Discussion avec Jonathan Brun


Jonathan Brun est l’un des cofondateurs de la société canadienne Nimonik, spécialisée en droit de l’environnement. Il était présent lors du débat organisé par le WWF dans le cadre de la « Climateweek« , et m’a proposé une discussion au sujet de mon livre. Nous nous sommes retrouvés dans un café parisien il y a quelques jours. La vidéo, qui dure environ un quart d’heure, vient d’être mise en ligne ici. N’hésitez pas à déposer un commentaire sur le site de Jonathan : tout le monde n’a pas son ouverture d’esprit.
Pour la petite histoire, au moment où nous partions, le serveur s’est approché pour nous dire qu’il avait trouvé notre discussion très intéressante et qu’il était impatient de pouvoir la réécouter sur internet. Un petit coucou à ce serveur (Marius, si ma mémoire est bonne) s’il passe par ici, donc.


31 réponses à “Discussion avec Jonathan Brun”

  1. Cher Benoît,

    l’anecdote sur la confidence de « l’homme du peuple » est émouvante, et donne un sens profond, politique, à votre action.

    Je perçois tout les jours l’énervement de la population face à la tonitruance et l’ubiquité médiatique de la théorie dominante – tant climatique qu’écologique -, son inquiétude face à ses implications, et sa soif d’informations fiables et honnêtes sur ces questions.

    Vous, et vos « compagnons de combat », faites un beau travail. Merci.

    Cordialement,
    Jean-Gabriel Mahéo

  2. Dommage pour le bruit en fond sonore mais très intéressant!

  3. Bernnard (#2),

    Fond sonore surtout sur la fin , d’ailleurs Jonathan Brun dit : Récemment j’ai eu l’opportunité de rencontrer Benoît Rittaud dans un café parisien bruyant. (c’est Maurice qui fait ce boucan ? )

    Très bonne réponde de Benoît Rittaud quand Jonathan Brun comme de nombreux écologistes mélange ,pollution ,biodiversité etc… avec le climat et C02 .

  4. Mr. Rittaud
    je n’ai pas réussi à suivre jusqu’au bout la vidéo de la réunion mise sur pied par le WWF.(S’il s’était agi d’un disque,j’aurais été tenté de changer la vitesse)
    Je voulais vous demander, pour mon usage personnel,quel genre de médication vous prenez pour garder votre calme dans ce genre de réunion,qui ressemble plus à une conversation de comptoir, sauf que d’après ce que j’ai pu constater, on ne servait pas de boisson euphorisante,et que je n’ai pas décelé de fumées planantes?

  5. Dommage pour le bruit de fond.
    Sinon, l’impression donnée (enfin, que j’ai ressenti…), c’est que votre interlocuteur -très ouvert- a découvert au travers vous une autre facette de la climatologie issue de la pensée dominante.
    Sur le fond : pas grand chose (quand on a lu votre livre bien sûr !), mais cette mise en avant permet de donner une autre facette du carbocentrisme auprès d’un public seulement « instruit » par nos média « mainstream ».
    Continuez donc ainsi : à force d’interviews (même au coin d’un zinc de bar!), vous allez devenir de plus en plus à l’aise dans cet art qu’est la communication.
    Quand est-il de la vente de vos livres? Je crois que c’est un bon indicateur pour connaître l’intérêt et la durée de cet intérêt auprès du public. Ce qui n’est pas une mince affaire vu l’actualité!

  6. J’adore Monsieur Rittaud quand dans la première vidéo il met la climatologie au même rang que l’astrologie et qu’il nie ce fait dans la seconde. Au fait Monsieur ritaud, Hervé Letreut n’a pas cessé de donner des explications de type scientifique lors de ses interventions, vous par contre pas une….Etes vous bien certain d’être suffisamment au fait des éléments composant cette science pour pouvoir la contester ainsi que son travail?

