La « contribution carbone » est annulée

(redirigé depuis Le Mythe climatique)

La « contribution carbone » qui devait entrer en vigueur en France le 1er janvier 2010 a été annulée par le Conseil Constitutionnel. Cette décision a été annoncée par l’AFP hier soir vers 21 heures, c’est-à-dire 51 heures seulement avant l’entrée en vigueur prévue de la loi : on pourrait donc penser qu’il était grand temps que les Sages se réveillassent, mais en l’occurrence, ils n’avaient été saisis par des parlementaires que les 22 et 23 décembre. Autant dire que leur dinde de Noël a dû avoir un goût de loi de finances 2010.
Baptisé « taxe carbone » par une opinion publique qui, selon les sondages, lui a toujours été hostile, le « nouveau monstre fiscal » que dépeignait en septembre le journal La Tribune est donc mort-né, en attendant sa probable résurrection par François Fillon qui a annoncé un texte de remplacement pour le 20 janvier.
La première dénomination officielle de la taxe carbone avait été « contribution climat-énergie », ce qui sonnait comme une provocation pour les sceptiques. Les sceptiques avaient tout de même beau jeu de moquer les prétentions du législateur à réguler le climat comme on tourne le bouton d’un thermostat. Les déclarations post-Copenhague qui ont doctement affirmé que l’accord finalement conclu allait correspondre à une augmentation de 3°C de la température moyenne de la Terre au lieu des 2°C espérés relèvent d’ailleurs de la même prétention.
Finalement, le nom retenu pour la taxe avait été « contribution carbone ». Ce nom sonne moins comme un engagement en faveur du carbocentrisme que comme tirant son inspiration de la gabelle, ce médiéval impôt sur le sel – une denrée qui, par son caractère central dans la vie quotidienne d’alors, était peut-être un peu l’équivalent du dioxyde de carbone pour l’« utilisation » que nous en avons. Il sera peut-être instructif de s’intéresser à la dénomination qui sera retenue pour la prochaine mouture de la loi.

Après le Climategate et l’échec de Copenhague, voilà donc un nouveau revers pour le carbocentrisme, revers qui n’a certes pas la portée des deux autres mais dont les carbocentristes se seraient bien passés. De toute évidence, l’événement va contribuer encore un peu plus à brouiller leur message. Les attendus de la décision du Conseil devraient en effet donner à réfléchir sur la manière dont la loi a été conçue. Ainsi de ce passage :

[considérant que] 93 % des émissions de dioxyde de carbone d’origine industrielle, hors carburant, seront totalement exonérées de contribution carbone ; que les activités assujetties à la contribution carbone représenteront moins de la moitié de la totalité des émissions de gaz à effet de serre ; que la contribution carbone portera essentiellement sur les carburants et les produits de chauffage qui ne sont que l’une des sources d’émission de dioxyde de carbone ; que, par leur importance, les régimes d’exemption totale institués par l’article 7 de la loi déférée sont contraires à l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique et créent une rupture caractérisée de l’égalité devant les charges publiques ;
Considérant qu’il s’ensuit que l’article 7 de la loi déférée doit être déclarée contraire à la Constitution (…) ; qu’il en va de même, par voie de conséquence (…), de ses articles 9 et 10 (…)

La défaite des uns n’est toutefois pas synonyme de victoire des autres. Si les climato-sceptiques peuvent se réjouir du symbole (et ironiser sur le fait qu’il s’agit de la première décision du Conseil Constitutionnel s’appuyant sur… la Charte de l’Environnement), il reste que la décision du Conseil ne constitue ni de près ni de loin une caution apportée au scepticisme climatique. Les attendus précisent en effet que

…c’est en fonction de l’adéquation des dispositions critiquées à cet objectif [ainsi défini : « réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le réchauffement de la planète »] qu’il convient d’examiner la constitutionnalité de ces dispositions ;

Les attendus montrent ainsi un Conseil Constitutionnel « carbocentriste par principe » mais qui, à raison, ne se donne pas pour fonction d’exprimer un avis sur la controverse scientifique autour du climat. À cet égard, la décision des Sages peut être rapprochée de celle de l’Ofcom, l’office de régulation britannique des télécommunications, saisi en 2007 après la diffusion sur Channel 4 du fameux documentaire climato-sceptique de Martin Durkin, The Great Global Warming Swindle [« La Grande Fraude du réchauffement climatique »]. Cet équivalent britannique du CSA avait eu grand soin de ne pas déborder de ses attributions, d’en rester à la loi sans prendre parti en faveur de l’un ou l’autre des avis scientifiques sur le climat. (L’Ofcom avait finalement débouté les plaignants de la plupart de leurs plaintes notamment au nom de la nécessité de permettre aux opinions minoritaires de s’exprimer.) La grande différence entre les deux décisions est que celle du Conseil Constitutionnel est très éloignée du débat sur le climat proprement dit, même si elle contribuera sans doute indirectement à l’alimenter.

