a réchauffement, ce qui est un drame en soi (prémisse cachée); (2) la surpopulation pourrait amplifier le trouble (conclusion hautement dépendante de la prémisse cachée). Conclusion non dite : il faudrait éventuellement penser à la solution finale, à commencer par les pays en développement…

    À force de ne pas dire clairement ce que l’on pense vraiment, on fait au mieux de la vicieuse poésie…:evil:

  17. C’est hors sujet mais il semble qu’il y ait un bug dans la rubrique « conf clim Courtillot » qui bloque son ouverture.
    Avez-vous constatez ce pb?

  18. S’ill existe une tendance bien perceptible depuis des lustres dans les média concernant l’écologie, l’environnement et les changements climatiques (sic), c’est la foi aveugle que l’on prête aux groupes environnementalistes internationaux tels Greenpeace, Seria Club et WWF. Comme si leurs paroles descendaient directement du haut du Mont Sinaï ou du Mont Olympe. Comme si ces groupes n’avaient aucun intérêt à défendre. Comme s’ils étaient de purs entités dénoyautées de l’humanité. Pourtant ces gangs puent le totalitarisme à plein nez.

    Houston, nous avons un problème… 👿

  19. « La croissance normale de la population ne devrait pas aggraver de manière importante le problème du réchauffement. Mais la surpopulation dans les pays en développement pourrait conduire à une demande accrue de nourriture et logements susceptible de menacer l’environnement alors qu’il est en proie au réchauffement, estiment les experts.  »

    Pas grave, au moins chez nous, tout ira bien !!!
    Ca coule de source :

    http://storage.canalblog.com/8…..972135.jpg

    C’est vrai qu’il est vraiment immonde ce faux journal !

  20. Abitbol (#27),

    Quant on sait ce qu’elle a fait aux Irlandais, aux Boërs, aux Indiens (les pouces des tisserands brisés pour éviter la concurrence)… et aux Chinois (la guerre de l’opium).

  21. Araucan (#30),

    On devrait leur conseiller de s’immoler eux-mêmes par le feu pour donner l’exemple.
    Dire que les gens sont pour moins de population, c’est comme de dire que le Pape est pour la paix. Leur expliquer les conséquences d’une réduction, même minime de la population leur ferait changer d’avis.

  22. scaletrans (#31),

    Je ne pense pas : ils pensent avoir trouvé la solution ultime à tous les problèmes : vous n’allez pas les faire changer d’avis comme cela !

  23. Araucan (#32),

    Bien sûr, je plaisantais, l’opinion est faite par les médias, donc mon souhait revenait à penser que nos « penseurs » pouvaient changer d’avis, ce qui est ridicule.

  24. Qui fait de la provocation ? Les sceptiques ou ceux qui veulent encadrer la natalité ?
    Après la tonne de CO2 comme monnaie unique, voici l’empreinte écologique comme mesure de votre utilité sur terre …

    Yves Cochet : pour le climat, « il faut réduire les allocations familiales à partir du troisième enfant »
    LEMONDE.FR | 23.11.09 | 19h29 • Mis à jour le 23.11.09 | 19h43

    Yann : Faire moins d’enfants pose la question du financement de « nos » retraites. Comment l’Etat compte-t-il « motiver » les salariés à poursuivre une activité taxée à plus de 8 % par le régime des retraites ?

    Yves Cochet : S’il y a moins d’actifs et plus d’inactifs, notamment du troisième âge, la question des retraites en 2020 ou 2030 ou 2040 sera plutôt résolue par quelques réfugiés climatiques de la jeunesse du Sud que par une gestion purement comptable des caisses de retraite françaises.

    Czar : Pourquoi essayer de culpabiliser les opinions publiques occidentales, dont la population se maintient tout juste, plutôt que celles de pays du tiers-monde dont la population explose (l’Afrique vient de passer le cap du milliard d’individus) et alors même qu’ils n’ont pas les moyens de la nourrir ?

    Yves Cochet : On ne peut réfléchir sainement sur la question démographique qu’en prenant comme indicateur principal l’empreinte écologique. C’est-à-dire la multiplication entre le nombre d’habitants d’un territoire et leur impact sur l’environnement. Soit encore l’extraction des ressources naturelles avant la production et les rejets après la consommation. Donc un enfant européen a une empreinte dix fois supérieure à un enfant africain. L’Europe est un petit continent de plus de 500 millions d’habitants, tandis que l’Afrique est un vaste territoire d’un milliard d’habitants.

