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La position officielle du GIEC en particulier, des tenants du réchauffement anthropique en général, a toujours été de dire que le rapport scientifique du GIEC (Groupe de Travail 1), contrairement aux rapports sur l'impact (GT2) et sur l'atténuation et l'adaptation (GT3), s'appuie sur de la littérature "peer-reviewed", preuve que, malgré les controverses futiles des climato-sceptiques, "la science du RCA est solide".
Jean Jouzel dans le Monde par exemple, affirme que "dans le premier volet du rapport (consacré aux sciences du climat stricto sensu), nous n'utilisons que la littérature scientifique soumise à la revue par les pairs".
Un officiel du très carbocentriste gouvernement britannique avance même le chiffre, d'origine mystérieuse, de "99% de science du GIEC issus de publications revues par les pairs" ("they need to communicate that 99% of the science on which they base [their work] is peer reviewed").
Le patron du GIEC, R. Pachauri, jamais avare d'hyperbole, va jusqu'à dire que "les travaux du GIEC s'appuient entièrement [sic] sur la littérature publiée dans des revues à comité de lecture" ("IPCC relies entirely on peer reviewed literature in carrying out its assessment").
Les médias ne se sont pas beaucoup interrogés sur l'origine ni le bienfondé de ces affirmations et se contentent de les répéter telles quelles, souvent avec applomb et en tout cas suffisamment souvent pour qu'elles finissent par créer un mythe auto-entretenu, tel le Figaro, en janvier dernier : "le premier tome consacré aux résultats concernant les aspects physiques du climat n'est basé que sur des textes publiés dans des revues à comité de lecture".
Or après simple vérification, réflexe curieusement absent chez les journalistes dès que le sujet concerne le réchauffement climatique, par des des volontaires coordonnés par la Canadienne Donna Laframboise, on tombe sur un constat accablant : même ce fameux "premier tome" scientifique du GIEC est truffé de références à de la "littérature grise" (non revue par les pairs).
Le comptage de ces références est résumé dans le tableau 1 et la liste détaillée dans les liens a) b) et c) correspondant aux rapports de trois relecteurs différents. Ainsi, même si le taux de littérature grise dans le rapport du groupe de travail 1, autour de 7%, est faible comparé à celui, massif des deux autres (plus du tiers pour le GT2 et plus de la moitié pour le GT3), il est notoirement faux de dire que "la science du GIEC ne s'appuie que sur de la littérature scientifique soumise à la revue par les pairs". Mais il en est ainsi des mythes du RCA, plus c'est gros, mieux ça passe.
Groupe de travail 1 |
Note | % références peer-reviewed | références non peer-reviewed |
total références |
Chapitre 1 a b c |
B | 80 | 54 | 264 |
Chapitre 2 a b c |
A | 95 | 41 | 759 |
Chapitre 3 a b c |
A | 96 | 33 | 804 |
Chapitre 4 a b c |
B | 85 | 39 | 257 |
Chapitre 5 a b c |
A | 96 | 13 | 289 |
Chapitre 6 a b c |
A | 93 | 43 | 609 |
Chapitre 7 a b c |
A | 96 | 32 | 869 |
Chapitre 8 a b c |
A | 94 | 44 | 686 |
Chapitre 9 a b c |
A | 94 | 34 | 535 |
Chapitre 10 a b c |
A | 95 | 29 | 545 |
Chapitre 11 a b c |
B | 89 | 69 | 609 |
431 | 6,226 |
Voir ici pour l'évaluation complète du taux de littérature grise des deux autres rapports du GIEC.
61 réponses à “Jouzelgate”
Le GIEC n’est pas à 7 ou 10% près pour établir une vérité absolue (very likely)
Même s’il ne s’agit « que » de 6,226%, c’est tout simplement en contradiction avec le discours officiel qui démontre au mieux de l’incompétence, au pire du mensonge calculé.
Quoiqu’il en soit : il faut appuyer là où ça fait mal. Et tout le temps.
Il y a donc 431 documents dite de « littératures grises ».
Ce nombre est la preuve des mensonges des affidés du GIEC.
