Forêts

Il y a eu tout de même des promesses à Copenhague … Plus vous coupez ou vous avez coupé de forêts et plus les fonds du climat rapportent …

• • • •

Un peu moins de six mois après la conférence sur le climat de Copenhague, les représentants de 52 pays ont participé jeudi à Oslo à une réunion consacrée à la mise en place d'un partenariat destiné à lutter contre la déforestation, responsable d'une part importante des émissions de gaz à effet de serre.

Au total, des engagements de plus de quatre milliards de dollars ont été pris par plusieurs Etats pour financer des programmes destinés à aider les pays pauvres à protéger leurs forêts et ralentir le réchauffement climatique.

Dans un communiqué diffusé à Paris, le ministre français de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a salué ce partenariat fondé sur une nouvelle solidarité Nord/Sud comme une "première concrétisation des engagements pris lors du sommet de Copenhague" de décembre dernier.

Préserver la forêt, "enjeu crucial et planétaire", "c'est à la fois lutter contre le réchauffement climatique, agir contre la pauvreté et préserver la biodiversité", a souligné M. Borloo, qui s'est vu confier par l'ensemble des gouvernements la coprésidence du partenariat avec les ministres de Papouasie-Nouvelle Guinée, du Brésil et du Japon, selon le communiqué. D'après Paris, le but est notamment de s'assurer que les premiers versements correspondant au "démarrage rapide" ("fast start" décidé à Copenhague) soient "effectifs d'ici à la fin de l'année".

Le partenariat REDD+ (réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts en développement) vise à mettre en place très rapidement des programmes pour la préservation des forêts élaborés conjointement par les pays bénéficiaires et les pays donateurs.

L'Allemagne, la France, la Norvège, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, l'Australie et le Japon se sont engagés à hauteur de quatre milliards de dollars (3,2 milliards d'euros) pour financer ce partenariat jusqu'en 2012. Deux nouveaux pays, le Danemark et la Suède, ont ajouté jeudi 73 millions de dollars (59 milliards d'euros) de plus à l'effort.

L'organisation Greenpeace a salué ces engagements tout en notant qu'on ignorait encore de quelle façon ces fonds seraient utilisés.

La Norvège a par ailleurs précisé qu'elle verserait un milliard de dollars (816 millions d'euros) supplémentaires pour aider l'Indonésie à lutter contre la déforestation. Ce phénomène fait du pays asiatique le troisième pays responsable des émissions de carbone dans le monde devant le Brésil, les deux plus gros émetteurs de CO2 étant la Chine et les Etats-Unis. Dans le cadre de l'accord avec Oslo, l'Indonésie a convenu d'imposer un moratoire de deux ans concernant la délivrance de nouveaux permis conduisant à la destruction des forêts.

Les pays présents à la Conférence d'Oslo ont par ailleurs confirmé la création d'un "secrétariat léger" chargé d'assurer le suivi des flux financiers et des actions dans le cadre du partenariat REDD+, afin de coordonner l'aide et rationaliser la distribution de l'assistance.

Cet organe de coordination, ainsi qu'une base de données créée pour rationaliser l'aide, permettront de donner de l'élan avant le prochain sommet sur le climat prévu à Cancun au Mexique à la fin de l'année, a estimé la commissaire européenne chargée du Climat Connie Hedegaard.

Quelque 13 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année, selon des chiffres communiqués par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Et cette disparition pèse lourd. L'abattage, la combustion et la décomposition des arbres représentent jusqu'à 20% des émissions de dioxyde de carbone (CO2).

La conférence d'Oslo, qui faisait suite à une réunion organisée à Paris en mars, est la dernière prévue sur le partenariat REDD+ avant le sommet de Cancun.

AP (Source)

@@@@@@

1.  Argus | 30/05/2010 @ 11:27 Répondre à ce commentaire

C’est plutôt contradictoire avec ce qu’on lit ici :

http://wattsupwiththat.com/201.....-turbines/

Et ce n’est pas rien : destruction d’une partie de la forêt du park National Danois… pour bâtir des éoliennes qui rapportent plus d’argent.

2.  Marot | 30/05/2010 @ 11:43 Répondre à ce commentaire

Sur les forêts dans le monde :
Recul de la déforestation mondiale, malgré des taux alarmants dans de nombreux pays

Argus (#1),
Il ne faut pas confondre des paysans qui cherchent à se nourrir, ça c’est très mal.
La FAO va jusqu’à écrire

Pour planter du riz et se nourrir, les communautés rurales pauvres s’en prennent aussi aux forêts

et un bête parc national danois arasé et les habitants expulsés pour que des verts se goinfrent d’argent, ça c’est très bien.

Je ne suis pas objectif ? si peu !

3.  JG2433 | 30/05/2010 @ 11:46 Répondre à ce commentaire

Argus (#1),

Sur le fil « Fuite d’un rapport espagnol… »
29. RanTanPlan | 26/05/2010 @ 11:02
… éoliennes dans les zones dépouillées défrichées perdues des Landes. Remplacer des arbres par des éoliennes, je crois que c’est un projet déjà imaginé au Danemark…

? ? ?

