Le CO2 réchauffe-t-il l’atmosphère ?

Billet de Tom Vonk invité sur WUWT (Tom est un physicien et posteur depuis longtemps dans de nombreux blogs climatiques), traduit par Marot.

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Si vous cherchiez "effet de serre" dans Google et que vous receviez 1 centime pour chaque affirmation telle que … "Le CO2 absorbe l'énergie infrarouge sortant réchauffe l'atmosphère» – ou – "Le CO2 piège une partie du rayonnement infrarouge entre le sol et la partie supérieure de l'atmosphère"…   vous seriez millionnaire.

Même les sites web réputés avoir un bon niveau scientifique, comme "Science of Doom" publient des phrases comme ci-dessus. Ces déclarations sont toutes fausses et elles arrivent si souvent que j'ai soumis ce billet à Anthony pour éclairer cette question une fois pour toutes.

Effet de serreFig1 : Vision simpliste du CO2 piégeant la chaleur.

Si on se demande pourquoi il n'y a pas de papier relu par les pairs sur cette question, c'est parce que tout ce qui suit est dans les manuels scolaires. Nous allons utiliser des résultats de thermodynamique statistique et de mécanique quantique connus depuis quelques 100 ans et plus. Plus spécifiquement, voici ce que nous allons prouver  : "Un volume de gaz en équilibre thermodynamique local (ETL) ne peut pas être chauffé par le CO2." Je vais vous présenter trois notions nécessaires pour bien comprendre.

L'Équilibre thermodynamique local (ETL)

Cette notion a un rôle central, donc quelques mots sur sa définition. Tout d'abord, ce que n'est pas l’ETL. L’ETL n'est pas l’équilibre thermodynamique (ET), c’est une hypothèse plus faible. L’ETL ne nécessite cet équilibre que dans le voisinage de chaque point. Par exemple, la température peut varier dans le temps et l’espace à l’intérieur d’un volume de sorte qu’il n’est pas en équilibre thermodynamique. Toutefois, s’il y a un équilibre dans chaque petit sous-volume de ce volume, nous serions en ETL.

Intuitivement, la notion d’ETL est liée à la rapidité avec laquelle les particules se déplacent et à leur densité. Si la particule reste assez longtemps dans un petit volume pour interagir avec les autres particules de ce petit volume, par collision par exemple, alors la particule sera en équilibre avec les autres. Si elle ne reste pas assez longtemps elle ne peut pas se mettre en équilibre, il n'y a pas ETL.
Il y a deux raisons qui justifient que l'ETL est primordial.
D’abord, une température ne peut pas être définie dans un volume qui n'est pas en ETL. C'est facile à comprendre. La température est une énergie moyenne dans un petit volume en équilibre. Dès lors que sans ETL, il n'y a pas d'équilibre dans chaque petit volume, la température ne peut pas être définie. Ensuite, la distribution de l'énergie dans un volume en ETL suit des lois connues et peut être calculée.

La loi d'équipartition de l'énergie

L'énergie cinétique est présente sous plusieurs formes. Un gaz monoatomique n’a que de l'énergie cinétique de translation, le ½ m.V ² bien connu. Un gaz polyatomique peut aussi vibrer et tourner, il a donc en plus de l'énergie cinétique de translation, les énergies cinétiques de vibration et de rotation. Pour définir l'énergie cinétique totale d’une molécule, nous devons tenir compte de ces trois formes.

Soit la question suivante : "Si l'on ajoute de l'énergie à une molécule, que fera-t-elle ? Augmenter sa vitesse ? Augmenter sa vibration ? Augmenter sa rotation ? Un mélange des trois ? " La réponse est donnée par la loi d'équipartition de l'énergie. Elle dit: «En ETL l'énergie est partagée également entre ses différentes formes ».

Comme nous avons vu que la température est une énergie moyenne, et qu'elle n'est définie que sous condition d’ETL, on peut relier l’énergie cinétique moyenne <E> à la température. Par exemple <E> = 3/2.KT pour un gaz monoatomique comme l’hélium. Le facteur 3/2 vient des trois degrés de liberté de translation (trois dimensions d'espace). Il peut être reformulé en disant que l'énergie cinétique par degré de liberté de translation est de ½. KT. On en déduit les lois des gaz parfaits, les capacités de chaleur massique et bien plus encore. Pour les molécules polyatomiques avec vibration et rotation, les calculs sont plus compliqués. Le point important de cette loi statistique est que si nous ajoutons de l’énergie à un grand nombre de molécules, cette énergie sera partagée également entre les degrés de liberté de translation, rotation et vibration.

Mécanique quantique (MQ) des interactions des molécules avec le rayonnement infrarouge (IR).

Toutes les interactions entre molécules et rayonnement infrarouge sont régies par la mécanique quantique. Par conséquent, les processus ne peuvent pas être compris sans quelques notions de base.
Le point le plus important est que seuls les modes de vibration et de rotation d’une molécule peuvent interagir avec le rayonnement infrarouge. En outre cette interaction n’a lieu que si la molécule a un moment dipolaire non nul. Comme un moment dipolaire non nul implique de l'asymétrie dans la distribution des charges électriques, il est particulièrement important dans les molécules non symétriques. Par exemple, la molécule d'azote N-N est symétrique et n'a pas de moment dipolaire permanent.

Vibrations du CO2
Fig2 : Les quatres modes vibratoires du CO2.

O=C=O est symétrique et n'a pas de moment dipolaire permanent. C=O est non symétrique et  a un moment dipolaire permanent. Cependant pour interagir avec des IR, il n’est pas nécessaire que le moment dipolaire soit permanent. Bien que O=C=O n’ait pas de moment dipolaire permanent, avec certains modes de vibration, apparaît une asymétrie et ces modes absorberont et émettront des IR. L’azote N-N aussi, en collision avec une autre molécule sera déformé et aura un moment dipolaire transitoire qui lui fera absorber et émettre des IR.
Dans la figure de gauche vous voyez les 4 modes de vibration possibles du CO2. Le premier est symétrique et n’a pas de moment dipolaire, il n’interagit pas avec l’IR. Le deuxième et le troisième sont semblables et ont un moment dipolaire. Ces deux là forment la fameuse bande à 15μ. Le quatrième très asymétrique a aussi un moment dipolaire.

Que veut dire interaction entre un mode de vibration et IR ?