La gifle infligée par le Conseil Constitutionnel montre que le terrain légal n’est décidément pas favorable aux carbocentristes. Les sceptiques peuvent logiquement s’en réjouir, non sans rester prudents sur l’impact de l’événement. En particulier, rien n’assure que celui-ci rapprochera la question climatique du terrain qu’elle n’aurait jamais dû quitter : le terrain scientifique. À cet égard, la divulgation toute récente par le Met Office (le Météo France britannique) d’un volumineux ensemble de données et de codes sources portant sur mille cinq cents stations météos, plusieurs mois après d’infructueuses demandes de sceptiques, est un exemple d’événement moins médiatisé mais dont l’impact à long terme est potentiellement au moins aussi grand. Les carbocentristes, en effet, sont loin d’être toujours sortis indemnes de la divulgation forcée de leurs données.

Benoît Rittaud.

1.  evrard | 30/12/2009 @ 11:13 Répondre à ce commentaire

ça fait plaisir.
J’ai l’impression que tout le travail que vous avez fait, ainsi que celui de tout les sceptiques qui ont communiqué sur le net, ça n’a pas servi à rien.

2.  jerem | 30/12/2009 @ 11:16 Répondre à ce commentaire

On ne peut que se rejouir d’une telle décision. La taxe carbone va donc etre ranger dans le placard balais des arnaques de ce début du siècle, cependant il faut rester prudent car notre gouvernement anti démocratique à plus d’un tour dans son sac…

3.  Ben | 30/12/2009 @ 11:21 Répondre à ce commentaire

evrard (#1), on aimerait que vous ayez raison, mais il me semble vraiment que, en l’occurrence, la question n’était pas « pour ou contre le carbocentrisme ? ». Il s’agissait de questions constitutionnelles qui se seraient appliquées de la même manière si la taxe avait porté sur les choux farcis.

4.  Volauvent | 30/12/2009 @ 11:22 Répondre à ce commentaire

Arrêtez et lisez le texte de la décision du conseil. L’annulation est dûe au fait que trop d’entreprises étaient exemptées! Il y a un risque qu’un nouveau projet soit voté en janvier, plus contraignant que le projet initial!

5.  Marot | 30/12/2009 @ 11:22 Répondre à ce commentaire

jerem (#2),
Les tours dans le sac, on l’a vu avec le traité rejeté par le peuple dit souverain (belle blague) et revenu par des députés et sénateurs couchés et vendus.

.

6.  scaletrans | 30/12/2009 @ 11:40 Répondre à ce commentaire

Volauvent (#4), Marot (#5),

Ce n’est effectivement pas une défaite pour la FARCE, mais ça risque, à terme, d’en être une pour l’économie, si la nouvelle mouture va plus loin. Et certains, goguenards, doivent regarder notre pauvre pays se débattre dans le marigot.

7.  joletaxi | 30/12/2009 @ 12:13 Répondre à ce commentaire

Le petit Nicolas ne sortira pas grandi dans cette histoire…

8.  Hugues Vessemont | 30/12/2009 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

C’est le résultat que donne une opposition intelligente qui utilise tous les recours….
Voilà encore plus de motivation pour faire des régionale un moment fort d’expression de la volonté générale… qui commence à se lasser d’une politique menée tambour battant par un OSS117 du libéralisme.

9.  Araucan | 30/12/2009 @ 13:54 Répondre à ce commentaire

Hugues Vessemont (#8),

Tiens un élu ! Vous êtes pour ou contre la taxe carbone ?

10.  Volauvent | 30/12/2009 @ 14:09 Répondre à ce commentaire

Hugues Vessemont (#8),

Pour l’instant, le résultat de l’opposition intelligente est que le gouvernement n’a pas d’autre choix que soit d’abandonner la taxe, soit de tuer son industrie lourde. Comme dit scaletrans, pas une défaite pour la Farce, mais de nombreux chomeurs à la clé.