4.  Marot | 30/05/2010 @ 13:39 Répondre à ce commentaire

Marot (#2), Et( zut, j’ai oublié que c’est une grande première

Les Danois expulsés vont être les premiers réfugiés climatiques réels.

(je ne les compare évidemment pas aux 250 miyons fantasmés par l’onu en 2050)

5.  brennec | 30/05/2010 @ 17:31 Répondre à ce commentaire

Ce programme REDD c’est bien celui qui permet a WWF et autres banquiers d’acheter de grands pans de la forêt amazonniene en espérant en tirer 60 milliars (de dollars) de ‘droits de tirage CO2’?
C’est une partie de ces 60 milliards dont il est question ici?

6.  Marot | 30/05/2010 @ 17:57 Répondre à ce commentaire

brennec (#5),
Christopher Booker dans le Telegraph attribue l’affaire de l’Amazonie-wwf-banques au MDP mécanisme de développement propre (CDM en anglo-saxon).
Ce MDP est une part du protocole de Kyoto.

Je n’en sais pas plus.

7.  Araucan | 30/05/2010 @ 22:36 Répondre à ce commentaire

brennec (#5),

Acheter pas toujours, mais y avoir un droit de regard certainement …
La différence de REDD avec le MDP tient en cela :
– le MDP concerne des projets industriels visant à réduire effectivement* les emissions de GES (changer une centrale au charbon ancienne formule par une nouvelle qui émet moins de CO2 (* sachant que le calcul de la réduction repose sur un modèle … et pas sur des mesures en continu)
– REDD vise a éviter de la déforestation et repose sur un scénario de déforestation (ex: 1% par an) et toute performance en dessous de ce scénario permet d’émettre des permis CO2 qui peuvent/pourraient être achetés par ceux qui auraient dépassé leurs quotas ou ont besoin de quotas. L’argent tombe dans la poche des états. Cela suppose de pouvoir mesurer les surfaces de forêts (pas toujours facile) mais pire de pouvoir mesurer/calculer le CO2 stocké dans ces forêts (parce que compter en surfaces de forêts serait trop simple).
REDD de fait favorise les pays qui déforestent beaucoup par rapport à ceux qui déforestent peu..

8.  Patrick Bousquet de Rouvex | 31/05/2010 @ 11:59 Répondre à ce commentaire

« …l’Indonésie à lutter contre la déforestation. Ce phénomène fait du pays asiatique le troisième pays responsable des émissions de carbone dans le monde devant le Brésil, les deux plus gros émetteurs de CO2 étant la Chine et les Etats-Unis. Dans le cadre de l’accord avec Oslo, l’Indonésie a convenu d’imposer un moratoire de deux ans concernant la délivrance de nouveaux permis conduisant à la destruction des forêts. » : c’est étrange de lire cela alors qu’on a vu les relevés du satellite japonais qui montrent clairement les pays tropicaux de l’Amazonie et d’Afrique comme les zones de principale émission de CO2 : les chefs d’Etats qui donnent des milliards ne se renseignent donc pas sur les dernières observation scientifiques ?
« L’abattage, la combustion et la décomposition des arbres… » : comme souligné récemment sur une autre page, l’abattage en soi n’émet pas de CO2, les arbres étant ensuite mis en oeuvre ils demeurent des puits de CO2 tant qu’ils ne sont pas pourris ou brûlés ; il est donc absurde de mettre ces trois termes en équivalence. Enfin, confier à notre chantre de la sobriété national la co-direction de cette manne me paraît très risqué… On n’est pas sorti de l’auberge !

9.  Patrick Bousquet de Rouvex | 31/05/2010 @ 12:32 Répondre à ce commentaire

Le 10 juin à 10 h 30, à la Fédération Française du Bâtiment, Salle Depagnat, 10, rue du Débarcadère 75017 Paris, aura lieu une conférence « De l’urgence de réinvestir la forêt » : « Les professionnels de la filière bois tirent le signal d’alarme : alors que la demande en bois est appelée à croître fortement, dans son état actuel la forêt française ne permettra pas de faire face aux enjeux économiques et écologiques à venir.
La forêt française est en danger. En 15 ans, la quantité de plans forestiers vendus est apssée de 110 millions à 28 millions (hors pin maritime). Sans politique nationale d’aide à l’effort de plantation, les disponibilités de bois de demain sont menacés.
Sans accompagnement :
-Les propriétaires forestiers sont enclins à l’abandon des plantations et de l’investissement forestier.
-La France, dont le secteur bois et dérivés figure à la seconde place du déficit commercial, va encore accroître sa dépendance à l’égard d’autres pays.
-Les directives du grenelle de l’environnement « produire plus de bois et mieux en valoriser les usages » risquent d’être inapplicables. »

