CryoSat-2


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Le satelitte CryoSat-2 a été lancé à 13h57 le 8 avril 2010 à bord d'une fusée Dniepr de la société ISC Kosmotras depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Il remplace le premier satelitte CryoSat dont le lancement avait échoué en 2005. Parmi ses missions figure la mesure de l'évolution de de l'épaisseur de la glace des islandsis de l'Antarctique, du Groenland eet des banquises. Il évoluera sur une orbite polaire non synchrone avec le soleil à 717 km, atteignant la latitude de 88° au Nord et au Sud, plus proche des pôles que les précédents satellites d'observation de la Terre, soit une observation sur une superficie accrue d'environ 4,6 millions de km2. Les cycles du satellite seront de 369 jours.

Dans la discussion sur l'évolution des surfaces de banquise ainsi que sur l'épaisseur des islandsis, en ayant en perspective la reprise de la surface en glace dans l'Océan arctique ainsi que la très bonne tenue de la banquise antarctique,la discussion s'est déplacée sur les questions de l'âge et de l'épaisseur des glaces flottantes ainsi sur l'érosion en surface des islandsis (Groenland at Antarctique), avec en perspective, le calcul du volume des glaces.

Cryosat-2 est équipé (entre autres) d'un altimètre radar nouveau mis au point par Thales Alenia Space, le SIRAL (SAR/Interferometric Radar Altimeter, SAR/altimètre radar interférométrique) qui devrait permettre de déterminer l'épaisseur des glaces flottantes océaniques et de détecter les changements affectant les calottes polaires, notamment sur leur périphérie, d'où se détachent les icebergs.

L'épaisseur de la glace de mer sera estimée en mesurant la hauteur de la glace émergée au dessus du niveau de la mer et en calculant le volume sous ce niveau. La technique a déjà été utilisée mais avec une résolution relativement faible de 5 km. Le radar SIRAL devrait obtenir une résolution de 250 m par utilisation de la technique radar Synthetique Aperture (SAR).

Mesure de  la partie émergée d'un icebergMesure de la partie émergée d'un iceberg (Source ESA)

Le radar altimètre émettra à intervales de 50µs. Les décalages au retour (effet Doppler). Il mesure la distance entre la surface au sol et le satellite.

L'écho revenant en premier de la surface terrestre est celui le plus proche du satellite.En mer, ce point est celui sous le satellite mais des surfaces en pente, comme celles des icebergs ou au bord des calottes, le point le plus proche peut être ailleurs. Le radar peut détecter les échos provenant de devant et de derrière mais doit utiliser le mode d'interferométrie SAR pour la droite et la gauche pour la mesure des angles d'arrivée.

Les autres équipements sont un récepteur DORIS (Doppler Orbit and Radio Positioning Integration by Satellite) et un rétroreflecteur laser pour le contrôle du positionnement du satellite ainsi que des traqueurs d'étoiles pour la mesure de l'angle de réception des échos.

Les objectifs scientifiques de la mission sont détaillés dans cette page.Mesure de la topographie de surface de la glace.

A gauche : Mesure de la topographie des calottes glaciaires.(Source ESA).

Empreinte du radar<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
 au sol.

A droite : Empreinte du radar au sol. (Source ESA).

Les incertitudes sur les données pourront être dues à des variations d'enneigement ou de la qualité de la glace ainsi que le poids de la neige repoussant le niveau de la glace sous le niveau de la mer. Des campagnes au sol ont été conduites depuis 2002 en Arctique et dans la Baltique pour tester le SIRAL et les conditions de la neige et de la glace afin de pouvoir corriger les données.

(Source : ESA, détails, campagnes au sol , publications )


49 réponses à “CryoSat-2”

  1. Je croyais qu’on disait inlandsis et non islandsis ? En tout cas, si les résultats de cette étude sont aussi intéressants que ceux du satellite japonais qui a mesuré les GES, ça promet des remises en question passionnantes…

  2. Petites rectifications :

    Parmi ses missions figure la mesure l’évaluation de l’évolution de de l’épaisseur de la glace

    Les incertitudes sur les données pourront être dues à des variations d’enneigement ou de la qualité de la glace ainsi que le poids de la neige repoussant le niveau de la glace sous le niveau de la mer et la non planéité de la surface de la glace

  3. En fait, plus la surface de la glace est plate, et moins bonne sera la mesure… (sauf au nadir… et encore…). Vu que l’incidence n’est jamais égale à 90°, un radar fonctionne toujours mieux sur une surface lambertienne (et pas du tout sur une surface spéculaire).
    Par contre, les variations d’humidité atmosphérique et les nuages devraient être une source d’incertitude importante, surtout en bande Ku.
    Pour rappel, les corrections atmosphériques sur la mission SRTM (interférométrie radar en bande C) ont pris plus de deux ans… avec un radar moins sensible à l’absorption qu’avec la bande Ku.