Les énergies de vibration sont quantifiées, elles ne peuvent prendre que certaines valeurs discrètes. Le schéma ci-dessus montre ce qui arrive quand une molécule rencontre un photon dont l'énergie ( h.ν ou ђ.ω) est exactement égale à la différence E1-E2 entre les deux niveaux d'énergie. La molécule absorbe le photon et «bondit» de E1 à E2. Bien sûr, le processus inverse existe aussi – une molécule dans le niveau d'énergie E2 peut «sauter» de E2 vers E1 et émettre un photon d’énergie E2-E1.Interaction CO2-IR

Fig3 :Interaction CO2 et infrarouges.

Mais ce n'est pas tout. Il y a aussi des collisions et pendant les collisions tous les processus suivants sont possibles :

– interaction translation-translation, collision banale des boules de billard,

– interaction translation-vibration, l'énergie est échangée entre les modes vibration et translation,

– interaction translation-rotation, l'énergie est échangée entre les modes rotation et translation,

– interaction rotation-vibration … etc.

Pour ce qui nous concerne ici, à savoir un mélange de CO2 et N2 sous rayonnement infrarouge, seuls deux processus sont importants: translation-translation et translation-vibration. Nous négligerons donc tous les autres processus, sans perte.

Démonstration.

Le processus translation-translation (collision de sphères) est bien compris depuis plus de 100 ans. Il peut être étudié par la mécanique statistique semi-classique. Le résultat est que les vitesses des molécules (énergie cinétique de translation) dans un volume de gaz en équilibre suivent la distribution de Maxwell-Boltzmann. Comme cette distribution est invariante à température constante, il n'y a pas de transfert net d'énergie et nous n'avons pas besoin d'analyser davantage ce processus.

Les deux processus sont à considérer :
CO2 + γ → CO2* (1) c'est à dire "une molécule de CO2 absorbe un photon infrarouge γ  et entre dans l’état vibratoire CO2 *"

CO2* + N2 → CO2 + N2⁺ (2) c'est à dire «une molécule CO2 excitée en vibration CO2* heurte une molécule N2 et tombe à un état énergétique vibratoire inférieur pendant que la molécule N2 augmente sa vitesse à N2⁺ ».

Nous utilisons deux symboles différents d’états excités pour distinguer les modes d'énergie – vibration (*) pour le CO2 et translation (⁺) pour N2. En d'autres termes, il y a transfert entre les degrés de liberté de vibration et de translation dans le processus (2). Ce processus dans des conditions de non-équilibre est parfois appelé thermalisation.

Le processus microscopique (2) est décrit par des équations réversibles. Toutes les interactions électromagnétiques et mécaniques sont régies par des équations invariantes si l'on inverse le temps. Ce n'est pas vrai pour les interactions électrofaibles mais elles ne jouent aucun rôle dans le processus (2). Encore une fois avec des mots simples, cela signifie que si le processus (2) se produit, le processus inverse, savoir CO2 + N2⁺ → CO2* + N2 se produit aussi. Ce processus inversé où la molécule rapide (c.-à-d. chaude) N2 ralentit et excite une molécule CO2 en vibration est celui du laser N2/CO2. La bonne façon d'écrire le processus (2) est donc :

CO2* + N2 ↔ CO2 + N2⁺ (3) où la double flèche ↔ au lieu de la flèche unique →  nous dit que ce processus va dans les deux sens. Maintenant, l'aspect le plus important est : «Quels est le rythme des processus → et ← ? »

Les conditions ETL et la loi d'équipartition de l'énergie donnent immédiatement la réponse : "Ces taux sont exactement égaux". Cela signifie que pour chaque collision où un  CO2 * excité en vibration transfère de l'énergie à un N2, il y a une collision où un N2⁺ transfère la même énergie à un CO2 et l’excite en vibration. Il n'y a pas de transfert net d'énergie du CO2 à N2 par l'interaction vibration-translation. Comme nous avons vu que le CO2 ne peut pas transférer de l'énergie au N2 par translation-translation, il n'y a pas de transfert net d'énergie (c.-à-d. "chauffage") du CO2 à N2.
Notre proposition est donc démontrée.
Le processus (1) a un corollaire intéressant, l'absorption IR par les molécules de CO2. Nous savons qu’à l'équilibre, la distribution des états quantiques de vibration (c.-à-d. le nombre de molécules dans un état d’énergie Ei ) est invariante et ne dépend que de la température. Par exemple, seulement 5% des molécules de CO2 sont en état vibratoires excité à la température ambiante, 95% sont au repos.
Par conséquent, pour maintenir constant le nombre de molécules excitées en vibration, chaque fois qu’une molécule de CO2 absorbe un photon infrarouge et entre en vibration, il faut qu’une autre molécule de CO2 se désexcite à un état d'énergie inférieure. Comme nous avons vu plus haut que cette détente ne peut pas arriver par des collisions avec N2 parce qu’aucun transfert net d'énergie n’est possible, seul le processus (1) est disponible. La bonne façon d'écrire le processus (1) devient alors :

CO2 + γ ↔ CO2* (1)

La double flèche montre que le processus d'absorption (→) se produit en même temps que le processus d'émission (←). Parce que le nombre de molécules excitées dans un petit volume en ETL doit rester constant, il s'ensuit que les deux processus d'émission/absorption doivent être équilibrés. En d'autres termes, le CO2 qui absorbe fortement l’infrarouge à 15μ émettra fortement à peu près autant de radiations à 15μ qu’il a absorbé. C’est indépendant de la concentration de CO2 et de l'intensité du rayonnement infrarouge.
Pour ceux qui préfèrent des preuves expérimentales à des arguments théoriques, voici une expérience simple qui confirme les affirmations précédentes. Prenons une sphère creuse remplie d’air à 15 °C. Installez un détecteur infrarouge à la surface de la cavité. Ceci est équivalent à l'atmosphère dans la nuit. La cavité émettra de l’IR selon la loi du corps noir. Certaines fréquences de cette radiation corps noir seront absorbées par les modes de vibration des molécules de CO2 présentes dans l'air.
Ce qui sera observé :
– Le détecteur montre que la cavité absorbe la même puissance à 15μ qu’elle en émet.
– La température de l'air reste à 15 ° C et plus particulièrement le N2 et O2 ne chauffent pas.
Ces observations démontrent donc que le CO2 émet autant qu’il absorbe et qu'il n'y a pas de transfert net d'énergie entre les modes de vibration de CO2 et les modes de translation de N2 et de O2. Si vous doublez la concentration de CO2 ou faites varier la température, les observations resteront identiques montrant que nos conclusions sont indépendantes de la température et des concentrations de CO2.