De plus, dans le bulletin du GDF du Plateau de Millevaches de juin, on peut lire, sous le titre »Des chiffres qui font peur » sous la signature de Michel Brunet :
« Depuis la tempête de 1999, la capacité de sciage des scieries du Limousin a doublé ; 8000 m3 de bois par jour pour les alimenter, plus 2000 m3 de bois exportés, l’équivalent de 20 ha de coupe rase par jour, plus les éclaircies. 4.000 ha/an de coupes, en 15 ans ce seront 60.000 ha de bois résineux qui seront coupés, ce qui correspond exactement à la surface des épicéas et autres résineux qui arriveront à maturité d’ici 2025. Le DANGER vient surtout du fait que certains propriétaires ne reboisent pas ; à ce rythme, d’ici 15 ans, près de 20.000 ha vont devenir des friches en Limousin. QUE FAUT-IL FAIRE POUR ENRAYER CE PROCESSUS ? »
M. Borloo ne serait-il pas mieux inspiré en consacrant l’argent des contribuables à aider au reboisement de notre Pays qu’en allant aider d’autres Pays lointains au prétexte fallacieux de lutter contre
le prétendu réchauffement climatique ?

10.  Fétrocho | 31/05/2010 @ 14:43 Répondre à ce commentaire

Patrick,

Jolie initiative mais le reboisement après la tempête de 1999 (et d’autres plus récentes sur Gironde et Pays de Loire) a déja couté une fortune à l’Etat et aux Collectivités Locales (subventions, investissements directs, reclassification de domaines privés en public, financements à taux bonifiés, prises de participations directes de la CDC).

Il peut être préférable d’attendre 10-15 ans les effets du reboisement massif effectué depuis 10 ans avant de ponctionner encore le contribuable non ?

11.  pastilleverte | 31/05/2010 @ 17:18 Répondre à ce commentaire

sans faire de mauvais esprit, les forêts du plateau des millevaches…; j’ai comme un doute, c’est globalement déjà très pelé par là bas, même si c’est peut être dû en partie à la tempête de 1999 (mais je crois pas non plus)
Pour en revenir au sujet principal : encore une vraie et grande question écologique (forêts, biodiversité, « poumon vert », tout ce qu’on veut), « pollué » par les marchands d’air chaud, avec des mécanismes financiers plus que pervers.
Mais quand arrêtra t on toutes ces bulles stupides et contre productives ?
Al Gore, Pachauri-chinchilla, M Strong ne se sont pas encore assez enrichis sur le marché de Chicago ? YAB ne vend pas assez de photos « vues du ciel  » ?
Nick Hulot n’a pas encore fait signer les candidats 2012 (bon, d’accord, là, je mégare…)
Je propose de lancer un marché de l’acidification des océans, basé sur l’évolution du prix du PH, corrélé logaritmitiquement avec celui de CO2, racine carré du CH4, multiplié par la vapeur d’eau, divisé par la connerie humaine (seul la bêtise humaine peut nous donner une vague notion de l’infini, comme ‘a parait-il dit… Diderot)

12.  Patrick Bousquet de Rouvex | 31/05/2010 @ 18:13 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#11), pelé ? n’importe quoi ! Vous n’y êtes pas allé, vous rigolez !

13.  miniTAX | 31/05/2010 @ 18:15 Répondre à ce commentaire

Al Gore, Pachauri-chinchilla, M Strong ne se sont pas encore assez enrichis sur le marché de Chicago ?

pastilleverte (#11), quelle mauvaise langue ! Le prix de la tonne de CO2 est à 10 centimes à Chicago (ville connue pour ses gangsters, soit dit en passant). Avec ce qu’al Gore pouvait y avoir gagné, ça suffit même pas à régler la note de chauffage de sa piscine intérieure. Il remue ciel et terre depuis des mois pour faire remonter le prix des indulgences carbones et vous, au lieu d’agir, vous êtes là, les bras croisés à critiquer ses efforts pour protéger ses investissements le climat.
Inactiviste va !

14.  Patrick Bousquet de Rouvex | 31/05/2010 @ 18:16 Répondre à ce commentaire

Fétrocho (#10), vous préférez ponctionner le contribuable pour donner l’argent en Indonésie ?

15.  Patrick Bousquet de Rouvex | 31/05/2010 @ 18:17 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#13), on dit « contre-productif » !

16.  Araucan | 31/05/2010 @ 18:19 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#13),

« Inactiviste » laugh : à réutiliser !

17.  Marot | 31/05/2010 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#13), On ne fustigera jamais assez les inconscients criminels qui ne font rien pour enrichir sauver la planète.

18.  jean l | 31/05/2010 @ 20:05 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#9),
C’est la filière bois qui pose problème dans ce pays (questions d’organisation, d’ échelle des entreprises inadaptée au marché, etc), pas la forêt, qui se porte très bien. En fait, elle ne s’est pas aussi bien portée depuis nos ancêtres celtes, ce qui fait tout de même un bout de temps. Deux ou trois loups là-dedans et on s’y croira vraiment. La forêt française « gagne » qqs dizaines de milliers d’ha chaque année (je n’ai pas les chiffres exacts en tête mais ça doit être l’ordre de grandeur), essentiellement en raison de la déprise agricole. Plus étonnant peut-être, le problème actuel n’est certes pas d’augmenter la part de la forêt dans ce pays mais d’arriver à la contenir, pour conserver certains milieux ouverts intéressants et assez rares (prairies, tourbières, etc). Il existe divers moyens pour ça, comme le pacage subventionné, mais c’est cher et d’une efficacité qui reste à prouver.