11.  Daniel | 30/12/2009 @ 14:10 Répondre à ce commentaire

Hugues Vessemont (#8),

http://www.alternative-liberal.....ccuse.html

Copenhague : Faites entrer l’accusé.
Au moment même où la communauté scientifique met de plus en plus en doute la nature anthropique du réchauffement climatique, le gouvernement français démontre son incurie, en succombant à la surenchère médiatique à l’occasion de la conférence de Copenhague. Alternative Libérale dénonce ainsi l’instrumentalisation politique de l’écologie et les arrières pensées collectivistes des nouveaux hérauts de l’environnement.

12.  fred972 | 30/12/2009 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

C’est bien la première fois que je me réjouis d’une intervention socialiste… Quand à AL, j’y suis déjà inscrit :-p

13.  Bof | 30/12/2009 @ 14:39 Répondre à ce commentaire

Avec sa mouture (maintenant recalée) de taxe carbone, le gouvernement essayait à la fois de faire le bon élève de l’Eglise écologiste tout en ne pénalisant pas (trop) l’économie.

Le voilà maintenant devant le dilemne suivant: renier le Grenelle de l’environnement, ou pénaliser fortement les entrepises françaises (qui plus est dans un contexte où, après l’échec de Copenhague, il est clair que personne ne suivra « l’exemple » français).

A mon avis, le gouvernement va essayer dans une nouvelle version de marier à nouveau la carpe et le lapin, pour gagner du temps jusqu’aux régionales. Après, ils ne savent sans doute pas ce qu’ils feront, un homme politique français actuel ne voit pas plus loin que la prochaine élection.

Mais quelle belle année que 2009! Pensez donc: Climategate, Flopenhague, les opinions US et UK qui ne croient plus au RCA (cf les sondages). En France, l’émergence médiatique du scepticisme (grace à V.Couritllot essentiellement), et maintenant l’échec de la taxe carbone.

Merci 2009, et à nous 2010 !

14.  Redbaron 17 | 30/12/2009 @ 14:57 Répondre à ce commentaire

C’est dramatique notre Divin Guide ne s’en remettra pas…

« …cette taxe est historique, elle restera dans l’histoire de notre Pays au même titre que la suppression de la peine de mort… et c’est moi Nicolas Sarkozy qui l’ait fait… »

Discours de notre « grand » président à propos de la taxe carbone lors de sa mise en place…

Sans commentaire…

15.  plombier | 30/12/2009 @ 16:47 Répondre à ce commentaire

A propos de la divulgation toute récente par le Met Office d’un volumineux ensemble de données et de codes sources portant sur mille cinq cents stations météos ,selon Steve McIntyre , l’aspect le plus surprenant de cette liste est , qu’elle est dominée par des pays du tiers monde et en particulier les pays africains: le Laos, Vietnam, Equateur, Tunisie, Guinée, Sénégal, Niger, Mali, Ethiopie, Somalie, Erythrée, Kenya, Ouganda, Tanzanie, Tchad, Libéria , Côte d’Ivoire, Ghana, Bénin, Zimbabwe, Zambie, Madagascar, Namibie .
Soit un ensemble de pays chauds !

Quant a la taxe carbone ,si la nouvelle mouture pénalise les entreprises ,les agriculteurs ,les pécheurs et les transports , il va y avoir des mouvements sociaux de grandes ampleurs .

16.  laurent | 30/12/2009 @ 17:21 Répondre à ce commentaire

plombier (#15),

en particulier les pays africains

dont la collecte de donnée a été pendant très longtemps erratique et peu fiable.
modus operandi: l’opérateur de terrain saisissait les données au crayon sur un cahier d’observation (qui pour la plupart n’existent plus), les téléphonait à un opérateur régional, qui les codait en SYNOP pour les envoyer par telex sur le réseau SMT (réseau telex international maintenu par l’OMM), messages SYNOP qui étaient ensuite regroupés au niveau national puis envoyés au centres de diffusion d’archivages de l’OMM.
A chaque étape, de nombreuses possibilité d’erreurs (surtout au moment du codage en format SYNOP fait manuellement puis au cours de la saisie du code au clavier du telex).
Ceci sans même parler du fonctionnement du SMT, loin d’être 100% fiable.

Les données synoptiques des stations africaines, quand elles existent (des pays entiers, comme le Nigeria, n’ont jamais rien collecté pendant des années), constituent un vrai cauchemar pour un climatologue tentant de reconstituer des historiques.