    De plus, l’empreinte écologique d’un Européen moyen est telle qu’il faudrait trois planètes si toute l’humanité vivait comme nous, alors que l’empreinte écologique d’un Africain est dix fois inférieure à celle d’un Européen. Bref, il faut toujours multiplier le nombre par l’impact pour faire un raisonnement correct.

    Manso : Ce calcul de l’empreinte au Nord et au Sud est exact aujourd’hui, mais qu’en sera-t-il dans dix, vingt ou trente ans lorsque ces pays en développement auront enfin décollé ? On se retrouvera avec beaucoup de monde et une empreinte moyenne nettement supérieure…

    Yves Cochet : Non, dans vingt ou trente ans, ou même dans cinquante ou cent ans, jamais la Chine ou l’Inde ou le Brésil ou l’Afrique du Sud ne vivront comme nous vivons actuellement. Pas parce qu’ils ne le désirent pas, mais parce qu’il n’y a pas assez d’énergie et de matières premières pour qu’ils le fassent. Donc en 2050, ce n’est pas l’Inde ou la Chine qui auront rejoint notre niveau de vie, ce sont les pays de l’OCDE qui auront rejoint celui de la Chine ou de l’Inde.

    Julie : Sur quelles études vous appuyez-vous pour affirmer que notre niveau de vie en 2050 se sera abaissé au niveau de vie actuel des habitants des pays émergents ?

    Yves Cochet : C’est une question géologique. Lorsqu’on examine notre standard de vie matérielle, on s’aperçoit que 80 % de nos ressources et des objets qui en découlent proviennent du sous-sol, d’où sont extraits ces énergies fossiles et ces minéraux non renouvelables. Beaucoup sont déjà en raréfaction. Si on est plus nombreux mais qu’il y a moins de richesses, le standard de vie baisse. Voilà la base du raisonnement.

    Raphael : Pensez-vous, comme Claude Allègre, qu’il serait plus « rentable » d’investir dans le planning familial et l’éducation dans les pays du Sud que de tout miser sur des grands sommets comme celui de Copenhague, aux résultats bien incertains ?

    Yves Cochet : Non et oui. Non, je crois, contrairement à Claude Allègre, qu’il vaut mieux discuter ensemble au niveau mondial comme à Copenhague plutôt que de se faire la guerre pour les ressources déclinantes ou la pollution croissante. Mais oui, je crois qu’il est juste que le niveau culturel et sanitaire des pays africains ou d’Asie ou d’Amérique du Sud augmente.

    Chant_indigo : Le vrai problème réside dans une répartition équitable des richesses de la Terre. N’appliquons pas les mêmes lois que la Chine !

    Yves Cochet : Il n’est pas question d’un programme autoritaire de limitation des naissances, mais d’une neutralité de l’Etat français ou des institutions européennes, c’est-à-dire une réduction des allocations familiales à partir du troisième enfant.

    Manso : Pourquoi ne pas reporter le gain de la diminution ou de la suppression des allocations familiales à partir du 3e enfant par une allocation versée dès le 1er enfant ?

    Yves Cochet : Non, je redis que je préfère une neutralité du gouvernement vis-à-vis de la natalité. Les allocations familiales ne sont qu’un reste d’une politique nataliste héritée de la défaite de 1870 et du besoin de chair à canon de la IIIe République pour prendre sa revanche sur l’Allemagne, comme nous l’avons hélas vu en 1914-1918.

    Mapple Joe : Pourriez-vous nous dire clairement l’objectif que vous poursuivez : combien d’enfants par femme vous semble écolo-compatible ?

    Yves Cochet : Il n’est pas question de stigmatiser les femmes ou les couples individuellement. Il est question d’une politique publique nationale ou européenne qui soit neutre vis-à-vis de la natalité et qui encourage à la sobriété de la consommation pour réduire l’empreinte écologique des pays développés.

    Julie : Au lieu de culpabiliser les familles nombreuses et les enfants qui ne ferment pas le robinet quand ils se lavent les dents, ne faudrait-il pas mieux culpabiliser, et pénaliser fiscalement, les industriels qui choisissent les moyens de production les moins chers et les plus polluants ?

    Yves Cochet : Bien sûr, il faut lutter contre la pollution, qu’elle vienne des industriels, des collectivités ou des ménages.

    Karine : Pensez-vous qu’un homme politique, et notamment les Verts, aura assez de courage pour aborder ce problème démographique et notamment « s’attaquer » à la sacro-sainte politique familiale qui, pour la survie des générations futures, doit être réformée ?

    Yves Cochet : Le sujet démographique est presque tabou en Europe continentale, un peu moins dans les pays anglo-saxons, parce qu’il est lié à cette religion de la croissance : croissance des familles = croissance économique = bonheur. Ce qui fut vrai, ce qui est maintenant faux.