Pour le reste, il faut comprendre que certains sylviculteurs-producteurs ont à peu près la même mentalité que le paysan : se plaindre quoiqu’il arrive, et planquer ses sous.

19.  Araucan | 31/05/2010 @ 20:38 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#8),

c’est étrange de lire cela alors qu’on a vu les relevés du satellite japonais qui montrent clairement les pays tropicaux de l’Amazonie et d’Afrique comme les zones de principale émission de CO2

Les plantes respirent donc émettent du CO2 … plus les phénomènes de décomposition dans les sols … qui émettent aussi du CO2 ..

l’abattage en soi n’émet pas de CO2, les arbres étant ensuite mis en oeuvre ils demeurent des puits de CO2 tant qu’ils ne sont pas pourris ou brûlés ; il est donc absurde de mettre ces trois termes en équivalence.

Quand vous abattez un arbre, généralement vous laissez la souche (qui va pourrir, sauf cas particulier) et les branches, qui vont pourrir aussi … Quand à la grume, une partie va en utilisation durable (planches, poutres) et une autre (sciures, délignures, certains sciages) en bois de feu, en palette, en panneaux, en cercueil, de particules ou en papier carton, etc … ; le relargage du CO2 est différé mais pas tant que cela … Si au total, vous avez 30 % de la grume qui reste en usage durable c'est bien le maximum en cas de sciage. En déroulage on doit récupérer plus.

Patrick Bousquet de Rouvex (#9),

Qui organise cette réunion ?

1) La forêt française n'est pas en danger, et n'est pas surexploitée pour le moment, loin de là.
2) La diminution de l'utilisation des lpants forestiers tient à deux choses : la fin de la période bénie du FFN, des aides de l'état et des aides européennes post -tempête, et l'utilisation de mieux en mieux maitrisée de la régénération naturelle (y compris pour des espèces introduites).
3) Le problème en France n'est pas la production forestière, c'est la faiblesse de la partie industrielle (beaucoup de PME qui rament), une propriété forestière moyenne de faible taille, beaucoup de moyenne montagne (mécanisation difficile) et des propriétaires agés, dont le problème est de transmettre leur propriété, pas d'en récolter les bois et habitant loin de leur forêt, bien souvent (héritage). Et des coopératives ridicules lorsqu'on regarde celles en Suède ou en Finlande …
4) pour des régions comme le Limousin (dont le boisement est récent et a été subventionné jusqu'il y a peu de temps), hors bois de tempête, la coupe finale
paye la plantation ( le douglas se vend bien quand le batiment va bien).

Et pour la replantation ou le maintien en forêt, il suffit d'appliquer la loi ! (exonérations fiscales …).

En gros, votre truc, c'est : des sous pour les propriétaires forestiers …

(NB : une friche ne le reste jamais très longtemps en l'absence de paturage ou d'incendie : au bout de vingt à trente ans, on obtient des jeunes forêts mais qui ne ressembleront pas à la plantation de douglas antérieure, c'est quasiment sur … sauf régénération naturelle de douglas).

20.  Patrick Bousquet de Rouvex | 31/05/2010 @ 22:01 Répondre à ce commentaire

Araucan (#19), En gros, votre truc, c’est : des sous pour les propriétaires forestiers … » non, désolé, ce ne sont pas les propriétaires qui s’en inquiètent, ce sont les pépiniéristes ! (La réunion est organisée par le GIE SFA, le SNPF, l’UNEP, la Fédératon EDT et la FNB ! Comme je vois que vous connaissez le secteur, pourquoi n’iriez vous pas à cette réunion ?

21.  Araucan | 31/05/2010 @ 22:40 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#20),

Ce sont les pépiniériste, les entreprises qui font du reboisement et la fédération nationale du bois.
Donc ceux qui ont intérêt à ce qu'il y ait des coupes pas trop chères (FNB) et du reboisement (les autres) : c'est donc plus facile avec des subventions pour replanter …
Mais il est vrai que le secteur des pépiniéristes forestiers souffre fortement depuis une 20aine d'années : il comptait un peu sur les coupes des premiers reboisements d'après-guerre pour se refaire et le contexte ne s'y prête pas vraiment …
10 juin= boulot ! smile

22.  jean l | 1/06/2010 @ 6:33 Répondre à ce commentaire

Pour préciser mon message précédent et compléter celui d’Araucan:

– La forêt française augmente actuellement d’environ 90000 ha par an (12% d’augmentation en 20 ans de la surf totale) surtout « grâce » à la disparition des petits éleveurs de basse et moyenne montagne, mais pas seulement.
– Les pépiniéristes ont un problème conjoncturel : les subventions pour reboisement liées à la tempête de 99 sont closes; or la majorité des plantations en forêt effectuées ces dernières années, par l’ONF surtout, mais aussi par les proprio privés, l’ont été grâce à ces subventions (80% des coûts remboursés en principe). Le robinet fermé, on y réfléchit à deux fois (au moins), d’autant plus que la majeure partie des zones sinistrées par la tempête ont déjà été reboisées. Enfin, les plantations n’ont plus la cote – trop cher, surtout le suivi, et pas trop écolo – donc la régénération naturelle est préférée partout où elle est possible, ce qui n’était pas le cas il y a vingt ans et encore moins il y a quarante ans.
Pour Araucan : je confirme que la régénération naturelle de douglas se voit de plus en plus, même dans de vraies forêts – je ne parle pas des tristes champs d’arbres que certains naïfs baptisent forêts – et le forestier en est souvent le premier agréablement surpris (je n’ai rien contre les immigrés, d’Amérique ou d’ailleurs smile ).