17.  Ben | 30/12/2009 @ 17:32 Répondre à ce commentaire

Si la loi offrait tant d’exemptions, on peut imaginer que c’est parce qu’il y avait eu des pressions fortes pour cela. Celles-ci n’ont pas de raison de disparaître d’un coup simplement parce que le Conseil Constitutionnel a mis une fessée au Gouvernement. Je suis donc tenté de parier sur une nouvelle loi vidée de tout contenu, donc on ne peut plus « égalitaire », uniquement destinée à sauver la face (ou plutôt ce qu’il en reste). Le Gouvernement sort quand même très affaibli de l’affaire, ça ne le met pas en position de réussir ce qu’il n’avait déjà pas réussi dans son premier projet. En plus, après l’échec de Copenhague, un tel coup de force n’apparaîtrait pas vraiment comme allant dans le sens de l’Histoire.
Mais bon, peut-être prends-je mes rêves pour des réalités…

18.  JG2433 | 30/12/2009 @ 19:09 Répondre à ce commentaire

Quelle est la crédibilité de M. Jean-Marc Jancovici et de la société Carbone4 dont il est co-fondateur ?
A-t-il des intérêts dans le business et la finance autour du carbone ?
Je serais curieux de le savoir.
Peut-être une réponse pourrait-elle être donnée ici ?

19.  jean l | 30/12/2009 @ 19:18 Répondre à ce commentaire

Il est probable en effet que le gouvernement va maintenant se limiter à essayer de sauver la face. En invalidant le projet, on peut même dire que le Conseil d’Etat lui a tendu une perche très opportune dans la situation de + en + indémerdable où il se trouve; encore faut-il qu’il la prenne, que M. Sarkozy, qui n’est pas bête et qui a du flair, ravale sa fierté, ce qui est bcp + incertain.
Son problème est le même que pour tous ceux qui se sont engagés médiatiquement dans l’affaire du RCA à pieds joints et jusqu’au cou : comment faire pour que le rétropédalage ne se voit pas trop? A mon avis, c’est impossible et je savoure d’avance leurs effots héroïco-comiques pour remonter la planche savonnée.

20.  Flo | 30/12/2009 @ 19:33 Répondre à ce commentaire

Hugues Vessemont (#8),

Libéral Sarkozy?

Elle est bien bonne celle là.

21.  Marot | 30/12/2009 @ 19:35 Répondre à ce commentaire

Flo (#20), Bravo

Un libéral ne fait pas en sorte de désavouer le suffrage universel.

22.  Murps | 30/12/2009 @ 19:53 Répondre à ce commentaire

Flo (#20), oui.

Je le vois pas vraiment libéral. Plutôt « étatiste ».

Sinon, c’est vrai qu’avec le « climate-gate » et le « retoquage » de la taxe carbone par le Conseil Constitutionnel, le Gouvernement a là une occasion en or pour envoyer balader ce Grenelle de l’environnement et tout son falbala.
Deux bonnes excuses : scandale scientifique et inconstitutionnalité.
smile

23.  Dodo | 30/12/2009 @ 20:33 Répondre à ce commentaire

En fait le qualificatif de libéral, est un starter, pour générer certains types de réactions…. comme gazelle devant un tigre, par exemple….

24.  yvesdemars | 30/12/2009 @ 20:54 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#18),

Jean Marc jancovici est conseil en gestion des émissions de CO pour de nombreuses grandes entreprises françaises, en gros 50% du CAC 40.
IL n’est pas directement intéressé au marché des quotas de CO2, mais évidemment si ce marché devait s’écrouler faute de suite à Kyoto 2, il en pâtirait fortement, car ses clients auraient moins besoin de ses conseils. voir son site Manicore. IL est un réchauffiste ultra engagé et a affirmé sur son site que le CO2 était un « poison » ce qui montre bien son intégrisme …

Je rappelle que sur skyfal a été cité il y a quelques années un échange assez virulent entre lui et Marcel Leroux à propos d’un livre sceptique écrit par je ne sais plus qui. Marcel Leroux lui avait vertement répliqué et JMJ s’était écrasé

25.  williams | 30/12/2009 @ 20:59 Répondre à ce commentaire

J’ai bien peur qu’il ne faut se faire de fausse idée et donc ne pas crier trop vite.