Conclusion et mises en garde.

Le point principal est que chaque fois que vous entendez ou lisez que le «CO2 réchauffe l'atmosphère», que «l'énergie est piégée par le CO2, que« l'énergie est emmagasinée par les gaz de serre » et des déclarations similaires, vous pouvez être sûr de ne pas avoir une source crédible d’information sur les rayonnements.

Mise en garde 1

Ce qui vient d'être démontré ne peut pas être interprété comme «le CO2 n'a pas d'incidence sur la dynamique de l'atmosphère-système terrestre». Ce que nous avons prouvé est que le CO2 ne peut pas chauffer la masse de l'atmosphère mais le système global ne se réduit pas à l'atmosphère. Il a deux interfaces – le vide d'un côté et la surface de la Terre de l'autre côté. Ni le premier ni le second ne sont en ETL et nos arguments n’y sont pas valides. La dynamique du système est régie par le taux d’échange du sol et dont les variations ne dépendent pas seulement de la convection, des changements de chaleur latente et de la conduction mais aussi du transfert radiatif. Les concentrations de CO2 (et H2O) jouent un rôle dans cette dynamique, mais ce n'est pas le but de ce post d’examiner ces aspects beaucoup plus complexes et mal compris.

Mise en garde 2

Vous pourrez lire ou entendre que «le CO2 n’a pas le temps d'émettre des infrarouges car son temps de relaxation est beaucoup plus grand que le temps moyen entre collisions». Nous savons maintenant que cette conclusion est clairement fausse mais paraît de bon sens si l'on accepte les hypothèses qui sont exactes. Où est alors le problème?

Bien que les collisions prédominent, le CO2 sera en effet souvent relaxé par le processus de collision. Mais de ce fait, il sera souvent excité par le processus de collision. Les deux processus se produiront à des taux égaux en ETL comme nous l'avons vu. Comme pour l’émission, nous parlons en général d'environ 10ⁿ molécules avec n de l'ordre de 20. Même si le temps moyen d’émission est plus grand que l’intervalle entre les collisions, Il y a encore un grand nombre de molécules excitées qui n’ont pas eu l'occasion de se relaxer par collision et qui émettront. Il n'est pas étonnant que ce soit aussi ce que montre l'expérience.

(Source)

@@@@@@

301.  Pomdeter | 16/08/2010 @ 20:25 Répondre à ce commentaire

Laurent (#292)

Mais on est bien d’accord : l’atmosphère n’est pas un corps noir !
Pas assez dense, pas assez épaisse.
Il faut quand même remarquer que dans la bande d’absorption de la vapeur d’eau on n’en est pas loin. C’est une seule bande spectrale mais c’est toujours celle-là qui ne refroidit pas la Terre.

On se comprend assez bien finalement, et si j’ai donné la définition au début, c’était pas vraiment pour toi…

Le problème du CO2, c’est la même logique sauf qu’en effet on n’est pas dans le corps noir.
Au final, les GES arrêtent la moitié du rayonnement thermique, en intégrant toutes les absorptions pour toutes les bandes spectrales.
Si on regarde la Terre de l’espace (donc la TOA) dans l’infrarouge, l’intensité rayonnante (luminance) y sera la moitié de celle si on se place entre la surface terrestre et l’atmosphère.

Le problème de back-radiation c’est une conséquence hyper logique de la situation puisque c’est le seul effet qui puisse fermer la boucle radiative. Comme la convection n’existe pas dans la stratosphère, comme la chaleur latente non plus, on ne voit pas où passerait l’énergie du rayonnement absorbé.

Mais bon, si vous tenez absolument à démontrer la mécanique quantique qui produit cet effet…

302.  Laurent | 16/08/2010 @ 20:43 Répondre à ce commentaire

Pomdeter (#301),

Le problème de back-radiation c’est une conséquence hyper logique de la situation puisque c’est le seul effet qui puisse fermer la boucle radiative.

Bah non… Les « back-radiation », c’est juste un nom ronflant…. 😉
Sinon, ce qu’on appelle de ce nom ronflant est juste une conséquence de l’émission lambertienne de l’atmosphère (du fait que l’atmosphère émet dans toutes les directions.).
rien d’autre…

Comme la convection n’existe pas dans la stratosphère, comme la chaleur latente non plus

C’est vrai… mais ce serait la cause des « back-radiations »????
Je ne crois pas… 😉

303.  Marot | 17/08/2010 @ 9:56 Répondre à ce commentaire

Warm (#297),

Both ice and water are surprisingly good thermal radiators and for practical purposes can be considered as almost perfect black bodies.

Des corps noirs parfaits qui ont des spectres de raies !

Heureusement que c’est « practical purpose », c’est-à-dire :
1) je ne sais pas si c’est vrai
2) je le fais quand même
3) de toutes façons je m’en fous cela n’a pas d’importance.

Youpie, vive la physique.

304.  Curieux | 17/08/2010 @ 10:48 Répondre à ce commentaire

René (#294),

Soit il entre en collision avec une molécule voisine (statistiquement surtout N2 ou O2) avant de retomber au niveau fondamental. Dans ce cas, il chauffe légèrement le gaz, puisqu’il a transformé son énergie de vibration en énergie cinétique, donc en température, qui localement passe de T à T + epsilon

Ben non, Vonk explique que le quota (à l’équilibre en ELT) de collision N2, O2, etc est rempli donc le CO2 ne peut se désexciter que par émission de photons. Le CO2 ne peut pas, par conséquent, réchauffer le gaz…

305.  Curieux | 17/08/2010 @ 11:14 Répondre à ce commentaire

Warm (#296),

Dernière réponse parce qu’a ce point de délitement intellectuel ce doit-être pathologique voir génétique.

306.  Marot | 17/08/2010 @ 11:55 Répondre à ce commentaire

Curieux (#305),
Non, c’est voulu pour relancer sans cesse des controverses sur tout sauf du contenu.