Je propose que ce nombre 431 soit notre nombre de « combat », à sortir à toutes les sauces, et telle une tarte à la crème, le balancer avec force joie au travers de certains visages…..
Je vois au moins 2 problèmes dans l’interprétation du nombre de références à de la littérature « grise »….
Premièrement le fait que des articles du début du siècle voir pré-1900 sont cités dans le rapport du groupe 1. Faut-il les compter ? La question peut se poser…
Deuxièmement, le fait que cette étude a comptabilisé le nombre de références à des articles non peer-reviewed, sans s’attacher à examiner le lien dans le texte lui même:
Comment la référence est-elle utilisée dans le rapport (est-elle utilisée pour appuyer un point précis ou est-elle juste informative et finalement assez peu importante ?…)
Et dans la référence « grise » elle-même, le passage en question vient-il d’un article peer-reviewed ou pas ? (par ex référence à un livre faisant référence à des articles précis peer-reviewed).
7% de réf « grise » ne veut pas dire que 7% de la science du GIEC est « grise ».
Marco33 (#2),
6,226 n’est pas un pourcentage, mais le nombre total de références du rapport du WG1.
431/6226 = 0.069 d’où les 7%.
Finalement, je trouve que ce 7% de références grises pour le WG1 n’a pas tant d’importance, si ce n’est pour beigner le groin de Jouzel et consort…
L’important, à mes yeux, est que l’ensemble des références du GIEC ont été choisi partialement, alors que d’autres ont été oubliées ou écartées bien que valides… L’important est que le rapport pour décideurs fait dire aux références ce qu’elles ne disent pas, qu’il y a une interprétation et que cette interprétation ne va que dans le sens des chauffards qui dirigent le GIEC.
Dans ma biblio de thèse j’ai fourré quelques philosophes comme Hegel qui ne figure dans aucune revue peer-reviewed.
Mais bon le Jouzel a encore perdu une occas de se taire. J’aimerais voir quelques exemples quand même pour se faire une idée. Se battre avec un chiffre qui peut ne vouloir rien dire c’est ridicule.
Restons sur la science pas sur le people ni la gaminerie.
Abitbol (#5),
Juste, c’est bien les interprétations qui posent souci.
Bangladesh prévisions climatiques de l’ONU exagérées .
http://www.climatedepot.com/
Abitbol (#5),
J’abonde dans votre sens. Le poids de la « masse manquante » est l’élément le plus important. Par ailleurs, les remarques de xlm sont pertinentes. Pour prendre un autre exemple, citer un livre de référence, dont l’auteur est un spécialiste reconnu, n’est pas la même chose que faire référence à un rapport du WWF (lequel peut néanmoins faire référence à une source « reviewed » -mais alors, pourquoi ne pas citer directement cette source ?!!).
Hacène (#9),
Bien sûr, et il faudrait aussi avoir l’honnêteté de dire quand il n’y a pas références (c’est à dire, on ne sait pas ) !
Je suis allé ouvrir le tout premier lien, histoire de voir. On peut trouver cela par exemple :
142. Langley, S.P., 1876: Measurement of the direct effect of sun-spots on terrestrial climates. Mon. Not. R. Astron. Soc., 37, 5–11.
143. Langley, S.P., 1884: Researches on the Solar Heat and its Absorption by the Earth’s Atmosphere. A Report of the Mount Whitney Expedition. Signal Service Professional Paper 15, Washington, DC.
Le deuxième lien est indiqué comme non revu par les pairs. L’auteur est le même, les publications sont anciennes, et pour ma part je suis incapable de dire lesquelles sont revues et lesquelles ne le sont pas. Maintenant je galère un peu pour savoir où cette référence sert dans le rapport même.
Le fait est que, peut être, elle n’a de sens que pour une illustration de l’application de la première référence et qu’elle aurait pu tout aussi bien ne pas se trouver dans le rapport.
Manu95 (#4),
Ha! Il est vrai qu’il ne faut pas confondre « , » et « . » lorsqu’il y a un nombre de source anglo-saxonne…..