Car il y a beaucoup de chance que ça soit PIRE QUE CA AURAIT ETE.

Car il y a de forte change que la TAXE CARBONE SOIT REMIS POUR NOUS TOUS MAIS AUSSI SUR LES ENTREPRISES (USINES, TRANSPORTS….).

Ceci plus cette nouvelle TAXE DE PUB très élevés qui arrive d’un coup par surprise aux commercants va faire que les prix vont bien augmenté et les licenciements continués.

Tout ça montre comme comment ce Sarkozy veut nous prendre l’argent et rabaisser tout les francais comme au temps des Rois ! !

Williams

26.  yvesdemars | 30/12/2009 @ 21:02 Répondre à ce commentaire

plombier (#15),
notons que c’est à cause des conséquences sur l’industrie et l’emploi que l’Australie a rejeté le marché des quotas. Aux USA, Obama n’a aucune chance de faire passer la même réforme, de nombreux démocrates se joignant aux républicains pour rejeter ce texte au nom des mêmes principes, et compte tenu de l’impact médiatique du Climate gate là bas, les choses ne vont pas aller en s’arrangeant surtourt en cette année électorale des élections de mi-mandat. Obama a réussi à avancer sur la santé en faisant quelques concessions (le système de santé ne sera pas nationalisé), il ne risquera pas de perdre sa majorité au Congrès sur un sujet qui n’est pas populaire …
En France, le gouvernement, mais surtout le Président est dans un corner, car pour représenter son texte il devrait heurter les intérêts de industriels, des routiers, des agriculteurs et des routiers, ce qui est ultra risqué à trois mois de régionales …

27.  yvesdemars | 30/12/2009 @ 21:16 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#24),

le livre cité en 24 doit être celui de André Legendre « L’homme est-il responsable du réchauffement climatique ? »

28.  JG2433 | 30/12/2009 @ 21:26 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#24),

Merci !
Vos précisions vont me permettre de « commenter » un article de presse où il raconte sa désolation après le rejet de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel.
Le journal est « réchauffiste », bien sûr…

29.  Hacène | 30/12/2009 @ 22:14 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#27),
Le livre dont il était question entre Leroux et Jancovici est Climat de panique, d’Yves Lenoir.

30.  scaletrans | 31/12/2009 @ 9:17 Répondre à ce commentaire

Hacène (#29),

Oui, la lettre de Marcel Leroux commence par « mon petit… » smile

31.  Curieux | 31/12/2009 @ 10:49 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#26),
Est pas que les routier :

Votant 19.551, In Le Figaro !

32.  Franck Boizard | 31/12/2009 @ 11:56 Répondre à ce commentaire

Les forces en présence :

> le temps joue contre le fantasme réchauffiste.

> il n’y a que les pays ouest-européens qui sont réellement convaincus par le réchauffisme. Les autres pays sont plus ou moins ouvertement dans le camp du scepticisme ou de l’attentisme.

Mais :

> le temps politique est le temps médiatique. Comme disait un ministre anglais «En politique, une semaine, c’est long». Or, le scepticisme ne convainc que lentement.

> le réchauffisme est dans l’intérêt des politiciens (il accroit leur pouvoir) et ils sont cernés par les filtres médiatiques et politiques (je n’imagine pas Sarko surfant sur skyfal pour avoir de l’info brute). Les politiciens seront donc les derniers convaincus par le scepticisme. De plus, le réchauffisme leur permet de s’acheter à bon compte une image de «sauveur de la planète».

> le réchauffisme a cristallisé autour de lui une énorme masse d’intérêts, financiers, politiques et médiatiques dont on peut parier qu’ils se défendront avec la plus parfaite mauvaise foi.

> enfin, les politiciens et les technocrates européens ont prouvé une grande capacité à imposer aux peuples des choses dont ceux-ci ne veulent manifestement pas. Il arrive même qu’ils s’en enorgueillissent, sous prétexte de faire avancer les lumières de la technocratie face à l’obscurantisme des peuples.

Bref, je suis franchement pessimiste s’agissant de l’Europe et de la France et optimiste pour le reste du monde.