23.  RanTanPlan | 1/06/2010 @ 10:04 Répondre à ce commentaire

De ce que j’en sais, l’usage par exemple du bois de chêne français pati d’un coût élevé lié à son exploitation loin d’être aussi industrialisée qu’aux US par exemple. Résultat, on importe du chêne américain et la filière bois en France est contrainte de se diversifier. Comment ?

Dans la recherche sur Bordeaux, je sais qu’il font des trucs assez bizarre. Comme par exemple la fabrication de tonneau de vin en pin des landes. Mais le puriste voulant du chêne, ils étudient le fait de faire la structure en pin et de « coller » à l’intérieur une épaisseur en chêne. Le souci porte alors sur la colle qui ne doit pas se retrouver dans le vin (évidemment).

Tout ça pour tenter de revaloriser le pin local qui n’est même plus exploité par les grand groupe type Ikea dans la construction de meubles.

24.  Araucan | 1/06/2010 @ 10:05 Répondre à ce commentaire

jean l (#22),
Bah, c’est un peu artificiel d’opposer plantation et « vraies forêts », surtout en France où quasiment la moitié des forêts actuelles étaient défrichées il y a deux siècles !
Les plantations, si leur gestion est bien faite (éclaircies faites à l’heure) font des forêts « convenables » mais effectivement si ces éclaircies ne sont pas faites, c’est très triste (et sombre) avec souvent à terme une perte économique … Idem pour des régénérations naturelles très denses d’ailleurs …
La flore d’Europe occidentale étant plutôt pauvre, acclimater quelques espèces n’est pas dramatique (ex : douglas pour le Massif central) et fait de très belle forêts, y compris mélangées (mais il faut éclaircir le douglas dans son jeune age !) cf le Limousin et le Charolais

25.  Araucan | 1/06/2010 @ 10:08 Répondre à ce commentaire

RanTanPlan (#23),

Si vous voulez boire du vin à la résine et aux terpènes, c’est votre problème ! laugh

26.  RanTanPlan | 1/06/2010 @ 10:15 Répondre à ce commentaire

Araucan (#25), ce sera pour accompagner vos plats d’insectes ! 😉

27.  scaletrans | 1/06/2010 @ 10:47 Répondre à ce commentaire

Pour le reste, il faut comprendre que certains sylviculteurs-producteurs ont à peu près la même mentalité que le paysan : se plaindre quoiqu’il arrive, et planquer ses sous.

Quant aux groupements, coop ou autres, il faut voir l’organisation! Voir des grumes de chêne parfaits pour le bois d’œuvre coupés volontairement en moins de deux mètres de long pour partir à la pâte à bois à 2 euros le stère, il y a de quoi dégouter les propriétaires. Et je ne parle pas des magouilles. La filière bois Française est une pétaudière… comme le reste!

28.  Murps | 1/06/2010 @ 11:24 Répondre à ce commentaire

On a de notre côté un problème de sous-exploitation de la filière bois dans le Var…
Enfin c’est ce que je lis habituellement dans les feuilles de chou locales.

29.  Patrick Bousquet de Rouvex | 1/06/2010 @ 12:29 Répondre à ce commentaire

Bien, je vois que vous avez des avis circonstanciés et pertinents : Je vous propose de nous retrouver le samedi 12 juin*, à Saint-Setiers, en Haute-Corrèze, pour la grande Fête de la Forêt, où je serai présent car j’y tiendrai le stand de Maisons Paysannes de Corrèze ! Les personnes intéressées m’écrivent sur mon blog et je leur envoie la doc. Le vin sera « terpènes less ».
*Araucan, vous ne travaillez pas le samedi, j’espère ? Une correction cependant, pour la suite de l’histoire des ha de forêts qui risqueraient de devenir des friches, les entreprises d’exploitation forestière réfléchissent et envisagent, non de « ponctionner le contribuable » comme les mauvaises langues l’ont dit, mais d’offrir les plants aux propriétaires chez qui elle coupe les bois pour les aider à replanter : bonne initiative « durable » !

30.  Araucan | 1/06/2010 @ 12:44 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#29),

Ca c’est effectivement nouveau ! (que les acheteurs de coupes offrent les plants aux propriétaires …) mais pourquoi pas ?

Désolé pour l’invitation mais je suis déjà occupé ce WE-là aussi !