La présence du « % » en tête de la 3ème colonne est la cause de cette confusion.
xlm (#3),
Il ne s’agit pas de cela, mais d’affirmations arrogantes et suffisantes de personnes ayant autorité qui ont soit menti, soit on fait preuve d’incompétence.
Comment faire confiance en ces gens-là, alors que leurs conclusions impactent l’humanité?
Manu95 (#4),
Désolé si votre détecteur d’outrages contre Laure Tograff s’affole avec moi……j’assume difficilement mon héritage « méthode globale » et j’écris sans toujours relire……
Si vous cliquez sur le lien Donna Laframboise,
IPCC report (AR4) 2007
report overall 30 % of references not peer-reviewed
number not peer-reviewed 5 587
total number of references 18 531
WG3 57 % not peer-reviewed
WG2 34 % not peer-reviewed
WG1 7 % not peer-reviewed
@Marco33
Oui enfin « menti » ou « incompétence » me parait un peu fort dans ce contexte !!
En plus cette étude ne démontre même pas que le groupe 1 ne s’appuie pas à 100% sur de la littérature peer-reviewed…elle montre seulement que les références ne le sont pas à 100%, et ce n’est vraiment pas là même chose.
Mais, en fait, je pense aussi que « tout » les résultats compilés par le groupe1 ne sont pas peer-reviewed de manière stricte, du à l’empressement des modélisateurs à finir leurs simulations à temps…donc peut mieux faire, mais ça reste très correct.
Les 7 % c’est du Courtillot et Leroux and co…
Mizaël FAUCON (#16), pitié !!!
SVP, évitez le trollage et les réponses aux trollages.
Ou sinon, faites le dans un billet sans sujet.
Et on peut affirmer (very likely) que :
Jean jouzel est 100% paleo glaciologue
qu’il s’est autoproclamé 100% climatologue
qu’il est 100% VP du GIEC
que son compère Pachauri est 0% climatologue, mais
100% ingénieur de chemins de fer (profession fort honorable au demeurant)
et 100% président du GIEC,
et qu’à 6,226% près nos Vincent Courtillot, Serge Galam, Jean Martin Benoir Rittaud, Claude Allègre etc… sont crédibles
Un Canada-gate ? : http://wattsupwiththat.com/201…..more-18812
Cela ne mériterait-il pas une nouvelle page avec l’article de Watts traduit ? Une grande et large bande de couleur cramoisie montre un énorme réchauffement sur le Canada, qui semble bien être encore très sujette à caution…
Patrick Bousquet de Rouvex (#20),
Mieux vaut attendre l’effet sur les calculs des moyennes de ces erreurs … si elles ont un impact.
Patrick Bousquet de Rouvex (#20),
oui parce que sous ces latitudes là, et ces erreurs, que ça chauffe ou refroidisse c’est toujours du chaud qui ressort, et eu égard au petit nombre de stations, cela fausse les données d’une superficie très étendue …
Visiblement, vous n’avez jamais fait une bibliographie… c’est à mourir de rire ! Les trois premières références (je n’ai pas eu le courage d’aller plus loin…) dénoncées comme non-revues par les pairs sont des publications de 1910, 1837 et 1902 !! S’il est interdit au GIEC de remettre les connaissances dans leur contexte historique, si c’est ça pour vous un « Jouzelgate », c’est que vraiment vous n’avez rien à dire. Honte à vous !
François Roby (#23),
Mais allez donc plus loin avant de mourir de rire… il faut faire le boulot à fond mon bon ami. A part ça, vous avez d’autres arguments ?
le problème dans le « peer-reviewed » de nos jours, c’est la définition du « peer » ….
Quand le début du raisonnement est foireux, pas la peine d’aller plus loin. Le boulot est fait ; Donna Laframboise n’a visiblement pas la moindre idée de ce qu’est une bibliographie. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant vu sa profession de photographe. Par contre, Benoît Rittaud devrait le savoir…
@ maurice : vous avez raison, il y a aussi de la littérature « peer-reviewed » complètement foireuse. En général, les « génies incompris » (notez les guillemets) finissent toujours par trouver le moyen de se regrouper au sein d’une revue complètement azimutée qui ne publiera que des articles borderline pour ne pas dire complètement faux. Ça existe en effet. Mais ce genre de littérature n’est pas repris à ma connaissance dans les références données par le GIEC.