  7. Dans ce débat scientifique sur le RCA il y a quelque chose qui m’interpelle depuis longtemps et j’aimerais savoir si je suis dans l’erreur. Il semblerait que pour la crosse de Mann ou même les courbes de température du GISS ou encore la manière dont sont homogénéisés les températures (ex: Méteo France) , ces résultats sont publiés sans possibilité de vérifier les données, la méthodologie, dans d’autres cas ou d’autres études on a des écarts-type trop élevés . Ces chose là, je ne sais pas comment les nommer, mais ce n’est pas de la science. Alors pourquoi se fatiguer à débattre sur un sujet où comme le dit M. Rittaud il y a mauvaise science (il est trop gentil) et dans d’autre cas il y a du n’importe quoi.

  8. valdivia (#13),

    pourquoi se fatiguer à débattre sur un sujet

    Parce que c’est le prétexte pour enfoncer encore plus nos économies et nous détourner des questions importantes (avis personnel).

  9. Marot (#14),

    Le mien d’avis, est que les politiques qui utilisent le climat veulent prendre le pouvoir et toujours plus contrôler le flux d’argent en infantilisant la population.

  10. Cher Benoît Rittaud,

    Au cours de la discussion avec Jonathan Brun, celui-ci vous pose la question (en substance) : « pourquoi ont-ils choisit le réchauffement climatique ? » et vous lui répondez (08 :26) « je ne sais pas … ». Votre réponse vous honore, vous ne savez pas et vous ne cherchez pas à faire jouer votre autorité de scientifique pour une question, ici, purement de politique.

    Il y a néanmoins des réponses comme celle de Prof. Stephen Schneider, 
Stanford Professor of Climatology,
lead author of many IPCC reports

    « We need to get some broad based support,
to capture the public’s imagination…
So we have to offer up scary scenarios,
make simplified, dramatic statements
and make little mention of any doubts…
Each of us has to decide what the right balance
is between being effective and being honest. »
-

    ou encore celle-là de Timothy Wirth, 
President of the UN Foundation

    « We’ve got to ride this global warming issue.
Even if the theory of global warming is wrong,
we will be doing the right thing in terms of 
economic and environmental policy. »
-

    Vous trouverez ces citations et plus encore ici :

    http://www.green-agenda.com/

    Vous trouverez ici une étude plus générale sur l’origine et le sens des mouvements écologistes :

    http://ddata.over-blog.com/xxx…..gistes.pdf

    Très cordialement

  11. Charles Besnainou (#16),

    Pourquoi ? (Sans avoir lu vos documents …)

    La dimension mondiale du sujet (bien public mondial) qui permet de lier tout le monde (les états en premier au sujet, mais aussi les opinions publiques des pays développés) : il a fallu très peu de temps pour monter une convention sur le sujet (entre la création du GIEC et Rio) : au départ cette convention semblait anodine mais elle est devenue majeure …
    En sous-jacent , la question du pétrole d’abord sous l’angle pollution classique puis ensuite sous l’angle climat et approvisionnement énergétique.

  12. Charles Besnainou (#16),
    Petites précisions :

    Au sujet de l’étude que vous mettez en lien, l’auteur en est Emmanuel Grenier, journaliste spécialisé dans les questions environnementales, et a été réalisée en 1999.

    Je précise cela, car je viens de m’apercevoir que le dossier pdf, que je mets à disposition sur mon site et vers lequel vous orientez, l’omet regrettablement.

    L’étude est en ligne ici.

    Très cordialement,
    Jean-Gabriel Mahéo

  13. Benoit.

    Vous oubliez dans cette vidéo que le succès du réchauffement anthropique est aussi dû au fait que pendant des milliers d’années, les hommes ont eu les yeux rivés sur le temps. Science, climat et religion sont liés depuis longtemps, dans toutes les civilisations : calendriers, prévisions des crues…C’est vers l’histoire des mentalités qu’il faut se tourner. La survie des dictons populaires sur le temps montre à quel point les inquiétudes sur la météorologie font encore partie de ces mentalités. Depuis des milliers d’années, nous nous sommes inquiétés de ce qui allait advenir de nos cultures et donc de notre survie…il en reste forcément quelque chose. Si les récoltes étaient mauvaises, c’était forcément de notre faute et il fallait donc apaiser les dieux. Tout ceci procède donc d’un vieux réflexe…
    Je ne suis pas d’accord avec vous sur un passage particulier. Vous dîtes que le carbocentrisme s’allie à la climatomancie. Ce passage semble faire allusion au GIEC et à ses prévisions pour le moins hasardeuses.
    – Si ce passage fait allusion au GIEC, je ne suis pas d’accord avec vous car on ne peut pas aller jusqu’à parler de pseudo-science et comparer les scientifiques appartenant au GIEC (surement sincères dans leur grande majorité) à des astrologues…malgré leurs erreurs ou le comportement très douteux de quelques-uns.
    – Si ce passage fait allusion à autre chose, alors il faudrait le préciser car ceux qui suivent le débat de près depuis longtemps auront peut-être le même réflexe que moi.