Sa liste des untel est inscrit ici ou là, machin a déjeuné avec une telle, vous qui dites que (affirmation fausse, je m’y suis fait prendre hier soir encore…) est longue, longue.
Chaque fois qu’il est coincé, il dérive, des stations du Népal à celles de l’Himalaya par exemple. Si on le reprend, il relance sur la sensibilité des pins de montagne.

307.  Pomdeter | 17/08/2010 @ 12:34 Répondre à ce commentaire

Laurent (#302)

Nom ronflant….
« Back » radiation, ça veut dire que si on empêche l’émission thermique d’atteindre l’atmosphère, alors les GES n’émettront pratiquement rien sinon un peu de rayonnement IR d’origine solaire.

308.  Warm | 17/08/2010 @ 12:47 Répondre à ce commentaire

Marot (#303),

Des corps noirs parfaits qui ont des spectres de raies !

? (source http://www.icess.ucsb.edu/modis/EMIS/html/em.html )

Note: regardez l’échelle (1 = corps noir)

309.  luc | 17/08/2010 @ 12:50 Répondre à ce commentaire

Warm (#308),
ce ne sont toujours pas des graphes de corps noir!

310.  Warm | 17/08/2010 @ 13:07 Répondre à ce commentaire

luc (#309),

ce ne sont toujours pas des graphes de corps noir!

A 3-5% près, ce sont des corps noir dans cette gamme de fréquence..

Et celà signifie également (loi de Kirschoff) qu’ils absorbent plus de 96% du rayonnement IR… (mois de 4% de réflexion)..

C’est pas ces quelques % qui changent fondamentalement les approximations qui servent de base à vos expériences de pensée. Mais vous pouvez remarquez que dans les calculs plus précis, on tient compte de l’émissivité exacte de la surface, pour, par exemple, faire les bilans radiativfs

311.  Marot | 17/08/2010 @ 13:08 Répondre à ce commentaire

Warm (#310),
Hors sujet, il s’agit de ce qu’est le corps noir.

On attend toujours.

312.  Warm | 17/08/2010 @ 13:15 Répondre à ce commentaire

Marot (#311),

Hors sujet, il s’agit de ce qu’est le corps noir.

On attend toujours.

Ah ? vous en êtes toujours à votre histoire de définition ?

On pourrait dire: un corps noir est un absorbeur (théorique) parfait de radiation…

313.  Marot | 17/08/2010 @ 13:28 Répondre à ce commentaire

Warm (#312),
Je n’en suis pas à…

Vous n’avez pas répondu aux messages 265, 269, 274, 279, 299, 311.

314.  Warm | 17/08/2010 @ 13:57 Répondre à ce commentaire

269

C’est votre définition du corps noir que je vous demande.

un corps noir désigne un objet idéal dont le spectre électromagnétique ne dépend que de sa température.

un corps noir est un absorbeur (théorique) parfait de radiation

Les 2 définitions se place d’un point de vue différent, mais se vale….

Vous voulez que je vous dise quoi ? Qu’un corps noir, c’est le corps d’un resortissant du Nigéria ? : ) . Comme ça vous pouvez dire « ah ah, Warm ne sait même pas ce que c’est que le corps noir ? « 

315.  luc | 17/08/2010 @ 13:57 Répondre à ce commentaire

Warm (#310),
Ce ne sont pas du tout des graphes de corps noir!

316.  Warm | 17/08/2010 @ 14:01 Répondre à ce commentaire

Ce ne sont pas du tout des graphes de corps noir!

C’est quoi votre définition de l’émissivité ?

317.  Curieux | 17/08/2010 @ 14:04 Répondre à ce commentaire

Marot (#313), luc (#315),

Je vous dis, c’est génétique !

318.  Warm | 17/08/2010 @ 14:13 Répondre à ce commentaire

Curieux (#317),

Je vous dis, c’est génétique !

Et toujours pas de définition pour l’émissivité ?

319.  Manu95 | 17/08/2010 @ 14:37 Répondre à ce commentaire

Le cas est désespéré. Il n’y a plus aucun espoir de guérison. Il ne reste plus que l’euthanasie pour abréger ses souffrances smile

320.  Clem | 17/08/2010 @ 14:48 Répondre à ce commentaire

Changez rien les réchauffistes, vous êtes supers.
Dis-moi Warm, m’autorises-tu à montrer tes messages à un collègue qui hésite à devenir sceptique ?

321.  Laurent | 17/08/2010 @ 14:51 Répondre à ce commentaire

Pomdeter (#307),

“Back” radiation, ça veut dire que si on empêche l’émission thermique d’atteindre l’atmosphère, alors les GES n’émettront pratiquement rien sinon un peu de rayonnement IR d’origine solaire.

Houlà!!!!!! très ampoulé… et faux… 😉
Ce qu’emmétrons les « GES » (faudrait quand même trouver autre chose pour appeler les gaz d’emissivité non nulle dans les IR thermiques), dépend exclusivement de la température du mélange gazeux…. et donc de la totalité du flux de chaleur qui les réchauffe, incluant la conduction, la convection et la chaleur latente (et pas uniquement du rayonnement terrestre).

Les back-radiations, comme je te l’ais déjà dis, c’est juste l’appellation de la moitié (hémisphérique en regard de la surface terrestre) de l »émission lambertienne d’IR par les « GES »….. et rien d’autre
Le reste, c’est du roman….

322.  Pomdeter | 17/08/2010 @ 16:48 Répondre à ce commentaire

Bon on s’entendait à peu près, mais là tu reviens en arrière…
Tu oublies même mes précisions antérieures sur les propriétés radiatives en parlant d’émissivité propre à un gaz. Elle est où la surface qui émet ? Elle est où l’épaisseur de gaz ?

323.  Laurent | 17/08/2010 @ 17:26 Répondre à ce commentaire

Tu oublies même mes précisions antérieures sur les propriétés radiatives en parlant d’émissivité propre à un gaz

Ah??? c’est assez cryptique comme intervention.
A partir du moment ou quelque chose émet des radiations, il a une émissivité…. c’est la définition même d’émissivité…

Un mélange gazeux homogène (en composition, pression et température) a un spectre d’émission unique. (voir base HITRAN), et qui permet donc de définir un spectre d’émissivités mono-chromatiques.

324.  luc | 17/08/2010 @ 17:47 Répondre à ce commentaire

Laurent (#323),
Quand on fait passer un flux d’électrons dans un gaz, il arrive qu’il devienne lumineux; on appelle cela l’éclairage par fluorescence. Comme cela n’est pas associé avec un phénomène thermique, on appelle cela de la lumière froide.

