L’un dit blanc et l’autre noir.


Suite du feuilleton européen …

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Les ministres européens renvoient à l'automne prochain la décision de réduire de 30 % les émissions de GES pour 2020

La majorité des ministres de l'environnement de l'UE ont apporté leur soutien vendredi (11 juin) à de plus importantes réductions de CO2 plus tard dans l'année. Bon nombre d'entre eux, y compris le Français Jean-Louis Borloo, s'expriment fermement en faveur de ce renforcement. Le ministre italien a quant à lui fait savoir que Rome ne soutenait pas cette disposition.

L'UE s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2020 et à augmenter son objectif à 30 % si les autres pays s'engagent de manière similaire dans le cadre des négociations internationales sur un nouveau traité climatique.

Le 26 mai 2010, la Commission européenne a présenté une communication analysant les options d'augmentation de cet objectif. Elle a conclu que la récession avait abaissé le coût de la réduction des émissions de manière significative, et que parvenir à une réduction de 30 %  pourrait ne coûter que 11 millions d'euros supplémentaires par rapport à ce qui était prévu dans le cadre d'un objectif de 20 % il y a deux ans.

A la grande déception des environnementalistes, les ministres ont enterré un document de la Commission européenne analysant les options pour augmenter l'objectif de réduction des émissions de l'UE à 30 % jusqu'en octobre au plus tard.

Toutefois, ils ont donné mandat à la Commission de mener des analyses plus détaillées des coûts au niveau national pour les discussions d'automne.

De nombreux ministres ont exprimé leur fort soutien pour avancer rapidement sur l'augmentation de l'actuel objectif de l'UE de réduire les émissions de 20 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2020, malgré le fait que les ministres de l'industrie français et allemand aient fait savoir le mois dernier qu'ils ne soutiendraient pas des ambitions climatiques plus élevées tant que l'industrie européenne était en danger.

La France estime que le travail devrait être vite expédié pour parvenir à une étude détaillée des options possibles pour s'embarquer sur une trajectoire qui atteindrait 30 % le plus rapidement possible, a dit le ministre français de l'environnement Jean-Louis Borloo dans une déclaration.

L'Europe dit qu'elle passera à 30 % seulement si les autres pays industrialisés s'engagent de façon similaire. Dévoilant l'analyse le mois dernier, Connie Hedegaard, commissaire européenne à l'action climatique, a insisté sur le fait que les conditions n'étaient pas encore remplies pour une avancée unilatérale.

M.Borloo, toutefois, a argué que les conditions requises avaient été largement satisfaites. Nous pensons qu'une avancée à 30 % est réalisable, et bonne pour le climat et nos économies car l'Europe est axée sur une reprise économique durable, a affirmé le secrétaire britannique à l'énergie et au climat Chris Huhne.

Mais la ministre italienne de l'environnement Stefania Prestigiacomo a dit que les discussions entre les ministres de l'environnement n'avaient pas reflété les opinions dans les capitales nationales, d'après les rapports.

Mme Hedegaard a souligné que les ministres représentaient leurs gouvernements.

La question devrait toutefois faire l'objet de fortes divisions, les Etats d'Europe de l'Est soutenant en particulier qu'ils ne peuvent pas se permettre de prendre des engagements plus élevés pour réduire leurs émissions en période de récession.

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(Source)

(Déclaration du Conseil)


57 réponses à “L’un dit blanc et l’autre noir.”

  1. yvesdemars (#50),

    Pour sauver la planète, détruisons le Danemark.

    Que font grinepisse, le wewefeu et les autres ?
    ils attendent les consignes de BP.

  2. Pour en revenir au Ministère de l’Ecolonerie, je croit qu’on tient là un beau morceau pour faire des économies : supprimer le ministère, ses filiales comme l’ADEME et surtout les subventions à base de crédits d’impôts et de prix préférentiels pour les énergies dites renouvelables et pour les écononeries d’énergie … Revenons en enfin au bon sens : je paye pour ce que je consomme, et je consomme ce que je veux. Ni plus, ni moins.
    A vue de nez, il y en a pour plusieurs milliards.

  3. Pierre-Ernest (#53), Ben là, c’est toute l’administration française qui se retrouve au chômedu !! Vu que c’est son occupation principale (unique ?) que de collecter et redistribuer l’argent des contribuables ! Que ce soit l’Etat, les Régions et les départements, et même les Pays, comcom et autres structures de réunions d’élus prolongées jusque tard et de fonctionnaires exécutants (qui s’arrêtent à 16 h… ?), toute la machine administrative passe son temps à étudier les dossiers de demandes de subventions à tous les niveaux : arrêtez ça et vous arrêtez tout !

  4. Patrick Bousquet de Rouvex (#54), Les libéraux rêvent d’un Etat qui ne s’occupe que de ses missions régaliennes, laissant au secteur marchand tout le reste: on en est très loin actuellement et l’Etat interventionniste et répartiteur de la richesse est bien vivant, même si on peut trouver cela critiquable ou dommageable ! Quant aux entités qui lui sont surajoutées comme l’Europe, l’ONU, etc, inutile de dire qu’elles en rajoutent une couche ! On peut comparer avec l’atmosphère et se demander s’il y a backradiation sur les citoyens ?? 8)

  5. Patrick Bousquet de Rouvex (#55),
    Je pense que la notion de mission régalienne a changé pour mission régalade avec cigares , avions perso et tout le tralala; mais je veux bien participer à a possibibilité de mettre tout ce monde au chômedu