31.  Manu95 | 1/06/2010 @ 16:20 Répondre à ce commentaire

@ nos amis français,

Nous, les étrangers francophones, nous n’étudions pas la liste des départements et régions de France à l’école. Saintonge, Corrèze, etc. ça ne nous dit souvent rien ou pire on situe très mal.
Alors ce serait bien de vous situer par rapport aux grandes villes connues de tous.
Je sais qu’il y a Wikipédia, mais encore…

Si je vous disais que j’habite à Ans — la commune de Papy Daerden le poivrot — vous ne seriez probablement guère plus avancés. C’est pourquoi, sur les forums, je préfère indiquer Liège, + 5km.

32.  Marco33 | 1/06/2010 @ 16:30 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#31),
LOL!
Perso : 50km plein Est de Bordeaux et il y a une quinzaine d’année, dans le Var, à côté de Toulon 😉

33.  Manu95 | 1/06/2010 @ 16:40 Répondre à ce commentaire

Marco33 (#32),
Voilà quelque chose qui pour moi est clair. Le Var est un des rares (± dix) départements que je situe facilement, parce que j’y ai passé de trop rares vacances il y a longtemps déjà…

34.  yvesdemars | 1/06/2010 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

je signale une magnifique présentation sur la forêt finlandaise exploitée intelligemment par le groupe UPM KYMENNE

35.  jean l | 1/06/2010 @ 20:24 Répondre à ce commentaire

Araucan (#24),
Il est vrai que les forêts vierges (non modifiées par l’homme) n’existent plus depuis longtemps en France métropolitaine (quoique cela pourrait revenir). Mais entre un champ de pins maritimes alignés en rang d’oignon avec qqs fougères pour faire diversité et une forêt digne de ce nom, comportant toutes les strates de végétation et un minimum de diversité des essences, sans compter la faune qui en dépend, il y a tout de même une différence considérable. Dans le premier cas, je n’appelle pas ça une forêt. Mais c’est subjectif, bien sûr. Pour l’IFN (Inventaire Forestier National) ces champs d’arbres sont effectivement rentrés sous le vocable « forêt ».

36.  JG2433 | 1/06/2010 @ 22:00 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#31),

Le département de la Charente-Maritime regroupe les anciennes provinces françaises, la Saintonge (« capitale » : Saintes) au sud, et l’Aunis (« capitale » : La Rochelle) au nord.
À l’Est (à quelques 10-20 kilomètres de la limite départementale) : la ville de Cognac, célèbre pour ses eaux-de-vie.
Au sud (~ 120 km de Saintes) : Bordeaux.

P.S. : « Les Charentais-maritimes bénéficient d’un climat tempéré d’influence océanique marqué. »

37.  Manu95 | 1/06/2010 @ 22:29 Répondre à ce commentaire

Merci !
Il n’est pas nécessaire de me faire un cours de géographie. 😉
Je connais assez bien la France, mais je localise mieux les grandes villes (les préfectures) que les départements et les régions.

Une colle ? Où se trouvent les centres géographiques de la France et celui de la Belgique ? Sans consulter Wikipédia…

38.  Araucan | 1/06/2010 @ 22:32 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#31),

Pour découvrir la France et ses 18 000 communes en cartes ou en photos ! (Et donc avoir une idée des taux de boisement …!).

http://www.geoportail.fr/ 😉

jean l (#35),

La diversité floristique au sol et du sous étage est fonction des sols, de l’ancienneté, du traitement appliqué, de la situation géographique , de la densité de gibier et de la lumière qui arrive au sol. Je connais des forêts anciennes (et certaines de ses parcelles) avec régénération naturelle à l’origine et tout et tout très pauvres au niveau floristique (et du chêne ou du hêtre pas du pin).
Il vaut mieux éviter les raccourcis ! (Mais dans les Landes dites sèches, ce sera de toute façon difficile de faire de la diversité !).
Pour la petite histoire (et la grande au passage), la forêt de Compiègne est en grande majorité plantée et ce certainement depuis François 1er (pour Manu,
Longitude : 02° 49′ 26 » E Latitude : 49° 20′ 06 » N échelle 1/64 000)
Et la forêt de Soignes en Belgique à coté de Bruxelles a été plantée par les Autrichiens à la fin du XVIIIième … c’est très très loin d’être un ratage !

39.  Patrick Bousquet de Rouvex | 1/06/2010 @ 23:02 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#36), Une amie qui quitte Paris à qui je proposais de venir habiter en Corrèze m’a dit : non merci, il y fait trop froid, je préfère les Charentes !

40.  Patrick Bousquet de Rouvex | 1/06/2010 @ 23:04 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#31), Tulle, ça vous dit quelque chose , : c’est la Préfecture de la Corrèze, au centre, et Brive la sous-pref au sud avec Ussel au nord

41.  Manu95 | 1/06/2010 @ 23:09 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#40),
Pour la France, je me suis sérieusement informé et il y a plusieurs théories suivant la manière de calculer. Pour la Belgique c’est plus simple.