325.  René | 17/08/2010 @ 17:55 Répondre à ce commentaire

Curieux (#304),

Bonjour Curieux,

Ben non, Vonk explique que le quota (à l’équilibre en ELT) de collision N2, O2, etc est rempli donc le CO2 ne peut se désexciter que par émission de photons. Le CO2 ne peut pas, par conséquent, réchauffer le gaz…

En lisant jusqu’au bout ce que j’avais écrit, on s’aperçoit que cette élévation locale de température se traduit par une augmentation de la population de CO2 excitée, et donc une augmentation de la probabilité de ré-émission d’un photon IR. Je n’ai pas écrit (j’aurais dû) effectivement, qu’au final, puisque le photon IR est réémis, la température du gaz n’a pas changé.
Bien que n’étant pas initialement d’accord avec Vonk, j’ai fini par comprendre, mais en d’autres termes ce qu’il expliquait et à le reformuler à ma façon (mais peut-être pas la plus académique).

En revanche, je ne comprends pas ce que signifie « le quota de collision est rempli » ???
C’est comme pour les corps noirs, il y a un quota de reconduite à la frontière… la thermodynamique serait donc pilotée par Sarko ???

René

326.  René | 17/08/2010 @ 18:09 Répondre à ce commentaire

Laurent (#321),
Bonjour Laurent,

Ce qu’emmétrons les “GES” (faudrait quand même trouver autre chose pour appeler les gaz d’emissivité non nulle dans les IR thermiques), dépend exclusivement de la température du mélange gazeux…. et donc de la totalité du flux de chaleur qui les réchauffe, incluant la conduction, la convection et la chaleur latente (et pas uniquement du rayonnement terrestre).

Je suis assez d’accord avec cela, l’émissivité du gaz ne dépend que de sa température (hors phénomènes genre ionisation, fluorescence, etc.). En revanche, il me semble que ce ne sont pas que les GES qui émettent. Je n’ai toujours pas compris par quel mécanisme un gaz monoatomique à la température T émet-il (pas d’énergie de vibration, ni de rotation). Je pense qu’il émet (sinon ça se saurait, car il ne refroidirait que par conduction), mais je n’arrive pas à comprendre le mécanisme microscopique d’émission d’un photon, équivalent à l’émission dans un solide, à partir de la seule énergie cinétique.
Il me semble que la totalité des gaz de l’atmosphère émettent à la fréquence liée à leur température. Pas uniquement les gaz polyatomiques non symétriques. En revanche seuls ces gaz ayant des modes de vibration actifs en IR peuvent absorber un photon dans les bandes de vibration.

Est-ce que je me trompe ?

René

327.  Curieux | 17/08/2010 @ 18:20 Répondre à ce commentaire

René (#325),

Je ne valide pas le point de vu de Vonk (je n’en ai strictement pas la capacité) même si je le trouve vraiment séduisant.

En deux mots Vonk considère un petit volume en équilibre thermique. Dans cet état, il y a statistiquement un nombre donné de collision entre les particules. Si une molécule de CO2 capte un photon IR, elle a deux possibilités pour se désexciter, soit entrer en collision avec une molécule du gaz soit réémettre le photon IR. Comme le volume est à l’équilibre, le nombre de collision autorisé dans ces conditions est atteint (sinon il ne serait pas à l’équilibre). Le CO2 n’a donc d’autre possibilité que d’émettre un photon IR. En conséquence, il ne peut pas réchauffer le gaz.

328.  joletaxi | 17/08/2010 @ 18:27 Répondre à ce commentaire

Comme il n’y a rien à la télé, qu’il fait un temps de m…,(oups,une terrible canicule),je vous propose de la lecture

http://www.eike-klima-energie......d_3_Mb.pdf

Je n’ai pas eu le temps de lire ,même en diagonale,et je n’aurai certainement pas l’occasion avant longtemps(je n’ai toujours pas lu cet intéressant papier qui reconsidère les échanges d’énergie,en reconsidérant les théories de Plank)

Comme il y a du boulot, je vous souhaite une bonne soirée

329.  Pomdeter | 17/08/2010 @ 18:43 Répondre à ce commentaire

Ce n’est pas la définition de l’émissivité…

Oui, un gaz n’absorbe et ne réemet que des bandes discontinues.
C’est quoi précisément l’effet de la température sur ce processus ?
Avec un environnement à -50°C ça ne marche pas ?

330.  Laurent | 17/08/2010 @ 19:07 Répondre à ce commentaire

Pomdeter (#329),

Ce n’est pas la définition de l’émissivité…

Ben si…
Si le quelque chose n’émet rien, son émissivité est nulle, si c’est un corps noir, son émissivité est de 1, et pour les cas réel, l’émissivité est le rapport entre l’émission réelle (quantité d’énergie) et celle qu’émettrait un corps noir à la même température.

C’est quoi précisément l’effet de la température sur ce processus ?

Elle module la quantité d’énergie émise (de façon différente suivant les longueurs d’ondes).

Avec un environnement à -50°C ça ne marche pas ?

ça « marche » différemment que dans un environnement à 0°C, ou à +50°C (quantité d’énergie émise).
C’est comme cela que par exemple sur un canal thermique 6 ou 7 microns METEOSAT, dans la bande d’absorption de la vapeur d’eau, suivant la quantité d’énergie reçue, on peut déterminer l’altitude de la couche émettrice (plus la quantité d’énergie est faible, plus la couche émettrice se trouve en altitude).

331.  Warm | 17/08/2010 @ 19:08 Répondre à ce commentaire

Est-ce que je me trompe ?

Oui

332.  RDEURO | 17/08/2010 @ 19:16 Répondre à ce commentaire

Warm (#331),
Vous répondez toujours à la place des autres ?
Je lis: « Bonjour Laurent »
Il s’adresse donc à Laurent et non pas à vous alors écrasez vous !

