Un autre sceptique

Malgré les discours de Barack Obama, les Etats-Unis ne peuvent réduire leurs émissions qu’à la marge (4 % par rapport à 1990 au mieux !). Leurs logements sont deux fois plus vastes qu’en Europe, les distances à parcourir deux fois plus grandes et ils ont besoin du charbon pour fabriquer la moitié de leur électricité. Quant à leur climat, chacun sait qu’il est continental. Sans climatisation, la moitié Sud des Etats-Unis serait inhabitable. A l’inverse, Chicago peut connaître en hiver des vagues de froid de moins 30 degrés. Il ne faut pas s’étonner que les possibilités d’économie d’énergie soient en conséquence restreintes, même si elles ne sont pas totalement inexistantes.

Enfin, avec un huitième des émissions mondiales, l’Europe ne peut rien de significatif.

Même si ses rejets disparaissaient entièrement, l’impact serait minime au niveau de la planète et rapidement compensé ailleurs. Qui pourrait imaginer un instant que l’humanité laisserait dans le sous-sol sans s’en servir le pétrole, le gaz naturel, et même le charbon qui y sont présents ? Chacun sait que les gisements seront un jour épuisés. Ce que les uns ne consommeront pas le sera par les autres ! Les efforts de réduction des émissions européennes de CO2 sont aussi ruineux que vains et constituent un lourd handicap dans la compétition mondiale

La seule manière de diminuer les émissions planétaires de CO2 serait en définitive de supprimer ou tout au moins de réduire l’extraction du pétrole, du gaz naturel ou du charbon qui en provoquent l’essentiel. Qui pourrait le croire ? L’humanité n’a jamais autant foré de puits de pétrole, construit de gazoducs et ouvert de mines de charbon.

Il faut donc se rendre à l’évidence : l’objectif de réduction des émissions planétaires est inaccessible
et le stock de CO2 au-dessus de nos têtes va continuer à croître rapidement, ce qui laisse place à deux hypothèses et à deux seulement.

Si les responsables officiels des Nations-Unies qui siègent à la tête du GIEC (IPCC) ont raison, la planète court à la catastrophe : réchauffement incontrôlé, montée des océans, famines, migrations massives de population. Fort heureusement, plusieurs constats conduisent à douter de la véracité de leurs affirmations.Contrairement à leurs assertions, il n’y a tout d’abord aucune unanimité de la communauté académique. Dans tous les pays du monde, on ne compte plus les scientifiques qui proclament que rien n’est prouvé quant à la responsabilité du CO2 à l’égard des variations climatiques.

Aux Etats-Unis une pétition en ce sens (Oregon Peitition) a été signée par plus de 30 000 scientifiques, dont des climatologues de premier plan. Nier qu’il y ait débat est donc une contrevérité et jette le doute sur l’honnêteté intellectuelle de ceux qui affirment d’un ton péremptoire que «le débat est clos », et vilipendent ceux qui contestent leurs affirmations.

Il faut savoir aussi que le premier président du GIEC, M. John Houghton aurait déclaré en prenant ses fonctions : «If we don’t announce disasters, no one will listen». Ceci jette une lumière troublante sur deux des arguments majeurs mis en avant par les responsables actuels du GIEC pour frapper l’opinion publique mondiale et celle des dirigeants de la planète.

Le premier a récemment défrayé la chronique. Toute l’Asie a été traumatisée lorsque les responsables du GIEC ont déclaré urbi et orbi en 2007 que les glaciers de l’Himalaya allaient disparaître en 2035 sinon auparavant. Il faut savoir que ceux-ci sont la source essentielle d’eau et donc de vie pour des milliards d’habitants de cette région du globe, et que les gouvernements concernés ont pris peur et commencé à envisager la construction de barrages pour parer à cette menace supposée. Ce n’est qu’au début de cette année que le GIEC a dû reconnaître que la date de 2035 ne reposait sur rien, et qu’elle avait été reprise d’une publication sans aucune valeur scientifique d’une ONG écologiste, qui parlait d’ailleurs de 2350 et non de 2035. C’est donc une faute de frappe qui aurait conduit les responsables du GIEC à parcourir l’Asie en prédisant une catastrophe imminente !

La démarche est la même pour la montée des eaux de la mer. Dans un article syndiqué repris par la presse mondiale en juin 2009, le Président du GIEC, M. Rajendra Pachauri, déclarait : «Les mégadeltas où se trouvent des villes comme Shanghai, Calcutta et Dacca sont extrêmement vulnérables à la montée du niveau de la mer… », laissant craindre le pire pour des régions entières du globe. Or il suffit de regarder les chiffres pour voir qu’il s’agit là d’une affirmation qui ne résiste pas un instant à l’analyse.

Au cours du 20ème siècle, le niveau moyen des océans s’est élevé selon les données les plus officielles de 18 centimètres, c’est-à-dire de moins de 2 centimètres par décennie, et les dix premières années du 21ème siècle ne montrent aucune tendance à l’accélération. Les prévisions moyennes du GIEC pour le 21ème siècle font d’ailleurs elles-mêmes état d’une hausse de 30 centimètres au total, soit 3 centimètres par décennie.

A l’évidence, de tels ordres de grandeur ne peuvent entraîner aucune conséquence significative. C’est que nous sommes victimes d’une illusion. Aucune terre émergée n’a comme altitude «zéro». Même les villes les plus basses sont situées à plusieurs mètres au-dessus du niveau des eux.

Les études menées par le CNRS, organisme officiel français, ont montré que la pente du sol était en moyenne de 1 % à la frontière entre la terre et la mer. Une hausse de 3 centimètres du niveau de celle-ci a donc pour seul effet de faire reculer le rivage de… trois mètres en moyenne, et même de rien du tout quand il s’agit d’une zone équipée de digues ou de quais, ou tout simplement rocheuse. Il faut revenir à la raison. Agiter le spectre de la disparition de villes et de régions entières en évoquant la montée des océans est inepte, sauf à confondre les centimètres et les mètres, comme 2035 a été confondu avec 2350.

Dans ces conditions, on peut espérer que la fin du monde ne soit pas pour demain, ce qui est fort heureusement le plus probable.

Bibliographie

  • Les transports urbains, 1991
  • Les transports en France : Quelques vérités bonnes à dire, 1994
  • Candide au pays des libéraux, Albin Michel, Paris, 1998
  • La Saga du RER et le Maillon manquant, 2003
  • Les danseuses de la République : SNCF, transports publics et autres, L'Harmattan, Paris, 2004
  • L'écologie et les imposteurs, Descartes et Cie, 2007
  • Écologie, la grande arnaque, Albin Michel, Paris, 2007
  • CO2 : un mythe planétaire, Les éditions du Toucan, Paris, 2009
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