Coup de froid pour les dinosaures


Des scientifiques étudiant des fossiles et des minéraux de l’archipel de Svalbard, en Norvège, ont découvert des preuves de ce que le climat « à effet de serre » du Crétacé a été marqué par une chute soudaine de la température globale.
Il semble que cette chute se soit produite il y a 137 millions d’années, à une époque où les dinosaures habitaient la Terre. La température serait passée d’une moyenne de 13°C (température océanique) à 4°C.
Cette découverte, publiée dans la revue Geology et soulignée par Nature Geoscience, devrait contribuer au débat sur le changement climatique, dans la mesure où elle semble contredire le modèle courant liant niveau élevé de gaz carbonique (CO2) avec calotte polaire réduite.
Bien que situé dans le cercle polaire arctique, l’archipel de Svalbard était l’habitat de nombreuses espèces de dinosaures, et était caractérisé par un temps chaud, des mers peu profondes et des marécages. L’équipe de recherche dirigée par le docteur Gregory Price (université de Plymouth) a découvert dans des fossiles et des matériaux carbonés préservés dans des roches marines des preuves d’un refroidissement ayant conduit à des conditions glaciales il y a 137 millions d’années.
Le docteur Price explique qu’ »à certaines époques des temps géologiques, le monde était sujet à des concentrations élevés en gaz à effet de serre, avec une forte concentration en CO2 et des régions polaires chaudes, si bien que ces époques sont vues comme des analogues du climat global futur.

Cependant, cette étude suggère que, lors de brèves périodes, la température de la Terre a chuté, ce qui non seulement pose d’intéressantes questions sur la manière dont les dinosaures se sont adaptés, mais également sur la nature du changement climatique lui-même. »
Le docteur Price, avec le docteur Elizabeth Nunn, de l’université Johannes Gutenberg, a visité une première fois Svalgard en 2005 pour collecter des fossiles et des échantillons dans un domaine déjà célèbre pour de nombreuses découvertes paléontologiques, comme celle des reptiles marins géants que sont les pliosaures et les ichtyosaures.
Les échantillons ont été analysés à Plymouth, et ont incité les chercheurs à revenir sur le domaine pour obtenir davantage d’éléments.
«  La prospérité des dinosaures, et une quantité d’autres données, indique que le Crétacé était bien plus chaud et recelait une concentration élevée de CO2 dans l’atmosphère, explique le docteur Price. Cependant, sur une période de quelques centaines ou quelques milliers d’années, la température moyenne des océans a chuté de 13°C à une valeur entre 8°C et 4°C. Bien que ce court épisode de conditions polaires soit difficilement conciliable avec un monde avec beaucoup de CO2, nos données démontrent la variabilité du climat sur de longues périodes. »

Source (traduction par Ben).


134 réponses à “Coup de froid pour les dinosaures”

  1. Araucan (#100),

    La géolocalisation par l’IP révèle souvent l’adresse du fournisseur Internet.
    Il est arrivé plus d’une fois que l’on me situe à Asse, où se trouve le siège social d’EDPnet, mais c’est à plus de 100 km de chez moi, de l’autre côté de Bruxelles et en pays flamand.
    Vu la taille de la Belgique, ±300 km dans la plus grande longueur, on peut facilement se tromper

  2. Des dinosaures, je ne sais pas mais dans la grotte de Spy, on a découvert des restes de l’homme de Néanderthal, à peu près en même temps qu’en Allemagne.

  3. Patrick Bousquet de Rouvex (#106),
    en tous cas si l’on en croit le Pf Easterbrook lors de sa conférence au heartland Institute, les dinosaures gieciens carbocentristes ne vont pas tarder à geler sur pieds.
    Son analyse croisée des oscillations océaniques et des cycles solaires laisse entrevoir au moins 20 ans de froid. Notons que ceci est aussi cohérent avec les dernières données de températures océaniques (qui plongent).

    et malheureusement les conséquences d’un refroidissement (quoiqu’en pensent,croient,espèrent certains trolls) sont beaucoup plus dommageables:
    – mortalité accrue
    – moindre productivité agricole ( déjà décelée dans certaines régions comme le MidWest, la Chine et l’Inde)
    – besoins énergétiques accrus

  4. piloteman (#108), dans ton lien, température mondiale selon l’OMM : 14,5 °C. Température selon Le Treut, alias Mister le-dérèglement-climatique-est-en-marche : 16°C
    Donc pas la peine de chercher ses billes, nos experts en climatomancie et autre boule-de-cristallographie eux-même ne s’y retrouvent pas.

  5. Daniel (#113),

    Intéressant. Il est évident que si le Soleil continue à se comporter comme actuellement durant tout le cycle 24, on pourrait connaître un notable refroidissement. Mais a-t-on des bases suffisantes pour prévoir l’activité solaire au-delà du cycle actuel?

  6. Araucan (#111),
    Bsr ! Je ne comprend pas :

    « Le phénomène d’oscillation australe El Nino a faibli en avril (…). Cet affaiblissement a contribué de façon significative au réchauffement observé dans la ceinture tropicale et au réchauffement de la température globale en avril », poursuit-il dans communiqué. »

    Pourquoi la baisse (la fin à ce jour) de El Nino fait grimper la temp moyenne globale ?