François Roby (#27),
Excusez-moi si je me trompe: la courbe de Mann n’a pas été « peer-reviewed »? Des « pairs » n’ont pas corroboré les « tricks » destinés à « hide the decline »? J’ai dû me tromper de planète.
Vous répétez en boucle des slogans vides de sens, et n’êtes jamais allé essayer de comprendre ce que pouvait signifier une expression comme « hide the decline », répétée telle une formule magique sur les blogs du monde entier. Sinon, vous sauriez qu’il ne s’agissait pas d’un déclin de températures (le mail en question datait, de mémoire, de 1999 de toute façon) mais d’une divergence entre un proxy et une température mesurée, évidemment avec précision à la fin du 20ème siècle (et qui elle ne décline pas du tout). Ce « masquage » est d’ailleurs discuté en long, en large et en travers dans toute la littérature scientifique sur le sujet ; encore faut-il la lire.
Je ne pense pas que je perdrai d’avantage de temps sur un blog aussi rempli d’ignorants. Ce qui m’attriste, c’est qu’un de mes collègues (B. Rittaud) se complaise dans ce n’importe quoi. Mais s’il préfère se griller scientifiquement pour pouvoir vendre plus de livres à succès, c’est son problème.
François Roby (#29), François Roby (#29),
Ainsi nous sommes tous des ignorants. Bravo, Maître Roby a parlé. Que son Saint Nom soit Béni.
Attaques ad hominen typiques des réchauffistes.
Pas la peine de discuter avec FR. Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
DON’T FEED THE TROLL !
François Roby (#23),
Il y a une dénonciation des propos. Le GIEC dit que 100% des textes utilisés dans le premier rapport sont revues par les pairs, et démonstration est faite que cette affirmation est fausse.
Après, que cela n’ait pas d’importance véritable pour le rapport lui même, ce n’est pas bien grave en soit et cela peut parfaitement s’expliquer.
A tout hasard, des textes qui datent de 18xx peuvent parfaitement avoir été revues et validés par un collège scientifique. La date de publication telle que vous l’annoncez comme illustration n’est pas un argument.
Moi aussi je vous souhaite une bonne journée.
l’expression « hide the decline » peut être interprétée de plusieurs façons différentes dans le contexte qu’on veut choisir… Reste le sens, qui lui est toujours le même : cacher le déclin ! Pourquoi faudrait-il cacher quoi que ce soit ? Qui y a-t-il à cacher ? Que nous cache-t-on ?
François Roby (#29),
c’est assez méprisant et pas très constructif. Me concernant (par rapport au « hide the decline ») vous auriez remplacé « ignorant » par « mal informé » je ne l’aurais pas mal pris, car c’est le cas.
Perso, Si je suis sur ce blog c’est par souci d’apprendre , et pas seulement les theses sceptiques, car par rebond en s’interessant à ces thèses on comprend mieux celles du GIEC (structure, méthodologie, analyses, etc..)
François Roby (#26),
Vous critiquez les autres pas pour ce qu’ils ont dit mais pour ce que vous leur faites dire, ce n’est pas la meilleure façon pour débattre sereinement.
Le billet ne concerne pas la manière de faire une bibliographie ou ce qu’on peut ou non y mettre, donc votre objection est hors-sujet. Il n’est pas question non plus d’interdire au GIEC quoi que ce soit.
Là où il y a à redire, c’est des phrases comme « dans le premier volet du rapport (consacré aux sciences du climat stricto sensu), nous n’utilisons que la littérature scientifique soumise à la revue par les pairs » prononcées publiquement par M. Jouzel. Si vous avez un argument pour sa défense, je serais heureux de l’entendre.