    @+

  14. est aussi dû au fait que pendant des milliers d’années, les hommes ont eu les yeux rivés sur le temps. Science, climat et religion sont liés depuis longtemps, dans toutes les civilisations

    @jojo
    C’est exact, dans les temps reculés des sociétés tribales, il y avait souvent des « prêtres des éléments » (nommés chamans ou autres dénominations). Bien entendu des charlatans qui avaient bien compris quel parti ils pouvaient tirer de ce statut. Ils promettaient à la tribu la colère de la Nature si ses préconisations n’étaient pas suivies…
    Que d’analogies n’est-ce pas ? smile

  15. jojo7.13 (#19),

    Si ce passage fait allusion au GIEC, je ne suis pas d’accord avec vous car on ne peut pas aller jusqu’à parler de pseudo-science et comparer les scientifiques appartenant au GIEC (surement sincères dans leur grande majorité) à des astrologues…malgré leurs erreurs ou le comportement très douteux de quelques-uns.

    Je ne pense pas que Benoit suggère que les scientifiques carbocentristes ne soient pas sincères (si j’ai bien compris son livre), mais juste qu’ils se fourvoient sur le caractère scientifique de leur recherche.
    De la même façon que Newton a très sincèrement pratiqué l’alchimie et Keppler très sincèrement publié sur l’astrologie (en critiquant même acerbement les astrologues « non scientifiques »), un scientifique peut très sincèrement pratiquer de la pseudo-science tout en croyant faire de la science.

    En ce qui me concerne, je suis plutôt d’accord avec lui. La climatologie carbocentriste s’éloigne de plus en plus de la réalité, de sa description, des observations et des mesures pour se focaliser sur la virtualité des modèles, en s’auto-persuadant de plus en plus que les modèles SONT la réalité…
    Suivant la définition même de la démarche scientifique par Newton, ils s’écartent de la science et s’immergent de plus en plus vers dans la pseudo-science.
    Le terme de climatomancie me parait parfaitement adapté.

    Si ce passage fait allusion à autre chose, alors il faudrait le préciser

    Son livre est je pense développé et très clair sur le sujet. Quelques phrases dans un débat ne peuvent évidement pas résumer toute la démarche du livre.

  16. Juste une courbe, brute de fonderie 😉

    En l’observant sans apriori, j’ai du mal à croire aux scénarii apocalyptiques qu’on nous annonce… Comme s’en inquiète Courtillot, je crains un énorme retour de bâton anti-science (injustifié mais…) si toute cette histoire se révèle n’être que foutaise et craintes millénaristes avec super-ordinateurs en lieu et place des anciennes boules de cristal.

    Pas besoin d’être spécialiste pour comprendre qu’on comprend fort mal le fonctionnement climatique, il suffit de savoir lire. Et comment modéliser quelque chose qu’on ne comprend pas bien, et surtout prétendre sérieusement prévoir le climat qu’il fera dans 100 ans ! Comment des « prévisions » aussi peu fiables peuvent elles être défendues aussi fortement par des scientifiques ? Comment ces scientifiques peuvent ils prétendre sans rire qu’ils sont sur à 90% de leurs prédictions ? De quel droit peuvent-ils prétendre interdire à ceux qui contestent leur prévisions ?

    Comment en est-on arrivé là ?

  17. jojo7.13 (#19),
    « je ne suis pas d’accord avec vous car on ne peut pas aller jusqu’à parler de pseudo-science et comparer les scientifiques appartenant au GIEC (surement sincères dans leur grande majorité) à des astrologues »

    Jojo, je suis persuadé que par le passé, les astrologues étaient sincères dans leur grande majorité. Il fut un temps où astrologue et astronome ne faisait qu’un.