    J’ai un peu de mal à comprendre le choix du mono fréquence pour un bouzin aussi complexe… cela se revient à se priver volontairement de la possibilité de faire des corrections différentielles.

  4. Laurent (#3),
    Merci pour la mise au point.
    Ma rectification portait plus sur les variations d’altitudes de l’ordre du mètre ou plus des surfaces englacées que sur leurs propriétés spéculaires.

  5. J’ai bien l’impression que cette technique est la même que celle utilisée par Ron Kwok de la NASA avec un laser et une foultitude de calculs. Je crois qu’il ne s’agit que de mesurer avec précision la partie émergée de la glace qui comme chacun sait dépend de beaucoup de choses (la neige, la salinité, les températures des courants etc…
    Les calculs de Ron Kwok sont ébouriffants. Je comprends qu’il comptait sur Catlin pour vérifier quelques points….
    D’autre part, s’il s’agit bien d’un radar, le spot serait gigantesque vu l’altitude à laquelle se trouve le satellite.

    Mais je me trompe peut-être. Il faudrait creuser, si j’ose dire…

  6. Al Gore sur Fox News

    Question «Quelle est votre réaction au fait que la glace de l’Arctique est en augmentation ? Avez-vous des chances de faire de l’argent de plafonnement et d’échanges ?

    Gore : Je n’aime pas l’embuscade journalistique .

    http://www.climategatecountryc…..ts-al-gore

  7. je bénis le changement climatique de me faire découvrir des gens merveilleux

    volauvent (#7), moi, je bénis le changement climatique de me faire découvrir les pires crapules, notamment dans nos médias.

  8. @ Marot
    Allez sur Climatdepot
    http://www.climatedepot.com/

    cliquer sur

    See Gore Run: ‘What is your reaction to fact that Arctic ice is increasing? Do you stand to make any money from cap-and-trade?

    La vidéo est dessous

  9. @ Marot

    Zut vous avez raison ,elle est supprimée ? désolé

  10. miniTAX (#11),

    miniTAX vous êtes un rabat-joie. Et vous voyez le mal partout: ces gens veulent votre bien, cela part d’un bon sentiment. Ils sont investis d’une mission. L’élite doit prendre en main le principe de responsabilité pour l’imposer aux masses (Hans Jonas)

  11. C’est bien inlandsis ! En cherchant sur goût gueule la confirmation, je suis tombé sur ce blog de Raymond Matabosch, spécialiste du volcanisme.

    Spécialiste auto-proclamé, publications scientifiques : Zéro

  12. Araucan (#17),

    Signification des couleurs sur le graphique ?

    Difficile d’être sur, vu qu’on ne voit pas les légendes des axes, mais je pense qu’il s’agit de l’intensité des échos.

  13. laurent (#19),

    Merci : les axes donnent l’altitude (on peut agrandir l’image en cliquant dessus). Mais l’échelle de couleur est sans unités.

  14. pecqror (#24),

    ET surtout Jancovici, et la grande majorité des 2500 pseudo-scientifiques du GIEC

    Pour la partie I (partie scientifique), vous avez un exemple précis d’un non-scientifique qui serait lead author ou même author, voire même juste reviewer ? Des noms !