  7. axel (#115),

    L’anomalie de mars était supérieure à celle d’avril, mais El Nino n’était pas encore mort manifestement …

    Mais le plus amusant c’est l’anomalie au large de la Mauritanie et du Sénégal. Mais je ne sais pas dire si c’est habituel !
    L’Océan Indien n’est pas mal non plus manifestement !
    Là en fait c’est certainement plus le poids de l’HS que de El Nino …

    William, à l’aide ! 😉

  8. @Axel 115
    “Le phénomène d’oscillation australe El Nino a faibli en avril (…). Cet affaiblissement a contribué de façon significative au réchauffement observé dans la ceinture tropicale et au réchauffement de la température globale en avril”, poursuit-il dans communiqué.”

    C’est normal. A la fin d’un El Nino, la chaleur des océans due à El Nino est évacuée dans l’atmosphère. El Nino disparaît, mais la température globale met plusieurs mois à baisser…
    Ce phénomène est évoqué par l’un des protagonistes (Jones ou Trenberth) dans les courriers du Climategate…

  9. Araucan (#119),

    Attention Araucun, le premier lien n’est plus à jour depuis début 2010 suite à une pb technique semble-t-il.

    Et votre second lien donne une anomalie moyenne sur les 3 derniers mois.

    un graph actualisé au jour le jour là :
    http://weather.unisys.com/surface/sst_anom.gif

    Les couleurs sont fort mal choisies mais on voit bien la fin de El Nino

    Je vous confirme que ElNino est bien mort pour le moment 😉

  10. Argus (#120),

    Merci pour ces infos Argus. Quand j’ai un peu de temps j’essaie de comprendre un peu mieux cette affaire.

  11. Argus (#121), axel (#115),
    Pour compléter la réponse d’Argus, qui est très bonne, on observe bien que les mois où El Nino a diminué rapidement après son pic de décembre 2009 ont été les 3 mois les plus chauds pour ce qui est de la basse atmosphère. Logique : il faut bien que la chaleur accumulée dans les océans et relâchée passe quelque part.
    On peut donc s’attendre sans trop de risque à ce que les Temp globales de la basse atm (pour ce qu’elles valent) continuent de baisser dans les prochains mois puisque les océans n’ont plus de chaleur à relâcher.

  12. jean l (#125),
    Si l’expérience en vraie grandeur de 1998 se répète, on devrait à nouveau observer la contre-réaction négative :
    la moyenne des températures tombe au-dessous de la valeur antérieure à l’épisode El Niño puis remonte lentement.

    Cette signature du comportement global est connue mais peu exploitée.

  13. jean l (#125),

    Et qu’une fois que la chaleur se trouve dans l’atmosphère manifestement, elle est rapidement évacuée vers l’extérieur (contre-coup). Mais effectivement, cette fin de Nino est à suivre attentivement.

  14. @Marot 126

    « Cette signature du comportement global est connue mais peu exploitée. »

    Oui, cette signature est peu exploitée et on se demande pourquoi parce qu’elle donne une information directe sur le temps de réponse du système climatique à une perturbation positive et notamment sur l’efficacité de la rétroaction négative.

    Un bon moyen de tester les modèles du climat… en vraie grandeur.

    Je pense que si ça collait, ils l’auraient publié. Et mutatis mutandis, s’ils ne l’ont pas publié c’est parce que ça ne colle pas…

  15. Et qu’une fois que la chaleur se trouve dans l’atmosphère manifestement, elle est rapidement évacuée vers l’extérieur (contre-coup)

    Araucan (#127), Effectivement, la chaleur d’el Nino est évacuée rapidement mais par contre, la chaleur due au forçage des GES, elle sert à déclencher des rétroactions positives de la fameuse « poêle à frire » rocadienne. C’est un peu comme le CO2 robertien, il y en a deux sortes, un du Sud et un du Nord et ils ont des agissements différents selon l’hémisphère où ils se trouvent. Si si, véridique !
    Je vous taquine, mais à peine 😉

  16. piloteman (#108),

    les températures océaniques plongent et les températures de surfaces montent … comment s’y retrouver ?

    Une hypothèse, les températures de surface terrestre comportent trop de biais.

  17. miniTAX (#129),

    Le forçage des GES c’est bien connu l’énergie/chaleur/radiation ne va que vers la basse atmosphère et ensuite elle y tourne en rond pendant un moment ! laugh !

  18. Roy Spencer sur son blog, prédit l’arrivée rapide d’un phénoméne La Nina, une forte chute des températures moyennes des océans (global-average SSTs will plunge) dans les 2 prochains mois suivi d’une chute de la température moyenne de la basse atmosphere (dans les 3 à 4 mois donc)

    http://www.drroyspencer.com/

  19. bon on prévient même pas que le site est réouvert j’ai deux mois a rattraper maintenant, c’est malin hein…
    j’en suis un aussi (belge) un, c’est grave docteur??

  20. mica (#133),

    j’en suis un aussi (belge) un, c’est grave docteur??

    Même le réchauffisme se soigne, donc rien n’est perdu ! 😉