    Un extrait de wikipédia, qui éclaire peut-être le présent 😉

    On rencontre souvent l’affirmation selon laquelle les Anciens ne la distinguaient pas de l’astronomie. Cette idée doit cependant être nuancée : les astronomes grecs de l’antiquité, même s’ils ne l’affirmaient pas explicitement, faisaient clairement la différence. Il est très significatif, par exemple, que Ptolémée traite d’astronomie et d’astrologie dans deux ouvrages distincts, respectivement l’Almageste et le Tetrabiblos. Nulle trace d’astrologie dans l’Almageste ! Mais il est vrai que la distinction entre astronomie, astrologie et physique ne sera clairement exprimée qu’à partir de Kepler et Newton. Des scientifiques rigoureux comme Kepler ne l’ont pas moins pratiquée officiellement à la demande des puissants… assurant ainsi quelques subsides à leurs recherches.

    a méditer ?

  18. Je ne pense pas que certains membres du GIEC ou d’autres soient des astrologues. Je crois que les tenants du RCA racontent n’importe quoi pour des raisons politiques, électoralistes, mercantiles. On peu toujours discuter sur tel ou tel étude concernant les différents mécanismes qui régissent le climat (on sait si peu) mais dire qu ‘il y a RCA c’est se moquer du monde

  19. valdivia (#24),

    Ils croient juste à leurs recherches : il ne faut pas oublier qu’une grande partie des articles RCA qui sortent sont des articles du type « Que se passera-t-il dans 20, 50, 100 ans avec 1° à 3 ° du plus ? » ou des articles du type  » Voici une série historique ou paléo et la corrèle avec les autres séries … qui disent toutes que cela se réchauffe de manière dramatique … »
    Et ils mélangent leurs angoisses de citoyens plutôt bobos et politiquement corrects (c’est le groupe social qui veut cela …) aux résultats.
    Mais il ne faut pas être dupes : les politiques adorent qu’on leur fournissent des solutions toutes ficelées avec des décisions, qui semblent emporter l’opinion publique. De fait, la définition de l’intérêt général se trouve transféré de l’administration/politiques aux groupes d’experts scientifiques qui en profitent logiquement et disséminent leurs vues via les actions de « conscientisation » et les relais (voire ralliements de lobbies) des ONG, jugées plus fiables que les politiques dans l’opinion.

  20. @ laurent

    Mimpressions étaient celles de quelqu’un qui s’interesse au sujet depuis longtemps mais qui ne connaît pas le bouquin de Benoît.

  21. axel (#25),

    j’ai essayé de regarder le débats 88 minutes de Jouzel !

    Il est de mauvaise foi dés le début avec ses deux erreurs dans le rapport du Giec ,il y en avait plus ,alors j’ai coupé .

    De toute façon c’était le 1er avril 😉

  22. Beaucoup plus intéressant que le topo de Jouzel (j’ai trouvé ca assez brouillon) est le débat avec Benoit Rittaud et Hervé Le Treut….

    C’est vraiment intéressant et renforce ma position agnostique tendance sceptique lol (certain diront position de lâche m’enfin c’est comme çà). Le discours mesuré de Le Treut qui n’hésite pas à critiquer tres fortement Al Gore et (moins clairement certes) à se questionner sur le fonctionnement du GIEC est intéressante.

    Si je caricature un peu  » le rôle du CO2 dans le réchauffement du XXieme siécle est la moins mauvaise piste pour expliquer les changements une fois soustraite ce qu’on comprend des variations actuelles…. ». ou autrement dit il n’y a pas de meilleure explication à ce jour. Ca fait plaisir de voir un carbocentriste au discours intéressant et qui accepte (calmement et sereinement), les critiques.

    En fait derriere le discours de Le Treut il y a  » Ok les sceptiques, j’ai entendu votre message, je partage une partie des critiques, la balle est dans votre camps : proposez nous des alternatives crédibles dans lesquelles la part du CO2 serait négligeable dans l’évolution constatée du climat de la fin du XXieme… »

    Le Treut dit aussi clairement que si le « non réchauffement actuel » se poursuit longtemps, il y a de sérieuses questions à se poser.

    C’est comme cela que j’ai compris son discours.