  15. Warm (#25),
    Pas de problème.
    Ali Agoumi qualifié par realclimat d’expert sur le climat alors qu’il est ingénieur des travaux publiques…
    Dr Stephan Halloy biologiste
    SANT’ANA, Silvio
    SAWYER, Steve
    JANZEN, Henry
    REINO UNIDO
    RAVINDRANATH, Nijavalli
    Centro de Ciencias Ecológicas, Instituto de Ciencias de India
    INDIA
    REINO UNIDO/INDIA/ALEMANIA

    RIAHI, Keywan
    International Institute for Applied Systems Analysis (IIASA),
    y Universidad Tecnológica de Graz
    AUSTRIA
    ROSENZWEIG, Cynthia
    Goddard Institute for Space Studies, Administración Nacional
    de Aeronáutica y del Espacio (NASA)
    ESTADOS UNIDOS
    ARGENTINA
    SCHNEIDER, Stephen
    Departamento de Ciencias Biológicas, Universidad de Stanford,
    ESTADOS UNIDOS
    SOKONA, Youba
    Observatorio del Sahara y del Sahel (OSS)
    TÚNEZ/MALÍ
    ESTADOS UNIDOS
    STOTT, Peter
    Centro Hadley de la Ofi cina Meteorológica del Reino Unido
    REINO UNIDO
    STOUFFER, Ronald
    Laboratorio Geofísico de DInámica de Fluidos de la NOAA
    ESTADOS UNIDOS
    SUGIYAMA, Taishi
    Proyecto Políticas Climáticas, Instituto Central de Investigaciones
    de la Industria de Energía Eléctrica (ICIIEE)
    JAPÓN
    SWART, Rob
    Organismo de Evaluación Medioambiental de los Países Bajos
    PAÍSES BAJOS
    TIRPAK, Dennis
    Instituto Internacional para el Desarrollo Sostenible (IISD)
    ESTADOS UNIDOS
    VOGEL, Coleen
    Departamento de Geografía, Universidad de Witwatersrand
    SUDÁFRICA
    YOHE, Gary
    Departamento de Economía, Universidad de Wesleyan
    ESTADOS UNIDOS
    Anexo IV Lista de autores
    IV.2 Miembros del Equipo de redacción ampliado
    BRUCKNER, Thomas
    Universidad Técnica de Berlín
    KUCKSHINRICHS, Wilhelm
    Centro de Investigaciones Juelich
    MUELLER, Rolf
    Centro de Investigaciones Juelich
    SCHWARZER, Klaus
    Instituto de Geociencias, Universidad
    de Kiel
    TREBER, Manfred
    Germanwatch
    WALTHER, Gian-Reto
    Universidad de Bayreuth
    WELP, Martin
    Universidad de ciencias aplicadas,
    Eberswalde
    WILLEBRAND, Jürgen
    Leibniz Institut für Meereswissenschaften
    WINDHORST, Wilhelm
    Centro de Ecología, Universidad de Kiel
    WURZLER, Sabine
    Organismo Estatal de Naturaleza, Medio
    Ambiente y Protección del Consumidor de
    Nordrhein-Westfalia
    Arabia Saudita
    ALFEHAID, Mohammed
    Ministerio del Petróleo
    BABIKER, Mustafa
    Saudi Aramco
    Argentina
    DEVIA, Leila
    Instituto Nacional de Tecnología Industrial
    TRAVASSO, María Isabel
    Instituto Nacional de Tecnología
    Agropecuaria
    WEHBE, Mónica Beatriz
    Universidad Nacional de Río Cuarto
    Australia
    BARNETT, Jon
    Universidad de Melbourne
    BINDOFF, Nathaniel
    CSIRO MAR y Universidad de Tasmania
    BRUNSKILL, Gregg
    Instituto Australiano de Ciencias Marinas
    CHURCH, John
    CSIRO
    JONES, Roger
    CSIRO
    KAY, Robert
    Coastal Zone Management Pty Ltd
    LOUGH, Janice
    Instituto Australiano de Ciencias Marinas
    MANTON, Michael
    Universidad de Monash
    SHEARMAN, David
    Universidad de Adelaida
    WALKER, George
    Aon Re Asia Pacifi c
    WHITE, David
    ASIT Consulting
    YOUNUS, Aboul Fazal
    Bangladesh Unnaya Parishad y
    Universidad de Adelaida
    Austria
    CLEMENS, Torsten
    OMV Exploration and Production
    KASER, Georg
    Institut fuer Geographie
    Universidad de Innsbruck
    MA, Tieju
    International Institute for Applied Systems
    SCHRÖTER, Dagmar
    Umweltbundesamt GmbH
    Bélgica
    KJAER, Christian
    Asociación Europea de Energía Eólica
    SAWYER, Steve
    Consejo Mundial de Energía Eólica
    VERHASSELT, Yola
    Universidad Vrije de Bruselas
    Benin
    YABI, Ibouraïma Fidele
    Universidad de Aborney-Calavi
    Bolivia
    HALLOY, Stephan
    Conservación Internacional
    Brasil
    AMBRIZZI, Tercio
    Universidad de São Paulo
    BUSTAMANTE, Mercedes
    Universidad de Brasilia
    GOMES, Marcos
    Universidad Católica Pontifi cia de Rio de
    Janeiro
    MOREIRA, José
    Instituto de Electrotecnia y Energía
    SANT’ANA, Silvio
    Fundaçao Grupo Esquel Brasil