Résultats que j’ai retenus comme les plus probants :

CGF : Saulzais-le-Potier, Centre, 46° 35′ 53.9″ N 2° 29′ 45.2″ E

CGB : Nil-Saint-Vincent, Brabant Wallon, 50° 37′ 48.0″ N 4° 40′ 12.0″ E.
C’est quand même en terre wallonne. 😉 et pas chez les Flamands. Une maigre consolation. Blague à part le Mur de Betteraves c’est pas si loin que cela de chez moi. Tongeren n’est qu’à 16 km.

À vol d’oiseau, il n’y a que 476 Km entre les deux centres géographiques.

42.  jean l | 2/06/2010 @ 6:03 Répondre à ce commentaire

Il vaut mieux éviter les raccourcis ! (Mais dans les Landes dites sèches, ce sera de toute façon difficile de faire de la diversité !).
Pour la petite histoire (et la grande au passage), la forêt de Compiègne est en grande majorité plantée et ce certainement depuis François 1er (pour Manu, là
Longitude : 02° 49′ 26′’ E Latitude : 49° 20′ 06′’ N échelle 1/64 000)
Et la forêt de Soignes en Belgique à coté de Bruxelles a été plantée par les Autrichiens à la fin du XVIIIième … c’est très très loin d’être un ratage !

Jamais dit que les plantations étaient des ratages forcément ou feraient nécessairement des forêts pauvres. Je dis que certaines plantations répertoriées sous le vocable de « forêt » n’en sont pas en réalité, et parfois sur des surfaces importantes. Dans ces soi-disant forêts, en réalité de simples cultures d’arbres, la richesse en flore et en faune est à peu près du même niveau que les immenses plaines céréalières de Beauce ou d’ailleurs, ce qui est tout de même un comble. La biodiversité y est bien dix fois moins riche que dans certaines périphéries urbaines de ma connaissance. Une raison très simple : il y a dans le pourtour des villes nichoirs en pagaille, potagers et vergers, une variété fantastique d’arbustes, d’arbres, de fleurs, etc., sans compter les espèces envahissantes ou autres « mauvaises herbes » qui s’y invitent, et tout cela offre le couvert à une foultitude d’animaux en plus du gîte.
ça ne me gêne pas non plus qu’on fasse de la « cuture d’arbres », pas plus qu’on fasse de la culture de maïs, mais ça me gêne qu’on appelle ça de la forêt.

43.  JG2433 | 2/06/2010 @ 8:10 Répondre à ce commentaire

Manu95 (#37),

« Il n’est pas nécessaire de me faire un cours de géographie »
Je ne le souhaitais nullement…
C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai rajouté un P.S., vague allusion au climat qui était sensée permettre à mon post de garder un semblant de rapport avec l’objet de Skyfall. smile

Sans tricher… la preuve probable dans mes réponses ci-dessous, à votre question :

– Pour la Belgique : ? (aucune idée !)
– Pour la France (continentale) : dans les environs d’Orléans (département du Loiret) ?

44.  piloteman | 2/06/2010 @ 9:04 Répondre à ce commentaire

jean l (#42),
je suis bien d’accord et vu du ciel ce n’est pas bien génial non plus
voir ICI

Patrick Bousquet de Rouvex (#39),

j’espère que vos amis forestiers feront preuve d’un peu plus de fantaisie dans leur tracé, ce serait sympa

45.  Araucan | 2/06/2010 @ 10:48 Répondre à ce commentaire

jean l (#42),

la richesse en flore et en faune est à peu près du même niveau que les immenses plaines céréalières de Beauce

Là, cela vaudrait le coup d’avoir un comparatif (rien que la flore, cela bouge moins …) avant d’arriver avec ce genre de phrases … (et pas un comparatif avec des jardins ou des pépinières ! 😉 )

Sur ce qu’est une forêt, pour une définition personnelle, on peut effectivement décider d’y inclure ou non les plantations, les peupleraies, etc …
Quant à la notion de « champs d’arbres », je crois bien l’avoir vue pour la première fois dans la bouche d’un dénommé Terrasson du Muséum … et qui s’était érigé à l’époque défenseur de Tronçais …

D’un certain coté, cela revient à distinguer d’un coté les « vraies » forêts, donc les bonnes, des « mauvaises » forêts, à créer une opposition parfois artificielle (et à se faire prendre dans des débats plus idéologiques qu’autre chose) alors qu’il s’agit de gradations et qu’une plantation bien conçue et bien menée permet d’initier des cycles forestiers plus divers … mais dans les limites du milieu … (sans oublier les questions d’exploitation forestière !)

46.  pastilleverte | 2/06/2010 @ 15:44 Répondre à ce commentaire

Forêts « vierges » en France, non, faut pas pousser.
Cependant, il paraît (je n’y ai jamais mis les pieds) que la forêt d’Iraty au Pays basque (« français »…) se rapproche, voire est une forêt « primaire »;
Y a t il des basques qui pourraient confirmer en toute objectivité bien sur (agur à eux) ?