« Si vous avez un argument pour sa défense, je serais heureux de l’entendre. »
Jouzel a parfaitement raison. Tous les articles sur lesquels se basent les conclusions du GIEC sont de la littérature revue par les pairs, ceux qui sont épinglés par des ignorant(e)s tels que Laframboise sont au choix :
1) trop anciens, ne constituent de toute façon qu’une mise en perspective historique et non l’état actuel des connaissances sur le climat. On n’a pas le droit de citer Fourier comme premier contributeur à la physique de l’effet de serre ? Les travaux ce Newton n’ont pas été relus par des pairs : vous rejetez la première loi de la dynamique ?
2) revus par les pairs, mais n’ont pas été détectés comme tels par les bibliographes-amateurs-qui-n’ont-jamais-mis-les-pieds-dans-une-bibliothèque-universitaire (cas typique des chapitres de livres académiques, constituant au contraire un double gage de sérieux)
3) des références aux rapports précédents du GIEC. Comment fait le GIEC pour éclairer les lecteurs sur les évolutions des connaissances s’il n’a pas le droit de faire référence aux rapports précédents ?
Adios les Pieds Nickelés, vous m’avez bien fait rire. J’ai du vrai travail à faire, un peu plus conséquent (corrections de copies).
J’espère que vous ne vous risquez pas à corriger pas leur orthographe…
Oups … J’espère que vous ne vous risquez pas à corriger leur orthographe…
Il a bien lu son manuel du troll lui.
Contrairement à ce qu’il a déjà dit 2 fois, quelque chose me dit qu’il va revenir. 😉
Clem (#38),
Oui, cela me fait toujours rêver les « experts » qui viennent discuter avec les ignorants…
Un peu comme si moi, j’essayais d’expliquer la climatologie à mon chat.
Ce doit être l’esprit professoral… d’ailleurs le gars doit corriger des copies (boulot de haute volée), mais qui le corrige lui ?
Abitbol (#39),
Oui, en général, ils commencent par dire que vous êtes des idiots parce que vous n’êtes pas des initiés (mais il vaudrait mieux faire attention, on ne se balade pas avec son CV sur les blogs !) (ex: vous ne savez pas ce qu’est une bibliographie) : c’est l’argument d’autorité, cela marche dans les salles de classe ou dans les amphis, parce qu’il y a toujours une note à la fin …
sur le #35, il aurait été présenté comme cela
« Tous les articles (GT1) sur lesquels se basent les conclusions du GIEC sont de la littérature revue par les pairs, ceux qui sont épinglés par
des ignorant(e)s tels queLaframboise sont au choix :1) trop anciens, ne constituent de toute façon qu’une mise en perspective historique et non l’état actuel des connaissances sur le climat. On n’a pas le droit de citer Fourier comme premier contributeur à la physique de l’effet de serre ? Les travaux ce Newton n’ont pas été relus par des pairs : vous rejetez la première loi de la dynamique ?
2) revus par les pairs, mais n’ont pas été détectés comme tels par les bibliographes-amateurs-qui-n’ont-jamais-mis-les-pieds-dans-une-bibliothèque-universitaire (cas typique des chapitres de livres académiques, constituant au contraire un double gage de sérieux)
3) des références aux rapports précédents du GIEC. Comment fait le GIEC pour éclairer les lecteurs sur les évolutions des connaissances s’il n’a pas le droit de faire référence aux rapports précédents ? »
Une contribution ainsi formulée eut été plus intéressante parce qu’elle permettait de faire avancer le débat en proposant une clef de lecture et de faire réfléchir les « ignorants » que nous ne pouvons qu’être …
NB : – il y a eu plusieurs relecteurs par chapitre
– cela vaut pour le GT1, pour les deux autres groupes, le taux est plus fort et il faudrait aussi faire une typologie du « non revu par les pairs » !
(ex : Rapports ou publications d’autres conventions internationales, d’ONG, de gouvernements ….)