333.  Scaletrans | 17/08/2010 @ 19:26 Répondre à ce commentaire

Avant de me lancer dans la traduction de A Null Hypothesis For CO2 de Roy Clark, j’ai jeté un coup d’oeil à l’article de Ferenc M. Miskolczi : THE STABLE STATIONARY VALUE OF THE EARTH’S
GLOBAL AVERAGE ATMOSPHERIC PLANCK-WEIGHTED GREENHOUSE-GAS OPTICAL THICKNESS
. Voici ce qui dit la conclusion:

L’effet de serre est ici contrôlé sans les complications superflues des modèles climatiques AOGCM.
Ici la méthode montre directement si les propriétés moyennes globales d’absorption de l’atmosphère changent ou non. En général, s’il y a eu un réchauffement du à une cause quelconque, sa corrélation possible avec les propriétés d’absorption de l’atmosphère sera directement apparente à partir d’observations précises traitées par les calculs de propriétés d’absorption. Les résultats présentés ici montrent un réchauffement apparent sans changement apparent des propriétés d’absorption. Des changements dans les propriétés d’absorption ne peuvent être la cause du réchauffement.
Les résultats montrent que l’accroissement virtuel d’une réelle épaisseur optique de GES théoriquement induit par le CO2 excède grandement le changement réel mesuré sur une période de 61 ans. Le fait que le changement virtuel est environ quatre fois plus fort que le changement réel est une preuve empirique solide qu’il existe une très forte compensation dynamique qui stabilise le processus de transport atmosphérique d’énergie contre une perturbation potentielle par le changement de CO2. Cela signifie que la rétroaction virtuelle de la vapeur d’eau estimée empiriquement sur l’épaisseur optique des GES n’est pas significativement positive ce qui contredit la doctrine du GIEC selon laquelle elle serait fortement positive. Il est clair qu’à partir de ces données l’accroissement de la température de surface montrée à la figure 9 ne peut être à tout le moins mise au compte d’un effet quelconque du CO2 sur l’épaisseur optique des GES, qu’il y ait ou non une rétroaction positive par la vapeur d’eau. De simples preuves empiriques ne justifient pas nécessairement des prédictions pour le futur : pour celle-ci, en plus des preuves empiriques, une garantie logique de caractère général est nécessaire.
Une telle garantie de caractère général s’appelle habituellement une théorie physique. Pour prédire le futur, nous avons besoin d’une théorie physique de principe pour expliquer nos observations empiriques.

L’appel à une théorie physique tenant la route est à rapprocher de ce qui disent G & T.

joletaxi (#328),
Vous tombez bien !
Très intéressant papier qui justement analyse en fin de document la théorie de Miskolczi et en dit du bien. Mais il faut le temps de tout lire (300 pages…)

334.  René | 17/08/2010 @ 19:40 Répondre à ce commentaire

Warm (#331),

Oui

Mais pourquoi ?
Et merci de m’expliquer le mode d’émission d’un gaz monoatomique à T K

René

335.  Manu95 | 17/08/2010 @ 20:13 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#328),

Merci Jo, (voilà qui va bien occuper mes longues soirées sans télé *)

Le document en question est une brique de 208 pages, mais bien intéressante.

Pour mettre l’eau à la bouche des lecteurs, en voici la Tables des Matières.

_______________________________________________________

CONTENTS

Guest editorial
Arthur Rörsch (The Netherlands)  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i

Introductory paper on paradigm shift
Should we change emphasis in greenhouse-effect research?
Arthur Rörsch (The Netherlands)  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165

A null hypothesis for CO2
Roy Clark (USA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  171

The thunderstorm thermostat hypothesis
Willis Eschenbach (Hawaii) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

Tropical rainstorm feedback
Noor van Andel (The Netherlands) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217

A natural constraint to anthropogenic global warming
William Kininmonth (Australia) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225

The stabilising effect of the oceans on climate
Dick Thoenes (The Netherlands) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237

What goes up must come down (a commentary)
Peter Siegmund (The Netherlands) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241

The stable stationary value of the earth’s global average
atmospheric Planck-weighted greenhouse-gas optical thickness
Ferenc Miskolczi (USA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243

The thermodynamic relationship between surface
temperature and water vapour concentration in the troposphere
William C. Gilbert (USA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263

Note on the Miskolczi theory
Noor van Andel (The Netherlands) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277

Fuel for Thought
Sonja Boehmer-Christiansen (UK)  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
_________________________________________________________

N.B : La numérotation des pages est celle de la revue Energy & Environment et non celle du document.

P. S. : Ma télé est une Bluesky de ±36 cm achetée moins de 100 € chez Carrefour.
Je l’ai encore payée trop cher parce que je ne l’allume qu’en cas d’événement exceptionnel et quelques autres rares occasions.
Depuis le 01/07/2010 elle a fonctionné environ huit heures : le 14 juillet et le 21 juillet pour regarder les défilés militaires. 😉
Je ne pense même pas à l’allumer pour les JT.

336.  Warm | 17/08/2010 @ 20:33 Répondre à ce commentaire

Et merci de m’expliquer le mode d’émission d’un gaz monoatomique à T K

Dans l’IR ?

Eh bien, il n’émet pas… c’est tout smile

Et puisqu’il n’émet pas, il n’absorbe pas non plus: il est transparent, quoi. ..

337.  Marot | 17/08/2010 @ 21:11 Répondre à ce commentaire

puisqu’il n’émet pas, il n’absorbe pas non plus
puisqu’il n’absorbe pas, il n’émet pas non plus.

Inversion réchauffiste classique.

338.  Manu95 | 18/08/2010 @ 0:27 Répondre à ce commentaire

xxx, mais j'ai arrêté de les compter. Il y a en a trop.

DNFT

svp Manu, du calme !  Fred.

339.  luc | 18/08/2010 @ 8:18 Répondre à ce commentaire

René (#326),
Il me semble que l’émission de photons par un gaz constitué de molécules telles que H2O ou CO2, n’est pas lié à sa température, mais au fait qu’il vibre et réémet quand il arrête de vibrer.
Une molécule peut perdre de l’énergie par choc avec d’autres ou en émettant, la température est elle liée au mouvement brownien.

340.  René | 18/08/2010 @ 9:24 Répondre à ce commentaire

luc (#338),
Bonjour Luc,

Donc un gaz monoatomique à T n’émet pas de rayonnement. Il ne peut se refroidir que par conduction. L’énergie cinétique ne se perd pas par rayonnement. Et il faut atteindre le peuplement des niveaux électroniques pour avoir un rayonnement. OK.

Il me semble que l’émission de photons par un gaz constitué de molécules telles que H2O ou CO2, n’est pas lié à sa température, mais au fait qu’il vibre et réémet quand il arrête de vibrer.