33.  Peak.Oil.2008 | 31/12/2009 @ 12:09 Répondre à ce commentaire

@curieux. « A partir du moment où on n’incite pas ces professions à sortir progressivement de la dépendance alors que l’industrie pétrolière est au maximum possible de sa production, on les condamne à en sortir de la plus brutale des façons quand la crise du pétrole déboulera. »

http://www.manicore.com/docume.....ision.html

34.  Florent76 | 31/12/2009 @ 12:12 Répondre à ce commentaire

Franck Boizard (#32), Bon résumé, je n’aurai pas pu dire mieux : comme vous pessimiste s’agissant de l’Europe et encore plus de la France, optimiste pour le reste du Monde.

35.  Franck Boizard | 31/12/2009 @ 12:25 Répondre à ce commentaire

Cela dérive un peu du sujet, mais je ne comprends pas tous ces fantasmes de crise pétrolière.

Les crises pétrolières arrivent pour des raisons politiques, pas pour des raisons économiques ni physiques.

On a, à technologie constante -ce qui est une hypothèse pessimiste, pour quarante ans de pétrole. Ensuite, on a le charbon, qu’on sait transformer en pétrole.

Si manque de pétrole il y a, c’est au mieux dans soixante, soixante-dix ans. Et il n’arrivera pas brusquement, tous les puits ne seront pas secs en même temps.

Bref, il est probable, pour ne pas dire certain, que nous ne verrons jamais de crise du pétrole ; tout simplement parce qu’il n’y a aucune raison (1) que nos successeurs soient plus bêtes ou moins inventifs que nous.

J’ai même quelque idée de ce qui remplacera le pétrole parce qu’on voit déjà ce mouvement à l’oeuvre : l’électricité, produite à partir de diverses sources suivants les conditions locales.

*****************
(1) : sauf peut-être l’obscurantisme écologique.

36.  Murps | 31/12/2009 @ 12:26 Répondre à ce commentaire

Peak.Oil.2008 (#33),
Ben, me voila fermement convaincu à présent…
😉

37.  Marot | 31/12/2009 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

Franck Boizard (#35),
Pour le pétrole aussi les intérêts sont considérables.
Tant les pays producteurs que les compagnies pétrolières ont intérêt à agiter le spectre de la pénurie.

Leurs porte-paroles stipendiés se répandent pour faire mousser la chose et affoler les naïfs.

On a en ce moment trois fausses terreurs qui « marchent » à coup de financements avoués ou masqués :
le pic pétrolier financé par ceux déjà cités
la grippe pandémique financée par les labos pharmaceutiques
le réchauffement financé par les banques et les gouvernements.

38.  thierry_st_malo | 31/12/2009 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

Peak.Oil.2008 (#33),
Pour les militaires c’est très simple ( quoi qu’on dise, ce ne sont pas tous des Adjudants Kro – même si j’adore les dessins de Cabu – et il arrive qu’ils aient le sens des réalités pratiques, au ras du bitume ) : la production actuelle de pétrole va stagner à son niveau actuel pendant une dizaine d’années, après quoi elle va décliner inexorablement.
Les tests destinés à vérifier que les bio-carburants sont adaptés aux conditions extrêmes que rencontrent les avions de combat ont commencé un peu partout, même si en Europe moins qu’ailleurs – les Européens s’imaginent naïvement que parce qu’ils n’en veulent plus la guerre est une chose du passé alors que le XXIe siècle s’annonce comme très dangereux. Quant aux problèmes éthiques que pose la production des bio-carburants, les militaires s’en contre-foutent, je vous l’accorde bien volontiers.
La croyance dans le « Nouvel Ordre du Pétrole » n’est malheureusement pas générale…

39.  Peak.Oil.2008 | 31/12/2009 @ 12:43 Répondre à ce commentaire

@Murps. Je suis convaincu d’une chose, la taxe carbone sera tellement insignifiante et elle arrive tellement tard qu’elle n’aura AUCUN effet intéressant. L’envolée des prix de l’énergie sur le marché mondial sera le véritable arbitre, inattaquable. L’avantage est que l’on ne pourra pas dire que cette envolée est le fait de tel ou tel groupe car elle est dans l’ordre des choses et sera subie au niveau mondial. Dans ces conditions, et vu la défiance vis-à-vis de la taxe carbone, je suis perso, pour la supprimer et pour laisser le triompher le marché (qui vit ses derniers instants de gloire).

Et si je me trompe sur toute la ligne, j’en serais le premier ravi !

40.  thierry_st_malo | 31/12/2009 @ 12:48 Répondre à ce commentaire

Peak.Oil.2008 (#39),
Entièrement d’accord avec vous.