47.  yvesdemars | 2/06/2010 @ 19:20 Répondre à ce commentaire

D’ailleurs la forêt landaise surtout près du littoral est loin d’être mono espèce, on y trouve des boqueteaux de chênes, des chênes verts et des cervidés et sangliers abondants depuis que les chasseurs ont compris qu’il était de leur intérêt de pratiquer une chasse raisonnée …
la biodiversité a reculé avec les moustiques, qui s’en plaindrait !!!
Mais c’est vrai que dans beaucoup de zones sèches on ne peut planter autre chose que le pin maritime …

48.  jean l | 2/06/2010 @ 20:43 Répondre à ce commentaire

Mais c’est vrai que dans beaucoup de zones sèches on ne peut planter autre chose que le pin maritime …

Exact, le choix est très limité dans ce cas. Mais je pourrais vous citer de nombreux autres cas où des monocultures d’arbre ont remplacé des forêts riches et diversifiées, où tout le monde trouvait son compte, y compris les exploitants forestiers. Les plantations FFN en ont quelques unes sur la conscience. Mais je ne vous citerai qu’un seul exemple, car particulièrement emblématique : les plantations de cryptoméria (résineux du Japon) effectuées à la Réunion, à la même époque que les plantations FFN des années 60. Résultat, sur des surfaces parfois assez considérables, relativement à la taille de la Réunion, une monoculture au sous bois riche au maximum de 5 espèces végétales, s’est substituée aux bois de couleurs, forêts primaires des hauts de l’île, qui en comptaient plusieurs centaines. Le choix est d’autant plus regrettable que quitte à planter, on aurait pu le faire avec des essences indigènes, précieuses, rares, et dont certaines sont endémiques. De tels choix sont bien sûr le produit de réflexions économiques mais si étroites et à si courte vue, que même du point de vue économique, elles se soldent le plus souvent par un échec, ou un bénéfice nul, au mieux. Quant au bilan écologique, social, paysager, on n’en parle même pas. En plus, il fallait y penser de planter des arbres droits comme des i de plus de 40m sur des montagnes qui sont soumises chaque année à un cyclone ou à une tempête tropicale… quelle probabilité avait ce genre de peuplement d’arriver à maturité sans grand dommage ?… Et ça n’a pas râté…

49.  Araucan | 2/06/2010 @ 22:09 Répondre à ce commentaire

jean l (#48),

Bon exemple des errements d’une certaine époque (je rappelle qu’au tout début du FFN, toutes espèces étaient subventionnée mais qu’il n’y avait que les résineux qui trouvaient preneurs et qu’ensuite il y a eu au moins 25 ans de résineux, avant que cela ne change).
Sur notre conversation antérieure, à dire que les champs d’arbres ne sont pas de la forêt, cela laisse le champ ouvert à ceux qui veulent faire de la forêt industrielle (type taillis à courte rotation par exemple, eucalyptus,…) pour le bois-énergie : si si il y a des projets comme cela ! Ils pourront arguer qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes règles que les « vraies forêts » et concurrenceront, avec des subventions de type investissement climat les produits des forêts classiques de même destination, mais plus embêtants à exploiter … Or, le premier enjeu, c’est de valoriser ce qui existe et qui est classique (et d’abord les éclaircies de plantations, justement, c’est très utile pour la suite du peuplement et le reste ! J’ai trop vu de plantations de douglas de 40 ans où il faisait nuit à midi).

pastilleverte (#46),

il n’y a pas de forêts vierges en Europe, au mieux des forêts dites « anciennes », on y voit toujours la main de l’homme à un moment donné …
(Et ailleurs, plus on cherche plus on trouve, y compris en Afrique centrale et en Amazonie …).
Sauf qu’en ce moment, il y a à nouveau un mouvement pour mettre en réserve intégrale des forêts entières (ex: création du parc national du coté de Chatillon).

50.  jean l | 2/06/2010 @ 22:34 Répondre à ce commentaire

Sauf qu’en ce moment, il y a à nouveau un mouvement pour mettre en réserve intégrale des forêts entières (ex: création du parc national du coté de Chatillon).

J’y suis. Le parc national de forêt de plaine est prévu couvrir une partie du Châtillonais (Côte d’Or) et de la Haute-Marne du sud (ouest de Langres pour les météorologues : vous devez pouvoir situer). Mais à l’heure qu’il est, il n’est pas du tout prévu d’en faire une réserve intégrale si vous entendez par là une Réserve Biologique Intégrale (RBI). Dans le coin, ce serait impossible : on est dans une région de forestiers et de chasseurs, pas d’écolos ! On peut même dire sans crainte de se tromper qu’avec l’agriculture, c’est la principale source d’activité locale. Il y aura sans doute une RBI à l’intérieur du Parc mais très petite par rapport à la surface totale.
Sinon, l’idée de départ n’est pas mauvaise : les forêts peuvent être très variées dans ce coin, sinon très riches (sur le plan économique), peut-être pas très spectaculaires pour le touriste moyen mais réellement intéressantes pour ceux qui s’intéressent à la forêt (mélange d’essences très diverses, feuillus et résineux, stations diverses en fonction du relief, traitements aussi bien réguliers qu’irréguliers, faune riche) et il n’y a aucun Parc National de forêt de plaine à ce jour. On y trouve de plus quelques espèces rares en France comme la cigogne noire (elle niche). l’Homme y est également une espèce de plus en plus rare…

Sorry, the comment form is closed at this time.