Oui, mais… Le peuplement des niveaux vibratoires est lié à la température (et à l’absorption de photons incidents) selon Boltzman (en e-E/kT). Par exemple à 300 K on a (cf. plus haut dans la discussion) environ 5% de CO2 excitées.

Donc je prends une « terre » avec une atmosphère d’argon pur. Cette terre reçoit le rayonnement solaire et le sol chauffe. Par conduction l’atmosphère au dessus chauffe. A l’interface sol/atmosphère, le gaz est à la température du sol. Par convection la température du gaz se propage en altitude et petit à petit l’ensemble de l’atmosphère se réchauffe. Le sol émet des rayons IR selon Stefan, mais l’atmosphère, qui ne rayonne pas, atteint la même température d’équilibre, puisqu’elle ne peut pas se refroidir par émission d’IR.
Le jour, au soleil, le sol chauffe et chauffe l’atmosphère. La nuit le sol refroidit mais l’atmosphère retransfert de la chaleur par conduction avec le sol. Le système, avec l’inertie liée à la convection finit par trouver un équilibre (peut-être avec des fluctuations diurnes/nocturnes).
On injecte 300 ppm de CO2 dans cette atmosphère. Le CO2 prend la température de l’atmosphère. Donc une (faible) proportion de CO2 passe dans l’état excité et se met à émettre des photons IR. Une partie vers le sol, une partie vers l’espace. On a donc par ces IR qui sont émis vers l’espace, une fuite d’énergie supplémentaire. On a vu par ailleurs que les photons IR issus du sol qui sont captés par les molécules de CO2 sont tous réémis et ne réchauffent pas l’atmosphère. Donc l’atmosphère refroidit.
Le CO2 est donc un gaz à effet de réfrigérateur.
Où est l’erreur ?

René

341.  luc | 18/08/2010 @ 10:07 Répondre à ce commentaire

René (#339),
Le tout me semble assez délicat, en effet.
L’émission de corps noir est due à des sauts quantiques des électrons autour du noyau de l’atome.
Elle peut être due à une augmentation de température, par exemple le fer chauffé devient rouge puis blanc. On peut obtenir une émission par excitation des électrons; c’est le principe des LED ou des tubes à fluorescence ou lampe à économie d’énergie. Dans ce cas, on a de la lumière dite froide car non due à un phénomène thermique. On remarque à l’œil nu, que la lumière ainsi émise n’est pas une lumière de corps noir. Par exemple, en photo argentique, il est impossible de prendre une photo couleur dans une pièce éclairée par des fluos; cela devient verdâtre. La raison en est que les pellicules sont équilibrées pour des spectres liés au corps noir, spectre en forme d’exponentielle.
Chaque fois que l’on voit un spectre qui n’a pas une forme d’exponentielle, on peut être sûr qu’il ne s’agit pas d’un corps noir.
Par ailleurs, ce phénomène est exclusivement lié à la présence d’une surface, un gaz n’a pas de surface.
L’émission de gaz tels que CO2 ou H2O est due à une vibration des atomes au sein de la molécule, ce sont deux phénomènes très différents.

342.  Warm | 18/08/2010 @ 10:12 Répondre à ce commentaire

René (#339),

Donc je prends une “terre” avec une atmosphère d’argon pur. Cette terre reçoit le rayonnement solaire et le sol chauffe. Par conduction l’atmosphère au dessus chauffe. A l’interface sol/atmosphère, le gaz est à la température du sol. Par convection la température du gaz se propage en altitude et petit à petit l’ensemble de l’atmosphère se réchauffe. Le sol émet des rayons IR selon Stefan, mais l’atmosphère, qui ne rayonne pas, atteint la même température d’équilibre, puisqu’elle ne peut pas se refroidir par émission d’IR.
Le jour, au soleil, le sol chauffe et chauffe l’atmosphère. La nuit le sol refroidit mais l’atmosphère retransfert de la chaleur par conduction avec le sol. Le système, avec l’inertie liée à la convection finit par trouver un équilibre (peut-être avec des fluctuations diurnes/nocturnes).

Oui:

L’équilibre atteind dans ce cas est celui du gradient adiabatique sec, qui ne dépend que de l’accélération de la pesenteur et de la capacité thermique de l’atmosphère.

J’en ai déjà parlé, on a là un double fonctionnement de l’atmosphère: en mode « machine thermique », qui converti la les différences de température de la surface en énergie mécanique (les vents), puis en mode « pompe à chaleur », où les mouvements verticaux de l’atmosphère sont converti en gradient de température: le sommet de l’atmosphère est plus froid que la surface dans le cas que vous présentez…

On injecte 300 ppm de CO2 dans cette atmosphère. Le CO2 prend la température de l’atmosphère. Donc une (faible) proportion de CO2 passe dans l’état excité et se met à émettre des photons IR. Une partie vers le sol, une partie vers l’espace. On a donc par ces IR qui sont émis vers l’espace, une fuite d’énergie supplémentaire. On a vu par ailleurs que les photons IR issus du sol qui sont captés par les molécules de CO2 sont tous réémis et ne réchauffent pas l’atmosphère. Donc l’atmosphère refroidit.
Le CO2 est donc un gaz à effet de réfrigérateur.

343.  Warm | 18/08/2010 @ 10:23 Répondre à ce commentaire

René (#339),

Donc je prends une “terre” avec une atmosphère d’argon pur. Cette terre reçoit le rayonnement solaire et le sol chauffe. Par conduction l’atmosphère au dessus chauffe. A l’interface sol/atmosphère, le gaz est à la température du sol. Par convection la température du gaz se propage en altitude et petit à petit l’ensemble de l’atmosphère se réchauffe. Le sol émet des rayons IR selon Stefan, mais l’atmosphère, qui ne rayonne pas, atteint la même température d’équilibre, puisqu’elle ne peut pas se refroidir par émission d’IR.
Le jour, au soleil, le sol chauffe et chauffe l’atmosphère. La nuit le sol refroidit mais l’atmosphère retransfert de la chaleur par conduction avec le sol. Le système, avec l’inertie liée à la convection finit par trouver un équilibre (peut-être avec des fluctuations diurnes/nocturnes).

Oui:

L’équilibre atteint dans ce cas est celui du gradient adiabatique sec, qui ne dépend que de l’accélération de la pesenteur et de la capacité thermique de l’atmosphère.