    Sébastien V : Pensez-vous que le malthusianisme est diabolisé et tabou ?

    Yves Cochet : Le néomalthusianisme modéré que je prône est une revendication féministe depuis un siècle. C’est pourquoi je promeus ces propositions de baisser les allocations au-delà du 2e enfant.

    Patriote : Pensez-vous que l’intérêt général qui est de stabiliser la population mondiale l’emportera sur le désir de certains Etats d’augmenter leur population pour monter en puissance ?

    Yves Cochet : C’est une vieille idée que plus on est nombreux dans un pays, mieux il se porte. Ce n’est plus le cas aujourd’hui lorsqu’on mesure la richesse d’une nation à sa faible empreinte écologique multipliée par un bon indice de développement humain (IDH).

    Julie : Pouvez-nous citer les pays modèles en cette matière ? Y en a-t-il seulement ?

    Yves Cochet : Oui, il y a deux pays qui ont une bonne empreinte écologique et un bon indice de développement humain. Pas par choix, mais par la rencontre d’un accident de l’histoire. C’est l’Etat du Kerala en Inde et Cuba par l’effondrement de l’URSS à partir de 1991.

    Olivier : Ne pensez-vous pas qu’il serait écologiquement, économiquement et socialement intéressant de cesser l’acharnement thérapeutique, qu’il s’agisse de faire vivre un enfant né prématuré ou une personne en fin de vie ?

    Yves Cochet : Le groupe socialiste a présenté la semaine dernière une proposition de loi tendant à légaliser l’euthanasie dans des conditions médicales et humaines sérieuses. Je suis favorable à cette proposition lorsque les souhaits des personnes malades en fin de vie sont clairement exprimés avec l’assentiment de la famille. C’est tout le combat de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité que je soutiens.
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    Chat modéré par Audrey Garric

  25. Araucan (#35),
    En fait, c’est toujours la même logique, mais étendue à une échelle sans commune mesure !

    Rappelez-vous les 35 h 00 !!!

    Le raisonnement était : s’ il y a trop de chômeurs, c’est que le travail est rare, puisque le travail est rare, partageons le, d’où la baisse autoritaire de 39 à 35h00 par semaine.
    Le résultat a bien sûr été catastrophique !
    Le monde entier nous a regardé avec pitié, pensant avec raison que le siècle des Lumières était vraiment bien loin…
    Et bien maintenant, nos gôchistes de base essaient de nous refaire le coup mais avec l’humanité entière !!

  26. Marco33 (#36),

    Que des types délirent c’est une chose, mais qu’ils y en aient qui suivent là j’ai déjà beaucoup plus de mal.
    Ces histoires de natalité et de démographie à contrôler sous prétexte de RCA me mettent extrêmement mal à l’aise. Je me suis aperçu que ce thème à un degré ou à un autre rencontre un écho certain.

    Toucher aux allocs, c’est sensible ! Mais c’est de la provoc qui fonctionne pour partie.

  27. Le bébé Européen étant censé polluer dix fois plus que le bébé du tiers monde, limitons les naissances des premiers pour les remplacer par les seconds. Ha bon ? Parce que les bébés du tiers monde rendus en France vont moins polluer quand ils seront grands ? En voilà une idée qu’elle est bonne !
    A ce niveau là, c’est vraiment le cerveau qui fait de la colle…
    On se dit quelquefois qu’il y aurait peut-être des mesures à prendre pour la sauvegarde de la santé intellectuelle publique.

  28. ca c’est clair! on retourne à grand pas dans le fachisme de l’empire primaire! préparer votre dîme carbonnées, vous êtes en dette!
    notre nouveau président l’a dit au bilderberg: la taxe carbone servira non pas à donner l’argent de la classe moyenne aux dictateurs africains (le FMI s’en occupe déjà) mais à renflouer les banques! merde!

  29. Le néomalthusianisme gangrène la France (modéré ou non). Encore aujourd’hui à 14h00 sur France Inter, la « spécialiste » en environnement, Nathalie Fonterelle balance une nouvelle étude américaine, du WWF: en 2008 nous avons encore consommé plus, y’aura plus de place sur Terre etc…Dans cette ambiance, je vois mal comment nous pourrons imaginer des solutions imaginatives et créatrices de richesse (gros mot), à part le taxer, taxer. Et notre JL Borloo qui propose d’instaurer une taxe Tobin pour lutter contre les effets du RCA. J’ai l’impression que la France va le faire toute seule.