  16. Yvesdemars (#23)

    comme YAB Hulot et Gore

    Aucun des trois prétend être scientifique.

  17. Robert (#27),

    Aucun des trois prétend être scientifique.

    Soyez clair, s’il vous plaît. Que voulez-vous dire?
    Chacun des trois prétend être scientifique
    ou
    Aucun des trois ne prétend être scientifique?

  18. Ali Agoumi qualifié par realclimat d’expert sur le climat alors qu’il est ingénieur des travaux publiques…

    Si je ne fais pas erreur, Ali Agoumi n’a pas fait partie du WG1 (groupe scientifique) pour l’ AR4 et n’y sera pas non plus pour le 5ème rapport.

  19. Opritchnik

    Aucun des trois ne prétend être scientifique. Mes excuses.

  20. pecqror (#32)

    D’accord donc on est d’accord qu’au moins sur le reste, c’est complètement bidon.

    Pourquoi ?

  21. Tiens encore un message supprimé, c’est marrant comme sur ce blog pas du tout très objectif on se fait traiter de troll à tout bout de champ et quand on retourne le compliment boum censure.

  22. williams (#37)
    Eh oui, source PIPS.

    Il y a deux organismes principaux qui évaluent la banquise polaire.

    PIPS de la marine américaine, intéressée au premier chef pour des questions de navigation.
    NSIDC de l’université du Colorado.

    Leurs évaluations sont très différentes.

    En plus il y a PIOMAS, là on arrive à un pur modèle qui fournit les résultats les plus catastrophistes. Ce sont les courbes de PIOMAS qui sont affichées régulièrement dans les sites réchauffistes.

  23. Marot (#38),

    J’ai le sentiment, tout à fait subjectif, que la marine américaine étant intéressée, elle est meilleure que l’Université du Colorado (contrairement à ce que prétendent les gauchos et les écolos, être intéressé rend en général plus performant et plus intelligent).

  24. pecqror (#41),

    2,2 milliards étant le coût prévu. Pour l’un deux il a déjà été de 2,71 milliards, 2,4 pour un autre.
    6 navires sont déjà en service, 6 autres encore en construction pour un total de 18, sauf restrictions budgétaires à craindre.

    C’est que cela coûte cher ces joujoux.

    On ne sait pas exactement ce que la marine américaine a collecté comme données sur l’évolution de l’étendue et de l’épaisseur des glaces de l’Arctique au cours de ses nombreuses missions sous celles-ci. Idem pour les Russes…

  25. Paramètre qu’on a tendance à oublier: le volume de glace est aussi important que l’étendue. Mais pour apprécier le premier, il faut disposer d’instruments autrement plus sérieux qu’un ordinateur, fut-il largement doté en téraflops.

  26. Murps (#44),

    Apparemment l’US Navy y parvient. Mais effectivement, comme le notaient les Russes, la glace limite les échanges thermiques entre l’océan et l’atmosphère.

  27. scaletrans (#45),

    la glace limite les échanges thermiques entre l’océan et l’atmosphère.

    C’est assez intuitif, vu que la glace a une conductivité thermique assez basse, plus basse que l’eau, sans compter son pouvoir réfléchissant.

  28. Murps (#46),

    Reportez vous à Climate Change in Eurasian Arctic Shelf Seas (digest sur ce site) où les auteurs indiquent que les principaux échanges thermiques de la banquise ont lieu à travers les fractures. Quant au pouvoir réfléchissant, il varie considérablement avec l’état de la glace.

  29. Murps (#46),

    Reportez vous à Climate Change in Eurasian Arctic Shelf Seas (digest sur ce site) où les auteurs indiquent que les principaux échanges thermiques de la banquise ont lieu à travers les fractures de la glace. Quant au pouvoir réfléchissant, il varie considérablement avec l’état de la glace.