– sur les biblios anciennes, si elles ont été confirmées par la suite et c’est intéressant d’un point de vue historique de les citer (mais en tant que tel)
– Sur Fourier (Joseph, pas Charles …)
« C’est à Grenoble que Fourier réalise l’essentiel de ces travaux les plus importants. Son obsession est le problème de la chaleur, c’est-à-dire l’étude de l’évolution de la température d’un corps au cours du temps. De 1802 à 1807, il trouve l’équation de la propagation de la chaleur dans les corps solides, puis trouve une méthode pour la résoudre, ce qui est maintenant l’analyse de Fourier. Fourier décompose une fonction mathématique unique, mais difficile à décrire mathématiquement, en une somme infinie de fonctions en sinus et en cosinus. Il est alors plus facile de décrire au cours du temps l’évolution de chacune de ces fonctions, et de retrouver la température au temps t en refaisant la somme.
Cette hypothèse audacieuse est contestée par ses contemporains Laplace, Poisson et Lagrange; ce dernier se lève même en pleine séance de l’Institut des sciences et déclare qu’il tient pour fausse la théorie de Fourier. Il faut dire que, même pour les critères de rigueur de l’époque, les conclusions de Fourier étaient hardies. Par exemple, dans un langage moderne, Fourier ne s’intéresse jamais à la convergence de ses séries. Pour les anciens, ce qui les tracassait était plutôt le phénomène inverse : il leur semblait impossible qu’une superposition, même infinie, de fonctions continues, puisse donner une fonction discontinue. Malgré ces réserves, Fourier est primé par l’Institut pour son mémoire en 1812. »
http://www.bibmath.net/bios/in…..oi=fourier
François Roby (#35),
Non, sciemment ou pas, Jouzel a tort. Par exemple, et ce ne sont que des exemples, au chapitre 2 (le chapitre 1 de l’AR4-WG1 n’est pas vraiment scientifique et n’existe d’ailleurs pas dans les rapports précédents), les références ci-dessous ne sont pas avec la meilleure imagination ce qu’on peut qualifier de « littérature scientifique soumise à la revue par les pairs ». Soutenir le contraire est une position intenable et je doute que Jouzel continuera de le faire désormais. Vous peut-être ?
– Betts, R.A., and M.J. Best, 2004: Relative impact of radiative forcing, landscape effects and local heat sources on simulated climate change in urban areas. BETWIXT Technical Briefing Note No. 6, Met Office, Exeter, UK, 15 pp.
– BP, 2006: Quantifying Energy: BP Statistical Review of World Energy June 2006. BP p.l.c., London, 45 pp., http://www.bp.com/productlandi…..Id=7021390.
-EPA, 2003: National Air Quality and Emissions Trends Report, 2003 Special Studies Edition. Publication No. EPA 454/R-03-005, U. S. Environmental Protection Agency, Washington, DC, 190pp, http://www.epa.gov/air/airtrends/aqtrnd03/
– Foster, S.S., 2004: Reconstruction of Solar Irradiance Variations for use in Studies of Global Climate Change: Application of Recent SOHO Observations with Historic Data from the Greenwich Observatory. PhD Thesis, University of Southampton, Faculty of Science, Southampton, 231 p.
Araucan (#40), Il y a pas mal de citations de livres, souvent de carbocentristes convaincus, et dont le titre ne fait même pas mystère sur la (non) neutralité des auteurs, comme par exemple (toujours chapitre 2)
– 522. Penner, J.E., et al., 2007: Effect of black carbon on mid-troposphere and surface temperature trends. In: Human-Induced Climate Change: An Interdisciplinary Assessment [Schlesinger, M., et al., (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, UK, in press.
– 574. Richards, J.F, 1990: Land transformation. In: The Earth as Transformed by Human Action [Turner, B.L. II, et al. (eds.)]. Cambridge University Press, New York, NY, pp. 163–178.
A noter aussi que la référence 522 concerne un livre qui n’a même pas été publié en 2007 (« in press »), alors que selon les règles du GIEC pour son rapport 2007, seules sont retenues les publis d’avant juin 2005. J’ose à peine imaginer le scandale si un livre d’Allègre avait été cité par le GIEC. Pourtant, c’est précisément ce qui a été fait avec des auteurs carbocentristes. Entre la théorie du GIEC et la pratique, il y a un gouffre. Et ça ne concerne pas que sa science.