J’en ai déjà parlé, on a là un double fonctionnement de l’atmosphère: en mode « machine thermique », qui converti la les différences de température de la surface en travail mécanique (les vents), puis en mode « pompe à chaleur », où les mouvements verticaux de l’atmosphère sont converti en gradient de température: le sommet de l’atmosphère est plus froid que la surface dans le cas que vous présentez…

On injecte 300 ppm de CO2 dans cette atmosphère. Le CO2 prend la température de l’atmosphère. Donc une (faible) proportion de CO2 passe dans l’état excité et se met à émettre des photons IR. Une partie vers le sol, une partie vers l’espace. On a donc par ces IR qui sont émis vers l’espace, une fuite d’énergie supplémentaire.

Non, tous ce que vous faites, c’est déplacer l’endroit qui rayonne vers l’espace. Dans votre atmosphère d’argon, c’était la surface, maintenant, c’est l’atmosphère, à l’altitude où elle devient suffisament transparente aux IR (TOA)… Mais à cette altitude, la pompe à chaleur adiabatique impose une température plus froide, ce qui crée un déséquilibre radiatif: cette couche est à une température trop froide pour irradier vers l’espcace autant d’énergie que la surface n’en reçoit du soleil. Résultat: la surface se réchauffe, l’atmosphère avec, y.c la TOA, l’équilibre est rétabli, la surface est plus chaude que dans le cas d’une atmosphère sous argon… Relisez Lindzen…

On a vu par ailleurs que les photons IR issus du sol qui sont captés par les molécules de CO2 sont tous réémis et ne réchauffent pas l’atmosphère. Donc l’atmosphère refroidit.
Le CO2 est donc un gaz à effet de réfrigérateur

Le réfrigérateur, c’est d’abord la pompe adiabatique. Parce ce gradient maintient la TOA à une température plus basse que celle de l’équilibre radiatif, la surface doit se réchauffer pour le rétablir.

344.  Warm | 18/08/2010 @ 10:23 Répondre à ce commentaire

Oups, pardon pour le doublon !

345.  luc | 18/08/2010 @ 10:35 Répondre à ce commentaire

Warm (#342),

la pompe à chaleur adiabatique

C’est nouveau? çà vient de sortir?

346.  pecqror | 18/08/2010 @ 10:49 Répondre à ce commentaire

La compression adiabatique d’un gaz sollicite plus d’énergie que la compression plus lente du gaz. La lenteur permettant l’échange de chaleur avec les parois contenant le gaz et ainsi on tend vers la compression isotherme..

347.  Curieux | 18/08/2010 @ 11:06 Répondre à ce commentaire

Warm (#343),

Mais ce n’est pas un doublons warm, ce sont deux version diamétralement opposées… fait gaffe quand tu copies/colles sans comprendre.
Warm (#342),
Oui:
(…)
On injecte 300 ppm de CO2 dans cette atmosphère. (…). Donc l’atmosphère refroidit.
Le CO2 est donc un gaz à effet de réfrigérateur.

Warm (#342),
On injecte 300 ppm de CO2 (…)
Non, tous ce que vous faites, c’est (blablabla) Résultat: la surface se réchauffe, l’atmosphère avec

Clown !

348.  René | 18/08/2010 @ 11:06 Répondre à ce commentaire

Warm (#342),
Bonjour Warm,

L’équilibre atteint dans ce cas est celui du gradient adiabatique sec, qui ne dépend que de l’accélération de la pesenteur et de la capacité thermique de l’atmosphère.

Oui, avec l’altitude, du fait de la pesanteur, le gaz se détend, et donc refroidit (dans l’hypothèse adiabatique).

Dans votre atmosphère d’argon, c’était la surface, maintenant, c’est l’atmosphère, à l’altitude où elle devient suffisament transparente aux IR (TOA)… Mais à cette altitude, la pompe à chaleur adiabatique impose une température plus froide, ce qui crée un déséquilibre radiatif: cette couche est à une température trop froide pour irradier vers l’espcace autant d’énergie que la surface n’en reçoit du soleil. Résultat: la surface se réchauffe, l’atmosphère avec, y.c la TOA, l’équilibre est rétabli, la surface est plus chaude que dans le cas d’une atmosphère sous argon…

Il me semble que mon approche était microscopique. On ne peut peut-être pas passer à une approche macroscopique aussi simplement.
Je parlais des CO2 à l’équilibre thermique avec l’argon. Le niveau excité est peuplé statistiquement selon Boltzman. Donc une partie des molécules de CO2 irradient (en se désexcitant). Cela indépendamment des molécules de CO2 qui captent un photon IR issu du sol et le réémettent.
Selon Vonk, les CO2 ne thermalisent pas (au global). Et ils réémettent tous les IR qu’ils reçoivent. Donc les CO2 excités thermiquement (selon Boltzman) participent à une radiation vers l’espace, donc participent à un mode de refroidissement qui n’existait pas en leur absence.

Le réfrigérateur, c’est d’abord la pompe adiabatique.

Ben non, dans l’atmosphère d’argon, le gaz n’irradie pas, donc il ne participe pas au refroidissement. En revanche dès qu’on met un émetteur, il y participe…

René

349.  Warm | 18/08/2010 @ 11:30 Répondre à ce commentaire

Selon Vonk, les CO2 ne thermalisent pas (au global). Et ils réémettent tous les IR qu’ils reçoivent. Donc les CO2 excités thermiquement (selon Boltzman) participent à une radiation vers l’espace, donc participent à un mode de refroidissement qui n’existait pas en leur absence.

Le CO2 proche du sol ne peut pas irradier vers l’espace (ou dummoins, il a du mal). C’est ça qui fait toute la différence. Ils irradient vers le bas et le haut, vers une couche plus froide (à cause de la pompe adiabatique)

Ben non, dans l’atmosphère d’argon, le gaz n’irradie pas, donc il ne participe pas au refroidissement. En revanche dès qu’on met un émetteur, il y participe…

qu’entendez-vous par là ? A part élargir les bande d’émissions des GES (effet essentiellement de la pression), l’argon resterait assez neutre dans l’histoire

350.  Warm | 18/08/2010 @ 11:33 Répondre à ce commentaire

Curieux (#346),

Clown ! Mon premier doublon n’avait pas en citation l’intervention de René… faut suivre…

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