41.  Peak.Oil.2008 | 31/12/2009 @ 13:16 Répondre à ce commentaire

En 2006, je me rappelle très bien, on ne parlait que de l’envolée des prix du pétrole, la baisse du pouvoir d’achat mondial et les émeutes de la faim. Les routiers et les pêcheurs descendaient dans la rue pour demander des aides. A l’époque on ne pouvait pas accuser les écologistes car ils n’avaient rien à dire et n’étaient en rien responsable de ces faits. Il est pour moi très étonnant que les écologistes négligent autant les principes (fondateurs des années 70) axés sur la limitation des ressources que sur les effets de la consommation des ressources, je crois que le thème pollution est plus porteur politiquement mais c’est aussi là que l’écologie devient un délire de riche.

Il faut méditer sur le courbe de production du pétrole, cela permet de comprendre beaucoup de choses. Il faut contempler l’exponentielle des Trente glorieuses, la croissance linéaire de Trente piteuse et le plateau depuis fin 2004.

Sinon Peak oil = Peak Credit … et le reste …

http://www.oilposter.org/posterlarge.html

42.  JG2433 | 31/12/2009 @ 13:44 Répondre à ce commentaire

Curieux (#31), Franck Boizard (#32),

« La politique, c’est l’art d’empêcher les gens de s’occuper de ce qui les intéresse. »
(Paul Valéry)

43.  laurent | 31/12/2009 @ 13:49 Répondre à ce commentaire

En tout cas, on peut se lancer dans une prédiction quasi certaine: en 2010 piquehuile sera toujours là, ainsi que sa chalandise de millenarismes divers 😉

44.  Redbaron 17 | 31/12/2009 @ 16:31 Répondre à ce commentaire

Concernant la « taxe carbone », il semblerait que notre « grand » Président soit, très très, très agacé de l’annulation de cette taxe par le Conseil Constitutionnel.
Le climat et le CO2 n’ont rien à y voir…

L’usine à gaz qui avait été mise au point devait permettre une belle magouille pré électorale pour les Régionales.
Le dispositif s’il avait été approuvé aurait permis d’envoyer un chèque de 150 euros en février à de nombreux citoyens, juste avant les régionales, pour « acheter les voix des électeurs indécis » – comme l’avoue un responsable de l’UMP – les incitants à voter pour leurs candidats.

Manque de pot… le CC a perturbé cette belle affaire… !!!!

45.  Marot | 31/12/2009 @ 16:49 Répondre à ce commentaire

Redbaron 17 (#44),
C’était eine kolossale finesse ça !

46.  Curieux | 31/12/2009 @ 17:17 Répondre à ce commentaire

Redbaron 17 (#44),

Ce qu’il y a d’hilarant avec Sarko, l’homme de « l’excellence » dixit lui-même, c’est son incroyable amateurisme.

47.  Franck Boizard | 31/12/2009 @ 21:24 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#42),

J’ai sans doute raté quelque chose : je n’arrive pas interpréter votre réponse.

Vous savez, pour les sous-doués dans mon genre, il faut faire simple et explicite smile

48.  JG2433 | 31/12/2009 @ 22:20 Répondre à ce commentaire

Franck Boizard (#47),

« enfin, les politiciens et les technocrates européens ont prouvé une grande capacité à imposer aux peuples des choses dont ceux-ci ne veulent manifestement pas. »

C’est votre phrase rapprochée de l’approbation du rejet de la taxe carbone par l’opinion, exprimée dans le « sondage » relaté par Curieux (# 31), qui m’a fait penser à cette citation de P. Valéry.
Je rejoignais ainsi, à ma façon, votre analyse que je partage.
Loin de moi était l’idée de vouloir faire « compliqué » !

49.  Amaury | 31/12/2009 @ 22:40 Répondre à ce commentaire

Nouvelle étude incroyable…

Selon cette nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’université de Bristol, la plupart du dioxyde de carbone émis par l’activité humaine ne reste pas dans l’atmosphère, mais est absorbé par les océans et les écosystèmes terrestres. En fait, seulement 45% du dioxyde de carbone émis resteraient dans l’atmosphère.

http://www.sciencedaily.com/re.....184221.htm

50.  Manu95 | 1/01/2010 @ 10:03 Répondre à ce commentaire

Amaury (#49),

Le plus important de cette étude c’est sa conclusion :
« In contradiction to some recent studies, he finds that the airborne fraction of carbon dioxide has not increased either during the past 150 years or during the most recent five decades. »

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