Frédéric, admin skyfall (#42),
Je ne suis pas totalement convaincu par ailleurs sur l’argument relatif aux livres académiques : il y a bien sur relecture par chapitre, mais cela reste souvent le projet éditorial au mieux d’une équipe (même si c’est un énorme boulot).
Laframboise a fait un premier pas, mais il reste un travail d’analyse de la biblio utilisée à conduire (et non utilisée). A noter que les multinationales qui font du lobbying anti-RCA n’ont même pas pensé à financer ce travail, qui au vu de leurs moyens n’aurait pas couté très cher … ;).
Le biais fondamental reste l’hypothèse que le réchauffement plus ou moins constaté à la fin du XXième siècle est considéré comme dû à l’activité humaine, avec un effet de renforcement du fait de la très nombreuse littérature qui part de cette hypothèse : il faudrait effectivement faire un tri là-dessus d’abord …
Le GT2 et GT3 sont plus typiquement des rapports d’experts et non un état de l’art des connaissances (qui est plus l’objectif du GT1, même s’il est orienté), parce qu’ils font appels à des projections (si cela se réchauffe alors voilà ce qui va se passer) et à ce qui pourrait être fait (techniques et politiques utilisables) : le terrain y est beaucoup plus mouvant et nettement moins sciences dures ! Dès que l’on aborde les questions politiques et économiques (que faire ou ne pas faire ?), une référence scientifique devient beaucoup plus mouvante tant les effets des écoles de pensée sont forts … (ex les références OCDE …)
Première référence de Google en tapant « François Roby » :
Si François Roby est un « physicien-chimiste » (un chimiste autrement dit, parce que tout chimiste a aussi étudié pas mal de physique, contrairement à un physicien) spécialiste des polymères, je ne doute pas qu’il soit très qualifié pour nous parler du climat…
Ne m’en veuillez pas, mais je ne sais pas comment on peut accepter de considérer comme un interlocuteur valable un vice-président du GIEC qui n’a même pas lu le rapport du GIEC puisqu’il n’a remarqué aucune des multiples c… que celui-ci contient, et qui n’est pas capable de reconnaître un prospectus de Greenpeace quand il en voit un.
Pas sérieux, tout simplement.
Araucan (#43),
L’argument des livres académiques est comme diraient d’aucuns, « sorti du chapeau ». Beaucoup de livres cités dans le GT1 du rapport 2007 sont par exemple de Cambridge University Press, un éditeur parmi d’autres de revues et livres de sciences dures et « molles », qui a notamment publié Lomborg. A ce compte, The Skeptical Environmentalist serait donc un « livre académique » et serait donc d’office certifié « soumis à un comité de lecture » et par extension, climatologiquement correct (la version française, l’Ecologiste Sceptique est publié chez Le Cherche Midi !). Risible n’est ce pas, mais c’est pourtant avancé en défense du rapport du GIEC, sur un ton qui ne laisse nulle place au doute. D’où le doute !
Manu95 (#44),
Le problème n’est pas son titre ou sa fonction : la question, c’est ce qu’il dit … et comment il le dit …
Frédéric, admin skyfall (#46),
C’est de la défense en bloc et cela fait gagner de l’estime chez les collègues d’aller se frotter chez les « ignorants » …
L’étude de Sarker sur le Bengladesh est sur le site de TF1 avec une présentation plutôt peu gieciste !!! : http://lci.tf1.fr/science/envi…..27307.html
Pardonnez-moi d’insister, mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi ( apparemment ) personne ne réalise que de toute évidence Jean Jouzel n’a pas lu, n’a jamais lu le rapport du GIEC, probablement même pas le rapport pour décideurs alors que pour moi cela crève les yeux.
Ne pourrait-on lui faire passer une interrogation écrite ?
thierry_st_malo (#49), Tu es un brin ironique (mais il y a de quoi en effet…).
Déjà, on remarque que, durant le débat, VC le met à plusieurs reprises en porte-à-faux par rapport à ce qu’il (JJ) à dit ou écrit par le passé (et qui manifestement le gène et aimerait bien oublier).. d’ou la phrase de VC à la fin « Eux-même commencent à douter ! »